Olavo démonte Descartes

La société moderne a créé une confiance excessive au «je» et ce fut l’influence de Descartes.


On continue notre série de vidéos concernant le livre «cours de philosophie d’Olavo de Carvalho», en collaboration avec François.

Livre disponible en prévente ici : http://shorturl.at/AHP25
«Cours de philosophie par Olavo de Carvalho: une conversion des concepts généraux en expérience existentielle effective.»

Les résultats trimestriels de notre fonds d’investissement logistique brésilien.

http://www.investirbresil.fr sera mis à jour cette semaine avec les résultats trimestriels.
Mais je vous les présente ici en avant première :

En préambule nous soulignons le fort changement structurel de long terme vers des excédents commerciaux très importants et croissants dans l’agroalimentaire.

Puis nous donnons une explication sur l’excédent commercial du Brésil qui a augmenté énormément sous Bolsonaro avec les mesures de crédits à l’agro et aux améliorations des infrastructures.

Le nombre de nouveaux marchés ouverts depuis 2019 pour les produits agricoles brésiliens a atteint 229, dans 54 pays.

En date d’avril 2023 nous avons +1.91% de rentabilité annuelle pour 2023.

Nous possédons actuellement 4 «lignes actives» qui sont des positions
ouvertes depuis 8 mois et demi en moyenne.
Ce sont les fonds logistiques côtés à la Bovespa :
ALZM11, BRC011, HGFF11 et ABPC11.


Les entrepôts conservent quant à eux la même rentabilité.


Voici le prospectus dans sa version complète en PDF :

https://drive.google.com/file/d/1EhtqOUXWIK5w3aRaqp-MJGoWVjreoRR3/view?usp=drivesdk

Je suis à disposition pour que vous puissiez investir avec nous afin de profiter de cette tendance long terme très forte d’excédents commerciaux qui feront du Brésil la puissance agricole mondiale.
🇧🇷🚀

Extrait du chapitre 126 intitulé «L’unité du réel» du livre «Cours de philosophie d’Olavo de Carvalho.»

Aristote dit dans la Métaphysique :
«Toutes ces choses les plus universelles sont, dans leur ensemble, les plus difficiles à connaître pour les hommes, puisqu’elles sont les plus éloignées des sens».

D’autre part, nous savons aussi par Aristote qu’avec la forme sensible vient la forme intelligible, le quid, qui donnera, à son tour, le concept universel.
Voilà un problème qu’Aristote n’a pas résolu et qui peut s’énoncer ainsi :
Tout ce qui existe, existe en tant qu’individualité & non en tant qu’existence collective, par contre, il n’y a de connaissance qu’au niveau de l’universel.
Il n’y a pas tant ici contradiction qu’une tension entre la manière d’être toujours individuelle et la manière de connaître, toujours générale.

La perception de la forme intelligible est faite par l’intelligence mais suit immédiatement les sens.
Cependant, en termes de validité des connaissances, la simple perception ne peut, à elle seule, servir de prémisse à un raisonnement logique.
Il faut la convertir en une forme verbale affirmative qui suit la forme sensible.

Et il n’est pas facile de montrer comment quelque chose d’aussi discontinu que les sens peut conduire à des concepts universels.
Les concepts universels ont une continuité, mais nous ne percevons que des choses discontinues, quelque chose où il y a un contraste.

Le «monde matériel» n’est pas du tout un monde, car si l’on ampute tous les liens invisibles et non sensibles qui l’articulent, il ne reste qu’une série de perceptions instantanées, séparées et incommunicables entre elles.
L’œil cligne et on sait qu’on n’a pas besoin de «refaire» toute l’image, malgré le fait qu’il y a un gouffre sensible entre les deux instants.
De plus, nous percevons le lien de continuité lorsque l’objet transite entre les sens lorsque quelque chose est visible devant nous et se cache ensuite dans la poche avec la main.
Entre la perception visuelle et la perception tactile, il y a une troisième chose qui nous fait savoir que l’objet reste le même et quelque chose d’autre n’est donné par aucune des deux précédentes.
Nous savons que chaque nouvelle perception provient de la même réalité et qu’il y a unité entre nous et l’objet, sinon nous ne pourrions entrer en relation avec lui.

L’unité du réel est présente dans tout ce que nous faisons, mais rien de tout cela ne peut être donné par la somme des données de tous les sens.
Nous ne pouvons joindre les données qu’en termes d’une unité précédente qui est supposée dans tout.
Ils supposent tous l’unité du réel mais leur fondement est problématique, ce qui introduit l’opportunité pour les sceptiques d’intervenir.

David Hume pensait qu’il était impossible de connaître l’unité du réel –ainsi que l’unité de notre personne– ni même de savoir si elle existe ou non. Nous croirions à cette unité seulement par habitude. Mais alors comment un «je» sans unité peut-il acquérir une habitude?

Pour Kant nous ne percevons pas l’unité du réel, ce qui existe est un schéma préexistant dans l’esprit humain (les formes à priori fonctionnant inconsciemment) qui opère sur les données fragmentaires du monde sensible et donne une forme unitaire, ce qu’eux-mêmes ne font pas.
Si tel est le cas, nous ne saurions jamais si cette unité est réelle ou non.
Kant dit que tous les hommes font cela, ce qui confèrerait au procédé une certaine validité mais non une véracité : nous pouvons tous nous tromper ensemble, comme disent les sceptiques.

L’académie a assumé cette hypothèse kantienne et a échangé la véracité contre le consensus et, ainsi, le monde objectif réel a été laissé entre parenthèses.
D’autres ont essayé de se réfugier dans la science disant qu’on ne peut admettre comme connaissance que ce qui est décrit par les sciences, mais ils ajoutent que l’être humain ne peut rien dire d’objectif, tout ce qu’il dit n’exprime que le fonctionnement de son propre cerveau.

C’est-à-dire qu’il est prévu que les hommes qui sont seuls capables de jeux intersubjectifs ont développé une science capable de connaissances objectivement valables, alors que, par l’hypothèse de départ, la science ne pouvait être qu’un autre jeu.

Rorty en a tiré la conclusion logique : si on ne peut rien prouver, on ne peut qu’essayer d’amener les autres à parler comme nous et + encore, il faut vraiment fabriquer le consensus.
La science consiste à émettre l’hypothèse qu’un certain champ de phénomènes obéit à une constante puis partir à la recherche de faits qui prouvent l’hypothèse.
Toute rigueur scientifique n’élimine pas les limites initiales qui dessinent non seulement l’univers observable mais aussi le type de constante à observer.
Kant avait raison lorsqu’il disait qu’en science la méthode invente l’objet, mais, de cette façon, rien de ce qui est étudié en science ne peut être dit réel, ce n’est qu’un simulacre d’objectivité projeté par la méthode, qui finalement est déjà une application technique.
On ne peut confondre l’unité de la réalité concrète, là où nous existons, avec l’unité abstraite d’un «tout» pris comme objet de théorie.

Livre : «Cours de philosophie par Olavo de Carvalho: une conversion des concepts généraux en expérience existentielle effective.»

Disponible en prévente ici et bientôt en version papier bien sûr : shorturl.at/cegZ8

Partie 2 sur «La science se croit indépendante de la philosophie» dénonce Olavo de Carvalho.

Deuxième partie de notre série du cours de philosophie d’Olavo de Carvalho en collaboration avec François de Perspective Politique et nous discutons ici le présupposé que la science se croit indépendante de la philosophie.

Mon nouveau livre sur Olavo de Carvalho est disponible en prévente ici : shorturl.at/cegZ8
«Cours de philosophie par Olavo de Carvalho: une conversion des concepts généraux en expérience existentielle effective.»

«La science se croit indépendante de la philosophie» dénonce Olavo de Carvalho. Vidéo avec François de Perspective Politique.

Vidéo 2 de notre série du cours de philosophie d’Olavo de Carvalho en collaboration avec François de Perspective Politique et nous discutons ici le présupposé que la science se croit indépendante de la philosophie.

Livre : «Cours de philosophie par Olavo de Carvalho: une conversion des concepts généraux en expérience existentielle effective.»

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On décortique le marxisme culturel avec Olavo de Carvalho. Collaboration avec François de Perspective Politique.

Nouvelle série de vidéos en collaboration avec François de Perspective Politique.

🔸Introduction, parcours et culture personnelle d’Olavo de Carvalho.

🔸Critique du marxisme et post marxisme selon Olavo.

Mon nouveau livre sur Olavo de Carvalho est disponible en prévente ici : shorturl.at/cegZ8
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Le livre sur Bolsonaro est disponible ici :
«Bolsonaro, mythe et mensonges. La force des valeurs millénaires de la majorité contre la tyrannie d’une minorité corrompue & décadente.»
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Visitez aussi pour plus d’articles et d’informations :
http://www.antoinebachelinsena.com

Où est Bolsonaro ? Ce titre est un prétexte pour parler des actualités brésiliennes.

Pour approfondir : http://shorturl.at/ptACT

Mon livre «Bolsonaro, mythes et mensonges : La force des valeurs millénaires de la majorité contre la tyrannie d’une minorité corrompue et décadente.»

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Une version papier sera aussi disponible en décembre 2023.

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Ce cours de philosophie est le seul qui puisse vous aider à pratiquer la philosophie au lieu de simplement répéter ce que d’autres personnes, illustres et que vous aimez, en ont dit.

Mais, de par sa nature même, la philosophie n’est pas un savoir spécialisé sur une certaine classe d’objets : c’est une activité intégrale de l’intelligence qui se tourne vers tous les champs du savoir et de l’expérience à la recherche de son unité, de son fondement et de ce qu’elle signifie ultimement pour la conscience humaine.

Il n’y a donc pas de limites aux connaissances spécialisées qui peuvent devenir nécessaires, comme subsides auxiliaires, à l’apprentissage et à l’exercice de la philosophie.
La formation philosophique est aussi, et indissociablement, l’ouverture de l’intelligence à la totalité systémique des connaissances humaines.

Pour cette raison, ce cours est également un système éducatif complet, ouvert aux domaines d’études suivants, en plus de la philosophie stricto sensu :
🔹Religion comparée,
🔹Lettres et arts,
🔹Sciences humaines,
🔹Sciences naturelles,
🔹Communication et expression.

Cette portée fait de ce cours une sorte d’introduction générale aux études supérieures dans leur globalité.

Mais ce n’est pas tout.

Comme la philosophie consiste avant tout dans l’unité du savoir et de la conscience, les différents domaines abordés dans le cours ne constituent pas une somme d’éléments sans liens, mais plutôt la vision synthétique de l’unité organique du savoir humain.
Grâce à cette approche, le cours devient une pratique des savoirs interdisciplinaires.

Cependant, la philosophie ne peut jamais constituer une simple activité professionnelle et universitaire, déconnectée de l’intimité personnelle de celui qui l’exerce.

C’est, par définition, un exercice de conscience de soi, qui recherche systématiquement les liens entre savoir, être et agir, dans l’unité de la conscience individuelle du philosophe.

👉 L’unité du savoir, de l’être et de l’agir est le but de toute philosophie : c’est la conquête de la sagesse.

Cherchant constamment le lien entre connaissance et conscience de soi, le philosophe (ou, ce qui revient exactement au même : l’étudiant) se soumet à la discipline de la sincérité, qui devient lentement, progressivement et sûrement une voie d’ascèse spirituelle : le développement du sens personnel de la vérité.

Comme, d’ailleurs, l’intelligence humaine ne se développe pas plus ou moins selon les taux fictifs de certains Q.I. innés ou selon certaines déterminations induites, mais seulement selon la détermination plus ou moins grande de chaque homme à rechercher la vérité et à l’intégrer dans les structures de sa personnalité et les lignes de sa manière d’agir, le cours devient aussi une méthode de développement de l’intelligence personnelle.

Voici ce qu’est le cours de Philosophie :
🔹Un cours de philosophie,
🔹Un système éducatif complet,
🔹Une introduction générale aux études supérieures,
🔹Une théorie et une pratique de l’interdisciplinarité,
🔹Un chemin d’ascétisme spirituel,
🔹Une méthode de développement de l’intelligence personnelle.

Si ces six objectifs vous paraissent trop grands pour être atteints d’un coup, le cours vous montrera qu’il n’est pas possible d’en atteindre un séparément : philosophie, éducation intégrale, élargissement de l’horizon cognitif, unité du savoir, ascèse spirituelle basée sur la conscience de soi-même et le développement de l’intelligence humaine ne sont que six noms pour une seule et même chose.

Le cours ne promet pas de vous les donner, car aucun d’entre eux n’est quelque chose que vous pouvez recevoir en cadeau.

Il promet seulement de vous montrer le chemin pour les conquérir et les faire vôtres pour toujours.

Le cours de Philosophie ne vous demandera que deux choses : la sincérité et l’effort tranquille.

Au 🇧🇷 quel est le coût d’une formation de pilote privé d’avion ?

Nouvelle vidéo:

🔹Quel est le coût d’une formation de pilote privé d’avion au Brésil ?
🔹Est-ce moins cher au Brésil ?
🔹Combien de temps cela prend ?
🔹Quelles sont les matières à étudier avec différents exemples.
🔹Et plus encore.

Olavo de Carvalho, un des philosophes modernes les plus originaux et les plus audacieux.

Introduction aux travaux du grand professeur et philosophe Olavo de Carvalho et qui n’est malheureusement pas connu en francophonie.

C’est pourtant un des philosophes modernes les plus originaux et les plus audacieux.

La note dominante de son œuvre est la défense de l’intériorité humaine contre la tyrannie de l’autorité collective.

Ses questions posées nous orientent vers la conquête de la maturité et l’émancipation du dressage social collectif.

Olavo explique comment le système d’éducation sociale corrompt notre liberté de questionner et entraîne :
🔹L’entrainement à la lâcheté induite,
🔹Le manque affectif induit,
🔹La haine de la connaissance,
🔹La jalousie destructive,
🔹Le mimétisme neurotique.

Pour Olavo de Carvalho, il existe un lien indissoluble entre l’objectivité du savoir et l’autonomie de la conscience individuelle, lien qui se perd de vue lorsque le critère de validité du savoir est réduit à une forme impersonnelle et uniforme d’usage par la classe académique.

Olavo démontre comment la gauche a dominé la presse et les universités brésiliennes pendant plusieurs décennies dans une stratégie qui a suivi l’idéologie du marxiste italien. L’objectif, dit-il, était de créer une «atmosphère mentale» dans laquelle la population deviendrait socialiste sans s’en rendre compte.

👉 Finalement, le message essentiel d’Olavo de Carvalho je crois c’est que c’est l’ouverture de la transcendance qui permet la rationalité (et comme le disait Saint Thomas d’Aquin).
Car sinon on se ferme sur une petite réalité parce qu’on ne veut pas poser la question sur laquelle on a pas de réponse.
On la laisse de côté cette question essentielle qui nous embête mais de cette façon on se ferme, on enferme notre esprit.
Se fermer dans un système prétendument connu lorsque la conception de la totalité est limitée.
Pourquoi j’existe ?
Non réponse de dire je pèse tant et je mesure tant, ou je suis entrepreneur ou autre.
La stature de l’âme adulte c’est de voir la transcendance, s’ouvrir et capter, même si confus bien sûr.

Lisez aussi l’article «De Bobbio à Bernanos. Texte de 1999 restant éternel avec les innombrables leçons du professeur Olavo de Carvalho» sur le lien suivant :
https://antoinebachelinsena.com/2023/01/10/de-bobbio-a-bernanos-texte-de-1999-restant-eternel-avec-les-innombrables-lecons-du-professeur-olavo-de-carvalho/

De Bobbio à Bernanos. Texte de 1999 restant éternel avec les innombrables leçons du professeur Olavo de Carvalho.

Le 6 de juin 1999 par Olavo de Carvalho à Sao Paulo.São Paulo).
(Traduit par Henri Carrières et Armand Grabois)

Le XXe siècle a commencé avec la proclamation presque universelle de la fin des démocraties et, après une succesion d’expériences totalitaires dont le bilan se monte à presque 200 millions de morts, se termine par l’universelle reconnaissance que nous ferions mieux d’apprendre définitivement à nous intéresser à la démocratie.

Pour la première fois dans les temps modernes, l’Humanité semble être arrivée à un accord. Quoiqu’il y ait encore des dictatures un peu partout, l’idée de dictature a perdu toute crédibilité intelectuelle, et l’on croit, avec un optimisme assez platonique, que ce qui disparaît du ciel des idées devrait tôt ou tard disparaître de ce bas monde.

Et, quoique personne n’attribue aux démocraties actuelles la vertu de la perfection, il y a un consensus général que Norberto Bobbio a résumé en une sentence lapidaire: “La seule solution pour les malheurs de la démocratie, c’est un surplus de démocratie”.

Mais cette formule est-elle celle d’un consensus ou celle d’un problème?

🔹En premier lieu, que signifie “plus de démocratie”? Un libéral croit que c’est moins d’intervention de l’État dans l’économie; un social-démocrate croit que c’est plus de secours de l’État aux pauvres ou défavorisés. Ainsi, non seulement on réédite la vieille confrontation entre capitalisme et socialisme, tous les deux sous le nom de démocratie, mais on arrive finalement à un cul-de-sac, puisque pour réaliser la première alternative il faudrait accroître le contrôle étatique sur la vie privée (pour le moins afin que l’État, dépourvu de son fardeau économique, acquière de nouvelles fonctions qui légitiment son existence), et pour réaliser la seconde il faudrait augmenter les impôts et gonfler la bureaucratie étatique jusqu’à paralyser l’économie et paupériser encore plus le pauvres.

🔹En deuxième lieu, il y a de bonnes raisons de douter que “plus de démocratie” soit encore de la démocratie. La démocratie n’est pas comme un pain, qui croît sans perdre l’homogénéité: à mesure qu’elle s’étend, sa nature change jusqu’à se convertir en son contraire. L’exemple le plus caractéristique — mais, certes, pas unique — est ce qui se passe avec la “démocratisation de la culture”. En un premier moment, démocratiser la culture c’est distribuer généreusement aux masses les soi-disant “biens culturels”, autrefois réservés, dit-on, à une élite. En un deuxième moment, on exige que les masses aient aussi le droit de décider ce qui est et ce qui n’est pas un bien culturel. Alors, la situation se renverse: offrir aux masses les biens de l’élite n’est plus pratiquer la démocratie: c’est insulter le peuple. Les couches populaires, affirme-t-on, ont droit à “leur propre culture”, dans laquelle la musique rap peut être préférable à Bach. L’intellectualité se livre alors à toute sorte de théorisations afin de prouver que les biens supérieurs autrefois convoités par la masse n’ont pas, en fin de compte, plus de valeur que tout ce que la masse possédait déjà avant de les conquérir. Et, quand l’ancienne différence entre culture d’élite et culture de masses semble finalement rétablie sous le nouveau et réconfortant prétexte de la relativité, les intellectuels se révoltent encore plus, car il découvrent que tous les biens, égalisés par l’universel rélativisme, sont devenus de pures marchandises sans valeur propre: Bach est devenu fond sonore pour les campagnes publicitaires de culottes et le rap, grâce au marché du disque, a créé une nouvelle élite de millionaires, cyniques et arrogants comme ne l’aurait osé être l’ancienne élite. Un processus identique se répète dans les domaines de l’éducation, de la morale et même de l’économie, où chaque nouvelle fournée de bénéficiaires du progrès s’accroche à ses nouveaux privilèges avec une avarice et une violence inconnue des élites plus anciennes: le fascisme a surgi parmi les nouvelles classes moyennes créés par la démocratie capitaliste, et la “Nomenklature” soviétique, la plus jalouse des classes dominantes qui n’ait jamais existé dans ce monde, est née de l’ascension de soldats et d’ouvriers dans la hiérarchie du Parti.

🔹En troisième lieu, on a peut-être le danger le plus grave: un consensus en faveur de la démocratie n’est constructif qu’en apparence, car la démocratie, par définition, consiste à se passer de tout consensus. Démocratie n’est pas concorde: c’est une manière intelligente d’administrer la discorde. Et la clameur universelle pour “plus de démocratie”, dans la mesure même où elle s’affirme comme un consensus, donne des signes de ne plus pouvoir supporter aucune voix discordante.

Ainsi, il y a des raisons pour craindre que, si le XXe siècle a commencé par demander des dictatures et s’est terminé par exiger la démocratie, le nouveau siècle finisse par suivre le parcours dans le sens précisément inverse.

Car, comme disait Bernanos, la démocratie n’est pas l’opposé de la dictature: elle en est la cause

Les 3 prix qui comptent pour 2023.

👉 On analyse pour 2023 ce que les taux d’intérêts US, le dollar US et les prix de l’énergie vont faire pour les pays émergents et le 🇧🇷 où est notre fonds d’investissement logistique immobilier.

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En 2023 je vais être bien actif sur ma chaîne Youtube avec des vidéos de politique & entrepreneuriat au Brésil 🇧🇷
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Résultats de notre fonds d’investissement logistique.

Investissez dans notre fonds d’investissement logistique : investirbresil.fr

Notre prospectus BSNI a été mis à jour trimestriellement, avec les modifications suivantes :

🔸Résultats mensuels pour 2022,

🔸Annuels depuis 2019 et un résultat positif pour 2022 : +11.72%.

🔸Nos investissements à long terme dans 2 entrepôts toujours les mêmes, Campinas Homegods, Indaiatuba, SP et Parque Industrial San José, Cotia, SP.

🔸 Nos lignes actives de sociétés logistiques cotées à la Bovespa : ALZM11, BRC011 et ABPC11. (Toutes ont été réduites de 25% après atteindre notre objectif 🎯 take profit 1, et nous avons fermé AIEC1, à breakeven après ce take profit 1.)

🔸Notre vision pour 2023 ci-dessous :

🔹La réouverture en cours de la Chine devrait engendrer une augmentation de la demande pour les principales exportations brésiliennes telles que le minerai de fer, le soja et le maïs.

🔹Une politique monétaire américaine moins restrictive et un affaiblissement du dollar américain permettent de soutenir que les actifs brésiliens encore sous-évalués et qui ont surperformé la plupart des autres actifs cette année – pourraient répéter cette performance en 2023.

À disposition pour répondre aux éventuelles questions, présenter à d’autres investisseurs.
Bonnes fêtes de fin d’année.
🇧🇷🚀

Santé en 2023 en premier lieu puis le bonheur avec les proches.

Marchés haussiers, éclatement de bulles et marchés baissiers par Louis Vincent Gave sur Gavekal Research.


À maintes reprises au cours des deux dernières années dans mes présentations et rapports publiés, j’ai utilisé le tableau ci-dessous. Je le reproduis à nouveau avec plaisir car il illustre tant de vérités essentielles sur les marchés haussiers et baissiers.

À chaque nouvelle décennie, les marchés financiers tombent amoureux d’un nouveau récit.

Ce récit s’articule généralement autour d’une des trois idées fondamentales:

🔸L’ouverture de nouveaux marchés au capitalisme (Croissance Ricardienne),

🔸Les percées technologiques (Croissance Schumpétérienne),

🔸La crainte que dans les années à venir il n’y en ait pas assez pour tout le monde (la Contrainte Malthusienne).

Le récit intrinsèquement a une raison d’être. Mais avec le temps, le marché pousse les évaluations à des extrêmes qui n’ont plus aucun sens.

Comment presque toutes les 10 premières entreprises du monde en capitalisation pourraient-elles être motivées par exactement le même facteur?

Un facteur peut-il expliquer une grande partie du PIB mondial?
Le tableau illustre également une croyance à long terme de Gavekal selon laquelle, aussi désagréable soit-elle, les marchés baissiers existent pour une raison: faire passer le leadership de certaines actions à d’autres.

Par conséquent, une fois le marché baissier démarré, les investisseurs devraient passer la plupart de leur temps à essayer d’identifier la prochaine tendance gagnante au lieu d’essayer de chronométrer leur rentrée dans la tendance précédente haussière — maintenant terminée et bien morte—

L’autre partie amusante de l’inclusion de ce tableau dans mes slides est que lors des présentations, les clients conviendront que la fin des années 1970 a vu une bulle des actions du secteur d’énergie, et qu’à la fin des années 80, il y a eu une bulle massive au Japon, à la fin des années 90, une bulle des actions technologiques, et au début des années 2010 une bulle dans tout ce qui touche à la Chine.

Cependant… de nombreux clients continueront de faire valoir que si chacun de ces épisodes offrait aux investisseurs une chance en or de challenger une partie du marché devenue beaucoup trop importante, ils disent encore que cette fois-ci c’est différent.

Ils expliquent que les choses sont “différentes” parce que les actions technologiques à grande capitalisation qui ont dominé la performance des marchés boursiers au cours de la dernière décennie, et qui sont les plus importantes aujourd’hui, doivent rester le fondement sur lequel les portefeuilles sont construits.

En effet, ces entreprises génèrent des flux de trésorerie positifs massifs, sont des quasi-monopoles, et parce que grâce à leur pouvoir de marché, elles ont la capacité d’influencer la politique gouvernementale en leur faveur, etc.

À ce moment de ma présentation généralement les clients demandent quand la Réserve Fédérale Américaine “pivotera” parce qu’une fois que la Fed commencera à baisser les taux, l’opinion commune est que Meta, Tesla, Amazon et similaires escaladeront à nouveau de nouveaux sommets. Mais en fait : rester assis aujourd’hui à attendre que la Fed coupe pour acheter Nvidia ou Alphabet a autant de sens que de s’asseoir à Tokyo en 1992 en attendant que la Banque du Japon réduise les taux pour acheter la Banque industrielle du Japon…

Cela me fait penser à la raison existante des marchés baissiers qui sont là pour aider les marchés à passer d’un groupe d’actions dominants à un autre.

Imaginez un investisseur qui, il y a 12 mois, savait avec une certitude à 100% que:

1) La Fed se révélerait plus belliciste que quiconque ne pouvait raisonnablement s’y attendre.

2) En conséquence, l’indice DXY augmenterait + 20% en six mois — un mouvement de déviation proche de trois écarts-type.

3) La Chine poursuivrait ses restrictions strictes et, par conséquent, la croissance chinoise allait décevoir.

Il est probablement sûr de parier qu’avec cette connaissance, tout investisseur attentif aurait décidé de bien s’éloigner des commodités et des marchés émergents. Quelqu’un pourrait-il imaginer une situation macro-économique plus difficile pour les commodités et les marchés émergents qu’un ralentissement en Chine, combiné à un cycle de resserrement de la Fed et à une flambée du dollar américain?

Pourtant, en 2022, les obligations et les actions de la plupart des grands marchés émergents hors de Chine ont surperformé les marchés boursiers américains et européens. Et les matières premières ont été l’une des rares classes d’actifs à produire des rendements positifs solides, l’indice de rendement total S&P GSCI ayant augmenté de 27% depuis des 12 derniers mois.

Alors, qu’adviendra-t-il de ces classes d’actifs une fois que les forces du marché sous-jacentes se seront inversées? Plus précisément, qu’adviendra-t-il des marchés émergents et des commodités une fois la Chine complètement rouverte, la Fed cessant de resserrer et le dollar américain se retournant?

Peut-être que les investisseurs cesseront alors de s’inquiéter du moment de revenir dans la technologie américaine et embarqueront à bord du train qui part maintenant pour le nouveau marché haussier?

Entretien avec Radio Québec sur les fraudes électorales au Brésil.

Web-Journal avec Alexis Cossette-Trudel :

-Achats de vote, des millions saisis par la police,

-Alexandre de Moraes qui dirige le Tribunal Supérieur Électoral (liens avec PCC mafianarco & parti de Lula),

-Citoyens allant voter mais il leur est dit qu’ils ont déjà voté,

-Algorithmes qui font X pour Lula en linéaire,

– Beaucoup +…

Cliquez ici pour voir la vidéo : https://odysee.com/@Radio-Quebec:a/fraudebresil:8

Entretien avec Eric le Ray de Lux Média. OCCIDENT 25/10/2022 – JAIR BOLSONARO «LE TRUMP TROPICAL»

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Nous aidons depuis toutes ces années nos investisseurs à atteindre leurs objectifs avec une rentabilité moyenne autour de 10% par an.

2019 : +9.87% de rentabilité annuelle.

2020 : +10.67% de rentabilité annuelle.

2021 : +14.48% de rentabilité annuelle.

2022 : fin septembre +10.5% de rentabilité annuelle.

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Grâce à l’enregistrement automatique que nous faisons des investisseurs auprès des autorités brésiliennes, l’investisseur pourra prétendre aux avantages suivants:

1) Rapatriement des capitaux dans son pays d’origine à hauteur du capital investi sans aucune justification auprès des différentes institutions gouvernementales brésiliennes et internationales.

2) Les investissements dans les fonds immobiliers sont exonérés de l’impôt sur le revenu par l’instruction normative numéro 472/20008.

3) Si le montant d’investissement est supérieur à 100 mil euros par associé personne physique, la société permettra à l’investisseur de solliciter une demande de visa permanent auprès du ministère du travail brésilien + demande de visa par rapprochement familial pour l’ensemble des membres de sa famille.

4) Grâce aux accords internationaux entre le Brésil et de nombreux pays dans le monde, la société donnera accès à un droit de non double imposition entre le Brésil et le pays d’origine de l’investisseur.

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Immigrer au Brésil, emplois, entreprendre, visas, culture etc… Entretien privé pour les intéressés avec Raphaël de Géopolitique Profonde.

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La vidéo est ici :

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Retrouvez l’entretien pour les abonnés de https://geopolitique-profonde.com

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les fonds logistiques brésiliens côtés en bourse.

🔸 BSNI investit aussi directement dans l’achat/revente de hangars et entrepôts en recevant les loyers et en rénovant pour des plus values.

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Vidéo

Entretien sur Radio courtoisie

Retour rapide sur le premier tour des élections brésiliennes de 2022.

Entretien avec la chaîne Géopolitique Profonde concernant le 1er tour des élections présidentielles brésiliennes.

LA VÉRITÉ SUR JAIR BOLSONARO ET LES PRÉSIDENTIELLES AU BRÉSIL AVEC ANTOINE BACHELIN SENA

Entretien en live ce dimanche 2 octobre à 20h, heure française avec Antoine Bachelin Sena !

L’élection présidentielle au Brésil aura lieu ce dimanche 2 Octobre, les deux favoris du scrutins sont Jair Messias Bolsonaro, qui se présente à nouveau, ainsi que Lula, ex-prisonnier coupable de corruption de l’ordre des trillions.

Quel est le bilan réel de Jair Bolsonaro ? Quelle est la situation actuelle au Brésil face à toute la désinformation matraquée par les médias ?

Pour tout savoir, venez assister au direct avec des informations concrètes sur cette période trouble pour le pays.

Comment la surabondance de crétins à Bruxelles, Paris et Berlin nous amène à la fin de l’abondance par Charles Gave.

Revenons en 2012 et à la grande crise de l’euro pendant laquelle il aurait dû disparaitre. Cette crise trouvait sa source dans une réalité toute simple : plus personne appartenant au secteur privé ne voulait acheter des obligations Italiennes , Espagnoles, Grecques, Françaises etc. Monsieur Draghi nous annonce alors qu’il fera tout ce qui est nécessaire pour que l’Euro survive (whatever it takes…) , et décide, à lui tout seul, et contre tous les traités, que la BCE allait acheter toutes les dettes des pays en faillite, la BCE devenant de fait le seul acheteur de ces obligations pourries. Il acheta donc des actifs bien au-dessus de leur valeur en créant de l’argent pour cela. Du coup, de 2015 à 2022, la base monétaire (la quantité de monnaie créée par la banque centrale) a cru de 500%, tandis que la demande de monnaie augmentait de 29% en tout et pour tout. Ce qui veut dire en termes simples que la planche à billets a fonctionné en surrégime sur cette période, la BCE achetant 100 % de la dette des pays dont le secteur privé ne voulait pas, en imprimant de l’argent pour ce faire. Rueff disait que : l’inflation c’était de financer des dépenses qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas ». Si cette définition est bonne, voilà qui a dû créer une forte hausse des prix. Vérifions.

Les prix de détail en Allemagne sont en hausse de près de 8 % sur les 12 derniers mois (contre un objectif de 2 %) , et les prix industriels ont bondi comme jamais en enregistrant 33 % de hausse sur un an, ce qui ne s’était jamais vu depuis la seconde guerre mondiale.

Ce qui m’amène au point suivant : qui va souffrir de cette inflation ?

Réponse numéro un : le retraité allemand, investi en Bunds, qui, à la place de voir son pouvoir d’achat augmenter de plus de 5 % par an, vient de le voir baisser de 30 % depuis le début de 2020. Il faut savoir en effet que les fonds de pension en Allemagne sont investis principalement en obligations d’état (Bunds), et que ces fonds se retrouvent depuis le début de 2020 ayant perdu 30 % de leur valeur, et que c’est loin d’être fini, ce qui va rendre le paiement des retraites difficiles.  Et, comme l’Allemagne est un pays de retraités avec une démographie épouvantable, nous allons avoir une très solide récession en Allemagne par effondrement de la demande interne, qui va s’ajouter à la baisse de la demande externe, les produits allemands n’étant plus compétitifs.

Réponse numéro deux : l’Etat Italien qui rentre à nouveau dans une trappe a dettes.  Une trappe à dettes se met en place quand les taux d’intérêts sur la dette sont supérieurs au taux de croissance de l’économie. Dans ce cas, la dette en % du PIB ne peut que monter et la banqueroute devient inévitable. L’Italie va entrer en récession en raison de la hausse du prix de l’énergie et sa dette va exploser à nouveau, à la hausse. Les élections à la fin du mois de septembre vont être passionnantes puisque nous aurons à la fois récession, inflation, et hausse des taux. On comprend pourquoi monsieur Draghi ne se présente pas.

Réponse numéro trois : la France, qui va rentrer en récession comme l’Allemagne et l’Italie, pour les mêmes raisons et donc notre déficit budgétaire va exploser à la hausse comme dans chaque récession et avec lui notre ratio dette sur PIB.  Dans une récession, le déficit se creuse toujours, et depuis 1985, chaque récession a créé un déficit plus important que les précédents ( flèche rouge). il me semble raisonnable donc d’anticiper un déficit supérieur à 8 % du PIB pour les années qui viennent. En route vers une dette à 130 % du PIB…Et je ne parle pas du déficit extérieur.

Réponse numéro quatre : le système bancaire européen . Une banque emprunte au taux de marché et prête au niveau moyen de la rentabilité du capital. Si la rentabilité du capital est inferieure au taux de marché, les banques voient leurs cours s’effondrer et passer sous la moyenne mobile a deux ans. Et comme nous allons rentrer en récession dans la zone Euro, la rentabilité du capital va passer en dessous du cout du capital (qui monte, puisque la BCE fait monter les taux). Ergo, le cours des banques européennes va s’effondrer et peut être « casser » 80, ce qui entrainerait des ventes massives par tous ceux qui suivent l’analyse technique, et ils sont nombreux.

Venons-en, pour finir, au sujet qui fâche , la guerre Russie-Ukraine . Pour punir la Russie, nous nous sommes interdit d’acheter notre énergie à ce pays , ce qui veut dire que nous devons l’acheter ailleurs, plus cher, et en dollar US alors qu’auparavant nous payions nos importations de Russie en Euro . Du coup, l’Euro baisse par rapport au dollar , ce qui fait grimper le cours de nos importations et nous découvrons avec horreur qu’il n’y a rien à acheter à l’extérieur.Et du coup, la balance commerciale de la zone euro est passée négative et va continuer à se dégrader.

Quand le prix du pétrole monte, la balance commerciale de la zone euro se détériore , et vice versa.   Mais peut-être le pétrole et le gaz vont ‘ils baisser ? Hélas et comme je ne cesse de le dire depuis deux ans, nous sommes entrés dans une crise énergétique durable et donc,  le cout de l’énergie va continuer à monter et le déficit de la balance commerciale à se creuser, ce qui nous forcera à monter les taux d’intérêts alors même que nous serons en plein ralentissement, ce qui risque de transformer la récession en dépression.

Conclusion

Je n’ai jamais dans l’histoire depuis 1945 vu une telle accumulation d’erreurs politiques, stratégiques, économiques que celles qui ont été imposées aux pays européens dans les vingt dernières années, et je crains que la note à payer qui sera sans-doute présentée dans les 12 mois qui viennent ne soit lourde, tres lourde. Pour la première fois de ma carrière, je ne vois en effet aucune sortie de marché pour la zone Euro tandis que la BCE n’a plus aucune cartouche à tirer.

La sortie sera donc soit catastrophique, soit politique, l’un n’excluant pas l’autre. Et  Il n’y a que deux sorties possibles et elles sont  toutes les deux de nature politique :

  1. L’Europe explose, l’Euro disparait et chacun se débrouille comme il peut pour aller quémander de l’énergie à Moscou. C’est déjà ce que fait la Hongrie, et bientôt sans doute l’Italie et l’Autriche, voire la Grèce.
  2. Les pays Européens, sous la conduite de la Commission, vont , la corde au cou, présenter leurs excuses à Moscou, ce qui implique la fin de l’OTAN et un protectorat militaire Russe sur l’Europe.

Dans les deux cas, les élites actuelles seront virées par les peuples.

En tout état de cause, ça va souffler dans les 12 mois qui viennent, comme jamais dans ma carrière.

Comment la surabondance de crétins à Bruxelles, Paris et Berlin nous amène à la fin de l’abondance.

Discours de M. François Sureau, élu à l’Académie française, vibrant plaidoyer contre l’idéologie sécuritaire qui étouffe la France.

Aperçu d’une minute : https://youtu.be/3dw4BjtdOg8

Publication du discours entier en pdf ici sur le site de l’académie française : https://www.academie-francaise.fr/actualites/reception-de-m-francois-sureau-f24

Le 3 mars 2022, François Sureau était reçu à l’Académie française et y prononçait un discours où il faisait l’éloge, comme c’est la coutume, de son prédécesseur, Max Gallo.

Étant plutôt du côté de chez Proust que du côté de chez Sainte-Beuve, il n’a pas raconté la vie de cet homme qui avait dû d’appartenir à la Compagnie à raison de son oeuvre.

Le nouvel académicien a eu six mois pour explorer cette œuvre. Ce n’était sans doute pas de trop, puisqu’elle compte une centaine d’ouvrages consacrés peu ou prou à l’histoire.

Gallo était historien, mais aussi romancier, la fiction lui permettant de donner vie à l’histoire. Il s’agissait là d’une fiction telle qu’on l’aime, populaire, descriptive et rêveuse.

Ce qui est le plus intéressant, dans ce discours, est ce que dit François Sureau de la liberté, qu’il compare à la France, qui est, comme elle, insaisissable pour qui veut l’appréhender :

La liberté est une étrange chose. Elle disparaît dès qu’on veut en parler. On n’en parle jamais aussi bien que lorsqu’elle a disparu.

Qu’aurait pensé Gallo aujourd’hui, où la fièvre des commémorations nous tient, pendant que d’un autre côté le sens disparaît des institutions que notre histoire nous a léguées :

Une séparation des pouvoirs battue en brèche, les principes du droit criminel rongés sur leurs marges, la représentation abaissée, la confusion des fonctions et des rôles recherchée sans hésitation, les libertés publiques compromises, le citoyen réduit à n’être plus le souverain, mais seulement l’objet de la sollicitude de ceux qui le gouvernent et prétendent non le servir mais le protéger, sans que l’efficacité promise, ultime justification de ces errements, soit jamais au rendez-vous.

Les oreilles du stagiaire de l’Élysée, situé sur l’autre rive de la Seine, ont dû siffler quand ces paroles ont été prononcées, en présence de sa dame, qui fut auparavant son professeur…

François Sureau ne s’en est pas tenu à ces propos, qui n’ont pas provoqué, semble-t-il, le moindre frémissement dans l’assistance, que ce soit chez les immortels ou dans le public :

Non, je ne crois pas que ce disciple de Voltaire et de Hugo se réjouirait de l’état où nous sommes, chacun faisant appel au gouvernement, aux procureurs, aux sociétés de l’information pour interdire les opinions qui les blessent ; où chaque groupe se croit justifié de faire passer, chacun pour son compte, la nation au tourniquet des droits de créance ; où gouvernement et Parlement ensemble prétendent, comme si la France n’avait pas dépassé la minorité légale, en bannir toute haine, oubliant qu’il est des haines justes et que la République s’est fondée sur la haine des tyrans. La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires.

Pour ce qui est de la République, il précise, après avoir [décrassé] ce terme qu’on emploie ces jours-ci à tout propos, au prix […] d’une grande confusion concernant les principes :

Gallo pour sa part ne l’a jamais vue comme cet étrange absolu qu’on nous présente parfois au mépris de toute vérité.[…] Aujourd’hui que la République nous appelle moins qu’elle ne nous sermonne au long d’interminables campagnes de propagande frappées de son sceau, il se serait inquiété je crois de notre docilité.

Comme si cela ne suffisait pas, le nouvel académicien enfonce le clou encore plus profond sans que Compagnie et public, sans doute saisis, n’émettent le moindre murmure :

Je ne crois pas que Gallo eût souscrit à cette substitution du lapin de garenne au citoyen libre que nous prépare cette formule imbécile, répétée à l’envi depuis vingt ans, que la sécurité est la première des libertés. À cette aune, pas de pays plus libre sans doute que le royaume de Staline ou celui de Mussolini. […] Et l’on s’en va répétant que les temps sont difficiles. Mais les temps, comme Max Gallo nous l’a rappelé pendant un demi-siècle, sont toujours difficiles pour ceux qui n’aiment pas la liberté.

Publié sur Contrepoints. https://www.contrepoints.org/2022/03/08/422904-discours-de-francois-sureau-a-lacademie-francaise-un-eloge-de-la-liberte

La stratégie dynamique de planification économique russe face à des changements fondamentaux, cruciaux et inexorables.

Le Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF) a lieu cette année du 15 au 18 juin 2022. Vladimir Poutine a participé à la session plénière du 17 juin, et y a prononcé un discours partagé entre explications sur la situation mondiale actuelle, le développement d’un monde multipolaire, mais aussi les défis de politique intérieure auxquels la Russie doit faire face.

Je souhaite la bienvenue aux participants et aux invités du 25e Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Il a lieu à un moment difficile pour la communauté mondiale, où l’économie, les marchés et les principes mêmes du système économique mondial sont attaqués. Un grand nombre de liens commerciaux, de production et de logistique précédemment perturbés par la pandémie sont à nouveau mis à l’épreuve. En outre, des concepts clés pour les affaires tels que la réputation des entreprises, le respect de la propriété et la confiance dans les devises mondiales ont été complètement sapés – sapés, malheureusement, par nos partenaires occidentaux, et cela a été fait délibérément, par ambition, au nom du maintien d’illusions géopolitiques dépassées.

Aujourd’hui, je vais donner notre – quand je dis « notre », je veux dire les dirigeants russes – vision de la situation dans laquelle se trouve l’économie mondiale. J’expliquerai comment la Russie agit dans cet environnement et comment elle planifie son développement dans un environnement qui évolue de manière dynamique.

Il y a un an et demi, lors d’un discours au Forum de Davos, j’ai souligné une fois de plus que l’ère de l’ordre mondial unipolaire est terminée – je veux commencer par cela, il n’y a pas d’échappatoire – elle est terminée, malgré toutes les tentatives de la préserver, de la maintenir en place par tous les moyens. Le changement est le cours naturel de l’histoire, parce que la diversité civilisationnelle de la planète, la richesse des cultures est difficile à combiner avec des schémas politiques, économiques et autres, des schémas qui ne fonctionnent pas ici, des schémas qui sont grossièrement, sans alternative, imposés depuis un seul centre.

Le défaut réside dans l’idée même qu’il existe une seule puissance, bien qu’elle soit forte, avec un nombre limité d’États qui lui sont proches ou, comme on dit, qui y sont admis, et toutes les règles du commerce et des relations internationales, lorsque cela devient nécessaire, sont interprétées exclusivement dans l’intérêt de cette puissance, comme on dit, travaillent dans une seule direction, le jeu est à sens unique. Un monde fondé sur de tels dogmes n’est absolument pas viable.

Les États-Unis, en s’attribuant la victoire dans la guerre froide, se sont déclarés les ambassadeurs de Dieu sur terre, qui n’ont pas d’obligations, mais seulement des intérêts, et ces intérêts sont déclarés sacrés. C’est comme s’ils ne remarquaient pas qu’au cours des dernières décennies, de nouveaux centres de force ont émergé sur la planète et deviennent de plus en plus puissants. Chacun d’entre eux développe ses propres systèmes politiques et institutions sociales, met en œuvre ses propres modèles de croissance économique et, bien sûr, a le droit de les protéger, de garantir sa souveraineté nationale.

Nous parlons de processus objectifs, de changements véritablement révolutionnaires et tectoniques dans la géopolitique, dans l’économie mondiale, dans la technologie, dans l’ensemble du système des relations internationales, où le rôle des États et des régions dynamiques et prometteurs, dont les intérêts ne peuvent plus être ignorés, s’accroît considérablement.

Je le répète : ces changements sont fondamentaux, cruciaux et inexorables. Et c’est une erreur de croire qu’une période de changements turbulents peut, pour ainsi dire, s’asseoir et attendre, que tout va prétendument revenir à la normale, que tout sera comme avant. Cela n’arrivera pas.

Cependant, il semble que les élites dirigeantes de certains États occidentaux se bercent de ce genre d’illusions. Ils ne veulent pas voir les choses évidentes, mais s’accrochent obstinément aux ombres du passé. Par exemple, ils pensent que la domination de l’Occident sur la politique et l’économie mondiales est une valeur constante et éternelle. Rien n’est éternel.

Et nos collègues ne se contentent pas de nier la réalité. Ils essaient de contrecarrer le cours de l’histoire. Ils pensent en termes du siècle passé. Ils sont prisonniers de leurs propres illusions sur les pays situés en dehors de ce que l’on appelle le milliard d’or, ils considèrent tout le reste comme périphérique, leur arrière-cour, ils les considèrent toujours comme une colonie, et les gens qui y vivent comme des citoyens de seconde zone parce qu’ils se considèrent comme exceptionnels. S’ils sont exceptionnels, alors tous les autres sont de second rang.

Cela conduit à un désir irrépressible de punir, d’écraser économiquement ceux qui sortent du rang, qui ne veulent pas obéir aveuglément. De plus, ils imposent grossièrement et sans scrupules leur éthique, leur vision de la culture et de l’histoire, et remettent parfois en question la souveraineté et l’intégrité des États et menacent leur existence. Il suffit de rappeler le sort de la Yougoslavie, de la Syrie, de la Libye et de l’Irak.

Si un rebelle ne parvient pas à être piégé et pacifié, ils tentent de l’isoler ou, comme on dit aujourd’hui, de « l’effacer ». Tout est permis, même les sports, le mouvement olympique, les interdictions culturelles, les chefs-d’œuvre artistiques – simplement parce que leurs auteurs sont de la « mauvaise » origine.

C’est également la nature de l’actuelle crise de russophobie en Occident et des sanctions folles contre la Russie. Folles et, je dirais, insensées. Leur nombre, ainsi que la vitesse à laquelle elles sont validées, sont sans précédent.

Le calcul était clair : écraser l’économie russe dans la précipitation, détruire les filières commerciales, rappeler de force les entreprises occidentales du marché russe, geler les avoirs nationaux, frapper l’industrie, la finance et le niveau de vie de la population.

Cela n’a pas fonctionné. Évidemment, ça n’a pas marché, ça n’a pas eu lieu. Les entrepreneurs russes et les autorités ont travaillé ensemble de manière professionnelle, et les citoyens ont fait preuve de solidarité et de responsabilité.

Petit à petit, nous avons normalisé la situation économique. Tout d’abord, nous avons stabilisé les marchés financiers, le système bancaire et le réseau commercial. Puis nous avons commencé à saturer l’économie de liquidités et de fonds de roulement pour maintenir la pérennité des entreprises et des sociétés, de l’emploi et des postes.

Les sombres prévisions sur les perspectives de l’économie russe, entendues au début du printemps, ne se sont pas réalisées. Dans le même temps, on comprend pourquoi cette campagne de propagande a été montée en épingle, où toutes ces formules sur le dollar à 200 roubles et sur l’effondrement de notre économie dans son ensemble – tout cela était et reste un outil de lutte informationnelle, un facteur d’impact psychologique sur la société russe, sur les milieux d’affaires nationaux.

D’ailleurs, certains de nos experts ont succombé à cette pression extérieure et ont également annoncé dans leurs prévisions l’effondrement imminent de l’économie russe et l’affaiblissement critique de la monnaie nationale, le rouble.

La vie a déjoué ces prédictions. Toutefois, je tiens à souligner que pour continuer à réussir, nous devons être très honnêtes et réalistes dans notre évaluation de la situation, être indépendants dans nos conclusions et, bien sûr, croire en notre propre force – c’est très important. Nous sommes des personnes fortes et nous pouvons relever tous les défis. Comme nos ancêtres, nous pouvons relever tous les défis. Les millénaires entiers de l’histoire de notre pays en témoignent.

Trois mois seulement après l’adoption d’un ensemble de sanctions massives, nous avons supprimé la poussée inflationniste. Après le pic de 17,8 pour cent, comme vous le savez, l’inflation est maintenant de 16,7 pour cent et continue de baisser. La dynamique économique se stabilise et les finances publiques sont saines. Je le comparerai avec d’autres régions. Oui, c’est beaucoup pour nous aussi, bien sûr. 16,7%, c’est beaucoup d’inflation. Nous devons travailler là-dessus et nous le ferons, et je suis sûr que nous parviendrons à un résultat positif.

Au cours des cinq premiers mois de cette année, le budget fédéral a été élaboré avec un excédent de 1,5 billion de roubles, et le budget consolidé avec un excédent de 3,3 billions de roubles. Pour le seul mois de mai, l’excédent budgétaire fédéral a atteint près d’un demi-billion de roubles, soit plus de quatre fois plus qu’en mai de l’année dernière.

Notre tâche aujourd’hui est de créer les conditions pour relancer la production, augmenter l’offre sur le marché intérieur et, en équilibre avec la croissance de l’offre, rétablir la demande finale et les prêts bancaires dans l’économie.

Je l’ai déjà dit : nous avons pris des mesures spéciales pour reconstituer le fonds de roulement des entreprises. En particulier, les entreprises de presque tous les secteurs ont obtenu le droit de différer les paiements d’assurance pour le deuxième trimestre de cette année. En même temps, les entreprises manufacturières ont des possibilités plus larges : elles pourront profiter du report au troisième trimestre également. En fait, il s’agit d’un prêt sans intérêt de l’État.

Par la suite, les cotisations différées ne devront pas être payées, pour ainsi dire, en une seule fois. Cela peut se faire en versements égaux sur 12 mois à partir du mois de juin de l’année suivante.

Ensuite. Le taux des hypothèques préférentielles a été abaissé en mai. Il est maintenant de neuf pour cent. Le programme de prêts hypothécaires subventionnés a été prolongé jusqu’à la fin de l’année.

Comme je l’ai dit précédemment, l’objectif de cette mesure est d’aider les citoyens à résoudre leurs problèmes de logement, de soutenir le secteur de la construction et les industries connexes, qui emploient des millions de personnes.

Après la flambée du printemps, les taux d’intérêt de l’économie russe baissent progressivement et la Banque centrale abaisse son taux directeur. À cet égard, je pense qu’il est possible de réduire une nouvelle fois le taux hypothécaire préférentiel, désormais à sept pour cent.

Mais que voudrais-je souligner ? La durée du programme reste la même – jusqu’à la fin de cette année. Cela signifie que ceux de nos concitoyens qui veulent améliorer leurs conditions de logement grâce à cet avantage doivent en profiter avant la fin de cette année.

Les montants maximaux des prêts resteront également inchangés : 12 millions de roubles pour Moscou et Saint-Pétersbourg et 6 millions de roubles pour le reste des sujets fédéraux.

J’ajouterais qu’il est important pour nous en général d’augmenter la disponibilité des ressources financières à long terme, du crédit pour l’économie. Dans un avenir proche, l’accent mis sur le soutien de l’activité économique devrait passer des mesures de relance budgétaire aux mécanismes de prêts bancaires basés sur le marché.

Ce processus devrait assurément être soutenu. Par exemple, nous allons allouer 120 milliards de roubles du Fonds national de protection sociale pour augmenter la capacité du mécanisme de financement de projets de la VEB (Banque de développement de la fédération de Russie). Cette mesure permettra d’accorder des crédits supplémentaires aux initiatives et projets en demande pour un montant d’environ un demi-billion de roubles.

Chers collègues !

J’ai déjà dit que la guerre économique éclair contre la Russie n’avait aucune chance de succès dès le départ. En même temps, l’arme des sanctions est, comme vous le savez, et la pratique de ces dernières années le montre bien, une arme à double tranchant. Elle inflige des dommages comparables, voire plus importants, aux idéologues et aux concepteurs eux-mêmes.

Et il ne s’agit pas seulement des conséquences actuelles évidentes. Nous savons qu’une perspective très inquiétante est discutée entre les dirigeants européens au niveau des conversations informelles, comme on dit, à savoir que des sanctions pourraient être imposées non seulement contre la Russie, mais aussi contre tout État indésirable, affectant tôt ou tard tout le monde, y compris les membres de l’UE et les entreprises européennes elles-mêmes.

Jusqu’à présent, nous n’en sommes pas là, mais les politiciens européens ont déjà porté un coup sérieux à leur économie – ils l’ont fait eux-mêmes, de leurs propres mains. Nous pouvons voir comment les problèmes sociaux et économiques se sont aggravés en Europe et aux États-Unis également, comment le coût des marchandises, de la nourriture, de l’électricité et du carburant pour les voitures augmente, comment la qualité de vie des Européens diminue et comment les entreprises perdent leur compétitivité.

Les experts estiment que les pertes directes, “calculables” de l’UE, venant de la fièvre des sanctions, pourraient à elles seules dépasser 400 milliards de dollars au cours de l’année à venir. C’est le coût des décisions qui sont coupées de la réalité et prises au mépris du bon sens.

Ces coûts sont directement supportés par les citoyens et les entreprises de l’Union européenne. Dans certains pays de la zone euro, l’inflation a déjà dépassé les 20 %. Je parlais de notre inflation, mais les pays de la zone euro ne mènent pas d’opérations militaires spéciales et l’inflation y a augmenté – jusqu’à 20 % pour certains d’entre eux. Les États-Unis connaissent également une inflation insoutenable, la plus élevée depuis 40 ans.

Oui, bien sûr, l’inflation en Russie est aussi toujours à deux chiffres. Cependant, nous avons déjà indexé les paiements sociaux et les pensions, augmenté le salaire minimum et le coût de la vie, protégeant ainsi les citoyens les plus pauvres. Et, en retour, les taux d’intérêt élevés ont permis aux gens de conserver leurs économies dans le système bancaire russe.

Bien sûr, pour les représentants des entreprises, c’est compréhensible : un taux directeur élevé bride l’économie – normal. Pour les citoyens, cependant, dans la plupart des cas, c’est un plus : ils ont rendu aux banques une somme importante d’argent à des taux d’intérêt élevés.

C’est la principale différence avec les pays de l’UE, où la hausse de l’inflation diminue directement les revenus réels et ronge l’épargne, et où la crise actuelle pèse essentiellement sur les personnes à faible revenu.

Il y a également eu de graves conséquences à long terme pour les entreprises européennes en termes d’augmentation des coûts et de perte du marché russe. Le résultat est évident : la perte de compétitivité mondiale et une baisse systémique du taux de croissance de l’économie européenne pour les années à venir.

Tout cela conduit à l’aggravation des problèmes sous-jacents des sociétés occidentales. Bien sûr, nous avons aussi nos propres problèmes, mais je dois en parler maintenant, car ils ne cessent de nous montrer du doigt, alors qu’ils ont eux-mêmes suffisamment de problèmes. J’en parlais aussi à Davos. La conséquence directe des actions des politiciens européens et des événements de cette année sera une nouvelle aggravation de l’inégalité dans ces pays, qui, à son tour, divisera davantage leurs sociétés, et la question ne concerne pas seulement le niveau de bien-être mais aussi les valeurs des différents groupes de cette société.

Oui, ces contradictions sont supprimées et balayées sous le tapis. Les procédures démocratiques, les élections en Europe, pour être honnête, parfois vous regardez ce qui s’y passe, quelles forces arrivent au pouvoir – tout cela ressemble à un écran, car des partis politiques qui ressemblent à des jumeaux se remplacent au pouvoir. Mais l’essence ne change pas. Les véritables intérêts des citoyens et des entreprises nationales sont repoussés de plus en plus loin à la périphérie.

Une telle rupture avec la réalité, avec les besoins de la société, conduira inévitablement à une poussée de populisme et à la croissance de courants extrêmes et radicaux, à de graves changements socio-économiques, à des dégradations et, dans un avenir proche, à un changement des élites. Les partis traditionnels, comme vous pouvez le constater, ne cessent de perdre. De nouveaux mouvements apparaissent, mais s’ils ne diffèrent pas beaucoup des mouvements traditionnels, ils n’ont pas non plus beaucoup de chance de survivre.

Toutes les tentatives pour jouer franc jeu, tous les discours sur les coûts prétendument acceptables au nom de la pseudo-unité ne peuvent dissimuler l’essentiel : l’UE a finalement perdu sa souveraineté politique, et ses élites bureaucratiques dansent au rythme imposé par d’autres, acceptant tout ce qu’on leur dit d’en haut, nuisant à leur propre population et à leur propre économie, à leurs propres entreprises.

Qu’y a-t-il d’autre de crucial ici ? La détérioration de la situation de l’économie mondiale n’est pas le fait de ces derniers mois – je vais maintenant me concentrer sur des choses qui me semblent extrêmement importantes – ce qui se passe n’est pas le résultat de ces derniers mois, bien sûr que non. Surtout pas le résultat de l’opération militaire spéciale que la Russie mène dans le Donbass. De telles affirmations constituent une déformation flagrante et délibérée des faits.

La forte hausse de l’inflation sur les matières premières et les marchés des produits de base était une réalité bien avant les événements de cette année. Le monde a été poussé dans cette situation par de nombreuses années de politiques macroéconomiques irresponsables de la part des pays dits du G7, notamment des émissions incontrôlées de monnaie et l’accumulation de dettes non garanties. Et ces processus n’ont fait que s’accélérer, s’intensifiant avec le déclenchement de la pandémie de coronavirus en 2020, alors que l’offre et la demande de biens et de services ont été considérablement réduites à l’échelle mondiale.

La question est la suivante : quel est le rapport avec notre opération militaire dans le Donbass ? Cela n’a rien à voir du tout.

Ne pouvant ou ne voulant pas utiliser une autre recette, les autorités des principales économies occidentales ont tout simplement lancé la presse à imprimer. De cette manière peu sophistiquée, ils ont commencé à couvrir des déficits budgétaires jusque-là invisibles.

J’ai déjà mentionné le chiffre : au cours des deux dernières années, la masse monétaire aux États-Unis a augmenté de plus de 38 %. Auparavant, il y avait eu une telle augmentation sur des décennies, mais là, 38 % en deux ans, c’est 5,9 billions de dollars. En comparaison, seuls quelques pays dans le monde ont un produit intérieur brut plus important.

La masse monétaire de l’Union européenne, pour sa part, a également fortement augmenté au cours de cette période. Son volume a augmenté d’environ 20 %, soit 2,5 billions d’euros.

Ces derniers temps, j’entends de plus en plus parler de la soi-disant – veuillez m’excuser, je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je ne peux m’empêcher de le dire – nous entendons tous parler de la soi-disant inflation poutinienne en Occident. Quand je vois ça, je me dis : à qui s’adressent ces bêtises, à ceux qui ne savent ni lire ni écrire, c’est tout. Les personnes qui savent au moins lire comprennent ce qui se passe réellement.

La Russie, et nos actions pour libérer le Donbass n’ont absolument rien à voir avec ça. La hausse actuelle des prix, l’inflation, les problèmes de nourriture et de carburant, d’essence et d’énergie en général sont le résultat d’erreurs systémiques dans les politiques économiques de l’administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne. C’est là que se trouvent les causes, et seulement là.

Je dirai également à propos de notre opération : oui, elle a fait une petite différence, mais la racine est précisément cela – leur politique économique erronée. Pour eux, le début de notre opération dans le Donbass est une bouée de sauvetage qui leur permet de rejeter leurs propres erreurs de calcul sur les autres, en l’occurrence la Russie. Mais toute personne ayant au moins une éducation scolaire de base comprend les véritables raisons de la situation actuelle.

D’énormes quantités d’argent ont été imprimées, mais ensuite quoi ? Où est passé tout cet argent ? Évidemment : pour l’achat de biens et de services en dehors des pays occidentaux – c’est là qu’il a circulé, cet argent imprimé. Ils ont littéralement commencé à “aspirer”, à s’emparer des marchés mondiaux. Naturellement, personne n’a pensé aux intérêts des autres nations, y compris les plus pauvres. Ils se sont retrouvés avec ce que l’on appelle les rebuts, à des prix astronomiques.

Ainsi, alors que fin 2019, les importations aux États-Unis avoisinaient les 250 milliards de dollars par mois, elles sont désormais passées à 350 milliards de dollars. Fait remarquable, l’augmentation a été de 40 % – proportionnellement au pompage non garanti de la masse monétaire en dollars de ces dernières années. Ils ont imprimé de l’argent, l’ont distribué et avec cet argent, ils ont pris tous les biens sur les marchés des pays tiers.

Je vais ajouter une autre chose : Les États-Unis sont depuis longtemps un important fournisseur de denrées alimentaires sur le marché mondial, et ils sont, à juste titre, fiers de leur agriculture, de leur tradition agricole, un exemple pour beaucoup, et pour nous aussi, d’ailleurs. Mais aujourd’hui, le rôle de l’Amérique a radicalement changé. Elle est passée du statut d’exportateur net de denrées alimentaires à celui d’importateur net. En gros, elle imprime de l’argent et attire les flux de matières premières, achetant de la nourriture dans le monde entier.

Un taux d’augmentation encore plus élevé des importations de marchandises peut être observé dans l’Union européenne. Il est compréhensible que cette poussée de la demande, qui ne correspond pas à l’offre de matières premières, ait déclenché une vague de déficits et d’inflation mondiale. C’est de là que vient cette inflation mondiale. Au cours des deux dernières années, le prix de presque tout ce qui existe dans le monde a augmenté : les matières premières, les biens de consommation et surtout les denrées alimentaires.

Oui, bien sûr, ces pays, y compris les États-Unis, continuent à exporter, mais la balance entre les exportations et les importations est déjà dans l’autre sens : il y a déjà, je pense, 17 milliards d’importations de plus que d’exportations. C’est de cela qu’il s’agit.

Selon l’ONU, en février de cette année, l’indice mondial de la valeur des aliments était de 50 % supérieur à celui de mai 2020, et l’indice composite des produits de base a doublé sur la même période.

Dans la tempête inflationniste, de nombreux pays en développement se posent une question raisonnable : pourquoi échanger des produits de base contre des dollars et des euros, qui perdent leur valeur sous leurs yeux ? La conclusion est qu’une économie constituée d’entités imaginaires est inévitablement remplacée par une économie de valeurs et d’actifs réels.

Selon le FMI, les réserves de change mondiales s’élèvent actuellement à 7 100 billions de dollars et 2 500 billions d’euros, et cet argent se déprécie à un rythme d’environ 8 % par an. Mais ils peuvent être confisqués et volés à tout moment, si les États-Unis n’apprécient pas la politique de l’un ou l’autre pays. C’est devenu très réaliste pour de nombreux pays qui conservent leurs réserves en devises dans ces monnaies.

Les experts estiment que dans les prochaines années, c’est une analyse objective, il y aura un processus de conversion des réserves mondiales – il n’y a tout simplement nulle part où les placer face à de telles pénuries – de monnaies qui perdent leur valeur en ressources réelles – d’autres pays le feront, bien sûr, comme la nourriture, l’énergie, d’autres matières premières. Il est évident que ce processus alimentera davantage l’inflation mondiale du dollar.

Quant à l’Europe, l’échec de la politique énergétique, la dépendance aveugle à l’égard des sources renouvelables et les approvisionnements ponctuels en gaz naturel ont apporté une contribution négative supplémentaire au dérapage des prix, qui a conduit à la forte hausse des coûts énergétiques que nous observons depuis le troisième trimestre de l’année dernière – là encore, bien avant le début de notre opération dans le Donbass. Nous n’avons absolument rien à voir avec cela. Ils ont tout gâché eux-mêmes, les prix ont grimpé en flèche, et ils cherchent à nouveau des coupables.

Les erreurs de calcul de l’Occident ont non seulement augmenté le coût de nombreux biens et services, mais ont également entraîné une baisse de la production d’engrais, en particulier des engrais azotés produits à partir de gaz naturel. Globalement, rien que du milieu de l’année dernière au mois de février de cette année, les prix mondiaux des engrais ont augmenté de plus de 70 %.

Malheureusement, il n’y a aucun signe d’inversion de ces tendances de prix pour le moment. Au contraire, dans ce contexte, le travail des entreprises et la logistique des fournitures d’engrais en provenance de Russie et de Biélorussie sont bloqués. La situation est donc encore plus critique.

Il n’est pas difficile de prévoir l’évolution de la situation. La pénurie d’engrais signifie des rendements plus faibles et donc le risque de pénurie de nourriture sur le marché mondial augmentera encore plus les prix, ce qui menace de famine les pays les plus pauvres en particulier, ce qui est entièrement sur la conscience de l’administration américaine et de la bureaucratie européenne.

Permettez-moi d’insister une fois de plus : ce problème n’est pas apparu aujourd’hui, ni au cours des trois ou quatre derniers mois, et ce n’est absolument pas la faute de la Russie, comme certains démagogues tentent aujourd’hui de rejeter sur notre pays la responsabilité de tout ce qui se passe dans l’économie mondiale.

Bien sûr, nous pourrions être heureux d’apprendre que nous sommes si puissants et tout-puissants : l’inflation est galopante en Occident, aux États-Unis, en Europe, et nous faisons encore autre chose qui rend tout le monde fébrile. Il serait peut-être agréable pour nous de nous sentir si puissants, mais cela ne correspond pas à la réalité. La situation couve depuis des années, alimentée par les actions à courte vue de ceux qui ont l’habitude de résoudre leurs problèmes aux dépens des autres, qui ont compté et comptent encore sur le mécanisme des émissions de capitaux pour acheter à outrance, tirer sur les flux commerciaux et ainsi exacerber les déficits et provoquer des catastrophes humanitaires dans certaines parties du monde. Je voudrais ajouter : il s’agit essentiellement de la même politique de brigandage-colonial, mais bien sûr sous une nouvelle forme, dans une nouvelle édition, beaucoup plus subtile et sophistiquée. Ce qui se passe n’est pas immédiatement évident.

Aujourd’hui, la tâche la plus importante pour l’ensemble de la communauté mondiale est d’accroître l’offre de denrées alimentaires sur le marché mondial, notamment en répondant aux besoins des pays qui souffrent particulièrement d’insécurité alimentaire.

La Russie, en assurant sa sécurité alimentaire intérieure, son marché intérieur, peut augmenter considérablement ses exportations de denrées alimentaires et d’engrais. Par exemple, le volume de nos approvisionnements en céréales la saison prochaine pourrait atteindre 50 millions de tonnes.

En priorité, nous dirigerons nos livraisons vers les pays où les besoins alimentaires sont les plus importants et où il existe un risque d’augmentation de la famine. Tout d’abord, nous parlons de pays africains et du Moyen-Orient.

Cependant, il y a des difficultés ici, qui ne sont pas non plus de notre fait. Oui, officiellement les céréales, les aliments et les engrais russes… D’ailleurs, les Américains ont imposé des sanctions sur nos engrais, suivis par les Européens. Puis les Américains les ont levées. Ils ont compris dans quoi ils s’étaient embarqués. Mais les Européens ne le font pas. Leur bureaucratie fonctionne comme les meules d’un moulin du XVIIIe siècle. C’est pourquoi tout le monde comprend qu’il a fait une bêtise, mais il est difficile de revenir en arrière en raison de considérations bureaucratiques.

Ainsi, je le répète, la Russie est prête à contribuer à l’équilibre des marchés agricoles mondiaux et nous nous félicitons certainement de l’ouverture au dialogue sur cette question de la part de nos collègues des Nations unies qui comprennent l’urgence du problème alimentaire mondial. Le sujet d’une telle conversation pourrait être la création de conditions normales – logistiques, financières, de transport – pour accroître les exportations russes de produits alimentaires et d’engrais.

En ce qui concerne – je ne peux m’empêcher de le mentionner aussi, il y a malheureusement beaucoup de spéculations à ce sujet – l’approvisionnement des marchés mondiaux en produits alimentaires ukrainiens : nous n’intervenons pas. Pour l’amour de Dieu. Ce n’est pas nous qui avons miné les ports de la mer Noire de l’Ukraine. Laissez-les les déminer et les enlever. Nous assurerons la sécurité du pilotage de ces navires civils. Il n’y a aucun doute.

Mais de quoi parle-t-on ? L’USDA estime à six millions de tonnes de blé ; nous estimons à environ cinq. Et sept autres millions de tonnes de maïs. C’est tout. Et si vous gardez à l’esprit que le monde produit 800 millions de tonnes de blé, alors cinq millions de tonnes pour le marché mondial, comme vous le comprenez, ne font aucune différence.

Néanmoins, il y a des possibilités d’exportation, et pas seulement via les ports de la mer Noire. S’il vous plaît, exportez via la Biélorussie – le moyen le moins cher, d’ailleurs. Par la Pologne, la Roumanie – autant que vous le souhaitez. Il existe cinq ou six options d’exportation.

Le problème ne vient pas de nous, mais de l’adéquation des personnes qui sont au pouvoir à Kiev. Laissez-les décider de ce qu’ils veulent faire, et dans ce cas au moins, ils ne sont pas guidés par leurs maîtres de l’étranger, de l’outre-mer, de l’autre côté de l’océan.

Mais il y a aussi le danger que ces céréales servent à payer les armes fournies. Ce serait bien malheureux alors.

Chers amis !

Comme je l’ai dit, le monde moderne traverse une période de changements spectaculaires. Les institutions internationales s’effondrent, elles sont défaillantes. Les garanties de sécurité sont dévaluées. L’Occident a fondamentalement refusé d’honorer ses engagements antérieurs. Il s’est avéré impossible de conclure de nouveaux accords avec l’Occident.

Dans cette situation, dans un contexte de risques et de menaces croissants pour nous, la décision de la Russie de mener une opération militaire spéciale a été forcée. Difficile, bien sûr, mais nécessaire et indispensable.

Il s’agit de la décision d’un pays souverain, qui a le droit inconditionnel, fondé d’ailleurs sur la Charte des Nations unies, de défendre sa sécurité. Une décision qui vise à protéger nos citoyens, les habitants des républiques populaires du Donbass, qui subissent depuis huit ans un génocide de la part du régime de Kiev et des néo-nazis, qui ont reçu le plein patronage de l’Occident.

L’Occident a non seulement cherché à mettre en œuvre le scénario “anti-Russie”, mais s’est également engagé activement dans le développement militaire du territoire ukrainien, inondant littéralement l’Ukraine d’armes et de conseillers militaires. Il continue à le faire même aujourd’hui. Pour être honnête, personne ne prête la moindre attention au développement de l’économie ou au bien-être des personnes qui y vivent ; ils s’en moquent éperdument, de quelque manière que ce soit, mais ils n’ont pas épargné et n’épargnent pas l’argent pour créer une tête de pont de l’OTAN à l’est dirigée contre la Russie, pour nourrir l’agression, la haine et la russophobie.

Aujourd’hui, nos soldats et nos officiers, et la milice du Donbass, se battent pour protéger leur peuple. Ils défendent le droit de la Russie à se développer librement et en toute sécurité en tant que grand pays multiethnique qui prend ses propres décisions, décide de son propre avenir, s’appuie sur sa propre histoire, sa culture et ses traditions et rejette toute tentative d’imposer de l’extérieur les pseudo-valeurs de la déshumanisation et de la dégradation morale.

Toutes les tâches de l’opération militaire spéciale seront incontestablement accomplies. La clé de cette réussite est le courage et l’héroïsme de nos soldats, la consolidation de la société russe, dont le soutien donne force et confiance à l’armée et à la marine de Russie, et la compréhension profonde de la justesse et de la justice historique de notre cause – construire et renforcer un État souverain fort, la Russie.

Qu’est-ce que je veux souligner ? La souveraineté au XXIe siècle ne peut être partielle, fragmentaire. Tous ses éléments sont d’égale importance, ils se renforcent et se complètent mutuellement.

C’est pourquoi il est important pour nous non seulement de défendre notre souveraineté politique, notre identité nationale, mais aussi de renforcer tout ce qui détermine l’indépendance économique du pays, son autosuffisance et son indépendance financière, personnelle et technologique.

La conception même des sanctions occidentales repose sur la thèse erronée selon laquelle la Russie n’est pas économiquement souveraine, qu’elle est extrêmement vulnérable. Ils étaient tellement occupés à propager des mythes sur l’arriération de la Russie, sa faible position dans l’économie et le commerce mondiaux, qu’ils semblaient y croire eux-mêmes.

En planifiant leur blitzkrieg économique, ils n’ont pas remarqué, ils ont simplement ignoré les faits réels, la façon dont notre pays a changé ces dernières années.

Et ces changements sont le résultat de notre travail planifié pour créer une structure macroéconomique durable, pour assurer la sécurité alimentaire, pour mettre en œuvre des programmes de substitution des importations, pour construire notre propre système de paiement, etc.

Bien sûr, les sanctions ont placé le pays face à de nombreux défis de taille. Certaines entreprises rencontrent encore des problèmes avec les composants. Toute une série de solutions technologiques sont devenues inaccessibles à nos entreprises. La logistique a été perturbée.

Mais, d’un autre côté, tout cela nous ouvre de nouvelles possibilités – nous en parlons souvent, mais c’est vraiment vrai. Tout cela incite à construire une économie dotée d’un potentiel et d’une souveraineté technologiques, manufacturiers, humains et scientifiques complets, plutôt que partiels.

Bien entendu, une tâche aussi complexe ne peut être résolue en une seule fois. Il est nécessaire de poursuivre un travail systématique, dans une perspective d’avenir. C’est exactement comme cela que fonctionne la Russie, qui met en œuvre des plans à long terme pour le développement des secteurs économiques et le renforcement de la sphère sociale. Et les défis actuels ne font qu’apporter des ajustements et des retouches à ces plans, mais ne modifient pas leur orientation stratégique.

Aujourd’hui, je voudrais me concentrer sur les principes clés qui guideront le développement de notre pays et de notre économie.

La première est l’ouverture. Les nations véritablement souveraines sont toujours prêtes à travailler en partenariat sur un pied d’égalité, afin d’apporter leur propre contribution au développement mondial. Au contraire, ceux qui sont faibles et dépendants ont tendance à se chercher des ennemis, à répandre la xénophobie ou à perdre complètement leur identité et leur indépendance, en suivant aveuglément leur suzerain.

La Russie – bien que nos amis occidentaux, pour ainsi dire, en rêvent littéralement – ne prendra jamais la voie de l’auto-isolement et de l’autarcie. En outre, nous étendons et continuerons d’étendre la coopération avec tous ceux qui sont intéressés par cela, qui veulent travailler avec nous. Ces personnes sont nombreuses, je ne les citerai pas toutes. Ils constituent la grande majorité des habitants de la Terre. Je ne vais pas énumérer tous ces pays maintenant, tout le monde le sait.

Je ne dirai rien de nouveau si je rappelle que tous ceux qui veulent continuer à travailler et à collaborer avec la Russie sont soumis à des pressions non dissimulées de la part des États-Unis et de l’Europe, parfois même à des menaces directes. Toutefois, un tel chantage ne signifie pas grand-chose lorsque nous parlons de pays dirigés par de vrais leaders qui comprennent clairement où se trouvent les intérêts des autres et où se trouvent les intérêts nationaux, leurs propres intérêts et ceux de leur peuple.

La Russie renforcera la coopération économique avec ces États et promouvra des projets communs. En même temps, bien sûr, nous coopérerons avec les entreprises occidentales qui, malgré un “bras de fer” sans précédent, continuent à travailler avec succès sur le marché russe.

Nous considérons le développement d’une infrastructure de paiement pratique et indépendante dans les monnaies nationales comme une base solide et prévisible pour approfondir la coopération internationale. Et pour aider les entreprises de nos pays à établir des liens logistiques et de coopération, nous développons des corridors de transport, augmentons la capacité des chemins de fer et la capacité de transbordement des ports dans l’Arctique, l’Est, le Sud et d’autres directions. En particulier, dans les bassins de la mer d’Azov et de la mer Noire et de la mer Caspienne, ils deviendront la partie la plus importante du corridor Nord-Sud, qui fournira des voies de communication durables avec le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. Nous pensons que le trafic de marchandises le long de cette route commencera à croître régulièrement dans un avenir proche.

Mais il n’y a pas que le commerce international qui est important. La Russie entend accroître la coopération scientifique, technologique, culturelle, humanitaire et sportive sur la base des principes d’égalité et de respect des partenaires. Dans le même temps, notre pays s’efforcera d’être un leader responsable dans tous ces domaines.

Le deuxième principe de notre développement à long terme est le soutien des libertés entrepreneuriales. Toute initiative privée visant à profiter à la Russie doit bénéficier d’un soutien maximal et d’un espace pour sa mise en œuvre.

La pandémie et les événements actuels ont confirmé l’importance de la flexibilité et de la liberté dans l’économie. C’est l’entreprise privée – dans un environnement difficile, face à des tentatives d’étouffer notre développement par tous les moyens – qui a prouvé qu’elle était capable de rivaliser sur les marchés mondiaux. L’adaptation à l’évolution rapide de l’environnement extérieur se fait également au détriment des entreprises privées. Il est nécessaire d’assurer le développement dynamique de l’économie, bien sûr, avec le soutien des entreprises privées.

Nous continuerons à réduire la charge administrative. Par exemple, de 2016 à 2018, nous avons eu un moratoire sur les inspections planifiées des petites entreprises. Par la suite, il a été prolongé, jusqu’à la fin de 2022 au total. En 2020, ce moratoire concernera également les entreprises de taille moyenne. En outre, le nombre d’inspections non programmées a presque quadruplé.

Mais nous sommes allés encore plus loin et, en mars de cette année, nous avons renoncé aux inspections prévues pour tous les entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur entreprise, à une seule condition : si leurs activités ne sont pas associées à un risque élevé de préjudice pour les citoyens et l’environnement. En conséquence, le nombre d’inspections prévues a été divisé par six par rapport à l’année dernière.

Pourquoi est-ce que j’en parle maintenant de manière aussi détaillée ? Le fait est qu’après l’introduction du moratoire sur les inspections, le nombre d’infractions commises par les entrepreneurs – c’est le résultat – n’a pas augmenté, mais a diminué, le nombre d’infractions a baissé. Cela montre la maturité et la responsabilité des entreprises russes. Elles doivent doit être motivées, et non, bien sûr, contraintes de se conformer aux normes et aux exigences.

Cela signifie qu’il y a toutes les raisons de faire un autre pas en avant, radical : abandonner définitivement la plupart des inspections de toutes les entreprises russes dont les activités ne sont pas associées à des risques élevés de préjudice. Tout le monde l’a compris depuis longtemps : il n’est pas nécessaire d’inspecter tout le monde. Une approche axée sur le risque devrait fonctionner. Je demande au gouvernement de définir les paramètres spécifiques de cette réforme dans les mois à venir.

Voici une autre question très sensible pour les entreprises, et aujourd’hui, c’est aussi une question de sécurité nationale et de durabilité économique. Afin de réduire et de minimiser toutes sortes d’abus et d’échappatoires permettant de faire pression sur les entrepreneurs, nous supprimons systématiquement les dispositions pénales vagues en matière de délits dits économiques.

En mars, une loi a été promulguée selon laquelle des poursuites pénales contre des hommes d’affaires pour des infractions fiscales ne peuvent être engagées que sur présentation des autorités fiscales – et d’aucune autre manière. Un projet de loi visant à raccourcir le délai de prescription des infractions fiscales et à refuser d’engager des poursuites pénales après le paiement intégral des arriérés d’impôts devrait être adopté prochainement.

Dans l’ensemble, une approche prudente mais approfondie est nécessaire pour décriminaliser un certain nombre d’infractions dites économiques. Par exemple, celles liées au fait de travailler sans licence ou accréditation. Cette question est aujourd’hui très délicate en raison du comportement illégitime de nos partenaires occidentaux, par exemple, qui refusent d’accorder de telles licences.

Dans des cas comme celui-ci, nos organes d’État ne devraient pas, comme on dit, accuser le business russe de leurs propres mains, alors que nos entrepreneurs ne sont pas vraiment à blâmer ici. Vous savez ce que je veux dire. Ceux qui travaillent dans une petite entreprise le comprennent très bien. La licence a expiré, nos partenaires occidentaux ne la prolongent pas, que peuvent-ils faire ? Devraient-ils faire faillite ? Les choses ne devraient pas fonctionner ainsi. Il est nécessaire, bien sûr, de tout garder sous le contrôle de l’État, mais pas de les empêcher de travailler.

Nous devrions également penser à relever le seuil de responsabilité pour le non-paiement des droits de douane et autres paiements obligatoires. De plus, nous n’avons pas modifié les paramètres de la définition des dommages majeurs et surtout importants depuis longtemps, malgré l’inflation accumulée. Cette incohérence de la loi avec les réalités de la vie doit certainement être corrigée. De 2016 à aujourd’hui, l’inflation s’est accumulée autour de 50 % et ces paramètres n’ont pas été modifiés – il est nécessaire de les modifier, bien sûr.

Enfin, les motifs de mise en détention provisoire des hommes d’affaires et de prolongation des enquêtes préalables au procès doivent être revus. Ce n’est un secret pour personne que ces règles sont très souvent appliquées alors qu’il n’y a aucune nécessité objective.

En conséquence, des entreprises sont contraintes de suspendre leurs activités ou de fermer purement et simplement leurs portes alors qu’elles font encore l’objet d’une enquête. Dans ce cas, outre les pertes directes et la perte de positions sur le marché et d’emplois, la réputation des entreprises et de leurs dirigeants est affectée.

Je voudrais attirer l’attention des forces de l’ordre sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique. Je demande au gouvernement, en collaboration avec la Cour suprême, de préparer les amendements appropriés à la loi. Je demande que ces travaux soient réalisés avant le 1er octobre de cette année.

En outre, le Conseil de sécurité a chargé une mission spéciale d’analyser les situations dans lesquelles des affaires pénales sont engagées mais ne sont pas portées devant les tribunaux. Le nombre de ces cas a considérablement augmenté ces dernières années. Il est clair pour tout le monde ce qui se cache derrière. Souvent, les procédures sont engagées sans motifs suffisants ou sont utilisées pour faire pression sur des entreprises ou des particuliers. Nous discuterons de ce sujet séparément à l’automne et prendrons des décisions supplémentaires en termes de législation et d’organisation du travail des services répressifs.

Bien entendu, les équipes de gestion régionales jouent un rôle majeur dans la création d’un environnement commercial moderne. Traditionnellement, lors du Forum de Saint-Pétersbourg, je signale les régions qui ont fait des progrès significatifs dans le cadre du classement national du climat d’investissement géré par l’Agence des initiatives stratégiques.

Ici, nous avons des changements dans le trio de tête. Moscou et le Tatarstan, qui restent en tête, ont été rejoints cette année par la région de Moscou. Au cours de l’année, elle est passée de la huitième à la troisième place. Les régions de Toula, de Nijni Novgorod, de Tioumen, de Novgorod, de Sakhaline, de Saint-Pétersbourg et du Bachkortostan figurent également en tête du classement.

Je voudrais distinguer les régions qui ont le plus progressé : la région de Kourgan, avec une augmentation de 36 places, les territoires de Perm et d’Altaï, avec une augmentation de 26 places, l’Ingouchie, avec 24 places, et la région d’Ivanovo, qui a gagné 17 places. Je tiens à remercier et à féliciter nos collègues des régions pour ce travail.

Et bien sûr, le gouvernement fédéral et les équipes régionales et municipales doivent accorder une attention particulière au soutien des initiatives commerciales des citoyens des petites villes et des communautés éloignées. Nous avons également des exemples de réussite. Il s’agit, entre autres, de créer des logiciels demandés, de vendre des produits respectueux de l’environnement et des biens de notre propre production dans tout le pays via des plateformes internet nationales.

Il est important de créer de nouvelles opportunités ici, d’introduire des formats commerciaux modernes, notamment des plates-formes électroniques, comme je l’ai dit, de réduire la logistique, le transport et les autres coûts, notamment en utilisant des bureaux de poste russes modernisés.

Nous devons également aider les employés des petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les jeunes entrepreneurs à acquérir des qualifications et des compétences supplémentaires. Je demande que ces mesures, qui visent spécifiquement les petites villes, les zones rurales et les régions éloignées, fassent l’objet d’un point particulier dans le projet national de développement des petites et moyennes entreprises.

Je voudrais également m’adresser à nos dirigeants et propriétaires de grandes entreprises, à nos grands entrepreneurs et gestionnaires.

Chers collègues, chers amis !

Un succès réel et durable, un sentiment de dignité et de respect de soi ne sont possibles que lorsque vous associez votre avenir, l’avenir de vos enfants à votre patrie. Nous sommes en contact avec de nombreuses personnes depuis longtemps, et je connais les sentiments de beaucoup de nos chefs d’entreprise et propriétaires. Vous m’avez dit à plusieurs reprises que les affaires ne se résument pas à la réalisation de bénéfices, et c’est vrai, mais changer la vie autour de soi, contribuer au développement de sa ville, de sa région et de son pays dans son ensemble est une chose extrêmement importante pour la réalisation de soi, servir les gens et la société ne peut être remplacé par rien. C’est le but de la vie, le but du travail.

Les événements récents n’ont fait que confirmer ce que je disais depuis le début : il est plus fiable d’être à la maison. Ceux qui n’ont pas voulu entendre ce message évident ont perdu des centaines de millions, voire des milliards de dollars en Occident – c’est ainsi que s’est révélé le refuge supposé des capitaux.

Une fois de plus, je voudrais dire à mes collègues, y compris à ceux qui sont dans le public et à ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui : s’il vous plaît, ne marchez pas sur les vieux râteaux. Notre pays a un potentiel énorme, et les tâches à accomplir ne manquent pas. Investissez ici, investissez dans la création de nouvelles entreprises et d’emplois, développez les infrastructures touristiques, soutenez les écoles, les universités, les soins de santé et la sphère sociale, la culture et les sports. Je sais que beaucoup le font, je sais – je veux juste insister sur ce point une fois de plus.

C’est exactement ainsi que les Bakhruchine et Morozov, les Chtchoukine et Riabouchinski, les Aktchourine et Galeyev, les Apanayev et Matsiev, Mamontov, Tretiakov, Arsanov, Dadachev et Hajiyev ont compris leur mission. De nombreuses familles de commerçants et d’entrepreneurs russes, tatars, bouriates, tchétchènes, daguestanaises, yakoutes, ossètes, juives, arméniennes et autres n’ont pas laissé d’héritiers et ont inscrit leur nom à jamais dans l’histoire de notre pays.

Par ailleurs, je voudrais souligner une autre chose. Pour les héritiers, les possibles héritiers du capital, personne ne sait ce qui est le plus important : l’argent et les biens dont ils ont hérité, ou la bonne réputation de leurs ancêtres et les services rendus à leur pays. Personne ne va le gaspiller, excusez mon ironie, personne ne va le boire.

Et ce qui restera aux futures générations d’héritiers, c’est leur bonne réputation qui restera avec eux pour toujours. Et elle les accompagnera sûrement tout au long de leur vie, de génération en génération, les aidera, les soutiendra dans la vie, les rendra plus forts que tout l’argent ou les biens dont ils pourront hériter.

Chers collègues !

Le troisième principe de notre développement à long terme est une politique macroéconomique responsable et équilibrée. À bien des égards, c’est précisément cette politique qui nous a permis de résister à la pression sans précédent des sanctions. Mais je le répète, pour nous, cette politique est importante non seulement pour répondre aux défis actuels, mais aussi à long terme. Nous ne répéterons pas l’expérience malheureuse de nos collègues occidentaux, qui ont déclenché une spirale inflationniste et déséquilibré leurs finances.

Notre objectif est de développer l’économie de manière régulière pour les années à venir, de réduire la charge inflationniste pesant sur les citoyens et les entreprises, et d’atteindre notre objectif d’inflation de quatre pour cent à moyen et long terme. J’ai failli commencer par l’inflation et je voulais maintenant dire ceci : quatre pour cent – nous avons toujours cet objectif.

J’ai déjà chargé le gouvernement de préparer des propositions de nouvelles règles budgétaires. Ils doivent assurer la prévisibilité de la politique budgétaire et créer les conditions permettant de tirer le meilleur parti de la situation économique extérieure. Tout cela est nécessaire pour renforcer les bases de la croissance économique, résoudre les problèmes d’infrastructure et de technologie, ce qui est la base de l’amélioration du bien-être des citoyens.

Oui, certaines des monnaies de réserve du monde sont suicidaires aujourd’hui, c’est clair, en tout cas leurs tendances suicidaires sont évidentes. Bien sûr, cela n’a aucun sens de “stériliser” notre masse monétaire avec elles aujourd’hui. Mais le principe fondamental – dépenser en fonction de ce que l’on a gagné – demeure, et personne ne l’a aboli. Nous le comprenons.

Le quatrième principe de notre développement est la justice sociale. La croissance de l’économie et de l’initiative des entreprises, des capacités industrielles et du potentiel scientifique et technologique du pays doit avoir une forte dimension sociale. Ce développement devrait conduire à une réduction des inégalités, et non à leur exacerbation, comme c’est le cas dans certains autres pays. Et franchement, nous ne sommes pas non plus les champions en la matière, nous avons encore beaucoup de questions et de problèmes ici.

La réduction de la pauvreté et des inégalités se traduit par une demande de produits nationaux, et ce dans tout le pays, ce qui signifie qu’il faut réduire l’écart entre les potentiels des régions, créer de nouveaux emplois exactement là où ils sont le plus nécessaires, et déterminer de manière générale les conditions de la poursuite du développement économique.

Je tiens à souligner que la dynamique positive des revenus réels des citoyens et la réduction de la pauvreté sont les principaux indicateurs de l’efficacité des autorités et du gouvernement dans son ensemble. Malgré toutes les difficultés objectives, il est nécessaire d’obtenir des résultats tangibles cette année, et le gouvernement s’est fixé cet objectif.

Je le répète, nous soutenons spécifiquement les groupes de citoyens les plus vulnérables : les retraités, les familles avec enfants, ainsi que ceux qui se trouvent dans des situations difficiles.

Chaque année, les retraites sont augmentées à un taux supérieur à l’inflation. Cette année, ils ont été augmentés deux fois, y compris de dix pour cent supplémentaires à partir du 1er juin.

Outre les retraites, le salaire minimum a également été augmenté de dix pour cent, de même que le niveau de subsistance, sur lequel reposent de nombreuses autres prestations et allocations sociales, qui doivent donc également être augmentées, ce qui affecte directement le revenu d’environ 15 millions de personnes.

Ces dernières années, nous avons développé un système de soutien complet pour les familles avec des enfants dans le besoin. Une femme peut recevoir une aide de l’État dès les premiers stades de la grossesse jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 17 ans.

Le bien-être et la prospérité des personnes sont les facteurs les plus importants du développement démographique, et la situation est ici extrêmement difficile, compte tenu des vagues démographiques négatives. En avril, moins de cent mille enfants sont nés en Russie, soit près de 13% de moins qu’en avril 2020.

Je demande au gouvernement de suivre en permanence le développement de mesures de soutien supplémentaires pour les familles avec enfants. Elles doivent être de nature cardinale, à la mesure de l’ampleur du défi démographique extrême auquel nous sommes confrontés.

L’avenir de la Russie est une famille avec deux, trois enfants ou plus. Par conséquent, nous ne devons pas seulement parler de soutien financier direct – nous devons cibler, adapter aux besoins des familles avec enfants le système de santé, l’éducation, toutes les sphères qui déterminent la qualité de vie des gens.

L’initiative sociale nationale, que les équipes régionales et l’ASI mettent en œuvre ensemble, vise à résoudre ce problème. À l’automne, nous évaluerons les résultats de ce travail et résumerons le classement de la qualité de vie dans les régions, afin que les meilleures pratiques et expériences puissent être utilisées aussi largement que possible dans tout le pays.

Un autre cinquième principe sur lequel la Russie fonde sa politique économique est le développement rapide des infrastructures.

Nous avons déjà augmenté les dépenses budgétaires directes pour renforcer les artères de transport. L’année prochaine, un plan à grande échelle sera lancé pour construire et réparer le réseau routier fédéral et régional. En cinq ans, au moins 85 % de sa longueur doit être mise aux normes.

Nous utilisons activement un nouvel outil tel que les prêts budgétaires pour les infrastructures. Ces prêts sont disponibles pour 15 ans à un taux d’intérêt de trois pour cent. J’ai déjà dit que la demande pour ces produits s’est avérée beaucoup plus importante que ce que nous avions prévu à l’origine. Les régions ont beaucoup de projets bien établis et prometteurs – nous ne pouvons pas retarder leur lancement. Nous allons encore réfléchir à ce que nous allons faire de cette mesure de soutien. On en discutait encore hier soir. En tout cas, tout ce que je peux dire maintenant, c’est que cet outil fonctionne de manière fiable.

La modernisation du secteur du logement et des services publics est une question distincte. De nombreux problèmes se sont accumulés ici. Le secteur souffre d’un sous-investissement chronique, estimé à 4,5 billions de roubles. Plus de 40 % des réseaux doivent être remplacés. Il en résulte une faible efficacité et des pertes élevées. Dans le même temps, chaque année, environ 3 % des réseaux se détériorent et tombent en ruine, tandis que 2 % au maximum sont remplacés par de nouveaux réseaux, ce qui signifie que le problème s’aggrave d’année en année.

Je propose de consolider les ressources et de lancer un programme complet de modernisation du secteur du logement et des services publics et de le synchroniser avec d’autres plans de développement des infrastructures et de réparation du parc immobilier. L’objectif est de changer fondamentalement la situation et de réduire systématiquement la part des réseaux obsolètes, tout comme nous le faisons en réhabilitant les logements délabrés et en réparant les routes. Nous discuterons en détail des questions relatives au secteur du logement et de la construction avec les gouverneurs lors de la réunion du présidium du Conseil d’État la semaine prochaine.



En outre, je propose spécifiquement d’augmenter les ressources pour les projets visant à créer un environnement urbain confortable dans les petites villes et les établissements historiques. Ce programme fonctionne bien pour nous. Je propose d’allouer dix milliards de roubles supplémentaires par an à ces fins en 2023-2024.

Nous allouerons des fonds supplémentaires pour la rénovation urbaine en Extrême-Orient. Je demande au gouvernement de réserver des enveloppes spéciales à ces fins dans le cadre des prêts budgétaires pour les infrastructures et la modernisation du secteur du logement et des services publics, ainsi que d’autres programmes de développement.

Une priorité inconditionnelle pour nous est le développement global des zones rurales. Les personnes qui travaillent dans les campagnes, qui nourrissent le pays et, comme nous le voyons maintenant, une partie considérable du monde, doivent vivre dans des conditions confortables et décentes. À cet égard, je demande au gouvernement d’allouer des fonds supplémentaires au programme de base. Les droits d’exportation provenant de la vente de produits agricoles peuvent devenir une source de financement ici. Il s’agit d’une source permanente. Bien sûr, elle peut fluctuer, mais elle sera permanente.

En même temps, je propose spécifiquement d’étendre les programmes de rénovation et de modernisation des maisons de la culture rurales, ainsi que des théâtres et des musées régionaux et municipaux, en allouant six milliards de roubles chacun à ces fins en 2023 et 2024.

Ce que je viens de dire dans le domaine de la culture est une tâche extrêmement exigeante et importante pour les gens. Permettez-moi de donner un exemple très récent : lors de la remise des médailles de héros du travail, l’un des lauréats de Yakoutie, Vladimir Afrikanovich Mikhaïlov, a demandé directement, dans une partie privée, de l’aide pour la construction d’un centre culturel dans son village natal. Bien sûr, nous le ferons. Mais le fait que les gens en parlent à tous les niveaux montre qu’il y a une forte demande.

Je ferai également une petite digression, qui est appropriée maintenant, avec le début de l’été – la saison traditionnelle des vacances en Russie.

Chaque année, de plus en plus de touristes cherchent à visiter les plus beaux sites naturels de notre pays : parcs nationaux, réserves naturelles et réserves de faune. On estime que cette année, le flux de touristes dépassera les 12 millions de personnes. Il est important que les agences gouvernementales, les entreprises et les touristes sachent ce qui est autorisé et ce qui ne doit pas être fait dans ces zones, où les installations touristiques peuvent être construites et où cela est strictement interdit, où cela crée des risques pour les écosystèmes uniques et vulnérables.

La Douma d’État examine déjà un projet de loi visant à réglementer l’organisation du tourisme dans les zones spécialement protégées et à créer une base civilisée pour ces activités.

À cet égard, je voudrais attirer l’attention sur ce qui suit : toutes les décisions prises ici doivent être réfléchies et soupesées, il est nécessaire de les prendre au sérieux.

Je voudrais mentionner en particulier la tâche de sauver et de préserver le lac Baïkal. Il s’agit notamment d’un projet unique de développement du complexe urbain de Baikalsk, qui doit devenir un modèle de gestion réfléchie et écologique.

L’objectif n’est pas seulement d’éliminer les dommages accumulés sur la nature par les activités de l’usine de pâte à papier de Baïkal, mais aussi d’amener la ville à un niveau de vie fondamentalement différent, pour en faire un symbole de l’écotourisme russe. Le projet doit être mis en œuvre en utilisant les technologies les plus avancées, des sources d’énergie respectueuses de l’environnement.

De manière générale, nous développerons des technologies propres pour atteindre nos objectifs de modernisation écologique de nos entreprises et réduire les émissions nocives dans l’atmosphère, notamment dans les grands centres industriels. Nous continuerons également à travailler sur des projets d’économie en circuit fermé, des projets verts et la préservation du climat, comme je l’ai détaillé ici au forum de l’année dernière.

À cet égard, le sixième principe de développement transversal, à mon avis, qui unit nos travaux, est de parvenir à une véritable souveraineté technologique, en créant un système holistique de développement économique indépendant des institutions étrangères en termes de composants critiques. Nous devons développer tous les domaines de la vie à un niveau technologique qualitativement nouveau et, en même temps, ne pas nous contenter d’être les utilisateurs des solutions de quelqu’un d’autre, mais disposer des clés technologiques pour créer des biens et des services pour les générations suivantes.

Ces dernières années, nous avons accordé beaucoup d’attention à la substitution des importations, nous avons fait des progrès dans un certain nombre de domaines : dans le secteur agricole, dans la production de médicaments, d’équipements médicaux, dans l’industrie de la défense et dans un certain nombre d’autres domaines.

Mais, et je tiens à le souligner, nous avons beaucoup de discussions dans la société à ce sujet : la substitution des importations n’est pas une panacée, ce n’est pas une solution définitive. Si nous ne faisons que répéter les autres, si nous essayons de remplacer les produits des autres, même s’il s’agit de copies de la plus haute qualité, nous risquons d’être rattrapés, alors que nous devons avoir une longueur d’avance, pour créer nos propres technologies, produits et services compétitifs qui peuvent devenir de nouvelles normes mondiales.

Permettez-moi de vous rappeler que Sergueï Pavlovitch Korolev n’a pas suivi la voie de la copie et de l’amélioration partielle du matériel de fusée, mais qu’il a regardé vers l’avenir et a proposé un schéma unique pour créer la fusée R-7, ouvrant à l’humanité la voie vers l’espace, en fait il a établi une norme pour le monde entier, et pour les décennies à venir.

C’est exactement comme cela que les fondateurs de nombreux programmes scientifiques soviétiques ont travaillé en leur temps, et aujourd’hui, en s’appuyant sur un tel travail de base, nos concepteurs avancent dignement. Grâce à eux, la Russie dispose d’armes hypersoniques qui n’ont pas d’analogues dans le monde. Rosatom occupe une position de premier plan dans la technologie nucléaire et développe une flotte de brise-glace nucléaires. De nombreuses solutions russes en matière d’intelligence artificielle et de traitement des big data sont les meilleures au monde.

Une fois encore, le développement technologique est une tendance transversale qui définira non seulement la décennie actuelle, mais aussi l’ensemble du 21e siècle. Nous discuterons en détail du thème de la construction d’une nouvelle économie technologique – la techno-économie – lors du prochain Conseil de développement stratégique. Il y a beaucoup de sujets de discussion et, surtout, de décisions de gestion. Je pense au développement de la formation d’ingénieur et au transfert des développements scientifiques vers l’économie réelle, en fournissant des ressources financières aux entreprises de haute technologie à croissance rapide. Nous aborderons également le développement des technologies de bout en bout et l’avancement des projets de transformation numérique dans certaines industries.

Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il est bien sûr impossible de produire tout et n’importe quoi, et que ce n’est pas nécessaire. Cependant, nous devons disposer de toutes les technologies essentielles afin de mettre en place notre propre production de n’importe quel produit, si nécessaire, dans un court laps de temps. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons rapidement produit des vaccins contre le coronavirus et nous avons maintenant de nombreux autres produits et services.

Par exemple, après le départ des partenaires peu scrupuleux de KAMAZ du marché russe, leur niche est désormais occupée par des entreprises nationales. Et nous parlons de fournir des composants non seulement pour les modèles traditionnels de l’usine, mais aussi pour la série prometteuse de véhicules long-courriers, de transport et lourds.

Je voudrais également mentionner le système de paiement par carte Mir, qui a remplacé avec succès Visa et MasterCard sur le marché national et qui est en train d’étendre sa portée géographique, gagnant peu à peu une reconnaissance internationale.

Un autre exemple est celui de l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg. Son ancien partenaire étranger a refusé de vendre des moteurs et de fournir un service de garantie. Qui a aidé ? Les constructeurs de moteurs de Iaroslavl et Toutayev : ils ont commencé à fournir leurs propres moteurs. En conséquence, la production de machines agricoles à l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg en mars-avril de cette année a été un record pour l’entreprise – pas une baisse, mais une augmentation record.

Je suis sûr que ces pratiques positives et ces exemples de réussite seront de plus en plus nombreux.

Je le répète, la Russie a les capacités humaines, scientifiques et technologiques pour maîtriser les produits qui sont particulièrement demandés aujourd’hui, notamment les équipements ménagers et de construction, les équipements industriels et de service.

Le défi aujourd’hui est d’augmenter la capacité et de mettre en place les lignes de production nécessaires en peu de temps. Et l’une des questions clés est un environnement confortable pour les entreprises, ainsi que la disponibilité de sites de production préparés.

Je demande au gouvernement de présenter les paramètres clés du nouveau mode de fonctionnement des pôles industriels d’ici l’automne. Qu’est-ce qui est important ici ?

Le premier est le financement. Les projets lancés dans ces pôles doivent bénéficier de crédits à long terme, abordables, d’une durée maximale de dix ans et à un taux d’intérêt annuel ne dépassant pas sept pour cent en roubles. Nous avons discuté de toutes ces questions, y compris avec notre bloc économique. Tout le monde est d’accord, nous allons le faire.

Le second est la fiscalité. Dans les pôles, il est nécessaire de garantir un faible niveau de taxes forfaitaires, y compris les primes d’assurance.

Le troisième point consiste à soutenir la production au stade initial et précoce, en formant un ensemble de commandes, y compris l’octroi de subventions pour l’achat de produits finis de ces entreprises. La question n’est pas simple, mais je pense que des subventions seront nécessaires. Ils sont nécessaires pour assurer le marché. Nous devrions juste y travailler calmement.

Quatrièmement, nous avons besoin d’une administration simplifiée, comprenant des inspections minimales ou inexistantes, et d’un suivi fiscal et douanier confortable pour les entreprises.

Cinquièmement, et c’est peut-être le plus important, nous devons créer des mécanismes pour garantir une demande à long terme pour les nouveaux produits innovants qui viennent d’arriver sur le marché. J’aimerais attirer l’attention du gouvernement sur le fait que ce traitement préférentiel et les pôles industriels correspondants devraient être mis en place dès le 1er janvier 2023.

Ce que je veux dire à cet égard. Les pôles de croissance industrielle, qu’ils soient nouveaux ou existants, doivent attirer les petites entreprises et les mettre dans leur orbite. En même temps, il est important pour l’entrepreneur, pour les petites organisations de voir l’horizon, de comprendre les perspectives.

À cet égard, je demande bien sûr au gouvernement, en collaboration avec la SME [Société fédérale pour le développement des petites et moyennes entreprises] et nos grandes entreprises, de lancer un outil pour les accords à long terme entre les entreprises à participation publique et les petites et moyennes entreprises. De cette façon, la demande pour les produits de ces entreprises sera garantie pour les années à venir, et les fournisseurs pourront s’engager en toute confiance à créer une nouvelle production ou à étendre la production existante pour répondre à cette commande.

Je voudrais ajouter que nous avons déjà sérieusement réduit le temps nécessaire à la construction d’installations industrielles et supprimé les procédures lourdes et inutiles, mais il y a encore beaucoup de lacunes, il y a des choses à travailler et il est possible d’aller de l’avant. Par exemple, il faut encore un an et demi à trois ans pour construire des installations de production à partir de rien, et les taux d’emprunt élevés freinent encore l’achat d’espaces prêts à l’emploi.

À cet égard, je suggère de lancer un outil fondamentalement nouveau – les prêts hypothécaires industriels – pour permettre aux entreprises nationales de déployer rapidement les produits nécessaires. Je parle de prêts préférentiels à long terme avec un taux d’intérêt annuel de cinq pour cent. Les entreprises qui prévoient d’acheter des surfaces prêtes à l’emploi pour la production pourront bénéficier de ces prêts. Je demande au gouvernement de régler sans tarder tous les détails avec le secteur bancaire en Russie, afin que, dans un avenir proche, les prêts hypothécaires industriels soient pleinement opérationnels.

Chers amis !

La vitesse et l’ampleur des changements dans l’économie, la finance et les relations internationales mondiales augmentent. Le rejet de la mondialisation au profit d’un modèle de croissance multipolaire est de plus en plus clair. Bien sûr, la formation, la naissance d’un nouvel ordre mondial est un processus difficile. Nous serons encore confrontés à de nombreux défis, risques et facteurs qu’il est aujourd’hui difficile de prévoir et d’anticiper.

Mais il est évident que les règles de fond du nouvel ordre mondial seront fixées par des États forts et souverains – ceux qui ne suivent pas la trajectoire déjà fixée par quelqu’un d’autre. Seuls les États forts et souverains ont leur mot à dire dans cet ordre mondial qui émerge à nouveau, ou sont condamnés à devenir ou à rester une colonie impuissante.

Il est nécessaire de s’efforcer d’aller de l’avant, de changer, de sentir le souffle de l’époque, et de faire preuve de volonté et de détermination nationales pour y parvenir. La Russie entre dans l’ère à venir en tant que puissant pays souverain. Nous sommes certains de tirer le meilleur parti des nouvelles opportunités colossales que le temps nous a ouvertes, et nous deviendrons encore plus forts.

Merci de votre attention.

Vladimir Poutine.

Source : Site officiel du Kremlin

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider.


Le Forum Économique International de Saint-Pétersbourg (SPIEF) a lieu cette année du 15 au 18 juin 2022. Vladimir Poutine a participé à la session plénière du 17 juin, et y a prononcé un discours partagé entre explications sur la situation mondiale actuelle, le développement d’un monde multipolaire, mais aussi les défis de politique intérieure auxquels la Russie doit faire face.

Je souhaite la bienvenue aux participants et aux invités du 25e Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Il a lieu à un moment difficile pour la communauté mondiale, où l’économie, les marchés et les principes mêmes du système économique mondial sont attaqués. Un grand nombre de liens commerciaux, de production et de logistique précédemment perturbés par la pandémie sont à nouveau mis à l’épreuve. En outre, des concepts clés pour les affaires tels que la réputation des entreprises, le respect de la propriété et la confiance dans les devises mondiales ont été complètement sapés – sapés, malheureusement, par nos partenaires occidentaux, et cela a été fait délibérément, par ambition, au nom du maintien d’illusions géopolitiques dépassées.

Aujourd’hui, je vais donner notre – quand je dis « notre », je veux dire les dirigeants russes – vision de la situation dans laquelle se trouve l’économie mondiale. J’expliquerai comment la Russie agit dans cet environnement et comment elle planifie son développement dans un environnement qui évolue de manière dynamique.

Il y a un an et demi, lors d’un discours au Forum de Davos, j’ai souligné une fois de plus que l’ère de l’ordre mondial unipolaire est terminée – je veux commencer par cela, il n’y a pas d’échappatoire – elle est terminée, malgré toutes les tentatives de la préserver, de la maintenir en place par tous les moyens. Le changement est le cours naturel de l’histoire, parce que la diversité civilisationnelle de la planète, la richesse des cultures est difficile à combiner avec des schémas politiques, économiques et autres, des schémas qui ne fonctionnent pas ici, des schémas qui sont grossièrement, sans alternative, imposés depuis un seul centre.

Le défaut réside dans l’idée même qu’il existe une seule puissance, bien qu’elle soit forte, avec un nombre limité d’États qui lui sont proches ou, comme on dit, qui y sont admis, et toutes les règles du commerce et des relations internationales, lorsque cela devient nécessaire, sont interprétées exclusivement dans l’intérêt de cette puissance, comme on dit, travaillent dans une seule direction, le jeu est à sens unique. Un monde fondé sur de tels dogmes n’est absolument pas viable.

Les États-Unis, en s’attribuant la victoire dans la guerre froide, se sont déclarés les ambassadeurs de Dieu sur terre, qui n’ont pas d’obligations, mais seulement des intérêts, et ces intérêts sont déclarés sacrés. C’est comme s’ils ne remarquaient pas qu’au cours des dernières décennies, de nouveaux centres de force ont émergé sur la planète et deviennent de plus en plus puissants. Chacun d’entre eux développe ses propres systèmes politiques et institutions sociales, met en œuvre ses propres modèles de croissance économique et, bien sûr, a le droit de les protéger, de garantir sa souveraineté nationale.

Nous parlons de processus objectifs, de changements véritablement révolutionnaires et tectoniques dans la géopolitique, dans l’économie mondiale, dans la technologie, dans l’ensemble du système des relations internationales, où le rôle des États et des régions dynamiques et prometteurs, dont les intérêts ne peuvent plus être ignorés, s’accroît considérablement.

Je le répète : ces changements sont fondamentaux, cruciaux et inexorables. Et c’est une erreur de croire qu’une période de changements turbulents peut, pour ainsi dire, s’asseoir et attendre, que tout va prétendument revenir à la normale, que tout sera comme avant. Cela n’arrivera pas.

Cependant, il semble que les élites dirigeantes de certains États occidentaux se bercent de ce genre d’illusions. Ils ne veulent pas voir les choses évidentes, mais s’accrochent obstinément aux ombres du passé. Par exemple, ils pensent que la domination de l’Occident sur la politique et l’économie mondiales est une valeur constante et éternelle. Rien n’est éternel.

Et nos collègues ne se contentent pas de nier la réalité. Ils essaient de contrecarrer le cours de l’histoire. Ils pensent en termes du siècle passé. Ils sont prisonniers de leurs propres illusions sur les pays situés en dehors de ce que l’on appelle le milliard d’or, ils considèrent tout le reste comme périphérique, leur arrière-cour, ils les considèrent toujours comme une colonie, et les gens qui y vivent comme des citoyens de seconde zone parce qu’ils se considèrent comme exceptionnels. S’ils sont exceptionnels, alors tous les autres sont de second rang.

Cela conduit à un désir irrépressible de punir, d’écraser économiquement ceux qui sortent du rang, qui ne veulent pas obéir aveuglément. De plus, ils imposent grossièrement et sans scrupules leur éthique, leur vision de la culture et de l’histoire, et remettent parfois en question la souveraineté et l’intégrité des États et menacent leur existence. Il suffit de rappeler le sort de la Yougoslavie, de la Syrie, de la Libye et de l’Irak.

Si un rebelle ne parvient pas à être piégé et pacifié, ils tentent de l’isoler ou, comme on dit aujourd’hui, de « l’effacer ». Tout est permis, même les sports, le mouvement olympique, les interdictions culturelles, les chefs-d’œuvre artistiques – simplement parce que leurs auteurs sont de la « mauvaise » origine.

C’est également la nature de l’actuelle crise de russophobie en Occident et des sanctions folles contre la Russie. Folles et, je dirais, insensées. Leur nombre, ainsi que la vitesse à laquelle elles sont validées, sont sans précédent.

Le calcul était clair : écraser l’économie russe dans la précipitation, détruire les filières commerciales, rappeler de force les entreprises occidentales du marché russe, geler les avoirs nationaux, frapper l’industrie, la finance et le niveau de vie de la population.

Cela n’a pas fonctionné. Évidemment, ça n’a pas marché, ça n’a pas eu lieu. Les entrepreneurs russes et les autorités ont travaillé ensemble de manière professionnelle, et les citoyens ont fait preuve de solidarité et de responsabilité.

Petit à petit, nous avons normalisé la situation économique. Tout d’abord, nous avons stabilisé les marchés financiers, le système bancaire et le réseau commercial. Puis nous avons commencé à saturer l’économie de liquidités et de fonds de roulement pour maintenir la pérennité des entreprises et des sociétés, de l’emploi et des postes.

Les sombres prévisions sur les perspectives de l’économie russe, entendues au début du printemps, ne se sont pas réalisées. Dans le même temps, on comprend pourquoi cette campagne de propagande a été montée en épingle, où toutes ces formules sur le dollar à 200 roubles et sur l’effondrement de notre économie dans son ensemble – tout cela était et reste un outil de lutte informationnelle, un facteur d’impact psychologique sur la société russe, sur les milieux d’affaires nationaux.

D’ailleurs, certains de nos experts ont succombé à cette pression extérieure et ont également annoncé dans leurs prévisions l’effondrement imminent de l’économie russe et l’affaiblissement critique de la monnaie nationale, le rouble.

La vie a déjoué ces prédictions. Toutefois, je tiens à souligner que pour continuer à réussir, nous devons être très honnêtes et réalistes dans notre évaluation de la situation, être indépendants dans nos conclusions et, bien sûr, croire en notre propre force – c’est très important. Nous sommes des personnes fortes et nous pouvons relever tous les défis. Comme nos ancêtres, nous pouvons relever tous les défis. Les millénaires entiers de l’histoire de notre pays en témoignent.

Trois mois seulement après l’adoption d’un ensemble de sanctions massives, nous avons supprimé la poussée inflationniste. Après le pic de 17,8 pour cent, comme vous le savez, l’inflation est maintenant de 16,7 pour cent et continue de baisser. La dynamique économique se stabilise et les finances publiques sont saines. Je le comparerai avec d’autres régions. Oui, c’est beaucoup pour nous aussi, bien sûr. 16,7%, c’est beaucoup d’inflation. Nous devons travailler là-dessus et nous le ferons, et je suis sûr que nous parviendrons à un résultat positif.

Au cours des cinq premiers mois de cette année, le budget fédéral a été élaboré avec un excédent de 1,5 billion de roubles, et le budget consolidé avec un excédent de 3,3 billions de roubles. Pour le seul mois de mai, l’excédent budgétaire fédéral a atteint près d’un demi-billion de roubles, soit plus de quatre fois plus qu’en mai de l’année dernière.

Notre tâche aujourd’hui est de créer les conditions pour relancer la production, augmenter l’offre sur le marché intérieur et, en équilibre avec la croissance de l’offre, rétablir la demande finale et les prêts bancaires dans l’économie.

Je l’ai déjà dit : nous avons pris des mesures spéciales pour reconstituer le fonds de roulement des entreprises. En particulier, les entreprises de presque tous les secteurs ont obtenu le droit de différer les paiements d’assurance pour le deuxième trimestre de cette année. En même temps, les entreprises manufacturières ont des possibilités plus larges : elles pourront profiter du report au troisième trimestre également. En fait, il s’agit d’un prêt sans intérêt de l’État.

Par la suite, les cotisations différées ne devront pas être payées, pour ainsi dire, en une seule fois. Cela peut se faire en versements égaux sur 12 mois à partir du mois de juin de l’année suivante.

Ensuite. Le taux des hypothèques préférentielles a été abaissé en mai. Il est maintenant de neuf pour cent. Le programme de prêts hypothécaires subventionnés a été prolongé jusqu’à la fin de l’année.

Comme je l’ai dit précédemment, l’objectif de cette mesure est d’aider les citoyens à résoudre leurs problèmes de logement, de soutenir le secteur de la construction et les industries connexes, qui emploient des millions de personnes.

Après la flambée du printemps, les taux d’intérêt de l’économie russe baissent progressivement et la Banque centrale abaisse son taux directeur. À cet égard, je pense qu’il est possible de réduire une nouvelle fois le taux hypothécaire préférentiel, désormais à sept pour cent.

Mais que voudrais-je souligner ? La durée du programme reste la même – jusqu’à la fin de cette année. Cela signifie que ceux de nos concitoyens qui veulent améliorer leurs conditions de logement grâce à cet avantage doivent en profiter avant la fin de cette année.

Les montants maximaux des prêts resteront également inchangés : 12 millions de roubles pour Moscou et Saint-Pétersbourg et 6 millions de roubles pour le reste des sujets fédéraux.

J’ajouterais qu’il est important pour nous en général d’augmenter la disponibilité des ressources financières à long terme, du crédit pour l’économie. Dans un avenir proche, l’accent mis sur le soutien de l’activité économique devrait passer des mesures de relance budgétaire aux mécanismes de prêts bancaires basés sur le marché.

Ce processus devrait assurément être soutenu. Par exemple, nous allons allouer 120 milliards de roubles du Fonds national de protection sociale pour augmenter la capacité du mécanisme de financement de projets de la VEB (Banque de développement de la fédération de Russie). Cette mesure permettra d’accorder des crédits supplémentaires aux initiatives et projets en demande pour un montant d’environ un demi-billion de roubles.

Chers collègues !

J’ai déjà dit que la guerre économique éclair contre la Russie n’avait aucune chance de succès dès le départ. En même temps, l’arme des sanctions est, comme vous le savez, et la pratique de ces dernières années le montre bien, une arme à double tranchant. Elle inflige des dommages comparables, voire plus importants, aux idéologues et aux concepteurs eux-mêmes.

Et il ne s’agit pas seulement des conséquences actuelles évidentes. Nous savons qu’une perspective très inquiétante est discutée entre les dirigeants européens au niveau des conversations informelles, comme on dit, à savoir que des sanctions pourraient être imposées non seulement contre la Russie, mais aussi contre tout État indésirable, affectant tôt ou tard tout le monde, y compris les membres de l’UE et les entreprises européennes elles-mêmes.

Jusqu’à présent, nous n’en sommes pas là, mais les politiciens européens ont déjà porté un coup sérieux à leur économie – ils l’ont fait eux-mêmes, de leurs propres mains. Nous pouvons voir comment les problèmes sociaux et économiques se sont aggravés en Europe et aux États-Unis également, comment le coût des marchandises, de la nourriture, de l’électricité et du carburant pour les voitures augmente, comment la qualité de vie des Européens diminue et comment les entreprises perdent leur compétitivité.

Les experts estiment que les pertes directes, “calculables” de l’UE, venant de la fièvre des sanctions, pourraient à elles seules dépasser 400 milliards de dollars au cours de l’année à venir. C’est le coût des décisions qui sont coupées de la réalité et prises au mépris du bon sens.

Ces coûts sont directement supportés par les citoyens et les entreprises de l’Union européenne. Dans certains pays de la zone euro, l’inflation a déjà dépassé les 20 %. Je parlais de notre inflation, mais les pays de la zone euro ne mènent pas d’opérations militaires spéciales et l’inflation y a augmenté – jusqu’à 20 % pour certains d’entre eux. Les États-Unis connaissent également une inflation insoutenable, la plus élevée depuis 40 ans.

Oui, bien sûr, l’inflation en Russie est aussi toujours à deux chiffres. Cependant, nous avons déjà indexé les paiements sociaux et les pensions, augmenté le salaire minimum et le coût de la vie, protégeant ainsi les citoyens les plus pauvres. Et, en retour, les taux d’intérêt élevés ont permis aux gens de conserver leurs économies dans le système bancaire russe.

Bien sûr, pour les représentants des entreprises, c’est compréhensible : un taux directeur élevé bride l’économie – normal. Pour les citoyens, cependant, dans la plupart des cas, c’est un plus : ils ont rendu aux banques une somme importante d’argent à des taux d’intérêt élevés.

C’est la principale différence avec les pays de l’UE, où la hausse de l’inflation diminue directement les revenus réels et ronge l’épargne, et où la crise actuelle pèse essentiellement sur les personnes à faible revenu.

Il y a également eu de graves conséquences à long terme pour les entreprises européennes en termes d’augmentation des coûts et de perte du marché russe. Le résultat est évident : la perte de compétitivité mondiale et une baisse systémique du taux de croissance de l’économie européenne pour les années à venir.

Tout cela conduit à l’aggravation des problèmes sous-jacents des sociétés occidentales. Bien sûr, nous avons aussi nos propres problèmes, mais je dois en parler maintenant, car ils ne cessent de nous montrer du doigt, alors qu’ils ont eux-mêmes suffisamment de problèmes. J’en parlais aussi à Davos. La conséquence directe des actions des politiciens européens et des événements de cette année sera une nouvelle aggravation de l’inégalité dans ces pays, qui, à son tour, divisera davantage leurs sociétés, et la question ne concerne pas seulement le niveau de bien-être mais aussi les valeurs des différents groupes de cette société.

Oui, ces contradictions sont supprimées et balayées sous le tapis. Les procédures démocratiques, les élections en Europe, pour être honnête, parfois vous regardez ce qui s’y passe, quelles forces arrivent au pouvoir – tout cela ressemble à un écran, car des partis politiques qui ressemblent à des jumeaux se remplacent au pouvoir. Mais l’essence ne change pas. Les véritables intérêts des citoyens et des entreprises nationales sont repoussés de plus en plus loin à la périphérie.

Une telle rupture avec la réalité, avec les besoins de la société, conduira inévitablement à une poussée de populisme et à la croissance de courants extrêmes et radicaux, à de graves changements socio-économiques, à des dégradations et, dans un avenir proche, à un changement des élites. Les partis traditionnels, comme vous pouvez le constater, ne cessent de perdre. De nouveaux mouvements apparaissent, mais s’ils ne diffèrent pas beaucoup des mouvements traditionnels, ils n’ont pas non plus beaucoup de chance de survivre.

Toutes les tentatives pour jouer franc jeu, tous les discours sur les coûts prétendument acceptables au nom de la pseudo-unité ne peuvent dissimuler l’essentiel : l’UE a finalement perdu sa souveraineté politique, et ses élites bureaucratiques dansent au rythme imposé par d’autres, acceptant tout ce qu’on leur dit d’en haut, nuisant à leur propre population et à leur propre économie, à leurs propres entreprises.

Qu’y a-t-il d’autre de crucial ici ? La détérioration de la situation de l’économie mondiale n’est pas le fait de ces derniers mois – je vais maintenant me concentrer sur des choses qui me semblent extrêmement importantes – ce qui se passe n’est pas le résultat de ces derniers mois, bien sûr que non. Surtout pas le résultat de l’opération militaire spéciale que la Russie mène dans le Donbass. De telles affirmations constituent une déformation flagrante et délibérée des faits.

La forte hausse de l’inflation sur les matières premières et les marchés des produits de base était une réalité bien avant les événements de cette année. Le monde a été poussé dans cette situation par de nombreuses années de politiques macroéconomiques irresponsables de la part des pays dits du G7, notamment des émissions incontrôlées de monnaie et l’accumulation de dettes non garanties. Et ces processus n’ont fait que s’accélérer, s’intensifiant avec le déclenchement de la pandémie de coronavirus en 2020, alors que l’offre et la demande de biens et de services ont été considérablement réduites à l’échelle mondiale.

La question est la suivante : quel est le rapport avec notre opération militaire dans le Donbass ? Cela n’a rien à voir du tout.

Ne pouvant ou ne voulant pas utiliser une autre recette, les autorités des principales économies occidentales ont tout simplement lancé la presse à imprimer. De cette manière peu sophistiquée, ils ont commencé à couvrir des déficits budgétaires jusque-là invisibles.

J’ai déjà mentionné le chiffre : au cours des deux dernières années, la masse monétaire aux États-Unis a augmenté de plus de 38 %. Auparavant, il y avait eu une telle augmentation sur des décennies, mais là, 38 % en deux ans, c’est 5,9 billions de dollars. En comparaison, seuls quelques pays dans le monde ont un produit intérieur brut plus important.

La masse monétaire de l’Union européenne, pour sa part, a également fortement augmenté au cours de cette période. Son volume a augmenté d’environ 20 %, soit 2,5 billions d’euros.

Ces derniers temps, j’entends de plus en plus parler de la soi-disant – veuillez m’excuser, je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je ne peux m’empêcher de le dire – nous entendons tous parler de la soi-disant inflation poutinienne en Occident. Quand je vois ça, je me dis : à qui s’adressent ces bêtises, à ceux qui ne savent ni lire ni écrire, c’est tout. Les personnes qui savent au moins lire comprennent ce qui se passe réellement.

La Russie, et nos actions pour libérer le Donbass n’ont absolument rien à voir avec ça. La hausse actuelle des prix, l’inflation, les problèmes de nourriture et de carburant, d’essence et d’énergie en général sont le résultat d’erreurs systémiques dans les politiques économiques de l’administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne. C’est là que se trouvent les causes, et seulement là.

Je dirai également à propos de notre opération : oui, elle a fait une petite différence, mais la racine est précisément cela – leur politique économique erronée. Pour eux, le début de notre opération dans le Donbass est une bouée de sauvetage qui leur permet de rejeter leurs propres erreurs de calcul sur les autres, en l’occurrence la Russie. Mais toute personne ayant au moins une éducation scolaire de base comprend les véritables raisons de la situation actuelle.

D’énormes quantités d’argent ont été imprimées, mais ensuite quoi ? Où est passé tout cet argent ? Évidemment : pour l’achat de biens et de services en dehors des pays occidentaux – c’est là qu’il a circulé, cet argent imprimé. Ils ont littéralement commencé à “aspirer”, à s’emparer des marchés mondiaux. Naturellement, personne n’a pensé aux intérêts des autres nations, y compris les plus pauvres. Ils se sont retrouvés avec ce que l’on appelle les rebuts, à des prix astronomiques.

Ainsi, alors que fin 2019, les importations aux États-Unis avoisinaient les 250 milliards de dollars par mois, elles sont désormais passées à 350 milliards de dollars. Fait remarquable, l’augmentation a été de 40 % – proportionnellement au pompage non garanti de la masse monétaire en dollars de ces dernières années. Ils ont imprimé de l’argent, l’ont distribué et avec cet argent, ils ont pris tous les biens sur les marchés des pays tiers.

Je vais ajouter une autre chose : Les États-Unis sont depuis longtemps un important fournisseur de denrées alimentaires sur le marché mondial, et ils sont, à juste titre, fiers de leur agriculture, de leur tradition agricole, un exemple pour beaucoup, et pour nous aussi, d’ailleurs. Mais aujourd’hui, le rôle de l’Amérique a radicalement changé. Elle est passée du statut d’exportateur net de denrées alimentaires à celui d’importateur net. En gros, elle imprime de l’argent et attire les flux de matières premières, achetant de la nourriture dans le monde entier.

Un taux d’augmentation encore plus élevé des importations de marchandises peut être observé dans l’Union européenne. Il est compréhensible que cette poussée de la demande, qui ne correspond pas à l’offre de matières premières, ait déclenché une vague de déficits et d’inflation mondiale. C’est de là que vient cette inflation mondiale. Au cours des deux dernières années, le prix de presque tout ce qui existe dans le monde a augmenté : les matières premières, les biens de consommation et surtout les denrées alimentaires.

Oui, bien sûr, ces pays, y compris les États-Unis, continuent à exporter, mais la balance entre les exportations et les importations est déjà dans l’autre sens : il y a déjà, je pense, 17 milliards d’importations de plus que d’exportations. C’est de cela qu’il s’agit.

Selon l’ONU, en février de cette année, l’indice mondial de la valeur des aliments était de 50 % supérieur à celui de mai 2020, et l’indice composite des produits de base a doublé sur la même période.

Dans la tempête inflationniste, de nombreux pays en développement se posent une question raisonnable : pourquoi échanger des produits de base contre des dollars et des euros, qui perdent leur valeur sous leurs yeux ? La conclusion est qu’une économie constituée d’entités imaginaires est inévitablement remplacée par une économie de valeurs et d’actifs réels.

Selon le FMI, les réserves de change mondiales s’élèvent actuellement à 7 100 billions de dollars et 2 500 billions d’euros, et cet argent se déprécie à un rythme d’environ 8 % par an. Mais ils peuvent être confisqués et volés à tout moment, si les États-Unis n’apprécient pas la politique de l’un ou l’autre pays. C’est devenu très réaliste pour de nombreux pays qui conservent leurs réserves en devises dans ces monnaies.

Les experts estiment que dans les prochaines années, c’est une analyse objective, il y aura un processus de conversion des réserves mondiales – il n’y a tout simplement nulle part où les placer face à de telles pénuries – de monnaies qui perdent leur valeur en ressources réelles – d’autres pays le feront, bien sûr, comme la nourriture, l’énergie, d’autres matières premières. Il est évident que ce processus alimentera davantage l’inflation mondiale du dollar.

Quant à l’Europe, l’échec de la politique énergétique, la dépendance aveugle à l’égard des sources renouvelables et les approvisionnements ponctuels en gaz naturel ont apporté une contribution négative supplémentaire au dérapage des prix, qui a conduit à la forte hausse des coûts énergétiques que nous observons depuis le troisième trimestre de l’année dernière – là encore, bien avant le début de notre opération dans le Donbass. Nous n’avons absolument rien à voir avec cela. Ils ont tout gâché eux-mêmes, les prix ont grimpé en flèche, et ils cherchent à nouveau des coupables.

Les erreurs de calcul de l’Occident ont non seulement augmenté le coût de nombreux biens et services, mais ont également entraîné une baisse de la production d’engrais, en particulier des engrais azotés produits à partir de gaz naturel. Globalement, rien que du milieu de l’année dernière au mois de février de cette année, les prix mondiaux des engrais ont augmenté de plus de 70 %.

Malheureusement, il n’y a aucun signe d’inversion de ces tendances de prix pour le moment. Au contraire, dans ce contexte, le travail des entreprises et la logistique des fournitures d’engrais en provenance de Russie et de Biélorussie sont bloqués. La situation est donc encore plus critique.

Il n’est pas difficile de prévoir l’évolution de la situation. La pénurie d’engrais signifie des rendements plus faibles et donc le risque de pénurie de nourriture sur le marché mondial augmentera encore plus les prix, ce qui menace de famine les pays les plus pauvres en particulier, ce qui est entièrement sur la conscience de l’administration américaine et de la bureaucratie européenne.

Permettez-moi d’insister une fois de plus : ce problème n’est pas apparu aujourd’hui, ni au cours des trois ou quatre derniers mois, et ce n’est absolument pas la faute de la Russie, comme certains démagogues tentent aujourd’hui de rejeter sur notre pays la responsabilité de tout ce qui se passe dans l’économie mondiale.

Bien sûr, nous pourrions être heureux d’apprendre que nous sommes si puissants et tout-puissants : l’inflation est galopante en Occident, aux États-Unis, en Europe, et nous faisons encore autre chose qui rend tout le monde fébrile. Il serait peut-être agréable pour nous de nous sentir si puissants, mais cela ne correspond pas à la réalité. La situation couve depuis des années, alimentée par les actions à courte vue de ceux qui ont l’habitude de résoudre leurs problèmes aux dépens des autres, qui ont compté et comptent encore sur le mécanisme des émissions de capitaux pour acheter à outrance, tirer sur les flux commerciaux et ainsi exacerber les déficits et provoquer des catastrophes humanitaires dans certaines parties du monde. Je voudrais ajouter : il s’agit essentiellement de la même politique de brigandage-colonial, mais bien sûr sous une nouvelle forme, dans une nouvelle édition, beaucoup plus subtile et sophistiquée. Ce qui se passe n’est pas immédiatement évident.

Aujourd’hui, la tâche la plus importante pour l’ensemble de la communauté mondiale est d’accroître l’offre de denrées alimentaires sur le marché mondial, notamment en répondant aux besoins des pays qui souffrent particulièrement d’insécurité alimentaire.

La Russie, en assurant sa sécurité alimentaire intérieure, son marché intérieur, peut augmenter considérablement ses exportations de denrées alimentaires et d’engrais. Par exemple, le volume de nos approvisionnements en céréales la saison prochaine pourrait atteindre 50 millions de tonnes.

En priorité, nous dirigerons nos livraisons vers les pays où les besoins alimentaires sont les plus importants et où il existe un risque d’augmentation de la famine. Tout d’abord, nous parlons de pays africains et du Moyen-Orient.

Cependant, il y a des difficultés ici, qui ne sont pas non plus de notre fait. Oui, officiellement les céréales, les aliments et les engrais russes… D’ailleurs, les Américains ont imposé des sanctions sur nos engrais, suivis par les Européens. Puis les Américains les ont levées. Ils ont compris dans quoi ils s’étaient embarqués. Mais les Européens ne le font pas. Leur bureaucratie fonctionne comme les meules d’un moulin du XVIIIe siècle. C’est pourquoi tout le monde comprend qu’il a fait une bêtise, mais il est difficile de revenir en arrière en raison de considérations bureaucratiques.

Ainsi, je le répète, la Russie est prête à contribuer à l’équilibre des marchés agricoles mondiaux et nous nous félicitons certainement de l’ouverture au dialogue sur cette question de la part de nos collègues des Nations unies qui comprennent l’urgence du problème alimentaire mondial. Le sujet d’une telle conversation pourrait être la création de conditions normales – logistiques, financières, de transport – pour accroître les exportations russes de produits alimentaires et d’engrais.

En ce qui concerne – je ne peux m’empêcher de le mentionner aussi, il y a malheureusement beaucoup de spéculations à ce sujet – l’approvisionnement des marchés mondiaux en produits alimentaires ukrainiens : nous n’intervenons pas. Pour l’amour de Dieu. Ce n’est pas nous qui avons miné les ports de la mer Noire de l’Ukraine. Laissez-les les déminer et les enlever. Nous assurerons la sécurité du pilotage de ces navires civils. Il n’y a aucun doute.

Mais de quoi parle-t-on ? L’USDA estime à six millions de tonnes de blé ; nous estimons à environ cinq. Et sept autres millions de tonnes de maïs. C’est tout. Et si vous gardez à l’esprit que le monde produit 800 millions de tonnes de blé, alors cinq millions de tonnes pour le marché mondial, comme vous le comprenez, ne font aucune différence.

Néanmoins, il y a des possibilités d’exportation, et pas seulement via les ports de la mer Noire. S’il vous plaît, exportez via la Biélorussie – le moyen le moins cher, d’ailleurs. Par la Pologne, la Roumanie – autant que vous le souhaitez. Il existe cinq ou six options d’exportation.

Le problème ne vient pas de nous, mais de l’adéquation des personnes qui sont au pouvoir à Kiev. Laissez-les décider de ce qu’ils veulent faire, et dans ce cas au moins, ils ne sont pas guidés par leurs maîtres de l’étranger, de l’outre-mer, de l’autre côté de l’océan.

Mais il y a aussi le danger que ces céréales servent à payer les armes fournies. Ce serait bien malheureux alors.

Chers amis !

Comme je l’ai dit, le monde moderne traverse une période de changements spectaculaires. Les institutions internationales s’effondrent, elles sont défaillantes. Les garanties de sécurité sont dévaluées. L’Occident a fondamentalement refusé d’honorer ses engagements antérieurs. Il s’est avéré impossible de conclure de nouveaux accords avec l’Occident.

Dans cette situation, dans un contexte de risques et de menaces croissants pour nous, la décision de la Russie de mener une opération militaire spéciale a été forcée. Difficile, bien sûr, mais nécessaire et indispensable.

Il s’agit de la décision d’un pays souverain, qui a le droit inconditionnel, fondé d’ailleurs sur la Charte des Nations unies, de défendre sa sécurité. Une décision qui vise à protéger nos citoyens, les habitants des républiques populaires du Donbass, qui subissent depuis huit ans un génocide de la part du régime de Kiev et des néo-nazis, qui ont reçu le plein patronage de l’Occident.

L’Occident a non seulement cherché à mettre en œuvre le scénario “anti-Russie”, mais s’est également engagé activement dans le développement militaire du territoire ukrainien, inondant littéralement l’Ukraine d’armes et de conseillers militaires. Il continue à le faire même aujourd’hui. Pour être honnête, personne ne prête la moindre attention au développement de l’économie ou au bien-être des personnes qui y vivent ; ils s’en moquent éperdument, de quelque manière que ce soit, mais ils n’ont pas épargné et n’épargnent pas l’argent pour créer une tête de pont de l’OTAN à l’est dirigée contre la Russie, pour nourrir l’agression, la haine et la russophobie.

Aujourd’hui, nos soldats et nos officiers, et la milice du Donbass, se battent pour protéger leur peuple. Ils défendent le droit de la Russie à se développer librement et en toute sécurité en tant que grand pays multiethnique qui prend ses propres décisions, décide de son propre avenir, s’appuie sur sa propre histoire, sa culture et ses traditions et rejette toute tentative d’imposer de l’extérieur les pseudo-valeurs de la déshumanisation et de la dégradation morale.

Toutes les tâches de l’opération militaire spéciale seront incontestablement accomplies. La clé de cette réussite est le courage et l’héroïsme de nos soldats, la consolidation de la société russe, dont le soutien donne force et confiance à l’armée et à la marine de Russie, et la compréhension profonde de la justesse et de la justice historique de notre cause – construire et renforcer un État souverain fort, la Russie.

Qu’est-ce que je veux souligner ? La souveraineté au XXIe siècle ne peut être partielle, fragmentaire. Tous ses éléments sont d’égale importance, ils se renforcent et se complètent mutuellement.

C’est pourquoi il est important pour nous non seulement de défendre notre souveraineté politique, notre identité nationale, mais aussi de renforcer tout ce qui détermine l’indépendance économique du pays, son autosuffisance et son indépendance financière, personnelle et technologique.

La conception même des sanctions occidentales repose sur la thèse erronée selon laquelle la Russie n’est pas économiquement souveraine, qu’elle est extrêmement vulnérable. Ils étaient tellement occupés à propager des mythes sur l’arriération de la Russie, sa faible position dans l’économie et le commerce mondiaux, qu’ils semblaient y croire eux-mêmes.

En planifiant leur blitzkrieg économique, ils n’ont pas remarqué, ils ont simplement ignoré les faits réels, la façon dont notre pays a changé ces dernières années.

Et ces changements sont le résultat de notre travail planifié pour créer une structure macroéconomique durable, pour assurer la sécurité alimentaire, pour mettre en œuvre des programmes de substitution des importations, pour construire notre propre système de paiement, etc.

Bien sûr, les sanctions ont placé le pays face à de nombreux défis de taille. Certaines entreprises rencontrent encore des problèmes avec les composants. Toute une série de solutions technologiques sont devenues inaccessibles à nos entreprises. La logistique a été perturbée.

Mais, d’un autre côté, tout cela nous ouvre de nouvelles possibilités – nous en parlons souvent, mais c’est vraiment vrai. Tout cela incite à construire une économie dotée d’un potentiel et d’une souveraineté technologiques, manufacturiers, humains et scientifiques complets, plutôt que partiels.

Bien entendu, une tâche aussi complexe ne peut être résolue en une seule fois. Il est nécessaire de poursuivre un travail systématique, dans une perspective d’avenir. C’est exactement comme cela que fonctionne la Russie, qui met en œuvre des plans à long terme pour le développement des secteurs économiques et le renforcement de la sphère sociale. Et les défis actuels ne font qu’apporter des ajustements et des retouches à ces plans, mais ne modifient pas leur orientation stratégique.

Aujourd’hui, je voudrais me concentrer sur les principes clés qui guideront le développement de notre pays et de notre économie.

La première est l’ouverture. Les nations véritablement souveraines sont toujours prêtes à travailler en partenariat sur un pied d’égalité, afin d’apporter leur propre contribution au développement mondial. Au contraire, ceux qui sont faibles et dépendants ont tendance à se chercher des ennemis, à répandre la xénophobie ou à perdre complètement leur identité et leur indépendance, en suivant aveuglément leur suzerain.

La Russie – bien que nos amis occidentaux, pour ainsi dire, en rêvent littéralement – ne prendra jamais la voie de l’auto-isolement et de l’autarcie. En outre, nous étendons et continuerons d’étendre la coopération avec tous ceux qui sont intéressés par cela, qui veulent travailler avec nous. Ces personnes sont nombreuses, je ne les citerai pas toutes. Ils constituent la grande majorité des habitants de la Terre. Je ne vais pas énumérer tous ces pays maintenant, tout le monde le sait.

Je ne dirai rien de nouveau si je rappelle que tous ceux qui veulent continuer à travailler et à collaborer avec la Russie sont soumis à des pressions non dissimulées de la part des États-Unis et de l’Europe, parfois même à des menaces directes. Toutefois, un tel chantage ne signifie pas grand-chose lorsque nous parlons de pays dirigés par de vrais leaders qui comprennent clairement où se trouvent les intérêts des autres et où se trouvent les intérêts nationaux, leurs propres intérêts et ceux de leur peuple.

La Russie renforcera la coopération économique avec ces États et promouvra des projets communs. En même temps, bien sûr, nous coopérerons avec les entreprises occidentales qui, malgré un “bras de fer” sans précédent, continuent à travailler avec succès sur le marché russe.

Nous considérons le développement d’une infrastructure de paiement pratique et indépendante dans les monnaies nationales comme une base solide et prévisible pour approfondir la coopération internationale. Et pour aider les entreprises de nos pays à établir des liens logistiques et de coopération, nous développons des corridors de transport, augmentons la capacité des chemins de fer et la capacité de transbordement des ports dans l’Arctique, l’Est, le Sud et d’autres directions. En particulier, dans les bassins de la mer d’Azov et de la mer Noire et de la mer Caspienne, ils deviendront la partie la plus importante du corridor Nord-Sud, qui fournira des voies de communication durables avec le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. Nous pensons que le trafic de marchandises le long de cette route commencera à croître régulièrement dans un avenir proche.

Mais il n’y a pas que le commerce international qui est important. La Russie entend accroître la coopération scientifique, technologique, culturelle, humanitaire et sportive sur la base des principes d’égalité et de respect des partenaires. Dans le même temps, notre pays s’efforcera d’être un leader responsable dans tous ces domaines.

Le deuxième principe de notre développement à long terme est le soutien des libertés entrepreneuriales. Toute initiative privée visant à profiter à la Russie doit bénéficier d’un soutien maximal et d’un espace pour sa mise en œuvre.

La pandémie et les événements actuels ont confirmé l’importance de la flexibilité et de la liberté dans l’économie. C’est l’entreprise privée – dans un environnement difficile, face à des tentatives d’étouffer notre développement par tous les moyens – qui a prouvé qu’elle était capable de rivaliser sur les marchés mondiaux. L’adaptation à l’évolution rapide de l’environnement extérieur se fait également au détriment des entreprises privées. Il est nécessaire d’assurer le développement dynamique de l’économie, bien sûr, avec le soutien des entreprises privées.

Nous continuerons à réduire la charge administrative. Par exemple, de 2016 à 2018, nous avons eu un moratoire sur les inspections planifiées des petites entreprises. Par la suite, il a été prolongé, jusqu’à la fin de 2022 au total. En 2020, ce moratoire concernera également les entreprises de taille moyenne. En outre, le nombre d’inspections non programmées a presque quadruplé.

Mais nous sommes allés encore plus loin et, en mars de cette année, nous avons renoncé aux inspections prévues pour tous les entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur entreprise, à une seule condition : si leurs activités ne sont pas associées à un risque élevé de préjudice pour les citoyens et l’environnement. En conséquence, le nombre d’inspections prévues a été divisé par six par rapport à l’année dernière.

Pourquoi est-ce que j’en parle maintenant de manière aussi détaillée ? Le fait est qu’après l’introduction du moratoire sur les inspections, le nombre d’infractions commises par les entrepreneurs – c’est le résultat – n’a pas augmenté, mais a diminué, le nombre d’infractions a baissé. Cela montre la maturité et la responsabilité des entreprises russes. Elles doivent doit être motivées, et non, bien sûr, contraintes de se conformer aux normes et aux exigences.

Cela signifie qu’il y a toutes les raisons de faire un autre pas en avant, radical : abandonner définitivement la plupart des inspections de toutes les entreprises russes dont les activités ne sont pas associées à des risques élevés de préjudice. Tout le monde l’a compris depuis longtemps : il n’est pas nécessaire d’inspecter tout le monde. Une approche axée sur le risque devrait fonctionner. Je demande au gouvernement de définir les paramètres spécifiques de cette réforme dans les mois à venir.

Voici une autre question très sensible pour les entreprises, et aujourd’hui, c’est aussi une question de sécurité nationale et de durabilité économique. Afin de réduire et de minimiser toutes sortes d’abus et d’échappatoires permettant de faire pression sur les entrepreneurs, nous supprimons systématiquement les dispositions pénales vagues en matière de délits dits économiques.

En mars, une loi a été promulguée selon laquelle des poursuites pénales contre des hommes d’affaires pour des infractions fiscales ne peuvent être engagées que sur présentation des autorités fiscales – et d’aucune autre manière. Un projet de loi visant à raccourcir le délai de prescription des infractions fiscales et à refuser d’engager des poursuites pénales après le paiement intégral des arriérés d’impôts devrait être adopté prochainement.

Dans l’ensemble, une approche prudente mais approfondie est nécessaire pour décriminaliser un certain nombre d’infractions dites économiques. Par exemple, celles liées au fait de travailler sans licence ou accréditation. Cette question est aujourd’hui très délicate en raison du comportement illégitime de nos partenaires occidentaux, par exemple, qui refusent d’accorder de telles licences.

Dans des cas comme celui-ci, nos organes d’État ne devraient pas, comme on dit, accuser le business russe de leurs propres mains, alors que nos entrepreneurs ne sont pas vraiment à blâmer ici. Vous savez ce que je veux dire. Ceux qui travaillent dans une petite entreprise le comprennent très bien. La licence a expiré, nos partenaires occidentaux ne la prolongent pas, que peuvent-ils faire ? Devraient-ils faire faillite ? Les choses ne devraient pas fonctionner ainsi. Il est nécessaire, bien sûr, de tout garder sous le contrôle de l’État, mais pas de les empêcher de travailler.

Nous devrions également penser à relever le seuil de responsabilité pour le non-paiement des droits de douane et autres paiements obligatoires. De plus, nous n’avons pas modifié les paramètres de la définition des dommages majeurs et surtout importants depuis longtemps, malgré l’inflation accumulée. Cette incohérence de la loi avec les réalités de la vie doit certainement être corrigée. De 2016 à aujourd’hui, l’inflation s’est accumulée autour de 50 % et ces paramètres n’ont pas été modifiés – il est nécessaire de les modifier, bien sûr.

Enfin, les motifs de mise en détention provisoire des hommes d’affaires et de prolongation des enquêtes préalables au procès doivent être revus. Ce n’est un secret pour personne que ces règles sont très souvent appliquées alors qu’il n’y a aucune nécessité objective.

En conséquence, des entreprises sont contraintes de suspendre leurs activités ou de fermer purement et simplement leurs portes alors qu’elles font encore l’objet d’une enquête. Dans ce cas, outre les pertes directes et la perte de positions sur le marché et d’emplois, la réputation des entreprises et de leurs dirigeants est affectée.

Je voudrais attirer l’attention des forces de l’ordre sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique. Je demande au gouvernement, en collaboration avec la Cour suprême, de préparer les amendements appropriés à la loi. Je demande que ces travaux soient réalisés avant le 1er octobre de cette année.

En outre, le Conseil de sécurité a chargé une mission spéciale d’analyser les situations dans lesquelles des affaires pénales sont engagées mais ne sont pas portées devant les tribunaux. Le nombre de ces cas a considérablement augmenté ces dernières années. Il est clair pour tout le monde ce qui se cache derrière. Souvent, les procédures sont engagées sans motifs suffisants ou sont utilisées pour faire pression sur des entreprises ou des particuliers. Nous discuterons de ce sujet séparément à l’automne et prendrons des décisions supplémentaires en termes de législation et d’organisation du travail des services répressifs.

Bien entendu, les équipes de gestion régionales jouent un rôle majeur dans la création d’un environnement commercial moderne. Traditionnellement, lors du Forum de Saint-Pétersbourg, je signale les régions qui ont fait des progrès significatifs dans le cadre du classement national du climat d’investissement géré par l’Agence des initiatives stratégiques.

Ici, nous avons des changements dans le trio de tête. Moscou et le Tatarstan, qui restent en tête, ont été rejoints cette année par la région de Moscou. Au cours de l’année, elle est passée de la huitième à la troisième place. Les régions de Toula, de Nijni Novgorod, de Tioumen, de Novgorod, de Sakhaline, de Saint-Pétersbourg et du Bachkortostan figurent également en tête du classement.

Je voudrais distinguer les régions qui ont le plus progressé : la région de Kourgan, avec une augmentation de 36 places, les territoires de Perm et d’Altaï, avec une augmentation de 26 places, l’Ingouchie, avec 24 places, et la région d’Ivanovo, qui a gagné 17 places. Je tiens à remercier et à féliciter nos collègues des régions pour ce travail.

Et bien sûr, le gouvernement fédéral et les équipes régionales et municipales doivent accorder une attention particulière au soutien des initiatives commerciales des citoyens des petites villes et des communautés éloignées. Nous avons également des exemples de réussite. Il s’agit, entre autres, de créer des logiciels demandés, de vendre des produits respectueux de l’environnement et des biens de notre propre production dans tout le pays via des plateformes internet nationales.

Il est important de créer de nouvelles opportunités ici, d’introduire des formats commerciaux modernes, notamment des plates-formes électroniques, comme je l’ai dit, de réduire la logistique, le transport et les autres coûts, notamment en utilisant des bureaux de poste russes modernisés.

Nous devons également aider les employés des petites entreprises, les auto-entrepreneurs et les jeunes entrepreneurs à acquérir des qualifications et des compétences supplémentaires. Je demande que ces mesures, qui visent spécifiquement les petites villes, les zones rurales et les régions éloignées, fassent l’objet d’un point particulier dans le projet national de développement des petites et moyennes entreprises.

Je voudrais également m’adresser à nos dirigeants et propriétaires de grandes entreprises, à nos grands entrepreneurs et gestionnaires.

Chers collègues, chers amis !

Un succès réel et durable, un sentiment de dignité et de respect de soi ne sont possibles que lorsque vous associez votre avenir, l’avenir de vos enfants à votre patrie. Nous sommes en contact avec de nombreuses personnes depuis longtemps, et je connais les sentiments de beaucoup de nos chefs d’entreprise et propriétaires. Vous m’avez dit à plusieurs reprises que les affaires ne se résument pas à la réalisation de bénéfices, et c’est vrai, mais changer la vie autour de soi, contribuer au développement de sa ville, de sa région et de son pays dans son ensemble est une chose extrêmement importante pour la réalisation de soi, servir les gens et la société ne peut être remplacé par rien. C’est le but de la vie, le but du travail.

Les événements récents n’ont fait que confirmer ce que je disais depuis le début : il est plus fiable d’être à la maison. Ceux qui n’ont pas voulu entendre ce message évident ont perdu des centaines de millions, voire des milliards de dollars en Occident – c’est ainsi que s’est révélé le refuge supposé des capitaux.

Une fois de plus, je voudrais dire à mes collègues, y compris à ceux qui sont dans le public et à ceux qui ne sont pas ici aujourd’hui : s’il vous plaît, ne marchez pas sur les vieux râteaux. Notre pays a un potentiel énorme, et les tâches à accomplir ne manquent pas. Investissez ici, investissez dans la création de nouvelles entreprises et d’emplois, développez les infrastructures touristiques, soutenez les écoles, les universités, les soins de santé et la sphère sociale, la culture et les sports. Je sais que beaucoup le font, je sais – je veux juste insister sur ce point une fois de plus.

C’est exactement ainsi que les Bakhruchine et Morozov, les Chtchoukine et Riabouchinski, les Aktchourine et Galeyev, les Apanayev et Matsiev, Mamontov, Tretiakov, Arsanov, Dadachev et Hajiyev ont compris leur mission. De nombreuses familles de commerçants et d’entrepreneurs russes, tatars, bouriates, tchétchènes, daguestanaises, yakoutes, ossètes, juives, arméniennes et autres n’ont pas laissé d’héritiers et ont inscrit leur nom à jamais dans l’histoire de notre pays.

Par ailleurs, je voudrais souligner une autre chose. Pour les héritiers, les possibles héritiers du capital, personne ne sait ce qui est le plus important : l’argent et les biens dont ils ont hérité, ou la bonne réputation de leurs ancêtres et les services rendus à leur pays. Personne ne va le gaspiller, excusez mon ironie, personne ne va le boire.

Et ce qui restera aux futures générations d’héritiers, c’est leur bonne réputation qui restera avec eux pour toujours. Et elle les accompagnera sûrement tout au long de leur vie, de génération en génération, les aidera, les soutiendra dans la vie, les rendra plus forts que tout l’argent ou les biens dont ils pourront hériter.

Chers collègues !

Le troisième principe de notre développement à long terme est une politique macroéconomique responsable et équilibrée. À bien des égards, c’est précisément cette politique qui nous a permis de résister à la pression sans précédent des sanctions. Mais je le répète, pour nous, cette politique est importante non seulement pour répondre aux défis actuels, mais aussi à long terme. Nous ne répéterons pas l’expérience malheureuse de nos collègues occidentaux, qui ont déclenché une spirale inflationniste et déséquilibré leurs finances.

Notre objectif est de développer l’économie de manière régulière pour les années à venir, de réduire la charge inflationniste pesant sur les citoyens et les entreprises, et d’atteindre notre objectif d’inflation de quatre pour cent à moyen et long terme. J’ai failli commencer par l’inflation et je voulais maintenant dire ceci : quatre pour cent – nous avons toujours cet objectif.

J’ai déjà chargé le gouvernement de préparer des propositions de nouvelles règles budgétaires. Ils doivent assurer la prévisibilité de la politique budgétaire et créer les conditions permettant de tirer le meilleur parti de la situation économique extérieure. Tout cela est nécessaire pour renforcer les bases de la croissance économique, résoudre les problèmes d’infrastructure et de technologie, ce qui est la base de l’amélioration du bien-être des citoyens.

Oui, certaines des monnaies de réserve du monde sont suicidaires aujourd’hui, c’est clair, en tout cas leurs tendances suicidaires sont évidentes. Bien sûr, cela n’a aucun sens de “stériliser” notre masse monétaire avec elles aujourd’hui. Mais le principe fondamental – dépenser en fonction de ce que l’on a gagné – demeure, et personne ne l’a aboli. Nous le comprenons.

Le quatrième principe de notre développement est la justice sociale. La croissance de l’économie et de l’initiative des entreprises, des capacités industrielles et du potentiel scientifique et technologique du pays doit avoir une forte dimension sociale. Ce développement devrait conduire à une réduction des inégalités, et non à leur exacerbation, comme c’est le cas dans certains autres pays. Et franchement, nous ne sommes pas non plus les champions en la matière, nous avons encore beaucoup de questions et de problèmes ici.

La réduction de la pauvreté et des inégalités se traduit par une demande de produits nationaux, et ce dans tout le pays, ce qui signifie qu’il faut réduire l’écart entre les potentiels des régions, créer de nouveaux emplois exactement là où ils sont le plus nécessaires, et déterminer de manière générale les conditions de la poursuite du développement économique.

Je tiens à souligner que la dynamique positive des revenus réels des citoyens et la réduction de la pauvreté sont les principaux indicateurs de l’efficacité des autorités et du gouvernement dans son ensemble. Malgré toutes les difficultés objectives, il est nécessaire d’obtenir des résultats tangibles cette année, et le gouvernement s’est fixé cet objectif.

Je le répète, nous soutenons spécifiquement les groupes de citoyens les plus vulnérables : les retraités, les familles avec enfants, ainsi que ceux qui se trouvent dans des situations difficiles.

Chaque année, les retraites sont augmentées à un taux supérieur à l’inflation. Cette année, ils ont été augmentés deux fois, y compris de dix pour cent supplémentaires à partir du 1er juin.

Outre les retraites, le salaire minimum a également été augmenté de dix pour cent, de même que le niveau de subsistance, sur lequel reposent de nombreuses autres prestations et allocations sociales, qui doivent donc également être augmentées, ce qui affecte directement le revenu d’environ 15 millions de personnes.

Ces dernières années, nous avons développé un système de soutien complet pour les familles avec des enfants dans le besoin. Une femme peut recevoir une aide de l’État dès les premiers stades de la grossesse jusqu’à ce que son enfant atteigne l’âge de 17 ans.

Le bien-être et la prospérité des personnes sont les facteurs les plus importants du développement démographique, et la situation est ici extrêmement difficile, compte tenu des vagues démographiques négatives. En avril, moins de cent mille enfants sont nés en Russie, soit près de 13% de moins qu’en avril 2020.

Je demande au gouvernement de suivre en permanence le développement de mesures de soutien supplémentaires pour les familles avec enfants. Elles doivent être de nature cardinale, à la mesure de l’ampleur du défi démographique extrême auquel nous sommes confrontés.

L’avenir de la Russie est une famille avec deux, trois enfants ou plus. Par conséquent, nous ne devons pas seulement parler de soutien financier direct – nous devons cibler, adapter aux besoins des familles avec enfants le système de santé, l’éducation, toutes les sphères qui déterminent la qualité de vie des gens.

L’initiative sociale nationale, que les équipes régionales et l’ASI mettent en œuvre ensemble, vise à résoudre ce problème. À l’automne, nous évaluerons les résultats de ce travail et résumerons le classement de la qualité de vie dans les régions, afin que les meilleures pratiques et expériences puissent être utilisées aussi largement que possible dans tout le pays.

Un autre cinquième principe sur lequel la Russie fonde sa politique économique est le développement rapide des infrastructures.

Nous avons déjà augmenté les dépenses budgétaires directes pour renforcer les artères de transport. L’année prochaine, un plan à grande échelle sera lancé pour construire et réparer le réseau routier fédéral et régional. En cinq ans, au moins 85 % de sa longueur doit être mise aux normes.

Nous utilisons activement un nouvel outil tel que les prêts budgétaires pour les infrastructures. Ces prêts sont disponibles pour 15 ans à un taux d’intérêt de trois pour cent. J’ai déjà dit que la demande pour ces produits s’est avérée beaucoup plus importante que ce que nous avions prévu à l’origine. Les régions ont beaucoup de projets bien établis et prometteurs – nous ne pouvons pas retarder leur lancement. Nous allons encore réfléchir à ce que nous allons faire de cette mesure de soutien. On en discutait encore hier soir. En tout cas, tout ce que je peux dire maintenant, c’est que cet outil fonctionne de manière fiable.

La modernisation du secteur du logement et des services publics est une question distincte. De nombreux problèmes se sont accumulés ici. Le secteur souffre d’un sous-investissement chronique, estimé à 4,5 billions de roubles. Plus de 40 % des réseaux doivent être remplacés. Il en résulte une faible efficacité et des pertes élevées. Dans le même temps, chaque année, environ 3 % des réseaux se détériorent et tombent en ruine, tandis que 2 % au maximum sont remplacés par de nouveaux réseaux, ce qui signifie que le problème s’aggrave d’année en année.

Je propose de consolider les ressources et de lancer un programme complet de modernisation du secteur du logement et des services publics et de le synchroniser avec d’autres plans de développement des infrastructures et de réparation du parc immobilier. L’objectif est de changer fondamentalement la situation et de réduire systématiquement la part des réseaux obsolètes, tout comme nous le faisons en réhabilitant les logements délabrés et en réparant les routes. Nous discuterons en détail des questions relatives au secteur du logement et de la construction avec les gouverneurs lors de la réunion du présidium du Conseil d’État la semaine prochaine.



En outre, je propose spécifiquement d’augmenter les ressources pour les projets visant à créer un environnement urbain confortable dans les petites villes et les établissements historiques. Ce programme fonctionne bien pour nous. Je propose d’allouer dix milliards de roubles supplémentaires par an à ces fins en 2023-2024.

Nous allouerons des fonds supplémentaires pour la rénovation urbaine en Extrême-Orient. Je demande au gouvernement de réserver des enveloppes spéciales à ces fins dans le cadre des prêts budgétaires pour les infrastructures et la modernisation du secteur du logement et des services publics, ainsi que d’autres programmes de développement.

Une priorité inconditionnelle pour nous est le développement global des zones rurales. Les personnes qui travaillent dans les campagnes, qui nourrissent le pays et, comme nous le voyons maintenant, une partie considérable du monde, doivent vivre dans des conditions confortables et décentes. À cet égard, je demande au gouvernement d’allouer des fonds supplémentaires au programme de base. Les droits d’exportation provenant de la vente de produits agricoles peuvent devenir une source de financement ici. Il s’agit d’une source permanente. Bien sûr, elle peut fluctuer, mais elle sera permanente.

En même temps, je propose spécifiquement d’étendre les programmes de rénovation et de modernisation des maisons de la culture rurales, ainsi que des théâtres et des musées régionaux et municipaux, en allouant six milliards de roubles chacun à ces fins en 2023 et 2024.

Ce que je viens de dire dans le domaine de la culture est une tâche extrêmement exigeante et importante pour les gens. Permettez-moi de donner un exemple très récent : lors de la remise des médailles de héros du travail, l’un des lauréats de Yakoutie, Vladimir Afrikanovich Mikhaïlov, a demandé directement, dans une partie privée, de l’aide pour la construction d’un centre culturel dans son village natal. Bien sûr, nous le ferons. Mais le fait que les gens en parlent à tous les niveaux montre qu’il y a une forte demande.

Je ferai également une petite digression, qui est appropriée maintenant, avec le début de l’été – la saison traditionnelle des vacances en Russie.

Chaque année, de plus en plus de touristes cherchent à visiter les plus beaux sites naturels de notre pays : parcs nationaux, réserves naturelles et réserves de faune. On estime que cette année, le flux de touristes dépassera les 12 millions de personnes. Il est important que les agences gouvernementales, les entreprises et les touristes sachent ce qui est autorisé et ce qui ne doit pas être fait dans ces zones, où les installations touristiques peuvent être construites et où cela est strictement interdit, où cela crée des risques pour les écosystèmes uniques et vulnérables.

La Douma d’État examine déjà un projet de loi visant à réglementer l’organisation du tourisme dans les zones spécialement protégées et à créer une base civilisée pour ces activités.

À cet égard, je voudrais attirer l’attention sur ce qui suit : toutes les décisions prises ici doivent être réfléchies et soupesées, il est nécessaire de les prendre au sérieux.

Je voudrais mentionner en particulier la tâche de sauver et de préserver le lac Baïkal. Il s’agit notamment d’un projet unique de développement du complexe urbain de Baikalsk, qui doit devenir un modèle de gestion réfléchie et écologique.

L’objectif n’est pas seulement d’éliminer les dommages accumulés sur la nature par les activités de l’usine de pâte à papier de Baïkal, mais aussi d’amener la ville à un niveau de vie fondamentalement différent, pour en faire un symbole de l’écotourisme russe. Le projet doit être mis en œuvre en utilisant les technologies les plus avancées, des sources d’énergie respectueuses de l’environnement.

De manière générale, nous développerons des technologies propres pour atteindre nos objectifs de modernisation écologique de nos entreprises et réduire les émissions nocives dans l’atmosphère, notamment dans les grands centres industriels. Nous continuerons également à travailler sur des projets d’économie en circuit fermé, des projets verts et la préservation du climat, comme je l’ai détaillé ici au forum de l’année dernière.

À cet égard, le sixième principe de développement transversal, à mon avis, qui unit nos travaux, est de parvenir à une véritable souveraineté technologique, en créant un système holistique de développement économique indépendant des institutions étrangères en termes de composants critiques. Nous devons développer tous les domaines de la vie à un niveau technologique qualitativement nouveau et, en même temps, ne pas nous contenter d’être les utilisateurs des solutions de quelqu’un d’autre, mais disposer des clés technologiques pour créer des biens et des services pour les générations suivantes.

Ces dernières années, nous avons accordé beaucoup d’attention à la substitution des importations, nous avons fait des progrès dans un certain nombre de domaines : dans le secteur agricole, dans la production de médicaments, d’équipements médicaux, dans l’industrie de la défense et dans un certain nombre d’autres domaines.

Mais, et je tiens à le souligner, nous avons beaucoup de discussions dans la société à ce sujet : la substitution des importations n’est pas une panacée, ce n’est pas une solution définitive. Si nous ne faisons que répéter les autres, si nous essayons de remplacer les produits des autres, même s’il s’agit de copies de la plus haute qualité, nous risquons d’être rattrapés, alors que nous devons avoir une longueur d’avance, pour créer nos propres technologies, produits et services compétitifs qui peuvent devenir de nouvelles normes mondiales.

Permettez-moi de vous rappeler que Sergueï Pavlovitch Korolev n’a pas suivi la voie de la copie et de l’amélioration partielle du matériel de fusée, mais qu’il a regardé vers l’avenir et a proposé un schéma unique pour créer la fusée R-7, ouvrant à l’humanité la voie vers l’espace, en fait il a établi une norme pour le monde entier, et pour les décennies à venir.

C’est exactement comme cela que les fondateurs de nombreux programmes scientifiques soviétiques ont travaillé en leur temps, et aujourd’hui, en s’appuyant sur un tel travail de base, nos concepteurs avancent dignement. Grâce à eux, la Russie dispose d’armes hypersoniques qui n’ont pas d’analogues dans le monde. Rosatom occupe une position de premier plan dans la technologie nucléaire et développe une flotte de brise-glace nucléaires. De nombreuses solutions russes en matière d’intelligence artificielle et de traitement des big data sont les meilleures au monde.

Une fois encore, le développement technologique est une tendance transversale qui définira non seulement la décennie actuelle, mais aussi l’ensemble du 21e siècle. Nous discuterons en détail du thème de la construction d’une nouvelle économie technologique – la techno-économie – lors du prochain Conseil de développement stratégique. Il y a beaucoup de sujets de discussion et, surtout, de décisions de gestion. Je pense au développement de la formation d’ingénieur et au transfert des développements scientifiques vers l’économie réelle, en fournissant des ressources financières aux entreprises de haute technologie à croissance rapide. Nous aborderons également le développement des technologies de bout en bout et l’avancement des projets de transformation numérique dans certaines industries.

Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il est bien sûr impossible de produire tout et n’importe quoi, et que ce n’est pas nécessaire. Cependant, nous devons disposer de toutes les technologies essentielles afin de mettre en place notre propre production de n’importe quel produit, si nécessaire, dans un court laps de temps. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons rapidement produit des vaccins contre le coronavirus et nous avons maintenant de nombreux autres produits et services.

Par exemple, après le départ des partenaires peu scrupuleux de KAMAZ du marché russe, leur niche est désormais occupée par des entreprises nationales. Et nous parlons de fournir des composants non seulement pour les modèles traditionnels de l’usine, mais aussi pour la série prometteuse de véhicules long-courriers, de transport et lourds.

Je voudrais également mentionner le système de paiement par carte Mir, qui a remplacé avec succès Visa et MasterCard sur le marché national et qui est en train d’étendre sa portée géographique, gagnant peu à peu une reconnaissance internationale.

Un autre exemple est celui de l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg. Son ancien partenaire étranger a refusé de vendre des moteurs et de fournir un service de garantie. Qui a aidé ? Les constructeurs de moteurs de Iaroslavl et Toutayev : ils ont commencé à fournir leurs propres moteurs. En conséquence, la production de machines agricoles à l’usine de tracteurs de Saint-Pétersbourg en mars-avril de cette année a été un record pour l’entreprise – pas une baisse, mais une augmentation record.

Je suis sûr que ces pratiques positives et ces exemples de réussite seront de plus en plus nombreux.

Je le répète, la Russie a les capacités humaines, scientifiques et technologiques pour maîtriser les produits qui sont particulièrement demandés aujourd’hui, notamment les équipements ménagers et de construction, les équipements industriels et de service.

Le défi aujourd’hui est d’augmenter la capacité et de mettre en place les lignes de production nécessaires en peu de temps. Et l’une des questions clés est un environnement confortable pour les entreprises, ainsi que la disponibilité de sites de production préparés.

Je demande au gouvernement de présenter les paramètres clés du nouveau mode de fonctionnement des pôles industriels d’ici l’automne. Qu’est-ce qui est important ici ?

Le premier est le financement. Les projets lancés dans ces pôles doivent bénéficier de crédits à long terme, abordables, d’une durée maximale de dix ans et à un taux d’intérêt annuel ne dépassant pas sept pour cent en roubles. Nous avons discuté de toutes ces questions, y compris avec notre bloc économique. Tout le monde est d’accord, nous allons le faire.

Le second est la fiscalité. Dans les pôles, il est nécessaire de garantir un faible niveau de taxes forfaitaires, y compris les primes d’assurance.

Le troisième point consiste à soutenir la production au stade initial et précoce, en formant un ensemble de commandes, y compris l’octroi de subventions pour l’achat de produits finis de ces entreprises. La question n’est pas simple, mais je pense que des subventions seront nécessaires. Ils sont nécessaires pour assurer le marché. Nous devrions juste y travailler calmement.

Quatrièmement, nous avons besoin d’une administration simplifiée, comprenant des inspections minimales ou inexistantes, et d’un suivi fiscal et douanier confortable pour les entreprises.

Cinquièmement, et c’est peut-être le plus important, nous devons créer des mécanismes pour garantir une demande à long terme pour les nouveaux produits innovants qui viennent d’arriver sur le marché. J’aimerais attirer l’attention du gouvernement sur le fait que ce traitement préférentiel et les pôles industriels correspondants devraient être mis en place dès le 1er janvier 2023.

Ce que je veux dire à cet égard. Les pôles de croissance industrielle, qu’ils soient nouveaux ou existants, doivent attirer les petites entreprises et les mettre dans leur orbite. En même temps, il est important pour l’entrepreneur, pour les petites organisations de voir l’horizon, de comprendre les perspectives.

À cet égard, je demande bien sûr au gouvernement, en collaboration avec la SME [Société fédérale pour le développement des petites et moyennes entreprises] et nos grandes entreprises, de lancer un outil pour les accords à long terme entre les entreprises à participation publique et les petites et moyennes entreprises. De cette façon, la demande pour les produits de ces entreprises sera garantie pour les années à venir, et les fournisseurs pourront s’engager en toute confiance à créer une nouvelle production ou à étendre la production existante pour répondre à cette commande.

Je voudrais ajouter que nous avons déjà sérieusement réduit le temps nécessaire à la construction d’installations industrielles et supprimé les procédures lourdes et inutiles, mais il y a encore beaucoup de lacunes, il y a des choses à travailler et il est possible d’aller de l’avant. Par exemple, il faut encore un an et demi à trois ans pour construire des installations de production à partir de rien, et les taux d’emprunt élevés freinent encore l’achat d’espaces prêts à l’emploi.

À cet égard, je suggère de lancer un outil fondamentalement nouveau – les prêts hypothécaires industriels – pour permettre aux entreprises nationales de déployer rapidement les produits nécessaires. Je parle de prêts préférentiels à long terme avec un taux d’intérêt annuel de cinq pour cent. Les entreprises qui prévoient d’acheter des surfaces prêtes à l’emploi pour la production pourront bénéficier de ces prêts. Je demande au gouvernement de régler sans tarder tous les détails avec le secteur bancaire en Russie, afin que, dans un avenir proche, les prêts hypothécaires industriels soient pleinement opérationnels.

Chers amis !

La vitesse et l’ampleur des changements dans l’économie, la finance et les relations internationales mondiales augmentent. Le rejet de la mondialisation au profit d’un modèle de croissance multipolaire est de plus en plus clair. Bien sûr, la formation, la naissance d’un nouvel ordre mondial est un processus difficile. Nous serons encore confrontés à de nombreux défis, risques et facteurs qu’il est aujourd’hui difficile de prévoir et d’anticiper.

Mais il est évident que les règles de fond du nouvel ordre mondial seront fixées par des États forts et souverains – ceux qui ne suivent pas la trajectoire déjà fixée par quelqu’un d’autre. Seuls les États forts et souverains ont leur mot à dire dans cet ordre mondial qui émerge à nouveau, ou sont condamnés à devenir ou à rester une colonie impuissante.

Il est nécessaire de s’efforcer d’aller de l’avant, de changer, de sentir le souffle de l’époque, et de faire preuve de volonté et de détermination nationales pour y parvenir. La Russie entre dans l’ère à venir en tant que puissant pays souverain. Nous sommes certains de tirer le meilleur parti des nouvelles opportunités colossales que le temps nous a ouvertes, et nous deviendrons encore plus forts.

Merci de votre attention.

Vladimir Poutine.

Source : Site officiel du Kremlin

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider.

Comment le Brésil sauve le monde d’une crise alimentaire catastrophique selon Epoch Times, Augusto Zimmerman.

Le Brésil est le quatrième plus grand producteur de nourriture au monde. 

Le pays est entièrement autosuffisant en produits alimentaires de base et se classe au premier rang des producteurs mondiaux de banane, cacao, manioc, café, maïs, blé, riz, soja et sucre. 

Bien que la majeure partie de ces produits soit consommée dans le pays, une part considérable est également exportée, notamment les oranges, les huiles de palme, l’ail, les arachides, le thé, etc.

Mais le Brésil a besoin d’un approvisionnement régulier en engrais pour alimenter sa puissante industrie agricole. Le plus grand fournisseur international d’engrais du pays est la Russie, qui représente 44 % de la consommation totale du Brésil chaque année.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré que son pays resterait neutre. Il a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 16 février et, à cette occasion, Bolsonaro a déclaré : «Nous sommes impatients de coopérer [avec la Russie] dans divers domaines. Défense, pétrole et gaz, agriculture. Le Brésil est solidaire de la Russie.»

Comme on peut s’y attendre, cette visite en Russie a été vivement critiquée par le gouvernement corrompu américain car elle s’est déroulée au milieu des tensions occidentales avec la Russie au sujet de l’Ukraine. Cependant, Bolsonaro n’a pas reculé.

L’Amazonie est une immense banque de ressources naturelles inépuisables pour les Brésiliens. Il a le pourcentage le plus important d’eau douce, de minéraux précieux et de pétrole au monde. Il n’est pas étonnant que les élites mondiales fassent appel aux questions environnementales pour tenter de saper la souveraineté du Brésil sur la région et voler illégalement ses minerais. 

En réalité, les zones écologiquement protégées du Brésil représentent un impressionnant 25 % de l’ensemble de son territoire, dont 50 % rien qu’en Amazonie. Cependant, nous assistons constamment à une campagne de désinformation sur la déforestation de l’Amazonie.

D’un autre côté, il est également vrai que le Brésil doit encore importer 97 % des quelque 10 millions de tonnes métriques de potassium qu’il utilise chaque année pour la production agricole, ce qui en fait le plus grand importateur au monde. Donc, la question fondamentale est celle-ci : d’où le Brésil pourrait-il trouver plus d’engrais ?

Les réserves de potassium du Brésil se trouvent principalement sur ses terres indigènes de la région amazonienne. Selon Márcio Remédio, directeur du Service géologique du Brésil, une entreprise publique relevant du ministère des Mines et de l’Énergie, «ces réserves sont de classe mondiale. Ils ont le potentiel, sinon plus, que ceux de l’Oural produits par la Russie et la Biélorussie et aussi de la Saskatchewan au Canada.»

Dans les terres indigènes brésiliennes, seulement 3 % de toutes ces terres sont déboisées, un taux inférieur à celui des terres publiques et privées. La Constitution brésilienne définit comme terres indigènes celles occupées traditionnellement par les tribus brésiliennes, ainsi que «celles utilisées pour leurs activités productives, celles indispensables à la préservation des ressources environnementales nécessaires à leur bien-être et à leur reproduction physique et culturelle, selon leurs usages, coutumes et traditionsCette description est si large qu’un éminent professeur de droit constitutionnel, Manoel G. Ferreira Filho, a plaisanté en disant qu’il serait plus facile si la Constitution avait défini quelles terres les non-autochtones pourraient occuper.

La loi fédérale au Brésil autorise l’exploration des richesses minérales dans les terres indigènes. Une part des bénéfices doit être transférée à la communauté indigène concernée occupant la région, qui ne peut être expulsée de la terre que dans les cas extraordinaires d’une catastrophe ou d’une épidémie. Néanmoins, ces personnes se réservent le droit de retourner sur les terres dès que les risques cessent.

En concluant un accord avec la Russie, le Brésil a empêché l’extraction de potassium qui pourrait nuire à l’Amazonie, porter atteinte aux droits des autochtones et potentiellement sauver le monde d’une crise alimentaire catastrophique .

« Si le Brésil devait réduire ses dépenses l’année prochaine en raison d’un manque d’engrais, ce serait certainement une mauvaise nouvelle pour une crise alimentaire mondiale », a déclaré Joseph Schmidhuber, un économiste qui a étudié l’impact du conflit sur l’alimentation pour l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture.

La guerre en Ukraine, associée aux sanctions économiques de l’Occident, a mis la sécurité alimentaire mondiale en danger. Ces sanctions visaient à punir la Russie pour son invasion de l’Ukraine, mais elles mettent gravement en danger la capacité du monde à se nourrir et ont affaibli plus l’Occident et notamment l’Europe que la Russie.

En ce sens, le gouvernement brésilien a récemment soumis à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture une proposition critique excluant les engrais de toute sanction imposée à la Russie. La ministre brésilienne de l’Agriculture, Tereza Cristina Dias, a appelé les pays à trouver une solution internationale à ce problème, notant qu’une pénurie d’engrais provoquerait « une inflation alimentaire et pourrait compromettre la sécurité alimentaire ».

Pour conclure, non seulement le gouvernement brésilien a évité une crise alimentaire en reconstituant les stocks du pays avec l’aide de la Russie, mais il a également joué un rôle de premier plan dans la recherche de solutions internationales à une crise alimentaire émergente qui, dans le pire des scénarios, pourrait voir des millions de personnes mourir de faim, en particulier dans les pays les plus pauvres.

Le monde devrait espérer que Bolsonaro soit dûment réélu par les Brésiliens lors des élections présidentielles d’octobre et que le corrompu Lula retourne vite en prison.

Le Brésil montre aux autres pays comment sortir de l’inflation, selon Bloomberg, David Flickling.

Oui vous avez bien lu. Le pays n’a pas toujours eu la politique commerciale la plus ouverte. Mais il s’ouvre énormément alors qu’une grande partie du reste du monde maintient les tarifs sur les importations.

Vous cherchez des idées sur comment sortir le monde de son état inflationniste actuel ? Vous devriez vous tourner vers un pays dont la monnaie vaut moins d’un milliardième de sa valeur du début des années 1980.

À une époque où la majeure partie du monde aggrave les problèmes de rupture des chaînes d’approvisionnement et de hausse des prix de l’énergie en imposant des droits de douane sur les importations, le Brésil – contrairement à tous les pays – s’ouvre au commerce.

C’est un revirement remarquable pour quiconque connaît l’histoire du Brésil. Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le pays était un berceau de l’industrialisation de substitution aux importations, une politique de développement populaire en Amérique latine qui étouffait les importations pour encourager la fabrication nationale. Cela a été perdu au profit du modèle orienté vers l’exportation des économies tigres d’Asie et a depuis été abandonné. Pourtant, les tarifs du Brésil sur une base pondérée en fonction des échanges restent les plus élevés parmi un groupe de 20 économies après l’Argentine.

Cela commence à changer. Avec une inflation à 12,1 %, son plus haut niveau depuis 2003, le pays se précipite pour baisser le coût des biens importés. Les droits de douane sur quelque 6 195 produits seraient temporairement réduits de 10 %, a annoncé le gouvernement Bolsonaro le mois dernier. Cela fait suite à une série similaire de réductions à la fin de l’année dernière. 

Plus fortes encore ont été les coupes sur une gamme de produits essentiels. Les impôts sur l’éthanol, la margarine, le café, le fromage, le sucre et l’huile de soja ont été complètement éliminés en mars, suivis en mai par ceux sur le poulet, le bœuf, le blé, le maïs et les produits de boulangerie. L’acide sulfurique, un ingrédient essentiel à la fabrication d’engrais, serait également avec un impôt près de 0.

Ces réformes ne vont pas représenter une révolution à elles seules. Des réductions permanentes se heurtent aux règles commerciales du Mercosur, de sorte que les mesures ont été présentées comme humanitaires et temporaires pour atténuer le coût de l’inflation à la suite des mesures de confinement dans le monde. Après des décennies d’isolationnisme commercial Jair Bolsonaro s’ouvre au monde.

C’est un changement bienvenu pour une économie mondiale qui a dérivé dans une direction de plus en plus protectionniste ces dernières années.

Prenez les États-Unis. Quatre ans après le début de la guerre commerciale du président Donald Trump avec la Chine, quelque 300 milliards de dollars d’importations de marchandises – environ les trois cinquièmes du total – continuent de subir des droits de douane pouvant atteindre 25 %. Pékin a des taxes à l’importation équivalentes sur presque chaque centime du commerce de 150 milliards de dollars dans l’autre sens.

Alors que les guerres commerciales de l’ère Trump avec l’Union européenne, le Japon et le Royaume-Uni ont été officiellement terminées, elles ont laissé un héritage de quotas, ce qui signifie que les importations supplémentaires au-dessus des niveaux historiques sont taxées à des taux de style Trump. En conséquence, il y a peu de possibilités de maîtriser les coûts des entrants en permettant aux producteurs les plus efficaces de prendre des parts de marché au-delà des frontières.

Le projet économique indo-pacifique de Joe Biden est très protectionniste. Son contraste le plus frappant avec le Partenariat Transpacifique, son ancêtre raté de l’ère Obama, est l’absence de réduction tarifaire et de garanties d’accès au marché. 

Pendant ce temps, les mauvaises récoltes, la guerre en Ukraine et la thésaurisation par la Chine de vastes stocks de céréales ont déclenché un protectionnisme alimentaire dans la majorité des économies, affectant tout, de l’huile de palme et du blé au sucre et au poulet.

Même au Royaume-Uni, qui a proclamé haut et fort son engagement à zéro taxe après avoir quitté l’UE, les barrières douanières et les divergences sur les règles avec son plus grand partenaire commercial ont rétréci le commerce international. Un rapport d’avril a fait valoir que les prix des denrées alimentaires étaient 6% plus élevés qu’ils ne l’auraient été autrement à la suite du Brexit.

Certains signes indiquent que le dégel du commerce pourrait enfin se rompre. Il « peut être logique » de réduire les tarifs sur certains produits, et l’administration Biden examinait la question, a déclaré dimanche la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, poussait le gouvernement  à réduire les droits de douane, a-t-elle déclaré le mois dernier. 

Le Peterson Institute for International Economics a soutenu en mars que des réductions tarifaires plausibles pourraient réduire l’inflation. Même l’Inde, qui n’est pas un modèle de commerce ouvert, a autorisé le mois dernier des importations limitées d’huile de cuisson en franchise de droits pour atténuer la pression sur les ménages.

Un assouplissement plutôt qu’un resserrement des restrictions serait le bienvenu. Nous devrions espérer que d’autres nations finiront par réexaminer leurs engagements de longue dte envers les droits d’importation. La nécessité a toujours été la mère de l’invention. 

Qui sont les principaux désinformateurs ? Par le Général Dominique Delawarde.

Comment les faits historiques et actuels montrent que les principaux désinformateurs sont toujours les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse “les plus respectés”…

Citation de Mike Pompéo ex-secrétaire d’État US et ex-directeur de la IA: « Lorsque j’étais élève officier à West Point, quelle était la devise du cadet ? Tu ne mentiras pas, tu ne tricheras pas, tu ne voleras pas et tu ne toléreras pas que d’autres le fassent. J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire »…

Voir la vidéo :
https://www.france-irak-actualite.com/2020/04/mike-pompeo-et-l-arme-du-mensonge.html

Les professionnels de la propagande et de la manipulation des opinions savent bien que le mensonge relayé abondamment par une meute de médias mainstream, transformée en arme de guerre, devient la vérité dans l’esprit des gens, soumis au matraquage continu de fausses nouvelles. Le mensonge médiatique vaut mieux que tout autre moyen pour tenter de noircir l’adversaire et de mettre l’opinion de son côté. Il faut jouer sur l’émotion et faire perdre ainsi, au téléspectateur, toute rationalité. C’est la règle du jeu de la guerre de l’information.

On en arrive à des aberrations comme la proposition stupide d’un général français naïf, qui se pose en expert géopolitique, mais qui entre dans le « jeu médiatique » et qui, se basant sur des affirmations occidentales peu précises, mal interprétées, non confirmées, et donc douteuses par définition, propose, pour sortir de la guerre, ni plus ni moins que de raser une ville avec une bombe nucléaire tactique, sans, évidemment, évoquer les risques et les conséquences d’une telle entreprise.

S’agissant des mensonges des médias mainstream occidentaux qui ont été avérés à posteriori, et qui ont entraîné des conséquences graves, allant jusqu’à provoquer jusqu’à quelques centaines de milliers de morts sur la planète, voire plusieurs millions, les exemples sont nombreux. Nous allons en rappeler quelques uns avant de traiter de celui qui nous occupe aujourd’hui : l’attaque (?) présumée et délibérée (?) d’une centrale nucléaire par l’armée russe dans la nuit du 4 mars 2022.

1 – Timisoara Les plus anciens d’entre nous se souviennent de l’affaire de Timisoara de décembre 1989. C’était la première des révolutions de couleurs européennes, qui pourtant n’avait pas encore de nom «coloré» car les occidentaux n’avaient pas encore inventé le concept …. et qui ne pouvait pas être qualifiée de «Printemps» parce que cette révolution se déroulait en hiver.

Voici ce qu’en dit aujourd’hui Wikipédia (source créée et contrôlé par les occidentaux et qui n’est donc pas neutre):

Les journalistes rapportèrent qu’il y «aurait eu» ??? 1 104 tués et 3 352 blessés pendant l’insurrection, en opposition avec le nombre réel de 93 morts à la fin de celle-ci. Les images de cadavres dont l’origine véritable avait été cachée furent abondamment diffusées dans le monde entier. Ce n’est qu’en février 1990 qu’il fut officiellement établi qu’il s’agissait là d’une campagne de désinformation. Le nom de Timișoara est, dès lors, resté associé aux manipulations dont les médias sont toujours susceptibles d’être à la fois les dupes et les relais. Dès la première diffusion des images aux téléspectateurs il était visible, pour un observateur un tant soit peu attentif, que les corps déterrés portaient de nombreuses cicatrices de plaies recousues trahissant des interventions chirurgicales….

En février 1990, les médias s’étaient répandus en excuse, après six semaines de mensonges, en prétendant avoir été dupés. L’avaient-ils été vraiment ? Probablement pas, mais peu importe les mensonges, pour les occidentaux l’affaire était gagnée. Ceaucescu avait été renversé et un régime pro-occidental mis en place. Aujourd’hui, les choses sont beaucoup plus simples pour les médias. Ils ne s’excusent plus, ils changent de sujet et passent à autre chose lorsque le mensonge apparaît en pleine lumière et devient gênant pour leur notoriété. Les médias comptent beaucoup sur l’oubli et sur la mémoire courte des citoyens lambdas et les nettoyeurs du net s’efforcent très vite d’effacer les traces les plus compromettantes des «énormités» diffusées par nos médias.

2 – Le Kosovo: Sans revenir sur les innombrables fake news répandues par les médias mainstream dans la guerre de Bosnie pour salir un camp et promouvoir l’autre, (et j’étais sur place pour le constater tous les jours), j’évoquerai les mensonges relatifs au Kosovo parce qu’ils ont été dénoncés avec vigueur, à postériori, par des journaliste inattaquables du journal « Le monde diplomatique »: Serge Halimi (rédacteur en chef) et Pierre Rimbert dans un article d’avril 2019, intitulé : « Le plus gros bobard de la fin du XXème siècle ». J’étais très bien placé, à l’époque des faits, pour confirmer ces témoignages. https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/HALIMI/59723

On y apprend, 20 ans après les faits (tout de même) que la plupart des « informations » (???) majeures rapportées par les médias mainstream occidentaux et qui ont justifié le bombardement de la Serbie étaient des fake news.

Nos deux journalistes écrivent : « Les Serbes commettent un « génocide », « jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller », prétendit le ministre de la défense allemand, le social-démocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les médias ; ils ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des «fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » (The Daily Mirror, 7 juillet).

Une à une, ces fausses informations seront taillées en pièces — mais après la fin du conflit —,notamment par l’enquête du journaliste américain Daniel Pearl (The Wall Street Journal, 31 décembre 1999). Tout comme se dégonflera l’une des plus retentissantes manipulations de la fin du XXe siècle : le plan Potkova (« fer à cheval »), un document censé prouver que les Serbes avaient programmé l’« épuration ethnique » du Kosovo. »

Et nos deux auteurs ajoutent en conclusion « Loin d’être des internautes paranoïaques, les principaux désinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectés. » Tiens donc …. encore eux …. ?

Laissons méditer les journalistes, les politiques et les experts qui ont encore un cerveau et une conscience, sur cette affaire du Kosovo qui a été le point de départ des évènements que nous connaissons. Humiliée, la Russie qui ne pouvait rien faire en défense d’un allié fidèle a commencé à se réarmer pour se préparer à affronter l’avenir. Humiliée, elle aussi, par le bombardement de son ambassade à Belgrade, la Chine qui ne pouvait rien faire à l’époque, a suivi l’exemple russe. Tous deux ont créé l’Organisation de Coopération de Shangaï en 2001, une alliance à caractère sécuritaire aujourd’hui très puissante, qui compte désormais 9 états dont 4 puissances nucléaires, contrôle 25 % des terres émergées, 43 % de la population, un quart de l’économie mondiale en dollar nominal et un tiers de cette économie en dollars PPA (Parité de Pouvoir d’Achat). Aucun membre de cette alliance n’a voté pour condamner l’intervention de la Russie en Ukraine. La puissance économique et militaire de cette alliance orientale ne cesse de croître, alors même que le déclin économique et militaire de la coalition occidentale peut être observé par les experts et les citoyens éclairés du monde entier.

3 – La 3ème grosse série de mensonges politiques et médiatiques a concerné les deux guerres d’Irak.

Pour la première guerre, il s’est agi de l’affaire des couveuses koweïtiennes, en Octobre 1990. Elle a largement contribué à l’entrée en guerre des USA, suivis par leurs vassaux de l’OTAN, contre l’Irak de Saddam Hussein qui, à ma connaissance, ne menaçait aucun des pays de l’alliance atlantique. Pour ceux qui ne se souviendraient pas de cette affaire qui n’est pas à la gloire des USA et de l’OTAN, je les invite à relire ce qu’en dit Wikipédia et surtout à relire le faux témoignage, relayé par les médias du monde entier, qui a justifié l’intervention de l’OTAN (du fort au faible, évidemment): https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_couveuses_au_Kowe%C3%AFt

Pour la seconde guerre d’Irak, il s’agit du mensonge désormais bien connu, de Colin Powell, alors secrétaire d’État américain, brandissant une fiole de poudre de perlin pimpin devant le Conseil de Sécurité de l’Onu en prétendant que c’était un échantillon des armes de destruction massives de Saddam Hussein. On se souvient que la France, l’Allemagne et le Canada avait refusé de suivre cet énorme mensonge US mais qu’une partie importante de l’OTAN (Espagne, Italie, UK, …etc) les avait quand même soutenu dans leur croisade «anti Saddam Hussein».

Ce qui est malheureux pour les populations victimes de ces mensonges de l’occident otanien, c’est qu’elles ont du compter leurs morts par centaines de milliers, dans un silence assourdissant des médias mainstream et de l’opinion publique otanienne qui gémit aujourd’hui. Rien d’étonnant que la montée d’une haine inextinguible contre les occidentaux se soit développée dans le monde et qu’elle ait été suivie par la montée d’un terrorisme, principalement anti occidental.

Dans la période tourmentée que nous connaissons, il serait bon que les bonnes âmes qui compatissent aux malheurs très réels du peuple ukrainien, se souviennent aussi des malheurs infiniment supérieurs en importance infligés à d’autres par les USA et tout ou partie de l’OTAN (dont la France).

J’invite le lecteur à visionner les deux documents sur les liens ci après, qui leur permettront de réfléchir et de relativiser.

Dans le premier Madeleine Albright, Secrétaire d’état US de l’époque, assume et justifie la mort de 500 000 enfants irakiens en disant : «Je crois que c’était un choix très difficile, mais le prix… nous pensons que le prix en valait la peine.» Puis, réalisant qu’elle avait dit une énormité, cette brave dame a fini par présenter des excuses quelques heures plus tard. Avez vous entendu l’opinion publique otanienne s’indigner de ces propos inacceptables ? La mort des enfants irakiens ? les médias occidentaux et les opinions publiques occidentales s’en moquent, en revanche il faut aujourd’hui sauver le soldat Zelinski …. C’est prévu dans le scénario …
https://www.france-irak-actualite.com/2018/03/quand-madeleine-albright-approuvait-la-mort-de-500-000-enfants-irakiens.html

Dans l’opération russe, visant à protéger les populations russophones du Donbass ukrainien et à démilitariser l’Ukraine, la Russie semble, jusqu’à présent, beaucoup plus respectueuse de la vie humaine que les USA et l’OTAN ne l’ont jamais été dans leurs multiples ingérences meurtrières et leurs bombardements aveugles depuis 1990. Des images détestables de tortures et de meurtres par les forces US à Abu Graib et Guantanamo ont circulé sur les réseaux sociaux et ont suscité la colère et la haine de toute une partie du monde. Ces images expliquent, pour une large part, la montée du terrorisme anti-occidental. Enfin, les statistiques de bombardement publiées chaque années par le commandement des Forces américaines ont le mérite d’être claires : depuis 1990, plus d’un million de bombes « occidentales » ont été larguées sur les différents théâtres d’ingérence des USA et de leur bras armé : l’OTAN, souvent bien loin de l’Atlantique Nord …Voyons ce qu’en dit l’ex, et peut être futur, président Trump :

https://t.me/trottasilvano/20954

Dans le second document, le général US Clark, ancien commandant en chef de l’OTAN, nous explique clairement les vraies raisons de la russophobie qui perdure aux USA et, par simple imitation ou suivisme, dans les pays de l’UE, membres de l’OTAN. Voir ou revoir la vidéo sous titrée en français:

On pourrait citer de très nombreux exemples de narratifs mensongers, de montages ou d’attaques sous faux drapeau montés par les services (CIA, MI6, Mossad) et relayés par les médias occidentaux pour noircir l’adversaire, manipuler l’opinion et provoquer une épreuve de force dont ils espéraient sortir vainqueurs et en tirer avantage (Affaires Skripal, Navalny, attaques au gaz sous faux drapeau en Syrie …etc, …etc). «Nous avons menti, triché, volé, comme si nous avions suivi des stages de formation pour le faire …» : lire ou relire les liens ci après :

https://www.asafrance.fr/item/affaire-skripal-et-accusation-britannique-libre-opinion-du-general.html

https://www.voltairenet.org/article180213.html

Quid du plus gros bobard en Ukraine ?

Ayant une connaissance de plus de 40 ans de la propagande de guerre et de ses mensonges, j’étais en attente du plus gros bobard de ce début du XXIème siècle depuis le début du conflit en Ukraine. Quelle histoire rocambolesque l’OTAN allait-il inventer pour enflammer les opinions occidentales en faveur de l’Ukraine et pour donner au président Poutine le visage du diable ?

Bingo! Ce mensonge est survenu dès le 5 mars 2022. L’OTAN n’a pas perdu de temps.
Elle a réussi à faire accuser bruyamment la Russie d’avoir tenté le 4 mars, dans la nuit, de détruire la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe, dans un but qu’elle ne peut évidemment pas rationnellement expliquer.

Après le faux massacre de Timisoara, les couveuses du Koweït, la poudre de Perlin Pimpin de Donald Rumsfeld à l’ONU, bien d’autres Fake News sur le Kosovo et les narratifs mensongers déclenchant les révolutions colorées un peu partout sur la planète, voici donc la vraie-fausse attaque de l’Armée Russe sur une usine nucléaire, mettant en danger «délibérément» l’Europe toute entière.

Comme prévu par ses concepteurs, la mousse faite, par les médias mainstream autour d’une affaire mineure qui va vous être contée ci après, a enflammé les opinions des pays membres de l’OTAN et a réjoui les parieurs, comme moi, qui avaient misé gros sur la survenance d’une histoire foireuse, d’un narratif otanien abracadabrantesque et d’une réaction moutonnière de l’opinion.

Sans épiloguer trop longtemps sur cette pitoyable histoire qui a fait long feu, je laisse à chacun le soin de découvrir par lui même les détails des événements sur lesquels les agences de presse et les médias ont construit leur première grande fake news du XXI ème siècle. Voir le lien ci après:
http://stratediplo.blogspot.com/2022/03/centrale-nucleaire-de-zaporojie.html

Devant le nombre croissant de citoyens européens qui refusent de croire aux narratifs politiques et médiatiques de moins en moins crédibles qui leurs sont proposés, et presque imposés, devant le scepticisme grandissant de la population à l’égard des vérités politiques et médiatiques,
https://www.apar.tv/societe/la-chute-des-grands-medias-et-les-plus-gros-mensonges-quils-ont-racontes-en-2021/ , la censure de toutes les opinions divergentes est progressivement mise en place par les autorités européennes qui s’arrogent toujours plus de pouvoirs, non prévus par les traités. Ainsi Russia Today et Sputnik qui nous donnaient un point de vue alternatif ont été censurés et qualifiés, par une superbe inversion accusatoire, d’organes de propagande, comme si nos médias n’en étaient pas aussi..

Désormais, seuls nos médias mainstream, subventionnés et instrumentalisés par nos politiques, eux même «tenus» et instrumentalisés par les USA et par l’OTAN, ont le monopole pour définir «la vérité occidentale». Personne ne semble choqué par le fait indéniable que le contrôle de nos médias soit concentré dans les mains d’une poignée de milliardaires mondialistes, très liés à leurs frères d’outre atlantique, qui tiennent eux aussi les médias US, et qui ont pris la fâcheuse habitude de faire et de défaire les présidents des USA (et de la France) et de leur imposer une politique étrangère agressive qui serve leurs intérêts.

Ce que les politiques et les médias qui nous prennent trop souvent pour des imbéciles ignorent, c’est qu’il y a de multiple moyens de trouver des informations alternatives, comme le font les citoyens de tous les pays du monde lorsque leur gouvernement pratique la censure.

Voyons ce qu’il en est.

Il y a d’abord, pour les anglophones, les très nombreux sites d’information alternative dont certains sont très fiables. Ils sont autorisés. Il faut reconnaître que la censure est bien moindre en pays anglosaxons (USA, UK) qu’en UE et que la liberté d’expression y est donc bien supérieure à celle que nous pouvons connaître en UE en général, en France en particulier.

Un exemple? Le site de l’université de Chicago, où l’un des meilleurs géopoliticiens du monde occidental (le Raoult de la géopolitique) a pu et peut encore s’exprimer librement sur la crise ukrainienne et développer des positions qui sont à l’opposé de celles du président français et de ses maîtres européens, atlantistes et mondialistes. La conférence de 2015 de John Mersheimer, qui désigne clairement les responsables occidentaux de la crise ukrainienne, était prémonitoire. Elle revient à la mode et compte aujourd’hui plus de 18 millions de vues sans jamais avoir été censurée.

Il y a aussi, les très nombreux sites de médias mainstream étrangers qui ne sont pas hostiles à la Russie et qui diffusent des reportages et des points de vue très éloignés de ceux des autorités des et des médias des USA, de l’UE et de la France. Ils reprennent et commentent parfois les articles de Sputnik.
L’exemple des médias Indiens est très révélateur et intéressant. Le journal en ligne « Times of India » nous présente l’interview de deux officiers généraux qui, dans une longue interview argumentée, explique comment «Poutine a mis l’OTAN en Echec et Mat». Cette interview a fait plus de 3,7 millions de vues en une semaine. Elle en fera bien davantage dans les jours qui viennent.

Il y a même des médias mainstream US qui acceptent de donner la parole à des invités qui s’écartent du politiquement correct. Ainsi, la chaîne US Fox News donne régulièrement la parole à mon ami, le colonel Douglas Mac Gregor, consultant militaire, dont le discours est diamétralement opposé à celui de notre gouvernance et à certains de nos généraux de plateau TV, lorsqu’il dit notamment: «Zelenski n’est pas un héros, c’est une marionnette qui fait courir à sa population des risques inutiles».
https://www.realclearpolitics.com/video/2022/03/05/macgregor_zelensky_is_no_hero_hes_a_puppet_that_is_putting_his_own_population_at_unnecessary_risk.html

Il y a enfin les rapports officiels de sources françaises dont les politiques et les médias feignent d’ignorer l’existence. Un exemple parmi d’autres, le rapport de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides du 13 novembre 2018 sur les « Violences commises par les groupes ultranationalistes ukrainiens envers les personnes soupçonnées de séparatisme » : ces ultranationalistes que certains appellent, non sans de solides raisons, les ukro–nazis.

Cliquer pour accéder à 1811_ukr_violences_groupes_ultranationalistes_0.pdf

Le président français peut difficilement prétendre «qu’il ne savait pas», que les ukro-nazis n’existent pas, et glorifier le «héros de l’Ukraine»: Zélenski, d’autant que cet amuseur public

bonimenteur professionnel, s’est fait prendre, les doigts dans le pot de confiture des Pandorra Papers et a donc trompé et volé le peuple ukrainien en se faisant élire sur la lutte contre la corruption, alors qu’il est lui même corrompu jusqu’à la moelle. Mais au fond, qui se ressemble s’assemble ….

Ukraine – Les Pandora papers révèlent les montages offshores de Zelensky

Si l’on sort du champ de la guerre de l’information mainstream, celui qui cherche à s’informer vraiment sur l’Ukraine, qu’il soit anglophone ou francophone, dispose d’un grand nombre de sites d’information alternative. Si tous ne sont pas fiables, beaucoup le sont. Ils disposent de gens bien informés qui mettent leur plume, leur expérience, et leurs réseaux, parfois international, à la disposition du plus grand nombre. Ils partagent leurs articles à titre bénévole et n’ont donc rien à gagner et rien à perdre à dire leur vérité, ce qui n’est pas le cas d’un journaliste mainstream qui doit s’autocensurer s’il veut garder son emploi, être promu et survivre dans le métier..

Voici une liste non exhaustive de sites permettant à chacun de se réinformer. Il faut être prudent, bien sûr, faire appel à son intelligence, son bon sens, garder son esprit critique en éveil, et débusquer les éventuels biais. Mais il y en a souvent, selon moi, beaucoup moins que dans les narratifs mainstream, et certains articles me paraissent vraiment excellents.

Pour le renseignement militaire proprement dit, le site anglophone South Front donne, chaque jour, des rapports et des cartes de situation presque parfaitement renseignées sur les différents théâtres d’opération dans le monde (Ukraine, mais aussi Syrie, Yemen, ….etc). Ils nous donnent aussi, à intervalles réguliers, la position des portes avions US, ce qui est un indicateur précieux sur les éventuelles opérations envisagées: https://southfront.org/

Pour la crise ukrainienne, je lis ou j’écoute avec intérêt les rapports hebdomadaires de Christelle Néant. https://reseauinternational.net/author/chrisrelleneant/ et de Xavier Moreau sur le site Stratpol, https://stratpol.com/ Je les sens plus compétents sur ce sujet qu’ils suivent depuis plus d’une décennie et surtout plus honnêtes et moins soumis au politiques que nos journalistes mainstream. Xavier Moreau est un ancien Saint Cyrien et un ancien des Forces Spéciales de notre pays. Il sait ce qu’est une analyse de renseignement.

Je recommande aussi les journaux télévisés et les émissions en ligne de TV liberté qui nous donnent une autre vue des choses avec professionnalisme et surtout déontologie. Pour vous mettre en appétit regardez le journal du 4 mars https://www.tvlibertes.com/guerre-en-ukraine-mensonges-et-manipulations-jt-du-vendredi-4-mars-2022

Sans pouvoir les citer tous, je recommande aussi le site https://reseauinternational.net/ qui produit des analyses intéressantes, notamment sur l’Ukraine. Quelques plumes sont des « pointures » en matière de géopolitique et particulièrement sur le sujet qui nous préoccupe . Paul Craig Roberts, ancien sous secrétaire à l’économie de l’administration Reagan, Avic, Pepe Escobar, Valentin Vasilescu, Thierry Meyssan, Karine Bechet Golovko … etc, … . Je recommande aussi le site https://lecourrierdesstrateges.fr/

La censure sera donc contreproductive. Tous ceux qui savent que les médias mentent comme des arracheurs de dents, en temps de crise, iront chercher ailleurs, l’information qu’on veut leur cacher.

Général Dominique Delawarde.

Article paru sur:

Médias mainstream: Comment développer l’hystérie russophobe en diffusant des Fakes News tout en pratiquant la censure, par le Général Delawarde

Soutenir le Réveil des Moutons : https://www.patreon.com/manuldm

Boutique : https://xn--lerveildesmoutons-dtb.fr/boutique/

La différence entre amateurs et professionnels, quelle que soit votre profession, par Sahil Bloom.

En introduction concernant le travail, les amateurs lui donnent l’air d’être pénible, laborieux et les professionnels le font paraître sans effort.

Vous devez faire preuve durant des années de plus d’efforts, de beaucoup de « sueurs » pour que lorsque vous serez enfin expert vos réalisations apparaissent “sans effort”.
Les professionnels savent que les grandes performances sont le résultat d’énormément de pratique.
Les petites choses répétées deviennent de grandes choses.

Les amateurs jouent à la table alors que les professionnels sont eux qui mettent la table et dans leur sens.
Les professionnels jouent à des jeux qu’ils sont particulièrement bien placés pour gagner.
S’ils n’aiment pas la façon dont la table est mise, ils la retournent.
Ils mettent la table d’une manière qui favorise leur avantage et font ensuite jouer leur adversaire dessus.

Les amateurs aiment le prix, les professionnels aiment le processus.
Vous n’y arriverez jamais si la vue au sommet est la seule chose qui vous motive à continuer à grimper.
La chasse doit être aussi excitante que le repas final.
Les professionnels tombent vraiment amoureux du processus.

Les amateurs blâment les autres alors que les professionnels sont responsables.
Suite à un échec :
L’amateur regarde vers l’extérieur – la malchance, des circonstances injustes, un adversaire mauvais perdant.
Le professionnel regarde à l’intérieur – manque de préparation, lacunes dans la gestion quotidienne, intensité inégale.
La responsabilité engendre le progrès.
Les amateurs craignent de se tromper, les professionnels en profitent.

Les professionnels recyclent leur esprit pour adopter de nouvelles informations qui obligent à changer de point de vue.
Ils considèrent chaque « mise à jour logicielle » comme une amélioration par rapport à l’ancienne.
Les mentalités ouvertes dominent le monde.
Les amateurs espèrent des changements alors que les professionnels les créent.

Les amateurs entrent dans l’arène en croisant les doigts alors que les professionnels entrent dans l’arène avec un plan.
Ils se rendent compte qu’une partie de ce que nous appelons la chance est le résultat macro de 1 000 micro-actions.
Les professionnels créent plus de chance.
Les amateurs font partie de l’environnement alors que les professionnels en sont le maître.

Il est important d’avoir un plan, mais un plan est inutile si l’environnement n’est pas adapté pour le suivre.
Les professionnels “créent” leur environnement, ils ne se contentent pas d’y exister.
Ils dictent les termes.

Les amateurs attribuent de façon simpliste le succès à la compétence et l’échec à la chance alors que les professionnels comprennent le rôle des deux et en jouent.
Le professionnel reconnaît le rôle des compétences et de la chance dans chaque résultat. Il se concentre sur les facteurs contrôlables.

Le professionnel crée un environnement où la chance est plus susceptible de frapper.
Alors que les amateurs craignent l’incompétence, les professionnels sont formés, compétents et donnent des cours aux amateurs en délaissant ce qui avantagerait les amateurs.

Face à leur propre incompétence :
L’amateur s’agite nerveusement dans une tentative de détourner l’attention de l’écart évident.
Le professionnel a toujours un “stop loss”, et un bon ratio pour gagner sur le long terme.
Les professionnels connaissent leur avantage unique : ils jouent *leur* jeu.
« Je ne crains pas l’homme qui a pratiqué 10 000 coups de pied une fois, mais je crains l’homme qui a pratiqué un coup de pied 10 000 fois. » – Bruce Lee.
Les amateurs craignent l’échec, les professionnels l’adoptent.

Nos plus grands moments de croissance découlent souvent directement de nos plus grands échecs.
Les professionnels n’acceptent pas l’échec comme inévitable, mais ils ne le craignent certainement pas non plus.

Rappelez-vous : vous échouerez.
Embrassez vos fautes intelligemment et rapidement.
Les amateurs veulent briller alors que les professionnels veulent juste gagner et sont implacables.

De nombreuses personnes sont capables de produire des sursauts d’énergie – peu sont capables de produire des flux constants et réguliers, jour après jour.

L’amateur veut paraître mais le pro est implacable.
Les amateurs sont patients avec les actions et impatients avec les résultats alors que les professionnels sont impatients avec les actions et patients avec les résultats.
Les professionnels jouent à des jeux à long terme et ils retardent la gratification.

Mais ils comprennent simultanément que les jeux à long terme sont gagnés grâce à de petites actions quotidiennes.
Les amateurs agissent vite alors que les professionnels agissent méthodiquement.

Face à un défi unique :
L’amateur saute en mouvement, croyant que le mouvement vers l’avant est un progrès.
Le professionnel se déplace lentement, s’arrête, réfléchit et agit.
Les amateurs s’apressent alors que les professionnels attendent.

Lorsque les niveaux de pression et de stress augmentent :
L’amateur est mal à l’aise – il presse dans un effort pour avancer rapidement jusqu’à l’arrivée.
Le professionnel est à l’aise, il observe.
Le professionnel est né dans la pression, construit à travers le stress.
Les amateurs cherchent la reconnaissance, les professionnels cherchent l’héritage.

Les amateurs le font pour la tape dans le dos – l’approbation, les mots d’affirmation, le champagne.
Les professionnels le font pour quelque chose de plus grand sur le long terme et ils n’ont pas besoin d’approbation.
Ils construisent quelque chose qui dure longtemps après leur départ.

Les amateurs laissent venir le jour alors que les professionnels ont une routine.
Les plus grands experts de tous les métiers partagent une chose en commun:
Ils ont une routine et ils s’y tiennent.

La grandeur est simplement le résultat de petites actions quotidiennes bien faites, encore et encore.
Les amateurs essaient d’être bons en tout alors que les professionnels selectionnent, ils identifient leur avantage unique et l’exploitent.

Le Professionnel c’est :
(1) Conscience de soi pour déterminer son avantage unique.
(2) Stratégie plannifiée et avec différentes options évolutives pour monter la table de jeu en faveur de cet avantage.
(3) Être impitoyable pour exploiter cet avantage sur la table de jeu.

Le Brésil réduit le coût du transport par rapport aux USA. Voici les avancées des infrastructures de transport avec chiffres et graphiques. Investissez avec nous !

Le Brésil réduit le coût du transport par rapport aux USA. Avec ce titre, l’article ci-dessous montre les avancées des infrastructures de transport et présente des chiffres et graphiques.

Note de l’éditeur : ce qui suit a été écrit par Joana Colussi et Gary Schnitkey du département d’économie agricole et de consommation de l’Université de l’Illinois pour le site Web quotidien de farmdoc le 19 janvier.

Traditionnellement, les coûts de transport du grain au Brésil ont été beaucoup plus élevés qu’aux États-Unis, donnant un avantage concurrentiel à la production américaine. Une grande partie de la raison de cet avantage est une infrastructure de transport plus médiocre au Brésil.

Cependant, le Brésil a amélioré ses infrastructures, de façon exponentielle et spectaculaire avec Bolsonaro, de sorte que les coûts de transport diminuent.

Ces dernières années, les facteurs qui ont conduit à l’amélioration des infrastructures brésiliennes sont les investissements dans les voies navigables et les nouveaux chemins de fer pour le transport des céréales.

En décembre 2021, par exemple, le gouvernement brésilien a promulgué un nouveau cadre juridique pour les chemins de fer.

Historiquement, le Brésil a toujours dépendu de manière significative des camions longue distance pour le transport de marchandises entre les principales régions productrices et les ports du sud.

Au cours de la dernière décennie, les installations d’exportation de céréales brésiliennes le long du fleuve Amazone ont gagné une part des exportations croissantes du Brésil. Pour ces ports du Nord, les voies navigables jouent un rôle plus important dans le transport du maïs et du soja.

Changements logistiques:

Au cours des dernières décennies, la production agricole au Brésil s’est développée. Au cours des 10 dernières années, la part des exportations des ports du Nord est passée de 14 % à 32 %. Entre 2011 et 2020, les exportations brésiliennes de maïs et de soja via les ports du nord et du nord-est ont augmenté de 410 %, passant de 8,3 millions de tonnes à 42,3 millions de tonnes, selon les données de l’Association nationale des exportateurs de céréales et de la Confédération brésilienne de l’agriculture et de l’élevage.

La Loi des Ports, promulguée en 2013, a stimulé les investissements dans les terminaux Nord et Nord-Est.
La législation a défini des règles pour les terminaux portuaires, les incitations aux investissements privés et la concurrence dans le secteur. Depuis, l’Agence nationale des transports fluviaux a autorisé l’exploitation de 92 bornes de service dans l’«Arc Nord».

L’année où la loi est entrée en vigueur, les terminaux portuaires de Pará ont exporté 1,9 million de tonnes de céréales. En 2020, les terminaux de l’État du Nord ont expédié 20,7 millions de tonnes de soja et de maïs.

L’une des principales routes reliant les ports de Pará au Mato Grosso, le plus grand producteur de céréales du Brésil, est la BR-163. Le tronçon de 663 milles de la BR-163 de Sorriso, au nord du Mato Grosso, à Pará a été achevé fin novembre 2019. En utilisant cette nouvelle route, il faut environ deux jours pour expédier du grain par camion aux terminaux de Pará.

Comme aux États-Unis, la proximité des ports de cette région réduit les coûts de transport, offrant aux agriculteurs un meilleur prix que leurs homologues des autres régions. Au Brésil, le camionnage à courte distance parcourt en moyenne environ 440 milles entre la ferme et les terminaux ferroviaires et de barges. Aux États-Unis, la distance moyenne entre la ferme et les silos à grains intérieurs est d’environ 25 à 100 milles.

Le Brésil a plusieurs projets en cours pour accroître l’efficacité de son système de transport. L’une est une nouvelle ligne de chemin de fer nord-sud reliant le nord du Mato Grosso à une voie navigable à Pará, réduisant la distance que les céréales doivent parcourir par camion.

En décembre 2021, le gouvernement brésilien de Bolsonaro a promulgué un nouveau cadre juridique pour les chemins de fer, créant des réglementations permettant au secteur privé d’investir dans le secteur ferroviaire.
Un autre projet approuvé au Congrès encouragera le cabotage. Baptisée «BR do Mar» (essentiellement autoroute de la mer), l’initiative promulguée en janvier 2022 va modifier les règles pour augmenter l’offre de navires, y compris de compagnies étrangères, et ainsi augmenter la concurrence et baisser les coûts de navigation.

Ces nouvelles réglementations et investissements ont conduit le gouvernement brésilien à prévoir que le bateau et le train joueront un rôle plus important dans le transport des récoltes vers le port au cours des cinq prochaines années.

De 2019 à 2025, la part des autoroutes pour le fret général au Brésil devrait passer de 61,1 % à 30 %. Pendant ce temps, le rôle des chemins de fer dans le transport du grain vers les ports passera de 20,7 % à 35 %, et le rôle des voies navigables fera plus que doubler, passant de 13,6 % à 29 %.

Avec l’expansion des chemins de fer et des voies navigables intérieures, la dépendance vis-à-vis du transport routier (direct) à longue distance diminuera et la demande de transport à courte distance pour approvisionner directement les terminaux augmentera.

Rattrapage:

L’avantage historique des coûts de transport des États-Unis a diminué ces dernières années, à mesure que les coûts brésiliens ont diminué.
En 2020, par exemple, le coût par tonne métrique (mt) pour expédier du soja du Mato Grosso via le port de Santos (sud) à Shanghai, en Chine, était de 92,04 dollars, et du Mato Grosso via le port de Santarém (nord) était de 72,86 dollars. .

À titre de comparaison, en 2020, le coût du transport du soja américain du Minnesota vers les ports du golfe du Mexique pour l’exportation vers Shanghai était de 86,44 $ et de l’Iowa, de 79,43 $.

En 2015, le coût par tonne métrique pour expédier du soja de Sorriso (Mato Grosso) via le port de Santos à Shanghai était de 109,86 dollars, soit environ 40 dollars de plus que de Davenport, Iowa, via le golfe américain.
En 2020, cette différence est tombée à 13 $. En cinq ans, les coûts de transport brésiliens sur cette route ont diminué de 16 %, tandis que les coûts américains ont augmenté d’environ 14 %.

En 2020, le coût par tonne métrique pour expédier du soja de Sorriso (Mato Grosso) via le port de Santarém à Shanghai était de 72,86 $, soit environ 14 $ de moins que Minneapolis (Minnesota) et 7 $ de moins que Davenport, Iowa.

Il y a encore beaucoup à faire.
Selon les données de la Confédération nationale des transports, le réseau routier brésilien couvre 968 863 miles, avec près de 14% des routes pavées. Pendant ce temps, le réseau routier américain se compose de 4 124 867 miles, avec 70% des routes américaines pavées.

Conclusions:

Pour la première fois, le Brésil a des coûts logistiques inférieurs aux États-Unis, son plus grand concurrent de l’agro-alimentaire.
De nombreux projets sont en cours comme le Ferrogrão (train agricole) et la voie navigable du Tocantins.

Comme évoqué dans un chapitre de mon livre, le Brésil sera, via ses investissements en infrastructures, dans quelques années un des pays les plus riches au monde. (https://amzn.to/3rVXSO0)

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Tyrannie sanitaire et folie collective : mode d’emploi de la manipulation des masses par Youssef Hindi.

Voilà bientôt deux ans que nous vivons sous l’imperium covidien. Dès le début de la crise nous avons, sur strategika.fr, dans des dossiers et articles, étudié et analysé en profondeur bien des aspects du covidisme. À l’occasion de la parution de mon livre Covidisme et messianisme (KA Editions, Strategika), je me propose d’aborder ici une dimension importante de la tyrannie sanitaire qui, à ma connaissance, n’a pas été traitée jusque-là : l’ingénierie psychosociale du covidisme.

L’objectif ici est d’expliquer comment et pourquoi la majorité des Français en est arrivée à accepter l’abolition de l’État de droit, la fin des libertés publiques et individuelles, l’injection d’un produit expérimental, des confinements à répétitions, l’imposition du passe sanitaire, du masque, et de suivre des ordres et contre-ordres aussi absurdes les uns que les autres…

Choc et sidération traumatique
Le premier confinement a été un choc d’une extrême violence qui a suspendu la vie des individus et des sociétés. La panique créée et entretenue par la propagande qui a aggravé verbalement la dangerosité du Covid-19, et le confinement annoncé du jour au lendemain, a provoqué, ce que l’on appelle dans le domaine psychologique « la sidération traumatique » :

« C’est un processus psychique, moteur de paralysie face à un danger extrême. Théoriquement, face à un danger, le corps est en état d’alerte et le cerveau met en place une stratégie pour comprendre ce danger, l’analyser, il libère des hormones du stress telles que l’adrénaline et le cortisol pour nous permettre de prendre la fuite ou de nous défendre. Mais il y a des situations tellement terrorisantes, tellement imprévues, inhumaines ou d’une cruauté si impensable, qu’elles entraînent une surcharge de stress et peuvent menacer la vie d’une personne, notamment en provoquant un arrêt cardiaque. Dans ce cas-là, le cerveau bloque tous les processus psychiques, ce qui empêche la victime de penser l’événement sur le moment. Elle ne va pas pouvoir identifier ce qui est en train de se passer, ni mettre en place une réaction appropriée à cette situation absolument hors-norme. C’est donc la qualité traumatique de l’événement qui est en cause, et non la victime elle-même…

En fait, on le retrouve chez tous les êtres vivants. Pensons l’image bien connue du lapin pris dans les phares d’une voiture : il s’immobilise au lieu de fuir… La sidération est à l’œuvre dès qu’un comportement nous prend par surprise et ne rentre pas du tout dans nos schémas de pensée habituels… »

La sidération provoquée permet à l’agresseur d’installer son emprise sur la victime. « Ces processus lui permettent d’agir comme l’agresseur l’entend puisqu’il sait que la victime ne pourra pas se défendre. Il va donc travailler cette stratégie. »[1]

C’est bien cette stratégie de sidération qui a été appliquée par les dirigeants occidentaux en général et le gouvernement français en particulier.

Les enfants, premières victimes
Les psychosociologues n’ont pas encore le recul pour analyser toutes les conséquences que ces confinements et chocs successifs ont sur les populations. Mais l’on a pu constater des nouveautés, comme le suicide des enfants. Après environ une année de crise covidienne, nombre de pédopsychiatres ont alerté sur la hausse des tentatives de suicide chez les enfants et les jeunes adolescents.

Pauline Chaste, cheffe de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker, affirmait à BFMTV, en janvier 2021, que les tentatives de suicide chez les enfants ont “doublé” depuis novembre 2020. Les périodes successives de confinement et de couvre-feu sont à l’origine d’une accentuation des troubles déjà présents chez les plus jeunes. Par rapport aux années précédentes, les services de pédopsychiatrie de plusieurs hôpitaux voient affluer des enfants de moins de 15 ans pour des tentatives de suicide.

« Le climat anxiogène et les confinements successifs augmentent le niveau d’anxiété et la sévérité des pathologies des enfants » explique Pauline Chaste.

« La perspective d’un nouveau confinement laisse craindre une aggravation des effets délétères indirects de la pandémie (…) sur la santé mentale et sociale des enfants, alors que les bénéfices attendus dans la lutte contre la diffusion de ce virus, (…) demeurent hypothétiques » soulignaient en janvier dernier la Société française de pédiatrie et l’association française de pédiatrie ambulatoire.[2]

Techniques de manipulation des masses
Essayons toutefois de saisir les mécanismes enclenchés par la politique covidienne. Avant toute chose, oublions l’idée que les choix et l’attitude des peuples sont guidés par la raison. L’on croit à tort que l’alphabétisation de masse et les études supérieures, fabriqueraient des peuples éclairés par la raison, nous éloignant des sentiments et des réflexes « primitifs ». Le psychosociologue Gustave Le Bon l’a parfaitement expliqué :

« Dans l’énumération des facteurs capables d’impressionner l’âme des foules, nous pourrions nous dispenser de mentionner la raison, s’il n’était nécessaire d’indiquer la valeur négative de son influence.

Nous avons déjà montré que les foules ne sont pas influençables par des raisonnements, et ne comprennent que de grossières associations d’idées. Aussi est-ce à leurs sentiments et jamais à leur raison que font appel les orateurs qui savent les impressionner. Les lois de la logique rationnelle n’ont aucune action sur elles. Pour convaincre les foules, il faut d’abord se rendre bien compte des sentiments dont elles sont animées, feindre de les partager, puis tenter de les modifier, en provoquant au moyen d’associations rudimentaires, certaines images suggestives ; savoir revenir au besoin sur ses pas, deviner surtout à chaque instant les sentiments qu’on fait naître. »

C’est précisément cette méthode que les gouvernements occidentaux ont suivi. Ils ont instillé un sentiment de peur par une propagande massive quant à la létalité du Covid-19 (qui est en réalité inférieure à 1%[3]). Accompagnant le discours provoquant la panique, des images frappant l’imaginaire des populations ont été diffusées quotidiennement : des couloirs d’hôpitaux saturés, des malades intubés, le décompte quotidien des mortsetc.

Et en parallèle, comme l’écrivait Le Bon en 1895, le gouvernement a varié sans cesse son discours :

« Cette nécessité de varier son langage suivant l’effet produit au moment où l’on parle, frappe d’avance d’impuissance tout discours étudié et préparé. »[4]

Au début de l’épidémie Emmanuel Macron et le gouvernement se sont voulus rassurants, puis alarmistes. L’on nous affirmait que les masques étaient inutiles, avant que son port ne devienne obligatoire jusque dans la rue quelques mois plus tard. Les malades du Covid-19, y compris les personnes âgées et fragiles, étaient priés de rester chez eux en prenant des cachets de Doliprane. Dans le même temps la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, interdisait le seul traitement efficace contre le Covid-19, l’hydroxychloroquine[5]. Et un peu plus d’un an plus tard, voilà que la vaccination, avec un produit en cours d’expérimentation, est quasiment obligatoire.

Ces contre-pieds, ces discours contradictoires, et ces mesures « sanitaires » relevant plus de la superstition que de la science, ont totalement désorienté les Français qui, rappelons-le, étaient pour partie entré en révolte depuis novembre 2018.

Hypnose et folie contagieuse
Comment cette politique folle a-t-elle pu s’imposer si facilement à des portions si importantes de la population ? La folie est-elle, à l’instar des virus, contagieuse ?

Ici encore, les travaux de Gustave Le Bon nous permettront de saisir les mécanismes du phénomène actuel. Il évoque, parmi les causes de la modification comportementale de l’individu composant la foule, la contagion mentale qui « intervient également pour déterminer chez les foules la manifestation de caractères spéciaux, et en même temps leur orientation. La contagion est un phénomène aisé à constater, mais non expliqué encore et qu’il faut rattacher aux phénomènes d’ordre hypnotique que nous étudierons dans un instant. Chez une foule, tout sentiment, tout acte est contagieux, et contagieux à ce point que l’individu sacrifie très facilement son intérêt personnel à l’intérêt collectif. C’est là une aptitude contraire à sa nature, et dont l’homme ne devient guère capable que lorsqu’il fait partie d’une foule. »

Et c’est là qu’on en vient au phénomène qui nous intéresse tout particulièrement et qui s’est manifesté avec l’opération covidienne qui a précédé la tyrannie sanitaire. D’après Le Bon, la cause la plus importante déterminant les caractères spéciaux des individus en foule est la suggestibilité, dont la contamination n’est qu’un effet. « Pour comprendre ce phénomène, écrit Le Bon, il faut avoir présentes à l’esprit certaines découvertes récentes de la physiologie. Nous savons aujourd’hui qu’un individu peut être placé dans un état tel qu’ayant perdu sa personnalité consciente, il obéisse à toutes les suggestions de l’opérateur qui la lui a fait perdre et commette les actes les plus contraires à son caractère et à ses habitudes. Or, des observations attentives paraissent prouver que l’individu plongé depuis quelque temps au sein d’une foule agissante tombe bientôt, par suite des effluves qui s’en dégagent, ou pour toute autre cause encore ignorée, dans un état particulier, se rapprochant beaucoup de l’état de fascination de l’hypnotisé entre les mains de son hypnotiseur. La vie du cerveau étant paralysée chez le sujet hypnotisé, celui-ci devient l’esclave de toutes ses activités inconscientes, que l’hypnotiseur dirige à son gré. La personnalité consciente est évanouie, la volonté et le discernement sont abolis. Sentiments et pensées sont alors orientés dans le sens déterminé par l’hypnotiseur.

Tel est à peu près l’état de l’individu faisant partie d’une foule. Il n’est plus conscient de ses actes. Chez lui comme chez l’hypnotisé, tandis que certaines facultés sont détruites, d’autres peuvent être amenées à un degré d’exaltation extrême. L’influence d’une suggestion le lancera avec une irrésistible impétuosité vers l’accomplissement de certains actes. Impétuosité plus irrésistible encore dans les foules que chez le sujet hypnotisé, car la suggestion, étant la même pour tous les individus, s’exagère en devenant réciproque. »[6]

Cette réciprocité peut également être appelé mimétisme. L’homme étant un « animal social » (Aristote) et d’imitation.

Le père de la psychanalyse, Sigmund Freud, s’est inspiré de Gustave Le Bon tout en poursuivant sa réflexion sur la psychologie des foules sur laquelle il émet quelques critiques constructives. Freud diffère de Le Bon sur un point relativement important :

« Il y a, écrit Freud, entre la conception de M. Le Bon et la nôtre, une certaine différence résultant de ce que sa notion de l’inconscient ne coïncide pas en tous points avec celle adoptée par la psychanalyse. L’inconscient de M. Le Bon renferme les caractères les plus profonds de l’âme de la race, caractères qui ne présentent pour la psychanalyse aucun intérêt. Nous reconnaissons, certes, que le noyau du moi, dont fait partie « l’héritage archaïque » de l’âme humaine, est inconscient, mais nous postulons en outre l’existence d’un « refoulé inconscient », dérivé d’une partie de cet héritage. C’est cette notion du « refoulé » qui manque chez M. Le Bon. »[7]

Freud relève que Le Bon établit une identité entre l’individu en foule et l’état hypnotique. Et Freud d’ajouter : « Peut-être interpréterons-nous mieux sa pensée en disant que la contagion résulte de l’action réciproque que les membres de la foule exercent les uns sur les autres, tandis que les phénomènes de suggestion que M. Le Bon identifie avec l’influence hypnotique proviendraient d’une autre source. De laquelle alors ? Nous trouvons une lacune sensible dans le fait qu’un des principaux termes de cette identification, à savoir la personne qui, dans la foule, remplace l’hypnotiseur, ne trouve aucune mention dans l’exposé de M. Le Bon. Quoi qu’il en soit, il distingue de cette influence fascinante, qu’il laisse dans l’ombre, l’action contagieuse que les individus exercent les uns sur les autres et qui vient renforcer la suggestion primitive. »[8]

Dans l’ère covidienne, en France, l’hypnotiseur est le pouvoir, à savoir l’État, l’appareil médiatico-politique et ses relais aux ordres de l’oligarchie, et l’hypnotisé est le peuple français. Les mécanismes psychosociologiques décrits dans les précédentes lignes expliquent ainsi comment, du jour au lendemain, les Français se sont mis, sans aucune raison scientifique, à porter des masques dans la rue et en voiture, à en faire porter à leurs enfants en bas âge, et aujourd’hui à se précipiter par dizaines de millions pour se faire injecter un produit dangereux pour leur santé.[9]

Celui qui est à l’origine de cette « suggestion primitive », nous l’avons dit, est le système politico-médiatique, mais ce qui explique que ces injonctions délirantes et dangereuses soient suivies par le peuple, est la contagion par mimétisme.

D’ailleurs, l’un des pères des techniques de manipulation des masses, de la propagande moderne dans les sociétés libérales, est Edward Bernays (1891-1995), le neveu de Freud. Bernays a théorisé la manipulation mentale des masses dans un ouvrage intitulé « Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie » publié en 1928 aux Etats-Unis. Edward Bernays s’est mis au service du gouvernement américain et de grandes multinationales pour faire accepter au peuple américain l’entrée dans la Première Guerre mondiale, pour pousser les femmes à fumer avec des techniques publicitaires qu’il a mis au point, ou encore pour mettre en place des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, lesquelles accompagnèrent notamment le renversement du gouvernement du Guatemala, en collaboration avec la CIA.

La lecture de Bernays est édifiante, car depuis bientôt un siècle, les techniques qu’il a élaborées en s’inspirant des travaux de Gustave Le Bon et de son oncle Sigmund Freud, sont toujours d’actualité. Ce sont ces techniques qui ont été utilisées depuis le début de la crise covidienne, dont les effets ont été amplifiés par les évolutions technologiques.

Ayant bien compris le mécanisme du mimétisme, Bernays expliquait que si un nombre assez important de personnes défie la norme en le faisant savoir par la masse, alors il pourra imposer une nouvelle norme ou l’acceptation d’une idée mal perçue jusque-là. Raison pour laquelle les médias et les politiques ont mis en scène des vaccinations et ont matraqué la population avec des chiffres et des images de Français se faisant injecter le produit expérimental.

Bernays parlait ouvertement de « gouvernement invisible » à la manœuvre dans la manipulation des masses, mais il avertissait :

« La seule propagande qui perdra en crédit au fur et à mesure que le monde deviendra plus subtil et plus intelligent est celle qui est fallacieuse ou foncièrement antisociale. »[10]

Et c’est précisément l’erreur que le pouvoir macronien est en train de commettre. Une erreur du point de vue du propagandiste social-démocrate libéral. Or, nous entrons de plain pied en tyrannie. Un régime tyrannique a-t-il encore besoin de ce que Bernays appelait la « fabrique du consentement » ? Il ne s’agit plus de fabriquer le consentement mais d’imposer et de punir, de réprimer en éborgnant et en arrachant les mains si il le faut.

La technique de l’entonnoir
Durant l’année passée en résidence surveillée, les Français ont fait montre d’une grande docilité, pour les raisons expliquées plus haut. Le gouvernement est ensuite passé à l’étape supérieure la vaccination forcée et graduelle de toute la population. Ce que j’appelle la technique de l’entonnoir.

Première étape : Obligation vaccinale pour les soignants
Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy – qui a combattu de toutes ses forces le soin des français par l’hydroxychloroquine – a déclaré, le 30 juin 2021 au micro de France Inter avoir « changé d’avis » au sujet de la vaccination obligatoire : « Je vous le dis très franchement, j’étais contre l’obligation (de vaccination), et il me semble que maintenant, on a atteint le niveau où on doit envisager l’obligation de vaccination des soignants.»[11]

De son côté, le ministre de la Santé, Olivier Véran, laissait aux soignants jusqu’à la rentrée pour se faire vacciner volontairement:

« Peu de pays le font et il nous faut une loi pour pouvoir aller vers une vaccination obligatoire des soignants. On a donné la date de septembre, on se donne l’été pour que tout le monde ait eu le temps de faire son choix et de se faire vacciner. Après quoi, si la vaccination est insuffisante, nous irons vers une vaccination obligatoire. » (France Info, 29 juin 2021)

Pour justifier la mise hors la loi des personnes refusant de se faire injecter les produits expérimentaux, le ministre de la Santé prend l’exemple des vaccins obligatoires contre des maladies dangereuses :

« On ne peut pas travailler dans un hôpital si on n’est pas vacciné contre l’hépatite B (…) Vous ne pouvez pas prendre l’avion en Guyane si vous n’êtes pas vacciné contre la fièvre jaune. »

Le propos d’Olivier Véran prend ensuite un ton compatissant envers ceux qu’il menace de chômage : «Parce que leur boulot est compliqué, parce qu’ils en ont ras le bol, qu’ils ont eu une année qui est très difficile, je leur dis juste que la seule manière de nous en sortir est de reléguer le Covid aux oubliettes, en protégeant les plus fragiles d’entre nous, qui même vaccinés gardent un risque de décéder ou de faire une forme grave.»[12]

Or, dans un mémoire de réponse à un citoyen français demandant au Conseil d’État d’être déconfiné, le même Olivier Véran répondait que les personnes vaccinées n’étaient pas immunisées contre le Covid-19 et qu’elles sont même plus susceptibles que les non-vaccinées de développer des formes graves et de décéder :

« Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant…

Le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L’impact de la vaccination sur la propagation du virus n’est pas encore connu. »[13]

Les discours des différents responsables politiques, sont parfaitement coordonnés, synchronisés, avec les mêmes éléments de langage. Delfraissy parlait également de l’échéance au mois de septembre :

« Beaucoup se joue dès maintenant, parce que si on veut anticiper ce qu’il va se passer en septembre, c’est dès maintenant. »

Deuxième étape : Les oracles covidistes prédisent une quatrième vague en septembre
Nous sommes revenus au temps des oracles et des superstitions. Mais aujourd’hui, ceux qui pratiquent la divination ne s’appellent plus « Pythie », ils portent les titres de « Docteur » ou de « Professeur ». En effet, ces derniers ne se contentent plus de soigner, mais de prédire l’avenir, d’annoncer des épidémies, des « rebonds » et des « vagues ». Le professeur/oracle Delfraissy prédisait ainsi :

« Les chiffres extrêmement bas du taux d’incidence en France sont faussement rassurants. On va avoir un été où chacun d’entre nous va relâcher, moi le premier. On a envie de vivre et je le comprends parfaitement. Il y a la vaccination et on doit se souvenir de l’été dernier : on a vu une nouvelle vague arriver au mois de septembre. Et de la même façon qu’on a eu un choc avec le variant anglais, on aura un choc avec le variant indien. »

Rappelons que les variants se sont surtout développés dans ces pays qui ont vaccinés massivement : la Grande-Bretagne et Israël. Et ce phénomène n’a suscité aucune réflexion, aucune remise en cause de la vaccination ; d’autant plus que le ministre de la Santé affirmait que les vaccinés développaient des formes graves voire mortelles. Faisant fie de tout cela, le président du Conseil scientifique (qui n’a de scientifique que le nom), qui prenait ses ordres auprès d’Antony Fauci[14] au début de la crise, insistait pour que les Français se fassent vacciner durant été :

«Quand on a eu deux injections», mais pas quand on a eu «une seule injection.», précise-t-il. «Il faut avoir ses deux injections pour la rentrée : faites-vous vacciner si vous ne l’êtes pas encore, et surtout, essayez d’avoir vos deux injections avant le mois de septembre. »

Aujourd’hui, Delfraissy parle d’une quatrième dose…[15]

Troisième étape : Vaccination obligatoire pour tous les Français
Pour éviter la quatrième vague prédite par les oracles covidistes pour le mois de septembre, l’exécutif commençait la préparation d’une loi pour rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire. Le journal en ligne Dernières nouvelle d’Alsace rapportait le 1er juillet 2021 :

« L’obligation de vacciner toute la population à partir de 12 ans pour éviter une quatrième vague de coronavirus à la rentrée de septembre n’est plus du tout exclue.

Selon nos informations, confirmées à l’hôtel Matignon, le Premier ministre Jean Castex va consulter d’une part le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel, d’autre part les présidents des assemblées et groupes politiques parlementaires pour élaborer un projet de loi rendant la vaccination contre le Covid-19 obligatoire.

Côté sanitaire, l’Académie de médecine préconise cette obligation qui existe déjà pour d’autres vaccins. La plupart des scientifiques et épidémiologistes la demandent au moins pour les soignants. »[16]

Le Premier ministre, Jean Castex, a adressé aux parlementaires un courrier allant dans ce sens :

« Contre la maladie, il est essentiel de porter une attention particulière à toutes les personnes à risques comme de convaincre chaque Français, y compris les plus jeunes d’entre eux, de la nécessité de se vacciner et de se faire vacciner pour protéger les autres. »

Dernières nouvelle d’Alsace a demandé à une source proche de Matignon si la vaccination obligatoire touchera toute la population. La réponse va dans le sens d’un élargissement progressif :

« On verra en fonction des consultations. On peut aussi imaginer que l’obligation soit étendue à d’autres professions en contact avec du public. »

De nombreuses professions seront concernées, comme les enseignants, le personnel des crèches et écoles maternelles, les serveurs, les commerçants, les métiers de l’accueil etc. Si le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel donnent leur aval, le texte de loi pourrait définir des professions.[17]

C’est l’application de la technique de la grenouille dans l’eau chaude. Afin de conjurer une révolte, on divise la population par tranche d’âge et professions et on applique par étape l’obligation vaccinale, après avoir opposé vaccinés et non-vaccinés.

La vaccination obligatoire des récalcitrants est prôné par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale mis en place par le gouvernement et présidé par l’immunologue Alain FISCHER.

Or, depuis il y a eu les manifestations massives des Français contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire. Le gouvernement a donc revu les échéances de son agenda, mais le projet de vaccination obligatoire, soyez-en sûr, demeure.

Cette tyrannie sanitaire est étonnamment accompagnée par des figures qui se classent parmi les souverainistes, les défenseurs de la liberté d’expression et des Français. Des intellectuels et des polémistes qui combattent habituellement le politiquement correct, et qui, au moment où le peuple est mis en danger, se range derrière le pouvoir, de façon plus ou moins nuancée.

Par exemple, Michel Onfray, qui compare les non-vaccinés à des « violeurs »[18] devant un Philippe de Villiers silencieux, complaisant et souriant. Éric Zemmour qui dit que l’on « peut favoriser la vaccination. On peut rendre, par exemple, le passe obligatoire dans différents endroits. On peut inciter à la vaccination, moi je veux bien, on a le droit quand on un gouvernement de choisir ce qu’on veut favoriser. On pourrait supprimer la gratuité pour les tests. »[19]. Zemmour, toujours, au micro de son ami André Bercoff (lui aussi très complaisant), qui nous dit « moi j’ai été vacciné, et j’ai mon passe sanitaire et ça ne me dérange pas plus que cela »[20]. Plus récemment, Zemmour, devenu candidat à la présidentielle, dit face à Jean-Jacques Bourdin qu’« il faut aller se faire vacciner » car « le vaccin empêche les formes les plus graves »[21].

N’oublions pas Elisabeth Lévy. Cette « souverainiste » qui soutient Zemmour est sur la stricte ligne de Macron et d’Olivier Véran. Elle veut qu’on impose aux Français l’obligation vaccinale et estime que le gouvernement n’est pas suffisamment radical :

« Je trouve que ce qui est étrange dans le fond c’est le refus de l’obligation vaccinale des adultes… Pour moi il reste un mystère dans tout ça, c’est l’indulgence générale qu’on a pour tous les anti-vaccins. L’obligation vaccinale est non seulement conforme à l’intérêt général mais aussi à la volonté majoritaire. Et pourtant le gouvernement se perd en atermoiements face à une minorité… Eh bien qu’on les oblige et tout de suite. Quand l’autorité ne peut pas convaincre elle doit pouvoir contraindre. »[22]

Quatrième étape : La fin du secret médical et la délation des non-vaccinés
Olivier Véran a affirmé durant son interview du 29 juin au micro de France Info que les médecins généralistes auront accès à la liste de leurs patients vaccinés ou non contre le Covid-19. Selon Marianne, cette demande aurait été faite par des médecins généralistes auprès de l’Assurance maladie.

« Je demande à la CNIL de me laisser la possibilité d’envoyer aux médecins généralistes la liste de leurs patients qui ont été vaccinés, de manière à ce qu’ils puissent mobiliser ceux qui ne l’ont pas été », a précisé Olivier Véran.

Mais la CNIL rappelle que « ces données sont protégées par le secret médical et ne doivent être traitées que par des personnes habilitées et soumises au secret professionnel.»

La diffusion de la liste des personnes vaccinées aux généralistes outrepasserait l’impératif édicté par la CNIL selon lequel le « consentement » de la personne vaccinée est requis pour la transmission des données médicales.[23]

Toute cette manœuvre s’est mise en branle car la campagne de vaccination en France s’essoufflait au début de l’été. Mais déjà près de 50 % de la population française totale aurait été vaccinée (33,5 millions de personnes vaccinées) en juillet 2021.

Le gouvernement comptait sur cette masse grandissante de de vaccinés pour faire pression sur les non-vaccinés. Ces boucs-émissaires censés porter en outre la culpabilité de l’épidémie et d’éventuels reconfinements. D’ailleurs, le porte-parole du gouvernement, Gabriel ATTAL, a avoué cette stratégie :

« On risque en outre d’avoir une fracture entre les vaccinés et les non vaccinés »[24]

Cinquième étape : Traquer et réduire au silence les médecins et avocats opposés à la vaccination obligatoire
Le médecin télévisuel Jérôme Marty a menacé ouvertement les médecins et les avocats qui restent sceptiques quant aux injections contre le Covid-19 et qui luttent contre l’obligation vaccinale :

« On a des escrocs notoires et des manipulateurs qui font du fric sur le dos de la crise et qui essaient de dynamiter la campagne de vaccination. Je n’ai pas de mots assez durs pour les qualifier. Ceux-là, on ira les traduire en justice et on s’occupera d’eux. Aucun n’échappera aux mailles du filet, il faut le savoir. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Je suis fou furieux contre ces gens, qui pactisent et collaborent avec le virus, ni plus ni moins. »

Le docteur Marty nous apprend au passage que le virus est une entité avec laquelle on peut pactiser et collaborer, comme s’il s’agissait d’un régime politique…

Parmi les personnes visées par ces menaces se trouvent «Fabrice Di Vizio» (avocat en droit de la santé publique), «Martine Wonner» (ex-députée LREM et médecin-psychiatre) ou encore «Alberto Brusa», avocat investi dans la lutte contre la dictature sanitaire.[25]

Cette crise aura au moins eu le mérite de désigner les amis et les ennemis dans le champ politique, en attendant l’heure des comptes qu’attend avec impatience Jérôme Marty.

Conclusion
Les chocs à répétition, les ordres et contre-ordres, les discours contradictoires, la destruction du lien social par le confinement, la distanciation et les menaces proférées par Macron et ses ministres, ont maintenu les Français dans l’état de sidération qui a permis la transformation accélérée du régime en tyrannie. C’est une véritable révolution étatique. La mise en place d’un état d’exception permanent et d’un nouveau paradigme socio-politique.

Cette crise a constitué une rupture et un saut vers un avenir inconnu. Inconnu du peuple, mais planifié par les dirigeants. L’état d’exception est une période où le droit commun est suspendu ; il est par définition temporaire. Mais dans le cas actuel, il est destiné à perdurer tant que ce pouvoir restera en place. Un pouvoir qui ne mettra pas fin à son hubris et à l’état d’exception par lui-même.

Toute la question est de savoir combien de temps l’état de sidération du peuple va durer. Les Français n’ont-ils pas commencé à se réveiller l’été dernier après plus d’un an de sommeil politique ?

Nous sommes en guerre, une guerre déclarée au peuple par un pouvoir qui ne saurait maintenir durablement les Français dans un état de sidération, si ce n’est pas une nouvelle catastrophe. La population est de moins en moins groggy, la sidération traumatique se dissipe. Au sortir de cet état le cerveau enclenche les processus psychiques permettant à la victime de penser les événements qui se sont produit, là en l’occurence, depuis le premier confinement. Une partie des victimes devrait pouvoir comprendre ce qu’il s’est passé, et mettre en place une réaction appropriée à cette situation absolument hors-norme.

Mais les Français, bien que sorti de l’état de sidération, auront-ils l’énergie et la volonté nécessaire pour se révolter massivement et abattre ce pouvoir qui leur livre une guerre mortelle ? Nous le saurons dans les mois ou années à venir.

Youssef Hindi

[1] Entretien avec Muriel Salmona, psychiatre, psychotraumatologue et présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie. https://www.doctissimo.fr/psychologie/surmonter-les-epreuves/sideration-traumatique

[2] https://www.bfmtv.com/sante/des-medecins-alertent-sur-la-hausse-des-tentatives-de-suicide-chez-les-enfants-de-moins-de-15-ans_AV-202101290366.html

[3] D’après une étude publiée par l’OMS, « dans les 51 lieux étudiés, la médiane du ratio de létalité réel pour la COVID-19 s’élevait à 0,27% (0,23% après correction) »

https://www.who.int/bulletin/volumes/99/1/20-265892-ab/fr/

[4] Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895, PUF, 1963, pp. 65-66.

[5] https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/Lhydroxychloroquine-interdite-toujours-prescrite-2020-05-29-1201096585

[6] Gustave Le Bon, La psychologie des foules, pp. 13-14.

[7] Sigmund Freud, Psychologie collective et analyse du moi, 1921, Chapitre 1 : « Psychologie collective et analyse du moi ».

[8] Sigmund Freud, op. cit. Chapitre 1 : « Psychologie collective et analyse du moi ».

[9] Voir les effets secondaires dans : Youssef Hindi, Covidisme et messianisme, KA Editions, Strategika, 2021,pp. 152-159.

[10] Edward Bernays, Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie », 1928, 2007, éd. Zones.

[11] https://www.lefigaro.fr/sciences/il-faut-envisager-la-vaccination-obligatoire-des-soignants-des-maintenant-selon-le-pr-delfraissy-20210630

[12] https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-la-vaccination-des-soignants-sera-obligatoire-si-jugee-insuffisante-en-septembre-20210629

[13] https://www.europe1.fr/sante/un-octogenaire-demande-au-conseil-detat-a-etre-deconfine-apres-avoir-ete-vaccine-4034911

[14] https://www.francesoir.fr/politique-monde/mails-delfraissy-fauci

[15] https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin-contre-le-covid-19-il-est-aussi-possible-que-nous-ayons-besoin-d-une-quatrieme-dose-indique-delfraissy-7274960.php

[16] https://www.dna.fr/sante/2021/07/01/covid-19-le-gouvernement-etudie-la-vaccination-obligatoire-pour-tous

[17] https://www.dna.fr/sante/2021/07/01/covid-19-le-gouvernement-etudie-la-vaccination-obligatoire-pour-tous

[18] https://putsch.media/20210531/actualites/societe/video-michel-onfray-en-remet-une-couche-sur-le-pass-sanitaire-et-la-vaccination-avec-de-curieuses-comparaisons/

[19]https://twitter.com/avec_marine/status/1417787147139039233?s=20

[20] https://www.youtube.com/watch?v=c6QfgPBcF_E

[21] https://www.youtube.com/watch?v=H1YEgvRwn8A

[22] https://www.sudradio.fr/societe/elisabeth-levy-si-lautorite-ne-peut-pas-convaincre-les-anti-vaccins-elle-doit-contraindre/

[23] https://fr.sputniknews.com/france/202106301045813634-les-medecins-auront-acces-a-la-liste-des-vaccines-de-quoi-convaincre-ceux-qui-pactisent-et/

[24] https://www.dna.fr/sante/2021/07/01/covid-19-le-gouvernement-etudie-la-vaccination-obligatoire-pour-tous

[25] https://fr.sputniknews.com/france/202106301045813634-les-medecins-auront-acces-a-la-liste-des-vaccines-de-quoi-convaincre-ceux-qui-pactisent-et/

Bitcoin City sera financée par des titres obligataires liés au Bitcoin à El Salvador. Par Anthony Pompliano.

Le président du Salvador a annoncé samedi soir qu’il prévoyait de construire la première « ville Bitcoin » au monde, qui vivrait au pied d’un volcan dans son pays. Il y a beaucoup à expliquer ici. Avant d’entrer dans les détails, il est important de se rappeler ce qu’El Salvador et le président Bukele ont déjà accompli.

Le pays a annoncé en juin lors de la conférence Bitcoin qu’il donnerait cours légal à la monnaie numérique dans tout le pays. Cette législation a été proposée et approuvée quelques jours plus tard, ce qui a finalement conduit à l’entrée en vigueur du « bitcoin a cours légal » en septembre de cette année. Parallèlement à la décision relative au cours légal, El Salvador a également créé et lancé un système de portefeuille et de paiement bitcoin nommé Chivo, qui a été téléchargé et utilisé par plus de 50 % des 6,5 millions de Salvadoriens. Bukele et son équipe ont ensuite créé un réseau de plus de 200 distributeurs automatiques de bitcoins répartis dans tout le Salvador pour aider à intégrer davantage d’utilisateurs de bitcoins. Enfin, le gouvernement a créé une installation de mining de bitcoin sur l’un des nombreux volcans du pays afin de pouvoir exploiter l’énergie volcanique pour miner du bitcoin.

Ce contexte est important car le président Bukele a non seulement réussi à exécuter ses plans, mais à le faire à une vitesse fulgurante. Nous vivons à une époque politique où vous pouvez ignorer presque n’importe quelle annonce et croire de manière fiable qu’un très petit pourcentage de plans sera réellement accompli – cela ne semble pas être le cas au Salvador pour le moment.

Ainsi, le pays n’a pas peur de faire de grandes annonces et a ensuite l’habitude de les tenir… super. Mais qu’en est-il de Bitcoin City ?

L’idée générale ici est de créer une toute nouvelle ville qui servirait d’exemple brillant de ce qu’il est possible au 21ième siècle. Bukele a spécifiquement fait référence à la nécessité pour les États-nations et les dirigeants de construire des versions modernes de ce qu’Alexandre le Grand a construit à Alexandrie, en Égypte. L’histoire ancienne de la ville est décrite comme suit :

«Alexandrie était surtout connue pour le phare d’Alexandrie (Pharos), l’une des sept merveilles du monde antique, sa grande bibliothèque (la plus grande du monde antique) et la nécropole, l’une des sept merveilles du Moyen Âge. Alexandrie était le centre intellectuel et culturel de l’ancienne Méditerranée pendant une grande partie de l’époque hellénistique et de l’Antiquité tardive. C’était autrefois la plus grande ville du monde antique avant d’être finalement dépassée par Rome.»

L’idée de Bitcoin City au Salvador inclurait un emplacement urbain et des idées renouvelées autour de l’énergie, de l’espace physique et de la fiscalité.

Premièrement, l’approche énergétique est simple. La ville n’aura aucune émission de CO2 et tout sera alimenté par le volcan adjacent au site prévu. Je ne suis pas un expert de l’énergie volcanique et je n’ai pas non plus une connaissance suffisante des réseaux électriques urbains pour évaluer l’efficacité potentielle de ce plan. Mais l’idée d’utiliser des volcans pour alimenter la demande d’énergie n’est pas une idée révolutionnaire, alors laissons-leur le bénéfice du doute que cela sera relativement simple à réaliser.

Deuxièmement, l’espace physique sera une ville pleinement fonctionnelle. Tout, d’un aéroport au logement en passant par l’immobilier commercial. La forme générale de la ville sera de conception circulaire et comprendra une place centrale, où les gens peuvent se rassembler, qui ressemblera au symbole du bitcoin vu d’en haut. Ces idées ne sont pas nouvelles. En fait, ils sont assez anciens, d’autant plus qu’une partie de l’inspiration remonte à Alexandre le Grand. L’accent renouvelé sur l’application de ces vieilles idées est ce qui le rend nouveau dans la société moderne.

Troisièmement, il n’y aura pas d’impôts sur les revenus, pas d’impôts sur les gains de capital, ni de propriété, ni sur les salaires, ni d’impôts municipaux dans la ville de Bitcoin. Oui, tu as bien lu. La seule imposition d’un citoyen à Bitcoin City serait une taxe de vente de 10 %. Tout autre impôt auquel vous vous êtes habitué dans les autres pays seront absents pour les résidents.


Il est facile de comprendre pourquoi les gens s’enthousiasment pour cette nouvelle ville, mais vous vous demandez peut-être pourquoi elle s’appelle Bitcoin City ?

Ce n’est pas parce que le bitcoin aura cours légal – le bitcoin a cours légal dans toutes les villes du Salvador. Ce n’est pas parce que de nombreux bitcoiners envisageront de s’y installer, bien que ce soit l’espoir. La nouvelle ville s’appelle Bitcoin City car elle sera partiellement financée par des obligations adossées à des bitcoins.

C’est là que les choses deviennent intéressantes. Le gouvernement local émettra une obligation symbolique de 1 milliard de dollars qui offrira un rendement de 6,5% aux investisseurs. Environ 500 millions de dollars seront consacrés à la construction de la ville, à l’entretien des infrastructures et à la résolution générale du problème du démarrage à froid lorsque vous créez un nouveau lieu de vie pour les gens. Les 500 millions de dollars restants du produit de l’offre d’obligations seront investis dans le bitcoin.

Celles-ci sont considérées comme des obligations adossées à des bitcoins pour deux raisons : (1) la moitié des obligations sera investie dans des bitcoins et (2) les obligations seront tokenisées sur «Blockstream», comme pool de liquidité. Ces deux concepts sont nouveaux et innovants.

Voici l’explication de Blockstream :

“Aujourd’hui, le président d’El Salvador et nous avons annoncé l’émission d’un « Bitcoin Bond » d’1 milliard de dollars US. Le milliard de dollars US levé sera réparti entre une allocation de 500 millions de dollars de bitcoin (BTC) et une dépense d’infrastructure de 500 millions de dollars pour la construction d’infrastructures énergétiques et minières Bitcoin dans la région.”

El Salvador vise également à créer une loi sur les valeurs mobilières du gouvernement et à accorder une licence à Bitfinex Securities pour traiter l’émission d’obligations.

Ils parlent également d’un dividende spécial de l’obligation :

« Le Bitcoin Bond aura des dividendes spéciaux sur une base annuelle générés par la liquidation échelonnée du bitcoin. Grâce à la plate-forme de gestion d’actifs (AMP) de Blockstream, les dividendes sont facilement versés aux détenteurs d’obligations.

Étant donné que nous utilisons Liquid Network et Blockstream AMP, nous sommes également en mesure d’accepter facilement des investissements aussi faibles que 100 $ pour démocratiser l’accès à l’obligation.

Et enfin, le billet de blog se termine par la déclaration suivante :

« Le Bitcoin Bond représente le début d’une réforme des marchés des capitaux, fondée sur le Bitcoin et les technologies de layer 2 comme le Liquid Network. Désormais, les capitaux d’investissement peuvent affluer du monde entier sans friction. Les dividendes peuvent être distribués aux investisseurs instantanément, avec une cryptographie intégrée pour maintenir la confidentialité. Les obligations peuvent être négociées 24h/24 et 7j/7 avec d’autres actifs comme les stable coins, en utilisant des protocoles qui aident à éliminer le besoin de confiance.

Les premières informations que nous avons reçues me permettent de tirer deux enseignements principaux. Premièrement, El Salvador connecte tout son pays au réseau bitcoin de la même manière que MicroStrategy a connecté son entreprise au réseau l’année dernière. Cela s’avérera probablement être une décision incroyablement intelligente, mais cela créera également un certain nombre d’adeptes rapides qui tenteront d’imiter des éléments du plan d’El Salvador.

Deuxièmement, j’imagine qu’il y aura un immense intérêt pour les obligations adossées au bitcoin d’El Salvador. Ils auraient un rendement de 6,5%, ce qui les rendrait compétitifs sur le marché en soi, mais le soutien du bitcoin signifie qu’ils deviendront encore plus attrayants. Si El Salvador est en mesure de capter facilement la demande pour les obligations, vous pouvez vous attendre à ce qu’il en émette beaucoup plus, tout en ayant une multitude de pays, d’États et de villes qui se précipitent pour faire de même.

Partout dans le monde, les gens se poseront un million de questions sur le plan, sur la manière dont le gouvernement compte le mettre en œuvre et sur leurs intentions ultimes. Je ne prétends pas avoir ces réponses, mais il est évident que personne ne pousse le rythme de l’innovation et de l’expérimentation au niveau de l’État-nation plus rapidement et plus loin que le pays d’El Salvador.

Personne n’a adopté le bitcoin dans son État 2021 comme El Salvador ce qui signifie qu’il est peu probable qu’un autre pays ait des obligations adossées au bitcoin pour construire Bitcoin City. Nous vivons une époque sauvage et sans précédent. Ce serait le bon moment pour commencer à faire attention.

Le monde change. Personne ne peut prédire l’avenir, mais nous pouvons certainement étudier attentivement ce qui se passe en ce moment.

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Aujourd’hui l’importance de Bolsonaro n’est plus seulement continentale mais mondiale.
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Description

Nous sommes dans la troisième guerre mondiale où domine la guerre de l’information et les guerriers digitaux définis par le Général Michael Thomas Flynn communiquent directement entre eux.
Le vieux média corrompu et en banqueroute n’arrive plus à tromper la majorité avec des mensonges, des inventions et des calomnies.

Beaucoup de livres existants sont financés par une minorité globaliste corrompue pour diffamer le représentant des valeurs millénaires de la majorité : famille, liberté de se défendre et etc..
Les vrais hommes sont victorieux et les valeurs défendues par le grand Président Jair Messias Bolsonaro sont éternelles et réunissent les hommes sous une bannière unique et souveraine.

Il y a un projet de dictature communiste au Brésil depuis les années 1960 avec Dilma, Lula et leurs amis criminels qui sont tous de vrais terroristes communistes sanguinaires qui explosaient des bombes en tuant des civils dans des stades, dans des banques et autres locaux.
Bolsonaro lutte pour la liberté du peuple depuis cette époque avec l’armée qui chasse ces terroristes communistes et protège la population de ces assassins.

Aujourd’hui l’importance de Bolsonaro n’est plus seulement continentale, elle est mondiale.
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Les apprentissages après + de 10 ans du buffet traiteur Mister Feijoada.

Buffet Mister Feijoada est un buffet traiteur brésilien basé à Sao Paulo fondé par ma femme et moi en 2012.

Il y a 2 possibilités dans la vie : choisir un patron ou choisir des clients.

Et je suis content d’avoir choisi des clients qui sont vraiment sympas pour 99% d’entre eux. C’est vraiment très rare d’avoir un client désagréable si vous offrez un bon service. Et c’est moi et non un patron qui fixe les règles, c’est moi le maître de choisir ou pas de réaliser ou non. C’est moi qui possède toutes les cartes pour négocier. Car on définit notre prix et notre marge de bénéfices pour être gagnant et non exploité comme employé qui gagne des miettes.

Le plus grand apprentissage reste la satisfaction d’être son propre patron et le soulagement alors qu’auparavant je souffrais surtout psychologiquement d’être employé de quelqu’un.

De ne pas pouvoir mettre en place les stratégies que je voulais, de devoir demander si on pouvait ou si on ne pouvait pas, de présenter mes résultats.

Le pire étant de devoir pointer au bureau : se lever tôt, prendre les transports bondés. Aujourd’hui je travaille depuis chez moi et on a des évènements seulement le weekend ! Dans la semaine on est vraiment très libre.

Mon épouse travaillait dans un autre buffet et a toujours voulu avoir sa propre entreprise. Donc nous l’avons fait et nous avons servi des milliers de clients. Notamment l’équipe brésilienne de volleyball, des joueurs de football connus, des journalistes, actrices, acteurs et puis monsieur tout le monde.

Qu’est ce qu’un buffet traiteur ? On réalise des évènements pour entreprises et fêtes privées. On amène notre matériel (tables, nappes, verres, plats, couverts etc) et notre équipe (cuisinières, serveurs, barmen) dans le local du client.

Notre travail consiste (suivant les différents événements) en la gestion de notre matériel alimentaire et non alimentaire : inventaires, approvisionnement. Il y a également la supervision des équipes pour différents événements.

Le plus important c’est le contrôle de qualité du service au client. Faire plus d’événements qu’on ne peut gérer en termes d’équipes est compliqué. Dans le long terme on veut maintenir notre entreprise avec de très bonnes notes sur Google et autres plateformes.

On a depuis plusieurs années assez de demandes pour ne plus payer Google AdWords. Le bouche à oreilles et des clients qui refont d’autres événements sont très élevés.

Réalisez votre événement à Sao Paulo avec nous ! 😃🍽️🍹🍻 www.mrfeijoada.com.br

«Le meilleur investissement de ma vie c’est : une chaise de plage.»

Pour expliquer le titre de cet article : quand j’avais 20 ans c’est ce que m’avait dit un ami investisseur français multimillionnaire qui habitait un magnifique triplex face à la plage à Rio de Janeiro.

Il ne m’expliquait pas ce qu’il faisait dans la vie, à part rénover ce triplex et avoir des investisseurs qui faisaient travailler son argent.

Je pensais qu’il se moquait de moi et que c’était une blague mais en fait c’est une jolie parabole.

On passe nous journées à la plage à Rio et louer une chaise de plage tout le temps demande de l’argent (moi je mettais souvent ma serviette à même le sol) et avoir sa chaise longue pliante à soi fait sens. Mais au-delà de cela il voulait signifier pas mal de choses sur sa philosophie de vie et ce n’était pas une blague anodine.

Je l’avais juste connu cette après midi sur la plage et je n’ai pas gardé contact ni son nom car à l’époque la réussite matérielle n’était pas mon objectif (je vivais dans le temple bouddhiste zen soto de Copacabana, Eininji, avec la sangha de Ryotan Tokuda Roshi, dans une ancienne maison au début de la favela de Cantagalo). Si voulez, lisez ici : business et méditation.

Aujourd’hui j’aimerais bien savoir son nom et ce qu’il fait mais peut être que c’est mieux de ne pas le savoir car cela m’a rendu autodidacte, seul Dieu sait. Peut être que je n’aurais pas fait cela : http://investirbresil.fr

La parabole que nous appellerons de chaise longue de plage montre finalement la simplicité, que nous n’avons pas besoin de grand chose. Que le bonheur ne demande pas beaucoup d’argent mais une décision inteligente. Peut être que c’est cela qu’il voulait me dire à l’époque à moi qui était pourtant intéressé par les bien matériels mais trop orgueilleux pour le reconnaître et pour lui demander comment il faisait.

L’humilité de demander, de savoir reconnaître que l’on ne sait pas est un tabou dans notre société où tous voulons briller et apparaître. Mais nous perdons des opportunités de cette façon arrogante et c’est extrêmement dommageable.

On a besoin de très peu en fait. Des fois je me dis que je devrais tout vendre et vivre à la campagne avec des poules dans une maison de bois. Et vivre des fruits et légumes plantés et des oeufs des poules, de la pêche etc. Peut être que je ferais cela à un moment de ma vie qui sait.

Il y a des personnes qui nous disent des choses importantes que l’on ne prend pas au sérieux et d’autres qui nous disent des choses non importantes que l’on prend au sérieux.

L’important c’est nous qui le définissons et qui avançons dans notre vie avec ce que l’on peut.

Par exemple lorsque j’ai rencontré en Australie en 2010 dans un shopping un milliardaire australien qui possédait plusieurs mines et que je l’ai reconnu de magazines et je l’ai abordé en lui demandant comment être milliardaire il m’a dit de persister et que c’était la clé. Peut être cela paraît bateau, cliché, cul-cul la praline, peu profond, et du développement personnel bidon pas cher mais cela faisait sens pour moi. Cela faisait énormément de sens pour que je continue à avoir les forces dans ma lutte journalière épuisante émotionnellement.

L’important c’est que cela raisonne pour nous.

Prévente de mon livre sur Bolsonaro, mythes et mensonges, disponible en français, anglais et portugais.

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Bolsonaro, mythes et mensonges.

La force des valeurs millénaires de la majorité contre la tyrannie d’une minorité corrompue et décadente.
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L’importance de Bolsonaro n’est plus seulement continentale, elle est mondiale.
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En portugais ici

Bolsonaro, o mito e as mentiras. A força dos valores milenares da maioria contra a tirania de uma minoria corrupta e decadente.

Et en anglais ici

Bolsonaro, Myths and Lies.
The strength of the millennial values of the majority against the tyranny of a corrupt and decadent minority.

Comment sait-on quand il est temps de quitter son entreprise et de passer à autre chose ?

Je savais déjà au fond de moi ce qu’il allait se passer lorsque le directeur a dit « Entrez dans mon bureau. »

J’ai dit pour blaguer : « On peut pas discuter dans un café? »
« Non. Entrez. »

J’ai été viré et il fallait prendre mes affaires et dégager rapidement. Personne ne m’a dit au revoir. Je n’avais rien à faire et aucun plan pour la suite.
Le directeur qui m’a viré est mort maintenant. La vie est courte.
Quand vous serez mort, personne ne se souciera de combien d’heures vous mettez au bureau.

Nous avons tous quitté nos cavernes préhistoriques il y a des milliers d’années. Nous avons quitté ensuite les champs pour travailler dans les usines. Et nous avons quitté les usines pour rejoindre les néons lugubres des bureaux. Quand j’ai terminé mes études universitaires, le corporatisme était censé me protéger : nourrissez-moi, donnez-moi un travail significatif, aidez-moi à m’améliorer, puis laissez moi m’installer dans un quartier sympa. Et puis le corporatisme est mort.

Voici donc les nouvelles raisons de quitter votre job. Des nouvelles raisons naissent à chaque instant pendant que vous lisez mon article.

1) LES SALAIRES BAISSENT DE PLUS EN PLUS.

Le revenu moyen des personnes âgées de 18 à 35 ans a baissé depuis 1992. La question n’est pas du tout un coup de gueule politique car il y a eu tous les partis au pouvoir durant cette période et cette tendance ne va pas disparaître.

2) 94% DE TOUS LES NOUVEAUX EMPLOIS CRÉÉS AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES SONT À TEMPS PARTIEL OU FREELANCE.

C’est parce que chaque fois que quelqu’un écrit une ligne de logiciel, un travail est perdu. Ce n’est pas une mauvaise chose ou une bonne chose. C’est juste un fait. Un exemple : lorsque l’internet a été créé, vous n’avez plus eu besoin des programmeurs pour écrire le code de réseau. Les gens ont même oublié ce que c’est.

Quand la musique digitale a commencé, les magasins de musique ont décédé. Robin Chase, fondateur de Zipcar a dit: « lorsque les voitures qui dirigent toutes seules seront partout alors 90% de l’industrie automobile aura disparu.” Avec 90% de l’industrie automobile disparu c’est l’industrie de l’assurance automobile qui va disparaître. L’industrie pétrolière va aussi décéder et l’industrie de l’immobilier va changer. Etc.

3) LA PRODUCTIVITÉ C’EST POUR LES ROBOTS.

Amazon construit un nouveau magasin: lorsque vous entrez, votre téléphone émet un bip. Lorsque vous prenez un livre et le mettez dans votre panier, votre téléphone détecte. Lorsque vous sortez du magasin, votre téléphone se connecte à votre compte dans Amazon et achète les livres dans votre panier. Tous les magasins fonctionnerons comme cela et puis peut-être tous les restaurants.

Où iront les caissiers et les caissières ? J’ai demandé à une caissière et la caissière a dit : « je ne sais pas. J’espère que je serai morte d’ici là. » C’est vraiment triste ce qu’elle a dit. Mais ce qui est beaucoup plus triste pour elle c’est qu’elle n’ait pas de plan B, C ou D. Il faut prendre sa destinée en main et cela ne dépend pas d’un tiers.

4) LA GRANDE CONNAISSANCE.

Nous donnons aux ordinateurs, smartphones et tablets les clés de nos vies.

Pourquoi faire confiance à un médecin humain quand ma baignoire du future pourra exécuter des tests génétiques, des tests sanguins, des tests cérébraux, des tests qui n’ont pas encore été inventés et l’utilisation de l’Intelligence Artificielle pour me diagnostiquer puis prescrire des médicaments. Ensuite, ils vérifient tous les jours chaque signal électrique dans mon corps.

De nombreuses grandes banques viennent d’externaliser des centaines de décisions juridiques via l’Intelligence Artificielle.

Pourquoi irons nous parler à un avocat quand l’Intelligence Artificielle a 10 000 dossiers de précédents juridiques et peut analyser tout cela en une micro-seconde.

5) L’ÉCONOMIE DU PARTAGE N’EST PAS DU PARTAGE.

C’est une plateforme de mise en relation des excès et des manques. C’est le modèle commercial de chaque entreprise dans l’économie d’accès.

En fait certaines personnes ont un excédent (par exemple des chambres vides, sièges d’auto vides, etc.) et certaines personnes veulent avoir accès à cet excédent et puis il ya une plate-forme au milieu pour aider à la découverte, les transactions, les problèmes, la médiation, etc (Airbnb, Uber, etc).

Si vous réfléchissez où il ya un excès dans votre vie (même un excès de connaissances que d’autres pourraient ne pas avoir), vous pouvez créer une entreprise dans ce modèle.

Leçon économique : Que se passe-t-il lorsque les gens ont accès à des choses auxquelles ils n’avaient jamais eu accès avant ? L’offre augmente mais la demande reste essentiellement la même et donc le prix finit par tomber. Ce qui signifie la déflation. Warren Buffett a dit une fois que la déflation est la pire chose qui puisse arriver à l’économie. Si les prix baissent, les gens attendent que le prix soit encore plus bas et puis la demande diminue et les prix baissent encore. Donc moins d’emplois sont nécessaires, donc moins de gens ont de l’argent, et alors la demande baisse encore plus tandis que l’offre est plus forte que jamais. Donc les prix vont encore plus bas et c’est la spirale de la mort.

Beaucoup d’analystes disent que nous pourrions avoir besoin d’un revenu universel de base pour que chacun puisse gérer l’effondrement économique résultant de la sharing économie. Peut être. Qui sait ? Personne ne sait.

6) VOTRE CHEF VOUS DOIT DES $.

Si vous créez une valeur de 1 €, et que vous avez un patron, qui a un patron, qui a un patron, qui a un conseil, qui a des actionnaires … et alors combien de ce € allez-vous garder ? Et bien, maintenant nous connaissons la réponse. Dans les années 1960, un PDG pouvait faire cinq fois l’employé moyen et maintenant, un PDG fait 200 fois l’employé moyen.

La réponse: vous n’obtenez rien du tout et en haut ils obtiennent tout alors que c’est de l’argent que vous avez créé pour l’entreprise. Les dirigeants ont pris des milliards de dollars en primes quand les banques ont obtenu 600 milliards de dollars en argent de renflouement du gouvernement américain en 2009 alors que malheureusement tous les autres échelons ont été viré.

7) VOUS N’AVEZ PAS BESOIN DU TRAVAIL POUR ÊTRE HEUREUX ET POUR DONNER DU SENS À VOTRE VIE.

Ce point est peut être le plus important. Où existe t il le plus de dépressifs ? En France et aux USA qui ont paradoxalement pourtant moins de chômage et plus de travail que les pays du tiers monde.

Les anthropologues pensent que nos ancètres paléo travaillaient 12 heures par semaine et le reste du temps jouaient et se reposaient. Avons nous aujourdhui plus de temps pour nous mêmes ? Avons nous évolué ou régressé ?

Pourquoi le travail est il si déprimant ? Peut être que vous n’avez pas besoin de travail et ce dont vous avez besoin c’est de l’argent. N’y a-t-il pas d’autres moyens ? Moi je sais qu’il y en a.

8) VOUS NE VOULEZ PLUS ÊTRE AUTRE CHOSE QUE VOUS-MÊME.

J’avais besoin de découvrir ce que j’aimais vraiment faire et c’est ainsi que j’ai découvert l’entrepreneuriat. Bien sûr jai eu peur de faire le premier pas et de tomber. Mais on n’est sûr de rien au final dans la vie et puis tomber c’est ce qui nous force à battre des ailes. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que ma vie méritait plus qu’un job. Notre vie est à nous, elle n’appartient pas aux autres qui nous dictent un domaine de métier, des horaires, des lieux spécifiques.

9) AVOIR UN JOB N’APPORTE PAS LE BIEN-ÊTRE.

Comment trouver les choses qui vous passionnent ? Et comment faire de l’argent avec ces choses là ? Il vous faut une vision, une direction, des objectifs pour vous améliorer quotidiennement, développer de nouvelles compétences et apprendre chaque jour.

Faire ce qu’on a sur le coeur donne un sens à nos vies.

Les compétences et les idées sont les nouvelles monnaies et non les certificats et les diplômes d’universités.

CONCLUSIONS :

Les raisons exactes dont vous avez besoin pour quitter votre emploi sont les raisons pour lesquelles vous trouverez de nouvelles opportunités qui seront plus excitantes que jamais.
La technologie est faite pour vous mais seulement si vous choisissez de l’utiliser.
Il ya plus de possibilités de créer des opportunités de nos jours et il ya plus de façons d’exprimer vos visions de nos jours. Il y a aussi beaucoup plus de façons d’avoir des buts de nos jours, beaucoup plus de choses à faire, à accomplir et à apprendre.

Juste en lisant ceci, vous savez que vous êtes prêt pour cela. Je n’essaie pas de vous convaincre de quoi que ce soit.

Mais vos mains ont été faites pour créer. Allez y !

Si vous avez aimé cette réponse vous aimerez mon livre disponible sur Amazon ici.

Parabole de l’herbe bleue.

Un âne dit au tigre:

– L’herbe est bleue….

Le tigre rétorque:

– Non, l’herbe est verte….

La dispute s’envenime et tous deux décident de la soumettre à l’arbitrage du lion, « le roi » de la jungle….

Bien avant d’atteindre la clairière où le lion se reposait, l’âne se met à crier :

– Votre Altesse, n’est-ce pas que l’herbe est bleue ?

Le lion lui répond:

– Effectivement, l’herbe est bleue.

L’âne se précipite et insiste:

– Le tigre n’est pas d’accord avec moi, il me contredit et cela m’ennuie… S’il vous plaît, punissez-le !

Le lion déclare alors:

– Le tigre sera puni de 5 ans de silence….

L’âne se met à sauter joyeusement et continue son chemin, heureux et répétant:

– L’herbe est bleue… L’herbe est bleue…

Le tigre accepte sa punition, mais demande une explication au lion:

– Votre Altesse, pourquoi m’avoir puni ? Après tout, l’herbe n’est-elle pas verte ?

Le lion lui dit:

– En effet, l’herbe est verte….

Le tigre, surpris, lui demande:

– Alors pourquoi me punissez-vous ?

Le lion lui explique :

– Cela n’a rien à voir avec la question de savoir si l’herbe est bleue ou verte…

Ta punition vient du fait qu’il n’est pas possible qu’une créature courageuse et intelligente comme toi ait pu perdre son temps à discuter avec un fou et un fanatique qui ne se soucie pas de la vérité ou de la réalité, mais seulement de la victoire de ses croyances et de ses illusions….

Ne perds jamais de temps avec des arguments qui n’ont aucun sens…

Il y a des gens qui, quelles que soient les preuves qu’on leur présente, ne sont pas en mesure de comprendre…..

Et d’autres, aveuglés par leur ego, leur haine et leur ressentiment, ne souhaiteront jamais qu’une seule chose : avoir raison même s’ils ont tort…

Or quand l’ignorance crie l’intelligence se tait.

Car ta paix et ta tranquilité n’ont pas de prix.

La pertinence d’investir dans le secteur logistique bresilien. Investissez avec nous !

Investissez avec nous ici : http://investirbresil.fr

Le Brésil : puissance territoriale, économique, industrielle.
Son territoire représente 16 fois la France et 2 fois l’Union européenne.

1er producteur mondial pour le sucre, le café, le jus d’orange et les haricots. 2ieme producteur mondial de viande bovine, d’éthanol, soja, tabac.

Le Brésil est un nouvel Eldorado pour les investisseurs étrangers.

Le pays a réussi sa stabilisation financière avec une énorme reserve de changes, une amélioration du risque pays et du statut d’investissement grade par l’agence Moody’s.

Au cours des dernières années, avec notre société d’investissement nous avons entrepris un tournant important vers le secteur logistique, qui représente l’infrastructure immobilière soutenant les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Et l’attrait pour le secteur logistique s’est accentué au fil des dernières années parallèlement à l’essor du commerce électronique.

Le secteur logistique brésilien s’est montré particulièrement résilient face à la crise sanitaire COVID-19, porté par l’urbanisation, la numérisation de l’économie. En même temps les crédits à l’investissement du gouvernement fédéral ont permis de battre un nouveau record de production de soja et le secteur de logistique a bien suivi.

En janvier 2019, nous avons conclu un partenariat pour investir dans les actifs logistiques et les projets de développement à São Paulo et Rio de Janeiro qui ont des perspectives démographiques, économiques et technologiques très favorables.

La numérisation de l’économie, déjà bien amorcée avant la pandémie, fut accélérée significativement au cours de l’année 2020. En effet, la crise du covid19 a impulsé l’adoption d’outils numériques par une plus grande proportion de la population, notamment le commerce en ligne.

Mercado Livre est l’Amazon brésilien et ils investissent fortement dans la logistique.

Le commerce en ligne nécessite jusqu’à trois fois plus d’espace logistique que le commerce de détail traditionnel. Cela favorise une croissance de la demande d’espace d’entreposage, propre à l’immobilier de la logistique.

Ce phénomène représente un potentiel énorme pour le secteur immobilier. La croissance rapide de l’adoption de l’achat en ligne et la pression qu’elle entraîne sur les infrastructures liées au commerce en ligne présentent des opportunités pour l’installation de grands centres d’entreposage et de distribution en périphérie de ces zones.

Il y a aussi les centres de distribution des marchés côtiers et hubs logistiques régionaux pour se rendre aux centres de distribution en périphérie et à l’intérieur des zones urbaines et finalement parcourir ce que l’on appelle le «dernier kilomètre» jusqu’au consommateur.

L’immobilier logistique en soutien au commerce en ligne en forte augmentation demeurera un choix porteur de croissance dans les années à venir.

L’intérêt des entrepôts «dernier km», situé à l’intérieur et à proximité des grands centres urbains, est justifié. L’emplacement stratégique permet de garantir des délais plus compétitifs, devenus une norme dans l’industrie
Et ces entrepôts permettent une optimisation des coûts de transport. Cela représente une proportion importante des coûts logistiques globaux pour les entreprises.

Comme investissement cette classe d’actifs est attrayante, car une grande partie de sa valeur réside dans son emplacement. Cela permet donc, une obsolescence moins prématurée et un meilleur potentiel d’augmentation des loyers.
L’offre et la capacité de développement étant limitées dans ces zones.

Notre approche mise sur le développement de plateformes d’investissement et des standards élevés.

Afin de se démarquer dans un environnement hautement concurrentiel, nous misons sur une approche innovante d’investissement ainsi que la mise en place de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance rigoureux.

Nous privilégions une approche visant à cibler des partenaires experts en logistique et de participer activement à la croissance de nos plateformes d’investissements.

La complémentarité des expertises ainsi que le potentiel de développement sont des éléments clés qui guident le choix des partenaires et nos décisions d’investissements en logistique.

Nous veillons à ce que nos investissements réunissent toutes les conditions pour créer un environnement de travail agréable, sain et sécuritaire tout en ayant un impact le plus neutre possible sur l’environnement.

En conclusion : au cœur de grandes tendances économiques et d’un contexte unique, le secteur logistique émerge comme une opportunité d’investissement stratégique.

En tant qu’investisseur, avoir une compréhension fine des secteurs et des marchés, mais aussi des tendances structurelles qui vont impacter l’immobilier à court, moyen et long terme est fondamental.

De plus, il est important de collaborer étroitement avec des partenaires qui partagent les mêmes objectifs et valeurs et qui apportent un savoir-faire unique ainsi qu’une expérience avérée des marchés clés.

Cette approche est essentielle pour mener à bien une stratégie d’investissement génératrice de valeur.

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Investir dans le secteur logistique brésilien avec peu de capital via notre société d’investissement.

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Depuis plus de 10 ans Bachelin Sena Negócios Imobiliários s’occupe de toutes les démarches relatives à l’investissement direct étranger au Brésil.

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Manipulations des marchés cryptos pour de gros clients. Les explications de l’intérieur.

Quelques informations internes sur les mécanismes de FUD (peur, incertitudes et doutes) d’un ancien avec P&L à gros chiffres.

Cela explique bien comment ils ont fait chuter le bitcoin ces derniers jours.

Cet insider à la retraite l’a déjà fait dans le passé à de nombreuses reprises et il détaille ici tout pour vous (innombrables preuves à l’appui et exemple de vieux clients, sans donner leurs noms bien sûr).

Alors asseyez-vous et prenez votre temps.

«Avant mon passage à la crypto, j’étais cadre senior dans la société dominante dans un des secteurs les plus compétitifs du marché. Mon P&L à lui seul était supérieur à celui de certains états américains. Nous étions également très réglementés avec plus de 125 licences dans environ 100 juridictions.

En 2016, je suis entré dans la crypto en lançant une société de services complets couvrant:

• Légal et réglementaire.

• Développement de cryptos : Pump sur ces shitcoins que vous aimez tous.

• Marketing et relations publiques : Envoyez vos sacs sur la lune.

• OTC (Over The Counter) : Pour que l’argent intelligent sorte avec un minimum de commissions.

En tout, nous avons servi environ 50 clients, principalement des ERC20 mais aussi des ERC721 précoces (les NFT comme ils les appellent maintenant).

À l’époque, nous les utilisions pour créer des éléments tels que des SKR (Safe Keeping Receipt) pour l’or physique pour les banques privées de HK, CH, MC, etc.

Nous avons également fait beaucoup de gestion des sentiments de marché pour notre bureau OTC.

Alors, disons que vous êtes un fonds souhaitant une exposition au BTC mais vous pensez que vous avez manqué l’entrée optimale. Si seulement il y avait un plongeon, vous pourriez entrer.

On vous répond : Quelle est la meilleure grimace d’effroi que vous aimeriez voir chez les petits porteurs ce matin? Pour votre petit déjeuner pouvons nous vous offrir un spectaculaire flash crash ? Pouvons nous lancer un joli jeu de chasse à la liquidité ? Excellent choix ! C’est la fin du marché haussier !

Nous allons donc faire chuter les marchés pour vous permettre de ramasser des sats bon marché.

Étape 1: le travail de base –

Nous payons plusieurs médias de bas niveau pour publier des informations baissières, mais pas pour en faire la promotion sur leurs chaînes.

Elles restent juste là bien gardées pour le bon moment opportun.

Étape 2 – Payez plusieurs contributeurs (Bloomberg / Forbes, etc.) pour publier des versions à chaud de l’histoire citant l’article.

C’est aussi simple que:

a) Les pigistes affamés sont majoritaires.

b) Ils ont désespérément besoin de contenus frais, bien chauds.

c) La facturation est liée à la quantité de trafic que leurs histoires génèrent.

Alors maintenant, le contenu se trouve sur certains sites d’actualités de bas niveau et quelques sites de niveau 1.

C’est là que vous sortez la grosse machine et que vous envoyez un ping à chaque écrivain technique pour lequel vous avez payez un drink lors d’une conférence et les FOMO (lorsque les marchés montaient).

Vous êtes en train de perdre cette histoire qui circule en ce moment, c’est sur Reuters, Bloomberg et aussi chez intel, vous devez publier MAINTENANT !

L’histoire prend de l’ampleur et touche les tops des relations publiques. C’est sur tous les sites de News, Bloomberg, Reuters etc. donc c’est évidemment légitime disent ils…

Il est temps de faire monter la news encore plus chez les influenceurs des réseaux sociaux. Ces gars-là tweetent tous l’histoire ou des variantes de celle-ci avec des mots clés choisis par les algos tels que « interdire », « pirater », etc. pour propager la peur à tous les nouveaux entrants cryptos.

Il est maintenant temps de tout déclencher en lançant le crash via notre algo de trading de haute fréquence qui va lancer des milliards d’ordres de vente en des micro secondes.

C’est l’opposé du fonctionnement OTC standard car nous recherchont les books les plus minces sur les bourses qui comprennent les indices de prix futures (Coinbase, Kraken, Gemini, etc.) et le marché tombe sur eux.

Les petits investisseurs voient la chute sur leurs écrans et ils se précipitent sur Twitter pour essayer de comprendre. Tout ce qu’ils trouvent partout c’est que leurs influenceurs relaient tous la même news baissière.

Ils paniquent alors que les exchanges se vident et que les liquidations à la pelle commencent.Les ventes au détail, les stop losses et liquidations en cascade terminent le travail.

On arrive enfin au prix intéressant pour que nos clients achètent.»

C’est tout pour aujourd’hui.

J’espère que c’était éducatif, et quand la prochaine tempête Bear Trap frappera la crypto, vous vous souviendrez de ces mécanismes conçus avec une précision militaire par des professionnels.

Source : https://twitter.com/twocommapauper/status/1397106939193085952?s=20

Boom de l’immobilier brésilien du secteur de logistique durant et après la pandémie ! Investissez avec nous !

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Pendant la période de confinement l’ensemble de l’économie occidentale s’est aperçu de son niveau de dépendance à la Chine .

En effet aujourd’hui l’ensemble de la production mondiale est concentré dans ce pays , or dans des périodes de cessation de l’activité économique provoquée par un élément non prévu comme un confinement généralisé,le monde et notamment l’Occident souffre du manque d’approvisionnement causé par l’interruption de l’activité de production.

Cette prise de conscience à niveau mondial a amené le Brésil à adopter une stratégie pour augmenter son niveau d’indépendance et d’autonomie sur la scène économique mondiale.

En effet le Brésil est un énorme producteur de matières premières notamment de riz, de soja, de viande bovine, de café, etc. le Brésil ne dépend donc pas de la Chine pour son approvisionnement en matières premières c’est plutôt le contraire.

Le gouvernement brésilien conservateur et souverain qui contrairement à l’Europe possède une totale autonomie de sa politique monétaire, décide alors d’entamer une politique de dévaluation de sa propre monnaie et tente ainsi d’attirer un maximum d’investissement direct étranger et grâce à cela augmenter et consolider son parc industriel pour donner lui-même la valeur ajoutée nécessaire à ses propres matières premières et ainsi augmenter sa force et son autonomie dans ce nouvel échiquier mondial.

Pour ceux qui doutent de la dévaluation volontaire de la monnaie brésilienne, rappelons que le brésil possède pratiquement 350.000 milliards de dollars en réserve de change, il peut donc à n’importe quel moment utiliser ces réserves pour accroître la valorisation de sa monnaie.

Cependant ce n’est pas son objectif car il veut continuer d’attirer un maximum d’investissement direct étranger car avec une monnaie aussi faible cela réduit considérablement le prix de l’ensemble des actifs brésiliens pour ceux qui achètent en euros ou en dollars.

Il ‘s’agit donc d’un moment opportun pour les investisseurs qui désirent se positionner sur le Brésil.

En interne comme les Brésiliens ont vu leurs monnaies se dévaluer de manière considérable et comme les restrictions logistiques et sanitaires ont de plus en plus augmenté, cela a favorisé la diminution des voyages à l’étranger et à l’augmentation des voyages à l’intérieur du propre territoire brésilien.

Les zones à vocation touristique sont en train de vivre une véritable embellie qui peut être comparée à celle que la Côte d’Azur a vécu il y a une cinquantaine d’années en arrière.

Tout cela accompagné d’autre facteur comme la baisse des taux d’intérêt , l’augmentation de l’offre de crédit et les changements d’habitude provoqués par la période de confinement vont certainement mener au plus gros boom immobilier de l’histoire économique du Brésil.

En effet le Brésil est en train de recevoir actuellement la plus grosse disponibilité de crédit qui jamais reçu dans toute son histoire économique.

Ceci va transformer considérablement le marché immobilier brésilien mais aussi l’ensemble de l’économie du pays.

Pour comprendre à quoi est due cette soudaine offre de crédit, il faut tout d’abord comprendre les mécanismes et le fonctionnement de l’industrie bancaire.

Pour faire face aux effets de l’interruption de l’activité économique pendant la période de confinement, le Brésil comme la plupart des économies mondiales à mit en place une politique d’expansion monétaire qui à mener à une augmentation de l’offre de crédit et à une réduction des taux d’intérêt.

Cependant cette nouvelle configuration économique a poussé les banques à changer leurs modèles dans la distribution et l’octroie de crédit sur le marché.

De manière classique une banque rémunère l’épargne de monsieur x à un taux fixe annuel et la prête monsieur y à un autre taux annuel et la différence entre ces deux taux qui se nomme le spread constitue le gain qu’elle perçoit entre ces deux opérations.

Cependant à partir du moment où les taux d’intérêt sont devenus inférieurs à l’inflation, l’ensemble des banques brésiliennes ont perdu une partie considérable de leurs marges qui leur permettait jusqu’alors de payer leurs coûts fixe et opérationnel.

Pour augmenter leurs marges les banques doivent donc se positionner sur l’octroi de crédits de plus longue durée qui ont des taux d’intérêt beaucoup plus importants.
Et quel est Le crédit plus longue durée qui existe dans l’économie ? C’est le crédit immobilier et la conséquence de cela c’est l’augmentation considérable de l’offre de crédit immobilier.
Une offre de crédit nettement supérieur à tout ce qui s’est déjà vu dans l’histoire économique du pays.

Par exemple en août 2020 l’offre de crédit immobilier en provenance de ce popan ça (le produit d’épargne la plus traditionnelle au Brésil ) à augmenter de plus de 75 % par rapport au mois d’août de l’année dernière.

Il ne s’agit donc pas seulement de la plus grosse offre de crédit immobilier disponible au Brésil mais aussi de l’offre ayant la plus grosse vitesse de croissance déjà vécue dans toute l’histoire du pays.
La disponibilité de crédit a pratiquement doublé dans un espace de temps très limité et tout cela quand le taux de chômage est le plus élevé de l’histoire.
Imaginez-vous ce qui va se passer quand le taux de chômage va baisser et que le risque de solvabilité des emprunteurs va diminuer ?
L’offre de crédit immobilier va littéralement exploser!!!

Ce qui va augmenter de manière considérable la demande du secteur et par conséquent le prix des actifs immobiliers durant les prochaines années.
Ce qui s’est passé notamment dans tous les pays qui ont vu voir leurs taux d’intérêt diminuer d’une manière rapide et significative et qui ont vécu une augmentation de l’offre de crédit immobilier atteindre des niveaux records .

Il existe également un second facteur qui agite encore plus le marché.
Il s’agit des conséquences de la pandémie.

En effet la pandémie a fait en sorte que les Brésiliens restent chez eux pendant plusieurs mois consécutifs pour certaines personnes tout cela a mené à un changement d’habitudes considérable car cette période a pour ainsi dire à favoriser chez la plupart des Brésiliens un changement de priorité qui a mené à une prise de conscience collective et à un changement de style de vie.

Sur le court et moyen terme l’ensemble de ces changements ira provoquer une complète mutation de la demande structurel du secteur.

Par exemple, une bonne partie de la population brésilienne a pris conscience qu’elle pouvait travailler à domicile et être aussi productive que si elle était au bureau.

Plusieurs études ont déjà démontré que beaucoup de bureaux corporatifs sont en train de fermer car les entreprises privilégient le travail à domicile qui augmente la productivité et diminue les frais logistiques.

Que cela provoque-t-il sur le marché ?
D’un côté une réduction de la demande pour l’immobilier de bureaux, de l’autre l’ensemble les personnes qui travaillent à domicile n’ont plus la nécessité de rester en milieu urbain.
Ces personnes préfèrent donc augmenter leurs qualités de vie en déménagements vers des destinations moins coûteuses, proches de la mer ou de la campagne.

Les Brésiliens abandonnent donc petit à petit leurs petits appartements pour des propriétés plus spacieuses et distantes des grands centres urbains.
Le temps passé à la maison durant la période de confinement a également favorisé la valorisation des espaces communs des résidences fermés.
Ce qui probablement provoquera un changement de l’offre des nouveaux programmes immobiliers.

En définitive même si l’économie brésilienne a de gros défis à relever comme une répartition plus équitable de ces richesses et la réduction de son déficit fiscal , tous ces changements d’habitude ajoutés à la baisse des taux d’intérêt, à l’augmentation de l’offre de crédit et à un énorme déficit habitation déjà existant mènera certainement au plus gros boom immobilier de l’histoire du Brésil.

Depuis plus de 10 ans Bachelin Sena Negócios Imobiliários s’occupe de toutes les démarches relatives à l’investissement direct étranger au Brésil.

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Le fantasme de l’ultra-libéralisme : le déni français par Jean-Louis Caccomo.

Alors que le danger qui détruit la France, depuis mai 1968, c’est l’ultra-gauche, on s’effraie avec l’extrême-droite quasiment inexistante.

Au passage, faudrait-il rappeler que le fascisme et le nazisme (national-socialisme) sont deux déclinaisons du socialisme.

Et que le socialisme est une étape vers le communisme intégral, comme l’a rappelé Marx dans son manifeste du parti communiste.

De la même manière, moins il y a de libéralisme en France, et plus on le rend responsable de tout. Les pourfendeurs de la pensée unique ne se rendent-ils pas compte qu’ils sont précisément les agents et les promoteurs de ladite pensée unique ?

Qu’ils soient chroniqueurs, humoristes, journalistes, politologues, experts officiels, ils sont partout, sur tous les plateaux de télévision, sur les ondes radios et distillent en permanence la pensée convenue et conformiste qui consiste à réciter tous les couplets de l’antilibéralisme. Se croyant originaux et impertinents, ils se conforment en fait tous au même moule. Ils croient dépasser les bornes et jouent à merveille le rôle de gardien de la pensée conforme.

Car le conformiste est anti-libéral. Dans le milieu académique, c’est encore plus flagrant. Il existe notamment un débat récurrent consistant à dénoncer la formalisation outrancière de la science économique en y voyant le signe de l’hégémonie de la «pensée ultra-libérale».

C’est un des traits singuliers de la pensée conformiste que de voir un « complot libéral » partout, notamment camouflé dans les équations des modèles macroéconomiques. Les mathématiques seraient le cheval de troie du grand satan libéral.

Pourtant, le besoin de mesure, de formalisation et d’abstraction de la science économique est en grande partie le résultat de la volonté de planification et d’expérimentation de politiques économiques et de réglementations. Pour prévoir et évaluer les rentrées fiscales liées à l’adoption d’un nouvel impôt, encore faut-il disposer d’un modèle macroéconomique fondé sur des hypothèses très précises.

Ceux qui modélisent ont toujours la prétention, pour ne pas dire la vanité, de contrôler les phénomènes économiques et sociaux. Et ils iront jusqu’à s’en prendre aux individus réels si ces derniers ne se comportent pas comme leurs équations l’auraient prévu.

Voyez comment le pouvoir politique s’en prend aux restaurateurs qui n’ont pas joué le jeu de la répercussion de la baisse de la TVA dans le prix des menus parce que les modèles avaient sans doute prévu un tel effet. Mais un chercheur ne construit pas un modèle en fonction des résultats qu’il désire ; il se doit de formaliser une réalité qui lui est extérieure et qui échappe à sa volonté.

Tout le programme de recherche actuel de la «nouvelle micro-économie» est d’établir qu’il n’est pas optimal de laisser des individus libres de prendre des décisions en fonction de leurs intérêts privés. Et toute la formalisation est orientée en ce sens. Un chercheur qui tenterait de prendre une direction opposée ne trouverait plus de financement ni de laboratoire d’accueil.

Pourtant, nous sommes à la limite du scientisme car l’intention est contenue dans les hypothèses : exit la main invisible.

D’ailleurs, pour le prix Nobel Joseph Stiglitz, si elle est invisible cette fameuse main, c’est probablement qu’elle n’existe pas ! Si les physiciens raisonnaient ainsi, alors les ondes ou les trous noirs n’existeraient pas.

Les manuels modernes d’économie présentent « les défaillances du marché » comme des postulats que l’on ne saurait remettre en question, et qui rendent l’action publique autant indispensable que providentielle.

Car c’est bien connu que l’action publique n’est frappée d’aucune de ces défaillances inhérentes à l’action privée… Et l’économiste qui prendrait le risque de prétendre le contraire ne peut plus prétendre faire carrière.

La «nouvelle théorie du commerce international s’inscrit dans cet élan similaire pour démontrer que l’on ne saurait faire confiance au libre-échange pour obtenir des échanges internationaux harmonieux. Il n’aura en effet échappé à personne que les négociations collectives organisées sous l’égide de l’O.M.C., qui voient s’affronter les corporatismes nationaux au risque de dégénérer en guerre économique larvée, constituent un modèle d’harmonie internationale.

Rappelons que l’OMC est issue d’une transformation du G.A.T.T. Mais les missions du GATT étaient claires : il s’agissait d’abaisser les tarifs douaniers – ce qui a été accompli essentiellement dans l’industrie – en vue de fluidifier le commerce international. L’OMC prétend « réguler » le commerce entre les nations en imposant des normes qualitatives (environnementales, sociales, sanitaires) qui font ressurgir les tentations protectionnistes.

Mais la définition de pareilles normes est bien plus problématique et leur généralisation est perçue par les pays moins avancés comme un protectionnisme déguisé mis en œuvre par les pays développés. Pareillement, la «nouvelle économie du travail» montre que le chômage n’est pas le résultat d’entrave au libre fonctionnement du marché.

Les théoriciens ont alors inventé le concept de «chômage d’équilibre» selon lequel le chômage résulte du jeu des décisions d’agents rationnels. Il en découle qu’il n’est pas « optimal » pour la collectivité de laisser des individus rationnels s’entendre autour d’un contrat de travail librement négocié en vertu de ces imperfections concurrentielles qui aboutissent à générer du chômage structurel.

Là aussi, les négociations collectives encadrées par les partenaires sociaux – qui n’ont qu’un seul leitmotiv : la grève générale – constituent sans doute un modèle qui nous permet d’éviter ce chômage imputable aux forces du marché et il n’aura échappé à personne que le « dialogue social » à la française est un modèle d’harmonie collective.

Enfin, la «nouvelle théorie de la croissance» repose sur des modèles dynamiques dits de « croissance endogène » qui font de l’Etat un «planificateur bienveillant» indispensable à la régulation d’ensemble.

Ces quelques exemples montrent que, loin d’assister à une hégémonie de la pensée libérale dans les milieux académiques, c’est à un retour en force des conceptions interventionnistes – relookées sous le vernis de fondements microéconomiques savants et de bons sentiments – que nous assistons depuis plus de 25 ans.

Et les derniers prix Nobel d’économie (Stiglitz, Krugman, Williamson et Ostrom) confirment cette tendance lourde. Dans ce contexte, il est pour le moins cocasse de parler de libéralisme triomphant.

Le libéralisme recule – et ses ennemis s’en réjouissent – sans doute parce que les hommes ne sont plus à la hauteur des valeurs exigeantes qu’il implique.

Les « idiots utiles » nous racontent que le capitalisme n’obéit à aucune valeur ni morale. En fait, l’économie ne fonctionne plus quand les hommes oublient les valeurs qu’une économie de liberté et de responsabilité implique.

Comment investir au Brésil ? Société, visas.

Investissez avec nous ici : http://investirbresil.fr

Dans le cadre d’un investissement au Brésil et selon la normative interne de la Bacen (Banque central du Brésil ) concernant les IDEs Investissements – Direct – Etrangers .

Toute personne ayant la volonté d’investir au Brésil devra créer une entité juridique de droit brésilien.

Cette société constituera le seul outil juridique permettant à l’investisseur étranger d’investir au Brésil en toute légalité et en accord avec l’ensemble des mesures internationales visant à lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale.

Les capitaux venant de l’étranger seront enregistré auprès de la banque central du Brésil comme investissement direct étranger (IDE).

La nature juridique de la société pourra être de nature : LTDA – EURL – SA

Grâce à l’enregistrement des investissements auprès des autorités Brésiliennes, l’investisseur sera en parfait légalité avec les normes de transaction international et de lutte contre le blanchiment de capital et pourra prétendre aux avantages suivants :

1) Rapatriement des capitaux dans son pays d’origine à hauteur du capital investi sans aucune justification auprès des différentes institutions gouvernementales brésiliennes et internationales.

2) Barème d’imposition plus léger.
Pour l’immobilier: Taxe moins importante sur la plus value immobilière 15 % avec société 27,5% sans, ou 5,9 % sur le prix de vente, si le régime fiscal est au lucro présumido (Bénéfice présumé)

3) Si le montant d’investissement est supérieur à 500.000,00 R$ par associé personne physique, la société permettra à l’investisseur de solliciter une demande de visa permanent auprès du ministère du travail brésilien + demande de visa par rapprochement familial pour l’ensemble des membres de sa famille.

Ce visa donnera à l’investisseur les mêmes droits et les mêmes devoirs qu’un citoyen brésilien. (excepté droit de vote et participation en politique).

Attention à ne pas faire l’amalgame entre la société et le visa. Seule la société permet d’investir légalement au Brésil indépendamment du montant investi.
Le visa est un avantage procuré par la société pour un investissement supérieur ou égal à 500,000.00 Rs par associé.

4) Grâce aux accords internationaux entre le Brésil et de nombreux pays dans le monde, la société donnera accès à un droit de non double imposition entre le Brésil et le pays d’origine de l’investisseur .

Depuis plus de 10 ans Bachelin Sena Negócios Imobiliários s’occupe de toutes les démarches relatives à l’investissement direct étranger au Brésil.

Ces procédures prennent du temps et nécessitent que l’investisseur fournisse une série d’informations et de documents.

Le dossier doit être par la suite constitué par différents prestataires de service affiliés à Bachelin Sena Negócios Imobiliários (avocat, comptable, consultant fiscal etc..)

Les démarches peuvent être entreprises à distance, et au premier déplacement sur place et même si les capitaux ne sont initialement pas investis, la création de l’entité juridique permettra à l’investisseur de gagner un maximum de temps et d’être juridiquement opérationnel lors de son arrivée au Brésil .

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“Être normal”. Questionner le principe de normalité, biais de désirabilité sociale par Bryan Caplan.

J’ai toujours été différent et me suis senti différent. Mais à ce stade de ma vie, j’ai l’impression de bien comprendre les gens qui ne sont pas différents les uns des autres. Si vous êtes toujours perplexe, mes amis différents, un principe simple capture ce que vous devez savoir.

Le principe de normalité:

Une personne normale dit ce que les autres disent et fait ce que font les autres.

Notez que ce principe capture deux caractéristiques distinctes de la normalité.

Premièrement, le conformisme.

Les gens n’aiment pas exprimer des opinions ou prendre des mesures à moins que d’autres personnes n’expriment les mêmes points de vue et prennent les mêmes mesures.

Deuxièmement, le gouffre entre les mots et les actions.

C’est à dire aucun encouragement de notre société à mettre les actions en harmonie avec les paroles – ou les paroles en harmonie avec les actions. Le manque de skin in the game selon l’expression de Nicolas Taleb faisant qu’ils ne risquent rien.

Comment peuvent-ils faire face à la dissonance cognitive? Parce que cette expérience psychologique leur est étrangère. Les médias leurs donnent des concepts à répéter. La partie conceptualisation a déjà été réalisée; circulez il n’y a rien à voir, faites confiance aux autorités bienveillantes…

Voyez vous cette «dissonance» ?

Le biais de désirabilité sociale est bien plus qu’un biais; c’est leur mode de vie.