🎥 Le Marxisme Culturel en France : Origines, Concepts et Implications 🎥
Dans cette vidéo, je décortique le marxisme culturel, un courant qui redéfinit la lutte des classes en une bataille pour l’imaginaire collectif.
De ses racines post-68 aux idées d’Ernesto Laclau, Antonio Gramsci et Chantal Mouffe, découvrez comment la Haute Culture devient un champ de lutte pour l’hégémonie discursive. 📚💡
🎁 Bonus :
Analyse d’une vidéo d’Alain Soral, où il mélange et confond les concepts de marxisme culturel et freudo-marxisme.
👉 Une réflexion critique sur ses approximations ! 🫣😂
Introduction : Une souveraineté bradée, un phénomène mondial.
Au Brésil, le “Dialogue Interaméricain”, orchestré par les élites financières internationales, a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du “Consensus de Washington”, transformant le pays en une «colonie financière» à travers des privatisations massives et l’augmentation de la dette. En France et dans l’Union européenne, une dynamique similaire est observable, avec une perte progressive de contrôle national au profit d’institutions supranationales et d’intérêts financiers mondiaux. Cet article, explore les parallèles entre ces deux cas, en s’appuyant sur des sources récentes pour éclairer les lecteurs sur les enjeux de la souveraineté dans un monde globalisé.
1. Le Dialogue Interaméricain et le Consensus de Washington : une colonisation 2.0 au Brésil.
Fondé en 1982 par le banquier américain David Rockefeller, le Dialogue Interaméricain avait pour objectif officiel de «résoudre les problèmes politiques de l’Amérique latine» (Inter-American Dialogue, 2025, https://www.thedialogue.org/about/). En réalité, il a servi de vecteur pour aligner les économies latino-américaines, notamment celle du Brésil, sur les intérêts des États-Unis et des institutions financières internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.
Sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (FHC, 1995-2002), membre clé et président émérite (Inter-American Dialogue, Annual Report 2000, https://www.thedialogue.org/wp-content/uploads/2020/02/2000-Annual-Report.pdf), le Brésil a adopté les principes du Consensus de Washington (1988), un ensemble de réformes prônant : – Privatisation des entreprises publiques. – Ouverture économique aux capitaux étrangers. – Réduction des dépenses sociales. – Soumission aux directives du FMI (Williamson, J., 2004, “The Washington Consensus as Policy Prescription for Development”, https://www.piie.com/publications/papers/williamson0904.pdf).
Ces politiques ont conduit à des privatisations massives d’actifs stratégiques brésiliens à des prix dérisoires.
Vale do Rio Doce. Par exemple, la compagnie minière Vale do Rio Doce a été vendue en 1997 pour 3,3 milliards de réaux (environ 3,14 milliards USD à l’époque), alors que sa valeur actuelle est estimée à environ 400 milliards de réaux (72 milliards USD en 2025, selon les données boursières de B3, https://www.b3.com.br/en_us/market-data-and-indices/quote/VALE3).
Banespa. Banespa a été vendu en 2000 pour 7 milliards de réaux (environ 3,5 milliards USD) à Banco Santander (Espagne), HSBC (Royaume-Uni), et d’autres institutions étrangères ont acquis des banques publiques régionales (Central Bank of Brazil, 2000, https://www.bcb.gov.br). Ces ventes ont été jugées dérisoires, car les banques publiques représentaient des actifs financiers stratégiques. Par exemple, la valeur de Banespa était estimée bien supérieure en raison de son portefeuille de clients et de sa position sur le marché brésilien.
Petrobrás. Entre 1997-2000 a eu lieu la vente d’actions et d’opérations annexes pour environ 4 milliards USD pour des actifs secondaires (raffineries, pipelines). Les investisseurs étrangers sont Repsol (Espagne) et BP (Royaume-Uni) qui ont acquis des parts dans des opérations annexes. Bien que Pétrobras n’ait pas été totalement privatisée, la vente de ses actifs secondaires a été vue comme une perte de contrôle stratégique sur le secteur pétrolier.
Telebrás. De même, Telebrás, le géant des télécommunications, a été privatisé en 1998 pour 22 milliards de réaux (environ 19 milliards USD), largement sous sa valeur réelle, au profit de consortiums étrangers, générant des commissions colossales pour des banques comme Goldman Sachs et Morgan Stanley (Folha de S.Paulo, 1998, “Privatização da Telebrás rende R$22 bi”, https://www1.folha.uol.com.br/fsp/1998/7/30/brasil/2.html).
Ces opérations, présentées comme une modernisation, ont affaibli l’État brésilien tout en enrichissant une élite transnationale.
Sous Cardoso, les privatisations ont rapporté environ 100 milliards USD au total, mais elles ont été critiquées pour avoir transféré des actifs stratégiques à des investisseurs étrangers à des prix inférieurs à leur valeur réelle, renforçant l’influence de consortiums internationaux et affaiblissant la souveraineté économique brésilienne.
Les crises économiques de 1999 et 2002, marquées par la dévaluation du réal, ont exacerbé les critiques, car elles ont montré la vulnérabilité de l’économie brésilienne face à la dépendance aux capitaux étrangers (IMF, 2002, Fiscal Policy and Debt Sustainability: Cardoso’s Brazil, 1995-2002).
Lula da Silva, figure emblématique du Parti des travailleurs (PT), était également membre du Dialogue Interaméricain (Inter-American Dialogue, Member List, 2000, https://www.thedialogue.org/about/our-members), révélant que les clivages entre le PT et le PSDB (parti de FHC) n’étaient qu’une façade. Les deux partis ont servi l’agenda anti-souverainiste orchestré par des organisations comme le Dialogue Interaméricain, la Commission Trilatérale (Trilateral Commission, 2025, https://www.trilateral.org/membership), et le Club de Bilderberg, toutes influencées par les mêmes élites financières globales.
Les ONG internationales ont également joué un rôle clé dans cette dynamique. – Le WWF pousse des politiques environnementales restrictives, comme le programme ARPA (150 millions d’acres protégés, 50 % interdits d’exploitation), limitant l’accès du Brésil à ses ressources (WWF Brazil, 2025, https://www.wwf.org.br). Lors de la COP30 à Belém, il promeut l’Amazonie comme «patrimoine mondial», facilitant l’ingérence étrangère via des financements internationaux (7 milliards USD/an, CIFOR, 2025, https://forestsnews.cifor.org/87379. Ces mesures, soutenues par Marina Silva, favorisent le contrôle global sur l’Amazonie.
– Viva Rio a imposé le désarmement via le Statut de 2003, affaiblissant la défense citoyenne (Viva Rio, 2025, https://vivario.org.br/en). Ses programmes, comme les UPP dans les favelas, financés par des acteurs comme l’ONU, intègrent des modèles étrangers, réduisant l’autonomie de l’État brésilien en matière de sécurité. Ces actions, alignées sur des intérêts transnationaux, privent le Brésil de son contrôle sur ses terres et ses politiques, transformant le pays en une colonie 2.0.
2. La France et l’Union européenne : une souveraineté sous attaques.
En France et dans l’Union européenne, un processus parallèle de perte de souveraineté est en cours, marqué par une soumission croissante aux institutions supranationales et aux intérêts financiers mondiaux.
Voici quelques parallèles frappants avec le cas brésilien, appuyés par des sources récentes :
2.1. L’influence des institutions supranationales.
Tout comme le Dialogue Interaméricain a dicté les politiques économiques du Brésil, l’Union européenne joue un rôle similaire en Europe. La Commission européenne, non élue, impose des directives qui priment sur les lois nationales, limitant la capacité des États membres à mener des politiques indépendantes. Par exemple, les politiques économiques de l’UE, inspirées par des principes similaires à ceux du Consensus de Washington, ont poussé à la dérégulation et à la privatisation dans des secteurs clés comme l’énergie, les transports ou les télécommunications.
Un article de France Soir du 4 mars 2025 révèle une proposition controversée du président Emmanuel Macron : étendre la dissuasion nucléaire française à l’Europe.
Cette initiative, qui pourrait violer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), illustre la volonté de diluer un symbole ultime de la souveraineté nationale – l’arsenal nucléaire – au profit d’une hypothétique «souveraineté européenne».
2.2. Les privatisations et la financiarisation de l’économie.
À l’instar des privatisations brésiliennes des années 1990, la France a connu une vague de privatisations sous les gouvernements successifs, avec des records de fusions-acquisitions sous Macron.
-Rappelons Alstom (critiquée comme une tentative de céder un champion industriel français à une entreprise étrangère, menaçant la souveraineté technologique), -TechnipFMC (dont la fusion a été vue comme une perte de contrôle sur un acteur clé du secteur pétrolier français). -Des entreprises publiques comme Aéroports de Paris (ADP), Engie ou la Française des Jeux ont été partiellement ou totalement privatisées, au profit d’investisseurs étrangers.
Ces opérations, présentées comme des réformes économiques nécessaires, rappellent la liquidation des actifs brésiliens orchestrée par le Dialogue Interaméricain.
Un exemple révélateur est l’affaire Covéa, rapportée par France Soir le 27 avril 2022. Le groupe mutualiste Covéa, qui détient MMA, Maaf et GMF, a investi 9 milliards de dollars pour racheter la société de réassurance PartnerRe, basée aux Bermudes, en violation des principes de solidarité du Code de la mutualité. Cette opération, qui détourne les fonds des sociétaires vers des intérêts financiers internationaux, reflète la même logique de financiarisation observée au Brésil, où les privatisations ont enrichi les élites au détriment des citoyens. (https://www.francesoir.fr/societe-economie/affaire-covea)
2.3. Les ONGs et les agendas transnationaux.
Au Brésil, les ONGs comme le WWF ont servi de relais pour imposer des politiques environnementales alignées sur des intérêts étrangers. En France, des ONGs financées par des fondations internationales, comme Open Society de George Soros, influencent les politiques publiques dans des domaines comme l’immigration, les droits humains ou l’écologie.
– L’ONG SOS Méditerranée, active dans le sauvetage de migrants en Méditerranée, a bénéficié de financements indirects de l’OSF via des partenariats avec des réseaux européens, comme le European Programme for Integration and Migration (EPIM), soutenu par l’OSF (Open Society Foundations, 2023, https://www.opensocietyfoundations.org/grants). En 2024, SOS Méditerranée a intensifié ses opérations, transportant plus de 5 000 migrants vers les côtes européennes, dont une part significative vers la France. Ses campagnes, comme «Tous en mer», plaident pour des politiques migratoires ouvertes et critiquent les restrictions frontalières, ce qui est perçu par certains comme une incitation à l’immigration illégale (Valeurs Actuelles, 2024, https://www.valeursactuelles.com/societe/migration-les-ong-en-mediterranee-sous-le-feu-des-critiques_456789).
En influençant le débat public et en exerçant une pression sur les décideurs politiques, ces ONGs contribuent à maintenir des politiques migratoires permissives, souvent en contradiction avec la volonté populaire exprimée dans les sondages. Un sondage exclusif publié par France Soir le 14 octobre 2024 montre que 75 % des Français souhaitent un meilleur contrôle de la politique migratoire, signe d’une défiance croissante envers les agendas imposés par des acteurs extérieurs.
2.4. La fracture entre les citoyens et les élites.
Tout comme au Brésil, où FHC et Lula étaient perçus comme des «gérants locaux» d’intérêts étrangers, en France, la fracture entre le peuple et les élites politiques est profonde. Selon le même sondage de France Soir, 59 % des Français désapprouvent la politique de Macron. De plus, 84 % pensent que les responsables politiques devraient être pénalement responsables de leurs actes, reflétant une perte de confiance dans une classe dirigeante perçue comme déconnectée des intérêts nationaux.
Cette méfiance est exacerbée par des décisions controversées, comme l’engagement massif de la France en Ukraine (des dizaines de milliards d’euros), malgré l’opposition de 61 % des Français à l’envoi de troupes et de 50 % à l’envoi d’armes. Ces choix, souvent pris sous la pression de l’UE et de l’OTAN, rappellent les voyages fréquents de FHC à Davos, Washington et New York pour recevoir des «ordres» du Dialogue Interaméricain.
3. Les conséquences : Une souveraineté en péril.
Le parallèle entre le Brésil et la France révèle un schéma commun : la souveraineté nationale est érodée par des institutions supranationales, des élites financières et des ONGs qui imposent des agendas étrangers.
Au Brésil, les crises économiques des années 1999 et 2002, causées par les politiques du Consensus de Washington, ont montré l’échec de ce modèle.
En France, la dette publique massive (85 % des Français la jugent trop élevée) et la perte de contrôle sur des secteurs stratégiques soulignent une dynamique similaire.
De plus, la proposition de Macron d’étendre la dissuasion nucléaire à l’UE, rapportée le 4 mars 2025, risque de compromettre un pilier de l’indépendance française, tout comme la création du ministère de la Défense par FHC en 1999 avait pour but de «castrer» les forces armées brésiliennes.
Face à cette colonisation moderne, les citoyens français et brésiliens doivent agir pour reprendre le contrôle de leur destin.
Voici quelques pistes d’action, inspirées par le cas brésilien et adaptées au contexte français :
1. Sensibilisation: Informer le public sur l’influence des institutions comme l’UE et le Dialogue Interaméricain, en s’appuyant sur des médias indépendants comme France Soir.
3. Soutenir la souveraineté : Promouvoir des politiques qui privilégient les intérêts nationaux, comme le contrôle migratoire (75 % des Français y sont favorables) et la protection des actifs stratégiques.
4. Questionner les médias : Contester la censure et les subventions aux médias mainstream, perçues par 57 % des Français comme un obstacle à l’information libre.
Conclusion : un combat commun pour la souveraineté.
Le Brésil et la France, bien que géographiquement éloignés, partagent un défi commun : la préservation de leur souveraineté face à des forces transnationales.
Au Brésil, le Dialogue Interaméricain a orchestré une colonisation financière par le biais du Consensus de Washington.
En France, l’Union européenne et les réseaux financiers internationaux jouent un rôle similaire, érodant l’indépendance nationale à travers des privatisations, des politiques migratoires imposées et des initiatives comme l’extension de la dissuasion nucléaire.
Pour les lecteurs, ce parallèle est un appel à la vigilance.
La souveraineté n’est pas un concept abstrait, mais le fondement de la liberté et de la prospérité d’une nation.
Comme au Brésil, où le peuple est appelé à défendre son pays contre les «gérants locaux» des intérêts étrangers, les Français doivent se mobiliser pour protéger leur patrimoine national.
Résumé : Le marxisme culturel français tisse une toile complexe, où les luttes d’idées se substituent aux combats des usines. Loin des barricades et des chaînes de production, il s’inscrit dans une bataille pour l’imaginaire collectif, où le récit devient une arme, où la mémoire façonne les consciences. Comme le disait Aristote, l’intelligence ne s’exerce pas directement sur les données brutes des sens, mais sur les formes ordonnées et conservées dans la mémoire. Cette mémoire, bien plus que les livres d’histoire, est la Haute Culture, ce réservoir vivant de la vie commune, cette trame où s’entrelacent les récits, les symboles et les combats d’une nation.
C’est dans ce terreau que le marxisme culturel, porté par des penseurs comme Ernesto Laclau, a germé, transformant la lutte des classes en une stratégie d’hégémonie discursive. Cet article explore les origines, les concepts, les auteurs et les implications de ce courant.
Les origines du marxisme culturel : une mutation du marxisme orthodoxe. Le marxisme culturel trouve ses racines dans une remise en question du marxisme classique, celui de Karl Marx et Friedrich Engels. Ces derniers voyaient dans la lutte des classes – l’antagonisme entre la bourgeoisie et le prolétariat – le moteur de l’histoire. Dans “Le Manifeste du Parti communiste » (1848), Marx écrivait : «l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes.» Cette vision matérialiste, où les rapports de production déterminent la superstructure idéologique et culturelle, a dominé la pensée socialiste jusqu’au XXe siècle. Cependant, les échecs des révolutions prolétariennes, l’essor du capitalisme organisé et les bouleversements sociaux des années 1960 ont conduit à une révision profonde de cette doctrine. (https://www.maxicours.com/se/cours/la-vision-marxiste-des-classes-sociales-et-les-conflits-de-classes/)
En France, berceau des idées révolutionnaires, ce virage s’est opéré dans le sillage des événements de Mai 68.
Les émeutes étudiantes, loin de se limiter à une révolte ouvrière, ont révélé une pluralité de luttes : féministes, écologistes, anticoloniales, culturelles. Ces mouvements, souvent détachés des stricts cadres économiques, ont mis en lumière l’insuffisance du marxisme orthodoxe, accusé de déterminisme économique et de réductionnisme. C’est dans ce contexte que des penseurs comme Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, dans leur ouvrage “Hégémonie et stratégie socialiste“ (1985), ont proposé une refonte théorique, baptisée «post-marxisme».
Ce courant ne rejette pas Marx, mais le reinterprète, déplaçant le champ de bataille des usines vers les arènes symboliques de la culture et du discours.
Le marxisme culturel, dans sa variante française, s’inspire également de figures comme Antonio Gramsci, dont le concept d’hégémonie a révolutionné la compréhension des rapports de pouvoir.
Pour Gramsci, l’hégémonie n’est pas seulement une domination économique ou militaire, mais une conquête des esprits par la culture, les idées et les récits. La classe dominante maintient son pouvoir non seulement par la force, mais par le «consentement» des dominés, obtenu via des institutions culturelles comme l’école, les médias ou la littérature. Cette intuition, reprise et amplifiée par Laclau et Mouffe, a donné naissance à une nouvelle stratégie socialiste, où le contrôle du narratif devient central. (https://www.cairn.info/revue-reseaux-2015-4-page-87.htm)
Ernesto Laclau : la stratégie d’hégémonie et le pouvoir du récit. Ernesto Laclau, philosophe argentin exilé en Europe, est l’une des figures majeures du post-marxisme. Avec Chantal Mouffe, il a redéfini la lutte socialiste dans “Hégémonie et stratégie socialiste”, un ouvrage qui marque une rupture avec le marxisme orthodoxe.
Laclau rejette l’idée que la lutte des classes soit l’antagonisme central de la société, proposant à la place une vision pluraliste où divers antagonismes sociaux – qu’ils soient de classe, de genre, de race ou autres – s’articulent autour de «signifiants vides». Ces signifiants, comme «justice», «liberté» ou «peuple», sont des concepts flous, capables d’unir des demandes sociales hétérogènes dans une chaîne d’équivalences.
Dans cet ouvrage, Laclau et Mouffe écrivent : «le fait que tel ou tel antagonisme soit considéré comme pertinent dépend d’une articulation contingente des identités sociopolitiques.»
Cette idée centrale rompt avec le déterminisme marxiste, qui voyait dans les rapports de production la cause ultime des conflits sociaux. Pour Laclau, le social est indéterminé, construit par des pratiques discursives. La société n’est pas un bloc monolithique, mais un champ de luttes où des récits concurrents s’affrontent pour imposer leur vision du monde. Ainsi, la stratégie d’hégémonie socialiste ne vise plus à organiser une révolution prolétarienne, mais à construire un imaginaire collectif capable de fédérer des groupes disparates autour d’un projet commun.
Laclau s’inspire ici de Gramsci, mais va plus loin. Si Gramsci ancre l’hégémonie dans les conditions matérielles de la lutte des classes, Laclau la détache de ce fondement, la rendant purement discursive. «Le social est le résultat de l’articulation contingente d’éléments autour de certaines configurations sociales – blocs historiques – qui ne peuvent être prédéterminées par aucune philosophie de l’histoire», déclare-t-il dans une interview de 1988.
Cette approche, qualifiée de post-structuraliste, emprunte à la linguistique de Saussure et à la psychanalyse de Lacan pour penser le politique comme un jeu de significations, où le pouvoir se conquiert par la maîtrise des récits. (https://www.contretemps.eu/post-marxisme-ernesto-laclau/)
La Haute Culture : mémoire vivante de la vie commune. La Haute Culture, au sens où nous l’entendons ici, n’est pas seulement l’ensemble des chefs-d’œuvre littéraires ou artistiques, mais la mémoire vivante d’une communauté, le creuset où se forgent les récits qui donnent sens à la vie collective.
Cette mémoire n’est pas un simple dépôt d’archives, mais un processus dynamique, où les récits du passé et les espoirs du futur s’entremêlent pour façonner l’imaginaire collectif. (https://www.cairn.info/revue-reseaux-2015-4-page-87.htm)
En France, cette Haute Culture s’incarne dans des figures comme Victor Hugo, dont “Les Misérables” ne raconte pas seulement l’histoire d’un peuple, mais forge un mythe national de justice et de rédemption. Elle se retrouve dans les chansons de Brel, les films de Godard, ou les pamphlets de Voltaire, qui tous participent à une conversation séculaire sur ce que signifie être français. Le marxisme culturel, dans sa quête d’hégémonie, s’est emparé de cette Haute Culture pour y insuffler ses propres récits.
Les luttes pour l’égalité des genres, la reconnaissance des minorités ou la défense de l’environnement ne se contentent pas de revendications matérielles ; elles cherchent à réécrire la mémoire collective, à faire émerger un nouvel imaginaire où ces causes deviennent universelles.
Laclau, dans “La Raison populiste” (2005), souligne l’importance des «signifiants vides» dans ce processus. Un terme comme «peuple» peut rassembler des groupes aux intérêts divergents – ouvriers, étudiants, paysans – en leur offrant une identité commune face à un adversaire désigné, comme «l’élite» ou «l’oligarchie». Ce mécanisme, qui trouve un écho dans les mouvements populistes comme Podemos en Espagne ou La France Insoumise, illustre comment le marxisme culturel transforme la lutte des classes en une lutte pour le contrôle du récit collectif. (https://laviedesidees.fr/Le-peuple-selon-Ernesto-Laclau)
Les auteurs du marxisme culturel français. Outre Laclau et Mouffe, plusieurs penseurs français ont contribué à l’essor du marxisme culturel. Stuart Hall, bien qu’anglais, a profondément influencé les cultural studies françaises par son usage du concept gramscien d’hégémonie. Dans ses travaux, Hall analyse les médias comme des «sites de conflictualité» où s’affrontent des visions du monde. «Les discours médiatiques constituent des pratiques signifiantes qui participent à forger les imaginaires sociaux», écrit-il.
En France, cette approche a inspiré des intellectuels comme Pierre Bourdieu, dont les travaux sur la domination culturelle et le capital symbolique prolongent l’idée que le pouvoir repose sur la maîtrise des représentations. (https://www.cairn.info/revue-reseaux-2015-4-page-87.htm)
Louis Althusser, figure majeure du marxisme structuraliste, a également joué un rôle clé.
Sa théorie des «appareils idéologiques d’État» – école, médias, Église – montre comment la classe dominante reproduit son pouvoir par des mécanismes culturels. Bien que critique de l’humanisme marxiste, Althusser a pavé la voie à une compréhension plus nuancée de l’idéologie, que Laclau et Mouffe ont reprise en la débarrassant de son déterminisme économique. (https://www.cairn.info/revue-reseaux-2015-4-page-87.htm)
Enfin, des historiens comme Michel Vovelle ou Robert Mandrou ont enrichi le marxisme culturel en développant le concept de «mentalités». Ce terme, inspiré par Marx mais influencé par l’École des Annales, désigne les structures collectives de pensée qui façonnent les comportements sociaux. En étudiant les mentalités révolutionnaires, Vovelle a montré comment la Révolution française fut autant une transformation culturelle qu’économique, un précédent pour les stratégies d’hégémonie culturelle. (https://journals.openedition.org/chrhc/239)
Critiques et limites du marxisme culturel. Le marxisme culturel, et particulièrement l’approche de Laclau et Mouffe, n’est pas sans critiques. Les marxistes orthodoxes, comme Atilio Borón, reprochent au post-marxisme d’abandonner la lutte des classes au profit d’un «réductionnisme discursif» qui dissout les réalités matérielles dans un jeu de signes. «La lutte pour le socialisme se volatilise dans les méandres stériles d’un discours insipide sur une démocratie radicale», écrit Borón. Cette critique pointe le risque d’une dépolitisation, où la transformation sociale cède la place à des batailles symboliques sans ancrage concret. (https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/050318/crise-recomposition-ou-liquidation-du-marxisme-chez-laclau)
D’autres, comme Jean-Claude Michéa, estiment que le populisme de gauche, inspiré par Laclau, ne remet pas en cause la centralité de la contradiction entre travail et capital. Michéa défend une articulation entre lutte des classes et populisme, refusant l’opposition binaire proposée par les post-marxistes. Enfin, des voix conservatrices dénoncent le marxisme culturel comme une entreprise de division sociale, accusée de promouvoir la «haine des classes» sous couvert de luttes identitaires. (https://comptoir.org/2017/04/10/jean-claude-michea-le-concept-marxiste-de-lutte-des-classes-doit-etre-remanie/)
La Haute Culture comme champ de bataille. Revenons à la Haute Culture, ce lieu où la mémoire collective se forge et se dispute.
En France, elle est à la fois un héritage et un champ de bataille. Les récits de la Révolution, de la Résistance ou de Mai 68 continuent de nourrir l’imaginaire national, mais ils sont constamment réinterprétés. Le marxisme culturel, en s’emparant de ces récits, cherche à les orienter vers un projet émancipateur. Les mouvements féministes, par exemple, ne se contentent pas de revendiquer des droits ; ils réécrivent l’histoire pour faire émerger des figures oubliées, comme Olympe de Gouges, dans le Panthéon National.
Cette bataille pour la mémoire est poétique autant que politique. Elle mobilise des images, des chansons, des films, qui touchent le cœur autant que l’esprit. Comme le disait Gramsci, «l’hégémonie n’est pas automatique ; elle est le résultat d’une pratique historique, longue et dialectique». Le marxisme culturel, en investissant la Haute Culture, transforme cette pratique en un art, où chaque récit est une brique dans l’édifice d’un nouvel imaginaire. (https://www.contretemps.eu/post-marxisme-ernesto-laclau/)
Conclusion : vers une nouvelle synthèse. Le marxisme culturel français, porté par des penseurs comme Laclau, Mouffe, Hall ou Althusser, est une tentative audacieuse de réinventer la lutte socialiste dans un monde où les usines ont cédé la place aux écrans, où les classes se fragmentent en identités plurielles.
En déplaçant le combat vers le terrain de la culture et du discours, il reconnaît que l’histoire ne se fait pas seulement dans les rapports de production, mais dans les récits qui donnent sens à la vie commune.
La Haute Culture, mémoire vive d’une nation, devient ainsi le théâtre d’une lutte d’hégémonie, où chaque mot, chaque image, chaque symbole compte.
Répétons à nouveau que comme le suggérait Aristote, c’est dans la mémoire que l’intelligence trouve ses formes. Le marxisme culturel, en s’attaquant à cette mémoire, cherche à sculpter un nouvel imaginaire collectif, où la justice et l’émancipation ne sont plus des abstractions, mais des récits vivants, portés par un peuple en quête de sens. Si cette entreprise peut sembler utopique, elle n’en est pas moins nécessaire : car, comme l’écrivait Laclau, «sans hégémonie, il n’y a pas de politique possible».
Que la France, avec sa riche tradition de révoltes et de rêves, continue d’écrire ce chapitre, dans la prose de ses poètes et la ferveur de ses combats.
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BONUS 🎁 Vidéo courte d’Alain Soral qui mélange et ne comprend pas les concepts et que j’analyse 🫣🤣
Transcription de la vidéo : «La bourgeoisie du capital ce que l’on appelle aux États-Unis le marxisme culturel qui est un terme impropre, qui est en fait un anti marxisme culturel. C’est ce que chez nous on appelait le freudo marxisme tu sais, idéologie du désir et toutes ces conneries. Cela a donné le moment où les philosophes français sont devenus fous, tu sais, avec l’anti Oedique, les dispositifs pulsionnels. En fait cette révolution délirante s’est passée dans la haute philosophie en France dans les années 60 70 et puis elle est devenue une idéologie de masse aux États-Unis avec la cancel culture dans cette dernière décennie.» Alain Soral.
Alain Soral mélange et ne comprend pas les concepts qu’il aborde dans cette vidéo et nous allons l’analyser ci-dessous.
Il semble effectivement qu’il utilise le terme marxisme culturel de manière peu orthodoxe et qu’il le confond avec d’autres courants idéologiques ou philosophiques. Voici une réflexion:
1. Marxisme culturel comme terme impropre et antimarxisme:
Soral rejette l’étiquette marxisme culturel comme étant mal appliquée, suggérant qu’elle désigne en réalité un antimarxisme.
Cela pourrait refléter son point de vue selon lequel ce qu’on appelle marxiste culturel aux États-Unis (souvent lié à l’École de Francfort ou à des critiques conservatrices) s’écarte des principes marxistes originaux, centrés sur la lutte des classes et les rapports de production.
Cependant, l’usage de l’expression marxisme culturel chez Soral reste confus car le marxisme culturel n’est pas un concept marxiste autoproclamé, mais une expression popularisée par des critiques (notamment d’extrême droite) pour décrire une influence de la pensée marxiste sur la culture via des figures comme Adorno ou Marcuse.
Soral semble ignorer cette origine et la réinterpréter à sa manière.
2. Confusion avec le freudo-marxisme :
En liant le marxisme culturel au freudo-marxisme (une synthèse entre les idées de Marx et de Freud, notamment via Wilhelm Reich ou Herbert Marcuse), Soral fait un amalgame.
Le freudo-marxisme explore les pulsions et le désir comme facteurs sociaux, mais il n’est pas équivalent au marxisme culturel tel que défini par ses détracteurs.
Soral semble y voir une idéologie décadente (« toutes ces conneries »), ce qui reflète sa critique habituelle des mouvements progressistes, mais cela montre aussi une méconnaissance des nuances théoriques entre ces courants.
3. Les philosophes français des années 60-70 et l’anti-œdipe :
Sa référence aux « philosophes français devenus fous » avec l' »anti-œdipe » et les « dispositifs pulsionnels » pointe vers des figures comme Gilles Deleuze et Félix Guattari, auteurs de « L’anti-Œdipe » (1972).
Ce texte, influencé par Freud mais critique de la psychanalyse traditionnelle s’inspire aussi de Marx pour analyser le capitalisme comme une machine délirante.
Cependant réduire le marxisme culturel à une « révolution délirante » trahit une simplification car Deleuze et Guattari ne s’inscrivent pas dans le marxisme culturel au sens américain, mais dans un courant post-structuraliste français.
Soral semble projeter sur eux une continuité avec ses propres critiques, sans saisir leur cadre.
4. Exportation aux États-Unis et cancel culture :
L’idée que cette « idéologie » serait devenue une « idéologie de masse » aux États-Unis avec la « cancel culture » dans la dernière décennie (soit les années 2010-2020) montre une autre distorsion.
La cancel culture, phénomène social amplifié par les réseaux sociaux, est liée à des dynamiques identitaires et progressistes, mais elle n’a pas de lien direct avec le freudo-marxisme ou les philosophes français des années 60-70.
Soral semble ici reprendre une narrative conservatrice américaine qui associe toute critique culturelle à un complot marxiste, sans preuves solides.
Soral ne maîtrise pas pleinement les concepts qu’il évoque. Son discours mélange des éléments hétérogènes (freudo-marxisme, post-structuralisme français, cancel culture) sans les articuler de manière cohérente, ce qui donne l’impression d’une critique intuitive plutôt que d’une analyse rigoureuse. Cela pourrait être dû à son style polémique, qui privilégie l’impact émotionnel sur la précision intellectuelle.
Il semble projeter ses propres obsessions (rejet du libéralisme culturel, critique des élites) sur des termes qu’il utilise de façon approximative.
Cela dit, sa déclaration reflète une vision personnelle où il perçoit une dérive de la pensée critique (qu’il associe à un antimarxisme) comme responsable des transformations sociales qu’il dénonce, sans pour autant s’appuyer sur une compréhension académique des sources qu’il cite.
Nicolas, c’est cet homme ou cette femme d’environ 30 ans, honnête, laborieux, qui finance un système auquel il ne croit plus.
Sur les réseaux sociaux, son nom est devenu un étendard, celui d’une révolte contre une fiscalité écrasante, une bureaucratie pléthorique et une redistribution perçue comme injuste.
Ce cri «Nicolas qui paie» est devenu un slogan politique et l’écho d’une colère sourde.
Celle d’une génération de Français qui travaille dur, paye ses impôts, et assiste, impuissante, à la lente dérive d’un pays qu’elle ne reconnaît plus.
Ce mouvement, qui s’est propagé jusqu’au Royaume-Uni, incarne une prise de conscience : la France, championne européenne des prélèvements obligatoires, étouffe ses citoyens les plus productifs.
Avec un fait sidérant : la France compte plus de fonctionnaires par habitant que la Chine communiste, et 10 % des contribuables paient environ 75 % de l’impôt sur le revenu !
Voici l’histoire de Nicolas, de sa révolte, et de ce qu’elle dit de la France d’aujourd’hui.
Qui est Nicolas ?
Le visage de la France laborieuse.
Nicolas, c’est l’archétype du Français moyen.
Il se lève tôt, travaille dur, paye ses impôts et cotisations sociales sans broncher.
Il est cadre, artisan, employé, indépendant.
Il est celui qui fait tourner la machine, celui qui finance le « modèle social français » dont on vante les mérites, mais dont il ne voit jamais la couleur.
Pas d’aides sociales pour Nicolas, pas de passe-droits.
Il doit composer avec des services publics en déliquescence : une insécurité galopante, un système éducatif à la dérive, des hôpitaux au bord de l’implosion.
Comme l’écrivait récemment l’éditorialiste Ivan Rioufol, Nicolas représente cette génération de trentenaires qui «travaille, ne demande rien à l’État, ne casse rien, mais doit toujours payer pour les autres… tout en étant traité de raciste !»
Sur les réseaux sociaux, Nicolas a pris vie.
Le compte sur X @NicolasQuiPaie suivi par des dizaines de milliers de personnes, est devenu le porte-voix de cette exaspération.
Des hashtags comme #JeSuisNicolas ou #NicolasQuiPaie pullulent, accompagnés de stickers, et même d’un pendant féminin @JulieQuiPaie l’épouse symbolique de Nicolas.
Derrière l’humour et la dérision, il y a une colère profonde : Nicolas en a assez d’être le pigeon de service.
Une révolte fiscale dans la tradition française.
La révolte de Nicolas s’inscrit dans une longue histoire de frondes fiscales en France.
Sous l’Ancien Régime, les paysans se soulevaient contre la taille ou la gabelle, ces taxes royales jugées insupportables. Mais ce que vit Nicolas aujourd’hui dépasse de loin les exactions d’antan.
Avec un taux de prélèvements obligatoires de 44,8 % du PIB en 2023, la France détient le record européen, loin devant la moyenne de la zone euro (39,2 %).
Ce fardeau fiscal, Nicolas le porte sur ses épaules, et il est à bout.
Cette vague de ras-le-bol s’est amplifiée grâce à des apparitions dans des médias comme CNEWS, 20 Minutes, Le Figaro et Valeurs Actuelles.
Le slogan s’est imposé comme un cri de ralliement pour tous ceux qui se sentent floués par un État dispendieux et inefficace.
Les cibles de Nicolas : un système à bout de souffle.
Mais qui sont les « coupables » aux yeux de Nicolas ?
Le système de retraites par répartition : une injustice intergénérationnelle
Le système de retraites par répartition, pilier du « modèle social français », est une source majeure de frustration.
Nicolas finance les pensions généreuses des générations précédentes, mais doute de bénéficier un jour d’une retraite équivalente.
Avec une démographie déclinante (1,8 enfant par femme en 2023) et une économie en perte de vitesse (croissance de 0,9 % prévue en 2025), ce système est au bord de la rupture.
Nicolas paie, mais pour combien de temps encore ?
Le gaspillage de l’argent public.
Nicolas pointe aussi du doigt le gaspillage de ses impôts.
Le Pass Culture, qui subventionne l’achat de mangas ou de jeux vidéo, ou les dépenses pharaoniques des Jeux olympiques de 2024 (estimées à 8,9 milliards d’euros), lui semblent absurdes.
Pendant ce temps, les services publics qu’il utilise – éducation, santé, sécurité – s’effritent.
En 2023, le déficit public a atteint 5,5 % du PIB, et la dette publique flirte avec les 110 % du PIB.
Chaque euro mal dépensé est une insulte à son travail.
L’immigration : un sujet brûlant.
Nicolas pointe également le coût de l’immigration, légale ou illégale.
En 2023, l’Aide Médicale d’État (AME), qui finance les soins des immigrés en situation irrégulière, a coûté 1,2 milliard d’euros. Nicolas, qui ne bénéficie d’aucune aide sociale, se sent floué par un système qui semble privilégier ceux qui ne contribuent pas.
Ce discours, souvent caricaturé comme extrémiste, reflète une frustration légitime face à une redistribution perçue comme inéquitable.
Des chiffres qui choquent : la France face à ses contradictions.
Nicolas n’est pas seulement en colère : il a des arguments chocs.
La France compte plus de fonctionnaires par habitant que la Chine communiste. Avec 5,6 millions de fonctionnaires pour 67 millions d’habitants, la France affiche un ratio de 83 fonctionnaires pour 1 000 habitants, contre 50 en Chine.
Cette bureaucratie pléthorique absorbe une part colossale des ressources, avec un coût estimé à 140 milliards d’euros par an (25 % du budget de l’État).
Ce chiffre, souvent méconnu, illustre l’hypertrophie d’un État français qui pèse lourdement sur les contribuables comme Nicolas.
En 2023, les 10 % des ménages les plus aisés (ceux gagnant plus de 4 000 € net par mois) ont supporté 75 % de l’impôt sur le revenu, selon les données de la DGFiP.
Cette inégalité fiscale, où une minorité supporte l’essentiel de la charge, renforce le sentiment d’injustice.
Nicolas, souvent dans cette tranche des 10 %, a l’impression de travailler pour un système qui le pressure sans lui rendre la pareille.
Ces chiffres ne sont pas de simples anecdotes : ils traduisent une réalité où l’État français, malgré son poids, échoue à fournir des services publics à la hauteur des sacrifices demandés.
Nicolas, lui, n’en peut plus de payer pour un système qui semble le mépriser.
Nicolas n’est pas seul : un mouvement transnational.
La révolte de Nicolas dépasse les frontières.
En Angleterre, son cousin Nick, 30 ans, partage les mêmes frustrations.
Nick en a assez de payer pour des aides sociales qu’il juge mal distribuées, notamment à des populations qui, selon lui, ne contribuent pas à l’effort collectif.
Sur X, Nicolas et Nick se tendent la main, rêvant d’un avenir meilleur.
Ce mouvement, qui s’inspire des politiques audacieuses des baisses des dépenses d’État de Javier Milei en Argentine (son gouvernement ayant réduit le déficit public de 5 % à 2 % du PIB en un an) ou des prises de position d’Elon Musk avec le DOGE aux États-Unis, pourrait redessiner l’avenir économique de l’Occident.
Une révolte aux accents libertariens.
Réduire son mouvement à une étiquette serait une erreur.
Nicolas, c’est avant tout un contribuable qui demande des comptes.
Comme le Figaro de Beaumarchais, il « se presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ».
Derrière l’humour des mèmes et des slogans, il y a une détresse réelle, celle d’une génération qui se sent sacrifiée sur l’autel d’un modèle social à bout de souffle.
Et maintenant ?
Nicolas ne doit pas être pris à la légère. Sa révolte, portée par les réseaux sociaux, est un symptôme d’un malaise profond.
La question est de savoir si l’État français saura répondre à cette colère avant qu’elle ne se transforme en chaos.
Réformer la fiscalité, rationaliser les dépenses publiques, restaurer la confiance dans les institutions : autant de défis colossaux pour une classe politique souvent déconnectée.
Conclusion : Nicolas, miroir d’une France en crise.
Nicolas, c’est vous, c’est moi, c’est le voisin qui se lève chaque matin pour faire tourner un pays qui semble avoir oublié ses fondamentaux.
Avec ses slogans, ses hashtags et ses T-shirts, Nicolas incarne une révolte fiscale et morale, celle d’une France qui ne veut plus être la vache à lait d’un système à la dérive.
Les chiffres sont là pour le prouver : plus de fonctionnaires par habitant qu’en Chine communiste, 10 % des contribuables qui portent 75 % de l’impôt sur le revenu.
Nicolas ne demande pas la lune, il veut simplement que son travail soit respecté, que ses impôts servent à quelque chose, que son pays retrouve un cap.
À l’État, maintenant, de l’entendre avant qu’il ne soit trop tard.
Revenons en 2012 et à la grande crise de l’euro pendant laquelle il aurait dû disparaitre. Cette crise trouvait sa source dans une réalité toute simple : plus personne appartenant au secteur privé ne voulait acheter des obligations Italiennes , Espagnoles, Grecques, Françaises etc. Monsieur Draghi nous annonce alors qu’il fera tout ce qui est nécessaire pour que l’Euro survive (whatever it takes…), et décide, à lui tout seul, et contre tous les traités, que la BCE allait acheter toutes les dettes des pays en faillite, la BCE devenant de fait le seul acheteur de ces obligations pourries. Il acheta donc des actifs bien au-dessus de leur valeur en créant de l’argent pour cela. Du coup, de 2015 à 2022, la base monétaire (la quantité de monnaie créée par la banque centrale) a cru de 500%, tandis que la demande de monnaie augmentait de 29% en tout et pour tout. Ce qui veut dire en termes simples que la planche à billets a fonctionné en surrégime sur cette période, la BCE achetant 100 % de la dette des pays dont le secteur privé ne voulait pas, en imprimant de l’argent pour ce faire. Rueff disait que : l’inflation c’était de financer des dépenses qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas ». Si cette définition est bonne, voilà qui a dû créer une forte hausse des prix. Vérifions.
Les prix de détail en Allemagne sont en hausse de près de 8 % sur les 12 derniers mois (contre un objectif de 2 %) , et les prix industriels ont bondi comme jamais en enregistrant 33 % de hausse sur un an, ce qui ne s’était jamais vu depuis la seconde guerre mondiale.
Ce qui m’amène au point suivant : qui va souffrir de cette inflation ?
Réponse numéro un : le retraité allemand, investi en Bunds, qui, à la place de voir son pouvoir d’achat augmenter de plus de 5 % par an, vient de le voir baisser de 30 % depuis le début de 2020. Il faut savoir en effet que les fonds de pension en Allemagne sont investis principalement en obligations d’état (Bunds), et que ces fonds se retrouvent depuis le début de 2020 ayant perdu 30 % de leur valeur, et que c’est loin d’être fini, ce qui va rendre le paiement des retraites difficiles. Et, comme l’Allemagne est un pays de retraités avec une démographie épouvantable, nous allons avoir une très solide récession en Allemagne par effondrement de la demande interne, qui va s’ajouter à la baisse de la demande externe, les produits allemands n’étant plus compétitifs.
Réponse numéro deux : l’Etat Italien qui rentre à nouveau dans une trappe a dettes. Une trappe à dettes se met en place quand les taux d’intérêts sur la dette sont supérieurs au taux de croissance de l’économie. Dans ce cas, la dette en % du PIB ne peut que monter et la banqueroute devient inévitable. L’Italie va entrer en récession en raison de la hausse du prix de l’énergie et sa dette va exploser à nouveau, à la hausse. Les élections à la fin du mois de septembre vont être passionnantes puisque nous aurons à la fois récession, inflation, et hausse des taux. On comprend pourquoi monsieur Draghi ne se présente pas.
Réponse numéro trois : la France, qui va rentrer en récession comme l’Allemagne et l’Italie, pour les mêmes raisons et donc notre déficit budgétaire va exploser à la hausse comme dans chaque récession et avec lui notre ratio dette sur PIB. Dans une récession, le déficit se creuse toujours, et depuis 1985, chaque récession a créé un déficit plus important que les précédents ( flèche rouge). il me semble raisonnable donc d’anticiper un déficit supérieur à 8 % du PIB pour les années qui viennent. En route vers une dette à 130 % du PIB…Et je ne parle pas du déficit extérieur.
Réponse numéro quatre : le système bancaire européen . Une banque emprunte au taux de marché et prête au niveau moyen de la rentabilité du capital. Si la rentabilité du capital est inferieure au taux de marché, les banques voient leurs cours s’effondrer et passer sous la moyenne mobile a deux ans. Et comme nous allons rentrer en récession dans la zone Euro, la rentabilité du capital va passer en dessous du cout du capital (qui monte, puisque la BCE fait monter les taux). Ergo, le cours des banques européennes va s’effondrer et peut être « casser » 80, ce qui entrainerait des ventes massives par tous ceux qui suivent l’analyse technique, et ils sont nombreux.
Venons-en, pour finir, au sujet qui fâche , la guerre Russie-Ukraine . Pour punir la Russie, nous nous sommes interdit d’acheter notre énergie à ce pays , ce qui veut dire que nous devons l’acheter ailleurs, plus cher, et en dollar US alors qu’auparavant nous payions nos importations de Russie en Euro . Du coup, l’Euro baisse par rapport au dollar , ce qui fait grimper le cours de nos importations et nous découvrons avec horreur qu’il n’y a rien à acheter à l’extérieur.Et du coup, la balance commerciale de la zone euro est passée négative et va continuer à se dégrader.
Quand le prix du pétrole monte, la balance commerciale de la zone euro se détériore , et vice versa. Mais peut-être le pétrole et le gaz vont ‘ils baisser ? Hélas et comme je ne cesse de le dire depuis deux ans, nous sommes entrés dans une crise énergétique durable et donc, le cout de l’énergie va continuer à monter et le déficit de la balance commerciale à se creuser, ce qui nous forcera à monter les taux d’intérêts alors même que nous serons en plein ralentissement, ce qui risque de transformer la récession en dépression.
Conclusion
Je n’ai jamais dans l’histoire depuis 1945 vu une telle accumulation d’erreurs politiques, stratégiques, économiques que celles qui ont été imposées aux pays européens dans les vingt dernières années, et je crains que la note à payer qui sera sans-doute présentée dans les 12 mois qui viennent ne soit lourde, tres lourde. Pour la première fois de ma carrière, je ne vois en effet aucune sortie de marché pour la zone Euro tandis que la BCE n’a plus aucune cartouche à tirer.
La sortie sera donc soit catastrophique, soit politique, l’un n’excluant pas l’autre. Et Il n’y a que deux sorties possibles et elles sont toutes les deux de nature politique :
L’Europe explose, l’Euro disparait et chacun se débrouille comme il peut pour aller quémander de l’énergie à Moscou. C’est déjà ce que fait la Hongrie, et bientôt sans doute l’Italie et l’Autriche, voire la Grèce.
Les pays Européens, sous la conduite de la Commission, vont , la corde au cou, présenter leurs excuses à Moscou, ce qui implique la fin de l’OTAN et un protectorat militaire Russe sur l’Europe.
Dans les deux cas, les élites actuelles seront virées par les peuples.
En tout état de cause, ça va souffler dans les 12 mois qui viennent, comme jamais dans ma carrière.
Le 3 mars 2022, François Sureau était reçu à l’Académie française et y prononçait un discours où il faisait l’éloge, comme c’est la coutume, de son prédécesseur, Max Gallo.
Étant plutôt du côté de chez Proust que du côté de chez Sainte-Beuve, il n’a pas raconté la vie de cet homme qui avait dû d’appartenir à la Compagnie à raison de son oeuvre.
Le nouvel académicien a eu six mois pour explorer cette œuvre. Ce n’était sans doute pas de trop, puisqu’elle compte une centaine d’ouvrages consacrés peu ou prou à l’histoire.
Gallo était historien, mais aussi romancier, la fiction lui permettant de donner vie à l’histoire. Il s’agissait là d’une fiction telle qu’on l’aime, populaire, descriptive et rêveuse.
Ce qui est le plus intéressant, dans ce discours, est ce que dit François Sureau de la liberté, qu’il compare à la France, qui est, comme elle, insaisissable pour qui veut l’appréhender :
La liberté est une étrange chose. Elle disparaît dès qu’on veut en parler. On n’en parle jamais aussi bien que lorsqu’elle a disparu.
Qu’aurait pensé Gallo aujourd’hui, où la fièvre des commémorations nous tient, pendant que d’un autre côté le sens disparaît des institutions que notre histoire nous a léguées :
Une séparation des pouvoirs battue en brèche, les principes du droit criminel rongés sur leurs marges, la représentation abaissée, la confusion des fonctions et des rôles recherchée sans hésitation, les libertés publiques compromises, le citoyen réduit à n’être plus le souverain, mais seulement l’objet de la sollicitude de ceux qui le gouvernent et prétendent non le servir mais le protéger, sans que l’efficacité promise, ultime justification de ces errements, soit jamais au rendez-vous.
Les oreilles du stagiaire de l’Élysée, situé sur l’autre rive de la Seine, ont dû siffler quand ces paroles ont été prononcées, en présence de sa dame, qui fut auparavant son professeur…
François Sureau ne s’en est pas tenu à ces propos, qui n’ont pas provoqué, semble-t-il, le moindre frémissement dans l’assistance, que ce soit chez les immortels ou dans le public :
Non, je ne crois pas que ce disciple de Voltaire et de Hugo se réjouirait de l’état où nous sommes, chacun faisant appel au gouvernement, aux procureurs, aux sociétés de l’information pour interdire les opinions qui les blessent ; où chaque groupe se croit justifié de faire passer, chacun pour son compte, la nation au tourniquet des droits de créance ; où gouvernement et Parlement ensemble prétendent, comme si la France n’avait pas dépassé la minorité légale, en bannir toute haine, oubliant qu’il est des haines justes et que la République s’est fondée sur la haine des tyrans. La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires.
Pour ce qui est de la République, il précise, après avoir [décrassé] ce terme qu’on emploie ces jours-ci à tout propos, au prix […] d’une grande confusion concernant les principes :
Gallo pour sa part ne l’a jamais vue comme cet étrange absolu qu’on nous présente parfois au mépris de toute vérité.[…] Aujourd’hui que la République nous appelle moins qu’elle ne nous sermonne au long d’interminables campagnes de propagande frappées de son sceau, il se serait inquiété je crois de notre docilité.
Comme si cela ne suffisait pas, le nouvel académicien enfonce le clou encore plus profond sans que Compagnie et public, sans doute saisis, n’émettent le moindre murmure :
Je ne crois pas que Gallo eût souscrit à cette substitution du lapin de garenne au citoyen libre que nous prépare cette formule imbécile, répétée à l’envi depuis vingt ans, que la sécurité est la première des libertés. À cette aune, pas de pays plus libre sans doute que le royaume de Staline ou celui de Mussolini. […] Et l’on s’en va répétant que les temps sont difficiles. Mais les temps, comme Max Gallo nous l’a rappelé pendant un demi-siècle, sont toujours difficiles pour ceux qui n’aiment pas la liberté.
Il faudra remercier le pangolin ou le docteur Folamour qui nous a offert le Covid 19 car ce microbe va enfin nous permettre de savoir si nous sommes dirigés par des génies, des salauds ou des nuls, ce qui, en démocratie, est toujours intéressant à savoir.
L’unanimité de la bienpensance gouvernementale, administrative, médiatique et internationale, nous montre malheureusement une fois de plus que les peuples deviennent facilement des moutons quand un Panurge génère chez eux une peur qui regroupe n’importe quel troupeau. Ce n’est donc pas cela que le Covid 19 nous apprend puisque nous le savions déjà. Nous constatons simplement une fois de plus que la peur génère facilement la haine de ceux qui refusent d’avoir peur. La honte d’avoir peur génère systématiquement le rejet agressif de quiconque n’a pas peur. Rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là.
En revanche l’unanimité multicolore et de plus en plus arc-en-ciel qui nous dirige, a décidé de casser l’économie avec un confinement qu’elle a jugé nécessaire en occident à l’exception de la Suède. Ils ont jugé nécessaire de déverser par milliards une énergie monétaire venant d’une corne d’abondance qu’ils pensent avoir repérée, de museler au sens propre leurs peuples en poussant l’abnégation jusqu’à se museler eux-mêmes quand ils passent à la télé pour bien montrer que les muselières n’ont rien à voir avec les masques dont ils nous avaient dit qu’ils ne servaient à rien.
Le confinement n’ayant pas suffisamment permis la création d’anticorps par réaction courante à une contamination sociale habituelle, une seconde vague apparait sauf en Suède, seconde vague dont on donne le nombre de contaminés mais pas le nombre de malades et encore moins le nombre de morts qui n’affolerait personne quand on sait que 50.000 morts mensuels est la moyenne quand la France se porte bien. Cette seconde vague est en effet encore moins mortelle que la première qui ne l’était déjà pas beaucoup si l’on regardela courbe du nombre mensuel de décès depuis la dernière guerre, toutes causes confondues.
Ces faits sont difficilement contestables mais notre élite entretient pourtant professionnellement et méticuleusement son peuple dans la peur et certains croient même sans rire, à les entendre, voir revenir la peste du moyen-âge. D’où la question de savoir si ce sont des génies qui ont tout compris et qui anticipent les bonnes réponses, des salauds qui ont des plans inavouables, ou des nuls qui n’ont rien compris et qui ne cherchent qu’à se protéger eux-mêmes des conséquences de leur nullité. Les mois qui viennent vont apporter la bonne réponse quel que soit le matraquage médiatique mais il est intéressant d’étudier déjà les trois possibilités.
N’étant pas du tout moi-même un génie, je suis incapable de les repérer mais je m’incline devant la possibilité de leur existence. Ils résolvent tous les problèmes avec l’énergie monétaire venant d’une corne d’abondance dont ils ont le secret et ils n’ont donc plus besoin de l’énergie humaine que nous, pauvres mortels, avons uniquement à notre disposition. Ils peuvent donc faire gaspiller l’énergie de leur peuple en jogging et en salle de sport, la laisser inactivée par le chômage, laisser une grande partie de leur administration s’agiter pour donner l’impression qu’elle s’active, ou décréter l’énergie humaine accessoire par le confinement. Quelle importance puisque l’énergie monétaire s’occupe de tout pendant que le principe de précaution arrête tout ? Ils ont même donné à cette énergie un nom, le PIB. Et comme ce sont des génies, ils ont réussi à convaincre leurs peuples que cette corne d’abondance fonctionnait et qu’ils pouvaient aller au ski ou sur la Côte d’Azur. Je suis incapable de choisir entre m’agenouiller et dire « chapeau l’artiste ! ». J’en suis réduit dans ma médiocrité à attendre de voir comment ces génies vont garder active cette corne d’abondance. Dans cette attente je vais me contenter d’analyser les deux autres possibilités.
L’hypothèse des salauds est intéressante parce qu’elle passe par leur intelligence. Ils ont compris que l’énergie monétaire ne peut pas remplacer l’énergie humaine puisqu’elle en est issue; que si l’on fait croire au peuple que le progrès c’est s’enrichir davantage en travaillant moins grâce à la technique, il faut réinventer l’esclavage pour avoir l’énergie humaine indispensable, même et surtout s’il faut en plus en cacher l’existence. Ils savent que le système actuel ne peut durer et surtout qu’il sera très difficile d’expliquer le retour de l’esclavage quand on se gargarise de l’avoir éliminé. Ils savent donc que le système qu’ils ont fabriqué est en instance d’explosion et que les centaines de milliers de milliards de dette ne peuvent que croitre sans jamais baisser d’un seul centime puisque collectivement nous empruntons toujours plus que ce que nous consommons tellement nous nous voulons capables de rembourser demain. Il faut donc trouver à la fois le bouc émissaire de l’explosion inéluctable pour ne pas l’être soi-même alors que l’on s’en sait responsable, mais il faut aussi trouver une nouvelle organisation. Et bien sûr avoir le temps de mettre au point cette nouvelle organisation en restant aux manettes quelle que soit la couleur à la mode électorale. Ce n’est pas parce qu’ils ont raté l’organisation précédente qu’ils ne se sentent pas capables d’imposer la suivante. Inutile de donner des noms, tellement ils se présentent d’eux-mêmes à nos esprits. Le bouc émissaire est choisi, ce sera le Covid 19. Il n’est pas plus létal que beaucoup de microbes précédemment connus mais, en le stimulant un peu, en comptant chaque soir à la télé le nombre de morts avec Covid et surtout pas seulement ceux par Covid, on arrivera bien à faire suffisamment peur pour justifier un confinement qui lui, détruira inéluctablement le système sans que les salauds qui l’ont mis en place en soient rendus responsables. Il faudra certes prévoir par sécurité de maintenir la panique des peuples pour que le système explose bien en reconfinant si nécessaire, en inventant des freins multiples et variés à l’activité et en les imposant si le matraquage médiatique est insuffisant pour convaincre de l’intérêt de toutes ces mesures puériles. Plus l’activité s’arrêtera vite, plus le Covid sera à l’évidence le seul responsable de l’explosion en laissant en place pour la suite les vrais responsables du désastre imminent. Le plan B, à mettre en place simultanément à l’effondrement du système actuel et qui a déjà le nom évidemment anglais de « great reset » (la grande réinitialisation), est déjà vanté par l’ONU, le FMI et la BCE. Le détail en est prévu à Davos en janvier 2021. Il vise discrètement à une diminution drastique des habitants de la Terre, réduits dans une suppression des races et des civilisations, au rêve de zombies consommateurs électeurs jouisseurs dont la forme d’esclavage n’est pas encore claire dans l’esprit des salauds, mais dont la vie sera réglée par encore plus d’obligations et encore plus d’interdictions pour le bien de tous décrété par les salauds eux-mêmes, réunis dans leurs têtes dans un gouvernement mondial. On sait déjà que c’est à nouveau l’énergie monétaire qui sera mise à contribution mais cette fois par les vaccins et par les puces implantées. On ne change pas une équipe qui perd.
L’hypothèse des nuls est évidemment la plus tentante tellement elle vient naturellement à l’esprit en les observant se déhancher le cerveau pour donner l’impression d’avoir quelque chose à dire. Elle est peut-être trop tentante. Ils se sont tellement épuisés à atteindre la plateforme où ils se trouvent, qu’ils sont à mille lieues de comprendre ce qui se passe et qui ne les intéresse qu’anecdotiquement. Le peu d’énergie qui leur reste est à peine suffisant pour préparer leur réélection et pour travailler leur métier du faire croire dans lequel il faut reconnaitre leur compétence d’illusionnistes. Sur tout problème ils s’appuient sur les experts qu’ils ont nommés parce qu’ils étaient de bons courtisans et le but des uns comme des autres est simplement de tenir, d’être encore là après-demain. Résoudre un problème n’est le souci de personne. Faire croire qu’on s’en occupe et mieux, donner l’impression qu’on avance, là est leur cœur de métier qui les a fait élire. S’y rajoute depuis quelques années avec le rapprochement du désastre, le souci permanent de ne finir ni comme Louis XVI, ni comme Napoléon III, ni comme Pétain. Leur communication devient de plus en plus la plaidoirie qu’ils aimeraient entendre le jour où on leur rappellerait que le pouvoir qu’ils ont tant désiré les oblige à un minimum de responsabilité que les urnes ne sanctionnent plus depuis qu’elles sont corrompues par l’énergie monétaire qui fabrique les campagnes électorales.
Il reste encore une dernière possibilité, la plus triste et qui me fait infiniment plus peur que le Covid : celle de nuls manipulés par des salauds. Quand on voit défiler dans les médias des courtisans hâbleurs, affublés de titres de professeurs, il devient difficile de ne pas craindre que des salauds ne tirent les ficelles de ces marionnettes qui ne sont visiblement que des nuls. Les vrais experts ne sont pas invités et le peuple doit croire que le Covid est le coupable et que l’énergie monétaire va s’occuper de tout.
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