La tension entre le fini et l’infini ainsi que les distinctions de la science.

Introduction.

La science, dans sa quête de compréhension du monde, repose sur des distinctions fondamentales qui structurent son approche et délimitent ses objets d’étude. 

Mais au-delà de ces cadres logiques, l’intelligence humaine se trouve confrontée à une tension profonde : celle entre le fini, qui caractérise notre expérience quotidienne, et l’infini, qui évoque une vérité plus vaste, métaphysique, voire spirituelle. 

Dans cet article, Antoine Bachelin Sena explore ces deux dimensions – les distinctions scientifiques et la quête d’un sens ultime – en les rendant accessibles à tous, avec des exemples concrets et des réflexions tirées de la philosophie, de la religion et de l’expérience humaine.

Les distinctions au cœur de la science.

Pour comprendre comment la science construit ses objets d’étude, il faut d’abord saisir les distinctions qu’elle opère. 

Ces distinctions ne sont pas seulement des outils abstraits : elles façonnent la manière dont nous pensons le monde. 

Trois types de distinctions sont particulièrement importantes : la distinction réelle, la distinction mentale et la distinction formelle.

  • La distinction réelle sépare des entités totalement indépendantes. 

Par exemple, un embryon étudié en biologie n’a rien à voir avec un triangle analysé en géométrie. Ces disciplines opèrent sur des réalités distinctes, sans lien direct.

  • La distinction mentale, en revanche, concerne des aspects d’une même réalité qui ne peuvent exister séparément. 

Prenons une pomme : sa couleur rouge est une propriété que nous pouvons isoler mentalement, mais elle n’existe pas indépendamment de la pomme elle-même. Cette distinction est essentielle pour analyser les attributs d’un objet sans les détacher de leur support.

  • La distinction formelle, enfin, est purement conceptuelle. 

Par exemple, appeler une personne par son nom, comme “Marie”, ou par son surnom, comme “Mimi”, ne change rien à sa réalité. 

Cette distinction n’a de sens que dans notre esprit.

Ces distinctions permettent à la science de découper la réalité pour mieux l’étudier. 

Mais elles ont leurs limites. En mathématiques, par exemple, tout repose sur des constructions mentales. Les nombres, les figures géométriques ou les équations n’existent pas dans la nature : ce sont des abstractions, parfois inspirées par l’observation, mais détachées de l’expérience concrète. 

Prenez la notion de mesure : un mètre ou un kilogramme n’existe pas en soi. 

Mesurer, c’est toujours comparer un objet à une référence arbitraire. 

Imaginez une chaise flottant seule dans l’espace infini : parler de sa “taille” n’aurait aucun sens sans un autre objet pour la comparer.

Cette idée peut sembler abstraite, mais elle a des implications concrètes. 

Par exemple, dans la vie quotidienne, nous utilisons des mesures pour organiser le monde – la distance entre deux villes, le poids d’un sac de pommes de terre – mais ces mesures ne disent rien de la réalité profonde des choses. 

Ce sont des outils, pas des vérités absolues. 

La science, en se concentrant sur ces abstractions, risque parfois d’oublier la richesse de l’expérience vécue.

Le Triangle de Peirce et la quête métaphysique.

Au-delà des distinctions logiques, la science et la pensée humaine s’inscrivent dans une réalité plus vaste, où les objets ne se réduisent pas à leur matérialité. 

Le philosophe Charles Sanders Peirce propose un modèle éclairant pour comprendre cette complexité : le Triangle de Peirce, qui articule trois éléments dont le signe, le sens et le référent.

Prenons un exemple simple : le mot “eau”. 

  • Le signe, c’est le mot lui-même, “eau”, que nous prononçons ou écrivons. 
  • Le sens, c’est ce que nous associons à ce mot – une substance liquide, transparente, essentielle à la vie. 
  • Le référent, c’est ce à quoi nous faisons référence dans un contexte précis : l’eau potable que nous buvons, l’eau de pluie qui tombe du ciel, ou l’eau baptismale utilisée dans un rituel religieux. 

Chaque fois, le mot “eau” prend une signification différente selon le contexte.

Cette articulation, selon le philosophe Jean Borella dans “La crise du symbolisme religieux”, dépasse la simple analyse linguistique : elle touche à une dimension métaphysique. 

L’eau baptismale, par exemple, n’est pas seulement une substance chimique (H₂O). 

Dans le contexte religieux, elle devient un symbole de purification, de renaissance, voire de la “matière première” universelle, une idée métaphysique qui évoque la possibilité infinie de toute création. 

Ce lien entre le symbole et son référent n’est pas arbitraire, comme une métaphore littéraire. Il est ancré dans une réalité profonde, où les objets du monde sensible renvoient à des vérités spirituelles.

Cette perspective change tout. 

L’eau, vue sous l’angle scientifique, est une substance – quelque chose qui existe par soi, sans être une partie ou un attribut d’autre chose. 

Mais à l’échelle métaphysique, elle devient un symbole, un reflet de la “possibilité universelle”, cette réalité ultime dont tout découle. 

Nous-mêmes, en tant qu’êtres humains, pouvons être vus comme des “attributs” de cette possibilité infinie, sans existence autonome.

La tension entre le fini et l’infini.

Cette double lecture – l’eau comme substance et comme symbole – illustre une tension fondamentale de l’intelligence humaine : celle entre le fini et l’infini. 

  • D’un côté, nous vivons dans un monde concret, limité, mesurable. 
  • De l’autre, nous aspirons à une vérité plus grande, à une beauté ou à une bonté qui transcende notre expérience.

Cette tension se manifeste dans des expériences quotidiennes. 

Imaginez que vous contemplez un coucher de soleil sur la mer. 

La beauté de ce moment vous transporte, mais elle vous laisse aussi un sentiment d’incomplétude, comme si ce spectacle n’était qu’un aperçu d’une beauté plus grande, éternelle. 

Ce désir de beauté peut prendre différentes formes : pour certains, il s’exprime dans l’amour ou l’art ; pour d’autres, il évoque une quête spirituelle, une aspiration à la “béatitude” ou à la vérité ultime.

Le philosophe médiéval Duns Scot affirmait que la beauté, la vérité et l’être sont trois aspects d’une même réalité. 

Quand nous percevons quelque chose de beau, nous entrevoyons une vérité plus profonde, qui ne peut exister sans un infini sous-jacent. 

Sans cet infini, les réalités finies – un coucher de soleil, une œuvre d’art, une équation mathématique – n’auraient pas de sens. 

L’infini, en ce sens, n’est pas une abstraction lointaine : il est la condition de tout ce qui existe.

Cette idée peut sembler éloignée de la vie quotidienne, mais elle résonne dans des expériences humaines universelles. 

Prenez l’exemple de Nicolae Steinhardt, un écrivain roumain emprisonné sous le régime communiste. Dans son livre “Le Journal du bonheur”, il raconte comment, affamé et torturé, il a vécu un moment de contemplation où il a perçu la “beauté éternelle”. 

Malgré les horreurs de sa condition, il a entrevu une vérité transcendante, qui donnait un sens à son existence. 

Cette expérience illustre la capacité de l’intelligence humaine à s’ouvrir à l’infini, même dans les circonstances les plus finies et douloureuses.

La science et ses limites.

La science, dans sa rigueur, tend à privilégier le fini : elle mesure, classe, analyse. 

Mais en se limitant à ces abstractions, elle risque de perdre de vue la richesse de l’expérience humaine. 

Comme le souligne Hugues de Saint Victor, la connaissance véritable passe par trois étapes : penser, méditer et contempler. 

  • Penser, c’est analyser un objet ou une idée. 
  • Méditer, c’est remonter à l’expérience qui a donné naissance à cette pensée.
  • Contempler, c’est articuler plusieurs méditations pour percevoir une vérité plus vaste.

Par exemple, un scientifique peut analyser la composition chimique de l’eau (penser), réfléchir à son rôle dans les écosystèmes (méditer), et finalement contempler sa place dans un ordre cosmique ou spirituel (contempler). 

Cette contemplation ne rejette pas la science, mais la replace dans un cadre plus large, où l’expérience humaine – avec ses paradoxes et ses aspirations – retrouve sa place.

Malheureusement, la science moderne, souvent prisonnière d’un “consensus des sages”, tend à valoriser la spécialisation au détriment de la sagesse. 

En se concentrant sur des questions de prestige ou de performance technique, elle oublie parfois l’ontologie – c’est-à-dire la question de l’être – qui sous-tend toute connaissance. Toute science repose sur des présupposés sur ce qui existe, mais elle ne les interroge pas toujours. 

Par exemple, en définissant une substance comme “ce qui existe par soi” (selon Aristote), la logique risque de nous faire croire que les choses matérielles sont autonomes, alors qu’elles sont en réalité interdépendantes, reliées à une réalité plus vaste.

Vivre dans la tension.

L’intelligence humaine, dans sa grandeur, vit dans une tension qu’elle ne peut résoudre.

  • D’un côté, nous sommes ancrés dans un monde fini, imparfait, mesurable. 
  • De l’autre, nous aspirons à l’infini – à la beauté, à la vérité, à l’être. 

Cette tension peut être source de frustration : certains, pour l’apaiser, rejettent l’infini et se réfugient dans le mesurable, le concret. 

Mais ce choix appauvrit notre expérience.

La vraie richesse de l’intelligence, c’est de tenir ensemble ces deux dimensions. 

Quand nous étudions un objet – une molécule, une étoile, une œuvre d’art –, nous devons être conscients de son inscription dans le fini (ses propriétés mesurables) et dans l’infini (sa place dans un ordre plus vaste). 

Cette approche dialectique, paradoxale, nous garde en contact avec la réalité profonde.

Dans la vie quotidienne, cela signifie prêter attention aux moments où le fini nous renvoie à l’infini. 

Un sourire d’enfant, une mélodie qui nous émeut, un problème mathématique résolu avec élégance : tous ces instants sont des fenêtres sur une vérité plus grande. 

Ils nous rappellent que nous ne sommes pas seulement des êtres de mesure, mais aussi des êtres de contemplation du divin.

Conclusion.

La science, avec ses distinctions rigoureuses, nous aide à comprendre le monde. 

Mais elle ne peut à elle seule répondre à la quête de sens qui anime l’humanité. 

En articulant le fini et l’infini, l’intelligence humaine trouve sa véritable mesure. 

Comme le psalmiste qui refusait d’oublier Sion, nous sommes appelés à ne pas nous perdre dans le concret, mais à nous souvenir de notre “patrie céleste” – cette vérité éternelle qui donne sens à tout.

Que ce soit dans l’analyse d’une goutte d’eau ou dans la contemplation d’un coucher de soleil, la connaissance véritable naît de cette tension entre le mesurable et l’incommensurable. 

En cultivant cette double vision, nous ne faisons pas seulement progresser la science : nous retrouvons la sagesse qui nous rend pleinement humains.

Le message résumé d’Olavo de Carvalho. Philosophe et écrivain brésilien.

Illustration de quelques uns des plus de 64 livres incluant ceux réunissant ces articles dans des journaux.

Olavo de Carvalho (1947-2022) était un philosophe, écrivain et auteur à succès brésilien.

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Olavo démontre la fausseté des icônes culturelles.
On se retrouve dans le vide car toutes les sécurités idéologiques sont cassées sans violence, de façon lucide et naturelle.

Les répétitions mécaniques que les gens font sont cassées.

C’est une cassure existentielle avec nos sécurités intellectuelles.

Olavo m’a vacciné contre l’hédonisme, le matérialisme, le scepticisme qui règnent dans les médias, les universités et l’imaginaire collectif.

Il a mis en lumière l’incompatibilité des discours des soi-disant intellectuels face à leur pratique quotidienne cynique et vide de toute pratique éthique autrement dit hypocrite.

Il crée un bouleversement dans la structure de notre pensée pour assumer un moi qu’on ne peut corrompre pour que notre vie prenne de la cohérence et une direction personnelle.

Cela détruit tout relativisme autrement dit le scepticisme comme attitude de vie très répandue et promue par certains intérêts à notre époque. 

Et le scepticisme absolu entraîne le doute permanent sur tout, ce qui est un suicide de l’esprit et un aveuglément permanent. 

L’engagement éthique nous libère, nous émancipe et nous donne du courage. 
Aller contre la majorité et ne pas être prisonnier d’un amas de mensonges et de superficialités, c’est l’authenticité. 

Répéter des formules et protocoles à l’école avec un chantage émotionnel de suivre le groupe, un dressage collectif est une folie suicidaire alors qu’il faut émotionnellement et socialement être prêt à questionner notre situation sociale. 

Ceux qui ne peuvent décrire la réalité montrent juste leur carte du club autrement leur appartenance ou auto identification au groupe. Ils partagent juste les lieux communs avec un sens de concordance, acquis dans un dressage de protocoles. 
Cela renforce des manques émotionnels.
 
Le système d’éducation sociale corrompt notre liberté de penser.

Carvalho a publié ses premiers livres dans les années 1990, qui restent aujourd’hui en circulation avec 30 autres titres publiés.

– (1994). Une ère nouvelle et une révolution culturelle : Fritjof Capra & Antonio Gramsci [Le nouvel âge et la révolution culturelle] ;

– (1995). O jardim das aflições: de Epicuro à ressurreição de César – ensaio sobre o Materialismo e a religião civil [Le jardin des afflictions : de l’épicure à la résurrection de César – une étude sur le matérialisme et la religion civile] ;

– (1996). Aristote em nova perspectiva : Introdução à Teoria dos Quatro Discursos [Aristote dans une nouvelle perspective : Introduction à la théorie des quatre discours] ;

– (1996). O imbecil coletivo: atualidades inculturais brasileiras [L’imbécile collectif : l’actualité inculturelle brésilienne] ;

– (1997). O futuro do pensamento brasileiro : Estudos sobre o nosso lugar no mundo [L’avenir de la pensée brésilienne : Études sur notre place dans le monde].

De 2009 à 2022, année de son décès, il a donné des cours en ligne à des milliers d’étudiants.

Carvalho a laissé des contributions indélébiles dans les domaines de la philosophie, de la littérature et des sciences politiques.

Après sa mort, ses enseignements continuent d’inspirer et de façonner le paysage intellectuel, laissant une marque durable sur le discours entourant la philosophie et l’environnement culturel.

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La recherche de l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience de soi. Chapitre 49 du cours de philosophie par Olavo de Carvalho.

Voici tout d’abord les autres chapitres de ce cours 5 pour situer un peu :

  • 43. La dialectique de la compréhension.
  • 44. La logique est utilisée certaines fois pour camoufler l’expérience réelle.
  • 45. Science moderne et camouflage.  
  • 46. Validation de l’expérience commune.  
  • 47. Universaux abstraits.
  • 48. Le contenu dramatique de la thèse philosophique.
  • 49. La recherche de l’unité du savoir dans l’unité de la conscience de soi.
  • 50. Les différentes conceptions de la foi.
  • 51. Exclusion et dépassement.
  • 52. Évocation des expériences du philosophe.
  • 53. Exercice de Présence dans l’Univers.

Voici le chapitre 49 du Cours 5 qui débute à la page 32 du livre «Cours de philosophie par Olavo de Carvalho» puis nous exposerons au final différents points.

« Il n’y a d’unité de connaissance que dans l’unité de conscience de soi en Dieu, et la philosophie cherche à en acquérir et à en conserver une partie

L’oubli nous hantera toujours et un sillon doit être creusé dans notre personnalité qui est celui du sens du rôle de l’ignorance dans notre investigation philosophique. 

De nombreux scientifiques célèbres parlent comme si les connaissances qu’ils possèdent dans un domaine spécialisé leur donnaient autorité pour se prononcer sur n’importe quel sujet. 

Et c’est pourquoi ils ignorent même la situation réelle à partir de laquelle ils écrivent, montrant qu’ils se sont laissés capturer par la capacité d’abstraction et sont entrés dans l’aliénation, c’est-à-dire qu’ils ont commencé à ignorer la structure de la réalité et se sont lancés dans une action cognitivement irresponsable – hypnotique et auto-hypnotique – dans un théâtre mental créé par eux. 

Chesterton disait que la différence entre le poète et le fou est que le poète met sa tête dans le monde et le fou met le monde dans sa tête. 

Nous n’avons pas inventé le monde, nous ne l’embrasserons jamais, nous ne pouvons que nous ouvrir à lui et laisser la réalité nous enseigner. 

Mais la précipitation à tirer des conclusions et à vouloir boucler la boucle amène à la folie et c’est aussi pourquoi le vote d’abstinence en matière d’opinion est important.« 

Pour développer ce chapitre du cours de philosophie d’Olavo de Carvalho, nous allons explorer plusieurs dimensions clés de la recherche de l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience de soi.

– L’Unité de la Connaissance dans l’Unité de la Conscience de Soi en Dieu.

  • Unité dans la Conscience de Soi : Olavo de Carvalho pose que la véritable unité de la connaissance ne peut être atteinte que dans une conscience de soi qui se reconnaît dans une relation avec le Divin. Cette unité n’est pas simplement intellectuelle mais existentielle, où la connaissance est vue comme une partie d’une totalité plus vaste, un reflet de l’unité divine.
  • Philosophie comme Partie de la Connaissance Divine : La philosophie, dans cette perspective, est une tentative humaine de comprendre et de conserver une fraction de cette connaissance unifiée. Elle est un voyage de l’âme cherchant à se reconnecter avec cette unité originelle, une quête pour la sagesse qui transcende les connaissances fragmentées de notre expérience quotidienne.

– L’Oubli et le Rôle de l’Ignorance.

  • L’Oubli comme Partie de l’Investigation : L’oubli est vu comme une constante dans la vie humaine, un rappel que notre connaissance est toujours incomplète. Carvalho suggère que nous devons creuser un sillon dans notre personnalité pour reconnaître l’importance de l’ignorance dans notre quête philosophique. C’est cette reconnaissance de notre ignorance qui nous pousse à une investigation plus profonde et authentique.

– La Critique des Scientifiques et l’Aliénation Cognitive.

  • Fausse Autorité des Spécialistes : De nombreux scientifiques, selon Carvalho, se trompent en croyant que leur expertise dans un domaine leur donne une autorité universelle. Cette arrogance mène à une forme d’aliénation où l’individu perd de vue la réalité globale, capturé par sa propre capacité d’abstraction.
  • Aliénation et Hypnose Cognitive : Cette aliénation est décrite comme une sorte d’hypnose, où l’esprit se perd dans un théâtre mental de sa propre création, ignorant la structure fondamentale de la réalité. C’est une action cognitivement irresponsable, où on se coupe de l’expérience directe du monde.

– La Métaphore de Chesterton.

  • Poète vs. Fou : G.K. Chesterton offre une image puissante avec la comparaison entre le poète qui met sa tête dans le monde pour le comprendre et le fou qui met le monde dans sa tête, le remodelant selon ses propres illusions. Carvalho utilise cette métaphore pour montrer que le philosophe doit chercher à comprendre le monde tel qu’il est, non pas comme il le voudrait ou le projette.

– L’Importance de l’Ouverture et de l’Abstinence d’Opinion.

  • Ouverture à la Réalité : Nous ne sommes pas les créateurs du monde, et notre compréhension de celui-ci est toujours partielle. L’ouverture est donc essentielle, permettant à la réalité de nous enseigner plutôt que d’imposer nos propres schémas de pensée.
  • Vote d’Abstinence : La précipitation à conclure et à systématiser peut nous mener à la folie. Ainsi, il est crucial de parfois s’abstenir de donner des opinions définitives, reconnaissant les limites de notre connaissance actuelle. Cette abstinence est une forme de sagesse, une reconnaissance humble de l’immensité de ce qui reste à apprendre et à comprendre.

En conclusion, ce chapitre de Carvalho met en lumière une philosophie qui cherche l’unité de la connaissance à travers une conscience de soi profondément enracinée dans une réalité plus vaste, reconnaissant l’importance de l’ignorance, critiquant l’aliénation cognitive et prônant une approche humble et ouverte à la vérité du monde.

Plus dans le livre «Cours de philosophie d’Olavo de Carvalho».

La guerre contre l’intelligence.

Je n’ai pas choisi cet endroit pour vivre par hasard.

L’environnement urbain lui-même, avec son uniformité et son organisation extrême, finit par désensibiliser l’être humain. En revanche, un contact plus étroit avec la nature, crée une connexion plus forte avec la réalité.

Selon Olavo, nous nous éloignons de plus en plus de la réalité à cause du scientisme, un reflet de l’idée kantienne de la limitation des perceptions humaines, qui suggère l’incapacité de l’homme à percevoir comment fonctionne le monde, engendrant le positivisme, qui a confié aux scientifiques la tâche de produire les consensus par lesquels la société doit être guidée.

Les écoles modernes produisent ainsi des élèves obéissants aux consensus, mais incapables de développer la raison, qu’Olavo définit comme la capacité de comprendre le tout et ses parties, alors que la science, par définition, est limitée à étudier une partie de la réalité.

Philosopher, c’est rechercher l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience et vice-versa.

Procurez-vous ici le livre «Cours de Philosophie d’Olavo de Carvalho: une conversion des concepts généraux en expérience existentielle effective

Alors que la vraie Philosophie fait la connexion entre science et réalité, la philosophie des bureaucrates s’est transformée en un autre outil de formation de consensus.

En plus de devoir surmonter les peurs, pour élargir l’horizon de notre conscience, nous avons besoin d’instruments pour exprimer la réalité, qui se trouvent dans notre imaginaire.

Il est impossible de comprendre quelque chose sans faire appel à autre chose. Et pour penser à quelque chose, il faut maîtriser le langage et les possibilités humaines, élargies à travers la culture, principalement par la littérature.

Aristote disait déjà que l’intelligence n’opère pas directement sur les données des sens mais sur les formes répertoriées et gardées dans la mémoire.
La Haute Culture est la mémoire de la vie commune beaucoup plus que les livres d’histoire.

La culture humaine est constituée par la succession du travail de génies, qui utilisent le savoir développé par leurs prédécesseurs pour créer de nouvelles connaissances. Dès lors que l’humanité cesse de voir le tout et commence à découper la réalité à travers la science, sans construire la connexion nécessaire entre ces morceaux et en imposant la dictature des consensus, l’imaginaire est appauvri, empêchant la créativité et la production culturelle, détruisant finalement l’intelligence.

Dans des pays comme le Brésil, ce processus est très avancé et les conséquences sont visibles, où l’imposition d’une idéologie du monde a conduit à la dégradation de la culture, qui à son tour a privé les gens des outils pour construire l’imaginaire populaire et par conséquent la capacité de comprendre les problèmes sociaux et de chercher leurs solutions.

Donc, le chemin pour récupérer le pays passe nécessairement par la récupération de la culture, promue en premier lieu par la confiance du sujet dans sa capacité à voir la réalité avec ses propres yeux et autres sens, par la volonté de chercher la vérité même si cela implique de défier le consensus et d’être désapprouvé par la société, et même si cela implique aussi de surmonter ses propres peurs et de travailler au développement de l’imaginaire à travers l’étude systématique de la littérature de qualité, avec un contact permanent avec d’autres personnes qui traversent le même processus.

La guerre contre l’intelligence ne se déroule pas seulement au Brésil, mais à l’échelle mondiale, notamment par le processus de concentration du pouvoir politique et de destruction des identités.

Pour eux, la seule manière d’implémenter le projet globaliste est par la création d’une génération de citoyens obéissants aux consensus, tâche qui repose aujourd’hui entre les mains des écoles, des universités, de la presse et du show biz, qui se sont transformés en la seule forme de culture pratiquement consommée, en plus de la structure de l’État elle-même, de plus en plus bureaucratisée et éloignée des citoyens et plus proche de l’élite, à qui elle sert.

Moralement nous n’avons pas au nom de la soit disant recherche de certitude, le droit de nier une vérité incertaine (comme la présence de l’être qui est la première chose qui vient et que nous ne pouvons pas nier, même si cette présence de l’être n’est pas claire et distincte).

Accepter la primauté du fait sur l’explication est la règle d’or de la connaissance. Il vaut mieux avoir une collection de faits confirmés mais inexplicables qu’une collection d’explications qui vous empêchent de voir les faits.

Il est préoccupant de voir comment l’évolution technologique humaine n’a pas été accompagnée par un accroissement de la raison, telle que définie par Olavo.

Nous avons des ordinateurs extrêmement puissants dans nos mains, avec la capacité d’accéder pratiquement à tous les enregistrements humains produits jusqu’à présent en quelques secondes, en plus de nous communiquer instantanément. Notre espérance de vie a augmenté, le niveau de confort d’un citoyen moyen est bien supérieur à ce dont jouissaient les rois il y a quelques siècles, nous pouvons guérir de plus en plus de maladies, nous n’avons jamais été aussi riches, mais en même temps, il y a un nombre croissant de personnes qui ne trouvent pas de sens à la vie, en état de dépression ou développant d’autres maladies mentales qui mènent à des comportements autodestructeurs et destructeurs de la structure sociale elle-même, souvent par la défense d’idéologies nocives.

De moins en moins de personnes perçoivent la réalité.

Nous avons accès pratiquement gratuit et immédiat aux œuvres de Platon, Aristote, Shakespeare, Dante et Dostoïevski, parmi des milliers d’autres classiques.

Le message d’Olavo est simple : vous avez les outils nécessaires pour accéder au monde. Regardez la réalité attentivement et questionnez-la au-delà de ce qui est presenté par les autorités, n’ayez pas peur de défier les consensus et de recevoir des regards de désapprobation, lisez ce qu’il y a de meilleur, restez en contact avec des personnes qui cherchent la vérité comme vous et produisez une culture de qualité. En somme, arrêtez de faire semblant de vivre et commencez enfin à vivre !

Le minimum à savoir pour ne pas être un idiot : tutoriel basique d’indépendance par Olavo de Carvalho.

1) 🌱🤔L’introspection sociale & politique,

2) 🗣💡L’authenticité en paroles ou en écrits face à Dieu nous apporte en retour de nouvelles idées,

3) 🧠🌌 Rechercher l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience de soi.

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1) 🌱🤔L’introspection sociale & politique.

Le cours de philosophie d’Olavo de Carvalho s’inspire de ce que Socrate a décrit comme exemple fondamental :  
Nous ne poursuivons pas la philosophie en tant que profession, car cela nous lierait aux exigences bureaucratiques, tout comme nous serions liés par la vanité d’appartenir à un club restreint, ce qui exigerait beaucoup d’efforts de notre part. 

Socrate insistait sur une vie examinée : ses interlocuteurs étaient constamment sommés de regarder leur véritable situation sociale et politique, et c’est le point de départ des méditations. 

🚨⚠️L’universitaire moderne n’examine malheureusement jamais sa situation sociologique et ne verra pas comment elle le limite ou lui profite.
C’est quelque chose qui ne fait pas partie de son théâtre ; c’est comme s’il supposait que le milieu universitaire est le lieu naturel où se produisent les connaissances et que tout le reste n’est que dilettantisme. 

Socrate a montré comment la société peut prendre conscience d’elle-même. 
La connaissance objective et universelle des choses y est confondue avec la connaissance de soi, qui requiert une personne réelle, et non une simple exécution de rôles sociaux. 

Cela indique déjà ce que doit être la technique philosophique : une conversion des  concepts généraux en expérience existentielle effective et vice versa.

De nombreux scientifiques célèbres parlent comme si les connaissances qu’ils possèdent dans un domaine spécialisé leur donnaient autorité pour se prononcer sur n’importe quel sujet.
Et c’est pourquoi ils ignorent même la situation réelle à partir de laquelle ils écrivent, montrant qu’ils se sont laissés capturer par la capacité d’abstraction et sont entrés dans l’aliénation, c’est-à-dire qu’ils ont commencé à ignorer la structure de la réalité et se sont lancés dans une action cognitivement irresponsable – hypnotique et auto-hypnotique – dans une sorte de théâtre mental créé par eux.

Chesterton disait que “la différence entre le poète et le fou est que le poète met sa tête dans le monde alors le fou met le monde dans sa tête.
Nous n’avons pas inventé le monde et nous ne pouvons que nous ouvrir à lui et laisser la réalité nous enseigner.

Mais la précipitation à tirer des conclusions et à vouloir boucler la boucle amène à la folie et c’est pourquoi ⚠️ le vote d’abstinence en matière d’opinion est important.

2) 🗣💡L’authenticité en paroles ou en écrits face à Dieu nous apporte en retour de nouvelles idées.

Saint Augustin dans sa méthode de confession expose la sincérité la plus profonde qui nous est possible à ce moment-là. 
Ici s’articulent la connaissance désirée, l’individualité concrète – avec sa misère, son ignorance, son oubli et son aveuglement – et le récit qui nous place devant l’observateur omniscient.

La 🗝️ c’est que nous racontons à Dieu notre vie, mais il en sait plus que nous, donc notre sincérité est récompensée et nous obtenons en retour un peu plus de connaissances.

Cela ressemble à une description d’une pratique mystique à laquelle peu de gens peuvent accéder, mais en réalité, il est presque impossible de ne pas reproduire cette situation. 
Lorsque nous parlons ou écrivons sur quelque chose, en toute sincérité, alors quelque chose nous vient à l’esprit que nous ne connaissions pas auparavant, des points sont clarifiés, des chemins s’ouvrent. 

Beaucoup vivent cachés, même s’ils s’affichent publiquement, n’ayant pas de lieu où ils puissent s’exposer sans restrictions et sans conditions, c’est pourquoi ils n’ont pas cette expérience aussi simple que profonde, toujours nouvelle, vivifiante.

3) 🧠🌌 Rechercher l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience de soi.

Qu’est-ce que ce dialogue dans la solitude ? En lisant les discours de beaucoup de religieux, il semble qu’ils parlent avec Dieu avec la plus grande facilité, comme s’ils étaient très proches.
Quel est cet ancrage qui les habitent ?

Antonio Machado dit ceci : « Celui qui parle seul avec soi-même s’attend à parler avec Dieu un jour ». Le dialogue avec soi dans la solitude doit précéder une vraie conversation avec Dieu.

👉 Il n’y a d’unité de connaissance que dans l’unité de conscience de soi en Dieu.

Plus dans cet article sur «La recherche de l’unité de la connaissance dans l’unité de la conscience de soi. Chapitre 49 du cours de philosophie par Olavo de Carvalho.»

Plus dans le livre «Cours de Philosophie par Olavo de Carvalho.»

Maintenir organisée une entreprise en forte croissance : les meilleurs livres sur le sujet.

Disclaimer : je lis en anglais mais si vous ne voulez pas lire en anglais il vous suffit de chercher sur le net le nom de l’auteur et vous trouverez ses écrits.

  • The Phoenix Project sur comment organiser son infrastructure technologique dans une industrie. Avec plein de questionnements généraux que tous les entrepreneurs se posent.
  • Scaling Up par Harnish Verne est très utile.
  • Le livre Monopoly rules de Milind M Lele.
  • Good to Great & Built to Last de Mim Collins sur la vision centrale d’une entreprise sur le long terme et comment aligner les équipes sur cette vision.
  • Zero to One de Peter Thiel.
  • “Growing a Business” by Paul Hawken.
  • The Emperor’s New Mind de Roger Penrose (le physicien qui a découvert les trous noirs avec Hawking).
  • Help Desk Management de Wayne Schlight.
  • Emyth by Michael E. Gerber.
  • Traction de Gino Wickman.
  • Radical Candor de Kim Scott.
  • Tilman Fertitta avec le livre Shut Up and Listen.

Bonnes lectures.

Écoute…

Il y a d’abord ce discours « officiel », indécemment simpliste, abêtissant.

« Protégez-vous », dit-il, « protégez les autres », surtout « restez prudents »…

Parti pris du toujours pire à venir, du souverain « Nous sommes en guerre », ne souffrant pas la plus petite contradiction.

Illusion imposée, réalité travestie : « L’ennemi est partout, il est invisible », « vous êtes en danger »…

Ce discours à tout bout de champ rabâché, dont l’omniprésence frise l’obscénité, cherchant sans cesse à s’insinuer dans nos cinq sens : télévision et radio, internet et métro, halls de gare, autoroutes, affiches, ici, là, partout, tout le temps.

Cette voix assourdissante qui vous somme de vous plier à sa règle, vous demande aujourd’hui, vous demandera demain, de vous faire inoculer son vaccin, sans voir, sans comprendre, sans poser de question, sans broncher. Mais en faisant confiance, à « l’institution », aux « tutelles », vous savez ?… Celles-là même devenues le terrain de jeu d’une tricherie à grande échelle, d’un lobbying décomplexé et d’une corruption galopante. Depuis plus d’un demi siècle, leur gangrène exposée sans pudeur à notre cécité, elles sont le théâtre de scandales sanitaires majeurs, qui se suivent et se ressemblent, et au cours desquels les morts et les blessés se comptent par dizaines voir centaines de milliers, quand on arrive à les compter : amiante, distilbène, hormone de croissance, sang contaminé, opioïdes, etc, etc.

Mais faites confiance, merci.

Et puis, il y a cette autre voix, presque inaudible, qui ne nous appartient pas, mais que nous avons choisi de porter. C’est celle de la raison, et de la prudence, celle-là qui est le fondement même de toute démarche médicale et thérapeutique, et dont toute la force tient en une formule, que vous connaissez maintenant : « Primum non nocere ».

Parce que plus qu’un autre le soignant sait que « l’enfer est pavé de bonnes intentions », et qu’à trop vouloir bien faire, il peut en faire parfois trop, précipitant la chute du patient venu lui demander secours. « D’abord ne pas nuire », et si tu n’es pas sûr de faire plus de bien que de mal, alors abstiens-toi, par respect, et par humilité. Attends, surveille, accompagne. Mais abstiens-toi.

Oui mais voilà, quand le médecin s’abstient, l’industriel trépigne.

Car il est un fait dont l’évidence devrait nous écorcher les yeux : les intérêts de l’un ne recouvrent en rien les intérêts de l’autre. Et la divergence n’est pas exclue.

Quand l’un cherche à soigner, l’autre cherche à vendre. La santé est la priorité de l’un, le bénéfice pécuniaire la priorité de l’autre. Nous affirmons que cet état de fait devrait être pris en compte, sous la forme d’une régulation stricte et indépendante. Et dire cela n’est en rien diaboliser le commerce, activité fondamentalement humaine et qui peut s’exercer de façon vertueuse.

Aujourd’hui nous avons pris l’habitude de déléguer notre pouvoir de jugement. Nous achetons des médicaments, parce qu’on nous dit qu’il le faut. Nous prenons des médicaments, parce qu’on nous dit qu’il le faut. Mais « on » est un con , pas vrai ?…

Nous choisissons d’offrir notre confiance à un médecin. Et ce médecin choisit d’offrir sa confiance à des tutelles : agences du médicament, HAS, etc. Et ces tutelles choisissent d’offrir (ou de vendre ?) leur confiance aux industries du médicament. Mais tous ces délégataires… Sont-ils dignes de la confiance qui leur est accordée ?

Les industries du médicament à une extrémité de la chaîne. Nous à l’autre.

Face à cet inquiétant ballet, nous ne voulons plus croire, nous voulons voir.

Parce que c’est le concept même de Santé qui se joue là.

« Primum non nocere ».

Nous voulons porter cette voix de la raison, cette voix de la prudence. Cette voix qui affirme que si le virus SARS-CoV-2 engendre parfois une pathologie grave appelée COVID, les chiffres de l’épidémiologie montrent que l’immense majorité ne risque rien. Et que rien ne saurait justifier l’administration précipitée à toute une population saine d’un remède dont ni l’efficacité, ni la dangerosité, n’ont été étudiées de façon sérieuse et approfondie.

Nous portons cette voix qui affirme que s’il existe aujourd’hui une seule urgence, c’est bien celle de sortir d’un état d’urgence artificiellement entretenu, et celle de commencer à nous écouter.

Chers amis, aidez-nous à rendre cette voix audible !

Vous trouverez avec cette lettre une synthèse sur l’état de la recherche actuelle, concernant le vaccin contre le SARS-CoV-2 commercialisé par Pfizer, destiné à être le premier mis sur le marché en France.

Nous vous proposons un challenge tout simple, avec peut-être un petit air de « déjà vu » :

faites passer cette synthèse à 3 personnes de votre entourage concernées (qui ont par exemple un parent en ehpad). Avec bien sûr la consigne de la transmettre à nouveau à 3 personnes. Et ainsi de suite, en mode épidémique… 🙂

Appelons cela la « chaîne du consentement éclairé », si vous voulez bien !

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Histoire du pouvoir sur 15 siècles par Olavo de Carvalho.

Après le démantèlement de l’Empire, les églises réparties sur tout le territoire sont devenues les substituts de l’administration romaine dispersée. Dans la confusion générale, alors que les formes d’une ère nouvelle étaient à peine visibles parmi les brumes du provisoire, les prêtres sont devenus notaires, auditeurs et maires.

Les graines de la future aristocratie européenne ont germé sur le champ de bataille, dans la lutte contre l’envahisseur barbare. Dans chaque village et paroisse, les chefs de communauté qui se sont démarqués dans l’effort de défense ont été récompensés par le peuple avec des terres, des animaux et des pièces de monnaie, par l’Église avec des titres de noblesse et l’onction légitime de leur autorité.

Ils devinrent de grands fermiers, des comtes, des ducs, des princes et des rois.

La propriété agraire n’a jamais été le fondement ou l’origine, mais le fruit de sa puissance, de son pouvoir militaire.

Le pouvoir d’une caste féroce et hautaine, enrichie par l’épée et non par la charrue. Une caste veillant à ne pas se mélanger aux autres, et de ne pas se consacrer à la culture de l’intelligence, bonne uniquement pour les prêtres et les femmes, ni aux travaux de la terre confiés aux serfs, pas même les affaires qui sont l’occupation des bourgeois et des juifs.

Pendant plus d’un millénaire, cette caste dirigea l’Europe par la force des armes, soutenu par le trépied de :

1) la légitimation ecclésiastique et culturelle,

2) l’obéissance populaire traduite en travail et en impôts,

3) le soutien financier obtenu ou extorqué aux marchands et aux banquiers en temps de crise et de guerre.

Son essor culmine et son déclin commence avec la fondation des monarchies absolutistes et l’avènement de l’État Nation.

Elle culmine parce que ces nouvelles formations incarnent le pouvoir de la caste guerrière à l’état pur, source d’elle-même par délégation directe de Dieu, sans intermédiation du sacerdoce, réduit à la condition subalterne de complice forcé et récalcitrant.

Mais c’est déjà le début du déclin, car le monarque absolu, issu de l’aristocratie, s’en démarque et doit chercher contre elle – et contre l’Église – le soutien du Tiers État, qui finit par devenir une force politique indépendante, capable d’intimider ensemble le roi, le clergé et la noblesse.

Si le système médiéval avait duré dix siècles, l’absolutisme n’en a pas duré plus de trois.

Le règne de la bourgeoisie libérale durera encore moins.

Un siècle de liberté économique et politique suffit à rendre certains capitalistes si formidablement riches qu’ils ne veulent plus se soumettre aux caprices du marché qui les a enrichis.

Ils veulent le contrôler, et les instruments pour cela sont au nombre de trois:

1) le domaine de l’État pour l’implantation des politiques étatistes nécessaires à l’éternisation de l’oligopole;

2) stimuler les mouvements socialistes et communistes qui favorisent invariablement la croissance du pouvoir étatique;

3) la régimentation d’une armée d’intellectuels qui préparent l’opinion publique pour dire adieu aux libertés bourgeoises et les faire entrer joyeusement dans un monde de répression omniprésente et obsessionnelle (s’étendant jusqu’aux derniers détails de la vie privée et du langage courant), et en plus présentée comme un paradis ornée à la fois de l’abondance du capitalisme et de la «justice sociale» du communisme.

Dans ce nouveau monde, la liberté économique indispensable au fonctionnement du système est préservée dans la stricte mesure nécessaire pour lui permettre de subventionner l’extinction de la liberté dans les domaines politique, social, moral, éducatif, culturel et religieux.

Avec cela, les mégacapitalistes changent la base même de leur pouvoir.

Il ne repose plus sur la richesse en tant que telle, mais sur le contrôle du processus politico-social.

Un contrôle qui, les libérant d’une exposition aventureuse aux fluctuations du marché, en fait une puissance dynastique durable, une néo-aristocratie capable de traverser les variations de fortune et la succession des générations, abritée dans le fief de l’État et des organisations internationales.

Ce ne sont plus des mégacapitalistes: ce sont des métacapitalistes – la classe qui a transcendé le capitalisme et l’a transformé en le seul socialisme qui ait jamais existé ou qui existera: le socialisme des grands maîtres et des ingénieurs sociaux à leur service.

Cette nouvelle aristocratie n’est pas née, comme la précédente, d’un héroïsme militaire récompensé par le peuple et béni par l’Église.

Il est né d’une prévoyance machiavélique fondée sur l’intérêt personnel et, à travers un faux clergé d’intellectuels subventionnés, se bénit.

Il reste à voir quel genre de société cette aristocratie auto-inventée peut créer – et combien de temps une structure si manifestement basée sur le mensonge peut durer.

Des génies, des salauds ou des nuls ? Article de Marc Dugois

Ce contenu a été publié dans Société par Marc Dugois.

Il faudra remercier le pangolin ou le docteur Folamour qui nous a offert le Covid 19 car ce microbe va enfin nous permettre de savoir si nous sommes dirigés par des génies, des salauds ou des nuls, ce qui, en démocratie, est toujours intéressant à savoir.

L’unanimité de la bienpensance gouvernementale, administrative, médiatique et internationale, nous montre malheureusement une fois de plus que les peuples deviennent facilement des moutons quand un Panurge génère chez eux une peur qui regroupe n’importe quel troupeau. Ce n’est donc pas cela que le Covid 19 nous apprend puisque nous le savions déjà. Nous constatons simplement une fois de plus que la peur génère facilement la haine de ceux qui refusent d’avoir peur. La honte d’avoir peur génère systématiquement le rejet agressif de quiconque n’a pas peur. Rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là.

En revanche l’unanimité multicolore et de plus en plus arc-en-ciel qui nous dirige, a décidé de casser l’économie avec un confinement qu’elle a jugé nécessaire en occident à l’exception de la Suède. Ils ont jugé nécessaire de déverser par milliards une énergie monétaire venant d’une corne d’abondance qu’ils pensent avoir repérée, de museler au sens propre leurs peuples en poussant l’abnégation jusqu’à se museler eux-mêmes quand ils passent à la télé pour bien montrer que les muselières n’ont rien à voir avec les masques dont ils nous avaient dit qu’ils ne servaient à rien.

Le confinement n’ayant pas suffisamment permis la création d’anticorps par réaction courante à une contamination sociale habituelle, une seconde vague apparait sauf en Suède, seconde vague dont on donne le nombre de contaminés mais pas le nombre de malades et encore moins le nombre de morts qui n’affolerait personne quand on sait que 50.000 morts mensuels est la moyenne quand la France se porte bien. Cette seconde vague est en effet encore moins mortelle que la première qui ne l’était déjà pas beaucoup si l’on regarde la courbe du nombre mensuel de décès depuis la dernière guerre, toutes causes confondues.

Ces faits sont difficilement contestables mais notre élite entretient pourtant professionnellement et méticuleusement son peuple dans la peur et certains croient même sans rire, à les entendre, voir revenir la peste du moyen-âge. D’où la question de savoir si ce sont des génies qui ont tout compris et qui anticipent les bonnes réponses, des salauds qui ont des plans inavouables, ou des nuls qui n’ont rien compris et qui ne cherchent qu’à se protéger eux-mêmes des conséquences de leur nullité. Les mois qui viennent vont apporter la bonne réponse quel que soit le matraquage médiatique mais il est intéressant d’étudier déjà les trois possibilités.

N’étant pas du tout moi-même un génie, je suis incapable de les repérer mais je m’incline devant la possibilité de leur existence. Ils résolvent tous les problèmes avec l’énergie monétaire venant d’une corne d’abondance dont ils ont le secret et ils n’ont donc plus besoin de l’énergie humaine que nous, pauvres mortels, avons uniquement à notre disposition. Ils peuvent donc faire gaspiller l’énergie de leur peuple en jogging et en salle de sport, la laisser inactivée par le chômage, laisser une grande partie de leur administration s’agiter pour donner l’impression qu’elle s’active, ou décréter l’énergie humaine accessoire par le confinement. Quelle importance puisque l’énergie monétaire s’occupe de tout pendant que le principe de précaution arrête tout ? Ils ont même donné à cette énergie un nom, le PIB. Et comme ce sont des génies, ils ont réussi à convaincre leurs peuples que cette corne d’abondance fonctionnait et qu’ils pouvaient aller au ski ou sur la Côte d’Azur. Je suis incapable de choisir entre m’agenouiller et dire « chapeau l’artiste ! ». J’en suis réduit dans ma médiocrité à attendre de voir comment ces génies vont garder active cette corne d’abondance. Dans cette attente je vais me contenter d’analyser les deux autres possibilités.

L’hypothèse des salauds est intéressante parce qu’elle passe par leur intelligence. Ils ont compris que l’énergie monétaire ne peut pas remplacer l’énergie humaine puisqu’elle en est issue; que si l’on fait croire au peuple que le progrès c’est s’enrichir davantage en travaillant moins grâce à la technique, il faut réinventer l’esclavage pour avoir l’énergie humaine indispensable, même et surtout s’il faut en plus en cacher l’existence. Ils savent que le système actuel ne peut durer et surtout qu’il sera très difficile d’expliquer le retour de l’esclavage quand on se gargarise de l’avoir éliminé. Ils savent donc que le système qu’ils ont fabriqué est en instance d’explosion et que les centaines de milliers de milliards de dette ne peuvent que croitre sans jamais baisser d’un seul centime puisque collectivement nous empruntons toujours plus que ce que nous consommons tellement nous nous voulons capables de rembourser demain. Il faut donc trouver à la fois le bouc émissaire de l’explosion inéluctable pour ne pas l’être soi-même alors que l’on s’en sait responsable, mais il faut aussi trouver une nouvelle organisation. Et bien sûr avoir le temps de mettre au point cette nouvelle organisation en restant aux manettes quelle que soit la couleur à la mode électorale. Ce n’est pas parce qu’ils ont raté l’organisation précédente qu’ils ne se sentent pas capables d’imposer la suivante. Inutile de donner des noms, tellement ils se présentent d’eux-mêmes à nos esprits. Le bouc émissaire est choisi, ce sera le Covid 19. Il n’est pas plus létal que beaucoup de microbes précédemment connus mais, en le stimulant un peu, en comptant chaque soir à la télé le nombre de morts avec Covid et surtout pas seulement ceux par Covid, on arrivera bien à faire suffisamment peur pour justifier un confinement qui lui, détruira inéluctablement le système sans que les salauds qui l’ont mis en place en soient rendus responsables. Il faudra certes prévoir par sécurité de maintenir la panique des peuples pour que le système explose bien en reconfinant si nécessaire, en inventant des freins multiples et variés à l’activité et en les imposant si le matraquage médiatique est insuffisant pour convaincre de l’intérêt de toutes ces mesures puériles. Plus l’activité s’arrêtera vite, plus le Covid sera à l’évidence le seul responsable de l’explosion en laissant en place pour la suite les vrais responsables du désastre imminent. Le plan B, à mettre en place simultanément à l’effondrement du système actuel et qui a déjà le nom évidemment anglais de « great reset » (la grande réinitialisation), est déjà vanté par l’ONU, le FMI et la BCE. Le détail en est prévu à Davos en janvier 2021. Il vise discrètement à une diminution drastique des habitants de la Terre, réduits dans une suppression des races et des civilisations, au rêve de zombies consommateurs électeurs jouisseurs dont la forme d’esclavage n’est pas encore claire dans l’esprit des salauds, mais dont la vie sera réglée par encore plus d’obligations et encore plus d’interdictions pour le bien de tous décrété par les salauds eux-mêmes, réunis dans leurs têtes dans un gouvernement mondial. On sait déjà que c’est à nouveau l’énergie monétaire qui sera mise à contribution mais cette fois par les vaccins et par les puces implantées. On ne change pas une équipe qui perd.

L’hypothèse des nuls est évidemment la plus tentante tellement elle vient naturellement à l’esprit en les observant se déhancher le cerveau pour donner l’impression d’avoir quelque chose à dire. Elle est peut-être trop tentante. Ils se sont tellement épuisés à atteindre la plateforme où ils se trouvent, qu’ils sont à mille lieues de comprendre ce qui se passe et qui ne les intéresse qu’anecdotiquement. Le peu d’énergie qui leur reste est à peine suffisant pour préparer leur réélection et pour travailler leur métier du faire croire dans lequel il faut reconnaitre leur compétence d’illusionnistes. Sur tout problème ils s’appuient sur les experts qu’ils ont nommés parce qu’ils étaient de bons courtisans et le but des uns comme des autres est simplement de tenir, d’être encore là après-demain. Résoudre un problème n’est le souci de personne. Faire croire qu’on s’en occupe et mieux, donner l’impression qu’on avance, là est leur cœur de métier qui les a fait élire. S’y rajoute depuis quelques années avec le rapprochement du désastre, le souci permanent de ne finir ni comme Louis XVI, ni comme Napoléon III, ni comme Pétain. Leur communication devient de plus en plus la plaidoirie qu’ils aimeraient entendre le jour où on leur rappellerait que le pouvoir qu’ils ont tant désiré les oblige à un minimum de responsabilité que les urnes ne sanctionnent plus depuis qu’elles sont corrompues par l’énergie monétaire qui fabrique les campagnes électorales.

Il reste encore une dernière possibilité, la plus triste et qui me fait infiniment plus peur que le Covid : celle de nuls manipulés par des salauds. Quand on voit défiler dans les médias des courtisans hâbleurs, affublés de titres de professeurs, il devient difficile de ne pas craindre que des salauds ne tirent les ficelles de ces marionnettes qui ne sont visiblement que des nuls. Les vrais experts ne sont pas invités et le peuple doit croire que le Covid est le coupable et que l’énergie monétaire va s’occuper de tout.

2 enfants sur trois qui sont à l’école actuellement iront occuper des professions qui n’existent pas encore. Comment les préparer ?

Ré-écrivez votre histoire ! Ne croyez pas que votre diplôme va vous protéger.

  1. Préparez vous psychologiquement pour ne pas être en état de choc une fois que vous perdrez votre boulot. Il faut sortir de ce modèle figé qui fait croire que le diplôme va vous donner une sécurité. Il faut arrêter de raconter des histoires aux gens. Perdre son emploi n’est pas la fin de sa vie ! Pourtant nous avons aujourd’hui une société qui pense que l’emploi définit les gens. Où est-ce que ça a foiré pour en arriver à ces bêtises ? Du coup les gens pensent que certains êtres humains valent mieux que d’autres alors que nous sommes bien sûr tous égaux. Allez écouter ma podcast sur les meilleures raisons de quitter votre job.
  2. La réinvention a toujours été nécessaire dans toute l’histoire de notre civilisation. C’est le progrès.
  3. La programmation, le fait de savoir coder ne doit pas non plus être obligatoire à l’école car ce n’est pas une technique seule en particulière qui doit être apprise mais une habitude de questionner le monde qui nous entoure et comment nous pourrais-tu l’améliorer. Steve Jobs ne savait pas coder. Il existe déjà une entreprise qui fait que l’on discute librement avec une intelligence artificielle qui programme pour nous tout ce que l’on souhaite. Il suffit de lui dire par exemple crée-moi un site internet avec tel et tel détail, telle couleur, voici la première page que je souhaite, la deuxième, les liens et elle le fait. Et cela juste en dialoguant avec elle.
  4. Il ne faut pas s’enfermer psychologiquement dans une fausse sécurité ou une sécurité imaginaire mais il faut remettre en question cette sécurité du bon sens commun. Il faut s’interroger toujours sur comment nous pourrions améliorer notre société et ne pas rester figé. Lisez mon article sur un entrepreneur fait-il grève ? J’aborde dans cet article le fait de pouvoir découvrir votre différentiel et comment augmenter les bénéfices que vous apportent votre singularité. L’importance vitale de réinventer votre individualité et non vous effacer dans une masse qui vous oublie et vous donne le minimum.

On voit en fait que le plus important, le point crucial c’est la vision et non l’aspect technique !

Comment se préparer aux nouvelles professions qui n’existent pas encore ?

  1. Les nouvelles technologies ne se développe pas du tout rapidement par exemple les voitures électriques vont mettre 20 ans-30 ans pour être adoptées par toute la planète. Et du coup cela donne une lente agonie d’entreprise et de métiers qui ne s’adaptent pas à ces nouvelles demandes du marché. Faites le switch vite !
  2. Le problème c’est qu’un professeur qui se lève le matin ne se dit pas que les élèves sont ses clients. L’éducation n’est pas vu comme un marché et c’est une grande erreur. En effet tout ce que l’on fait dans la vie devrait être vu comme des produits et des services qui doivent être améliorés.
  3. Le salariat est récent dans l’histoire de notre civilisation. Le salariat doit évoluer pour qu’on ait plus de temps pour soi, plus d’argent pour soi et plus de loisirs pour soi. Il faut faire évoluer le salariat qui est de l’esclavage moderne.
  4. Tout le monde se réinvente même Google qui a changé de nom et qui est maintenant alphabet car les utilisateurs de smartphones utilisent des app différentes pour des recherches précises sur certains domaines et de moins en moins Google. La rupture pour google c’est de créer de nouvelles perspectives et non de rester accroché à ce qui est en train de décroître et ce qui en train de devenir obsolète.

Pour conclure sur comment créer le futur; la clé pour s’adapter c’est celle-là : si la conversation ne vous plaît pas changez de sujet. Airbnb n’était pas focus sur la qualité des oreillers qui était la guerre dans lesquelles les chaînes d’hôtels étaient engagées les unes contre les autres. On voit encore ici que la vision et le fait d’être centré sur le meilleure service que l’on peut amener au client c’est ce qui fait la différence.

Et en changeant le sujet on crée un monopole et à ce moment-là on est véritablement le maître à bord. On renverse les problématiques mises en place et on crée de nouvelles demandes.

La profession la plus prometteuse du moment

Dans cette podcast j’évoque l’importance de poser la bonne question lorsqu’il s’agit de ce que vous voulez avoir comme profession. En effet « quelle est votre vocation/profession » n’est pas une bonne question lorsqu’elle vous limite en terme de formation continue et d’apprentissage.

Vous pouvez apprendre tout ce que vous voulez et SIMPLEMENT !

Démystifier l’apprentissage…L’idée du livre Fluent in 3 months de Benny Lewis est de démystifier le processus d’apprentissage et c’est ce qui nous intéresse ici.

En 3 mois parler couramment une autre langue est un titre provocateur mais tout comme mon article Je ne travaille plus depuis 2011 l’important c’est de comprendre la logique derrière, c’est à dire le raisonnement que l’on souhaite mettre en avant.

On montre la lune et il ne s’agit pas de regarder notre doigt !

À la façon de Tim Ferris de 4HourWorkWeek c’est une direction et non une règle fixe : il n’est pas question de 3 mois ou de 6 mois ni de 4 heures ou 15 heures de travail par semaine mais de comprendre comment fonctionne le cerveau pour le faire travailler à 100% de son potentiel.

De la même façon il est dingue de voir des êtres humains diplômés d’économie, de finance, de comptabilité ou commerce et incapables de créer sa propre entreprise et incapable aussi de compter leur argent et non celui d’un autre ! Ils ont soit disant des connaissances d’économie ou de finance mais c’est l’économie des autres et pas le développement de la leur d’économie qu’ils ont appris.

Ils doivent apprendre à démystifier l’apprentissage en se posant les bonnes questions.

Dans mon article Penser PAR SOI-MÊME ! j’ai évoqué l’importance de reconnaître le marketing omniprésent dans l’inconscient collectif et les efforts à faire pour questionner ce que nous sommes induits à considérer comme quelque chose de déjà questionné et déjà solutionné. Le problème est justement que cela a été solutionné par quelqu’un d’autre que vous-même et non par vous-même pour vous-même.

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Par exemple, les Masters d’écoles de commerce sont sponsorisés c’est à dire financés par des grands groupes sur des problèmatiques précises qui intéressent ces grands groupes. L’idée étant de former des professionels pour ces grands groupes. Mais ce qui doit guider votre vie ce sont vos propres problèmatiques et non les problèmatiques de quelqu’un d’autre. Dans tous les domaines, c’est ce raisonnement qui est suivi et la majorité ne questionne pas la philosophie qui est derrière tout cela. Et je ne parle même pas de l’Ena et de Sciences Po où cela devient idéologique et limite sectaire extrémiste comme raisonnement. Mais de façon générale tout enseignant a sa philosophie et son message à faire passer.

Pour en revenir à l’apprentissage des langues, oui il est possible d’apprendre rapidement à parler couramment. Beaucoup de personnes me demandent comment apprendre facilement à parler français ou portugais mais ce qui manque c’est de questionner le processus d’apprentissage, pas seulement pour apprendre une langue, mais pour apprendre chaque chose. Ce qui manque aussi c’est de reconnaître qu’il est normal de ne rien comprendre au départ car c’est pour cela que c’est une autre langue et une autre culture et surtout de ne pas s’énerver avec cela. Un entrepreneur de la même façon est obligé de reconnaître ses faiblesses et connaît l’échec à chaque instant en devant batailler pour trouver des solutions dans des domaines où il ne connaît rien. La personne qui ne connaît pas l’échec ne fait rien de sa vie.

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On utilise peu de mots du vocabulaire au quotidien et avec seulement 200 mots voire une centaine de mots il est déjà possible de comprendre et de se faire comprendre. Aucune théorie de salle de classe ne nous sert dans la vie : l’apprentissage se fait lorqu’on se jette dans le vide. Et c’est comme cela pour toutes les matières.

Je ne suis pas pour apprendre la grammaire et tout un tas de verbes irréguliers à répéter bêtement. Je suis pour l’apprentissage utile qui est fait de répétitions naturels qui apparaîssent à chaque instant de la journée, que l’on écoute peu à peu et que l’on est amené á répéter, tout comme l’apprentissage pour piloter un avion : il y a tellement de choses à savoir que seule la répétition nous fait incorporer inconsciement, naturellement, automatiquement les connaissances.

Cela se fait naturellement inconsciement et automatiquement tout comme la mystification aussi le fait mais là au moins nous sommes les maîtres à bord.

Oubliez les livres, mettez les à la poubelle, éteignez votre téléphone portable et sortez dans la rue dans d’autres pays et essayez peu à peu de vous communiquer avec les autres. C’est la vie, on tatônne, on ose, on s’aventure, on se perd, on rencontre l’autre, on parle avec les mains, avec des gestes, puis peu à peu on apprend un mot, puis quelques mots, puis d’autres. On a perdu le contact avec les autres et avec ce qui est essentiel. C’est important de questionner le fait de courir acheter un guide ou un dictionnaire lorsqu’on voyage.

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L’aventure véritable est l’inconnu et c’est ce qui est excitant et motivant. Ne perdez pas cela car c’est justement cela qui rend l’apprentissage éfficient.

Vous avez besoin d’apprendre l’anglais pour votre boulot, pour une bonne promotion alors mon conseil c’est d’oublier les cours et de profiter à fond de toutes vos vacances à Londres en rencontrant des anglais chaque jour et chaque nuit. En quelques semaines vous vous débrouillerez déjà bien. C’est 10000 fois plus efficace et excitant que de lire un livre, d’écouter un CD ou de suivre un cours dans une salle de classe !

C’est la même chose dans tous les domaines qui vous intéressent : tirez la tête de de votre téléphone portable et aventurez vous !