Histoire du pouvoir sur 15 siècles par Olavo de Carvalho.

Après le démantèlement de l’Empire, les églises réparties sur tout le territoire sont devenues les substituts de l’administration romaine dispersée. Dans la confusion générale, alors que les formes d’une ère nouvelle étaient à peine visibles parmi les brumes du provisoire, les prêtres sont devenus notaires, auditeurs et maires.

Les graines de la future aristocratie européenne ont germé sur le champ de bataille, dans la lutte contre l’envahisseur barbare. Dans chaque village et paroisse, les chefs de communauté qui se sont démarqués dans l’effort de défense ont été récompensés par le peuple avec des terres, des animaux et des pièces de monnaie, par l’Église avec des titres de noblesse et l’onction légitime de leur autorité.

Ils devinrent de grands fermiers, des comtes, des ducs, des princes et des rois.

La propriété agraire n’a jamais été le fondement ou l’origine, mais le fruit de sa puissance, de son pouvoir militaire.

Le pouvoir d’une caste féroce et hautaine, enrichie par l’épée et non par la charrue. Une caste veillant à ne pas se mélanger aux autres, et de ne pas se consacrer à la culture de l’intelligence, bonne uniquement pour les prêtres et les femmes, ni aux travaux de la terre confiés aux serfs, pas même les affaires qui sont l’occupation des bourgeois et des juifs.

Pendant plus d’un millénaire, cette caste dirigea l’Europe par la force des armes, soutenu par le trépied de :

1) la légitimation ecclésiastique et culturelle,

2) l’obéissance populaire traduite en travail et en impôts,

3) le soutien financier obtenu ou extorqué aux marchands et aux banquiers en temps de crise et de guerre.

Son essor culmine et son déclin commence avec la fondation des monarchies absolutistes et l’avènement de l’État Nation.

Elle culmine parce que ces nouvelles formations incarnent le pouvoir de la caste guerrière à l’état pur, source d’elle-même par délégation directe de Dieu, sans intermédiation du sacerdoce, réduit à la condition subalterne de complice forcé et récalcitrant.

Mais c’est déjà le début du déclin, car le monarque absolu, issu de l’aristocratie, s’en démarque et doit chercher contre elle – et contre l’Église – le soutien du Tiers État, qui finit par devenir une force politique indépendante, capable d’intimider ensemble le roi, le clergé et la noblesse.

Si le système médiéval avait duré dix siècles, l’absolutisme n’en a pas duré plus de trois.

Le règne de la bourgeoisie libérale durera encore moins.

Un siècle de liberté économique et politique suffit à rendre certains capitalistes si formidablement riches qu’ils ne veulent plus se soumettre aux caprices du marché qui les a enrichis.

Ils veulent le contrôler, et les instruments pour cela sont au nombre de trois:

1) le domaine de l’État pour l’implantation des politiques étatistes nécessaires à l’éternisation de l’oligopole;

2) stimuler les mouvements socialistes et communistes qui favorisent invariablement la croissance du pouvoir étatique;

3) la régimentation d’une armée d’intellectuels qui préparent l’opinion publique pour dire adieu aux libertés bourgeoises et les faire entrer joyeusement dans un monde de répression omniprésente et obsessionnelle (s’étendant jusqu’aux derniers détails de la vie privée et du langage courant), et en plus présentée comme un paradis ornée à la fois de l’abondance du capitalisme et de la «justice sociale» du communisme.

Dans ce nouveau monde, la liberté économique indispensable au fonctionnement du système est préservée dans la stricte mesure nécessaire pour lui permettre de subventionner l’extinction de la liberté dans les domaines politique, social, moral, éducatif, culturel et religieux.

Avec cela, les mégacapitalistes changent la base même de leur pouvoir.

Il ne repose plus sur la richesse en tant que telle, mais sur le contrôle du processus politico-social.

Un contrôle qui, les libérant d’une exposition aventureuse aux fluctuations du marché, en fait une puissance dynastique durable, une néo-aristocratie capable de traverser les variations de fortune et la succession des générations, abritée dans le fief de l’État et des organisations internationales.

Ce ne sont plus des mégacapitalistes: ce sont des métacapitalistes – la classe qui a transcendé le capitalisme et l’a transformé en le seul socialisme qui ait jamais existé ou qui existera: le socialisme des grands maîtres et des ingénieurs sociaux à leur service.

Cette nouvelle aristocratie n’est pas née, comme la précédente, d’un héroïsme militaire récompensé par le peuple et béni par l’Église.

Il est né d’une prévoyance machiavélique fondée sur l’intérêt personnel et, à travers un faux clergé d’intellectuels subventionnés, se bénit.

Il reste à voir quel genre de société cette aristocratie auto-inventée peut créer – et combien de temps une structure si manifestement basée sur le mensonge peut durer.

Recette du succès – Partie 2

Voici la suite de la recette du succès avec les commentaires et observations du chef.

Après avoir présenté les ingrédients dans la partie 1, voici les informations supplémentaires.

dollars gateau

J’aimerais revenir sur la Distribution et c’est le point le plus important : il vous faut réaliser qu’il est impossible de survivre et de prospérer si vous n’apprenez pas à vous vendre, à vendre vos produits, services, idées et rêves.

C’est une vérité pour tout le monde, peu importe votre position. Voici un article là dessus : pour vous qui n’aimez pas vendre.

Vendre n’est pas un job, c’est ce que vous réalisez afin que les choses avancent !

L’histoire est faite d’exemples de businesses qui ont connu le succès durant des périodes de récession :

  • Ray Kroc acheta McDonalds durant la récession de 1953 pour en faire la plus grande entreprise de fast food au monde.
  • Walt Disney a déclaré faillite de nombreuses fois avant de développer la plus grande entreprise d’entertainment au monde; et qui a survécu à plus de 7 récessions.
  • Foot Locker a été crée avec un emprunt de $US 300 durant la grande récession de 23 ans.
  • Harland Sanders s’est efforcé durant 9 ans en vivant seulement avec les sous de la sécurité sociale à 65 ans pour créer KFC durant 2 récessions.

Concernant le timing du gateau: il suffit de voir le succès de Blablacar et d’Uber là où d’autres ont échoué à lancer le même service au même moment. Obtenir un nombre critique d’utilisateurs à un moment x est la clé pour la durabilité d’une entreprise.

Concernant le monopole du gateau, nous insistons dans nos bureaux de Bachelin Sena Venture Capital à San Francisco sur le fait que nous investissons dans des sociétés positionnées sur une grosse part de marché d’une niche. Un entrepreneur qui nous offre une présentation avec une petite part de marché d’un marché immense est tout de suite déclassé.

Bon appétit !

 

Recette du succès – Partie 1

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Ingredients :

Techniques (vous possédez la technologie qui révolutionne et non celle qui améliore peu à peu),
Timing (il existe une réelle et extrèmement forte demande du public à ce moment précis),
Monopole (vous commencez avec une grosse part d’une petite niche),
Team (la complémentarité, l’expérience et la vision partagée),
Distribution (vous avez vérifié qu’il existe un chemin qui fonctionne pour ne pas seulement créer mais apporter votre produit dans les mains des clients),
Durabilité (il faut se questionner pour savoir si la position que vous occupez dans le marché sera défendable d’ici 20 – 30 – 50 ans),
+ Ingrédient Secret (vous avez défini une opportunité unique que les autres ne voient pas).

La suite ici avec les observations et les commentaires du chef.