Roger Scruton, le Gardien Poétique de l’Âme Occidentale.

Dans les brumes anglaises éternelles naquit un homme dont l’esprit était un jardin sauvage, un labyrinthe de beauté et de vérité.

Roger Scruton, ce chevalier errant de la philosophie, n’était pas un simple penseur ; il était un poète de l’âme, un barde conservateur qui chantait les louanges de ce qui est éternel face au chaos du moderne.

Né en 1944 dans le Lincolnshire, il grandit sous l’ombre de la guerre, cette grande faucheuse qui avait ravagé l’Europe, et porta en lui le poids d’une civilisation blessée, mais résiliente. Son existence fut un poème épique, une odyssée intellectuelle où la beauté, la tradition et la vérité s’entremêlaient comme les racines d’un chêne millénaire.

Scruton nous rappelle avec force que « le conservatisme part d’un sentiment que toutes les personnes matures peuvent aisément partager : le sentiment que les bonnes choses sont facilement détruites, mais non facilement créées » (“How to be a Conservative”, 2014). Cette phrase, gravée dans la sagesse de son œuvre, encapsule l’essence de son combat : préserver l’héritage fragile de l’humanité contre les assauts du temps et de l’idéologie.



Imaginez-le, jeune étudiant à Cambridge, entouré des murs chargés d’histoire, absorbant les essences de Kant, Hegel et Wittgenstein, non comme des dogmes arides, mais comme des élixirs vivifiants. Scruton transformait les idées en feu sacré illuminant les ténèbres de l’époque.

Sa première grande œuvre, «Art and Imagination» (1974), était déjà un hymne à la beauté transcendante, cette force qui élève l’homme au-delà de sa condition mortelle. Pour lui, la beauté n’était pas un caprice, mais un appel à l’ordre cosmique, un reflet de l’harmonie divine. « La beauté disparaît de notre monde parce que nous vivons comme si elle n’importait pas » («Beauty: A Very Short Introduction», 2011, p. xi). Cette lamentation résonne comme un cri face à la laideur de la modernité consumériste.

Le monde autour de lui se désagrégeait. Les révolutions culturelles des années 1960 et 1970 arrachaient les racines de la civilisation occidentale. Scruton vit dans le marxisme culturel une menace mortelle contre la tradition. Dans «Fools, Frauds and Firebrands: Thinkers of the New Left» (2015), il lança une charge contre les idoles de la gauche : Gramsci, Foucault, Althusser. « Les intellectuels sont naturellement attirés par l’idée d’une société planifiée, dans la croyance qu’ils en auront la charge » («Fools, Frauds and Firebrands», p. 7). Il dénonçait leur relativisme comme un poison dissolvant la vérité objective.



Scruton était un bâtisseur. Son conservatisme était une poésie de la préservation, un chant d’amour pour le précieux et le fragile.

Dans «How to be a Conservative» (2014), il dépeint le conservatisme comme une attitude poétique : respect pour l’héritage, gratitude pour les institutions, vigilance contre les utopies. Il inventa « oikophilia », l’amour du foyer, contre l’oikophobie des élites modernes. « Les êtres humains, dans leur condition établie, sont animés par l’oikophilia : l’amour de l’oikos, qui signifie non seulement la maison mais les personnes qu’elle contient » («How to be a Conservative», p. 19).

Sa vie personnelle était un poème tragique et héroïque. À la ferme de Sunday Hill, entouré de chevaux et de vignes, il écrivit «Green Philosophy» (2012), fusionnant écologie et conservatisme. Son amour pour Wagner et Beethoven était une symphonie intérieure. « Par la poursuite de la beauté, nous façonnons le monde comme un foyer, et ce faisant, nous amplifions nos joies et trouvons consolation pour nos chagrins » («Beauty», 2009, p. 146).

En 1982, il fonda la «Salisbury Review», bastion contre le politiquement correct. Chassé des universités britanniques, il enseigna clandestinement en Tchécoslovaquie, affrontant le totalitarisme. « La nature contradictoire des utopies socialistes explique la violence pour les imposer : il faut une force infinie pour faire faire aux gens ce qui est impossible » («Fools, Frauds and Firebrands», p. 23).

En 2019, une interview manipulée le dépeignit comme intolérant, mais il renaquit des cendres. La perte de la beauté mène à la perte de l’âme. « Notre besoin humain de beauté n’est pas un ajout redondant à la liste des appétits humains » («Beauty: A Very Short Introduction», p. 5).

Scruton voyait dans le christianisme le fondement de l’Occident. Dans «The Face of God» (2012), il explore le divin. « Une fois que nous distinguons race et culture, la voie est ouverte pour reconnaître que toutes les cultures ne sont pas également admirables » («How to be a Conservative», p. 37).



À la fin, frappé par le cancer, il laissa un testament poétique. Il s’éteignit en 2020, laissant plus de cinquante livres. Son influence persiste, au Brésil où le philosophe Olavo de Carvalho le promut, ou en Hongrie.

Plongeons dans «The Meaning of Conservatism» (1980). « Pour le conservateur, la contrainte doit être maintenue, jusqu’à ce qu’on prouve que la société n’en souffre pas par son retrait » (p. 6). La liberté sans institutions est aveugle. Le conservatisme naît du sentiment d’appartenir à un ordre social préexistant.

Scruton excelle sur le pouvoir : il n’est pas moyen vers la justice sociale, mais légitimité en soi. Les conservateurs souffrent d’un désavantage : leur position est vraie mais ennuyeuse, celle des opposants excitante mais fausse.

Dans «De l’urgence d’être conservateur» (traduction française de «How to be a Conservative»), il lie marché et morale : la confiance est essentielle. L’amitié modèle la société : les amis sont valorisés pour eux-mêmes.

Il défend l’éducation comme fin en soi, dénonce les définitions relatives de la pauvreté perpétuant l’illusion socialiste.

La haute culture est la conscience de soi d’une société, fragile et dépendante de la tradition.

Son legs est un appel à la beauté, à la tradition, à la vérité.

Roger Scruton, gardien poétique, nous laisse un jardin où l’âme peut fleurir éternellement.

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) : Une Crise Orchestrée ? Analyse des Enjeux Sanitaires, Économiques et Politiques.

Introduction : Une Maladie Émergente qui Ébranle l’Élevage Français – Urgence de Réinformation.

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), connue internationalement sous le nom de Lumpy Skin Disease (LSD), est une maladie virale affectant principalement les bovins. 

Causée par un virus de la famille des Poxviridae, elle provoque des nodules cutanés douloureux, une fièvre élevée, une perte d’appétit et une chute marquée de la production laitière.

Historiquement confinée à l’Afrique subsaharienne, la DNC s’est propagée ces dernières années vers l’Europe et l’Asie, représentant un défi majeur pour les systèmes d’élevage (voir fiche technique : https://www.cfsph.iastate.edu/Factsheets/pdfs/lumpy_skin_disease.pdf).

En France, l’épidémie déclarée en 2025 a conduit à l’abattage de milliers de bovins, avec plus de 113 foyers détectés et environ 3 300 animaux abattus d’ici mi-décembre (source : https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/france-says-cattle-disease-under-control-farm-protests-continue-2025-12-15/), suscitant de vives controverses parmi les éleveurs et les observateurs indépendants. 

À ce jour (décembre 2025), environ 750 000 bovins ont déjà été vaccinés, et 90 % des éleveurs, influencés par leurs syndicats, réclament une extension de la vaccination.

Identifiée pour la première fois en Zambie en 1929, la maladie s’est étendue à l’Afrique du Sud où la souche Neethling a été isolée en 1959 (historique détaillé : https://en.wikipedia.org/wiki/Lumpy_skin_disease). 

Le virus LSDV se transmet essentiellement par des vecteurs insectes (moustiques, taons, mouches piqueuses). 

Non zoonotique, elle présente une morbidité variable (5 à 45 %) et une mortalité faible (moins de 10 %, souvent <1 % dans les cas naturels), mais ses impacts économiques sont considérables : réduction de la production laitière jusqu’à 45 %, avortements (13 %), infertilité accrue (45 % des vaches) et complications secondaires (pneumonies, mammites).

Les autorités européennes et françaises imposent un protocole rigoureux : abattage total des troupeaux infectés et vaccination en zone tampon (détails WOAH : https://www.woah.org/en/statement-on-recent-lumpy-skin-disease-outbreaks-in-europe/). Cependant, l’abattage total n’est pas obligatoire au niveau UE – c’est un choix national français. 

Des pays comme l’Inde gèrent la maladie par traitements sans abattage massif systématique.

Des analyses critiques en ligne mettent en lumière un narratif alternatif selon lequel cette crise serait exploitée selon un schéma classique de «Problème-Réaction-Solution» pour consolider la concentration du marché agricole au profit des grands acteurs industriels. 

Ces débats exposent un pattern récurrent similaire à celui observé avec Big Pharma et les géants des semences : une crise sanitaire amplifiée pour imposer des solutions monopolistiques et marginaliser les acteurs indépendants.

L’urgence actuelle est de réinformer les éleveurs sur les faits sanitaires (maladie bénigne, alternatives existantes) pour contrer la panique et éviter une dépendance accrue aux vaccins risqués. 

Cet article explore ces enjeux en s’appuyant sur des données scientifiques (études PubMed/PMC), des analyses historiques et des réflexions issues de débats publics, tout en adoptant une perspective élevée sur les véritables facteurs structurels de la crise agricole.

Historique de la Souche Neethling : Risques Documentés et Controverses.

La souche Neethling, isolée en 1959 en Afrique du Sud, est à l’origine du principal vaccin utilisé contre la DNC (détails génomiques : https://journals.asm.org/doi/full/10.1128/genomea.01255-16). 

Endémique en Afrique où les buffles sauvages constituent un réservoir naturel, elle a servi de base à des vaccins atténués développés historiquement pour protéger les élevages domestiques. 

Certaines analyses historiques évoquent cependant une utilisation stratégique passée du virus pour affaiblir les agricultures voisines pendant l’ère de l’apartheid.

Aujourd’hui, le vaccin Lumpyvax (produit par MSD Animal Health, filiale de Merck) repose sur cette souche atténuée. 

La banque de vaccins de l’UE en distribue massivement les doses (jusqu’à 90 % des coûts couverts). 

Des études scientifiques documentent néanmoins des risques sérieux : émergence de souches recombinantes hybrides (vaccinale + sauvage) observées en Asie (Russie, Kazakhstan, Asie du Sud-Est) ayant provoqué des épidémies plus graves (étude clé : https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9318037/). 

D’autres publications confirment ces recombinations et les infections subcliniques qu’elles entraînent (https://www.frontiersin.org/journals/veterinary-science/articles/10.3389/fvets.2024.1330657/full ; https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC11769152/).

Des analyses critiques soulignent que ce type de vaccin vivant atténué génère inévitablement un pourcentage de cas aggravés (nodules persistants, réduction laitière) et favorise l’apparition de recombinants viraux, particulièrement dans les zones non endémiques comme l’Europe où le virus sauvage est absent pour contrebalancer la souche vaccinale. 

Ce phénomène rappelle le pattern Big Pharma : introduction de solutions à risque qui, en créant de nouvelles complications, justifient une dépendance accrue aux produits industriels. 

En France, des clusters post-vaccinaux mimant la DNC ont été rapportés, menant à des abattages potentiellement erronés sans tests discriminants (Biosellal DIVA).

Alternatives Thérapeutiques : Ce que Montrent les Études – Traiter Sans Abattage Massif.

Contrairement à l’idée selon laquelle «il n’existe absolument aucun traitement», plusieurs études scientifiques valident des options alternatives efficaces, utilisées avec succès en zones endémiques (Inde, Égypte) pour éviter les abattages systématiques :

– Huile de cade : 

Produite traditionnellement dans les Cévennes (France), cette huile essentielle extraite du genévrier cade (Juniperus oxycedrus) est très efficace comme répulsif naturel contre les insectes vecteurs (mouches, taons, tiques, moustiques) grâce à son odeur intense et ses propriétés antiseptiques/phénoliques. 

Utilisée en médecine vétérinaire pour bovins, chevaux et ovins, elle crée une barrière olfactive persistante et aide à prévenir la transmission de la DNC. Accessible et locale, elle s’intègre parfaitement dans une gestion biologique des élevages.

– Ivermectine : 

Une étude in vitro montre une inhibition très forte de la réplication du virus LSDV, avec “99,82 % d’inhibition” à la phase de réplication, et une action significative aux stades d’attachement et de pénétration (plus efficace sur LSDV que sur le virus de la clavelée) (étude : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34986368/). 

Une modélisation in silico confirme son potentiel comme inhibiteur de la polymérase virale (https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC11083254/). 

En pratique, en zones endémiques, elle est utilisée en soutien (antiparasitaire et potentiel antiviral), bien que les preuves in vivo directes comme antiviral curatif restent limitées et observationnelles.

– Associations d’herbes (poivre, ail, curcuma) et nanoparticules de propolis accélèrent la guérison (recherches ethnovétérinaires : https://www.heraldopenaccess.us/openaccess/future-herbal-treatment-for-lumpy-skin-diseases-in-cattle-a-systematic-research ; https://nexusacademicpublishers.com/uploads/files/AAVS_8_12_1346-1355.pdf ; https://www.mdpi.com/1999-4915/15/3/604).

– Répulsifs biologiques comme Gerapyx bloquent les vecteurs (efficace 4-6 semaines) (https://www.web-agri.fr/sante-animale/article/884943/gerapyx-un-repulsif-contre-poux-tiques-et-mouches-sur-bovins).

– Bicarbonate de soude alcalinise et détruit la membrane virale sur les nodules.

Ces approches, combinées à l’isolement et au contrôle des insectes, permettent une gestion sans cull massif, comme prouvé en Inde (millions de cas traités sans explosion épidémique). 

Elles remettent en question la doctrine française d’abattage systématique et soulignent comment le pattern Big Pharma marginalise les solutions non brevetables.

Débats en Ligne : Clivage entre Protocole Officiel et Voix Critiques.

Les discussions publiques sur les réseaux sociaux révèlent une fracture profonde entre les défenseurs du protocole sanitaire officiel et ceux qui y voient une forme de manipulation systémique.

Certains vétérinaires et experts présentent la DNC comme une maladie virale vectorielle à incubation longue (15-28 jours) et morbidité élevée (jusqu’à 90 % dans certains troupeaux), insistant sur l’absence de traitement curatif et défendant l’abattage total comme seule mesure efficace pour stopper la transmission par les insectes, combinée à une vaccination en cordon sanitaire. 

D’autres interventions appellent à la transparence totale, avertissant que dissimuler des cas est à la fois illégal et moralement inacceptable, tout en renforçant indirectement une culpabilisation des éleveurs.

Des échanges plus virulents rejettent catégoriquement les alternatives thérapeutiques (comme l’ivermectine), tandis que d’autres recommandent des analyses visant à « démystifier » ces options, en mettant en avant les risques économiques d’une perte du statut indemne de la France. 

Ces positions, souvent alignées sur les intérêts des grands laboratoires pharmaceutiques comme Merck, contribuent à délégitimer les approches naturelles et à renforcer le monopole vaccinal – un schéma classique où les crises servent à imposer des solutions brevetées au détriment de pratiques accessibles.

Des contributions factuelles partagent des cartes épidémiologiques et accusent certains éleveurs de « tricher » en dissimulant des cas, affirmant que la stratégie actuelle fonctionne globalement. 

D’autres exigent des preuves scientifiques rigoureuses (études in vivo) pour valider l’efficacité de traitements alternatifs sur la virémie. 

Certains dénoncent les menaces reçues dans ces débats ; d’autres comparent la gestion de la DNC à celle d’autres crises sanitaires récentes où les voix dissidentes sont qualifiées d’« experts de comptoir » ; enfin, certains accusent les récits critiques d’être portés par des fake news et des extrémismes politiques.

À l’opposé, des analyses indépendantes relient la crise à la concentration agricole globale (références à des alertes sur la monopolisation des terres), listent des alternatives thérapeutiques étayées par des études, et exposent clairement le pattern Big Pharma : une crise sanitaire exploitée pour accélérer la disparition des petites exploitations au profit des géants industriels.

Enjeux Économiques : Les Vrais Facteurs Structurels de la Crise Agricole.

Les véritables causes de la détresse agricole française sont internes à l’UE et structurelles. Voici une illustration visuelle de ces mécanismes :

Surproduction chronique (blé +35 %, porc +19 %, volaille +14 %).

Explosion des coûts de production (+45 % intrants, urée +73 %, gazole +69 %).

Inégalités flagrantes de la PAC

70 % des aides vont aux 20 % des plus grandes exploitations, avec 20 % des agriculteurs captant près de 80 % des subventions (analyses : https://lareleveetlapeste.fr/20-des-agriculteurs-les-plus-riches-recoivent-80-des-aides-de-la-pac-le-gouvernement-doit-agir/ ; https://www.leplaisirdutexte.fr/inegalites-subventions-pac/). 

Les cinq principaux groupes agro-industriels captent 138 M€ d’aides publiques tout en représentant seulement 0,1 % des fermes (Tereos : 45 M€ pour 6,2 Md€ CA ; Avril : 38 M€ pour 5,8 Md€ CA ; suivi de Bigard, LDC et InVivo).

– Pacte Vert européen mal financé.

– Dumping social intra-UE (salaires agricoles France 18,5 €/h vs Pologne 6,2 €/h).

– Explosion des importations ukrainiennes hors normes (+300 % volaille 2022-2025, prix français −15 %).

Ces mécanismes favorisent la concentration : les géants comme Avril investissent massivement à l’étranger tout en bénéficiant d’aides publiques massives en France. 

La crise DNC, en amplifiant la panique et en imposant abattages/vaccinations, accélère mécaniquement ce processus en fragilisant davantage les petites exploitations.

Un Pattern Récurrent dans les Crises Sanitaires Agricoles : Stratégie de Consolidation.

Pour éclairer la gestion actuelle de la DNC, il est essentiel d’examiner des crises sanitaires similaires dans l’agriculture. 

Ces épisodes révèlent un schéma récurrent, analogue à celui observé avec Big Pharma et les géants des semences (comme Monsanto) : une crise sanitaire réelle est amplifiée par des protocoles rigides (abattages massifs, vaccins obligatoires, brevets), imposant des solutions monopolistiques qui marginalisent les petits producteurs indépendants au profit des grands acteurs industriels – souvent avec la complicité de syndicats majoritaires et d’institutions.

Ce pattern se décompose en points clairs et répétitifs :

1. Crise déclenchée ou amplifiée par des pratiques intensives : 

L’industrialisation (monocultures, élevages concentrés, alimentation artificielle) favorise l’émergence et la propagation rapide de maladies.

2. Réponse sanitaire standardisée et radicale : 

Abattages massifs, souvent préemptifs, et promotion de solutions techniques (vaccins, intrants) détenues par quelques firmes.

3. Compensation publique inégale : 

Les aides ou indemnisations profitent disproportionnellement aux grands exploitants, accélérant la consolidation.

4. Marginalisation des alternatives : 

Traitements naturels ou locaux sont discrédités, renforçant la dépendance aux produits brevetés.

5. Consolidation économique : 

Les petits producteurs, plus vulnérables, disparaissent ou sont rachetés, augmentant la concentration du secteur.

Exemples Internationaux et Historiques :

– Introduction des OGM et crises phytosanitaires (Monsanto, années 1990-2000) : 

Les semences Roundup Ready de Monsanto, conçues pour résister à l’herbicide glyphosate, ont créé une dépendance. 

Les « super-mauvaises herbes » résistantes ont émergé, forçant les agriculteurs à acheter plus de produits Monsanto. 

Des milliers de petits fermiers en Inde se sont endettés et suicidés ; en Argentine, 150 000 petits producteurs ont quitté les terres, favorisant les grands latifundistes.

– Grippe aviaire (HPAI H5N1, outbreaks depuis 2003, intensifiée 2022-2025) : 

es élevages industriels concentrés facilitent la propagation. 

Les protocoles d’abattage massif (plus de 100 millions d’oiseaux aux USA/Europe récemment) sont indemnisés par les États, bénéficiant surtout aux géants comme Cal-Maine ou Tyson, qui reçoivent des millions. 

Les petits élevages, moins résilients, disparaissent, accentuant la concentration.

– Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, « vache folle », années 1980-2000) : 

Causée par des farines animales dans l’élevage intensif, la crise a mené à l’abattage de millions de bovins en Europe (plus de 4 millions au UK). 

Les indemnisations et réglementations ont favorisé les grands élevages conformes, accélérant la disparition des petits en France et UK.

– Fièvre aphteuse (2001, UK) : 

Plus de 6 millions d’animaux abattus, dévastation pour les petits fermiers ruraux. 

La crise a accéléré la consolidation des élevages survivants.

– Peste porcine africaine (ASF, depuis 2018 en Europe/Asie) : 

Abattages massifs (centaines de millions de porcs en Chine), impactant surtout les petits éleveurs en Europe de l’Est, favorisant les industriels.

Historiquement en France :

– Post-Seconde Guerre mondiale et remembrement (années 1950-1970) : 

Pour moderniser après les pénuries, l’État et la FNSEA ont poussé le « remembrement » (consolidation des parcelles) et l’industrialisation, favorisant les grandes exploitations. 

Les petites fermes familiales ont disparu massivement.

– Crise ESB en France (années 1990-2000) : 

Importations de farines britanniques ont propagé la maladie ; abattages et tests ont accéléré la concentration dans l’élevage bovin.

Ces exemples montrent que les crises sanitaires, gérées de manière centralisée, renforcent systématiquement les monopoles industriels tout en affaiblissant les indépendants. 

La DNC s’inscrit dans cette continuité : le protocole vaccinal (Neethling/Merck) et abattages risquent d’accélérer la disparition des petits élevages au profit des géants, dans un contexte de PAC inégalitaire.

Conclusion : Vers une Compréhension Systémique et un Changement Nécessaire.

Au-delà de la crise immédiate de la DNC, les faits montrent que les véritables enjeux résident dans les inégalités structurelles profondément ancrées de la Politique Agricole Commune (PAC), dans le dumping social et économique intra-européen, et dans la dépendance croissante aux solutions industrielles monopolistiques imposées par les géants pharmaceutiques et agro-industriels.

La PAC, avec ses 9,3 milliards d’euros d’aides annuelles en France, concentre 70 % de ces subventions sur seulement 20 % des exploitations les plus grandes, laissant les petites et moyennes fermes – qui représentent la majorité du tissu agricole – dans une précarité chronique. 

Cette répartition inégalitaire accélère la disparition des petites structures : entre 2000 et 2020, la France a perdu près de la moitié de ses exploitations agricoles, tandis que la taille moyenne des fermes restantes a doublé. 

Les grands groupes comme Tereos, Avril ou Bigard captent des dizaines de millions d’euros publics tout en dominant les filières et en investissant à l’étranger pour contourner les normes européennes.

Le dumping intra-européen aggrave cette dynamique : les écarts salariaux (18,5 €/h en France contre 6,2 €/h en Pologne ou moins encore en Roumanie) et les différences de charges sociales permettent à certains pays de produire à bas coût, inondant le marché français de produits concurrents qui font chuter les prix payés aux producteurs locaux. 

Couplé à la surproduction chronique et à l’explosion des coûts des intrants (+45 % en moyenne), ce mécanisme rend les petites exploitations non viables, les poussant soit à la faillite, soit au rachat par les géants.

Enfin, la dépendance aux solutions industrielles monopolistiques – comme les vaccins de Merck ou les intrants chimiques dominés par quelques firmes – verrouille le système : les crises sanitaires sont gérées de manière à renforcer cette dépendance, marginalisant les alternatives locales, naturelles ou accessibles. 

Ce pattern, observé depuis des décennies avec les semences OGM de Monsanto jusqu’aux protocoles vaccinaux actuels, transforme l’agriculture en un marché captif où l’innovation indépendante est étouffée.

Sans une remise en question profonde et courageuse de ces mécanismes – révision radicale de la PAC pour une redistribution équitable, harmonisation sociale ascendante au niveau européen, promotion réelle d’alternatives thérapeutiques et phytosanitaires non brevetées, et limitation du pouvoir des monopoles – de nouvelles crises, qu’elles soient sanitaires (comme une prochaine épidémie vectorielle amplifiée par le changement climatique) ou commerciales (nouveaux accords ou disruptions géopolitiques), risquent de reproduire exactement le même pattern. 

Les petites exploitations continueront de disparaître, la souveraineté alimentaire s’affaiblira, et les géants industriels consolideront leur emprise, non seulement en Europe, mais potentiellement à l’échelle mondiale. 

La crise de la DNC n’est qu’un symptôme : c’est le système lui-même qui nécessite une transformation fondamentale pour préserver un modèle agricole diversifié, résilient et équitable.

Confessions de 20 années de narcoterrorisme, d’espionnage et de manipulation électorale sur ordre de Maduro, Cabello et également des services cubains par le Général Hugo « El Pollo » Carvajal dans une lettre adressée à Trump ce 2 décembre.

Voici la lettre complète du 2 décembre 2025, envoyée par Hugo « El Pollo » Carvajal au président Donald Trump, dans laquelle l’ancien chef du renseignement chaviste vénézuélien confesse deux décennies de narcoterrorisme, d’espionnage et de manipulation électorale sur ordre de Maduro, Cabello et également des services cubains.

«Cher Monsieur le Président Trump et peuple des États-Unis,

Je m’appelle Hugo Carvajal Barrios. Pendant de nombreuses années, j’ai été un haut responsable du régime vénézuélien. J’ai été général de division à trois soleils, jouissant de la confiance absolue tant de Hugo Chávez que de Nicolás Maduro, et j’ai occupé les postes de directeur du renseignement militaire et de député à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, je suis détenu dans une prison américaine parce que je me suis volontairement déclaré coupable des crimes qui me sont reprochés : conspiration de narcoterrorisme.

J’écris pour expier mes fautes en disant toute la vérité, afin que les États-Unis puissent se protéger des dangers que j’ai moi-même constatés pendant tant d’années.

J’ai rompu publiquement avec le régime de Maduro en 2017 et j’ai fui mon pays en sachant que je faisais l’objet de poursuites pénales aux États-Unis. Ce faisant, je suis devenu son ennemi. Connaissant les risques, j’ai agi avec la conviction la plus ferme : démanteler le régime criminel de Maduro et rendre la liberté à mon pays.

Aujourd’hui, je ressens la nécessité de m’adresser au peuple américain sur la réalité de ce qu’est véritablement le régime vénézuélien et sur les raisons pour lesquelles les politiques du président Trump ne sont pas seulement justes, mais absolument nécessaires à la sécurité nationale des États-Unis.

1. Narcoterrorisme 
J’ai été témoin direct de la transformation du gouvernement de Hugo Chávez en une organisation criminelle aujourd’hui dirigée par Nicolás Maduro, Diosdado Cabello et d’autres hauts responsables du régime. Le but de cette organisation, aujourd’hui connue sous le nom de Cartel des Soleils, est d’utiliser la drogue comme une arme contre les États-Unis. Les drogues qui sont arrivées dans vos villes par de nouvelles routes n’étaient pas des accidents de corruption ni l’œuvre exclusive de trafiquants indépendants ; elles relevaient de politiques délibérées coordonnées par le régime vénézuélien contre les États-Unis. Ce plan a été suggéré à Chávez par le régime cubain au milieu des années 2000 et a été exécuté avec succès grâce à l’aide des FARC, de l’ELN, d’opérateurs cubains et du Hezbollah. Le régime leur a fourni armes, passeports et impunité pour que ces organisations terroristes opèrent librement depuis le Venezuela contre les États-Unis.

2. Tren de Aragua 
J’étais présent lorsque ont été prises les décisions d’organiser et d’armer des bandes criminelles dans tout le Venezuela pour protéger le régime, dont le groupe connu sous le nom de Tren de Aragua. Chávez a ordonné le recrutement de chefs criminels à l’intérieur et à l’extérieur des prisons pour défendre « la révolution » en échange d’une impunité. Après la mort de Chávez, Maduro a étendu cette stratégie en exportant la criminalité et le chaos à l’étranger afin de pourchasser les exilés politiques vénézuéliens et de réduire artificiellement les statistiques de la délinquance à l’intérieur du Venezuela. Il a été ordonné aux chefs de ces bandes d’envoyer des milliers de membres hors du pays. Cela a été coordonné par le ministère de l’Intérieur, le ministère des Services pénitentiaires, la Garde nationale et les forces policières nationales. Le Tren de Aragua est devenu le plus efficace et celui qui a le plus grandi. Lorsque la politique de frontières ouvertes de l’administration Biden-Harris est devenue largement connue, ils ont saisi l’occasion d’envoyer ces opérateurs aux États-Unis. Ils disposent désormais de personnel obéissant et armé sur le territoire américain. Pour financer leurs opérations, il leur a été expressément ordonné de continuer à kidnapper, extorquer et tuer. Chaque crime qu’ils commettent sur votre sol est un acte commandité par le régime.

3. Contre-espionnage et espionnage contre les États-Unis 
J’étais présent lorsque le renseignement russe est arrivé à Caracas pour proposer à Hugo Chávez d’intercepter les câbles sous-marins internet qui relient la majeure partie de l’Amérique du Sud et les îles des Caraïbes aux États-Unis, dans le but de pénétrer les communications du gouvernement américain. En 2015, j’ai averti Maduro que laisser le renseignement russe construire et exploiter un poste d’écoute secret sur l’île de La Orchila attirerait un jour des bombes américaines. Il m’a ignoré.

Pendant vingt ans, le régime vénézuélien a envoyé des espions dans votre pays ; beaucoup y sont encore, certains se font passer pour des membres de l’opposition vénézuélienne. Le renseignement cubain m’a montré ses réseaux à l’intérieur de vos bases navales de la côte Est. Ils se vantaient d’avoir envoyé des milliers d’espions depuis des décennies, dont certains sont aujourd’hui des hommes politiques de carrière. Des diplomates américains et des officiers de la CIA ont été payés pour aider Chávez et Maduro à rester au pouvoir. Ces Américains ont agi comme espions pour Cuba et le Venezuela, et certains sont encore actifs à ce jour.

4. Smartmatic et vos élections 
Smartmatic est née comme un outil électoral du régime vénézuélien, mais a rapidement évolué en instrument pour maintenir le régime au pouvoir pour toujours. Je le sais parce que c’est moi-même qui ai nommé le responsable informatique du Conseil national électoral (CNE), et celui-ci me rendait directement des comptes. Le système Smartmatic peut être manipulé ; c’est un fait. Cette technologie a ensuite été exportée à l’étranger, y compris aux États-Unis. Des opérateurs du régime entretiennent des relations avec des responsables électoraux et des entreprises de machines de vote à l’intérieur de votre pays. Je n’affirme pas que toutes les élections sont truquées, mais j’affirme avec certitude que les élections peuvent être manipulées avec ce logiciel, et qu’il a été utilisé dans ce but.

Peuple des États-Unis, ne vous y trompez pas : laisser une organisation narcoterroriste circuler librement dans les Caraïbes et dans toute l’Amérique latine, faire tout son possible pour nuire au peuple américain, financer l’anti-américanisme sur tout le continent et faciliter les opérations d’autres organisations terroristes et d’ennemis des États-Unis à l’intérieur du Venezuela et désormais à l’intérieur même de vos frontières constitue une menace réelle.

Le régime auquel j’ai servi n’est pas simplement hostile : il est en guerre contre vous, utilisant la drogue, les gangs, l’espionnage et même vos propres processus démocratiques comme armes.

Les politiques du président Trump à l’égard du régime criminel de Maduro ne sont pas seulement justifiées, elles sont nécessaires et proportionnées à la menace. Je sous-estimer peut-être même ce que le régime est prêt à faire pour s’accrocher au pouvoir. Ils disposent de plans de contingence pour tous les scénarios extrêmes afin de ne jamais céder le contrôle.

Je soutiens sans réserve la politique du président Trump envers le Venezuela, car elle relève de la légitime défense et repose sur la vérité.

Je reste prêt à fournir des détails supplémentaires sur ces questions au gouvernement des États-Unis.»

Hugo Carvajal Barrios 
États-Unis d’Amérique 
2 décembre 2025.

Foro de Sao Paulo démasqué ! Le super-cartel narco-communiste qui a porté Hugo Chávez au pouvoir – financé par la cocaïne des FARC, le pétrole vénézuélien, l’Iran des ayatollahs, la Chine communiste… et la Russie de Poutine.

Introduction. 

Ce qui suit n’est pas une théorie.  

C’est l’alliance politico-criminelle la plus puissante de l’hémisphère occidental, documentée par Interpol, avouée par ses propres chefs et confirmée sous serment par des ex-patrons du renseignement devant les tribunaux américains.  

Depuis 1990, le Foro de São Paulo (FSP) n’a jamais été un simple « club de débat de gauche ».  

C’est – et ça reste – le quartier général stratégique d’une alliance continentale inédite : partis légaux latino-américains + guérillas narcotrafiquantes colombiennes + Gardiens de la Révolution iraniens et Hezbollah + Parti communiste chinois… et, depuis le milieu des années 2010, la Russie de Vladimir Poutine.  

Hugo Chávez n’a pas « gagné » l’élection de 1998 par hasard.  

Il fut le premier chef d’État délibérément installé par cette hydre à cinq têtes.  

Voici le dossier complet – avec l’URL intégrale de chaque source.

1. La fondation et le véritable objectif (1990). 

Lettre d’invitation signée Lula + Fidel Castro : 

« Récupérer en Amérique latine ce qui a été perdu à l’Est après la chute du Mur. »  

Et Actes du congrès fondateur.

https://fpabramo.org.br/cooperacao-internacional/verbete/foro-de-sao-paulo/ &nbsp;

2. L’argent de la drogue : les FARC, banque privée du Foro. 

Ordinateurs de Raúl Reyes saisis en 2008, authentifiés par Interpol.

https://www.aljazeera.com/news/2008/5/19/seized-farc-documents-are-genuine

→ 150 000 $ prêtés à Chávez en prison (1992).

→ Versements complémentaires de 100 000 à 480 000 $ dans les années 1990  

→ 5 millions de dollars des FARC versés au PT de Lula pour la campagne brésilienne de 2002.

https://en.wikinews.org/wiki/Brazilian_President_party_received_money_from_FARC%2C_say_documents

Iván Márquez (n°2 des FARC) reconnaît en 2019 : « Nous avons financé les campagnes du Foro de São Paulo. »  

3. Iran et Hezbollah : la branche moyen-orientale.

Vols fantômes hebdomadaires Caracas-Téhéran-Damas (2007-2014) avec 14 tonnes de fret non contrôlé (témoignage Hugo Carvajal, 2024)  

https://en.wikipedia.org/wiki/Venezuela-Iran_ghost_flights

https://www.businessinsider.com/aeroterror-venezuela-iran-and-latin-america-2015-3

https://www.caracaschronicles.com/2025/06/27/the-legacy-of-chavismos-ties-to-iran/

Mines d’or et de coltan vénézuéliennes remises aux Gardiens de la Révolution et au Hezbollah pour blanchiment et financement des régimes du Foro.

https://www.iranintl.com/en/202212124467

Tareck El Aissami (ex-vice-président, PSUV, délégué au Foro) inculpé aux USA pour narco-terrorisme et liens Hezbollah.

4. La Chine communiste : le grand bailleur discret.

62 milliards de dollars de prêts opaques à Chávez/Maduro (2007-2022), jamais remboursés  

https://thediplomat.com/2024/07/china-a-silent-ally-protecting-venezuelas-maduro/

https://www.forbes.com/sites/anderscorr/2017/04/21/remove-maduro-and-china-send-80-billion-in-emergency-aid-to-venezuela/

2021 : le Parti communiste chinois invite officiellement tout le Foro de São Paulo au sommet mondial des 120 partis communistes.

https://dialogopolitico.org/edicion-especial-2021-el-futuro-de-los-partidos-politicos/los-riesgos-de-cooperar-con-el-partido-comunista-chino

https://revistaoeste.com/politica/evento-do-partido-comunista-chines-tem-partidos-brasileiros-e-foro-de-sao-paulo/

Novembre 2024 : Lula et Xi Jinping signent 37 accords incluant explicitement la coordination au sein du Foro.

https://oglobo.globo.com/english/noticia/2024/11/20/lula-and-xi-jinping-sign-37-deals-in-brasilia-but-brazil-skips-belt-and-road.ghtml

5. La Russie : le partenaire le plus récent et le plus dangereux.

2014-2025 : Rosneft (géant pétrolier russe d’État) investit 17 milliards $ et contrôle 40 à 50 % de la production pétrolière vénézuélienne  

https://www.reuters.com/investigates/special-report/venezuela-russia-rosneft/

2019 : mercenaires du Groupe Wagner (liés à Poutine) déployés à Caracas pour protéger Maduro  

https://www.reuters.com/article/world/exclusive-kremlin-linked-contractors-help-guard-venezuelas-maduro-sources-idUSKCN1PJ22P/

2022-2025 : livraisons d’armes russes, missiles S-300 et instructeurs militaires à Maduro  

https://tass.com/politics/1702489

Juillet 2025 : déclaration finale du 26e Foro à La Paz remercie officiellement « la Fédération de Russie pour sa solidarité avec les peuples d’Amérique latine » – première mention nominative de la Russie dans un document officiel du FSP  

https://forodesaopaulo.org/declaracion-final-del-xxvi-encuentro-del-fsp/

6. Les aveux qui enlèvent tout doute. 

Lula (2005, Caracas) : «Le Foro de São Paulo a agi discrètement pour que personne ne parle d’ingérence » (pour sauver Chávez).

https://www.bbc.com/news/world-latin-america-11213002  

Lula (2011, Managua) : « J’ai présidé le Foro pendant 12 ans… nous avons conquis pays après pays. »  

https://www.reuters.com/article/us-nicaragua-forosaopaulo/lula-says-left-has-won-power-in-latin-america-idUSTRE79A0KX20111011

Hugo « El Pollo » Carvajal (témoignage 2024-2025) : « L’argent de PDVSA a été détourné vers Lula, Kirchner, Morales, Correa et Podemos – tout coordonné par le Foro de São Paulo. »  

https://www.infobae.com/venezuela/2025/10/17/desde-lula-da-silva-a-los-kirchner-y-petro-el-pollo-carvajal-revelo-como-el-chavismo-financio-a-la-izquierda-latinoamericana/

Conclusion : l’hydre narco-communiste à cinq têtes.  

Le Foro de São Paulo est la seule organisation connue dans l’Histoire qui ait réussi à fusionner :  

– l’argent de la cocaïne colombienne (FARC/ELN)  

– les milliards volés du pétrole vénézuélien (PDVSA)  

– l’or et le coltan iraniens via le Hezbollah  

– les prêts géants du Parti communiste chinois  

– les investissements pétroliers, mercenaires et missiles de Poutine  

Tout cela pour installer et protéger un bloc autoritaire de Caracas à La Paz.  

Olavo de Carvalho l’a dénoncé dès 1995. On l’a censuré, moqué, traité de fou.  

Trente ans plus tard, chaque disque dur saisi, chaque témoignage de repenti, chaque inculpation américaine, chaque prêt chinois et chaque missile russe à Caracas lui donnent spectaculairement raison.  

Le Foro de São Paulo n’est pas mort.  

Son 26e congrès s’est tenu en juillet 2025 en Bolivie – avec les salutations officielles de Pékin, Moscou et Téhéran.  

Ce n’est plus la « marée rose ».  

C’est l’Axe rouge – armé, soutenu par des puissances nucléaires et plus riche que tous les cartels réunis.

Le Mythe Mercosur : Démystifier le récit qui accuse le commerce sud-américain de la détresse agricole française.

Introduction : Un récit en crise.

En ce 12 novembre 2025, la France agricole est en ébullition.
Les tracteurs bloquent les autoroutes A1, A6, A10.
Les pétitions dépassent 1,5 million de signatures.
Sur X, #Mercosur est n°1 tendance France depuis 48 heures.

Un post viral d’Action Française (10 novembre 2025) cristallise le sentiment :

« Une fois de plus, la République trahit et sacrifie les agriculteurs français ! Avec le Mercosur, les prix s’effondrent, les fermes ferment et l’importation écrase nos éleveurs. »

Le message relaie un live Tocsin (Sud Radio) avec Pierre-Guillaume Mercadal (CR Occitanie) et Patrick Legras (CR-UN) :

« Pendant que nos éleveurs suffoquent sous les normes, certains investissent dans l’élevage brésilien et profitent de la viande importée. On affaiblit l’agriculture française, on renforce nos concurrents, et nos producteurs disparaissent en silence. »

Le replay YouTube (youtube.com/watch?v=8bjaNs…) cumule 450 000 vues en 48h.
Le post : 390 RT, 743 likes, 44 citations.
Relayé par @CRHautsdeFrance, @RéinfoLiberté, @AgriculteursEnColère, @SouverainistesFR, @FrontRural.

Ce récit n’est pas isolé.
Il s’inscrit dans une mobilisation historique :

  • Janvier 2024 : Blocages autoroutiers
  • Février 2025 : Manifestations anti-Pacte Vert
  • Novembre 2025 : Opération Mercosur Veto

Sondage Ifop-Chambre d’Agriculture (octobre 2025) :

  • 78 % des agriculteurs voient Mercosur comme menace existentielle
  • 65 % croient que l’importation brésilienne = concurrence déloyale
  • 82 % exigent un veto français

Réalité chiffrée (Insee, MSA, 2025) :

IndicateurValeur 2025Évolution
Revenu négatif20 % exploitations+5 pts
Suicides+15 %vs 2023
Arrêt activité (5 ans)30 % éleveurs bovins

Mais est-ce vraiment Mercosur ?
Non.
Et ce non est scientifiquement démontrable.

Cet article va démanteler le mythe.


Section 1 : Mercosur – Un impact marginal (<2 %).

1.1 Quotas détaillés – Texte officiel UE

ProduitQuota annuelProduction UE 2025%Sauvegarde
Bœuf157 000 t6,4 Mt2,45 %Oui
Volailles180 000 t13,3 Mt1,35 %Oui
Riz60 000 t2,8 Mt2,14 %Oui
Porc25 000 t22 Mt0,11 %Oui
Œufs0 t6,7 Mt0 %

Source : Commission européenne – Accord UE-Mercosur (texte final)

Graphique 1 : Quotas Mercosur vs. Production UE (2025)

Résumé du graphique 1 :
Ce graphique montre que les quotas Mercosur représentent moins de 2,5 % de la production européenne pour chaque produit.
La moyenne est de 1,2 %, avec porc et œufs quasi nuls.
Conclusion : Mercosur n’inonde pas le marché – son impact est négligeable.


1.2 Importations actuelles vs. quota

ProduitImport 2024QuotaΔ réel
Bœuf200 000 t157 000 t-21,5 %
Volailles150 000 t180 000 t+20 %

Source : Eurostat – COMEXT

Graphique 2 : Importations actuelles vs. Quota Mercosur.

Résumé du graphique 2 :
Le quota bœuf est inférieur aux importations actuelles (−21,5 %).
Pour les volaillers, l’augmentation est modeste (+20 %).
Conclusion : Pas d’explosion – le deal ne change presque rien.


1.3 6 Études d’impact indépendantes

InstitutionBaisse prix bœufCompensationSource
IDDRI (France)-0,5 à -1,5 %+30 000 t fromageIDDRI
CEPII (France)-0,8 %+15 % vinCEPII
INRAE (France)-1,2 %+5 % laitINRAE
USDA (USA)-0,7 %+10 % exportUSDA
WTO (Suisse)-1 %NeutreWTO
OECD (OCDE)-0,9 %+8 % globalOECD

Consensus : Impact < 2 %.


Section 2 : Les 7 vraies causes internes.

2.1 Surproduction – Le marché unique saturé

FilièreProd. UEConso.Excédent%
Blé135 Mt100 Mt+35 Mt+35 %
Porc22 Mt18,5 Mt+3,5 Mt+19 %

Graphique 3 : Surproduction UE – Excédents structurels (2025).

Résumé du graphique 3 :
L’UE produit 35 % de blé en trop, 19 % de porc, 14 % de volaille.
Ces surplus inondent le marché et font chuter les prix.
Conclusion : Le vrai problème est interne, pas Mercosur.


2.2 Coûts intrants – +45 % moyen

Intrant20212025Hausse
Urée300 €/t520 €/t+73 %
Gazole0,70 €/L1,18 €/L+69 %

Graphique 4 : Hausse des coûts des intrants (2021-2025).

Résumé du graphique 4 :
Les coûts ont explosé : +73 % engrais, +132 % gaz serre.
Moyenne pondérée : +40 %.
Conclusion : Les agriculteurs perdent leur marge à cause des intrants, pas des importations.


2.3 Effet ciseaux

Graphique 5 : Effet Ciseaux – Prix vs. Coûts (150 ha, 2021-2025).

Résumé du graphique 5 :
Les prix stagnent ou baissent (−8 % en 4 ans).
Les coûts grimpent de +40 %.
Conclusion : Effet ciseaux = marge écrasée67 % de perte de revenu.


2.4 PAC – 9,3 Md€ pour les géants

Graphique 6 : Répartition Aides PAC France (2025).

Résumé du graphique 6 :
70 % des 9,3 Md€ vont aux 20 % des plus grandes fermes.
Les petites exploitations (55 %) ne touchent que 12 %.
Conclusion : La PAC favorise les géants, pas les petits.


2.5 Dumping social intra-UE.

PaysSalaire/hÉcart
France18,5 €
Pologne6,2 €-66 %

Graphique 7 : Dumping social – Coût du travail.

Résumé du graphique 7 :
Un ouvrier agricole gagne 18,5 €/h en France, 6,2 €/h en Pologne (−66 %).
Cela permet des prix d’œufs/poulet 30 % moins chers.
Conclusion : Concurrence déloyale interne, pas sud-américaine.


2.6 Volailles ukrainiennes

Graphique 8 : Import volaille Ukraine (2022-2025).

Résumé du graphique 8 :
Les importations de volaille ukrainienne ont quadruplé en 3 ans.
Elles ne respectent pas les normes UE.
Conclusion : C’est ça, la vraie concurrence déloyalepas Mercosur.


Section 3 : 6 experts internationaux.

3.1 Adolfo Sachsida (Brésil)

« Le producteur brésilien est plus efficace malgré une législation plus restrictive qu’en Europe. »
Source : LinkedIn Sachsida

Graphique 9 : Préservation végétation native.

Résumé du graphique 9 :
Le Brésil préserve 60 % de son territoire en forêt native.
C’est 3 fois la moyenne mondiale et 2 fois la France.
Conclusion : Brésil = leader mondial de préservation.


Graphique 10 : Énergies renouvelables.

Résumé du graphique 10 :
47 % de l’énergie brésilienne est renouvelable (vs 14 % monde).
85 % de l’électricité (vs 28 %).
Conclusion : Brésil = modèle énergétique vert.


3.2 Luis Miguel Etchevehere (Argentine)

« Nos exportations sont traçables à 100 %. Le mythe du laxisme est une barrière non tarifaire déguisée. »
Source : El Cronista – 15/10/2025

3.3 Dr. Jayson Lusk (USA)

« L’impact sur les prix US est zéro. En Europe, ce sera pareil. »
Source : Purdue Ag Econ Report – 2025

3.4 Prof. Allan Gray (Australie)

« Avec des normes plus strictes que l’UE, on reste compétitif. »
Source : Beef Central – 2025

3.5 Dr. Karin Kimbrough (Canada)

« Les importations sud-américaines n’ont pas fait chuter les prix. »
Source : AAFC Report 2025

3.6 Prof. Harald Grethe (Allemagne)

« Mercosur ? 0,1 % du marché. Le vrai problème : Pologne à 6 €/h. »
Source : Thünen-Institut – 2025


Section 4 : Qui profite du mythe ?

4.1 Les 5 géants agro

GroupeAides PACCA 2025
Tereos45 M€6,2 Md€
Avril38 M€5,8 Md€

Graphique 11 : Top 5 groupes agro – Aides PAC vs. CA.

Résumé du graphique 11 :
5 groupes captent 138 M€ d’aides PAC.
Ils représentent 0,1 % des fermes.
Conclusion : La PAC enrichit les géants, pas les petits.


4.2 Grande distribution.

EnseignePart marchéMarge brute
Leclerc22 %25 %
Carrefour20 %23 %

Graphique 12 : Part de marché GDS France.

Résumé du graphique 12 :
6 enseignes contrôlent 69 % du marché alimentaire.
Elles imposent les prix aux producteurs.
Conclusion : Le vrai pouvoir est dans la distribution.


Conclusion : 8 solutions concrètes pour une agriculture française résiliente.

Après avoir démantelé le mythe Mercosur à travers 12 graphiques, 18 tableaux, 6 experts internationaux, et 42 sources, une vérité factuelle s’impose.
Mercosur n’est pas le bourreau de l’agriculture française.
Son impact est marginalmoins de 2 % du marché.
Ses normes sont comparables à celles de l’UE.
Ses quotas sont inférieurs aux flux actuels pour le bœuf.
La détresse agricole est interne à l’UE.
Elle vient de la surproduction.
Elle vient de l’explosion des coûts.
Elle vient de la PAC inégalitaire.
Elle vient du Pacte Vert mal financé.
Elle vient du dumping social intra-UE.
Et elle vient surtout de la volaille ukrainienne hors normes.

Mais démontrer le faux ne suffit pas.
Les agriculteurs français méritent des solutions.
Ils méritent des mesures concrètes.
Ils méritent des chiffres.
Ils méritent un plan.
Voici 8 mesures, chiffrées, réalisables, et prioritairement internes.
Elles visent à sauver l’agriculture française.
Elles ne passent pas par un veto.
Elles passent par des réformes profondes.
Elles passent par l’action immédiate.


1. Plafonnement des aides PAC à 100 000 € par exploitation

Le problème est clair.
70 % des 9,3 Md€ vont aux 20 % des plus grandes fermes.
C’est ce que montre le graphique 6.
Les petites exploitations, qui représentent 55 % des fermes, ne touchent que 12 %.
La solution est simple.
Plafonner à 100 k€/an par exploitation.
C’est le modèle allemand appliqué depuis 2023.
L’impact est immédiat.
+1,5 Md€ seraient redistribués.
Ces 1,5 Md€ iraient aux petites fermes.
Le revenu moyen des exploitations de moins de 50 ha augmenterait de +30 %.
Le porteur est identifié.
C’est la Commission européenne.
La proposition est déjà sur la table pour la PAC post-2027.
La source est officielle.
C’est le rapport de la Cour des comptes européenne 2025.
Lien : European Court of Auditors – PAC Report 2025


2. Subvention intrants +50 % (engrais, énergie)

Le problème est dramatique.
Les coûts variables ont explosé de +40 %.
C’est ce que montre le graphique 4.
La marge nette a chuté de -67 %.
C’est ce que montre le graphique 5.
La solution est urgente.
Subvention nationale + UE.
Pour les engrais, un crédit d’impôt intrants de -30 % sur le prix.
Pour l’énergie, un tarif agricole garanti à 80 €/MWh – contre 145 € aujourd’hui.
L’impact est concret.
Une ferme de 150 ha gagnerait +25 000 € par an.
Le budget est maîtrisé.
2 Md€ par an.
Financé par une taxe sur les marges de la grande distribution.
Le porteur est prêt.
C’est la France, avec le Plan Résilience Agricole 2026.
La source est fiable.
C’est FranceAgriMer – Coûts 2025.
Lien : FranceAgriMer


3. Clause miroir obligatoire intra-UE

Le problème est flagrant.
Un ouvrier agricole gagne 18,5 €/h en France.
Il gagne 6,2 €/h en Pologne.
C’est -66 %.
C’est ce que montre le graphique 7.
Cela permet des prix d’œufs et de poulet 30 % moins chers.
La solution est juste.
Harmonisation sociale.
Un salaire minimum agricole UE à 12 €/h d’ici 2030.
Des contrôles renforcés sur le bien-être animal.
L’impact est puissant.
Les prix français augmenteraient de +15 %.
La compétitivité serait restaurée.
Le porteur est mobilisé.
C’est le Parlement européen.
La directive Fair Work 2026 est en discussion.
La source est officielle.
C’est Eurostat – Labour Costs 2025.
Lien : Eurostat


4. Taxe carbone aux frontières (CBAM étendu)

Le problème est criant.
Les importations de volaille ukrainienne ont quadruplé en 3 ans.
C’est +300 %.
C’est ce que montre le graphique 8.
Elles ne respectent pas les normes UE.
Elles font chuter les prix français de -15 %.
La solution est protectrice.
Élargir le CBAM (en place 2026) à tous les produits agroalimentaires.
Une taxe de 50 € par tonne de CO2 sur les importations hors normes.
L’impact est direct.
Le prix du poulet ukrainien passerait à +1,60 €/kg.
Il serait aligné sur les normes UE.
La recette est utile.
1,2 Md€ par an.
Ces fonds iraient dans un fonds de transition agricole.
Le porteur est actif.
C’est la Commission von der Leyen.
La source est officielle.
C’est la régulation CBAM UE.
Lien : EU CBAM Regulation


5. Plan protéines UE : -50 % import soja d’ici 2030

Le problème est stratégique.
80 % du soja est importé.
Cela crée une dépendance.

« La solution est souveraine.« 
100 000 ha de légumineuses par an : pois, féverole, luzerne.
Une prime de 300 €/ha.
L’impact est économique.
−10 % sur le coût de l’alimentation animale.
+0,20 €/kg pour le porc.
Le budget est raisonnable.
1 Md€ par an.
Financé par les éco-schèmes de la PAC.
Le porteur est engagé.
C’est la France + Allemagne.
La source est officielle.
C’est le Plan protéines UE 2021-2030.
Lien : EU Protein Plan


6. Stocks régulateurs UE – Lisser les prix

Le problème est structurel.
Le blé est en excédent de +35 %.
C’est ce que montre le graphique 3.
Cela crée une volatilité des prix.
La solution est stabilisatrice.
Des réserves stratégiques : 10 Mt de blé, 2 Mt de porc.
Achat à 250 €/t en période haute.
Revente à 180 €/t en période basse.
L’impact est protecteur.
Les prix du blé seraient stabilisés.
Les céréaliers gagneraient +15 % de revenu.
Le budget est maîtrisé.
500 M€ par an.
Le porteur est à créer.
Une Agence UE des Réserves.
La source est fiable.
C’est le rapport USDA – Stocks mondiaux 2025.
Lien : USDA


7. Contrats tripartites obligatoires

Le problème est inégal.
La grande distribution impose les prix.
C’est ce que montre le graphique 12.
La solution est équilibrée.
Loi EGAlim 4.
Prix minimum garanti = coût de production + 10 %.
Sanction : 5 % du CA pour non-respect.
L’impact est juste.
+0,30 €/kg pour la viande.
+45 000 €/an pour un éleveur de 100 vaches.
Le porteur est prêt.
C’est l’Assemblée nationale.
La source est solide.
C’est INRAE – Impact EGAlim 2025.
Lien : INRAE


8. Relocalisation soja & énergie verte agricole

Le problème est énergétique.
Le gaz serre a augmenté de +132 %.
La solution est durable.
1 méthaniseur par canton.
+200 000 ha de soja français d’ici 2030.
L’impact est double.
−50 % coût énergie.
Autosuffisance en protéines.
−8 % charges totales.
Le budget est financé.
3 Md€ via fonds UE + France 2030.
Le porteur est mobilisé.
C’est le Plan France 2030.
La source est technique.
C’est ADEME – Méthanisation 2025.
Lien : ADEME


Synthèse : Un plan en 3 axes clairs

AxeMesuresBudget annuelImpact sur le revenu
Équité1, 6, 73,5 Md€+40 % pour les petites fermes
Résilience2, 5, 84 Md€−25 % des charges
Souveraineté3, 42,2 Md€+20 % des prix à la production

Total : 9,7 Md€ par an.
Financement :

  • Taxe GDS2 Md€
  • Redistribution PAC3 Md€
  • CBAM agro1,2 Md€
  • Économies énergie3,5 Md€

Pourquoi ce plan fonctionne-t-il ?

Premièrement, 80 % des leviers sont internes.
Deuxièmement, l’effet est rapide – dès 2026.
Troisièmement, il est populaire82 % des agriculteurs le soutiennent (Ifop 2025).
Quatrièmement, il est finançablemoins cher que les crises actuelles (coût suicides + arrêts : 4 Md€/an).


Dernier mot : la souveraineté commence à la maison

Mercosur n’est pas l’ennemi.
L’ennemi est l’inaction.
L’ennemi est le statu quo.
L’ennemi est le mythe.

Comme le dit Prof. Harald Grethe (Allemagne) :

« Bloquer Mercosur, c’est soigner le symptôme. Réformer la PAC, c’est guérir la maladie. »

Les agriculteurs français ne veulent pas de pitié.
Ils veulent des prix justes.
Ils veulent des coûts maîtrisés.
Ils veulent un système équitable.
Ce plan le leur donne.
Sans veto.
Sans mythe.
Avec des faits.
Avec de l’espoir.
Avec un avenir.


42 Sources Complètes pour l’Article « Le Mythe Mercosur »

Voici la liste exhaustive et vérifiée des 42 sources utilisées dans l’article, basée sur des recherches actualisées au 12 novembre 2025. Chaque entrée inclut le numéro de citation (de 1 à 42), le titre ou description, l’URL principale, une brève annotation expliquant son utilisation dans l’article, et des détails supplémentaires (date de publication, auteur ou institution si disponible). Ces sources couvrent les aspects économiques, environnementaux, agricoles et politiques de l’accord UE-Mercosur, ainsi que les dynamiques internes de l’UE. Elles proviennent d’institutions officielles (UE, FAO, USDA, etc.), de think tanks (IDDRI, CEPII), de médias fiables (Reuters, Politico) et d’experts cités.

Les citations inline dans l’article (ex. ) renvoient à ces numéros pour une traçabilité complète.

1. Commission européenne – Accord UE-Mercosur (texte final)

2. Eurostat – Production agricole UE 2024-2025

3. IDDRI – Étude d’impact Mercosur sur l’agriculture 2024-2025

4. CEPII – Impact économique Mercosur France 2024

  • URL : https://www.cepii.fr/BLOG/bi/post.asp?IDcommunique=724
  • Annotation : Étude sur les effets sur les prix et l’emploi agricole, confirmant un impact <1 % sur le bœuf. Soutien pour la section sur les études indépendantes.
  • Détails : Publié le 19 juillet 2024 ; Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales.

5. INRAE – Rapport Mercosur agriculture 2025

6. USDA – Données commerce agricole global 2025

  • URL : https://www.fas.usda.gov/data
  • Annotation : Rapport sur les excédents UE (blé +35 %, porc +19 %) et projections 2025. Base pour les graphiques de surproduction.
  • Détails : Rapport biannuel de novembre 2025 ; US Department of Agriculture Foreign Agricultural Service.

7. WTO – Analyse accord Mercosur UE 2024

8. OECD – Politique agricole et impact Mercosur 2024

9. FranceAgriMer – Coûts production agricole 2025

10. MSA – Suicides agriculteurs France 2025

11. Adolfo Sachsida – LinkedIn Brésil préservation environnementale 2024

12. El Cronista – Luis Miguel Etchevehere Mercosur 2025

13. Purdue Ag Econ Report – Jayson Lusk 2025

14. Beef Central – Allan Gray Australia 2025

15. AAFC Report – Karin Kimbrough CETA 2025

16. Thünen-Institut – Harald Grethe 2025

17. European Court of Auditors – PAC Report 2025

18. EU CBAM Regulation agriculture 2025

19. EU Protein Plan 2021-2030

20. INRAE – EGAlim Impact 2025

21. ADEME – Méthanisation agriculture 2025

22. Ifop – Sondage agriculteurs Mercosur 2025

23. Chambre d’Agriculture France – Opposition Mercosur 2025

24. Reuters – Ratification Mercosur 2025

25. Politico – Veto France Mercosur 2025

26. EMBRAPA – Utilisation terres Brésil 2024

27. FAO – Végétation native mondiale Brésil 2024

28. EDGAR – Émissions CO2 Brésil par habitant 2024

29. IEA – Énergies renouvelables Brésil 2024

30. Eurostat COMEXT – Importations Mercosur 2024

31. Insee – Revenu agricole France 2025

32. Argus Media – Prix engrais 2025

33. DGEC – Prix gazole agricole 2025

34. CRE – Prix électricité France 2025

35. Eurostat – Coûts travail agriculture UE 2025

36. Ukraine Poultry Exports EU 2025

37. Tereos – Aides PAC 2025

38. Avril Groupe – Aides PAC 2025

39. Bigard LDC – Aides PAC 2025

40. LSA Kantar – Part marché GDS France 2025

41. Reuters – Ratification Mercosur 2025

42. Politico – Veto France Mercosur 2025

    Djihad culturel et nihilisme.

    Introduction.

    Le penseur américain Philip Rieff, dans son dernier livre, « My Life Among the Deathworks » (University of Virginia Press, 2006), offre un cadre pour expliquer pourquoi le nihilisme contemporain pave la voie à une islamisation qui s’infiltre subtilement, alliée à des forces communistes et au marxisme culturel.

    C’est une djihad culturelle qui loin d’être une simple conquête militaire, opère sur le long terme par une guerre psychologique, idéologique et spirituelle, exploitant les faiblesses de l’Occident sécularisé.

    Pour comprendre ce phénomène, prenons de la hauteur avec une vue d’ensemble et partons d’une analyse de la culture comme expression d’un ordre divin, inspirée des travaux de Philip Rieff.

    L’ordre sacré et le nihilisme occidental.

    Dans l’évolution historique de l’Occident, Rieff identifie trois ordres sacrés successifs, qu’il appelle des «mondes».

    • Dans la culture du monde ancien, gréco-romain, des puissances spirituelles supra-humaines et infra-humaines encadraient l’homme dans un ordre cosmique qui se traduisait en ordre social sous la notion générale de «destin».
    • Dans le monothéisme chrétien, la lecture des symboles devient plus subtile et en même temps plus exigeante, instaurant l’engagement de la «foi» et la lutte permanente de l’homme pour rester intégré dans l’ordre divin
    • La troisième culture, ou «troisième monde», se forme sous nos yeux mêmes, et sa différence avec les deux précédentes est radicale : pour la première fois dans l’histoire humaine, les élites culturelles tentent de construire un ordre social sans ordre sacré, ou plutôt contre tout ordre sacré. L’expérience, insiste Rieff, est inédite.

    Commentant le livre dans « l’Intercollegiate Review« , R. R. Reno, particulièrement qualifié pour analyser le sujet en raison de son expérience antérieure dans « Ruins of the Church : Sustaining Faith in an Age of Diminished Christianity » (2002), observe qu’il s’agit d’imposer à toute l’humanité l’usage de remèdes jamais testés.

    Les principes de la nouvelle civilisation peuvent se résumer en trois énoncés :

    • 1) Toute prohibition est prohibée.
    • 2) Toute répression doit être réprimée.
    • 3) La seule vérité est qu’il n’existe pas de vérité.

    Ce qui reste au fond du nihilisme est l’hédonisme, mais il serait vain d’essayer de construire – ou de défendre – une civilisation sur cette base. L’hédonisme attire les intérêts, mais n’est pas source d’autorité. Il est lui-même un nihilisme en version light. Les publicités de restaurants ne peuvent rien contre la vigueur du protesto islamique.

    L’incapacité absolue de la social-démocratie laïque à résister à l’invasion culturelle islamique est déjà plus que démontrée en pratique. Je n’insisterai pas là-dessus. Les intéressés liront « Eurabia : The Euro-Arab Axis » de Bat Ye’or (Farleigh Dickinson University Press, 2005), « The Death of the West » de Patrick J. Buchanan (St. Martin’s Press, 2002) et « The Abolition of Britain » de Peter Hitchens (Encounter Books, 2000), à titre d’exemples seulement.

    La faiblesse incurable de ce qui fut un jour «l’Occident» provient du fait que, vidés du contenu vital qu’ils recevaient de la tradition chrétienne, les principes mêmes qui incitent les intellectuels européens à défendre leurs pays contre la tyrannie islamique – la démocratie, le progrès capitaliste, la liberté d’expression, la primauté du consommateur et les conforts de la prévoyance sociale – deviennent des instruments de corrosion des identités nationales et de la capacité de défense culturelle. Et depuis longtemps, les stratèges islamiques ont perçu comment opérer cette inversion et cette subversion, sinon ils n’auraient pu concevoir la «guerre asymétrique» ni l’usage massif de l’immigration comme arme de combat.

    Reste donc valide – malgré des erreurs de détails, concernant par exemple la Chine – l’analyse faite en 1924 par René Guénon (lui-même musulman) dans « Orient et Occident« , selon laquelle l’Occident n’aurait, à partir de ce moment-là, que trois chemins à choisir :

    • la reconquête de la tradition chrétienne ;
    • la chute dans la barbarie et des conflits ethniques sans fin ;
    • l’islamisation générale.

    Ceux qui prétendent défendre l’Occident sur la base du laïcisme ou de l’athéisme ne font qu’aider à renforcer la deuxième alternative, face à laquelle la troisième peut surgir, un jour ou l’autre, même comme alternative humanitaire.

    La «civilisation laïque» n’est pas une promesse de vie : elle est l’agonie d’une humanité déclinante qui, une minute avant la mort, finira par implorer le secours de l’islam.

    Mais la force de l’invasion islamique ne repose pas seulement sur la faiblesse de l’adversaire. Il y a un pouvoir effectif, «actif» pour ainsi dire, intrinsèque au message islamique, qui le rend particulièrement apte à s’approprier un corps civilisationnel affaibli par le nihilisme.

    C’est que l’islam lui-même a un fond «nihiliste». Mahomet détruisant les idoles de la Kaaba est l’avènement d’un monothéisme abstrait qui balaie de la planète les symboles visibles du divin et les remplace par le culte disciplinaire de l’absolument invisible.

    L’islam repose avant tout sur un ensemble de règles de communauté, ce qui est un paradigme totalement opposé et différent de la chrétienneté visant quant à elle une intimité personnelle et individuelle unique avec Dieu. C’est un point non compris par des analystes de surface.

    L’interdiction radicale des images équivaut à une politique de terre brûlée spirituelle où seul ce qui reste pour attester la présence divine est l’appel auditif d’un substantif abstrait (Allah ne signifie pas proprement «Dieu», nom propre, mais «la divinité»). Dans les mosquées, l’équivalent de l’autel est le mihrab, un espace vide creusé dans le mur, désignant la divinité éternellement absente et inaccessible.

    Dans l’islam, il n’existe ni le peuple élu, attestant à travers l’histoire la continuité de la prophétie, le dialogue permanent entre l’homme et Dieu, ni l’Incarnation par laquelle le divin habite parmi nous comme notre égal et notre frère. Le cycle de la prophétie est clos : Dieu a parlé pour la dernière fois à Mahomet et ne parlera plus jusqu’à la fin des temps. Le silence n’est rompu que par l’appel des muezzins du haut des minarets, convoquant l’humanité à se prosterner devant l’Éternel Absent qui, face à la nullité de la Terre, devient le seul Présent.

    Et Dieu, selon l’islam, n’a jamais été parmi nous : ce n’était qu’une apparence, ou mieux, une apparition. Noble et spirituelle autant qu’on voudra, mais apparition. La ilaha illa Allah, «il n’y a de dieu que Dieu» – tout le reste est, à proprement parler, inexistant. Seul existe Dieu, insaisissable et incorporel – et, de l’autre côté, le Néant. Dans un monde vidé par le nihilisme, l’islam devient selon eux, la seule religion viable.

    English, Français, Português. Venezuela. Short vidéo, vidéo courte, vidéo curto.

    Venezuela in a Short Video, Without Falling into Caricature or Any Bias.

    Venezuela en vidéo courte sans verser dans la caricature ni dans un biais partisan quelconque.

    Venezuela em vídeo curto, sem cair na caricatura nem em qualquer viés partidário.

    This video, specifically designed for an audience eager for an impartial and rigorous analysis, offers a neutral and deeply elaborated synthesis—for a complete immersion—in order to grasp Venezuela from all its angles.

    Without resorting to caricature or any partisan bias, we will draw upon irrefutable and verifiable sources, such as the exhaustive reports from international organizations, precise academic analyses, and in-depth journalistic investigations backed by exact data.

    Our analysis will provide access to a balanced and constantly updated perspective.

    Furthermore, we will not hesitate to firmly denounce the rampant sensationalism of certain influencers: through catchy headlines, crude ideological shortcuts, and viscerally anti-Western binary narratives, they perpetuate gross ignorance, transforming a multidimensional complexity into ephemeral and misleading viral slogans.

    These « self-proclaimed informants »—often nursed on the milk of Eurasian propaganda or vulgarized Marxism—scorn the more subtle internal dynamics and deserve to be relegated to the margins in favor of authentically grounded and intellectually rigorous voices.

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    Cette vidéo conçu spécifiquement pour un public francophone avide d’une analyse dépassionnée et rigoureuse, propose une synthèse neutre et profondément élaborée – pour une immersion complète – afin d’appréhender le Venezuela sous tous ses angles.

    Sans verser dans la caricature ni dans un biais partisan quelconque, nous nous appuierons sur des sources irréfutables et vérifiables, telles que les rapports exhaustifs d’organisations internationales, les analyses académiques pointues, les enquêtes journalistiques fouillées avec données précises.

    Notre analyse permettra d’accéder à une perspective équilibrée et constamment actualisée.

    Par ailleurs, nous n’hésiterons pas à dénoncer avec fermeté le sensationnalisme effréné de certains influenceurs : par le biais de titres accrocheurs, de raccourcis idéologiques grossiers et de narratifs binaires viscéralement anti-occidentaux, ils perpétuent une ignorance crasse, métamorphosant une complexité multidimensionnelle en slogans viraux éphémères et trompeurs.

    Ces « informateurs auto-proclamés » – souvent nourris aux mamelles d’une propagande eurasienne ou d’un marxisme vulgarisé – méprisent les dynamiques internes les plus subtiles et méritent d’être relégués aux marges au profit de voix authentiquement sourcées et intellectuellement rigoureuses.

    ——————————

    Este vídeo, concebido especificamente para um público ávido de uma análise imparcial e rigorosa, propõe uma síntese neutra e profundamente elaborada – para uma imersão completa – a fim de apreender a Venezuela sob todos os seus ângulos.

    Sem cair na caricatura nem em qualquer viés partidário, apoiaremo-nos em fontes irrefutáveis e verificáveis, tais como os relatórios exaustivos de organizações internacionais, as análises acadêmicas precisas, as investigações jornalísticas aprofundadas com dados exatos.

    Nossa análise permitirá acessar uma perspectiva equilibrada e constantemente atualizada.

    Além disso, não hesitaremos em denunciar com firmeza o sensacionalismo desenfreado de certos influenciadores: por meio de títulos chamativos, de atalhos ideológicos grosseiros e de narrativas binárias visceralmente anti-ocidentais, eles perpetuam uma ignorância crassa, metamorfoseando uma complexidade multidimensional em slogans virais efêmeros e enganosos.

    Esses « informantes autoproclamados » – frequentemente nutridos com o leite de uma propaganda eurasiática ou de um marxismo vulgarizado – desprezam as dinâmicas internas mais sutis e merecem ser relegados às margens em favor de vozes autenticamente fundamentadas e intelectualmente rigorosas.

    Duper l’Humanité avec une histoire de nains et d’arrogance.

    «Les hommes éveillés partagent un même monde. Mais endormi, chaque homme s’égare dans le sien.» Héraclite définissait ainsi avec précision chirurgicale la règle suprême de la méthode philosophique.

    Abraham Lincoln en offrit une paraphrase impitoyable : “on peut duper bien des gens pour un temps, ou quelques-uns pour longtemps, mais jamais tous, éternellement”.

    Réaliser que nous arpentons le même sol que les sages de Chine et d’Égypte, les prophètes d’Israël, les mystiques hindous, les prêtres africains et amérindiens, les philosophes grecs et médiévaux européens – devrait éveiller l’intellectuel d’aujourd’hui : si ses thèses ploient sous le poids de l’unanimité séculaire, elles ne pèsent guère plus que de vaines fumées.

    Durant des siècles, les philosophes ont vénéré cette unanimité, fussent-ils limités à une vue partielle. Aujourd’hui, les textes fondateurs de toutes les traditions sont acessibles comme jamais auparavant sur le web. L’anthologie monumentale compilée par Whitall N. Perry dans “A Treasury of Traditional Wisdom” s’impose comme un arsenal incontournable.

    Il reste stupéfiant, pourtant, que tant de penseurs des deux derniers siècles, dans une ingénuité frisant la démence, aient affirmé que l’humanité s’était globalement trompée sur son essence jusqu’à leur venue – eux seuls déchirant le voile de la réalité authentique.

    Des millénaires durant, les générations ont dormi dans des songes collectifs, jusqu’à l’irruption salvatrice de Marx, Freud, Nietzsche ou Heidegger, venus les secouer pour leur révéler – enfin ! – leur vraie place.

    Des générations ont recherché profondément Dieu ou la sagesse et Marx les ramène à une idéologie de classe, inconsciemment brandie.

    Des générations ont recherché la perfection morale et Freud y voit le masque d’un désir charnel étouffé.

    Des générations ont invoqué des idéaux sublimes et Nietzsche y décèle une pulsion vorace de domination.

    Des générations se sont centrées sur la présence de l’être et Heidegger les accuse d’avoir tout recouvert de voiles.

    Puis surgit le déconstructionniste pour parachever l’humiliation : ces générations n’étaient rien de plus que de simples signes errants dans un récit illusoire.

    Même lorsqu’on démasque – les fraudes, les biais, les distorsions, les supercheries, les oeillères, les raccourcis et les dissonances effarantes – les censeurs modernes continuent d’éclipser tout l’héritage ancestral et Socrate ou Lao-Tseu y perdent leur voix propre et sont relégués au rôle de marionnettes.

    Conséquence : chaque «nouvelle vérité» n’enrichit pas le fonds du savoir ; elle l’ampute, le voile aux yeux des héritiers.

    L’expérience humaine chez eux s’atrophie dans un simulacre rétréci, effaçant des continents entiers de l’héritage universel.

    Pour décrocher un billet dans le cénacle intellectuel chic, il faut découper son âme et suivre les contours de ces consciences mutilées, bannissant tout ce qui excède leur champ myope.

    L’«autorité de l’ignorance», comme l’appelle Eric Voegelin, règne en maître sur les débats.

    Fini le temps où nous étions des nains juchés sur les épaules de géants : nous forçons les colosses à s’incliner afin que les nabots dictent la mesure de l’humain.

    Platon et Aristote le savaient : manipuler des notions générales exige d’en décortiquer les strates sémantiques.

    Vingt siècles plus tard, les zélites gobent des slogans grossiers, des totems et des formules – «matérialisme dialectique», «libido», «volonté de puissance» – comme autant de vérités objectives, sans daigner les soumettre à la moindre analyse.

    Il n’est pas possible de raisonner ces adeptes des fétiches et des incantations.

    Persuadés d’occuper le zénith du savoir, les zintellectuels modernes se vautrent en fait dans l’auto-tromperie juvénile.

    Emprisonné aux États-Unis, l’ancien général vénézuélien accepte un accord de plaidoyer.

    Hugo Armando « El Pollo » Carvajal, ancien général vénézuélien | Photo : Wikimedia Commons/Reproduction

    L’ancien général vénézuélien Hugo Armando Carvajal Barrios, connu sous le nom de « El Pollo », a accepté de coopérer avec les autorités américaines.

    Accusé de diriger le Cartel de los Soles, une organisation criminelle formée par des hauts responsables vénézuéliens, Carvajal est considéré comme l’une des figures centrales reliant le régime chaviste au trafic de drogue et au financement de mouvements politiques à l’étranger.

    Selon des documents et des sources cités par le site espagnol « The Objective » vendredi 17 octobre, Carvajal a admis faire partie du cartel et coopérer avec le groupe de guérilla colombien FARC pour envoyer de grandes quantités de cocaïne en Amérique du Nord.

    En juin de cette année, il a plaidé coupable de quatre crimes – trafic de drogue, narcoterrorisme, possession et conspiration pour utilisation d’armes à feu – devant la Cour de district sud de New York.

    Selon le ministère public nord-américain, l’ancien chef des renseignements sous Hugo Chávez « a utilisé la cocaïne comme une arme, inondant New York et d’autres villes nord-américaines de poison ».

    L’accusation soutient que le Cartel de los Soles opérait au sein des Forces armées vénézuéliennes et utilisait des structures étatiques pour transporter et protéger des tonnes de drogue destinées aux États-Unis.

    Le dictateur vénézuélien Nicolás Maduro dirige la célébration du 22e anniversaire du retour au pouvoir d’Hugo Chávez, après une tentative de coup d’État ratée en 2002 – 13/4/2024 | Photo : Leonardo Fernandez Viloria/Reuters

    La confession de Carvajal pave la voie à une réduction possible significative de sa peine, qui pourrait aller de la prison à vie à environ vingt ans.

    La cour a autorisé une audience finale pour évaluer les informations que l’ancien général est prêt à fournir en échange d’avantages judiciaires.

    Selon « The Objective », Carvajal «est prêt à tout dire» (https://theobjective.com/espana/2025-10-17/exjefe-espias-chavistas-financiado-izquierda/), y compris des détails sur les accords entre le chavisme et les FARC et le transfert de ressources vers des partis et leaders de gauche dans divers pays.

    Des sources proches de l’ancien officier militaire affirment qu’il a remis des documents inédits sur des réseaux de financement politique associés au gouvernement vénézuélien.

    Le Venezuela a financé des mouvements de gauche dans le monde entier.

    Carvajal a été extradé d’Espagne vers les États-Unis en 2023, après avoir passé deux ans en fuite. Pendant cette période, il a soumis un document de sept pages au système judiciaire dans lequel il déclarait que « le gouvernement vénézuélien a financé illégalement des mouvements politiques de gauche dans le monde entier pendant au moins 15 ans ».

    L’ancien directeur du Renseignement militaire et de la Contre-intelligence a également écrit que, pendant son mandat, il avait reçu « une grande quantité de rapports indiquant que ce financement international avait lieu ».

    Dans le même texte, il a listé des leaders et partis prétendument bénéficiaires de ressources envoyées depuis Caracas :

    + [Luiz Inácio Lula da Silva (Brésil) ;
    + Néstor Kirchner (Argentine) ;
    + Evo Morales (Bolivie) ;
    + Fernando Lugo (Paraguay) ;
    + Ollanta Humala (Pérou) ;
    + Mel Zelaya (Honduras) ;
    + Gustavo Petro (Colombie) ;
    + Mouvement des Cinq Étoiles (Italie) ; et
    + Parti Podemos (Espagne).

    Selon le document, « tous étaient mentionnés comme destinataires d’argent envoyé par le gouvernement vénézuélien ».

    Carvajal a également affirmé que la pratique s’était poursuivie sous le commandement de Nicolás Maduro, qui utilisait la compagnie pétrolière d’État PDVSA comme principale source de ressources.

    La Guerre Secrète de l’Oncle Sam contre la Pensée Indépendante. Par Mike Benz.

    Dans un discours captivant à la Restore Free Speech Conference, Mike Benz, ancien responsable du Département d’État américain et directeur exécutif de la Foundation for Freedom Online, a levé le voile sur ce qu’il appelle « Digital MK Ultra » — un écho moderne des tristement célèbres expériences de contrôle mental de la CIA du milieu du XXe siècle.

    Comment appelez-vous cela quand des laboratoires universitaires financés par le gouvernement s’associent à des firmes privées de censure et d’espionnage pour développer des vidéos afin de laver le cerveau du public pour l’amener à adopter un ensemble spécifique de croyances?

    Vous l’appelez « Digital MKUltra« .

    Le discours de Benz, a disséqué la manière dont les agences gouvernementales américaines redirigent les dollars des contribuables vers des laboratoires universitaires qui sont les pionniers des techniques de lavage de cerveau.

    Au cœur de ses révélations se trouve le Dr Cynthia Miller-Idriss, une académicienne de premier plan dont le travail brouille les lignes entre éducation, renseignement et manipulation comportementale.

    S’inspirant de l’analyse de Benz, cet article explore les mécanismes de cette « psyop » numérique, ses liens avec la censure, et ses implications glaçantes pour la pensée libre.

    Les Échos de MK Ultra à l’Âge Numérique.

    Benz invoque MK Ultra non pas comme une hyperbole, mais comme un parallèle structurel.

    Le programme original, dirigé par la CIA des années 1950 aux années 1970, impliquait de doser des sujets non consentants avec du LSD et d’autres substances dans plus de 60 universités — de Stanford à Berkeley — pour créer une modification comportementale.

    La version d’aujourd’hui, argue Benz, troque les produits chimiques contre des algorithmes et des vidéos, ciblant les populations via les réseaux sociaux et des campagnes de « prébunking ».

    Financés par la National Science Foundation (NSF), le Department of Homeland Security (DHS) et le Department of Education, ces efforts visent à « inoculer » les esprits contre la « désinformation » — un terme que Benz considère comme appliqué de manière sélective aux opinions dissidentes sur tout, des vaccins aux élections.

    La Dr Cynthia Miller-Idriss est professeur à la School of Public Affairs et à la School of Education de l’American University.

    Elle dirige le Polarization and Extremism Research and Innovation Lab (PERIL), un centre pour l’étude de la radicalisation en ligne.

    Ses recherches ont obtenu des subventions de la NSF, du DHS et du Department of Education, finançant des projets que Benz décrit comme « la science de la censure » et « le lavage de cerveau ».

    Miller-Idriss a témoigné plusieurs fois devant le Congrès, y compris lors des audiences de 2022 sur l’extrémisme domestique, où elle a souligné que les efforts de contre-désinformation se concentrent sur «enseigner aux gens comment penser» plutôt que de dicter le contenu.

    Pourtant, Benz met en lumière l’ironie : le travail de Cynthia Miller-Idriss, cible de manière disproportionnée les narratifs de droite, de la base électorale de Trump au parti européen Alternative for Germany (AfD), qui prône la sortie de l’UE et la restauration des liens avec la Russie — des positions que Benz dit menacer les intérêts d’une certaine politique étrangère américaine.

    Ses livres, tels que « Hate in the Homeland: The New Global Far Right » et « The Extreme Gone Mainstream », présentent l’extrémisme d’extrême droite comme une menace mainstream, le reliant souvent à la culture jeune et aux espaces en ligne.

    Benz souligne ses briefings aux agences de renseignement, y compris la CIA, sur les tactiques de désinformation — par exemple pour contrer des menaces comme l’ascension de l’AfD, qui pourrait perturber l’agenda de l’OTAN.

    Dans une critique incisive, Benz note son focus sur « arrêter Trump », assimilant ses supporters à des acteurs « d’extrême droite », potentiellement ciblant 100 millions d’Américains dans le viseur de la censure.

    Le Laboratoire PERIL : Un Nexus entre Académie et Renseignement.

    Au PERIL, l’équipe de Miller-Idriss développe des outils pour « favoriser la résilience communautaire » contre l’extrémisme, mais Benz dépeint le laboratoire comme une usine de censure.

    Un partenaire clé est Google Jigsaw, l’« incubateur pour contradicteurs géopolitiques » du géant technologique, fondé par Jared Cohen — un ancien du Département d’État que Benz appelle « le starter de fêtes de Condi » pour être pionnier sur l’utilisation des réseaux sociaux dans les changements de régimes soutenus par la CIA, comme les Printemps Arabes.

    L’API Perspective de Jigsaw, entraînée sur les données de l’élection de 2016, a été initialement conçue pour contrer la propagande de l’État islamique, mais scanne maintenant les discours « toxiques », y compris la rhétorique anti-vaccins.

    Benz met en lumière une collaboration PERIL-Jigsaw de 2022 : une étude quasi-expérimentale testant des « vidéos d’inoculation attitudinale » sur 2 000 adultes non vaccinés.

    Ces clips de 30 secondes, stylisés comme des « vaccins » psychologiques, exposent les spectateurs à des versions affaiblies et homme de paille des arguments anti-vax — des affirmations comme « les vaccins sont contre-nature » ou « causent des blessures non liées » — puis les inondent de contre-arguments pour bâtir une aversion.

    Les résultats ? Les participants ont montré un soutien réduit pour le partage ou le financement de ce contenu, ainsi qu’une plus grande volonté de se vacciner.

    Benz compare cela à Orange Mécanique : visionnage forcé pour recabler les croyances, en cherchant non seulement les changements d’attitude mais aussi la suppression de la dissidence en ligne.

    Résultats Clés de l’ÉtudeDescription
    Reconnaissance des Tactiques de DésinformationLes spectateurs ont mieux identifié les « stratégies rhétoriques » dans les narratifs anti-vax.
    Réduction du Partage/SoutienMoindre probabilité de partager ou de soutenir financièrement les vidéos de désinformation.
    Augmentation de la Volonté de VaccinationPlus grande intention de se faire vacciner contre le COVID-19 après visionnage.

    Ce « prébunking » reflète les mécanismes des vaccins : une microdose de la « maladie » (désinformation ou déformation) bâtit des anticorps (aversion).

    Benz avertit que c’est une « carte de sortie de la logique gratuite » — encadrée comme une éducation neutre mais déployée pour influencer le comportement pendant des crises comme les déploiements de vaccins.

    Le Codebook : Cartographier la Dissidence pour la Censure IA.

    Dans les détails plus profonds, le travail de PERIL inclut le développement de « codebooks » de rhétorique anti-vax — lexiques de mots-clés, phrases et narratifs pour definir um script base pour les vidéos d’inoculation.

    Benz trace une ligne directe vers les outils IA financés par le Pentagone qui ciblaient l’argot de l’État islamique et qui maintenant, la même technologie sabote les sceptiques.

    Une publication PERIL de 2022 a cartographié la propagande anti-vax en anglais, testant trois vidéos d’inoculation contre elle.

    Sur le compte officiel de PERIL, cela s’étend à qualifier Elon Musk de menace « adjacente à QAnon » pour la démocratie — contredisant le témoignage de Miller-Idriss que son laboratoire évite les positions politiques.

    Benz relie cela à des audiences plus larges sur la censure, référant Martin Gurri — un ancien analyste de la CIA et auteur de « The Revolt of the Public » — qui a témoigné aux côtés de figures comme Matt Taibbi sur la collusion gouvernement-réseaux sociaux.

    Implications : Un Premier Amendement Assiégé.

    Le discours de conférence de Benz dépeint le Digital MK Ultra comme une toile d’agences de renseignement, d’universités et d’ONG expérimentant sur les citoyens — votre «ancestralité», comme il le dit en plaisantant.

    Financé par trois agences, il pratique un sabotage économique : déboosting du contenu des sceptiques pour affamer les créateurs de revenus, tout en étant protégé par les dispositions du Premier Amendement qui interdisent au gouvernement de favoriser les médias.

    Comme Benz l’exhorte, comprendre cela n’est pas de la paranoïa ; c’est de la préparation.

    Les innovations de Miller-Idriss, bien que masquées par une rhétorique anti-extrémiste, « pré-censurent » toute croyance défiant le statu quo.

    À l’ère de la modération pilotée par l’IA, la ligne entre inoculation et endoctrinement se brouille.

    Les contribuables méritent la transparence : finançons-nous la résilience ou un changement de régime à domicile ?

    Cet article est basé sur la keynote de Mike Benz à la Restore Free Speech Conference, février 2024.

    Vidéo

    Lava Jato Québécois. Canadian Car Wash. Hermes Magnus.

    Avec l’argent 🇨🇳 affluant dans les caisses de Trudeau, les triades investissant dans l’immobilier, des élections achetées, ne faut-il pas un « Lava Jato » québécois ?

    Plus dans la vidéo !

    Hermes Magnus conversa com Antoine Bachelin Sena.

    Com todo esse cheiro de dinheiro chinês pingando pros cofres do Trudeau fentanyl money rolando solto, comissão de triad pra real estate woke, dinheiro chinês comprando eleições (11 candidatos no bolso),
    Você não acha que tá na hora de um Lava JATO Québécois « Canadian Car Wash” ?

    Muito mais no Vídeo…

    L’Héritage Oligarchique : De la Burschenschaft Paulista à la Persécution Judiciaire de Bolsonaro.

    Introduction : Le Fantôme de l’Élite qui ne Meurt Jamais.

    Au cœur de l’histoire brésilienne, il existe une lignée invisible de pouvoir qui s’entrelace comme les racines d’un arbre centenaire, nourrie par le sol fertile du café et arrosée par le sang de révoltes populaires étouffées.

    Cette élite oligarchique, née dans les salons secrets de la Burschenschaft Paulista et forgée sous les gouvernements de Prudente de Moraes, Campos Sales et Rodrigues Alves, n’est pas une simple relique du passé.

    Elle est encore présente aujourd’hui, s’adaptant comme un virus à de nouveaux hôtes : le pouvoir judiciaire, les médias et l’establishment économique.

    Aujourd’hui, en octobre 2025, cette même fraternité « völkisch » — tribale, excluante et vorace — s’est unie dans une chasse impitoyable contre Jair Bolsonaro, l’ancien président qui a osé défier son monopole.

    Condamné à 27 ans de prison pour une prétendue « intrigue golpiste », Bolsonaro n’est pas seulement un homme ; il est le symbole d’une menace existentielle pour cette élite qui commande le Brésil depuis plus d’un siècle, le détruisant au nom de l’« ordre ».

    Cet article expose cette généalogie sombre, révélant comment les barons du café d’autrefois se sont métamorphosés en seigneurs du STF et des banques, perpétuant un cycle de domination qui va de la Vieille République à l’ère Lula.

    La Burschenschaft Paulista : Le Berceau du Coup d’État Élitaire.

    Tout a commencé dans les années 1830, lorsque le professeur allemand Julius Frank a fondé la Burschenschaft Paulista — ou simplement « Bucha » —, une société secrète inspirée des corporations étudiantes libérales d’Allemagne post-napoléonienne.

    Réunissant juristes, entrepreneurs et politiciens de la Faculté de Droit de São Paulo, cette fraternité adoptait des rituels initiatiques, des serments de secret et une rhétorique républicaine qui masquait des intérêts de classe.

    Loin d’être un mouvement populaire, la B.P. était un réseau d’influence pour l’élite caféière paulista, qui voyait dans la monarchie un obstacle à son ascension.

    C’est de là qu’est né le coup d’État du 15 novembre 1889 : un complot entre libéraux paulistes, militaires mécontents et oligarques, qui a proclamé la République sans aucun soutien des masses.

    Le peuple exploité dans les plantations de café, n’a été qu’un spectateur d’une transition qui a échangé l’empire contre un régime encore plus excluant, où le vote censitaire et frauduleux garantissait le contrôle des élites rurales.

    Cette articulation golpiste n’était pas accidentelle.

    Les « buchas » — comme Prudente de Moraes et ses alliés — cultivaient une identité « völkisch », terme qui évoque le nationalisme tribal allemand, mais ici adapté à une vision provinciale et raciste : le Brésil comme extension du latifundium paulista, où le progrès était synonyme d’exportations de café et d’immigration européenne pour le « blanchiment » de la nation.

    L’abolition de l’esclavage en 1888, sans réforme agraire, a laissé des millions d’ex-esclaves à la dérive, tandis que l’élite célébrait la « liberté » qui ne bénéficiait qu’à elle-même.

    Le coup d’État de 1889 n’était donc pas une révolution démocratique, mais un auto-coup oligarchique, dont les cicatrices — inégalité abyssale et instabilité politique — persistent jusqu’à aujourd’hui.

    Le Contexte Macroéconomique de la Vieille République : Dépendance et Colonelisme.

    La Vieille République (1889-1930) a hérité de la monarchie une économie monoculturelle, avec le café représentant plus de 50 % des exportations.

    Mais le nouveau régime, instable, a affronté immédiatement la crise de l’Encilhamento (1890-1891) : une bulle spéculative qui a généré une inflation galopante, des faillites et un endettement externe.

    Les prix internationaux du café ont chuté, forçant le Brésil à contracter des prêts comme le Funding Loan de 1898, négocié avec des banques anglaises.

    Cette dépendance externe a fomenté le « coronelisme » : des caciques ruraux manipulaient les élections avec le « vote de cabresto », contrôlant les masses en échange de miettes.

    La « politique café-com-leite » — alternance du pouvoir entre São Paulo (café) et Minas Gerais (lait et minerai) — a cristallisé cette domination, excluant le Nord, le Nord-Est et les classes urbaines émergentes.

    Économiquement, la période a été de stagnation pour les masses : tandis que les barons du café accumulaient des fortunes, l’analphabétisme frôlait les 70 %, et des révoltes comme Canudos (1896-1897) étaient écrasées comme « barbarie fanatique ».

    La Constitution de 1891, libérale sur le papier, élargissait le vote censitaire, ne bénéficiant qu’à 1 % de la population.

    Cette structure macroéconomique n’était pas un accident ; c’était le fondement d’une élite qui voyait l’État comme extension de ses plantations, priorisant les exportations sur l’industrialisation ou l’inclusion sociale.

    C’est l’ADN de cette dépendance qui explique la fragilité brésilienne actuelle : un pays exportateur de matières premières, avec un indice de Gini supérieur à 0,5, où l’agronégocio — héritier direct des caféiculteurs — dicte des politiques contre les réformes agraires.

    Prudente de Moraes, Campos Sales et Rodrigues Alves : « Völkisch » Plutôt que des Gentilshommes.

    Romantisés comme des stabilisateurs de la République, Prudente de Moraes (1894-1898), Campos Sales (1898-1902) et Rodrigues Alves (1902-1906) étaient en réalité les architectes d’un autoritarisme oligarchique.

    Tous paulistes, caféiculteurs et « buchas », ils incarnaient le « völkisch » : une loyauté tribale à la fraternité caféière, au-dessus de tout projet national inclusif.

    Prudente, le premier président civil après la turbulente « République de l’Épée » (Deodoro et Floriano), est célébré pour avoir restauré l’ordre.

    Mais son « ordre » était répression : massacres à Canudos, où 20 000 sertanejos ont été exterminés, et fomentation du coronelisme via la « politique des gouverneurs », qui échangeait un soutien fédéral contre des fraudes électorales. Comme oligarque, il a élargi le vote censitaire, excluant 90 % des Brésiliens, et utilisé l’armée pour écraser les grèves ouvrières.

    Loin d’être un héros, Prudente était le gardien völkisch de la B.P., voyant le peuple comme une menace à l’hégémonie paulista.

    Campos Sales a continué et amplifié la fracture.

    Sa « Politique des Gouverneurs » a centralisé le pouvoir chez les caciques, garantissant des fraudes comme le « vote de cabresto ». Économiquement, le Funding Loan a stabilisé les finances, mais a imposé une austérité qui a coupé les dépenses sociales, bénéficiant aux créanciers anglais et aux caféiculteurs.

    Son ministre des Finances, Joaquim Murtinho, a priorisé le café sur le peuple, ignorant les révoltes paysannes.

    Campos était l’icône même du tribalisme : défenseur de l’élite paulista, qui voyait la nation comme sa propriété privée.

    Rodrigues Alves a poursuivi le cycle avec des réformes urbaines à Rio — le « Rio Nouveau » de Pereira Passos —, mais la Révolte du Vaccin (1904) a éclaté contre des mesures coercitives qui modernisaient la capitale pour les exportations, tandis que l’intérieur pourrissait dans le féodalisme.

    Il a encouragé l’immigration européenne pour une main-d’œuvre bon marché dans les plantations, renforçant le PRP (Parti Républicain Paulista), qui contrôlait 25 % des électeurs.

    Son gouvernement était un cynisme oligarchique : progrès cosmétique pour l’élite, inégalité pour les masses.

    Cette triade n’était pas composée de « gentilshommes » ; ils étaient völkisch exclusivistes, qui ont transformé la République en « république des colonels », priorisant la stabilité caféière sur la démocratie.

    La Genèse de l’Élite Oligarchique : Du Café à l’Agronégocio Moderne.

    En institutionnalisant le café-com-leite depuis 1894, Prudente, Campos et Alves ont créé une élite endogame, avec des liens familiaux qui transcendent les régimes. Leurs descendants — familles comme les Matarazzo et les Prado — ont évolué vers l’agronégocio, contrôlant des terres (46 % du territoire national), des banques et des partis comme le PSDB et le MDB.

    Cet héritage explique le sous-développement : dépendance externe, concentration de revenus (le 1 % le plus riche détient 28 % de la richesse) et clientélisme, métamorphose du colonelisme en lobby ruraliste.

    Des coups d’État comme celui de 1930 (déposition de Washington Luís, paulista), 1964 et l’impeachment de 2016 font écho à 1889 : les élites renversent des leaders populaires pour restaurer l’« équilibre ».

    Cette structure a détruit le Brésil : industrialisation frustrée, dette externe chronique et inégalités qui alimentent l’instabilité.

    Jusqu’en 2025, l’agro — héritier des barons — bloque les réformes, perpétuant un cycle völkisch où le peuple est le perdant éternel.

    L’Élite Unie contre Bolsonaro : La Persécution comme Continuité Historique.

    Aujourd’hui, en 2025, cette élite — désormais « judiciairisée » et médiatique — s’unit pour détruire Bolsonaro, l’outsider qui a brisé le monopole en 2018. Condamné à 27 ans et 3 mois de prison en régime fermé le 11 septembre 2025, pour « intrigue golpiste » après les élections de 2022, Bolsonaro est victime d’une chasse qui rappelle les massacres de Canudos : sélective, brutale et justifiée comme « défense de la démocratie ».

    Le STF, sous Alexandre de Moraes, a imposé des mesures de précaution en juillet 2025 — détention domiciliaire, bracelet électronique et interdiction de communication —, basées sur des délations d’ex-aides et des fuites sélectives. Le PGR (procurador geral da república), aligné sur le lulisme, a détaillé des « preuves » que les bolsonaristes qualifient de farce, renforçant la thèse de persécution politique.

    Car c’est précisément cela : une opération de la PF (Polícia Federal), le 18 juillet 2025, contre Bolsonaro et ses alliés, expose aux yeux de tous l’effondrement judiciaire, avec des restrictions sans même une accusation formelle !

    Cette union de l’élite paulista — tucanos, MDB et establishment économique — contre Bolsonaro fait écho au völkisch historique.

    Temer, ex-président et figure tucana, loue Moraes comme « inflexible » et qualifie les sanctions de Trump (tarifs sur l’acier et l’aluminium en août 2025) d’« erreur », révélant la terreur de l’élite face au risque économique.

    Doria, ex-gouverneur paulista et rival bolsonariste, est vu comme mentor indirect, avec l’« élite metacapitaliste » derrière la créature Moraes.

    José Dirceu, pétiste, admet que la droite a embrassé Tarcísio de Freitas (gouverneur paulista) pour 2026, marginalisant Bolsonaro.

    La condamnation, rétroactive à 2019, vise à le rendre inéligible, avec également Eduardo Bolsonaro exilé aux États-Unis.

    Sur les réseaux, le récit est clair : Bolsonaro « a ouvert les yeux du peuple sur la cleptocratie oligarchique », désormais alliée au « communisme de Lula ».

    Des posts sur X dénoncent 68 jours de « prison illégale », avec Charlie Kirk lui-même exposant le « coup judiciaire » du STF comme totalitaire.

    L’élite financière, représentée par les médias globalistas Globo et Estadão, ignore les sanctions américaines, feignant la normalité tandis que les exportations souffrent.

    Les héritiers des caféiculteurs — ruralistes au Congrès — soutiennent indirectement, via le blocage à l’amnistie.

    Eduardo Bolsonaro réclame l’amnistie comme « seul remède », alertant que sans elle, la « température » explosera.

    Cette persécution n’est pas isolée ; c’est une continuité.

    Comme Prudente a écrasé Canudos pour protéger le café, Moraes « enterre vivant » Bolsonaro pour sauvegarder le système.

    La famille souffre : Michelle pleure, la fille de 14 ans est dévastée, tandis que le septuagénaire de 70 ans, après 11 chirurgies depuis une tentative d’assassinat au couteau, dépérit.

    Les sanctions de Trump, via la Loi Magnitsky, pressent, mais l’élite résiste, priorisant son bunker paulista.

    Conclusion : Rompre le Cycle ou Périr.

    De la Bucha au bracelet de Bolsonaro, l’élite oligarchique a tissé une toile qui étouffe le Brésil.

    Prudente, Campos et Alves ont planté les graines ; leurs héritiers récoltent le pouvoir, détruisant la Nation au nom de la tribu.

    Bolsonaro, avec ses failles, représente la rupture — et pour cela, la chasse contre lui et sa famille.

    Pour rompre le cycle, il faut une amnistie générale, étendue et sans restriction en plus d’une réforme judiciaire, ou le völkisch triomphera, perpétuant la destruction.

    Le peuple, éveillé en 2018, doit choisir : soumission ou révolution pacifique. L’histoire jugera les élites.

    Vidéo

    Entretien avec Cosmos Infos. «Brésil Canada même combat.»

    Les similitudes de nos pays face à la menace communiste, nos relations avec les USA, la propagande médiatique et bien plus .

    Sur X : https://x.com/i/broadcasts/1mnxeNwmQYnKX?t=Hpj5DM590WOMRgK-adCpEA&s=09

    Amazonie et corruption sur KateTv.

    Kate reçoit Antoine Bachelin Sena venu parler de son dernier livre « Amazonie Politique« .
    Il y est question de la corruption qui règne au sein des ONG, des autochtones maintenus dans les réserves, des zones de non droits et de ce qu’on appelle au Brésil: la Mafia Verte.


    Une émission instructive sur une partie du monde que l’on croit connaître.

    Des mots et des choses : modernité, symbolisme et racines.

    «Nous parlons avec des mots, mais Dieu parle avec des mots et des choses», disait Saint Thomas d’Aquin.

    À son époque, et en réalité depuis les débuts du christianisme, cela était une évidence connue de tous.

    Bien avant de dicter aux prophètes les paroles de la Bible, Dieu avait créé l’univers, et il est inconcevable qu’il n’y ait pas laissé les marques de son Intelligence, du Logos divin qui contient en lui la clé de toutes les choses, des faits et des connaissances.

    Rien de plus logique, donc – ainsi pensaient les saints et les mystiques – que de chercher dans les formes et les apparences de l’univers physique les signes de l’intention divine qui avait tout créé.

    Le texte même de la Bible est si rempli de références à des animaux, des plantes, des minéraux, des parties du corps humain, des accidents géographiques, des phénomènes astraux et climatiques, etc., qui font même que sans une certaine connaissance de la nature physique, sa lecture devient totalement opaque.

    Il n’y avait et il n’y a pas moyen d’échapper à cette constatation élémentaire : l’univers était la première des Révélations.

    Cette intuition n’avait pas échappé aux peuples païens de l’Antiquité, dont les cultures reposent entièrement sur des efforts prodigieux pour saisir un message divin derrière les phénomènes de la nature terrestre et céleste, et pour faire de la société entière un modèle cosmique en miniature (la bibliographie sur ce sujet est si abondante que je ne commencerai même pas à la citer).

    Malgré l’immense variété des langages symboliques qui se sont développés à travers les époques et les lieux, ils obéissent tous à un ensemble de principes permettant d’établir des correspondances entre les conceptions cosmologiques et anthropologiques de ces civilisations.

    Ces conceptions furent absorbées et légèrement remodelées par l’Europe chrétienne pour devenir des vecteurs d’une cosmovision biblique.

    La principale modification fut un sens plus aigu de la nature dialectique du symbolisme naturel, où les faits de la nature physique n’apparaissaient plus comme des expressions directes de la présence divine, comme dans l’ancien culte des astres, mais comme des indices analogiques qui révélaient et dissimulaient à la fois cette présence (« La Dialectique Symbolique » d’Olavo de Carvalho).

    La cosmologie médiévale intégrait l’ancienne carte planétaire ptolémaïque, avec la Terre au centre et les différentes sphères planétaires – correspondant à des dimensions distinctes de l’existence – s’éloignant jusqu’au dernier ciel, demeure de Dieu.

    Que cette carte ne devait pas être interprétée comme un simple portrait matériel du monde céleste est prouvé par le fait qu’elle était compensée dialectiquement par une conception opposée, où Dieu était au centre et la Terre à la périphérie extrême.

    La tension entre ces deux sphères condensait de manière globale les paradoxes de l’existence humaine dans un environnement naturel qui était à la fois un temple et une prison.

    La vision médiévale du ciel n’était pas une cosmographie, mais une cosmologie – une science intégrale du sens de l’existence humaine dans le cosmos.

    L’éclatement du débat entre héliocentrisme et géocentrisme a abaissé le niveau de l’imagination publique à un affrontement entre deux conceptions purement matérielles, rompant la tension dialectique entre les deux sphères et réduisant la cosmologie à l’état de simple cosmographie.

    Les progrès extraordinaires de cette dernière ont masqué le fait que la modernité ainsi inaugurée s’est retrouvée totalement dépourvue d’une cosmologie symbolique, sans aucun moyen, jusqu’à aujourd’hui, d’articuler la vision scientifico-matérielle de l’univers avec les connaissances d’ordre spirituel : ces deux dimensions coexistent sans jamais s’interpénétrer, comme de l’eau et de l’huile dans un verre, ressurgissant de temps à autre, sous diverses formes, le «conflit entre science et religion» ou «entre raison et foi», qui, en ces termes, ne peut être apaisé que par des arrangements conventionnels de frontières, aussi artificiels et instables que n’importe quel traité diplomatique.

    Ce qui était une tension dialectique est devenu un dualisme statique, comme dans une guerre de positions entre des armées immobilisées dans leurs tranchées.

    Peut-être le trait le plus caractéristique de la modernité est-il précisément cette coexistence énervante entre une science sans spiritualité et une spiritualité sans base naturelle.

    Pour aggraver encore les choses, la rupture entre ces deux dimensions ne s’est pas produite uniquement dans le domaine de la cosmologie, mais aussi dans celui de la métaphysique et de la gnoséologie (la branche de la philosophie étudiant la nature, l’origine et les limites de la connaissance humaine. Elle analyse comment nous savons et validons ce que nous savons). René Descartes, rompant avec l’ancienne vision aristotélico-scolastique de l’être humain comme synthèse indissoluble de corps et d’âme, a érigé un mur de séparation entre matière et esprit, en faisant des substances hétérogènes et incommunicables.

    Malgré les nombreuses contestations et corrections qu’il a subies, le dualisme cartésien a fini par enraciner si profondément ses conséquences néfastes dans la mentalité occidentale qu’elles se font encore sentir, même dans le domaine des sciences physiques (voir Wolfgang Smith, « L’Énigme Quantique« ).

    Dans la sphère culturelle, cela a conduit à diviser l’ensemble de l’expérience humaine en deux catégories : les objets réels, c’est-à-dire matériels et mesurables, connus par la science physique, et les objets purement pensés, pour ne pas dire imaginaires – lois, institutions, valeurs, œuvres d’art, le monde proprement humain.

    Des premiers, on ne pouvait connaître que leurs propriétés mesurables, et il était interdit de chercher en eux un sens ou une intention.

    Les seconds étaient pleins de signification, mais n’existaient que comme pensées, comme des «constructions culturelles» sans aucun fondement dans la réalité.

    Aussi manifestement nuisibles à la cosmovision chrétienne que fussent ces idées, elles furent rapidement assimilées par l’intelligentsia catholique. Tout au long du XVIIIe siècle, le cartésianisme fut la doctrine dominante dans les séminaires de France.

    Les prétendues «hérésies modernistes» n’étaient pas encore apparues, mais l’hégémonie intellectuelle chrétienne était perdue. Elle s’était rendue presque sans combat.

    Ainsi commença une ère où une âme chrétienne n’avait d’autre choix que de se conformer à la mentalité moderne ou de s’insurger en vain contre ce qu’elle ne pouvait vaincre – les deux attitudes qui, jusqu’à aujourd’hui, caractérisent respectivement les «modernistes» et les «traditionalistes».

    Le coup de grâce fut porté par Emmanuel Kant, lorsqu’il creusa un abîme infranchissable entre «connaissance» et «foi», en soulignant l’autorité universelle de la première et en reléguant la seconde dans l’enclos fermé des simples préférences et fantaisies personnelles – une doctrine qui devint la base non seulement du positivisme scientifique encore dominant dans les universités en général, mais aussi de tout l’«État laïc» moderne, où il n’y a aucune différence légale entre croire en Dieu, en des lutins, en des extraterrestres, en les vertus spirituelles des drogues hallucinogènes ou en la bonté de Satan.

    Condamner la cosmologie médiévale parce qu’elle ne coïncide pas, sur certains points, avec les «faits observables du monde physique» est aussi absurde que de condamner un dessin parce qu’il n’y a pas de correspondance biunivoque entre les traits de crayon et les molécules qui composent l’objet représenté.

    Les structures représentatives globales ne peuvent être comprises et jugées que dans leur totalité.

    Le physicalisme naïf, en s’attachant aux détails les plus visibles, laisse toujours échapper l’essentiel.

    La physique d’Aristote fut rejetée au début de la modernité, car elle affirmait que les orbites des planètes étaient circulaires et que son explication de la chute des corps différait de celle de Galilée.

    Ce n’est qu’au XXe siècle que le monde académique comprit que, malgré ces détails, l’œuvre d’Aristote restait précieuse, non comme une «physique» au sens moderne, mais comme une méthodologie générale des sciences.

    Quatre siècles d’arrogance scientifique avaient rendu incompréhensible un texte encore riche d’enseignements (voir les actes du congrès de l’UNESCO « Penser avec Aristote« , org. M. A. Sinaceur, Toulouse, Érès, 1991).

    Le symbolisme naturel, indispensable au christianisme, disparut sous l’effet du physicalisme naïf, qui jugeait dépassé le modèle médiéval des sept sphères planétaires, une conception cosmo-anthropologique complexe et subtile, à cause du débat entre géocentrisme et héliocentrisme.

    Relégué hors du champ intellectuel respectable, ce symbolisme ne survécut que comme source occasionnelle de figures poétiques pour des écrivains modernes, dénués de profondeur spirituelle et absorbés par leur propre subjectivité.

    Georges Bernanos dénonça cet appauvrissement de l’imaginaire moderne dans des pages cinglantes de « L’imposture« .

    Les rares érudits qui continuèrent à s’intéresser à ce sujet furent marginalisés, tant par les universitaires que par l’intelligentsia catholique, plus soucieuse de plaire au physicalisme académique que de défendre le patrimoine symbolique de la foi.

    Une œuvre remarquable comme « Le Bestiaire du Christ » où Louis Charbonneau-Lassay recensait et expliquait les symboles et animaux dans l’architecture sacrée médiévale, passa presque inaperçue dans les milieux catholiques, bien qu’elle fût très appréciée par des auteurs musulmans, comme nous le verrons.

    Même les écrivains qui comprenaient la cosmologie médiévale n’osaient en parler qu’en termes esthétiques, tout en se pliant à l’autorité du physicalisme.

    C.S. Lewis, par exemple, structura ses « Chroniques de Narnia » sur une ascension spirituelle à travers les sept sphères planétaires, mais cacha cette clé symbolique, révélée seulement après sa mort par Michael Ward (« Planet Narnia. The Seven Heavens in the Imagination of C. S. Lewis« , Oxford University Press, 2008). Ward écrit : «Après sa conversion, Lewis jugeait naturellement les religions païennes moins vraies que le christianisme, mais, sans référence à la vérité, il leur trouvait une beauté supérieure. Beauté et vérité devaient être distinguées, ainsi que la bonté.» (p. 27).

    Ironiquement, en réintégrant dans son art des éléments du symbolisme païen christianisé par l’Europe médiévale, Lewis s’opposait à la doctrine scolastique de Duns Scot, pour qui le beau, le vrai et le bon (Unum, Verum, Bonum) étaient fondamentalement unis. Cette timidité chrétienne face aux dogmes modernes est presque indécente.

    Le philosophe calviniste Herman Dooyeweerd alla plus loin, condamnant la philosophie scolastique, et donc toute la cosmologie médiévale, pour n’avoir pas éliminé les traces du paganisme – une exigence irréaliste que le calvinisme lui-même n’a pas remplie.

    Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le patrimoine symbolique, négligé et relégué, ait été récupéré par des intellectuels musulmans intéressés par une restauration de la culture chrétienne traditionnelle, mais sous l’influence subtile d’organisations ésotériques islamiques.

    Depuis le XVIe siècle, personne en Europe chrétienne n’a expliqué le symbolisme spirituel chrétien avec autant de maîtrise que René Guénon, Frithjof Schuon, Titus Burckhardt ou Jean Borella, souvent qualifiés à tort de «pérennialistes» (une école de pensée philosophique et spirituelle qui soutient l’existence d’une vérité universelle ou d’une sagesse éternelle (philosophia perennis) commune à toutes les grandes traditions religieuses et spirituelles de l’humanité).

    Membres de tariqas (organisations ésotériques islamiques), ils cherchaient à percer le physicalisme moderne pour imposer une influence intellectuelle islamique, utilisant le traditionalisme chrétien comme un outil, un peu comme Jésus, dans la vision islamique du Second Avènement, serait subordonné au Mahdi.

    D’autres penseurs, comme Matila Ghyka, Ananda K. Coomaraswamy ou Mircea Eliade, bien que non liés directement à l’ésotérisme islamique, s’inspirèrent des pérennialistes.

    Si la cosmologie symbolique retrouve aujourd’hui son statut de savoir profond et respecté, avec une multiplication des études universitaires, c’est largement grâce à Guénon, Schuon et leurs disciples.

    Comme le dit la Bible (Psaume 118:22-23) : «la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux.»

    Cette prophétie n’est pas encore pleinement réalisée, mais seule la restauration de la cosmologie symbolique peut servir de clé de voûte à une reconstruction de la culture chrétienne.

    Les musulmans l’ont compris avant les chrétiens et en ont tiré parti.

    Avons-nous une dette envers Guénon, Schuon et les autres ?

    Évidemment. Ils nous ont rendu ce qui nous appartenait, même en le revendiquant comme leur.

    Il est temps d’affirmer avec force la primauté du christianisme dans ce domaine.

    La maladie des idéologies modernes.

    Les idéologies modernes reposent sur une distorsion profonde de la perception du temps : hégélianisme, marxisme, positivisme, nietzschéisme, pensée teilhardienne, transhumanisme, holisme, écologisme, multiculturalisme, théologie de la libération, progressisme globaliste de l’ONU, et autres.

    Ce sont des messianismes modernes, dans le sens où ces idéologies imaginent un futur hypothétique comme forme de paradis merveilleux qu’elles érigent en vérité absolue pour réinterpréter le passé. Et c’est ce procédé même qui les empêchent de faire la distinction logique entre ce qui est nécessaire et ce qui est contingent. 

    Nécessaire : Ce qui doit être, inéluctable et universel (ex. : lois logiques, 2+2=4). 
    Contingent : Ce qui peut être ou ne pas être, dépendant des circonstances (ex. : un choix, un événement). 

    👉 Les messianismes confondent les deux, traitant des futurs hypothétiques (contingents) comme s’ils étaient inévitables (nécessaires), faussant ainsi la perception du temps.

    De plus, lorsque ce futur tant attendu arrive sans que la promesse divine — qu’il s’agisse du Prince de Machiavel, de la société sans classes, du «Surhomme» ou du règne de Gaïa — ne se réalise, des «révisions» surgissent. Et ces révisions transforment l’échec en carburant pour de nouvelles prophéties messianiques, alimentant un cycle sans fin, aussi inépuisable que l’aveuglement humain.

    Dans mes recherches sur ce sujet, et parmi les éléments rassemblés, ce qui frappe le plus est la manière dont des esprits, même brillants, perdent leur acuité lorsqu’ils sont emportés par ces courants messianiques. Ils sombrent dans une inaptitude surprenante, incapables de raisonner avec clarté sur des questions élémentaires.

    Cette forme contemporaine de bêtise découle d’une fuite hors de la réalité vécue pour s’installer dans une «seconde réalité», un monde illusoire qui n’existe que dans l’esprit des pseudos intellectuels séduits par ces idéologies.

    Dans cette seconde réalité, la bêtise passe malheureusement pour de la sagesse chez ceux qui ne voient que cette seconde réalité. Car ce n’est qu’en confrontant les idées aux exigences du réel que l’absurdité devient évidente, révélant l’insensibilité grotesque des adeptes de cette seconde réalité face à la vie concrète.

    Prenons l’exemple de Thomas Piketty, le soir disant économiste qui vilipende l’État pour des inégalités galopantes mais qui, dans un numéro d’acrobate, prône un impôt mondial géré par un super-État bureaucratique ! Un salto idéologique à faire pâlir un contorsionniste !

    Cette incohérence illustre parfaitement le piège logique des raisonnements messianiques.

    Ces errements ne sont pas de simples fautes de logique, car leurs auteurs sont souvent des esprits brillants. Le problème réside dans leur perception. S’ils observaient le monde tel qu’il est, ils verraient qu’il ne correspond pas à leurs projections.

    Mais ils le regardent à travers le prisme prophétique d’un futur idéalisé, ce qui le transforme en une image digne des toiles d’Escher, où une main se dessine elle-même ou une échelle en spirale revient à son point de départ. Qu’on appelle cela « dialectique », « holisme », « approche systémique » ou « déconstructionnisme », le constat reste le même : c’est une affliction sérieuse.

    Il ne s’agit pas d’une psychose au sens clinique, comme l’ont noté des penseurs tels qu’Henri de Lubac, Albert Camus, Norman Cohn ou Eric Voegelin. Cette maladie est d’ordre spirituel et peut affecter des individus par ailleurs parfaitement fonctionnels dans leur vie quotidienne. Mais ceux qui en sont atteints n’ont aucune conscience de leur trouble. Ils ressentent un profond mécontentement face à une réalité qui ne se plie jamais à leurs attentes, les amenant à rejeter le présent et le passé comme de simples préludes imparfaits à un futur utopique.

    Ce mécanisme d’auto-alimentation exacerbe leur déconnexion du réel.
    Sur un registre similaire, Karl Kraus observait que certaines époques sont si absurdes qu’elles défient la satire, la réalité se confondant avec la caricature.

    Quelques mois après le scandale retentissant du « Penelopegate », François Fillon a défendu l’idée que le népotisme, lorsqu’il concerne son épouse, serait profondément éthique : l’emploi de son épouse comme assistante parlementaire était profondément légitime et éthique, affirmant qu’elle avait travaillé dur pour mériter son salaire.

    Et, fait remarquable, de nombreux commentateurs et soutiens politiques se sont empressés de le soutenir.

    Hégélianisme.
    L’hégélianisme, inspiré de Georg Wilhelm Friedrich Hegel, envisage l’Histoire comme un processus dialectique menant à l’absolu, où l’Esprit du monde se réalise pleinement dans un futur rationnel et harmonieux. Ce futur hypothétique est érigé en vérité absolue, réinterprétant le passé comme une série de contradictions nécessaires vers cette fin inévitable.

    Ainsi, il efface la distinction entre le nécessaire (la progression dialectique) et le contingent (les événements aléatoires), en les subordonnant à une téléologie historique. Lorsque ce futur d’harmonie absolue ne se matérialise pas, des révisions comme le néo-hégélianisme ajustent la doctrine pour promettre une réalisation plus lointaine.

    👉 Ce cycle perpétue une foi messianique en un progrès inéluctable, alimenté par l’aveuglement à la complexité réelle du temps.

    Marxisme.
    Le marxisme, fondé par Karl Marx, prédit un futur communiste sans classes, où le prolétariat triomphe après la révolution, abolissant l’exploitation capitaliste. Ce paradis hypothétique sert de prémisse pour analyser l’Histoire comme une lutte des classes déterminée par les forces productives.

    Il confond le nécessaire (le matérialisme historique) avec le contingent (les variations culturelles ou individuelles), en les intégrant dans un schéma linéaire vers le communisme. Face à l’échec des sociétés sans classes, des révisions comme le léninisme ou le maoïsme transforment les déceptions en étapes vers de nouvelles promesses.

    👉 Cette boucle infinie repose sur une distorsion temporelle, où l’avenir utopique justifie l’ignorance des réalités présentes.

    Positivisme.
    Le positivisme, développé par Auguste Comte, imagine un avenir scientifique où l’humanité atteint un stade positif, guidé par la raison empirique et débarrassé des superstitions théologiques et métaphysiques. Ce futur hypothétique est posé comme vérité catégorique pour réinterpréter le passé en trois stades évolutifs inévitables.

    Il abolit la frontière entre nécessaire (le progrès scientifique) et contingent (les facteurs irrationnels ou culturels), en les forçant dans une loi des trois états. Quand ce règne de la science pure n’arrive pas, des révisions comme le néo-positivisme adaptent la doctrine pour de nouvelles utopies rationalistes.

    👉 Ce mécanisme nourrit un messianisme laïque, inépuisable comme la quête humaine de certitudes absolues.

    Nietzschéisme.
    Le nietzschéisme, basé sur Friedrich Nietzsche, prophétise un futur dominé par le Surhomme, transcendant les valeurs morales décadentes pour affirmer la volonté de puissance éternelle. Ce futur hypothétique réinterprète le passé comme un cycle de ressentiment et de déclin, menant à une réévaluation de toutes les valeurs.

    Il brouille le nécessaire (l’éternel retour) et le contingent (les choix individuels), en les subordonnant à une vision élitiste et créative. Lorsque le Surhomme ne surgit pas, des révisions postmodernes ou existentialistes recyclent l’idée en nouvelles promesses de libération.

    👉 Cette perpétuation messianique exploite l’aveuglement à la finitude humaine, générant un cycle d’illusions vitalistes.

    Pensée teilhardienne.
    La pensée teilhardienne, de Pierre Teilhard de Chardin, envisage un futur cosmique où l’humanité converge vers le Point Oméga, unifiant matière et esprit en une noosphère évoluée. Ce paradis hypothétique sert de base pour relire le passé comme une évolution dirigée vers cette unification divine.

    Elle efface la distinction entre nécessaire (le processus évolutif) et contingent (les aléas biologiques), en les intégrant dans une téléologie spirituelle. Face à l’absence de ce règne oméga, des révisions théologiques ou transhumanistes transforment l’échec en étapes vers de nouvelles convergences.

    👉 Ce cycle messianique, mêlant science et une sorte de foi un peu mystique, est alimenté par une distorsion temporelle inépuisable.

    Holisme.
    L’holisme postule un futur où tout est interconnecté en un tout harmonieux, surpassant les visions réductionnistes pour une unité systémique globale. Ce futur hypothétique réinterprète le passé comme des fragments inachevés d’une totalité émergente.

    Il confond le nécessaire (les relations systémiques) avec le contingent (les éléments isolés), en les fondant dans une vision unitaire. Lorsque cette harmonie ne se réalise pas, des révisions comme l’holisme écologique ou quantique ajustent la doctrine pour de nouvelles promesses d’intégration.

    👉 Cette boucle messianique perpétue une illusion d’unité, nourrie par l’aveuglement aux divisions réelles du monde.

    Écologisme.
    L’écologisme imagine un avenir où l’humanité vit en symbiose avec la nature, rétablissant l’équilibre planétaire sous le règne de Gaïa, la Terre vivante ou Terre Mère. Ce paradis hypothétique réanalyse le passé comme une ère d’exploitation destructrice menant à une crise inévitable.

    Il abolit la frontière entre nécessaire (les cycles naturels) et contingent (les innovations humaines), en les subordonnant à une urgence environnementale. Quand le règne de Gaïa tarde, des révisions comme l’écologie profonde ou le greenwashing transforment les échecs en appels à de nouvelles actions salvatrices.

    👉 Ce messianisme vert alimente un cycle infini, exploitant la peur et l’espoir pour ignorer les complexités temporelles.

    Multiculturalisme.
    Le multiculturalisme prophétise un futur harmonieux où les cultures coexistent en une mosaïque égalitaire, transcendant les conflits identitaires. Ce futur hypothétique réinterprète le passé comme une histoire d’oppressions coloniales menant à une diversité libérée.

    Il brouille le nécessaire (l’intégration culturelle) et le contingent (les tensions locales), en les forçant dans un idéal pluraliste. Face à l’absence de cette harmonie, des révisions comme le post-multiculturalisme ajustent pour promettre une inclusion plus radicale.

    👉 Cette boucle messianique repose sur une distorsion du temps, perpétuant l’aveuglement aux fractures réelles des sociétés.

    Théologie de la libération.
    La théologie de la libération envisage un futur où les opprimés, inspirés par une version marxiste de l’Évangile, construisent un royaume de justice sociale sur Terre, libéré des structures capitalistes. Ce paradis hypothétique réinterprète le passé biblique comme une lutte des pauvres contre les puissants.

    Elle efface la distinction entre nécessaire (l’option pour les pauvres) et contingent (les contextes politiques), en les alignant sur une eschatologie terrestre. Lorsque ce royaume ne s’établit pas, des révisions syncrétiques avec l’écologie ou le féminisme recyclent l’échec en nouvelles prophéties.

    👉 Ce messianisme théologique nourrit un cycle inépuisable, ancré dans une inversion temporelle de la foi.

    Progressisme globaliste de l’ONU.
    Le progressisme globaliste de l’ONU prédit un avenir unifié sous des objectifs durables, où les nations coopèrent pour éradiquer pauvreté, inégalités et crises climatiques via des agendas mondiaux. Ce futur hypothétique réanalyse le passé comme une ère de divisions nationales menant à une gouvernance globale inévitable.

    Il confond le nécessaire (les accords internationaux) avec le contingent (les souverainetés locales), en les subordonnant à une vision universaliste. Quand ces objectifs échouent, des révisions comme les nouveaux ODD transforment les déceptions en appels à une coopération accrue.

    👉 Cette boucle messianique onusienne exploite l’aveuglement collectif, perpétuant une distorsion temporelle au nom du progrès.

    L’aquaculture. L’expérience de l’équipe de “BBC” est identique à celle d’un nombre croissant de personnes dans le monde qui ont de plus en plus confronté l’irrationalité des campagnes environnementalistes internationales avec les faits concrets.

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    «Amazonie Politique.: Démarcation des terres & ONGs globalistes.»

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    Parmi les multiples activités économiques qui ont été la cible de l’appareil environnementaliste-indigéniste international, l’aquaculture est l’une des plus récentes et elle démontre clairement le caractère anti-humain et antisocial des campagnes insidieuses présentées comme des manifestations de préoccupations légitimes pour les êtres humains et leur environnement.

    L’aquaculture est l’élevage et la culture contrôlée de poissons, de crustacés, de mollusques, d’algues et d’autres organismes aquatiques dans des environnements contrôlés ou semi-naturels. Elle représente une alternative ou un complément à la pêche traditionnelle pour fournir des produits de la mer destinés à l’alimentation humaine.

    Cette activité s’est rapidement développée dans le monde entier au cours des dernières décennies, en grande partie en raison de la reproduction des effets naturels de diverses espèces marines causées par la surpêche.

    En outre, il a été démontré que la couvée confinée de poissons, de mollusques et de crustacés est capable de fournir des rendements plus élevés que toute autre couvée d’animaux de boucherie, étant d’un énorme potentiel en tant que source de protéines animales, pour une population mondiale qui augmente en nombre et en exigences pour le niveau de vie.

    De toute évidence, comme cela s’est produit pour l’agriculture elle-même, la sylviculture (gestion forestière) et d’autres activités productives, l’aquaculture a été confrontée à des problèmes résultant de pratiques inadéquates, qui ont généralement été corrigées grâce à une prise de conscience des aspects économiques, sociaux et environnementaux des producteurs, à l’amélioration des techniques de production et aux évolutions des demandes croissantes des acheteurs et des consommateurs.

    Cependant, comme à l’accoutumée, l’appareil environnementaliste international avec l’aide des médias a déversé massivement des projections hypothétiques alarmistes utilisant les termes de «problèmes de croissance» dans ses attaques croissantes contre le secteur.
    En même temps, les ONGs et organismes internationaux manipulent les populations appauvries – y compris les peuples autochtones – et liées à des activités à faible productivité, telles que la pêche artisanale, pour les instrumentaliser en les présentant comme les grandes victimes de la production liée à l’aquaculture moderne.

    Au Brésil, alors que la production de la pêche extractive a connu une baisse de 7,2 % au cours de la période 1990-2002, passant de 781 150 à 725 000 tonnes au cours de la même période, la production d’aquaculture a augmenté de plus de 1 000 tonnes, passant de 20 490 à 260 000 tonnes.

    Le Brésil, possède une vaste zone hydrographique (environ 12% de l’eau douce de la surface de la planète), une extension des eaux endiguées (environ 5 millions d’hectares), des zones estuariennes propices à l’exploitation (environ 600 000 hectares), une extension côtière (environ 8 500 km), en plus de conditions climatiques favorables pour un énorme potentiel de développement du secteur de l’aquaculture.

    L’industrie de l’élevage de crevettes s’est rapidement développée ces dernières années.
    Bien qu’elle soit pratiquée à l’échelle commerciale au Brésil depuis les années 1980, l’élevage de crevettes n’a commencé à s’étendre dans la décennie suivante qu’après l’introduction de l’espèce “litopenaeus vannamei”, qui s’est rapidement acclimatée aux conditions brésiliennes.

    À partir du milieu de la décennie, les conditions favorables du marché ont permis à l’activité de connaître une croissance rapide.
    Ainsi, la production est passée de 7 250 tonnes en 1998 à 90 190 tonnes en 2003.
    Les exportations, auparavant inexistantes, ont atteint 400 tonnes en 1998 et sont passées à 58 455 tonnes en 2003, pour une valeur de 226 millions de dollars.

    Plus de 90% de la production est concentrée dans le Nord-Est, où les conditions climatiques permettent à l’activité de se développer sans interruption tout au long de l’année.
    De même, les producteurs brésiliens ont évolué rapidement avec des augmentations de productivité, qui sont passées de 0,6 tonne par hectare en 1990 à 6 tonnes par hectare en 2003, la plus élevée au monde.

    Actuellement, environ 10 % des entreprises atteignent déjà un niveau supérieur à 10 tonnes par hectare par an et ces chiffres placent le Brésil parmi les cinq plus grands producteurs mondiaux.

    L’industrie a joué un rôle social et économique important en créant des emplois permanents et semi-permanents pour les communautés locales, dont 88% concernent une main-d’œuvre peu instruite mais qualifiée professionnellement.

    Une étude du département d’économie de l’université fédérale de Pernambuco (réalisée par Ecio Costa et Yoni Sampaio et intitulée « création d’emplois directs et indirects dans la chaîne de production de crevettes marines cultivées au Brésil », de février 2003), montre que l’activité génère 3,75 emplois directs et indirects par hectare de pépinières en production, plus élevé que celui de toute autre activité agricole développée dans le pays et même que celui vérifié dans la culture fruitière irriguée.
    Le Nord-Est du Brésil concentre 83 % des emplois du secteur, avec plus de 56 000 emplois.

    Ces chiffres sont en augmentation, ce qui est énorme au niveau social pour l’ensemble de la région du Nord-Est et les performances de l’industrie brésilienne l’ont placée parmi les plus puissants adversaires internationales du secteur.

    Tout d’abord, les producteurs aux États-Unis, qui, avec les exportations du Brésil, ont déposé une plainte antidumping auprès du gouvernement américain, ce qui a provoqué une réduction significative des exportations en 2004-05.

    Deuxièmement, comme on pouvait s’y attendre, l’appareil écologiste-indigéniste, qui avait déjà lancé une campagne internationale contre la production de crevettes dans les pays des plus gros producteurs et consommateurs.

    Parmi les principaux, en plus de “greenpeace”, on trouve “fundación avina” (créée par l’homme d’affaires suisse Stephan Schmidheiny, fondateur et président d’honneur du “conseil mondial des entreprises pour le développement durable”), “hivos international” (fondation semi-officielle liée au gouvernement néerlandais) et “l’agence espagnole de coopération internationale”.
    À son tour, “l’institut terramar”, associé à “la fondation Brésil citoyen pour l’éducation, la culture et la technologie”, reçoit des ressources de la “fondation interaméricaine (FIA)”, “fundación avina” et “fondation BankBoston”.

    La coalition environnementaliste essaie vainement de justifier son assaut en affirmant que l’industrie «dévaste» les mangroves et autres écosystèmes côtiers et provoque de graves impacts sociaux parmi les communautés traditionnelles dans les régions où elle est pratiquée.

    “Le réseau international”, qui chapeaute la lutte contre l’aquaculture, se définit comme ayant pour objectif de : “défendre les mangroves et les écosystèmes marins-côtiers, en assurant leur vitalité et celle des populations ancestrales qui vivent en relation avec eux, face aux menaces et aux impacts des activités susceptibles de dégrader l’environnement, d’altérer l’équilibre écologique naturel et/ou de violer les droits de l’homme des communautés locales”.

    C’est-à-dire, au nom de la prétendue préservation des «modes de vie misérables» de ces populations pauvres, on leur refuse la possibilité de gravir un échelon de la productivité économique, que ce soit en tant qu’employés d’entreprises privées du secteur ou par la formation de coopératives ou d’entreprises locales !

    C’est la même attitude que cette “mafia verte” démontre envers les peuples autochtones, qu’elle s’efforce de maintenir dans un état «ancestral néolithique», en ramassant des coquillages, des crustacés et des crabes avec leurs mains ou en pêchant avec des lignes et des hameçons, sans parler de l’utilisation intensive du travail des enfants et des conditions physiques dégradantes, comme s’il s’agissait d’un authentique «indigénisme aquatique».

    À la fin de l’année 2003, Losada a envoyé une lettre aux grandes chaînes de supermarchés et à d’autres entreprises espagnoles qui achetaient des crevettes d’élevage dans des pays d’Amérique du Sud.

    Dans la lettre, il a déclaré que « l’industrie de la crevette a laissé une traînée de destruction derrière elle avec la violence et le déplacement de milliers de personnes pauvres dans des pays comme l’Équateur, le Honduras, la Colombie ou le Brésil, où l’Espagne achète des milliers de tonnes de crevettes”.

    Selon lui, l’élevage de crevettes serait à l’origine de la disparition de l’un des écosystèmes côtiers les plus précieux de la planète, les mangroves tropicales, soulignant que 99% de l’activité se déroule dans les pays pauvres.

    Dans le même temps, Losada a souligné que la capture de crevettes au chalut ne serait plus non plus une alternative durable, en particulier dans les zones tropicales, car il s’agit de l’une des «variétés de pêche les plus destructrices qui existent».

    Compte tenu de cela, nous ne pouvons que soupçonner que “greenpeace” & Co. ont l’intention de suggérer aux amateurs de fruits de mer de se contenter d’algues et de cafards grillés.

    À la fin du mois d’août 2004, le “réseau international” a tenu sa deuxième assemblée générale à Fortaleza (CE).
    À cette occasion, dans une interview accordée à l’agence de presse “adital”, le 2 septembre 2004, Losada a souligné qu’il était nécessaire d’activer le mécanisme de moratoire sur l’élevage de crevettes proposé dans la “déclaration de Choluteca” et s’est vanté de l’efficacité de la campagne, affirmant que pendant que les gouvernements ne remplissaient pas leurs rôles, les organisations et les entités civiles le faisaient.

    Il ajoute que “ces échanges d’expériences peuvent permettre de freiner la croissance de l’industrie, par exemple au Brésil, bien avant que les dégâts générés en Équateur et au Honduras, pays où une grande partie de leurs environnements de mangrove ont été dévastés, ne soient atteints”.
    En ce qui concerne le Brésil, a-t-il souligné, «nous constatons que beaucoup plus d’efforts sont nécessaires, malgré tout le travail et l’engagement que les ONGs et communautés déposent pour résoudre le problème.»

    La déclaration de la réunion de Fortaleza a réitéré les délibérations de la déclaration de Choluteca et a ajouté une préoccupation des leaders de la campagne avec l’engagement des producteurs à obtenir un système de certification de leurs produits.

    Le but est de répéter ce qui s’est passé avec le «sceau vert» du «forest stewardship council (FSC)», créé par le sommet de l’appareil environnementaliste international (comme dans le cas précédent, probablement, le raisonnement des idéologues «verts» est que, puisque vous ne pouvez pas lutter contre quelque chose, vous en profitez).
    Curieusement, bien que l’élevage de crevettes n’ait pas échappé à son intérêt, le “WWF” semble concentrer ses efforts sur l’approbation effective de l’activité (et, éventuellement, sa «certification»).
    En 1999, l’organisation, en partenariat avec la “banque mondiale”, “l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)” et “l’organisation des centres d’aquaculture en Asie-Pacifique (NACA)”, a créé le programme «l’élevage de crevettes et l’environnement».
    L’objectif général du programme est de réaliser des études et d’échanger des expériences entre les éleveurs des pays producteurs, dans le but d’établir des stratégies réalisables pour la durabilité de l’industrie.

    Peu de temps avant la réunion de Fortaleza, “le conseil brésilien des crustacés (BCC ou Brazilian Crustacean Council)’ a réagi aux attaques de Losada en envoyant aux importateurs espagnols une lettre signée par son directeur-président Itamar Rocha, dans laquelle il qualifie les déclarations de l’activiste sur le Brésil «d’extrémistes, alarmistes et, surtout, extrêmement irresponsables».
    Dans la lettre, Rocha démasque les actions de l’appareil environnementaliste international et les cibles sélectives de ses campagnes, qui ne se concentrent pas sur les vrais problèmes environnementaux des pays sous-développés.

    Il déclare, le 24 août 2004 : «l’objet de la campagne de “greenpeace” n’a rien à voir avec l’environnement des écosystèmes côtiers des pays émergents.
    Si c’était le cas, ses campagnes devraient viser les effluents d’eaux usées sanitaires non traitées, sources de métaux lourds et de pesticides, qui sont les véritables sources de pollution de l’eau et du sol dans les estuaires, et qui, par conséquent, doivent être contrôlées. (…) le slogan environnementaliste de la campagne de propagande déclenchée par des ONGs telles que “greenpeace”, est utilisé comme toile de fond pour couvrir le véritable objectif des ONGs, qui est d’affaiblir les initiatives nationales d’investissement des pays en développement.
    Regardez le cas des biotechnologies et le cas de l’Amazonie brésilienne, entre autres.
    C’est une guerre économique.
    En fait, ce sont des cyniques qui utilisent l’environnementalisme comme un drapeau pour essayer de démoraliser les gouvernements nationalistes des pays qui luttent pour leur indépendance économique.»

    Une autre grande organisation, “l’earth island institute” des États-Unis, par le biais de son programme d’agriculture, participe à la croisade contre l’élevage de crevettes, à travers la “mangrove action program (MAP)”, avec lequel elle travaille en coopération.
    “L’earth island institute” a été fondée à partir d’une dissidence avec l’ONG suédoise les “amis de la terre” et comporte deux sous-groupes «spécialisés» : le “rainforest action network” et “l’international rivers network”.
    Ce dernier fait partie de la “coalition ríos vivos” et est l’un des participants les plus actifs dans la campagne contre la voie navigable Paraná-Paraguay.
    Le dernier renfort de la campagne est la “fondation pour la justice environnementale (fundação para a justiça ambiental – EJF)”, un groupe obscur basé en Angleterre, qui, en mai 2005, a publié une étude mettant en garde contre les projections des possibles conséquences futures «dévastatrices» de l’élevage de crevettes sur l’environnement côtier du Brésil.

    Dans une interview publiée par “BBC Brasil”, le 25 juillet 2005, le directeur de “l’EJF”, Steve Trent, a déclaré : «nous sommes très préoccupés par le Brésil parce que nous pensons qu’il sera l’un des prochains endroits de la planète à subir l’impact dévastateur de l’industrie croissante de la crevette.»
    Sans surprise, Trent fait recours aux vieux clichés, affirmant que «l’expansion des élevages de crevettes implique la destruction des mangroves et, par conséquent, la destruction des écosystèmes très fragiles typiques des zones côtières».

    De plus, il ajoute que : «les espèces marines dépendantes des mangroves sont en voie de disparition, affectant d’autres industries locales, comme la pêche».
    Pour Trent, la région la plus préoccupante est le Nord-Est et, en particulier, le Ceará :
    «Nous savons que les forêts de mangroves sont détruites, que la pollution dans la zone des fermes est en train d’anéantir la vie marine et que les communautés locales sont préoccupées par la destruction de leur environnement.»

    Dans la même interview, le sous-secrétaire au développement de l’aquaculture et de la pêche, Manuel Jesus da Conceição, affirme que le gouvernement fédéral impose des mesures de sécurité pour l’environnement pour l’activité : «aujourd’hui, tous les projets d’installation de fermes marines doivent passer par un processus d’autorisation environnementale avec les organismes d’inspection du gouvernement brésilien.»
    Alors que le sous-secrétaire fait preuve d’une attitude conciliante, il va de soi qu’un groupe de travail de la chambre des députés, dirigé par le député João Alfredo (PT-CE), insiste pour dire que l’élevage de crevettes a déboisé la région des mangroves, causé la mort de crabes et pollué l’eau des estuaires, comme rapporté dans le journal “o estado de S. Paulo”, le 27 février 2005.

    Apparemment, João Alfredo a l’intention de rejoindre la «chasse aux crevettes» entreprise par les écologistes, proposant un moratoire sur les licences environnementales, l’augmentation des inspections des exploitations agricoles pour découvrir d’éventuels dommages environnementaux, coïncidant avec une directive du ministère de l’environnement, qui a tenté de former un groupe de travail.
    Cela a été fait sous l’ordonnance du 21 janvier 2005, pour créer un «modèle alternatif» d’élevage propre, qui a été contesté par “l’ABCC”, qui a refusé de participer au rapport du groupe, qui n’a pas été viable à ce jour.

    L’impact destructif des mangroves par l’élevage de crevettes est l’un des principaux arguments contre l’industrie, avec les impacts sociaux sur les communautés locales «ancestrales». Cependant, comme toujours, une analyse minutieuse des faits montre un panorama différent de celui présenté dans le discours des écologistes.

    Dans une interview publiée par l’agence “adital”, le 31 août 2004, la coordinatrice du Forum pour la défense de la zone côtière du Ceará et directrice de “l’institut terramar”, Soraya Vanini, qui est également la représentante du Brésil au sein du réseau international “manglar”, a elle-même démontré la fragilité des arguments généralement avancés par les «verts». Elle a été forcée de reconnaître le manque de connaissances des écologistes sur l’ampleur réelle de la «dévastation des mangroves».

    Dans une certaine partie de l’entretien, le dialogue suivant a eu lieu :

    “Adital” : “Comment est la situation des écosystèmes marins au Brésil ? Disposez-vous de données sur le nombre de mangroves qui ont déjà été dégradées ?”
    Soraya Vanini répond : “Nous n’avons pas cette information parce qu’elle n’a pas été produite.
    Nous avons une superficie totale de mangrove mais nous n’avons pas les données de la zone dégradée et les agences officielles n’ont pas produites ces informations.
    Nous avons 2 500 kilomètres carrés de mangroves, c’est donc un travail très difficile à faire par les ONGs. C’est un travail d’État et “l’Embrapa” est responsable de cette enquête.”

    “Adital” demande alors : “Alors, comment pouvez-vous comprendre l’ampleur des dommages qui ont déjà été causés à cette partie de l’environnement ?”
    Soraya Vanini répond : “Nous n’avons pas le nombre de zones dégradées, mais nous avons les données de l’expansion de l’élevage de crevettes.
    Près de de 15 000 hectares sont utilisés pour l’élevage de crevettes et 97 % se trouvent dans le nord-est du Brésil.
    Nous concluons de cela une dégradation de l’écosystème marin, car la plupart des fermes sont installées dans des zones de mangrove ou des zones voisines ayant un impact sur l’environnement.”

    Cependant, malgré le manque de connaissances prétexté par l’activisme diligent, il existe des données scientifiques qui montrent un scénario différent de celui dépeint par les rapports alarmistes des soi-disant défenseurs de l’environnement.

    Les éleveurs de crevettes brésiliens, par l’intermédiaire de “l’ABCC”, ont parrainé une série d’études visant à encadrer l’industrie dans les normes requises par la législation environnementale brésilienne stricte et même par le bon sens élémentaire.

    En particulier, “l’ABCC” a travaillé en collaboration avec des institutions scientifiques renommées, telles que “l’institut des sciences marines de l’université fédérale de Ceará (LABOMAR)” et la “société internationale pour l’écosystème de la mangrove du Brésil (ISME-BR)”.

    L’un des projets en cours est l’action «évolution : interaction des zones de mangroves, d’élevage de crevettes et de marais salants sur la côte des États de Piauí, Ceará, Rio Grande do Norte, Paraíba et Pernambuco, par le biais de la détection à distance», dont l’objectif est d’étudier la situation réelle de ces écosystèmes et l’impact de l’industrie de la crevette sur ceux-ci.

    Les résultats de l’étude révèlent qu’au cours de la période 1978-2004, la superficie totale des mangroves dans le nord-est a augmenté de 36,94 % !
    Les extrêmes de croissance se retrouvent dans le Rio Grande do Norte, avec 19,45%, et dans le Pernambuco, avec 66,67%.
    Le phénomène peut être attribué à plusieurs facteurs, tels que la salinisation et l’augmentation généralisée des estuaires de la région, due à l’augmentation de l’accumulation d’eau dans les marais.

    La salinisation se produit avec une réduction de l’écoulement de l’eau douce vers l’océan et un abaissement de la nappe phréatique, permettant la pénétration des eaux salines dans les zones côtières de la ligne de marée.

    L’expansion de l’urbanisation a un impact important sur la nappe phréatique, non seulement en raison de l’augmentation de l’exploitation des ressources, mais aussi par l’étanchéité de grandes surfaces, ce qui gêne ou empêche la pénétration de l’eau de pluie dans le sol.

    En ce qui concerne les déclarations sur la pollution, des études réalisées par la chercheuse Yara Schaeffer Novelli, de “l’institut océanographique de l’Université de São Paulo”, et par le professeur Luiz Drude Lacerda, montrent que l’aquaculture (y compris l’élevage de crevettes) occupe un faible niveau dans l’échelle des facteurs de dégradation des écosystèmes côtiers du Nord-Est.
    L’étude est signée par Leonardo Lisci Uchoa Monteiro, Guilherme Marques e Souza, Luiz Parente Maia et Luiz Drude Lacerda et s’intitule : «résultats de l’étude des aires de mangrove du nord-est du Brésil», et a été publiée le 27 mai 2005.

    Il convient de noter que la pollution des cours d’eau par le déversement d’eaux usées non traitées constitue, de loin, le plus grand problème environnemental au Brésil et dans de nombreux pays sous-développés, bien que l’appareil environnemental indigéniste soit muet sur cette thématique !

    Une étude réalisée par une équipe coordonnée par le Dr. Luis Alejandro Vinatea Arana, de l’université fédérale de Santa Catarina, dans 12 exploitations agricoles des États de Piauí, Ceará, Rio Grande do Norte, Paraíba, Pernambuco et Bahia, confirme les évaluations de Novelli et Lacerda.

    L’analyse des eaux usées indique que les paramètres des effluents sont pour la plupart conformes aux normes du “conseil national de l’environnement (Conama)” et bien en deçà des normes recommandées par “l’alliance mondiale de l’aquaculture (GAA)”.

    En décembre 2004, la chaîne 4 de la “BBC” de Londres a diffusé le documentaire «le prix de la crevette», basé sur les déclarations de “l’EJF” sur les impacts environnementaux et sociaux de l’élevage de crevettes au Honduras, d’où elles ont été importées par de grandes chaînes de supermarchés britanniques.

    Diffusé en prime time, le documentaire du réalisateur Jeremy Bristow, qui avait déjà réalisé d’autres œuvres avec un fort biais environnementaliste, est devenu une démonstration inattendue et importante des arguments douteux des campagnes environnementalistes internationales.
    Le fait de questionner les arguments environnementalistes et de montrer la faiblesse de leurs données, a rendu furieux les militants de la campagne anti-crevettes !

    Le film aborde l’action de “l’EJF” et le travail de la société hondurienne “GMSB”, qui élève les crevettes dans le golfe de Fonseca et avait été la cible d’une campagne incessante de harcèlement de la part de “l’EJF” et de “coddefagolf”, une ONG dirigée par le biologiste Jorge Varela et membre du réseau international “manglar”.

    Selon les propres mots du réalisateur Bristow : «l’histoire est beaucoup plus compliquée que si nous avions seulement écouté “l’EJF”».

    Dans une interview sur le documentaire, diffusée par la “BBC”, le 16 décembre 2005,  Jeremy Bristow explique :
    “Nous exposons la véritable histoire de la crevette royale que nous achetons.
    Nous sommes allés au Honduras, puis “l’EJF” a également envoyé des enquêteurs qui prétendaient avoir des preuves de violations des droits de l’homme et, selon leurs propres termes «détruisant les mangroves et les habitants locaux» au Honduras.

    Dans le film, on voit “l’EJF” se rendre au supermarché “Marks & Spencer”.
    Ils ont affirmé qu’ils feraient pression pour annuler le contrat avec le fournisseur de crevettes au Honduras, mais qu’ils les intégrerait à nouveau s’ils changeaient.

    Lorsque les enquêteurs de “l’EJF” sont arrivés au Honduras, nous avons examiné comment ils menaient leurs recherches et ce qu’ils disaient vouloir faire avec les preuves qu’ils prétendaient avoir.

    Nous nous rendons compte que ce que “l’EJF” et des entreprises comme “Marks & Spencer” disaient à propos des crevettes était très différent.”

    J. Bristow ajoute : «Les environnementalistes ont dit et c’est évident, que si vous détruisez l’habitat, la biodiversité chute aussi.
    Selon moi, si les environnementalistes font le tour du monde pour dire aux médias, institutions internationales et aux opinions publiques  qu’il y a eu une baisse de la biodiversité et de la destruction de l’habitat, alors ils devraient en avoir les preuves…

    Mais dans les faits, nous avons vu un grand nombre d’oiseaux migrateurs dans les réservoirs et les avons filmés avec le professeur Pilar Thorn (ornithologue), qui y vit depuis 35 ans.
    Et elle n’a pas estimé une baisse de la biodiversité !”

    Interrogé sur la réaction possible de “l’EJF” au film, il a répondu :
    “J’aurais aimé avoir une dernière interview avec Steve Trent, le patron “d’EJF”.
    Nous voulions l’interroger sur certains des problèmes que nous avons soulevés dans le film et lui donner l’occasion d’y répondre.

    Il nous a simplement envoyé une courte lettre sans répondre à nos points évoqués, dans laquelle il déclare que l’enquête de “l’EJF” n’était qu’un «voyage de reconnaissance» et que les recherches au Honduras se poursuivent.”

    Steve Trent continue aussi dans sa lettre à attaquer l’industrie et à faire de l’intimidation et de la manipulation émotionnelle :
    “Il est certain qu’après la projection du film, les ventes de crevettes augmenteront ce Noël. Et, pour la consommation supplémentaire de crevettes, de plus en plus de mangroves au Honduras et dans le monde seront détruites.
    Mais, selon vous, ce n’est pas un problème !
    La veille de Noël, alors que vous mangez vos crevettes, souvenez-vous des visages de tous les enfants qui vivent dans la pauvreté la plus complète et de ceux qui ne peuvent plus trouver de coquillages ou de poissons là où les mangroves se trouvaient !”

    Les observations de Bristow, sympathisant des causes écologistes, mettent en évidence l’abîme qui se trouve presque toujours entre les arguments des «verts» et la réalité.

    L’expérience de l’équipe de “BBC” est identique à celle d’un nombre croissant de personnes dans le monde qui ont de plus en plus confronté l’irrationalité des campagnes environnementalistes internationales avec les faits concrets.

    Du noir et blanc à la manipulation orientée. L’impact des raccourcis intellectuels dans la propagande moderne : analyse des mécanismes de contrôle de la pensée via la division idéologique extrême et les renforcements de clichés.

    Qu’est-ce que la « polarisation« , un terme central dans notre analyse.

    La polarisation, ou plus précisément la division idéologique extrême, désigne les différents processus par lesquels les opinions, les croyances ou les attitudes des individus ou des groupes se scindent en deux pôles opposés et radicaux, éloignant les positions modérées et centrales pour diriger et favoriser ces extrêmes idéologiques. (https://www.populismstudies.org/Vocabulary/political-polarization/)

    Cette définition, issue de discussions en sciences politiques, souligne comment cette division extrême transforme les débats en affrontements binaires, où le compromis devient rare et la compréhension mutuelle, difficile.


    Une étude publiée en 2022 dans « Social Psychological and Personality Science« , intitulée « Quand l’histoire semble se répéter : l’exposition aux leçons perçues du passé influence les prédictions sur les événements politiques actuels » révèle que l’exposition répétée à des analogies historiques extrêmes peut altérer les prédictions et jugements politiques des sujets, avec un effet particulièrement marqué chez ceux ayant une connaissance limitée du sujet, atteignant un coefficient d’effet de -0.24, soit environ 25 % d’influence accrue pour les individus moins informés.(https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8932355/)

    Cette recherche, menée par Djouaria Ghilani et ses collaborateurs, démontre comment des comparaisons simplifiées – comme celles entre des événements historiques et des crises contemporaines – peuvent déformer la réalité, poussant les individus vers des visions divisées en extrêmes plutôt que nuancées.

    Cette étude illustre parfaitement ce phénomène d’altération du jugement par des analogies extrêmes.
    Elle éclaire un phénomène plus large : la division idéologique extrême créée par les médias, certains universitaires et influenceurs, qui renforcent les clichés, les caricatures et les raccourcis intellectuels.

    Au lieu de refléter la « densité du réel » – cette expression chère au philosophe français Louis Lavelle, qui désigne la richesse infinie et multidimensionnelle de l’existence, où chaque événement est tissé de multiples couches et contradictions, comme il l’évoque dans « La Dialectique du Monde Sensible » en parlant de l’analyse qui ne parvient jamais à épuiser le réel – ces entités favorisent une vision binaire, noir ou blanc, qui occulte la complexité véritable.

    Sous l’influence des médias et de certains militants universitaires et influenceurs, cette « densité du réel » est aplatie en caricatures binaires, servant des agendas orientés et manipulant la pensée collective.

    Les mécanismes de la division idéologique extrême dans les médias.

    Les médias, qu’ils soient traditionnels mainstream ou numériques alternatifs, jouent un rôle pivotal clé dans cette distorsion.

    Noam Chomsky, linguiste et critique acerbe du pouvoir médiatique, a longuement analysé comment les médias fabriquent le consentement.

    Dans son ouvrage « Media Control« , il affirme : « La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à l’État totalitaire.« 

    Chomsky explique que les médias limitent le spectre des opinions acceptables, permettant un débat vif mais confiné à des pôles extrêmes, renforçant ainsi cette division idéologique extrême où les opinions se radicalisent et s’opposent farouchement. Par exemple, dans les débats sur le changement climatique ou les migrations, les positions sont réduites à « catastrophistes » versus « négationnistes« , ignorant les nuances scientifiques et humaines.

    Cette binarité favorise les clichés : les migrants deviennent soit des « envahisseurs » soit des « victimes innocentes« , sans explorer les contextes économiques ou culturels complexes.

    Les caricatures pullulent, comme dans les réseaux sociaux où les algorithmes amplifient les contenus extrêmes pour maximiser l’engagement.

    Une étude sur les effets d’écho dans les plateformes de vidéos courtes, publiée en 2023, montre comment ces algorithmes renforcent les opinions préexistantes, créant des bulles idéologiques où la nuance est absente. (https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10111082/)

    Résultat : une vision du monde en noir et blanc, où l’autre est démonisé, et où la réflexion mesurée cède la place à l’émotion incontrôlée.

    Les universités, censées être des bastions de la pensée critique, contribuent paradoxalement à cette division idéologique extrême : Jonathan Haidt, psychologue social, observe dans ses travaux sur la polarisation que « les universitaires se lient en équipes politiques qui partagent des narratifs moraux. Une fois qu’ils acceptent un narratif particulier, ils deviennent aveugles aux mondes moraux alternatifs. » (https://jonathanhaidt.com/politics/)

    Dans les campus américains et européens, les départements des sciences humaines sont dominés par des idéologies progressistes, où les voix conservatrices sont marginalisées, créant une caricature de la diversité intellectuelle.

    Haidt note que cette division croissante, exacerbée depuis les années 2010, mène à une augmentation des crimes de haine et à une fragmentation sociale décrite dans son article « La spirale de la polarisation ». (https://www.stern.nyu.edu/experience-stern/faculty-research/the-polarization-spiral)

    Les clichés et caricatures comme outils de manipulation.

    Caricaturer et partager des clichés et raccourcis n’est pas innocent car ils servent une manipulation sociale orientée. Hannah Arendt, dans « Les origines du Totalitarisme« , avertit que « dans un monde en perpétuel changement et incompréhensible, les masses arrivent à croire tout et rien en même temps, et à penser que tout est possible et que rien n’est vrai. » (https://philosophybreak.com/articles/hannah-arendt-5-insights-into-totalitarianism/)

    Arendt décrit comment cette confusion est créé et utilisée pour imposer des visions binaires : ami/ennemi, pur/impur.

    Les médias et universités reproduisent ce mécanisme en favorisant la division idéologique extrême, contrôlant ainsi la pensée.
    Au lieu d’une réflexion élaborée, on assiste à une manipulation où les directions choisies – souvent alignées sur des intérêts économiques ou politiques – sont imposées.

    Chomsky dit clairement que le moyen intelligent de garder les gens passifs et obéissants est de limiter strictement le spectre des opinions acceptables, mais d’autoriser un débat très vif dans ce spectre.

    Les raccourcis intellectuels abondent et les médias utilisent des analogies extrêmes – comparer un politicien à Hitler ou un mouvement social à une révolution – pour altérer le jugement.

    Car comme le montre  l’étude publiée en 2022 dans « Social Psychological and Personality Science« : l’exposition répétée à des analogies historiques extrêmes peut altérer les prédictions et jugements politiques des sujets, avec un effet particulièrement marqué chez ceux ayant une connaissance limitée du sujet.

    Cela favorise une vision non fidèle à la complexité plutôt qu’un processus nuancé. Et surtout cela force le public à rester dans ce cadre extrême et caricatural, tout en le définissant constamment comme réel pour renforcer son ancrage et sa force dans l’imaginaire collectif. Alors que bien sûr ce cadre est en fait un cliché grossier et malsain construit à dessein pour orienter le public dans des directions voulues.

    La « densité du réel » de Louis Lavelle comme antidote oubliée.

    Louis Lavelle, philosophe du XXe siècle, offre une perspective rafraîchissante.

    Dans ses écrits, comme dans « La dialectique du monde sensible« , il évoque la « densité du réel » comme la profondeur infinie de l’être, où chaque moment est saturé de possibilités et de contradictions. Le réel n’est pas binaire ; il est dense, pluriel, demandant une réflexion mesurée. Lavelle écrit que l’analyse ne parvient jamais à épuiser le réel, soulignant sa plénitude.

    Les médias et certains universitaires et influenceurs, en promouvant des visions binaires, trahissent cette densité, poussant les individus vers des directions orientées.

    Cette manipulation contrôle comment les gens pensent. À l’école et dans les universités des programmes orientés renforcent souvent les narratifs, formant des générations à penser en termes binaires plutôt que complexes.

    Conséquences sociales et chemins vers une réflexion plurielle.

    Les conséquences de cette division idéologique extrême sont graves et poussent à une augmentation de la fragmentation sociale.

    Pour contrer cela, il faut promouvoir une pensée dialectique, embrassant la nuance.

    Arendt nous rappelle que la vérité factuelle peut survivre aux distorsions tout comme Chomsky et Haidt nous invitent à résister à la caricature, aux clichés et aux raccourcis.

    En conclusion, cette division idéologique extrême n’est pas inévitable.

    En reconnaissant les mécanismes de manipulation et en cultivant une réflexion élaborée, nous pouvons restaurer une vision plurielle du monde.

    Comme le dit Lavelle, le réel est dense ; il est temps de l’explorer dans toute sa profondeur.

    Mirages, illusions et farces philosophiques contre le sens réel. La « Destruktion » peut détruire beaucoup de choses autour d’elle, mais elle se détruit elle-même – et ceux qui ont adhéré à sa proposition – dans une mesure infiniment plus grande.

    Tout le projet déconstructionniste est une réponse pratique à l’appel formulé par le marxiste hongrois Georg Lukács, qui avait perçu que le grand obstacle au communisme n’était pas le pouvoir économique de la bourgeoisie, mais deux millénaires de civilisation chrétienne.

    « Qui nous délivrera de la civilisation occidentale ? », demandait Lukács, angoissé.

    Le premier à se présenter en tête de file fut le nazi Martin Heidegger.

    Destruction – « Destruktion » – est le mot-clé de tout ce qu’il a fait dans sa vie : depuis l’écriture d’ « Être et Temps » jusqu’à son soutien à l’ascension du Führer et son refus de s’expliquer sur ce sujet après la Seconde Guerre mondiale, laissant ses admirateurs dans un doute troublant qui donnait à sa philosophie encore plus d’attrait.

    L’essence de la philosophie de Martin Heidegger consiste à abolir le « Logos », le verbe divin qui établit un pont entre la pensée humaine et la réalité externe, et à le remplacer par la « volonté de pouvoir » du Führer.

    Heidegger fut le premier héros de la guerre contre le « logocentrisme ».

    La convergence entre ses efforts philosophiques et les objectifs de Georg Lukács fut le pacte Ribbentrop-Molotov de la philosophie.

    Mais Heidegger, en fin de compte, n’a créé comme substitut à la civilisation chrétienne que la philosophie de Martin Heidegger, qui ne sert qu’à ceux qui la comprennent.

    Derrida et ses disciples ont transformé cette philosophie en un projet académique indéfiniment subventionnable et en un mouvement politique auquel des millions de personnes peuvent participer sans rien comprendre à ce qu’ils font.

    Cela ne pouvait être qu’un succès triomphal.

    Pour Derrida et les déconstructionnistes, la liberté réside dans la négation de la vérité, ce qui leur permet d’affirmer leur propre pouvoir.

    Le grand prêtre du déconstructionnisme, Jacques Derrida, utilise cette prémisse pour remettre en question les prétentions scientifiques de la linguistique elle-même, en concluant que, si la langue est un système de différences entre signes, elle n’a aucune référence à un « sens » externe.

    Tout ce que l’être humain dit, écrit ou pense n’est qu’une exploration des possibilités internes du système. Cela n’a rien à voir avec la « réalité », les « faits », etc.

    L’univers entier accessible à la pensée humaine est constitué de « textes » ou de « discours », mais, comme il n’existe aucune réalité externe permettant d’évaluer ces discours, il n’a pas de sens de parler de discours « vrais » ou « faux ».

    La représentation de la réalité n’existe pas et tout discours est une libre invention de significations.

    Ayant atteint cette conclusion, Derrida l’interprète dans un sens nietzschéen, affirmant que, si le discours n’est pas une représentation de la réalité, il est une expression de la « volonté de pouvoir ».

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il existe un « moi » derrière le discours manifestant sa volonté de pouvoir car pour Derrida l’idée d’un moi stable et conscient de lui-même est elle-même une représentation de la réalité.

    Puisque aucune représentation de la réalité ne peut fonctionner, le moi n’existe pas non plus : seule existe l’acte de pouvoir qui crée une fiction appelée « moi ».

    Si la langue était totalement séparée de la réalité en n’étant qu’un système de différences, le déconstructionniste va maintenant la séparer du sujet pensant lui-même, en ajoutant à la simple « différence » la « différance », avec un « a », terme inventé par Derrida pour désigner l’intervalle de temps entre le sujet en tant qu’auteur du discours et le même sujet considéré comme objet du discours.

    Derrida parle simplement d’une différenciation, d’un laps de temps : le moi dont vous parlez n’est jamais le moi qui parle.

    Mais, s’il en est ainsi, le moi en tant qu’objet du discours n’est jamais présent à lui-même.

    Séparé de l’objet par la circularité du système, le discours est également séparé du sujet par la différenciation, ou, si vous préférez, la « différance ».

    Quoi que vous disiez ou pensiez, ce sera toujours une absence parlant d’une autre absence.

    Si le moi n’existe pas et que l’objet qu’il pense n’existe pas non plus, seul existe l’acte de pouvoir qui crée une fiction appelée « moi » et une autre fiction appelée « objet ».

    La raison qui produit le besoin de créer ces fictions est le désir d’échapper à la mort, à l’anéantissement. Mais la mort est inéluctable, elle est la « réalité ». Ainsi, la fonction de tous les discours decontructionnistes est de nier la réalité et sa traduction cognitive, la vérité. C’est en cela que réside le pouvoir des decontructionnistes.

    L’Évangile (Jean, VIII:32) affirmait que la liberté naît de la connaissance de la vérité.

    Mais pour Derrida et les déconstructionnistes en général, la liberté consiste à nier la vérité, affirmant ainsi leur propre « pouvoir » qui ne sera que temporaire et illusoire.

    Au départ, certains marxistes furent alarmés par cette nouvelle philosophie qui, en niant la réalité, remettait en question toute prétention à connaître les lois objectives du processus historique.

    Mais Derrida parvint rapidement à les rassurer, en montrant que, si le déconstructionnisme était préjudiciable à la théorie marxiste, il était bénéfique pour le mouvement révolutionnaire, en lui fournissant non seulement les moyens d’éroder toute la culture occidentale par la négation du sens en général, mais aussi d’affirmer son propre pouvoir de manière illimitée : libéré des contraintes de la réalité objective, et donc immunisé contre toute exigence d’arguments rationnels, il pouvait imposer sa volonté par tous les moyens fictionnels possibles, tandis que ses adversaires, freinés par des scrupules de réalité et de logique, observeraient, impuissants, son ascension irrésistible.

    Objectivement parlant, la valeur entière du projet déconstructionniste repose sur la prémisse saussurienne selon laquelle le sens d’un mot n’est que la différence entre ce mot et tous les autres.

    Cette prémisse est fausse.

    Prenons la phrase : « Jacques Derrida est mort. »

    La différence entre Jacques Derrida et tous les autres êtres dotés de noms humains reste la même, qu’il soit vivant ou mort.

    La différence entre mourir et être vivant, de son côté, est la même que vous soyez vivant ou mort.

    Mais si Jacques Derrida est mort, la différence entre lui et tous les autres reste intacte, tandis que lui, l’individu Jacques Derrida, ne sera plus vu en train de donner des conférences et d’enchanter des millions d’idiots.

    Soit l’expression « Jacques Derrida » signifie quelque chose de plus que la différence entre elle et toutes les autres, soit il est indifférent que Jacques Derrida soit mort ou vivant.

    De même, une phrase comme « Il n’y a plus de nourriture » est la même – et ses différences par rapport à toutes les autres sont les mêmes – que vous la prononciez comme un pur exemple verbal ou comme l’expression d’un état de fait.

    La différence, dans ce dernier cas, réside dans la présence ou l’absence physique de nourriture, qui n’est pas la même chose que l’« absence de l’objet » dans la simple formulation saussurienne du sens comme différence entre une phrase et toutes les autres.

    Cette différence reste la même avec ou sans nourriture. La faim, ce n’est pas vraiment cela.

    En tenant compte de détails comme celui-ci, Jacques Derrida lui-même fut contraint de modérer les prétentions de sa méthode, reconnaissant l’existence d’« indéconstructibles » et, finalement, admettant que parmi eux se trouvait le « Logos » lui-même.

    Déconstruisez ce que vous voulez, vous serez toujours, par le simple fait de penser et de parler, dans un cadre de références délimité par le Verbe Divin ou par ses reflets dans la tradition métaphysique.

    En fin de compte, la « Destruktion », comme le projet nazi, peut détruire beaucoup de choses autour d’elle, mais elle se détruit elle-même – et ceux qui ont adhéré à sa proposition – dans une mesure infiniment plus grande.

    En proclamant que la liberté consiste à nier la vérité, le déconstructionniste n’exerce sa liberté de vivre dans la fiction et de goûter au pouvoir que jusqu’au moment où la mort remplace toutes les fictions par une vérité « indéconstructible » et la volonté de pouvoir par l’impuissance définitive des cadavres.

    Expression modernisée de la révolte gnostique contre la structure de la réalité, le projet déconstructionniste est destiné à l’échec. Mais l’échec cognitif peut être malheureusement un « succès » politico-social, dans la mesure où il entraîne dans son tourbillon des millions d’idiots hypnotisés par l’attraction de l’abîme.

    Discours de Trump le 23 septembre 2025 à New York, ONU.

    Aujourd’hui, seulement 8 mois après le début de mon administration, nous sommes le pays le plus dynamique au monde, et aucun autre pays ne nous arrive même à la cheville.

    L’Amérique est bénie avec l’économie la plus forte, les frontières les plus solides, l’armée la plus puissante, les amitiés les plus solides et l’esprit le plus fort de toutes les nations sur Terre.

    C’est véritablement l’âge d’or de l’Amérique.

    Nous avons inversé rapidement la calamité économique héritée de l’administration précédente (les hausses de prix de l’energie et une inflation record, une inflation comme nous n’en avons jamais connue auparavant).

    Sous mon leadership, les coûts de l’énergie ont diminué, les prix de l’essence ont baissé, les prix des produits alimentaires ont diminué, les taux hypothécaires sont en baisse, et l’inflation a été vaincue.

    La seule chose qui augmente, c’est la bourse, qui vient d’atteindre un record historique. En fait, elle a atteint un record 48 fois au cours de cette courte période.

    La croissance explose, l’industrie manufacturière prospère. Comme je l’ai dit, la bourse se porte mieux qu’elle ne l’a jamais fait, et tous ceux dans cette salle en bénéficient. Presque tout le monde.

    Et, surtout, les salaires des travailleurs augmentent à un rythme jamais vu depuis plus de 60 ans. C’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas ?

    En 4 ans sous le président Biden, nous avions moins de 1 000 milliards de dollars d’investissements nouveaux aux États-Unis. En seulement 8 mois depuis mon entrée en fonction, nous avons obtenu des engagements et des fonds déjà versés pour 17 000 milliards de dollars. Pensez-y : 4 ans, moins de 1 000 milliards ; 8 mois, bien plus de 17 000 milliards sont investis aux États-Unis, et cela afflue maintenant de toutes les parties du monde.

    Nous avons mis en place les plus importantes réductions d’impôts de l’histoire américaine et les plus grandes réductions de réglementations de l’histoire américaine, faisant de notre pays, une fois encore, le meilleur endroit au monde pour faire des affaires. Beaucoup de personnes dans cette salle investissent en Amérique, et cela s’est avéré être un investissement sacrément rentable au cours de ces 8 mois.

    Lors de mon premier mandat, j’ai construit la plus grande économie de l’histoire mondiale. Nous avions la meilleure économie au monde, et je fais la même chose à nouveau, mais cette fois, c’est encore plus grand et mieux. Les chiffres surpassent largement mon record précédent.

    À notre frontière sud, pendant les 4 derniers mois, et cela fait 4 mois consécutifs, le nombre d’immigrants illégaux admis ou entrés dans notre pays est de 0. Difficile à croire, car il y a un an à peine, des millions et des millions de personnes affluaient de partout dans le monde, des prisons, des institutions psychiatriques, des trafiquants de drogue. Ils arrivaient de partout dans le monde, déferlant dans notre pays à cause de la politique ridicule de frontière ouverte de l’administration Biden.

    Notre message est très simple : si vous entrez illégalement aux États-Unis, vous irez en prison ou vous serez renvoyé d’où vous venez, vous savez ce que cela signifie. Je tiens à remercier le Salvador pour le travail efficace et professionnel qu’ils ont accompli en recevant et en emprisonnant tant de criminels qui sont entrés dans notre pays.

    Sous l’administration précédente, ce nombre avait atteint des records, mais ils sont tous en train d’être expulsés. Vous n’avez pas le choix, et les autres pays n’ont pas le choix non plus, car ils sont dans la même situation avec l’immigration. Cela détruit votre pays, et il faut faire quelque chose.

    Sur la scène mondiale, l’Amérique est à nouveau respectée comme jamais auparavant. Il y a quelques années, 3 ou 4 ans, ou même 1 an, nous étions la risée du monde entier.

    Lors du sommet de l’OTAN en juin, presque tous les membres de l’OTAN se sont officiellement engagés, à ma demande, à augmenter leurs dépenses de défense de 2 % à 5 % de leur PIB, rendant notre alliance bien plus forte et puissante qu’elle ne l’a jamais été.

    En mai, je me suis rendu au Moyen-Orient pour rendre visite à mes amis et reconstruire nos partenariats dans le Golfe. Ces relations précieuses avec l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats Arabes Unis et d’autres pays sont, je crois, plus étroites que jamais.

    Mon administration a négocié un accord commercial historique après l’autre, y compris avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, l’Indonésie, les Philippines, la Malaisie, et bien d’autres encore.

    De même, en seulement 7 mois, j’ai mis fin à 7 guerres prétendument insolubles. On disait qu’elles ne pourraient jamais être résolues. Certaines duraient depuis 31 ans, deux d’entre elles pendant 31 ans, une autre 36 ans, une autre 28 ans. J’ai mis fin à sept guerres, des conflits où des milliers de personnes étaient tuées. Cela inclut le Cambodge et la Thaïlande, le Kosovo et la Serbie, le Congo et le Rwanda – une guerre d’une violence extrême –, le Pakistan et l’Inde, Israël et l’Irak, l’Égypte et l’Éthiopie, ainsi que l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

    Aucun président, aucun premier ministre, ni aucun autre pays n’a jamais accompli quelque chose de comparable, et je l’ai fait en seulement 7 mois. Cela n’était jamais arrivé auparavant. J’en suis très honoré, mais c’est dommage que j’aie dû le faire à la place des Nations Unies, qui, malheureusement, n’ont même pas essayé d’aider dans aucun de ces cas.

    J’ai mis fin à 7 guerres, j’ai traité avec les dirigeants de chacun de ces pays, et je n’ai jamais reçu un seul appel des Nations Unies proposant leur aide pour finaliser ces accords.

    Tout ce que j’ai obtenu des Nations Unies, c’est un escalator qui s’est arrêté en plein milieu alors que la Première Dame et moi étions dessus – elle aurait pu tomber, mais heureusement, nous avons une super fome tous les deux – et un téléprompteur qui ne fonctionnait pas. Voilà les deux choses que j’ai reçues des Nations Unies : un mauvais escalator et un mauvais téléprompteur. Merci beaucoup. D’ailleurs, le téléprompteur fonctionne maintenant, il vient de s’éteindre. Merci. Je pense que je devrais le faire à l’ancienne, c’est plus simple. Merci beaucoup.

    Je n’y avais pas pensé sur le moment, car j’étais trop occupé à travailler pour sauver des millions de vies en mettant fin à ces guerres. Mais plus tard, j’ai réalisé que les Nations Unies n’étaient pas là pour nous. Je n’y ai pensé qu’après coup, pas pendant ces négociations, qui n’étaient pas faciles.

    Cela étant dit, à quoi sert l’ONU ? Les Nations Unies ont un potentiel immense, je l’ai toujours dit, un potentiel énorme, mais elles n’en exploitent même pas une fraction. Pour l’instant, elles se contentent d’écrire des lettres au ton très ferme, sans jamais donner suite. Ce ne sont que des mots vides, et les mots vides ne résolvent pas les guerres.

    La seule chose qui résout les guerres, c’est l’action. Après avoir mis fin à toutes ces guerres et négocié les Accords d’Abraham – un événement majeur pour lequel notre pays n’a reçu aucun crédit, comme d’habitude –, tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la paix pour chacune de ces réalisations.

    Mais pour moi, le véritable prix, ce sont les fils et les filles qui pourront grandir avec leurs mères et leurs pères, car des millions de personnes ne sont plus tuées dans des guerres sans fin et inutiles. Ce qui m’importe, ce n’est pas de gagner des prix, c’est de sauver des vies.

    Nous avons sauvé des millions et des millions de vies avec ces 7 guerres terminées, et nous travaillons sur d’autres accords de paix, vous le savez.

    Il y a de nombreuses années, un promoteur immobilier très prospère à New York, connu sous le nom de Donald J. Trump, a fait une offre pour la rénovation et la reconstruction de ce complexe des Nations Unies. Je m’en souviens très bien. À l’époque, j’avais dit que je le ferais pour 500 millions de dollars, en reconstruisant tout magnifiquement. Je parlais de sols en marbre, alors qu’eux proposaient du terrazzo. Je parlais des meilleurs matériaux, de murs en acajou, alors qu’eux proposaient du plastique.

    Mais ils ont choisi une autre voie, beaucoup plus coûteuse, et qui a produit un résultat bien inférieur. J’avais réalisé qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient en matière de construction, que leurs concepts étaient totalement erronés, et que le produit qu’ils proposaient était mauvais et extrêmement coûteux. Cela allait leur coûter une fortune, et j’avais prévenu qu’il y aurait des dépassements de coûts énormes.

    Eh bien, j’avais raison. Ils ont eu des dépassements massifs et ont dépensé entre 2 et 4 milliards de dollars pour le bâtiment, sans même obtenir les sols en marbre que je leur avais promis. Vous marchez sur du terrazzo, vous l’avez remarqué ? Pour moi, franchement, en regardant le bâtiment et en restant coincé dans l’escalator, ils n’ont toujours pas fini le travail, même après toutes ces années.

    Ce projet était tellement corrompu que le Congrès m’a même demandé de témoigner sur ce gâchis monumental, car ils n’avaient aucune idée du coût réel, qui se situait entre 2 et 4 milliards de dollars, contre 500 millions garantis. J’avais dit que cela coûterait bien plus de 5 milliards.

    Malheureusement, beaucoup de choses aux Nations Unies se passent ainsi, mais à une échelle encore bien plus grande. C’est très triste à voir.

    Je suis venu ici aujourd’hui pour offrir la main du leadership et de l’amitié américaine à toute nation de cette assemblée prête à se joindre à nous pour forger un monde plus sûr et plus prospère, un monde qui sera bien plus heureux, avec un avenir bien meilleur à portée de main.

    Mais pour y parvenir, nous devons rejeter les approches ratées du passé et travailler ensemble pour affronter certaines des plus grandes menaces de l’histoire. Il n’y a pas de danger plus sérieux pour notre planète aujourd’hui que les armes les plus puissantes et destructrices jamais conçues par l’homme, dont les États-Unis, comme vous le savez, possèdent beaucoup.

    Comme je l’ai fait lors de mon premier mandat, j’ai fait de la lutte contre ces menaces une priorité absolue, en commençant par la nation d’Iran. Ma position est très simple : le plus grand sponsor mondial du terrorisme ne doit jamais être autorisé à posséder l’arme la plus dangereuse.

    C’est pourquoi, peu après mon entrée en fonction, j’ai envoyé une lettre au soi-disant Guide suprême, proposant une offre généreuse. J’ai promis une coopération totale en échange de la suspension du programme nucléaire iranien. La réponse du régime a été de continuer leurs menaces constantes contre leurs voisins et les intérêts américains dans la région, ainsi que contre certains grands pays voisins. Aujourd’hui, beaucoup d’anciens commandants militaires iraniens, en fait presque tous, ne sont plus parmi nous, ils sont morts.

    Et il y a trois mois, lors de l’opération « Marteau de Minuit », 7 bombardiers B-2 américains ont largué des bombes de 1 430 000 livres chacune sur la principale installation nucléaire iranienne, détruisant tout. Aucun autre pays au monde n’aurait pu faire ce que nous avons fait.

    Aucun autre pays n’a l’équipement pour faire ce que nous avons fait. Nous avons les armes les plus puissantes au monde. Nous détestons les utiliser, mais nous avons fait quelque chose que les gens voulaient faire depuis 22 ans. Avec la capacité d’enrichissement nucléaire de l’Iran détruite, j’ai immédiatement négocié la fin de la guerre de 12 jours, comme on l’appelle, entre Israël et l’Iran, les deux parties acceptant de cesser les combats.

    Comme tout le monde le sait, je me suis également profondément impliqué pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. Il faut que cela soit fait. Malheureusement, le Hamas a rejeté à plusieurs reprises des offres raisonnables de paix. Nous ne pouvons pas oublier le 7 octobre, n’est-ce pas ?

    Cependant, certains membres de cette assemblée semblent encourager le conflit en reconnaissant unilatéralement un État palestinien. Une telle démarche reviendrait à récompenser le Hamas pour ses atrocités, y compris celles du 7 octobre, alors qu’il refuse de libérer les otages et d’accepter un cessez-le-feu. Au lieu de céder aux exigences du Hamas, ceux qui aspirent à la paix doivent envoyer un message clair et uni : libérez les otages immédiatement. Merci.

    Nous devons nous unir pour mettre fin à la guerre à Gaza sans délai. Il faut négocier la paix et obtenir la libération des otages. Nous voulons le retour des 20 otages restants, pas seulement quelques-uns. Comme vous le savez, avec l’aide de personnes comme Steve Witkoff et Marco Rubio, nous avons réussi à en récupérer la plupart. Mais j’ai toujours dit que les 20 derniers seraient les plus difficiles, et c’est exactement ce qui s’est produit. Nous devons les ramener maintenant, tous ensemble, y compris ceux qui ont tragiquement perdu la vie. Les parents de ces otages me l’ont demandé avec insistance, désirant leur retour avec autant de force que s’ils étaient encore en vie.

    Par ailleurs, j’ai travaillé sans relâche pour stopper les combats en Ukraine. Je pensais que cette guerre, parmi les sept que j’ai contribué à arrêter, serait la plus facile à résoudre en raison de ma bonne relation avec le président Poutine. Mais la guerre réserve toujours des surprises.

    Tout le monde s’attendait à ce que la Russie l’emporte en trois jours, mais cela ne s’est pas déroulé ainsi. Ce conflit, censé être une simple escarmouche, dure depuis trois ans et demi, causant la mort de 50 à 7 000 jeunes soldats chaque semaine, des deux côtés. Des villes sont bombardées par des roquettes et des drones. Cette guerre n’aurait jamais dû commencer, et elle montre les conséquences d’un mauvais leadership.

    La Chine et l’Inde, en continuant d’acheter du pétrole russe, financent cette guerre. Pire encore, certains pays de l’OTAN n’ont pas suffisamment réduit leurs achats d’énergie russe, ce qui est inacceptable. J’ai découvert cela il y a deux semaines et j’étais furieux. Comment peut-on financer un pays tout en le combattant ? Si la Russie refuse de négocier la paix, les États-Unis sont prêts à imposer des tarifs puissants pour arrêter l’effusion de sang.

    Mais pour que ces mesures soient efficaces, les nations européennes, ici réunies, doivent adopter les mêmes sanctions. Vous êtes géographiquement plus proches du conflit, et l’Europe doit cesser d’acheter du pétrole et du gaz russes immédiatement.

    Sinon, nous perdons tous notre temps. Je suis prêt à discuter de cela aujourd’hui avec les dirigeants européens, et je dis toujours la vérité, même si elle dérange.

    Pour réduire la menace des armes dangereuses, j’appelle toutes les nations à s’unir pour mettre fin au développement des armes biologiques et nucléaires. Les armes nucléaires sont si puissantes que leur utilisation pourrait détruire le monde. Il n’y aurait plus d’ONU ni rien d’autre.

    Il y a quelques années, des expériences imprudentes ont déclenché une pandémie mondiale dévastatrice. Pourtant, certains pays continuent de mener des recherches risquées sur des armes biologiques et des pathogènes artificiels, ce qui est extrêmement dangereux. Mon administration dirigera un effort international pour faire respecter la Convention sur les armes biologiques, en utilisant un système de vérification par intelligence artificielle fiable. L’ONU pourrait jouer un rôle constructif dans ce projet, qui pourrait démontrer le potentiel positif de l’IA.

    L’ONU, au lieu de résoudre des problèmes, en crée souvent de nouveaux. Le meilleur exemple est la crise de la migration incontrôlée, qui ruine de nombreux pays. En 2024, l’ONU a alloué 372 millions de dollars pour aider environ 624 000 migrants à entrer illégalement aux États-Unis, en leur fournissant nourriture, abris, transports et cartes de débit. C’est inacceptable.

    L’ONU devrait empêcher les invasions, pas les financer. Aux États-Unis, nous refusons que des masses de personnes violent nos frontières, commettent des crimes et épuisent nos ressources. Nous avons réaffirmé que l’Amérique appartient aux Américains, et j’encourage chaque pays à défendre ses citoyens de la même manière.

    L’Europe est en grave danger, envahie par des flux massifs de migrants illégaux. Vos pays sont en train d’être détruits, et trop peu est fait pour y remédier. À Londres, par exemple, la situation a radicalement changé sous un maire inefficace, et des propositions comme l’instauration de la charia sont inacceptables. Les politiques migratoires et énergétiques actuelles menacent la survie de l’Europe occidentale.

    Chaque nation souveraine doit contrôler ses frontières et limiter l’afflux de migrants pour préserver son identité et protéger ses citoyens, qui ont construit leur pays avec leur sang, leur sueur et leurs larmes.

    Selon le Conseil de l’Europe, en 2024, près de 50 % des détenus dans les prisons en Allemagne, 53 % en Autriche, 54 % en Grèce et 72 % en Suisse sont des étrangers ou des migrants. Ces chiffres montrent que la gentillesse est souvent repayée par le crime.

    Il est temps de mettre fin à l’expérience des frontières ouvertes. Aux États-Unis, nous avons agi fermement en arrêtant et en expulsant les migrants illégaux, ce qui a stoppé leur arrivée. Cela a non seulement été un acte humanitaire, en évitant des milliers de morts et de violences sur les routes migratoires, mais aussi une victoire contre le trafic humain.

    Le public américain soutient cette politique, comme en témoignent mes récents sondages, parmi les plus élevés de ma carrière. Ce matin, j’étais fier de voir mes meilleurs chiffres de sondage, en partie grâce à notre gestion de la frontière et à nos succès économiques.

    Les politiques de Joe Biden ont renforcé des gangs violents, des trafiquants d’êtres humains, des cartels de drogue et des criminels venus du monde entier. Sous son administration, près de 300 000 enfants ont été perdus, victimes de trafic, souvent exploités, maltraités ou vendus. Les médias n’en parlent pas, mais nous avons déjà retrouvé et renvoyé près de 30 000 de ces enfants à leurs familles, des retrouvailles émouvantes pour les parents.

    Le trafic d’enfants est un mal absolu, et c’est ce que l’agenda migratoire mondialiste a permis. En Amérique, cette époque est révolue. Mon administration traque les responsables de ces crimes et travaille à retrouver davantage d’enfants, même si, sur plus de 300 000, certains sont malheureusement perdus ou morts à cause de ces criminels.

    Pour protéger nos citoyens, j’ai désigné plusieurs cartels de drogue et gangs transnationaux, comme MS-13 et Tren de Aragua du Venezuela, comme organisations terroristes étrangères. Ces groupes torturent, mutilent et tuent sans scrupules. Ils sont les ennemis de l’humanité. Nous utilisons désormais la puissance de l’armée américaine pour démanteler les réseaux de trafic et les terroristes vénézuéliens dirigés par Nicolás Maduro.

    À ceux qui introduisent des drogues aux États-Unis, sachez que nous vous éliminerons. Les drogues, comme le fentanyl, ont tué 300 000 Américains l’an dernier. Chaque bateau que nous coulons transportait des substances qui auraient pu tuer 25 000 personnes. Nous ne permettrons pas cela.

    Sur le plan énergétique, les États-Unis prospèrent comme jamais. Nous abandonnons les soi-disant énergies renouvelables, inefficaces et coûteuses. Les éoliennes, par exemple, sont peu fiables, chères à entretenir et souvent construites en Chine, qui, ironiquement, préfère le charbon et le gaz.

    En Europe, l’agenda de l’énergie verte mène des pays comme l’Allemagne à la faillite. Heureusement, de nouveaux dirigeants allemands sont revenus aux combustibles fossiles et au nucléaire, une décision intelligente. Nous faisons de même, car ces énergies vertes sont un désastre économique.

    À New York, la criminalité diminue, et à Washington D.C., autrefois capitale du crime, la sécurité est rétablie en seulement 12 jours grâce à la Garde nationale. Nous avons expulsé ou emprisonné 1 700 criminels de carrière. La ville est désormais sûre, et je vous invite à venir dîner dans un restaurant local sans crainte.

    Concernant l’énergie, l’Europe a abandonné des atouts comme le pétrole de la mer du Nord, taxé à outrance, au profit d’éoliennes et de panneaux solaires qui défigurent les paysages.

    Les prédictions alarmistes sur le changement climatique, comme celles des Nations Unies dans les années 1980, se sont révélées fausses. Le concept de « changement climatique » est vague, permettant de tout justifier, qu’il fasse plus chaud ou plus froid. C’est, à mon avis, une escroquerie coûteuse.

    L’Europe a réduit son empreinte carbone de 37 %, au prix de fermetures d’usines et de pertes d’emplois, mais cela a été annulé par une augmentation mondiale de 54 %, principalement due à la Chine. Pendant ce temps, les États-Unis maintiennent un air propre, mais souffrent de la pollution venant d’ailleurs, comme les déchets asiatiques déversés dans l’océan, qui atteignent nos côtes.

    Ces politiques vertes ne protègent pas l’environnement ; elles transfèrent la production industrielle vers des pays pollueurs qui ignorent les règles.

    Si l’Europe persiste dans cette voie et ne contrôle pas l’immigration massive, elle risque de détruire son patrimoine. En tant que président, je m’inquiète pour l’Europe, que j’aime, et je l’exhorte à reprendre le contrôle avant qu’il ne soit trop tard. L’empreinte carbone est une invention aux intentions douteuses, menant à la ruine. Les États-Unis, eux, choisissent la prospérité et la sécurité.

    L’effet principal de ces politiques brutales en matière d’énergie verte n’a pas été d’aider l’environnement, mais de redistribuer l’activité manufacturière et industrielle des pays développés qui suivent ces règles insensées vers des pays polluants qui enfreignent ces règles et font fortune. Ils font fortune.

    Les factures d’électricité en Europe sont maintenant 4 à 5 fois plus chères qu’en Chine et 2 à 3 fois plus élevées qu’aux États-Unis, et nos factures diminuent considérablement. Vous avez probablement remarqué que les prix de l’essence ont beaucoup baissé.

    Chaque année, l’Europe déplore plus de 175 000 décès dus à la chaleur. Les coûts élevés de l’énergie empêchent les gens d’utiliser la climatisation. Ce n’est pas l’Europe que je connais et que j’aime. Tout cela est fait au nom de la lutte contre ce que je considère comme le mythe du réchauffement climatique.

    L’idée globaliste qui pousse les nations prospères et industrialisées à s’autodétruire en bouleversant leurs sociétés doit être catégoriquement rejetée, et cela doit être immédiat. C’est pourquoi, en tant que président des États-Unis, j’ai retiré mon pays de l’accord de Paris sur le climat, un accord injuste où l’Amérique devait payer bien plus que les autres nations.

    Par exemple, la Chine n’avait aucune obligation avant 2030, et la Russie bénéficiait de normes obsolètes datant de 1990, faciles à respecter. Pendant ce temps, les États-Unis étaient censés débourser près de 1 000 milliards de dollars. J’ai dénoncé cette situation comme une escroquerie.

    Pendant des décennies, les États-Unis ont été exploités par d’autres pays, mais cette époque est révolue. Sous mon administration, nous avons relancé une production énergétique massive grâce à des décrets exécutifs historiques.

    Les États-Unis possèdent les plus grandes réserves de pétrole et de gaz au monde, et si l’on inclut le charbon, nous surpassons toutes les nations. J’appelle cela du « charbon propre et magnifique », car les technologies modernes permettent de l’utiliser de manière plus propre qu’il y a dix ou quinze ans.

    J’ai même donné l’ordre à la Maison Blanche de ne plus parler de « charbon », mais de « charbon propre et magnifique » – cela sonne mieux, non ? Nous sommes prêts à fournir une énergie abondante et abordable à tout pays qui en a besoin.

    Les États-Unis sont désormais le plus grand exportateur d’énergie au monde. Nous voulons un commerce robuste et équitable avec toutes les nations, mais cela doit être juste et réciproque.

    Le commerce et le climat posent des défis similaires. Les pays qui respectent les règles ont vu leurs industries pillées par ceux qui les enfreignent. C’est une situation tragique.

    Pour y remédier, les États-Unis imposent désormais des tarifs douaniers, comme d’autres pays l’ont fait contre nous pendant des années. Sous mon premier mandat, ces tarifs ont rapporté des centaines de milliards de dollars, tout en maintenant une inflation basse.

    Aujourd’hui, nous continuons sur cette voie pour garantir un système équitable et durable. Ces tarifs protègent également notre souveraineté et notre sécurité face aux nations qui ont profité des administrations américaines précédentes, notamment celle de Joe Biden, que je considère comme la plus corrompue et incompétente de l’histoire.

    Le Brésil, par exemple, fait maintenant face à des tarifs importants en raison de ses tentatives d’ingérence dans les droits et libertés des citoyens américains, à travers la censure, la répression, la corruption judiciaire et le ciblage des opposants politiques.

    Récemment, j’ai croisé le président brésilien. Nous avons échangé quelques mots, partagé une accolade, et même prévu de nous rencontrer la semaine prochaine. Il semblait sympathique, et nous avions une bonne alchimie. Mais je ne fais des affaires qu’avec ceux que j’apprécie. Par le passé, le Brésil a imposé des tarifs injustes à notre nation, mais aujourd’hui, nous ripostons fermement.

    En tant que président, je défendrai toujours la souveraineté des États-Unis et les droits de nos citoyens. Le Brésil traverse des difficultés et continuera à en traverser s’il ne coopère pas avec nous. Sans notre soutien, il échouera, comme d’autres avant lui.

    L’année prochaine, les États-Unis célébreront le 250e anniversaire de leur indépendance, un symbole de liberté et de puissance.

    Nous accueillerons également la Coupe du monde de la FIFA en 2026 et les Jeux Olympiques de 2028.

    Ces événements seront des célébrations mondiales de la liberté et de l’excellence humaine. J’invite le monde entier à y participer.

    Depuis le 4 juillet 1776, les États-Unis sont une lumière pour les nations, et à l’occasion de cet anniversaire, j’espère que les pays inspirés par notre exemple renouvelleront leur engagement envers les valeurs de liberté d’expression, de liberté religieuse – en particulier pour le christianisme, la religion la plus persécutée aujourd’hui – et de souveraineté nationale.

    Pour conclure, je tiens à souligner que l’immigration incontrôlée et le coût exorbitant des énergies renouvelables dites « vertes » nuisent gravement au monde libre et à notre planète.

    Les nations qui chérissent la liberté déclinent à cause de ces politiques.

    Pour redevenir grandes, elles doivent avoir des frontières solides et des sources d’énergie traditionnelles. Chaque leader ici représente une culture riche, une histoire noble et un héritage unique qui rendent nos nations majestueuses.

    De Londres à Lima, de Rome à Séoul, de Paris à Tokyo, nous nous appuyons sur les épaules de héros, de généraux et de visionnaires qui ont bâti nos pays avec courage et détermination.

    Nos ancêtres ont conquis des océans, traversé des déserts, combattu dans des batailles épiques et transformé des idées en industries.

    Ils étaient des soldats, des agriculteurs, des ouvriers, des explorateurs et des patriotes. Leurs valeurs ont façonné nos identités nationales, et leurs visions ont forgé notre destin.

    Aujourd’hui, il nous incombe de protéger les nations qu’ils ont construites. Ensemble, assumons ce devoir sacré : protégeons nos frontières, préservons nos cultures et traditions, et luttons pour les rêves et les libertés de nos citoyens.

    En unissant nos forces dans une vision d’amitié, construisons une planète de paix, plus riche, meilleure et plus belle que jamais. Cela peut commencer dès maintenant.

    Nous rendrons nos pays plus sûrs, plus prospères et plus beaux.

    Merci beaucoup. Ce fut un honneur.

    Que Dieu bénisse les nations du monde.

    Du collectivisme au croissant : la trajectoire de Roger Garaudy comme présage de la métamorphose idéologique de l’Europe et l’impératif de défendre la chrétienté.

    Peu de figures incarnent avec autant de vivacité les mutations idéologiques que Roger Garaudy.

    Né en 1913 à Marseille, en France, Garaudy a parcouru un chemin semé d’embûches : d’un catholicisme fervent dans sa jeunesse, en passant par les dialectiques « rigoureuses » du marxisme, jusqu’à l’étreinte de l’islam en 1982. 

    Cette odyssée personnelle, jalonnée de conversions et de controverses, m’apparaît comme un microcosme des destinées de l’Europe. 

    Le parcours de Garaudy – du zèle collectiviste du communisme à la soumission spirituelle de l’islam – préfigure, à mes yeux, une trajectoire possible du continent, et face à laquelle je m’oppose bien sûr. 

    Dans une ère où l’Europe affronte l’érosion du sécularisme, des transformations démographiques et des quêtes spirituelles renaissantes, cette trajectoire invite un examen stratifié. 

    À travers des prismes sociologiques, philosophiques et spirituels, cet article explore si la vie de Garaudy reflète un pivot potentiel de l’Europe, du matérialisme collectiviste vers une renaissance islamique, tout en plaidant pour la défense et la promotion de la chrétienté, portée par une évangélisation croissante, comme rempart essentiel à l’identité européenne.

    La biographie de Garaudy ressemble à une chronique de l’évolution idéologique. 

    Issu d’une famille protestante, il s’engage dans la théologie avant de bifurquer vers la philosophie, obtenant son doctorat en 1936. 

    Le tumulte de l’entre-deux-guerres l’attire dans le Parti communiste français (PCF), où il devient un théoricien majeur, réconciliant marxisme et “humanisme” dans des œuvres comme “Les Sources françaises du socialisme scientifique”. 

    Emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale pour ses activités de résistance, Garaudy émerge après la Libération comme un parlementaire et un intellectuel éminent, dialoguant avec des existentialistes comme Jean-Paul Sartre. 

    Pourtant, la désillusion s’installe ; sa critique de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 entraîne son exclusion du PCF en 1970. 

    Cette rupture le propulse vers des dialogues œcuméniques, aboutissant à sa conversion à l’islam à l’âge de 69 ans, sous le nom de « Ragaa ». 

    Ce virage, fruit de décennies d’engagement avec la pensée islamique et de rencontres avec des intellectuels musulmans, reflète une quête de synthèse au-delà du matérialisme occidental. 

    Après sa conversion, Garaudy publie des textes comme “L’Islam habite notre avenir”, plaidant pour l’islam comme rempart contre les excès capitalistes.

    À travers Garaudy, je discerne un prototype d’un destin européen où le paysage idéologique, jadis dominé par le socialisme collectiviste, cède à des dynamiques multiculturelles. 

    L’effondrement des utopies collectivistes – ces grands récits marxistes promettant une société sans classes – a laissé un terrain fertile pour des spiritualités orientales, notamment l’islam, qui recyclent les thèmes anticapitalistes sans leur athéisme militant originel. 

    Cet athéisme militant, pilier du marxisme-léninisme, se définit par son rejet agressif de toute transcendance, érigeant la raison matérialiste en dogme et reléguant la religion à une « aliénation » à éradiquer. 

    Inspiré par Marx, qui qualifiait la religion d’« opium du peuple », cet athéisme s’est incarné dans des politiques coercitives : en URSS, des milliers d’églises furent fermées et des prêtres persécutés ; en France, le PCF des années 1950-1960 prônait un sécularisme radical, rejetant les institutions religieuses comme obstacles à la révolution. 

    Cet athéisme militant, en niant la dimension spirituelle de l’homme, a aliéné des segments de la classe ouvrière et des intellectuels comme Garaudy, qui cherchaient une synthèse entre justice sociale et transcendance. 

    L’échec de cette posture, illustré par la chute de l’URSS en 1991 et la désaffection du PCF (de 20 % des voix en 1978 à moins de 2 % en 2025), a créé un vide idéologique. 

    L’islam, notamment dans ses courants politiques, s’est engouffré dans cette brèche, offrant une vision communautaire qui reprend les critiques marxistes du capitalisme – exploitation, inégalités, impérialisme – mais les ancre dans une transcendance divine.

    Des figures comme Sayyid Qutb, dans “Milestones” (1964), articulent une critique islamiste du matérialisme occidental, reprenant des accents marxistes sans l’athéisme, prônant une umma universelle comme alternative à la lutte des classes. 

    Cette dynamique, incarnée par Garaudy, menace l’héritage chrétien, qui doit être défendu et promu, notamment par une évangélisation croissante, comme socle de l’identité européenne.

    Sociologiquement, ce glissement du collectivisme vers un islam ascendant s’appuie sur des tendances démographiques et culturelles. 

    Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe importe une main-d’œuvre de pays musulmans, posant les bases d’une présence islamique durable. 

    En 2025, la population musulmane atteint 46 millions, soit 6 % des 745 millions d’Européens. 

    Le Pew Research Center prévoit une hausse à 7-14 % d’ici 2050, portée par une natalité de 2,6 enfants par femme musulmane contre 1,5 pour la moyenne européenne.

    En Allemagne, les musulmans, majoritairement turcs, représentent 7 % de la population ; en France, ils sont 5,7 millions. 

    Ce dynamisme coïncide avec l’érosion du collectivisme, fracturé par la mondialisation et la désindustrialisation. 

    Une étude polonaise de 2021 montre un virage vers l’individualisme entre 2003 et 2018, tandis que les partis socialistes perdent 30 % de leurs voix depuis 1990. 

    Ce vide sociétal, amplifié par une sécularisation où seuls 22 % des Européens assistent à un culte en 2025, favorise une islamisation démographique. 

    Cependant, un contre-mouvement émerge : l’évangélisation croît en Europe, portée par des mouvements charismatiques et évangéliques. 

    En France, les églises évangéliques ont vu leur fréquentation augmenter de 15 % entre 2015 et 2025, avec 700 000 pratiquants, selon le Conseil national des évangéliques de France. 

    En Pologne et en Hongrie, les écoles chrétiennes et les festivals religieux attirent des jeunes, avec une hausse de 10 % des baptêmes depuis 2020. 

    Ces efforts, bien que minoritaires, signalent un renouveau chrétien qui doit être amplifié pour contrer l’islamisation et réaffirmer les racines chrétiennes.

    Sur le plan philosophique, la transition de Garaudy évoque une dialectique hégélienne inversée, où la thèse collectiviste marxiste rencontre son antithèse dans l’islam, forgeant une synthèse potentiellement totalitaire. 

    Dans le cas de Garaudy, la thèse marxiste, ancrée dans le collectivisme matérialiste et la promesse d’une société sans classes, se heurte à son antithèse islamique, qui propose un cadre spirituel et communautaire rejetant le matérialisme occidental tout en conservant les critiques anticapitalistes. 

    Cette inversion réside dans le renversement de l’optimisme progressiste de Hegel : au lieu d’avancer vers une liberté universelle, la synthèse risque une clôture totalitaire, car le marxisme et l’islam politique partagent une propension à des visions totalisantes, que ce soit par la lutte des classes ou l’unité théocratique. 

    Le marxisme humaniste de Garaudy, influencé par Lukács, cherchait une rédemption collective à travers la praxis historique, mais son exclusion du PCF a révélé les limites du déterminisme matérialiste face à la bureaucratie stalinienne. 

    Son passage à l’islam, inspiré par le rejet de la fragmentation séculière, remplace le progrès linéaire du marxisme par une eschatologie cyclique, orientée vers le divin, où l’umma transcende les divisions de classe. 

    Cependant, cette synthèse porte un potentiel autoritaire, car l’islam politique, comme le marxisme, exige souvent une allégeance absolue, marginalisant les libertés individuelles. 

    Maxime Rodinson note que le communisme emprunte des traits religieux – promesses messianiques, hiérarchies sacerdotales. 

    L’effondrement de l’URSS a libéré un espace pour l’islam politique, qui recycle l’anticapitalisme marxiste, comme l’explore Gilbert Achcar dans “L’Islam politique : une analyse marxiste” (2016). 

    Cette convergence érode les fondements laïcs de l’Europe, rendant impérative la promotion de la chrétienté, dont la synthèse de foi et de raison (Thomas d’Aquin) offre une alternative robuste pour préserver la dignité individuelle et la responsabilité collective.

    Sur le plan spirituel, la trajectoire de Garaudy illumine une quête transcendante qui pourrait séduire une Europe en mal de sens, mais souligne l’urgence de revitaliser la chrétienté par l’évangélisation. 

    Sa conversion en 1982, influencée par “Le Livre vert” de Kadhafi, reflète une résistance à la marchandisation occidentale. 

    Garaudy déclarait : « L’islam habite notre avenir parce qu’il refuse la division entre le sacré et le profane. » 

    Dans une Europe où 25 % des habitants sont « sans affiliation religieuse » (Pew, 2025), 5 000 Français se convertissent annuellement à l’islam, attirés par sa discipline communautaire. 

    Pourtant, la chrétienté, portée par un élan évangélisateur, offre une réponse authentique. 

    René Guénon anticipait un retour aux sagesses orientales, mais la chrétienté reste la voie enracinée pour l’Europe.

    En conclusion, la trajectoire de Garaudy est un miroir prophétique. 

    Sociologiquement, le déclin du collectivisme et l’essor islamique convergent, bien que l’évangélisation croissante offre un contrepoint. 

    Philosophiquement, une hybridation marxiste-islamique défie le libéralisme via une dialectique hégélienne inversée. 

    Spirituellement, l’islam répond à un vide que la chrétienté, revitalisée par l’évangélisation, doit combler. 

    Défendre et promouvoir la chrétienté – via la Haute Culture, l’éducation, les institutions religieuses et un renouveau culturel – est impératif pour préserver l’identité européenne. 

    Garaudy l’écrivait, « l’avenir n’est pas écrit, mais il appelle à être habité ». 

    L’Europe doit remettre en avant ses racines chrétiennes pour éviter que le croissant ne se lève sur les ruines de ses utopies passées.

    Foucault sans Foucault : du panoptique à la paranoïa collective.

    «La Haute Culture est l’autoconscience d’une société.
    Elle embrasse les œuvres d’art, la littérature, l’érudition et la philosophie qui tracent le cadre de référence commun aux esprits éclairés.» 
    Telle est la définition ciselée par Roger Scruton.
    À peine l’eût-on énoncée qu’elle révèle, en France, un vide abyssal : cette essence s’est évanouie de nos rivages intellectuels bien avant l’aube du XXIe siècle. 

    Le seul socle partagé qui subsiste, précaire et érodé, n’est plus que celui des médias de masse – ces temples du prêt-à-penser, bruissants de formules éculées, de solécismes assumés et de rengaines cognitives ressassées par une cohorte de commentateurs à peine lettrés. 

    Au-delà, ne pullulent que des archipels subculturels, ignorants les uns des autres, unis non par un substrat de convictions ou de valeurs, mais par les contingences d’intérêts corporatistes, financiers ou politicards du moment.
    Une culture des capitaines d’industrie et des thuriféraires de l’économie libérale ; une autre des catholiques intégristes, ressuscitant des rituels oubliés ; une troisième des activistes arc-en-ciel, brandissant les bannières de l’identité fluide ; une quatrième des robes noires du palais, ourdissant des plaidoiries byzantines.

    Mais par-dessus tout, plane la culture des militants de la gauche postmoderne – ces insoumis éternels, écolos radicaux et intersectionnels zélés –, qui déploient, avec une ardeur machiavélique, l’arsenal du chantage moral, de l’intimidation numérique et des subventions occultes pour imposer leur hégémonie.
    Ainsi transforment-ils leur bulle idéologique en un ersatz monstrueux de haute culture, le rempart le plus sournois contre toute culture authentiquement élevée. 

    Scruton lui-même en sonde les fragilités : «La Haute Culture est une conquête fragile, qui ne survit que portée par le souffle d’une tradition vivante et l’assentiment des normes sociales environnantes.
    Quand ces soutiens s’évaporent, elle cède la place à une culture de faux-semblants. La contrefaçon repose sur une connivence perverse entre l’imposteur et sa proie : ils ourdissent ensemble le mensonge d’une croyance feinte, le simulacre d’un sentiment qu’ils ne sauraient éprouver.» 

    Ce constat, qui évoque irrésistiblement les pages glaçantes de la “Ponerologie” du Dr Andrew Łobaczewski – ce traité impitoyable sur l’hystérie collective qui gangrène une société dès lors que les psychopathes s’emparent des leviers du pouvoir –, trouve en France une illustration d’une acuité chirurgicale, emblématique de notre époque. 

    Nul n’ignore que Michel Foucault reste l’un des phares – ou plutôt des ombres– les plus rayonnants dans les amphithéâtres des universités.
    Ce pionnier d’un marxisme muté en hydre post-structuraliste imprègne les campus comme une doxa officielle, que l’élite académique française n’a pas seulement ingurgitée, mais remodelée en une variante si singulièrement gauloise qu’elle en devient presque folklorique.
    Pourtant, comme le souligne un critique récent (https://www.researchgate.net/publication/364144219_How_Foucault_Got_Rid_of_Bossy_Marxism), Foucault, bien qu’évoluant dans le creuset de la théorie de gauche des années 1960 et 1970, où le marxisme régnait en maître, s’en est distancié, diluant l’analyse des classes en un jeu subtil de pouvoirs.

    Karl Marx, on le sait, forgea l’idéologie selon laquelle les idées qui circulent ne seraient que les reflets déformés des intérêts objectifs des classes sociales. Certes, certaines le sont ; mais Marx postule que toutes le sont, que nul recoin de l’esprit n’échappe à cette partition binaire du champ mental entre «idéologie prolétarienne» et «idéologie bourgeoise». 

    Pourtant, une faille béante mine cette édifice dès sa genèse : ou bien les idées et croyances d’un individu sont rivées à sa condition de classe, ou bien, appartenant à une caste, il peut, par un saut du raisonnement, embrasser l’idéologie adverse – comme le fit, précisément, le bourgeois prussien Karl Marx lui-même. Pour que cette transmutation ne soit pas un caprice irrationnel, une extase irraisonnée, il requiert un espace neutre, un no man’s land intellectuel d’où l’âme en péril scrute les idéologies belligérantes et élit son camp par pure souveraineté. 

    Mais si tel saut est possible – et Marx en fut la preuve vivante –, alors l’idéologie personnelle s’affranchit de la dictature de classe, et l’expression «idéologie de classe» n’est plus qu’une métaphore creuse, un ornement rhétorique.
    il est donc logique d’user de cette théorie avec une once de scepticisme, ou l’archiver au panthéon des utopies hasardeuses. 

    Michel Foucault, loin de ce recul, opta pour l’exacerbation.
    Poussée à l’extrême, sa radicalisation aboutit à ce verdict impitoyable : face à une idée ou une assertion, sa vérité ou son mensonge importe peu ; sa fidélité aux faits est vaine.
    Seul prime le «schéma de pouvoir» qu’elle sert, et ces schémas se réduisent à deux : celui des «oppresseurs» et celui des «opprimés» – échos à peine voilés des «bourgeois» et «prolétaires» marxistes.

    La simple aspiration à arbitrer les idées par leur conformité à la réalité n’est déjà qu’un «schéma» au service des tyrans.
    La vérité ? Une illusion obsolète.

    Le “philosophe”, libéré de ces chaînes, doit n’élire que ce qui gonfle les voiles du pouvoir opprimé.
    Dans un récent débat sur l’influence foucaldienne, un analyste souligne que «Foucault est souvent présenté comme le penseur des micropouvoirs et le théoricien des dispositifs, ces perspectives permettant de discréditer l’étude des macropouvoirs traditionnels».
    (https://journals.openedition.org/rsa/1755)

    Évidemment, cette négation de la vérité se pare elle-même du manteau de la vérité absolute, sombrant dans un cercle vicieux qui, au bout du compte, ne profère que le vide.
    Pourtant, un aveu s’impose : Foucault, qui proclamait la vérité abolie, la traquait avec une ferveur quasi mystique dans sa propre doctrine.
    Ses vastes fresques sur le panoptique carcéral, les manicomes du XIXe siècle ou l’archéologie de la sexualité déploient un labeur titanesque pour ancrer, via faits et archives – hélas trop souvent romancés –, le lien entre idées et intérêts qu’il imputait aux foules. 

    C’est ici que surgit le phénomène de notre époque, et tellement français,  que j’évoquais.
    Dans les séminaires sorbonnards, les tribunes politiques ou les colonnes des journaux en ligne, l’intellectuel gauchiste typique – disons un fervent lieutenant de La France insoumise comme François Ruffin, qui, bien qu’ayant rompu avec le parti en 2024, incarne encore cette doxa, ou une idéologue comme Sophia Chikirou, affirmant récemment que «la liberté d’expression en Chine est aussi menacée que celle qu’on a en France» pour minimiser les oppressions ailleurs tout en exagérant celles ici – applique la leçon foucaldienne avec une créativité qui eût sidéré son maître : accuser un auteur ou un polémiste de cautionner tel «schéma de pouvoir», c’est-à-dire de relayer les intérêts d’un groupe social occulte, dispense d’enquêter sur deux points triviaux :
    – (a) l’existence réelle de ce groupe ;
    – (b) l’appartenance effective de l’accusé à ses rangs, ou même sa connivence avec ses desseins.
    (https://www.marianne.net/politique/melenchon/promis-la-chine-n-est-pas-une-dictature-c-est-sophia-chikirou-qui-le-dit)

    La réduction des idées à de simples masques d’un «schéma de pouvoir» s’érige en preuve souveraine de leur poison, sans exiger la moindre assisse sociologique tangible.
    Si vos mots heurtent l’oreille complaisante de ces gardiens de la doxa, ils vous rattachent d’un trait de plume à une tribu fantôme, ou à une cabale sans lien avec le débat, et l’affaire est réglée.

    La validité de votre propos s’évapore non par son ancrage dans votre propre milieu social, mais par son exil forcé vers une faction qui vous est étrangère, ou qui n’a jamais vu le jour.
    Ruffin lui-même, dans sa critique de la stratégie de LFI, dénonce une «conception stalinienne de la classe», accusant le parti de racialiser le conflit de classe sans voir que ce conflit est déjà mythifié.
    (https://www.politis.fr/articles/2024/10/intersections-francois-ruffin-la-classe-sociale-mythifiee/)

    C’est précisément ainsi qu’opéra, en écho à une myriade de plumes progressistes n’ayant pas lésiné sur leurs diagnostics des tumultes récents, le texte d’orientation stratégique de La France insoumise pour son congrès de 2024.
    Confronté aux flots humains des manifestations anti-Bayrou et anti-blocages économiques – ces marées de Français de tous horizons, âges et origines, sans chef charismatique ni appui des chaînes publiques, des syndicats ou des lobbies patronaux –, il diagnostiqua une machination ourdie par la «classe dominante», affirmant que « dans les médias dominants, la déontologie est aux abonnés absents et les accusations sans fondement et les mensonges sont légion. Cette stratégie de diabolisation de la France insoumise vise à limiter sa progression électorale et cherche à l’isoler pour maintenir la domination des partisans du système capitaliste, impérialiste et écocidaire« .
    (https://lafranceinsoumise.fr/wp-content/uploads/2024/12/ORIENTATION-STRATEGIQUE-VDEF.pdf)

    Pilotée, par tous les saints du ciel !, par le tandem BFM-TV et l’immonde Le Monde, qui s’acharnaient pourtant à rapetisser ces soulèvements et à les moquer sous cape. 

    Dépouillée de ses atours sociologiques, fussent-ils les plus ténus, la théorie foucaldienne s’est muée en une arme paresseuse : accuser quiconque de n’importe quel chef d’accusation, puis regagner son alcôve l’âme en paix, certain d’avoir éventé un «schéma de pouvoir» monstrueux.

    De la simulation hystérique, la gauche tricolore a glissé vers la mythomanie délirante.

    Les médias mainstream et les professeurs d’université : architectes de la haine anti-Trump et de la manipulation collective.

    Dans le tumulte politique qui a marqué les États-Unis et le monde ces dernières années, une vague de haine viscérale s’est abattue sur Donald J. Trump.

    Accusé tour à tour de nazi, de fasciste et de dictateur, Trump a été la cible d’une rhétorique impitoyable orchestrée par les grands médias mainstream et une élite académique internationale.

    Mais qui sont les véritables responsables de cette onde de choc ?

    Les médias comme le Guardian, CNN ou la BBC, et des professeurs d’universités prestigieuses comme Yale ou Columbia, qui, année après année, ont déversé des comparaisons outrancières avec Hitler ou Mussolini.

    En les citant, cet article démontre comment ces acteurs ont propagé une haine systématique, et propose une analyse en profondeur de leur rôle dans la modélisation de l’opinion publique, de l’imaginaire collectif et des raisonnements individuels.

    Il est temps de les mettre face à leurs responsabilités : la liberté d’expression n’excuse pas la fabrication de monstres.

    La machine médiatique : des accusations de nazisme et de dictature comme arme politique.

    Depuis l’ascension de Trump en 2016, les médias mainstream ont multiplié les analogies historiques les plus graves pour le discréditer.

    Ces comparaisons ne sont pas des analyses nuancées, mais des armes rhétoriques destinées à démoniser un adversaire politique.

    Prenons l’exemple du « Guardian », un pilier de la presse britannique progressiste.

    Dans un article publié le 3 juin 2024 intitulé « The reich stuff – what does Trump really have in common with Hitler ?« , le journal explore explicitement les similarités entre Trump et le Führer nazi.

    L’article cite : « Les comparaisons entre Donald Trump et Adolf Hitler ne sont pas nouvelles, mais un nouveau livre examine les similarités entre eux. »

    Plus loin, il évoque comment Trump a « fait écho au dictateur nazi en qualifiant ses opposants politiques de ‘vermine’« , une référence directe à la rhétorique hitlérienne des années 1930.

    Cette formulation n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans une série d’articles du « Guardian » qui, depuis 2018, associent Trump à des « échos de totalitarisme ».

    Par exemple, dans « ‘Enemy of the people’: Trump’s phrase and its echoes of totalitarianism » du 3 août 2018, le journal explique que l’expression « ennemi du peuple » utilisée par Trump contre la presse rappelle les purges nazies : « Le propagandiste d’Hitler, Joseph Goebbels, et d’autres nazis décrivaient les Juifs et d’autres groupes que son gouvernement visait pour la détention et le meurtre comme des ‘ennemis du peuple’. »

    Ces mots, publiés par un média lu par des millions, ont contribué à ancrer l’idée que Trump est un proto-dictateur, justifiant ainsi une hostilité sociétale.

    Aux États-Unis, CNN n’est pas en reste.

    Le 24 octobre 2024, dans « People are calling Trump a fascist. What does that mean ?« , le réseau cite John Kelly, ancien chef de cabinet de Trump : « Trump correspond à la définition de ‘fasciste’. »

    L’article développe : « Cela place le nom de Trump dans le même espace idéologique que les fascistes les plus infâmes, Adolf Hitler et Benito Mussolini. »

    Kamala Harris elle-même y est citée : « Oui, je le pense. Oui, je le pense« , en réponse à la question de savoir si Trump est fasciste.

    Ce n’est pas une opinion marginale ; CNN, avec son audience massive, a diffusé ces accusations lors de débats électoraux, amplifiant une narrative qui assimile les électeurs de Trump à des complices de nazis.

    De même, l’Associated Press (AP), dans un article du 7 décembre 2023, titre : « Trump’s vow to only be a dictator on his first day back in office« .

    Bien que Trump ironise, l’AP le présente comme une menace réelle de dictature, relayant ainsi une peur irrationnelle chez ses lecteurs.

    L’AP note : « Trump fait face à un examen croissant sur sa rhétorique de plus en plus autoritaire et violente« , et cite Trump lui-même dans une interview avec Sean Hannity : « Sauf pour le premier jour… Je veux fermer la frontière, et je veux forer, forer, forer. »

    Sur le plan international, la BBC britannique a joué un rôle similaire dès 2017.

    Dans « ‘Enemies of the people’: Trump remark echoes history’s worst tyrants » du 18 février 2017, le média lie Trump à Staline et Mao : « La remarque de Trump a suscité des comparaisons avec les dictateurs Staline et Mao.« 

    Gabriel Sherman, éditeur de « New York Magazine« , y est cité : « un discours de dictateur pur et dur« .

    Mitchell Orenstein, professeur à l’Université de Pennsylvanie, ajoute : « ‘Charmant que notre président inculte parvienne à canaliser les mots de Staline et ne parvienne pas à entendre la résonance historique de cette phrase’. »

    En France, « France 24 » a publié le 7 mars 2025 un article intitulé « What parallels do historians see between the Trump administration and the Nazi regime ?« , où des experts comparent Trump à Hitler.

    Peter Hayes déclare : « Trump a multiplié les attaques contre ‘les ennemis intérieurs’ qui doivent être retirés du corps politique, et il montre, comme Hitler, une certitude absolue sur son propre génie couplée à une détermination impitoyable pour éliminer tout obstacle à la réalisation de ses objectifs.« 

    Christopher Browning ajoute : « Trump, lui aussi, ‘a lancé un coup d’État raté, n’a pas été destitué… et est maintenant lancé dans une ‘révolution légale’ pour démanteler et remodeler le gouvernement américain’. »

    Ces médias, lus globalement, ont créé un « écho chamber » où Trump est systématiquement diabolisé. PBS, un média public américain, a contribué à cette vague.

    Le 27 décembre 2023, dans « Trump says he didn’t know his immigration rhetoric echoes Hitler« , l’article affirme : « Donald Trump fait face à des critiques pour avoir utilisé à plusieurs reprises une rhétorique autrefois employée par Adolf Hitler pour arguer que les immigrants entrant aux États-Unis ‘empoisonnent le sang’ du pays. »

    Cette comparaison directe à la propagande nazie a renforcé l’idée d’un Trump raciste et totalitaire.

    De même, « The Intercept » notait le 25 octobre 2024 : « Adolf Hitler était si unique dans sa malveillance que toute comparaison d’un politicien américain avec le leader nazi était considérée comme injuste et hors limites. »

    Pourtant, le média justifie rétrospectivement ces analogies, admettant que les médias mainstream hésitaient autrefois, mais les embrassent désormais.

    Ces exemples, tirés d’une décennie de couverture, illustrent une stratégie cohérente : hyperboliser pour délégitimer.

    Résultats ? Une haine propagée qui a conduit à des attentats contre des figures trumpistes et une division sociétale profonde.

    Les médias doivent répondre de cette escalade.

    Les Professeurs d’Université : des intellectuels au service de la démonisation.

    Parallèlement aux médias, une caste académique internationale a amplifié cette rhétorique, utilisant leur autorité pour légitimer les accusations les plus extrêmes.

    Jason Stanley, professeur de philosophie à Yale, est emblématique.

    Dans un discours du 27 mars 2025 à la Unitarian Society of New Haven, il compare la politique éducative de Trump à la « Gleichschaltung » nazie : « le professeur a comparé la politique fédérale d’enseignement supérieur sous le président Trump à la Gleichschaltung, une stratégie nazie pour purger les institutions gouvernementales des opposants idéologiques« .

    Stanley, qui a fui au Canada par peur d’une « dictature fasciste« , a publié des ouvrages comme « How Fascism Works » (2018), où il assimile Trump à un leader fasciste dès ses premiers discours.

    Ses conférences, relayées par les médias, ont influencé des milliers d’étudiants, formant une génération imprégnée de cette vision.

    Robert Paxton, professeur émérite à Columbia University, a évolué : jusqu’au 6 janvier 2021, il rejetait l’étiquette fasciste pour Trump, mais ensuite : « l’image des partisans de Trump prenant d’assaut le Capitole des États-Unis ‘enlève mon objection à l’étiquette fasciste’. »

    Dans des interviews post-2021, Paxton a multiplié les comparaisons avec Mussolini, arguant que Trump incarne un « fascisme américain« .

    Aux États-Unis, Gen. Mark Milley, cité dans CNN, comparait le déni électoral de Trump au « grand mensonge » de Hitler : « Milley a également comparé en privé le déni électoral de Trump au ‘grand mensonge’ d’Hitler. »

    En Europe, Henk de Berg, professeur d’allemand à l’Université de Sheffield, publie en 2024 « Trump and Hitler: A Comparative Study in Lying« .

    Il déclare : « Mais ensuite, j’ai examiné leurs stratégies rhétoriques… et j’ai commencé à voir à quel point ils sont similaires à bien des égards. » De Berg argue que les deux sont des « artistes de la performance politique » utilisant des mensonges massifs, citant Mein Kampf pour expliquer le « grand mensonge » trumpien sur l’élection de 2020.

    En France, des historiens comme Christopher Browning (Université du Nord-Caroline) notent : « Hitler a lancé un coup d’État raté… Trump, lui aussi, ‘a lancé un coup d’État raté’. »

    Paul Lerner (USC) ajoute : « La manière dont Trump… encourage la violence… me rappelle Mussolini. »

    Anne Berg (Columbia) dénonce : « L’attaque de Trump contre les médias est en réalité une attaque contre la vérité… exprimée dans ses attaques concertées contre l’enseignement supérieur. »

    Au Royaume-Uni, des professeurs comme ceux de l’Université de Birmingham analysent en 2020 « How Fascist was Trump ?« , concluant à des similarités malgré des différences.

    En Australie, des débats sur ABC en 2024 comparent l’ascension de Trump à celle de Hitler en 1930.

    Ces voix académiques, publiées dans des revues comme « The Conversation« , ont un impact mondial : « Bien qu’ils partagent de nombreuses caractéristiques, il a argué que le fascisme est une forme de dictature tandis que le populisme fonctionne dans les limites de la démocratie. Pourtant… Trump est un fasciste. »

    Ces professeurs, payés par des fonds publics, ont transformé leurs chaires en tribunes partisanes, propageant une haine qui imprègne les campus et les médias.

    Analyse en profondeur : comment médias et professeurs modèlent l’opinion publique, l’imaginaire collectif et les raisonnements.

    Au-delà des accusations, il faut analyser le mécanisme profond par lequel ces acteurs – médias mainstream et professeurs – sculptent l’âme collective.

    Cette modélisation n’est pas accidentelle ; elle repose sur des théories de la communication et de la psychologie sociale bien établies.

    D’abord, « l’agenda-setting » : les médias décident de ce qui est important.

    En focalisant sur les « comparaisons avec Hitler » pendant huit ans, CNN et le « Guardian » ont imposé Trump comme menace existentielle.

    Selon Maxwell McCombs et Donald Shaw, les médias ne disent pas « quoi » penser, mais « sur quoi » penser.

    Résultat : 70 % des Américains en 2024 percevaient Trump comme « dangereux » pour la démocratie, selon des sondages Pew, en partie grâce à cette surmédiatisation.

    Les professeurs amplifient cela via l’éducation : Stanley à Yale forme des étudiants qui internalisent ces cadres, créant un effet boule de neige générationnel.

    Ensuite, le « framing » : les médias et académiciens encadrent la réalité.

    Appeler Trump « fasciste » n’est pas neutre ; c’est invoquer un imaginaire collectif chargé d’Holocauste et de totalitarisme.

    George Lakoff, linguiste à Berkeley, explique que les métaphores façonnent le raisonnement : « Trump comme Hitler » active des schémas cognitifs de peur, rendant tout soutien à Trump moralement répréhensible.

    Dans l’imaginaire collectif, tel que défini par Cornelius Castoriadis, cela crée un « monde nazi » où Trump est l’incarnation du mal absolu.

    Les citations de Paxton ou Browning, relayées par « France 24« , renforcent ce frame global, unifiant une élite transnationale contre « le monstre« .

    Cette manipulation touche les raisonnements individuels via la « dissonance cognitive » de Festinger : face à des preuves contraires (Trump n’a pas instauré de dictature en 2017-2021), les individus rationalisent en adoptant la haine pour éviter l’inconfort.

    Les professeurs, en tant qu’autorités, exploitent l’effet « halo » : leurs mots paraissent irréfutables, modifiant les heuristiques de décision.

    Une étude de 2023 dans « Nature Human Behaviour » montre que l’exposition répétée à des analogies extrêmes altère le jugement politique de 25 % des sujets.

    Sur le plan collectif, cela génère un « effet Matthew » : les riches en capital culturel (lecteurs du « Guardian », étudiants de Columbia) propagent la haine via les réseaux sociaux, créant des bulles algorithmiques.

    X (ex-Twitter) amplifie cela, avec des hashtags comme #TrumpNazi atteignant des milliards d’impressions.

    Les médias et professeurs, en initiant cela, sont des catalyseurs : leur rhétorique crée un imaginaire où la violence symbolique (insultes) justifie la violence physique (attentats de 2024).

    Enfin, cette dynamique érode la délibération démocratique, remplaçant le débat par la stigmatisation.

    Comme l’avertit Habermas, la « colonisation de l’espace public » par des élites discrédite la raison.

    Les professeurs, censés enseigner la nuance, optent pour la polarisation, formant un public qui raisonne en binaire : Trump = mal absolu.

    Cette onde de haine n’est pas spontanée ; elle est fabriquée, et ses artisans doivent en répondre – par des enquêtes éthiques, des réformes médiatiques et une accountability académique.

    Conclusion : vers une responsabilité collective.

    Les médias comme CNN, le « Guardian » ou la BBC, et des professeurs comme Stanley, Paxton ou de Berg, ont, par leurs citations incessantes – « fasciste », « Nazi », « dictator » –, semé une haine qui divise les nations.

    Cet article appelle à une introspection : ces élites doivent être mises devant leurs responsabilités, via des codes déontologiques renforcés et un pluralisme médiatique.

    Seulement alors pourrons-nous restaurer un débat sain, libéré de l’imaginaire toxique qu’ils ont forgé.

    L’histoire jugera ces pyromanes de la discorde.

    Histoires qui font écho dans l’eternité. Entretien en français et portugais avec l’écrivain Yuri Vieira.

    Discussion avec l’écrivain brésilien Yuri Vieira.

    «Bienvenue, bienheureux !

    Aujourd’hui, nous danserons sur le sentier socratique, où chaque question est une flamme qui déchire le voile des certitudes.

    Nous chercherons la vérité qui murmure dans le cœur, entrelacée au divin.

    Mais je vous le dis, amis : prenez garde, car dans ce voyage, nous affronterons le souffle glacé du nihilisme.

    Pourtant, nous poursuivrons l’étincelle de l’âme immortelle.

    Avec un humour sagace et de la profondeur, nous serons guidés par la voix de Yuri Vieira, mais aussi par sa plume, car il écrit des histoires qui résonnent dans l’éternité.

    Préparez-vous à un festin d’idées, de rires et de « pintos grandes » (référence au livre de Yuri Vieira : « La sagesse du Docteur João Pinto Grande”).

    Yuri, c’est un honneur – que la conversation s’épanouisse !»

    Note 1 de Yuri : Je crois avoir mentionné le mauvais nom d’un auteur. Quand je cite le livre « L’Origine du langage » (en parlant des verbes à l’impératif), son auteur est en réalité Eugen Rosenstock-Huessy. (Je pense avoir dit Constantin Noica.)

    Note 2 d’Antoine Bachelin Sena : J’étais très enrhumé, donc je m’excuse pour le bruit de mon nez de temps en temps. Nous ferons d’autres vidéos, si Dieu le veut, avec un nez en bonne santé et une bonne lumière de mon côté. Un salut à tous les bienheureux.

    NOTAS 1 do Yuri : Creio que citei o nome errado de um autor. Quando cito o livro A Origem da Linguagem (quando falei de verbos no imperativo), seu autor na verdade é Eugen Rosenstock-Huessy. (Acho que disse Constantin Noica.)

    NOTA 2 do Antoine Bachelin Sena : Estava muito gripado então peço desculpa pelo barulho do meu nariz de vez em quando. Faremos mais vídeos se Deus quiser com nariz bom e luz boa da minha parte. Um abraço a todos os bem aventurados.

    Qu’est-ce que la distorsion dans la manière dont la pensée s’articule avec le réel ? Et comment cette distorsion aussi appelée dissonance cognitive constitue une rupture philosophique dans l’histoire de la pensée ?

    La dissonance cognitive, ce malaise intellectuel né du décalage entre la construction théorique et l’expérience vécue, constitue un fil conducteur pour comprendre l’évolution de la pensée occidentale. 

    Ce phénomène n’est pas du tout anodin car il révèle une fracture progressive entre l’homme et le cosmos, entre le penseur et la réalité dont il est partie intégrante. 

    Nous explorerons ci-dessous les origines et les implications de cette dissonance, en retraçant son émergence dans l’histoire de la philosophie et ses conséquences sur la manière dont l’humanité conçoit le réel. 

    À travers une analyse des grandes étapes de cette rupture – de l’Antiquité à la Modernité – nous chercherons à comprendre comment le philosophe, d’observateur humble du cosmos, s’est mué en un prétendu «fiscal de la science universelle», et ce que cela implique pour notre rapport à la vérité.

    I. La dissonance cognitive : une définition.

    La dissonance cognitive, dans le contexte philosophique que nous abordons ici, peut être définie comme l’écart entre le cadre théorique élaboré par un individu et la réalité vécue dans laquelle il est immergé. 

    Cet écart ne résulte pas d’une simple erreur ou d’une malhonnêteté intellectuelle, mais d’une distorsion structurelle dans la manière dont la pensée s’articule avec le réel. Autrement dit, la dissonance cognitive survient lorsque le penseur croit pouvoir se placer en dehors de la réalité pour l’observer de manière objective, comme un spectateur détaché, alors qu’il demeure inéluctablement inséré dans le cosmos qu’il prétend juger.

    Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, les philosophes, d’Aristote à Saint Thomas d’Aquin, entretenaient une relation d’humilité vis-à-vis du réel. 

    Ils se savaient partie prenante d’un ordre cosmique plus vaste, un tout dont ils ne pouvaient s’extraire. 

    Leur réflexion s’inscrivait dans une tradition de savoirs cumulatifs, où chaque penseur contribue modestement à une chaîne de connaissances, conscient de ses limites. Aristote, par exemple, affirmait que tout savoir dérive d’un savoir antérieur, formant une continuité où l’individu n’est qu’un maillon. 

    Cette posture, empreinte de docilité face à la complexité du réel, contrastait avec l’attitude qui allait émerger à l’aube de la modernité.

    II. Les premiers signes de la rupture : Guillaume d’Ockham et l’empirisme.

    L’un des premiers indices de cette rupture apparaît avec Guillaume d’Ockham, au XIVe siècle. 

    Ockham postule que la réalité accessible à notre expérience – ce que nous pouvons observer et vérifier – constitue la mesure de ce qui est vrai. 

    Cette idée, séduisante par sa simplicité, repose pourtant sur une illusion : l’empirisme, bien qu’il prétende s’en tenir aux faits, ne peut appréhender qu’une fraction infime de la réalité.

    Le réel, dans sa profondeur et sa complexité, excède largement les limites de l’observation humaine. 

    En proclamant l’universalité de l’empirisme, Ockham introduit un scotome qui désigne une tache aveugle dans le champ visuel ou, métaphoriquement, une lacune dans la perception ou la compréhension.

    C’est une tâche dans le champ visuel qui l’empêche de reconnaître les biais inhérents à sa méthode. 

    En ignorant la richesse du cosmos, dont l’homme n’est qu’une partie, il ouvre la voie à une approche réductrice, où la vérité se limite à ce qui peut être mesuré ou testé. 

    Cette attitude, bien que non dépourvue de rigueur, marque le début d’une distorsion : le penseur commence à se percevoir comme un observateur extérieur, capable de juger la réalité dans son ensemble, oubliant qu’il est lui-même immergé dans cette réalité.

    III. Descartes et l’illusion du doute universel.

    La dissonance cognitive s’intensifie avec l’avènement de la modernité, et particulièrement avec René Descartes au XVIIe siècle. 

    Dans ses “Méditations sur la philosophie première”, Descartes propose une méthode radicale : douter de tout, suspendre toute certitude pour reconstruire le savoir sur des bases prétendument inébranlables. 

    Ce «doute méthodique» vise à placer le philosophe en dehors du réel, comme s’il pouvait observer l’univers depuis une position divine, détachée de toute contingence.

    En réalité, cette entreprise est vouée à l’échec. 

    Descartes, tout en proclamant douter de tout, se repose sur des certitudes implicites qu’il ne remet jamais en question. 

    Sa méthode, loin d’être neutre, est imprégnée de présupposés culturels, historiques et personnels. 

    Ce décalage entre ce que Descartes prétend faire – une remise en question universelle – et ce qu’il fait réellement – une reconstruction du savoir à partir de prémisses non examinées – illustre parfaitement la dissonance cognitive. 

    Le philosophe croit s’extraire du réel, mais il reste prisonnier de ses propres cadres mentaux, incapable de les reconnaître comme tels.

    Cette posture, qui devient caractéristique de la modernité, accentue la fracture entre le penseur et le cosmos. 

    Là où les anciens philosophes acceptaient la primauté du réel sur leurs théories, les modernes s’arrogent le droit de soumettre la réalité à leurs propres critères de vérité. Cette attitude, bien que motivée par une quête sincère de certitude, engendre une forme d’arrogance intellectuelle qui prétend réduire l’infinitude du réel à des modèles théoriques simplifiés.

    IV. Les conséquences de la dissonance : une guerre contre le réel.

    La dissonance cognitive, en s’enracinant dans la pensée occidentale, engendre une véritable guerre contre la complexité du réel. 

    Les théories modernes, qu’il s’agisse des grands systèmes philosophiques ou des modèles scientifiques réductionnistes, tendent à isoler une partie de la réalité pour en faire un tout explicatif. 

    Cette approche, bien que productive dans certains domaines, mène à des dérives intellectuelles lorsque le penseur croit que son modèle englobant représente la vérité ultime.

    Un exemple frappant est celui des théories qui prétendent saisir le «sens global» de l’histoire humaine. 

    Que ce soit à travers des visions hégéliennes, marxistes ou évolutionnistes, ces théories affirment que l’histoire suit une trajectoire linéaire, orientée vers un but ultime. 

    Pourtant, comme le souligne l’expérience empirique elle-même, nous sommes immergés dans le flux du temps, sans accès à son commencement ni à sa fin. 

    Prétendre déterminer le «sens final» de l’histoire revient à créer un monde à l’image de nos propres présupposés, un délire intellectuel qui ignore la complexité du réel.

    Cette attitude reflète une perte de l’humilité qui caractérisait les penseurs anciens. Aristote, par exemple, reconnaissait que le réel avait une autorité sur la pensée : le philosophe doit se soumettre à la réalité, et non l’inverse. 

    Saint Thomas d’Aquin, de même, abordait le cosmos avec une docilité intellectuelle, conscient que la vérité dépasse les capacités de l’esprit humain. 

    À l’inverse, la modernité, en s’appuyant sur l’empirisme ou la rationalité autoproclamée, a souvent succombé à la tentation de réduire le réel à des schémas simplificateurs, au détriment de sa richesse infinie.

    V. Une arrogance intellectuelle et ses limites.

    Cette dissonance cognitive, loin d’être un simple accident historique, révèle une forme d’arrogance intellectuelle qui se manifeste dans l’idée que certaines vérités sont indignes d’être considérées parce qu’elles ne répondent pas aux critères modernes de scientificité ou de rationalité. 

    Cette attitude, incarnée par exemple dans le positivisme du XIXe siècle, rejette toute forme de savoir qui ne peut être validée par l’expérience empirique ou la logique formelle. 

    Pourtant, comme le soulignait déjà Aristote, le savoir humain repose sur une tradition, un héritage de connaissances qui ne peut être entièrement soumis à l’épreuve empirique.

    L’empirisme, bien qu’il se présente comme une méthode rigoureuse, est en réalité limité par les contraintes de l’expérience humaine. 

    Nous ne pouvons observer qu’une infime partie du réel, et le reste repose sur des traditions, des consensus ou, pire encore, des modes intellectuelles passagères. 

    En ignorant cette réalité, le penseur moderne s’enferme dans une illusion de maîtrise, croyant pouvoir juger l’univers depuis une position extérieure. 

    Comme le disait Saint Paul, «c’est en Lui que nous vivons, nous nous mouvons et nous sommes» : nous sommes immergés dans le cosmos, et toute tentative de s’en extraire pour le juger est vouée à l’échec.

    VI. Vers une réconciliation avec le réel.

    Face à cette dissonance cognitive, la question se pose : comment renouer avec une pensée qui respecte la complexité du réel ? 

    La réponse réside peut-être dans un retour à l’humilité des anciens. 

    Cela ne signifie pas un rejet des acquis de la modernité, mais une reconnaissance des limites de nos outils intellectuels. 

    La philosophie, pour redevenir féconde, doit accepter que le réel est plus vaste que nos théories, et que la vérité ne se réduit pas à ce que nous pouvons mesurer ou démontrer.

    Une telle démarche implique de réhabiliter la notion de tradition comme une chaîne vivante de savoirs qui relie le passé au présent. 

    Cela exige également une vigilance constante face aux biais qui nous poussent à simplifier le réel, que ce soit par l’empirisme, le rationalisme ou toute autre idéologie. Enfin, cette démarche invite à une forme de docilité intellectuelle, une disposition à apprendre du cosmos plutôt qu’à le soumettre à nos cadres préétablis.

    Conclusion.

    La dissonance cognitive, telle qu’elle s’est manifestée dans l’histoire de la pensée occidentale, est le symptôme d’une rupture profonde entre l’homme et le réel. 

    De Guillaume d’Ockham à Descartes, en passant par les grandes théories modernes, le philosophe a progressivement perdu de vue sa condition de créature immergée dans le cosmos. 

    Cette illusion d’extériorité, bien qu’elle ait permis des avancées indéniables, a également engendré une forme d’arrogance intellectuelle, où le penseur prétend réduire l’infinitude du réel à ses propres catégories.

    Pour surmonter cette dissonance, il nous faut retrouver l’humilité des anciens, non pas pour rejeter la modernité, mais pour enrichir notre rapport à la vérité. 

    En reconnaissant que nous sommes partie prenante d’un cosmos qui nous dépasse, nous pouvons espérer renouer avec une pensée plus fidèle à la réalité, une pensée qui accepte ses limites tout en s’ouvrant à l’infinie complexité du réel.

    1973-2025 : Le Plan Messmer, une réponse à la crise énergétique d’aujourd’hui.

    Résumé: 

    En 1973, face à la crise pétrolière, Pierre Messmer, Premier ministre visionnaire, lance un programme nucléaire audacieux qui propulse la France au rang de leader mondial de l’énergie nucléaire. 

    En 2025, le nucléaire assure 69 % de l’électricité française (RTE France https://www.rte-france.com/actualites/production-electricite-francaise-atteint-plus-haut-niveau-depuis-5-ans), mais les politiques européennes de décroissance, prônant une réduction de la consommation énergétique, risquent de provoquer une crise : hausses de prix, pénuries, et fragilisation industrielle. 

    Cet article retrace l’héritage de Messmer, analyse les défis de 2025, et plaide pour une relance nucléaire afin de garantir la souveraineté, la compétitivité, et un avenir durable.

    1. Pierre Messmer et la crise pétrolière de 1973.

    En octobre 1973, la guerre du Kippour déclenche un embargo de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), quadruplant les prix du pétrole. 

    La France, dépendante à 75 % des importations énergétiques, voit son économie vaciller. Les industries énergivores, les ménages, et la stabilité nationale sont menacés. 

    Dans ce contexte critique, Pierre Messmer, alors Premier ministre, transforme cette crise en opportunité.

    Né en 1916, Pierre Messmer incarne une France audacieuse. 

    Engagé dès 1940 dans les Forces françaises libres, il combat à Bir Hakeim, s’évade du Việt Minh en 1945, et reçoit la Croix de la Libération. Ministre des Armées (1960-1969), il développe la force de dissuasion nucléaire française, défiant les pressions américaines. 

    En 1971, il devient ministre des Outre-mer, puis Premier ministre en 1972 sous Georges Pompidou. 

    Face à la crise pétrolière, Messmer lance en mars 1974 le Plan Messmer, un programme nucléaire visant l’indépendance énergétique (Société Française d’Énergie Nucléaire https://www.sfen.org/rgn/le-plan-messmer-retour-aux-sources-du-parc-electronucleaire-francais/).

    L’objectif est ambitieux : construire 80 réacteurs en 15 ans, avec une capacité de 50 000 MW d’ici 1980, pour produire 360 TWh en 1985 et 1 000 TWh en 2000. 

    Le plan repose sur des réacteurs à eau pressurisée (PWR), importés de Westinghouse et adaptés par Framatome (aujourd’hui Orano). 

    La standardisation des réacteurs permet une construction rapide, à un rythme de 6 à 7 unités par an, marquant un exploit industriel.

    2. Le succès du Plan Messmer.

    Le Plan Messmer fait de la France un leader mondial du nucléaire civil. 

    Entre 1977 et 1999, 58 réacteurs sont mis en service, atteignant une capacité de 63 GW en 2024 (Works in Progress https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/). Les sites emblématiques, comme Fessenheim, Gravelines, Tricastin, et Bugey, deviennent des piliers du système énergétique. 

    Financé par des emprunts internationaux pour 228 milliards d’euros (valeurs 2010, Works in Progress https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/), le programme stimule l’économie et renforce la souveraineté française.

    Impacts énergétiques.

    – Indépendance énergétique : 

    Le taux passe de 26 % en 1973 à 51 % en 2021, stabilisé autour de 50 % en 2025 (Statistiques Développement Durable https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/bilan-energetique/fr/10-21-le-taux-dindependance-energetique).  

    – Production électrique : 

    En 2024, le nucléaire produit 361 TWh, soit 69 % du mix énergétique, suivi par l’hydroélectrique (13 %) et l’éolien (9 %) (RTE France https://www.rte-france.com/actualites/production-electricite-francaise-atteint-plus-haut-niveau-depuis-5-ans). 

    Les estimations pour 2025-2026 prévoient 350-370 TWh (EDF https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/estimation-de-production-nucleaire-en-france-pour-2025-2026-et-2027).  

    Impacts économiques.

    Le programme crée plus de 100 000 emplois, dynamise EDF et Framatome, et favorise les exportations technologiques. 

    Le coût moyen de construction, environ 1,17 million d’euros par MW (Works in Progress https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/), reste compétitif face aux énergies renouvelables intermittentes. 

    Entre 1974 et 2000, il permet d’économiser des centaines de milliards d’euros en importations pétrolières.

    Structure du programme.

    Le plan est déployé en séries standardisées :  

    – CP0: 6 unités (1977-1979).  

    – CP1: 18 unités (1980-1985).  

    – CP2: 10 unités (1983-1988).  

    – P4/P’4: 20 unités de 1 300 MW (1984-1994).  

    Source : Société Française d’Énergie Nucléaire https://www.sfen.org/rgn/le-plan-messmer-retour-aux-sources-du-parc-electronucleaire-francais/)  

    Graphique 1 : Évolution de la capacité nucléaire installée (1977-2024).  

    Description : Un graphique linéaire montrant la croissance de la capacité nucléaire installée en France de 1977 (début du Plan Messmer) à 2024. 

    L’axe des abscisses représente les années (1977, 1985, 1994, 2000, 2024), et l’axe des ordonnées la capacité en GW (de 0 à 70 GW). 

    La courbe monte rapidement de 1977 à 1994 (construction des 58 réacteurs), puis se stabilise autour de 63 GW jusqu’en 2024. 

    Une annotation souligne la contribution du Plan Messmer à la capacité actuelle. 

    Données : Works in Progress https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/).

    Le Plan Messmer en chiffres. 

    – Réacteurs construits : 58 unités (1977-1999) (Société Française d’Énergie Nucléaire https://www.sfen.org/rgn/le-plan-messmer-retour-aux-sources-du-parc-electronucleaire-francais/)).  

    – Capacité installée: 63 GW en 2024.  

    – Investissements: 96 milliards d’euros pour la construction, 228 milliards au total (valeurs 2010) (Works in Progress https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/).  

    – Production 2024: 361 TWh (Zonebourse https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/production-da-electricite-nucleaire-en-baisse-mercredi-en-france-ce7c5ed3de8afe2d).  

    – Emplois: 100 000 créés.  

    – Impact environnemental: Réduction de 20-30 % des émissions de CO2.

    3. 2025 : Les défis de la décroissance et des nouveaux besoins.

    En 2025, l’Europe fait face à une crise énergétique potentielle, exacerbée par des politiques de décroissance prônant une réduction volontaire de la consommation énergétique. 

    Ces politiques, bien que motivées par des objectifs écologiques, risquent de fragiliser l’économie et la stabilité sociale, alors que les besoins énergétiques croissent.

    Les risques de la décroissance.

    – Contraction économique: 

    Une étude du Leibniz Institute prévoit une baisse de 14 % de l’activité économique en Allemagne d’ici 2030 en raison des restrictions énergétiques, avec une chute de 20 % dans les secteurs comme la chimie et la métallurgie (IWH Halle https://www.iwh-halle.de/publikationen/detail/energy-transition-and-the-economy). 

    Le rapport McKinsey Global Institute anticipe une perte de 4 % des emplois globaux, équivalant à une contraction industrielle de 18-20 % (McKinsey https://www.mckinsey.com/featured-insights/future-of-work/the-future-of-work-in-europe).  

    – Hausse des prix : 

    L’Union Française de l’Électricité (UFE) prévoit une augmentation de 50 % des prix de l’électricité d’ici 2035 (0,23-0,30 €/kWh contre 0,17 € en 2022) dans un scénario à 50 % de nucléaire (O2toit https://o2toit.fr/nos-actualites/economies-d-energie/evolution-prix-electricite-2030-nos-conseils-pour-faire-face-aux-previsions-2/). 

    Une sortie totale du nucléaire entraînerait un surcoût de 20-30 % (Fournisseurs Électricité https://www.fournisseurs-electricite.com/contrat-electricite/prix/evolution).  

    – Pénuries énergétiques: 

    La fermeture de 15 GW de capacités nucléaires en Allemagne depuis 2011 augmente les risques de blackouts, comme en 2022 lors de la crise ukrainienne (Clean Energy Wire https://www.cleanenergywire.org/factsheets/how-germanys-and-frances-climate-policies-and-greenhouse-gas-emissions-compare).

    Nouveaux besoins énergétiques.

    L’essor de l’intelligence artificielle (IA), des data centers, et de l’hydrogène accroît la demande. 

    En France, la consommation des data centers pourrait passer de 3-4 TWh en 2023 à 20-30 TWh d’ici 2030, et l’Europe vise 100-150 TWh (AIE Electricity 2024 https://www.iea.org/reports/electricity-2024)). 

    Globalement, les data centers et l’IA pourraient représenter 945 TWh en 2030 (RTE Futurs énergétiques 2050 https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilans-electriques-nationaux-et-regionaux).

    La situation en France en 2025.

    Malgré son leadership nucléaire, la France fait face à des défis :  

    – Production: 

    En janvier 2025, le nucléaire produit 38,8 TWh (RTE France https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere). 

    Les canicules, comme en août 2025, réduisent ponctuellement la production (ex. : -500 MW à Bugey 3) (Zonebourse https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/production-da-electricite-nucleaire-en-baisse-mercredi-en-france-ce7c5ed3de8afe2d).  

    – Projets: 

    L’EPR de Flamanville 3 (1,65 GW) sera opérationnel à l’automne 2025 (Société Française d’Énergie Nucléaire https://www.sfen.org/rgn/pleine-puissance-epr-flamanville-3-repoussee-fin-automne/). 

    Six EPR2 sont annoncés, et Nuward (SMR) et ITER (fusion) progressent.  

    – Contraintes: 

    La fermeture de Fessenheim (2020) et la loi visant 50 % de nucléaire d’ici 2035 marquent un virage. 

    Le Grand Carénage (50 milliards d’euros d’ici 2030) pèse sur EDF.

    Tableau 2 : Mix énergétique français en 2025.

    Source : RTE France https://www.rte-france.com/actualites/production-electricite-francaise-atteint-plus-haut-niveau-depuis-5-ans). 

    Graphique 2 : Comparaison des prix de l’électricité (2022 vs. 2035). 

    Données : O2toit https://o2toit.fr/nos-actualites/economies-d-energie/evolution-prix-electricite-2030-nos-conseils-pour-faire-face-aux-previsions-2/), Fournisseurs Électricité https://www.fournisseurs-electricite.com/contrat-electricite/prix/evolution).

    La France énergétique en 2025. 

    – Mix énergétique: 

    69 % nucléaire, 13 % hydroélectrique, 9 % éolien (RTE France https://www.rte-france.com/actualites/production-electricite-francaise-atteint-plus-haut-niveau-depuis-5-ans).  

    – Production nucléaire: 

    361 TWh en 2024, 350-370 TWh estimés en 2025 (EDF https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/estimation-de-production-nucleaire-en-france-pour-2025-2026-et-2027).  

    – Consommation totale: 

    449,2 TWh en 2024 (RTE France https://www.rte-france.com/eco2mix/la-consommation-delectricite-en-france)).  

    – Défis: 

    Fermetures (Fessenheim), canicules, Grand Carénage.

    4. Les leçons du Plan Messmer pour 2025.

    Le Plan Messmer montre qu’une crise peut être transformée en opportunité. 

    En 1973, il a libéré la France de sa dépendance pétrolière, réduit les émissions, et renforcé sa souveraineté. 

    En 2025, face aux risques de la décroissance et aux besoins croissants, cet héritage est une source d’inspiration.

    Pourquoi la décroissance est risquée.

    Les politiques de décroissance, prônées par des économistes comme Timothée Parrique (Seuil, Ralentir ou périr https://www.seuil.com/ouvrage/ralentir-ou-perir-timothee-parrique/9782021508093), visent à réduire la production et la consommation pour alléger l’empreinte écologique. 

    Cependant, elles ignorent les besoins des industries modernes et des technologies émergentes. 

    La stagnation de la consommation électrique à 450 TWh depuis 2000 reflète une désindustrialisation partielle (RTE France https://www.rte-france.com/eco2mix/la-consommation-delectricite-en-france). 

    Sans nucléaire, la France risque :  

    – Dépendance énergétique: 

    Une réduction à 50 % du nucléaire d’ici 2035 augmenterait les importations et les prix de 20-30 % (Fournisseurs Électricité https://www.fournisseurs-electricite.com/contrat-electricite/prix/evolution)).  

    – Perte de compétitivité: 

    Les industries énergivores pourraient décliner, aggravant le chômage.  

    – Instabilité sociale: 

    Les hausses de prix menacent le pouvoir d’achat.

    Comparaison internationale.

    La Chine, avec 50 réacteurs et un objectif de 150 GW d’ici 2035, investit massivement dans le nucléaire. 

    L’Allemagne, en abandonnant le nucléaire, dépend du gaz russe et des renouvelables intermittents, causant des hausses de prix de 20 % en 2022-2023 (Clean Energy Wire  https://www.cleanenergywire.org/factsheets/how-germanys-and-frances-climate-policies-and-greenhouse-gas-emissions-compare).

    L’opportunité de l’IA et de l’hydrogène.

    Le nucléaire, à 40-50 €/MWh, est idéal pour alimenter l’IA, les data centers, et l’hydrogène vert, essentiel pour décarboner l’industrie lourde.

    Graphique 3 : Croissance de la consommation des data centers (2023-2030).  

    Une annotation souligne le rôle du nucléaire pour répondre à cette demande. 

    Données : AIE Electricity 2024 https://www.iea.org/reports/electricity-2024).

    5. Vers une relance Messmérienne.

    Pour éviter une crise énergétique et tirer parti des opportunités de 2025, la France doit relancer une stratégie nucléaire ambitieuse :  

    – Investissements: 

    Accélérer les six EPR2 et Nuward. Prolonger le Grand Carénage (50 milliards d’euros d’ici 2030).  

    – Standardisation: 

    Réduire les coûts via des designs uniformes.  

    – Souveraineté: 

    Renforcer le leadership nucléaire civil et militaire.  

    – Innovation: 

    Soutenir ITER et l’hydrogène vert.

    Tableau 3 : Comparaison des coûts de production énergétique.  

    Source : Fournisseurs Électricité https://www.fournisseurs-electricite.com/contrat-electricite/prix/evolution). 

    Conclusion.

    En 1973, Pierre Messmer a transformé une crise pétrolière en triomphe énergétique. 

    En 2025, face aux risques de la décroissance et aux besoins croissants de l’IA et de l’hydrogène, son héritage appelle une relance nucléaire. 

    En combinant investissements, standardisation, et innovation, la France peut garantir sa souveraineté et sa compétitivité. 

    L’audace de Messmer reste la clé pour un avenir durable.

    Sources: 

    – Société Française d’Énergie Nucléaire : Plan Messmer https://www.sfen.org/rgn/le-plan-messmer-retour-aux-sources-du-parc-electronucleaire-francais/ &nbsp;

    – Works in Progress : Coûts nucléaires https://worksinprogress.co/issue/liberte-egalite-radioactivite/

    – RTE France : Bilan électrique 2024 https://www.rte-france.com/actualites/production-electricite-francaise-atteint-plus-haut-niveau-depuis-5-ans&nbsp;

    – AIE : Electricity 2024 https://www.iea.org/reports/electricity-2024&nbsp;

    – IWH Halle : Impact économique https://www.iwh-halle.de/publikationen/detail/energy-transition-and-the-economy&nbsp;

    – O2toit : Prix électricité 2035 https://o2toit.fr/nos-actualites/economies-d-energie/evolution-prix-electricite-2030-nos-conseils-pour-faire-face-aux-previsions-2/&nbsp;

    – Fournisseurs Électricité : Projections https://www.fournisseurs-electricite.com/contrat-electricite/prix/evolution &nbsp;

    – Clean Energy Wire : Comparaison France-Allemagne https://www.cleanenergywire.org/factsheets/how-germanys-and-frances-climate-policies-and-greenhouse-gas-emissions-compare &nbsp;

    – Zonebourse : Production 2024 https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/production-da-electricite-nucleaire-en-baisse-mercredi-en-france-ce7c5ed3de8afe2d&nbsp;

    – Statistiques Développement Durable : Indépendance énergétique https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/bilan-energetique/fr/10-21-le-taux-dindependance-energetique

    – EDF : Estimations 2025-2027 https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/estimation-de-production-nucleaire-en-france-pour-2025-2026-et-2027&nbsp;

    – Seuil : Ralentir ou périr https://www.seuil.com/ouvrage/ralentir-ou-perir-timothee-parrique/9782021508093 &nbsp;

    Marxisme culturel c’est quoi ?

    🎥 Le Marxisme Culturel en France : Origines, Concepts et Implications 🎥 

    Dans cette vidéo, je décortique le marxisme culturel, un courant qui redéfinit la lutte des classes en une bataille pour l’imaginaire collectif.

    De ses racines post-68 aux idées d’Ernesto Laclau, Antonio Gramsci et Chantal Mouffe, découvrez comment la Haute Culture devient un champ de lutte pour l’hégémonie discursive. 📚💡

    🎁 Bonus :

    Analyse d’une vidéo d’Alain Soral, où il mélange et confond les concepts de marxisme culturel et freudo-marxisme.

    👉 Une réflexion critique sur ses approximations ! 🫣😂

    #MarxismeCulturel #Hégémonie #HauteCulture #Laclau #Gramsci #Soral #France 

    Comment les politiques ESG ont été utilisées pour restructurer des industries et favoriser des monopoles ? Et surtout quels sont les récents changements sous l’administration Trump en 2025 ?

    Les politiques ESG connues sous le nom Environnement, Social, Gouvernance) sont les plus influentes dans le monde des affaires et de l’investissement.
    Elles disent définir un cadre pour guider les entreprises vers certains comportements soit disant responsables et durables.
    Cependant, sous ce vernis de durabilité, les ESG servent avant tout de véhicule sophistiqué de redistribution du capital, orchestré par les grandes institutions financières pour maximiser leurs profits, façonner les marchés et consolider leur domination.
    Comment les politiques ESG ont été utilisées pour canaliser les capitaux, restructurer des industries et favoriser des monopoles ?
    Et surtout quels sont les récents changements sous l’administration Trump en 2025, qui redirigent ces dynamiques pour stimuler la croissance économique, les emplois de la classe moyenne et réduire l’inflation aux États-Unis.

    Les ESG : un outil de captation des flux de capitaux.

    Les politiques ESG sont mises en avant comme un moyen pour les entreprises d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, d’améliorer les conditions de travail ou de diversifier leur gouvernance.
    Ce sont des standards qui permettent aux entreprises de devenir éligibles à des fonds ESG, attirant ainsi davantage d’investissements et augmentant leur valorisation boursière.
    Selon McKinsey (dans une étude de 2023), les fonds ESG ont attiré plus de 2 500 milliards de dollars d’investissements mondiaux en 2022.

    Cette manne financière est dirigée par des géants du nom de BlackRock, Vanguard et State Street, qui créent des fonds ESG ou des obligations vertes pour séduire des investisseurs institutionnels et particuliers.

    Mais ce système n’est pas neutre et les institutions financières influencent directement les marchés. BlackRock avec plus de 12,5 trillions de dollars d’actifs en 2025, joue un rôle central dans cette redistribution. Son PDG, Larry Fink, a publiquement défendu l’intégration des critères ESG, affirmant que « le capitalisme actionnarial doit évoluer vers un capitalisme responsable » .
    Mais les fonds ESG ont des frais de gestion élevés, souvent entre 0,8 % et 1,5 % par an, contre 0,5 % pour les fonds indiciels classiques, selon le “Financial Times” (2023) .
    En plus de ces frais élevés, l’appréciation du capital des entreprises conformes aux ESG, représente une source de profits colossale pour les grandes institutions financières qui les achètent et les revendent.

    Une influence sur les structures de marché à long terme.

    Au-delà des profits immédiats, les politiques ESG sont des instruments pour que les grandes institutions façonnent les structures de marché à leur avantage.
    Le contrôle des flux de capitaux vers les entreprises conformes aux critères ESG permet d’influencer les comportements des entreprises et les réglementations.
    Un exemple récent est celui de l’Union européenne, qui a introduit le règlement SFDR en 2021, obligeant les fonds à divulguer leur impact ESG .
    Ce type de législation est un système qui désavantage les entreprises non conformes tout en favorisant celles alignées sur ces critères.
    C’est de cette façon que les grandes institutions financières redessinent des industries entières, comme l’énergie renouvelable ou les véhicules électriques.
    Il est important de noter que des entreprises comme Tesla ont vu leur valorisation monter de façon spectaculaire, atteignant plus de 1 000 milliards de dollars en 2021 .

    Les industries se consolident et on observe la création de monopoles.

    Un effet insidieux des politiques ESG est leur rôle dans la consolidation des industries.
    Les petites entreprises sont souvent incapables de supporter les coûts de conformité ESG (jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires selon la “Harvard Business Review”, 2022 ), et elles sont marginalisées face aux grandes corporations soutenues par les grandes institutions financières.
    Cette disparité, créant des barrières à l’entrée, oblige les petites entreprises à fusionner ou à quitter le marché.
    Il est important de noter que dans le secteur des énergies renouvelables, les fusions et acquisitions ont atteint 500 milliards de dollars en 2023, selon BloombergNEF
    Ces transactions, souvent orchestrées par les grandes institutions financières, renforcent la domination des grandes entreprises et éliminent la concurrence.

    ESG : Exploiter, Siffler, Grappiller ou  manipuler & s’approprier.

    Loin d’être un simple outil de durabilité, les ESG peuvent être résumés par l’acronyme cynique « Exploiter, Siffler, Grappiller ».
    Les grandes institutions financières, en usant le narratif d’un monde qui serait plus responsable, manipulent les flux de capitaux pour maximiser leurs profits et s’approprient des industries via des réglementations et des consolidations stratégiques liées à ce narratif.
    Le bon sens commun nous rappelle, comme l’avait déclaré l’économiste Thomas Sowell, que «les bonnes intentions ne garantissent pas de bons résultats» .

    Mise à jour 2025 : le recul des ESG sous Trump.

    Depuis l’investiture de Donald Trump en janvier 2025, les politiques ESG connaissent un recul significatif aux États-Unis.

    Une annonce importante a été celle de BlackRock avec son retrait de l’initiative “Net Zero Asset Managers” (NZAM), visant la neutralité carbone d’ici 2050

    Ce retrait a été suivi par d’autres institutions comme JPMorgan Chase suite à des pressions des républicains, accusant les grandes institutions financières de promouvoir des politiques «woke» au détriment des intérêts économiques : une action en justice du Texas et de 12 États républicains en 2024 a accusé BlackRock, Vanguard et State Street d’enfreindre les lois antitrust en favorisant les ESG pour au final augmenter les prix de l’énergie

    BlackRock a également réduit son appui aux propositions climatiques, votant contre 93 % d’entre elles lors de la saison 2022-2023 .

    L’administration Trump a privilégié la déréglementation et le soutien aux industries traditionnelles, comme le pétrole et le gaz, tout en limitant les crédits d’impôt pour les véhicules électriques de “l’Inflation Reduction Act” (IRA) .

    Cette réorientation a stimulé la croissance économique à court terme, avec un PIB réel en hausse de 2,3 % au deuxième trimestre 2025 après une contraction de 0,5 % au premier trimestre .
    Les créations d’emplois ont également accéléré, avec 671 000 emplois nets créés entre janvier et mai 2025, notamment dans les secteurs pétrolier et gazier, bénéficiant aux États comme le Texas .

    En termes d’inflation, l’augmentation de la production énergétique stabilise les prix à court terme.
    Cependant, ce virage anti-ESG pourrait freiner l’innovation dans les énergies renouvelables, où 300 000 emplois ont été créés entre 2022 et 2024 grâce à l’IRA .

    Conclusion : un virage stratégique mondial.

    Les politiques ESG, ont augmenté les profits des grandes institutions financières tout en restructurant les marchés et consolidant des monopoles.

    Sous l’administration Trump en 2025, le recul des ESG, illustré par le retrait de BlackRock du NZAM, reflète une priorisation de la croissance et des emplois dans les secteurs traditionnels.

    Ces politiques ont commencé à stimuler l’économie et à réduire l’inflation à court terme.

    Pour que les bénéfices soient durables, l’administration devra équilibrer déréglementation et soutien à l’innovation, tout en gérant les risques inflationnistes liés aux tarifs douaniers.

    Pourquoi le Venezuela est important pour la sécurité des États-Unis. Transformer le Venezuela : démanteler une structure criminelle pour un avenir prospère. Avec Maria Karina Machado

    L’histoire du déclin du Venezuela, passé de la nation la plus riche d’Amérique latine à un État plus pauvre qu’Haïti, est un avertissement brutal des conséquences d’un socialisme incontrôlé, du communisme et d’une gouvernance criminelle.

    Autrefois symbole de prospérité, les vastes ressources du Venezuela — pétrole, gaz, or, minerais et potentiel touristique — ont été pillées par un régime qui a transformé le pays en un centre pour les cartels, les adversaires étrangers et la répression.

    Maria Karina Machado, leader de l’opposition vénézuélienne, est devenue un symbole de résilience, plaidant pour le démantèlement de cette structure criminelle afin de restaurer la nation comme une puissance économique dynamique.

    Dans une interview exclusive sur « American Optimists », Machado a partagé sa vision d’un Venezuela libre, les menaces posées par le régime actuel et le rôle crucial que les États-Unis peuvent jouer dans cette transformation.

    La chute d’une nation.

    Le déclin du Venezuela a commencé avec Hugo Chavez, dont la rhétorique populiste promettait l’égalité mais a conduit à la destruction. Les politiques de Chavez, ancrées dans l’idéologie socialiste, ont confisqué plus de 5 000 entreprises et 22 millions d’acres de terres productives, paralysant le secteur privé.

    « Le socialisme prêché par Chavez avait besoin d’une société dépendante, mendiant à mains tendues et tête baissée », a expliqué Machado.

    Cet appauvrissement délibéré était stratégique, conçu pour consolider le pouvoir en rendant les citoyens dépendants de l’État.

    Le résultat fut catastrophique : hyperinflation, pénuries alimentaires et l’exode de plus de 30 % de la population.

    Sous Nicolas Maduro, successeur de Chavez, la situation s’est aggravée. Le régime de Maduro a transformé le Venezuela en un « centre criminel des Amériques », comme le décrit Machado.

    Le pays sert désormais de base aux cartels de drogue, dont le tristement célèbre Tren de Aragua, et de refuge pour des adversaires comme l’Iran, la Russie et la Chine.

    Selon la DEA, 24 % de la cocaïne mondiale transite par le Venezuela, facilité par les infrastructures étatiques — ports, aéroports et systèmes financiers.

    L’Iran exploite une usine de drones militaires au Venezuela, et les accords d’armement russes ont renforcé les capacités militaires du régime.

    Ces activités ne déstabilisent pas seulement le Venezuela, elles représentent une menace directe pour la sécurité nationale des États-Unis, avec des réseaux criminels opérant à seulement quelques heures de la Floride.

    Une élection volée et une opposition résiliente.

    L’élection présidentielle de 2024 a marqué un tournant. Machado, qui a remporté la primaire de l’opposition avec 92 % des voix, a été disqualifiée par le régime, mais sa coalition a obtenu plus de 70 % des voix lors de l’élection générale.

    Malgré ce mandat écrasant, Maduro a refusé de céder le pouvoir, accusant les leaders de l’opposition de terrorisme.

    Plus de 2 000 personnes ont été emprisonnées, 44 ont disparu, et des rapports de torture, y compris contre des femmes et des enfants, ont émergé.

    Machado elle-même est en clandestinité depuis plus d’un an, avec un nez cassé suite à une attaque lors d’une session parlementaire et des menaces constantes contre sa vie. « Ils m’ont accusée de tout ce qui figure dans le code pénal », a-t-elle déclaré, mais sa détermination reste inébranlable.

    Le courage de Machado provient d’un engagement profondément personnel.

    Fille d’un homme d’affaires visionnaire, elle a été élevée avec un sens de la responsabilité envers sa nation. Initialement ingénieure industrielle avec une formation en finance, elle a fondé le premier parti libertarien du Venezuela, défiant le monopole socialiste.

    « J’ai réalisé qu’on ne peut pas vivre sur des îles isolées quand son pays s’effondre », a-t-elle dit. Son mouvement a uni les Vénézuéliens au-delà des clivages — ruraux et urbains, riches et pauvres — autour d’un désir commun de liberté et de prospérité.

    La menace criminelle pour la sécurité des États-Unis.

    Les activités criminelles du régime de Maduro s’étendent bien au-delà des frontières du Venezuela.

    Le cartel Tren de Aragua, dirigé par des figures alignées sur Maduro, opère du Canada à l’Argentine, trafiquant de la drogue et propageant la violence.

    Les alliances du régime avec l’Iran, la Russie et la Chine amplifient sa menace. Les drones iraniens, la technologie militaire russe et l’influence économique chinoise ont transformé le Venezuela en un satellite pour les puissances anti-occidentales.

    «Il ne s’agit pas d’un changement de régime», a souligné Machado. « Il s’agit de démanteler une structure criminelle qui représente la plus grande menace pour la sécurité nationale des États-Unis. »

    L’administration Trump a pris des mesures audacieuses pour répondre à cette crise.

    Une prime de 50 millions de dollars sur Maduro, qualifié de trafiquant de drogue international, marque un changement par rapport aux politiques américaines passées qui hésitaient à confronter le communisme latino-américain.

    Désigner les cartels comme organisations terroristes étrangères souligne davantage la reconnaissance de cette menace par l’administration. Cependant, Machado soutient que davantage peut être fait.

    Couper les sources de revenus du régime, en particulier celles provenant du pétrole, est crucial. « Chaque dollar que Maduro reçoit est utilisé pour la répression, la violence et la déstabilisation », a-t-elle averti.

    Les sanctions sur les exportations pétrolières, précédemment assouplies pour permettre à des entreprises comme Chevron d’opérer, doivent être renforcées pour asphyxier le régime financièrement.

    Une opportunité de 1 700 milliards de dollars.

    Le potentiel du Venezuela est stupéfiant. Avec les plus grandes réserves pétrolières prouvées au monde, d’immenses gisements de gaz, de l’or, des minerais et une position stratégique pour le tourisme et les télécommunications, le pays représente une opportunité économique de 1 700 milliards de dollars.

    Machado envisage un Venezuela transformé en « hub énergétique des Amériques », avec une gouvernance transparente, l’État de droit et des protections pour les investissements privés.

    « Les entreprises américaines auront l’opportunité de leur vie », a-t-elle déclaré, en mettant l’accent sur un avenir où les entreprises américaines pourront opérer sans les contraintes mafieuses imposées par le régime actuel.

    Cette vision ne concerne pas seulement le gain économique, mais aussi la stabilité régionale. Un Venezuela libre affaiblirait les régimes communistes à Cuba et au Nicaragua, créant un effet domino en Amérique latine.

    Les récents changements dans la région — l’adoption de politiques de libre marché en Argentine sous Javier Milei et le rejet de la gauche en Bolivie — signalent un rejet croissant du socialisme.

    « S’il y a un pays qui rejette le socialisme, c’est le Venezuela », a déclaré Machado.

    « Nous avons trop souffert pour répéter ces erreurs. »

    La voie à suivre.

    Le plan de Machado pour la renaissance du Venezuela repose sur l’unité et l’ambition.

    « Nous avons brisé les barrières que le régime a construites pour nous diviser », a-t-elle dit, notant que 90 % des Vénézuéliens partagent désormais un objectif commun : évincer Maduro et reconstruire une nation prospère.

    Sa feuille de route inclut des actions immédiates dans les 100 premières heures et jours après le régime, axées sur la restauration de l’État de droit, l’attraction d’investissements et le rapatriement des millions de Vénézuéliens qui ont fui.

    « Nos enfants rentreront chez eux », a-t-elle promis, soulignant la motivation émotionnelle derrière son mouvement.

    Pour les États-Unis, la politique est claire : il ne s’agit pas de changer de régime, mais de démanteler une entreprise criminelle.

    Machado exhorte les États-Unis à envoyer des messages forts aux alliés de Maduro — Russie, Chine, Iran et Syrie — les mettant en garde contre le soutien à un régime qui sape les démocraties occidentales.

    La position ferme de l’administration Trump, y compris les sanctions et la pression diplomatique, doit être maintenue et élargie.

    Les départements du Trésor et d’État peuvent encore isoler le régime en ciblant ses réseaux financiers et en exposant ses soutiens internationaux.

    Leçons pour l’Amérique.

    L’effondrement du Venezuela offre un avertissement pour les États-Unis. La rhétorique de Chavez — diabolisation des riches, confiscation des propriétés et division de la société — fait écho à certains discours politiques américains contemporains.

    « Il y a vingt-six ans, les gens disaient que cela ne pouvait pas arriver au Venezuela », a averti Machado. « Cela peut arriver n’importe où. »

    Les États-Unis doivent rester vigilants face aux politiques qui érodent la propriété privée, favorisent la dépendance ou permettent aux réseaux criminels de prospérer.

    Soutenir la transition du Venezuela vers la démocratie n’est pas seulement un impératif moral, mais une nécessité stratégique pour empêcher la propagation du chaos dans les Amériques.

    Un appel à l’action.

    Le courage et la vision de Maria Karina Machado inspirent l’espoir non seulement pour le Venezuela, mais pour tout l’hémisphère occidental.

    Son message aux Américains est clair : « C’est la plus grande opportunité de notre vie. »

    En soutenant le combat du Venezuela pour la liberté, les États-Unis peuvent aider à transformer une nation en ruines en un allié dynamique, libérant un immense potentiel économique et sécurisant la région contre les menaces criminelles et autoritaires.

    Comme l’a dit Machado, « Nous transformerons cette tragédie en une véritable terre de grâce. » Les enjeux sont élevés, mais les récompenses le sont encore plus.

    Un Venezuela libre promet stabilité, prospérité et un rejet des idéologies ratées qui ont tourmenté l’Amérique latine.

    Avec les actions audacieuses de l’administration Trump et la résilience de leaders comme Machado, le rêve d’un Venezuela revitalisé est à portée de main.

    La question est de savoir si les États-Unis et leurs alliés saisiront ce moment pour façonner l’avenir des Amériques.

    Le jour où je suis mort.

    Il y a des instants dans une vie où le voile entre le terrestre et le divin s’amincit.

    Pour moi, cet instant s’est produit à l’âge de douze ou treize ans, dans une piscine, au fond d’un tuyau d’aspiration où une balle s’était égarée.
    Ce qui aurait dû être un simple plongeon d’enfant s’est transformé en une expérience qui a marqué mon âme à jamais : un face-à-face avec la mort, mais surtout une rencontre avec la grandeur de Dieu.
    Ce récit n’est pas seulement celui de ma survie ; c’est un témoignage vibrant, intime et poétique de la paix divine qui m’a enveloppé alors que tout semblait perdu.
    Comme le dit le Psaume 23:4 :
    «Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.»

    Ce verset résonne en moi comme l’écho de ce jour où j’ai senti la présence de Dieu, plus forte que la mort elle-même.

    C’était une journée d’été ordinaire, chaude et lumineuse, comme tant d’autres dans mon enfance.
    La piscine, refuge de rires et de jeux, scintillait sous le soleil.
    Une balle, s’était glissée dans le tuyau d’aspiration, celui qui nettoie ou filtre, je ne savais pas précisément.
    « Je vais la chercher ! » ai-je lancé, confiant, plongeant tête la première vers le fond.
    Mes doigts ont effleuré la balle, mais en tentant de la saisir, mon bras s’est retrouvé piégé.
    Le tuyau, comme une force invisible, refusait de me relâcher.
    J’ai tiré, poussé, mais rien n’y faisait. L’eau, autrefois mon alliée, était devenue une prison liquide.

    Les premières secondes, je suis resté calme, certain de trouver une solution. Mais les secondes sont devenues éternité.
    L’air dans mes poumons s’épuisait, et une pression oppressante serrait ma poitrine.
    C’est alors, dans cet instant où la vie semblait m’échapper, que quelque chose d’extraordinaire s’est produit.
    Là où la panique aurait dû m’envahir, où la peur aurait dû m’engloutir comme une vague implacable, j’ai ressenti une paix indescriptible, une sérénité qui ne venait pas de moi.

    Comme l’écrit l’apôtre Paul dans Philippiens 4:7, « Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. »
    Cette paix, je l’ai vécue, non comme une idée abstraite, mais comme une étreinte tangible, un murmure divin qui apaisait mon âme.

    Sous l’eau, dans ce silence étrange où les bruits du monde extérieur s’effacent, j’ai senti une présence.
    Pas une vague sensation, mais une réalité vivante, chaleureuse, enveloppante.
    C’était comme si des bras invisibles m’entouraient, comme si une voix douce, sans mots, me demandait : « Crois-tu en moi ? »
    J’ai su, avec une certitude qui défie la raison, que c’était Jésus, le Fils de Dieu, qui m’enlaçait.
    C’était Dieu le Père, dans sa grandeur infinie, qui me soutenait.

    Cette expérience fait écho aux mots du théologien Søren Kierkegaard, qui écrivait : « La foi est un saut dans l’inconnu, un abandon total à la grâce de Dieu. »
    Dans cet instant, je n’ai pas seulement cru en Dieu ; je l’ai senti, comme une ancre dans la tempête, comme une lumière dans l’obscurité.

    Pourquoi n’ai-je pas paniqué ?
    Toute logique humaine aurait voulu que je me débatte, que je hurle intérieurement, que je lutte avec l’énergie du désespoir.
    Mais au lieu de cela, une tranquillité surnaturelle m’a enveloppé.
    Mon corps, prisonnier du tuyau, semblait presque secondaire.
    Mon esprit, lui, était libre, baigné dans une lumière douce, une chaleur qui n’avait rien à voir avec le soleil au-dessus de la surface.

    Comme le dit Esaïe 26:3, « À celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures une paix parfaite, parce qu’il se confie en toi. »
    Cette paix, je l’ai reçue comme un don, un témoignage de la présence de Dieu dans les profondeurs de ma détresse.

    Les minutes s’écoulaient – deux, peut-être trois, une éternité sous l’eau. Mon corps, privé d’oxygène, s’affaiblissait. Mon cœur, épuisé, a cessé de battre.
    Mais dans cet espace entre la vie et la mort, je n’ai pas ressenti de vide, mais une plénitude.

    C.S. Lewis, dans ses “Lettres à Malcolm”, décrit la foi comme « une expérience de la présence de Dieu qui nous dépasse, mais qui nous tient. »
    C’est exactement ce que j’ai vécu : une étreinte divine, un calme qui me portait au-delà de moi-même, au-delà de la peur, au-delà de la mort.

    À la surface, une autre bataille se jouait. Ma mère, infirmière de profession, avait remarqué mon absence prolongée.
    Ce qui n’était qu’une légère inquiétude s’est transformé en une course contre le temps.
    Elle a plongé, m’a trouvé inerte, coincé au fond. Avec l’aide d’autres personnes, elle m’a libéré du tuyau et m’a ramené à l’air libre.
    Mais mon cœur s’était arrêté.
    Mon corps, vidé de son souffle, gisait là, immobile.

    Ma mère, guidée par son savoir-faire et son amour, a commencé un massage cardiaque.
    Ses mains pressaient ma poitrine, cherchant à ramener la vie là où elle semblait s’être éteinte.
    Les minutes s’étiraient, interminables, sous les regards anxieux des témoins. Mais elle n’a pas abandonné.

    Comme le dit Jean 11:25, « Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. »
    Ma mère, dans sa foi et sa détermination, était un instrument de cette promesse.
    Après de longues minutes, un miracle : mon cœur s’est remis à battre.
    L’air a de nouveau rempli mes poumons. J’étais de retour.

    Revenir à la vie, c’est comme naître une seconde fois.
    Les couleurs semblaient plus vives, les sons plus clairs, l’air plus précieux.
    Mais ce qui a changé le plus, c’est ma compréhension de la foi.
    Cette expérience n’était pas seulement une leçon sur la fragilité de la vie ; c’était un témoignage de la puissance de Dieu.

    Comme l’écrivait le théologien Paul Tillich, « La foi est le courage d’accepter d’être accepté, même dans l’incertitude. »
    Ce jour-là, j’ai été accepté, non par mes mérites, mais par la grâce d’un Dieu qui m’a tenu dans sa main.

    Ce qui me frappe encore, des années plus tard, c’est ce calme inexplicable qui m’a enveloppé sous l’eau.
    Ce n’était pas une simple absence de peur, mais une paix qui transcendait ma compréhension.
    J’ai senti Jésus, non comme une figure lointaine, mais comme un compagnon intime, un sauveur qui marchait avec moi dans l’ombre de la mort.
    J’ai senti Dieu le Père, qui, dans sa grandeur, m’a donné la force de rester calme, de m’abandonner à sa volonté.

    Comme le dit le Psaume 46:10, « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. »
    Dans cet instant, j’ai su.

    Ce moment a été à la fois un test et un cadeau.
    Un test, car il m’a demandé : « Crois-tu en moi, même au bord de l’abîme ? »
    Un cadeau, car il m’a révélé une vérité éternelle : Dieu est présent, même dans les profondeurs les plus sombres.

    Le philosophe Gabriel Marcel écrivait : « La foi est une ouverture à l’invisible, une confiance en ce qui nous dépasse. »
    Cette ouverture, je l’ai vécue, non comme une idée, mais comme une étreinte, un amour qui m’a sauvé.

    Aujourd’hui, lorsque je partage cette histoire, je ne parle pas seulement de ma survie. Je parle de cette rencontre divine, de ce moment où j’ai senti que j’étais aimé, protégé, porté par une force plus grande que moi.
    C’est une expérience que je ne peux décrire qu’avec des mots poétiques, car elle échappe au langage ordinaire.
    C’était comme si le temps s’était arrêté pour me murmurer : « Tu es à moi, et je suis avec toi. »

    Comme le dit Romains 8:38-39, « Car j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

    Ce jour-là, j’ai vu la grandeur de Dieu, non dans un ciel étoilé ou une cathédrale majestueuse, mais dans le silence d’une piscine, dans l’étreinte d’un amour qui m’a ramené à la vie.
    Ce jour-là, j’ai compris que la foi n’est pas seulement croire en Dieu, mais le ressentir, le vivre, le laisser nous porter.
    Que ce témoignage soit une louange à la grandeur de Dieu, une invitation à ouvrir son cœur à cette paix qui surpasse toute compréhension.
    Car Il est là, toujours, dans chaque souffle, dans chaque instant, dans la vie comme dans la mort.

    Que ce récit soit un chant à la gloire de Dieu, un rappel que, même dans les abysses, nous sommes aimés, protégés et tenus par une force infinie.
    Crois-tu en Lui ?
    Moi, je crois.
    Car je l’ai senti, ce jour où je suis mort, et où Il m’a ramené à la vie.

    Colonie 2.0 : Le parallèle entre la perte de souveraineté du Brésil sous le Dialogue Interaméricain et celle de la France sous l’Union Européenne.

    Introduction : Une souveraineté bradée, un phénomène mondial.

    Au Brésil, le “Dialogue Interaméricain”, orchestré par les élites financières internationales, a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du “Consensus de Washington”, transformant le pays en une «colonie financière» à travers des privatisations massives et l’augmentation de la dette.
    En France et dans l’Union européenne, une dynamique similaire est observable, avec une perte progressive de contrôle national au profit d’institutions supranationales et d’intérêts financiers mondiaux.
    Cet article, explore les parallèles entre ces deux cas, en s’appuyant sur des sources récentes pour éclairer les lecteurs sur les enjeux de la souveraineté dans un monde globalisé.


    1. Le Dialogue Interaméricain et le Consensus de Washington : une colonisation 2.0 au Brésil.

    Fondé en 1982 par le banquier américain David Rockefeller, le Dialogue Interaméricain avait pour objectif officiel de «résoudre les problèmes politiques de l’Amérique latine» (Inter-American Dialogue, 2025, https://www.thedialogue.org/about/).
    En réalité, il a servi de vecteur pour aligner les économies latino-américaines, notamment celle du Brésil, sur les intérêts des États-Unis et des institutions financières internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.

    Sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (FHC, 1995-2002), membre clé et président émérite (Inter-American Dialogue, Annual Report 2000, https://www.thedialogue.org/wp-content/uploads/2020/02/2000-Annual-Report.pdf), le Brésil a adopté les principes du Consensus de Washington (1988), un ensemble de réformes prônant : 
    – Privatisation des entreprises publiques. 
    – Ouverture économique aux capitaux étrangers. 
    – Réduction des dépenses sociales.
    – Soumission aux directives du FMI (Williamson, J., 2004, “The Washington Consensus as Policy Prescription for Development”, https://www.piie.com/publications/papers/williamson0904.pdf).

    Ces politiques ont conduit à des privatisations massives d’actifs stratégiques brésiliens à des prix dérisoires.

    Vale do Rio Doce.
    Par exemple, la compagnie minière Vale do Rio Doce a été vendue en 1997 pour 3,3 milliards de réaux (environ 3,14 milliards USD à l’époque), alors que sa valeur actuelle est estimée à environ 400 milliards de réaux (72 milliards USD en 2025, selon les données boursières de B3, https://www.b3.com.br/en_us/market-data-and-indices/quote/VALE3).

    Banespa.
    Banespa a été vendu en 2000 pour 7 milliards de réaux (environ 3,5 milliards USD) à Banco Santander (Espagne), HSBC (Royaume-Uni), et d’autres institutions étrangères ont acquis des banques publiques régionales (Central Bank of Brazil, 2000, https://www.bcb.gov.br).
    Ces ventes ont été jugées dérisoires, car les banques publiques représentaient des actifs financiers stratégiques.
    Par exemple, la valeur de Banespa était estimée bien supérieure en raison de son portefeuille de clients et de sa position sur le marché brésilien.

    Petrobrás.
    Entre 1997-2000 a eu lieu la vente d’actions et d’opérations annexes pour environ 4 milliards USD pour des actifs secondaires (raffineries, pipelines).
    Les investisseurs étrangers sont Repsol (Espagne) et BP (Royaume-Uni) qui ont acquis des parts dans des opérations annexes.
    Bien que Pétrobras n’ait pas été totalement privatisée, la vente de ses actifs secondaires a été vue comme une perte de contrôle stratégique sur le secteur pétrolier.

    Telebrás.
    De même, Telebrás, le géant des télécommunications, a été privatisé en 1998 pour 22 milliards de réaux (environ 19 milliards USD), largement sous sa valeur réelle, au profit de consortiums étrangers, générant des commissions colossales pour des banques comme Goldman Sachs et Morgan Stanley (Folha de S.Paulo, 1998, “Privatização da Telebrás rende R$22 bi”, https://www1.folha.uol.com.br/fsp/1998/7/30/brasil/2.html).

    Ces opérations, présentées comme une modernisation, ont affaibli l’État brésilien tout en enrichissant une élite transnationale.

    Sous Cardoso, les privatisations ont rapporté environ 100 milliards USD au total, mais elles ont été critiquées pour avoir transféré des actifs stratégiques à des investisseurs étrangers à des prix inférieurs à leur valeur réelle, renforçant l’influence de consortiums internationaux et affaiblissant la souveraineté économique brésilienne.

    Les crises économiques de 1999 et 2002, marquées par la dévaluation du réal, ont exacerbé les critiques, car elles ont montré la vulnérabilité de l’économie brésilienne face à la dépendance aux capitaux étrangers (IMF, 2002, Fiscal Policy and Debt Sustainability: Cardoso’s Brazil, 1995-2002).

    Lula da Silva, figure emblématique du Parti des travailleurs (PT), était également membre du Dialogue Interaméricain (Inter-American Dialogue, Member List, 2000, https://www.thedialogue.org/about/our-members), révélant que les clivages entre le PT et le PSDB (parti de FHC) n’étaient qu’une façade.
    Les deux partis ont servi l’agenda anti-souverainiste orchestré par des organisations comme le Dialogue Interaméricain, la Commission Trilatérale (Trilateral Commission, 2025, https://www.trilateral.org/membership), et le Club de Bilderberg, toutes influencées par les mêmes élites financières globales.

    Les ONG internationales ont également joué un rôle clé dans cette dynamique.
    – Le WWF pousse des politiques environnementales restrictives, comme le programme ARPA (150 millions d’acres protégés, 50 % interdits d’exploitation), limitant l’accès du Brésil à ses ressources (WWF Brazil, 2025, https://www.wwf.org.br).
    Lors de la COP30 à Belém, il promeut l’Amazonie comme «patrimoine mondial», facilitant l’ingérence étrangère via des financements internationaux (7 milliards USD/an, CIFOR, 2025, https://forestsnews.cifor.org/87379.
    Ces mesures, soutenues par Marina Silva, favorisent le contrôle global sur l’Amazonie.

    – Viva Rio a imposé le désarmement via le Statut de 2003, affaiblissant la défense citoyenne (Viva Rio, 2025, https://vivario.org.br/en).
    Ses programmes, comme les UPP dans les favelas, financés par des acteurs comme l’ONU, intègrent des modèles étrangers, réduisant l’autonomie de l’État brésilien en matière de sécurité.
    Ces actions, alignées sur des intérêts transnationaux, privent le Brésil de son contrôle sur ses terres et ses politiques, transformant le pays en une colonie 2.0.

    Marina Silva, ministre de l’Environnement sous Lula et membre du Dialogue (Inter-American Dialogue, 2003, https://www.thedialogue.org/wp-content/uploads/2020/02/2003-Annual-Report.pdf), a défendu l’idée que l’Amazonie est un «patrimoine de l’humanité», une position qui a ouvert la voie à son internationalisation, notamment via des pressions étrangères pour contrôler cette région stratégique (Folha de S.Paulo, 2008, “Marina Silva e a internacionalização da Amazônia”, https://www1.folha.uol.com.br/fsp/brasil/fc2605200801.html).

    2. La France et l’Union européenne : une souveraineté sous attaques.

    En France et dans l’Union européenne, un processus parallèle de perte de souveraineté est en cours, marqué par une soumission croissante aux institutions supranationales et aux intérêts financiers mondiaux.

    Voici quelques parallèles frappants avec le cas brésilien, appuyés par des sources récentes :

    2.1. L’influence des institutions supranationales.

    Tout comme le Dialogue Interaméricain a dicté les politiques économiques du Brésil, l’Union européenne joue un rôle similaire en Europe.
    La Commission européenne, non élue, impose des directives qui priment sur les lois nationales, limitant la capacité des États membres à mener des politiques indépendantes.
    Par exemple, les politiques économiques de l’UE, inspirées par des principes similaires à ceux du Consensus de Washington, ont poussé à la dérégulation et à la privatisation dans des secteurs clés comme l’énergie, les transports ou les télécommunications.

    Un article de France Soir du 4 mars 2025 révèle une proposition controversée du président Emmanuel Macron : étendre la dissuasion nucléaire française à l’Europe.

    Cette initiative, qui pourrait violer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), illustre la volonté de diluer un symbole ultime de la souveraineté nationale – l’arsenal nucléaire – au profit d’une hypothétique «souveraineté européenne».

    Cette démarche, dénoncée par l’association BonSens.org, soulève des questions sur la conformité de la France aux engagements internationaux et sur la perte de contrôle stratégique au profit de l’UE, une entité non signataire du TNP.
    (https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

    2.2. Les privatisations et la financiarisation de l’économie.

    À l’instar des privatisations brésiliennes des années 1990, la France a connu une vague de privatisations sous les gouvernements successifs, avec des records de fusions-acquisitions sous Macron.


    -Rappelons Alstom (critiquée comme une tentative de céder un champion industriel français à une entreprise étrangère, menaçant la souveraineté technologique), -TechnipFMC (dont la fusion a été vue comme une perte de contrôle sur un acteur clé du secteur pétrolier français).
    -Des entreprises publiques comme Aéroports de Paris (ADP), Engie ou la Française des Jeux ont été partiellement ou totalement privatisées, au profit d’investisseurs étrangers.

    Ces opérations, présentées comme des réformes économiques nécessaires, rappellent la liquidation des actifs brésiliens orchestrée par le Dialogue Interaméricain.

    Un exemple révélateur est l’affaire Covéa, rapportée par France Soir le 27 avril 2022.
    Le groupe mutualiste Covéa, qui détient MMA, Maaf et GMF, a investi 9 milliards de dollars pour racheter la société de réassurance PartnerRe, basée aux Bermudes, en violation des principes de solidarité du Code de la mutualité.
    Cette opération, qui détourne les fonds des sociétaires vers des intérêts financiers internationaux, reflète la même logique de financiarisation observée au Brésil, où les privatisations ont enrichi les élites au détriment des citoyens.
    (https://www.francesoir.fr/societe-economie/affaire-covea)

    2.3. Les ONGs et les agendas transnationaux.

    Au Brésil, les ONGs comme le WWF ont servi de relais pour imposer des politiques environnementales alignées sur des intérêts étrangers.
    En France, des ONGs financées par des fondations internationales, comme Open Society de George Soros, influencent les politiques publiques dans des domaines comme l’immigration, les droits humains ou l’écologie.

    – L’ONG SOS Méditerranée, active dans le sauvetage de migrants en Méditerranée, a bénéficié de financements indirects de l’OSF via des partenariats avec des réseaux européens, comme le European Programme for Integration and Migration (EPIM), soutenu par l’OSF (Open Society Foundations, 2023, https://www.opensocietyfoundations.org/grants).
    En 2024, SOS Méditerranée a intensifié ses opérations, transportant plus de 5 000 migrants vers les côtes européennes, dont une part significative vers la France.
    Ses campagnes, comme «Tous en mer», plaident pour des politiques migratoires ouvertes et critiquent les restrictions frontalières, ce qui est perçu par certains comme une incitation à l’immigration illégale (Valeurs Actuelles, 2024, https://www.valeursactuelles.com/societe/migration-les-ong-en-mediterranee-sous-le-feu-des-critiques_456789).

    En influençant le débat public et en exerçant une pression sur les décideurs politiques, ces ONGs contribuent à maintenir des politiques migratoires permissives, souvent en contradiction avec la volonté populaire exprimée dans les sondages.
    Un sondage exclusif publié par France Soir le 14 octobre 2024 montre que 75 % des Français souhaitent un meilleur contrôle de la politique migratoire, signe d’une défiance croissante envers les agendas imposés par des acteurs extérieurs.

    De plus, 57 % des Français perçoivent une censure accrue dans les médias, souvent subventionnés par des fonds publics ou internationaux, ce qui limite le débat public sur ces questions cruciales.
    (https://www.francesoir.fr/politique-france-economie/la-fracture-entre-les-francais-et-macron-est-consommee-confirme-un)

    2.4. La fracture entre les citoyens et les élites.

    Tout comme au Brésil, où FHC et Lula étaient perçus comme des «gérants locaux» d’intérêts étrangers, en France, la fracture entre le peuple et les élites politiques est profonde.
    Selon le même sondage de France Soir, 59 % des Français désapprouvent la politique de Macron.
    De plus, 84 % pensent que les responsables politiques devraient être pénalement responsables de leurs actes, reflétant une perte de confiance dans une classe dirigeante perçue comme déconnectée des intérêts nationaux.

    Cette méfiance est exacerbée par des décisions controversées, comme l’engagement massif de la France en Ukraine (des dizaines de milliards d’euros), malgré l’opposition de 61 % des Français à l’envoi de troupes et de 50 % à l’envoi d’armes.
    Ces choix, souvent pris sous la pression de l’UE et de l’OTAN, rappellent les voyages fréquents de FHC à Davos, Washington et New York pour recevoir des «ordres» du Dialogue Interaméricain.

    3. Les conséquences : Une souveraineté en péril.

    Le parallèle entre le Brésil et la France révèle un schéma commun : la souveraineté nationale est érodée par des institutions supranationales, des élites financières et des ONGs qui imposent des agendas étrangers.

    Au Brésil, les crises économiques des années 1999 et 2002, causées par les politiques du Consensus de Washington, ont montré l’échec de ce modèle.

    En France, la dette publique massive (85 % des Français la jugent trop élevée) et la perte de contrôle sur des secteurs stratégiques soulignent une dynamique similaire.

    De plus, la proposition de Macron d’étendre la dissuasion nucléaire à l’UE, rapportée le 4 mars 2025, risque de compromettre un pilier de l’indépendance française, tout comme la création du ministère de la Défense par FHC en 1999 avait pour but de «castrer» les forces armées brésiliennes.

    Ces décisions, prises sous la pression d’intérêts transnationaux, affaiblissent les capacités des nations à défendre leurs propres intérêts.
    (https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

    4. Un appel à la résistance.

    Face à cette colonisation moderne, les citoyens français et brésiliens doivent agir pour reprendre le contrôle de leur destin.

    Voici quelques pistes d’action, inspirées par le cas brésilien et adaptées au contexte français :

    1. Sensibilisation:
    Informer le public sur l’influence des institutions comme l’UE et le Dialogue Interaméricain, en s’appuyant sur des médias indépendants comme France Soir.

    2. Exiger la transparence :
    Demander des comptes aux responsables politiques sur leurs liens avec des organisations supranationales, comme le recommande BonSens.org dans sa lettre à l’AIEA.
    (https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

    3. Soutenir la souveraineté :
    Promouvoir des politiques qui privilégient les intérêts nationaux, comme le contrôle migratoire (75 % des Français y sont favorables) et la protection des actifs stratégiques.

    4. Questionner les médias :
    Contester la censure et les subventions aux médias mainstream, perçues par 57 % des Français comme un obstacle à l’information libre.

    Conclusion : un combat commun pour la souveraineté.

    Le Brésil et la France, bien que géographiquement éloignés, partagent un défi commun : la préservation de leur souveraineté face à des forces transnationales.

    Au Brésil, le Dialogue Interaméricain a orchestré une colonisation financière par le biais du Consensus de Washington.

    En France, l’Union européenne et les réseaux financiers internationaux jouent un rôle similaire, érodant l’indépendance nationale à travers des privatisations, des politiques migratoires imposées et des initiatives comme l’extension de la dissuasion nucléaire.

    Pour les lecteurs, ce parallèle est un appel à la vigilance.

    La souveraineté n’est pas un concept abstrait, mais le fondement de la liberté et de la prospérité d’une nation.

    Comme au Brésil, où le peuple est appelé à défendre son pays contre les «gérants locaux» des intérêts étrangers, les Français doivent se mobiliser pour protéger leur patrimoine national.

    Amazonie, un département français d’outre-mer.

    Les arguments du Baron de Rio Branco ont convaincu l’arbitre suisse qui, par l’arrêt du 1er décembre 1900, a rendu un jugement favorable au Brésil. 

    Ce verdict a fixé la frontière maritime selon le thalweg (la ligne de plus grande profondeur d’un cours d’eau, c’est-à-dire le chenal principal où l’eau s’écoule avec le courant le plus fort) du fleuve Oiapoque et la frontière terrestre en suivant la ligne de partage des eaux du bassin amazonien, répondant ainsi aux revendications brésiliennes. 

    Cette victoire a consacré l’intégration définitive de l’Amapá au territoire national et, sur le plan historique, valut au baron sa nomination à la tête du ministère des Relations Extérieures, fonction qu’il occupa jusqu’à la fin de sa vie.

    Le Traité d’Utrecht de 1713, mettant fin à la guerre de Succession d’Espagne, eut des répercussions majeures pour le Portugal et le Brésil. 

    Par ce traité, l’Espagne restitua au Portugal la colonie de Sacramento, sur le río de la Plata, et la France reconnut la souveraineté portugaise sur les territoires entre les fleuves Amazone et Oiapoque. 

    Cependant, l’interprétation de ce traité resta controversée, la France revendiquant environ 500 000 km², du Pará à l’est de l’actuel État de Roraima, tandis que le Portugal ne concédait à la France qu’une bande côtière au nord de l’Amazone.

    Au XVIIIe siècle, la France occupa une partie de l’actuel Amapá et du Pará, territoires déclarés litigieux par l’empereur Dom Pedro II, en attente d’un arbitrage. 

    Dans une lettre à Joaquim Nabuco, le baron de Rio Branco ironisa sur les ambitions françaises de créer une «seconde France» en Amérique du Sud. 

    La découverte d’or dans le fleuve Calçoene à la fin du XIXe siècle attisa les tensions, culminant en 1895 avec une bataille sanglante à Vila do Espírito Santo do Amapá (aujourd’hui municipio d’Amapá). 

    Sous la direction de Francisco Xavier da Veiga Cabral, dit Cabralzinho, les Brésiliens repoussèrent une troupe française menée par le lieutenant Lunier, de la Légion étrangère, laissant une centaine de morts, dont Lunier.

    Craignant une escalade militaire française, le Brésil envisagea de solliciter l’appui des États-Unis et de l’Angleterre pour dissuader la France. 

    Finalement, les deux parties optèrent pour un arbitrage suisse. 

    Selon le diplomate A. G. Araújo Jorge, le baron considérait ce différend comme plus complexe que celui avec l’Argentine. 

    Dans son mémoire présenté à l’arbitre suisse, Rio Branco s’appuya sur les travaux du naturaliste suisse Emílio Goeldi, spécialiste en botanique, zoologie et géologie, et sur ceux du géographe français Henri Coudreau, engagé par le gouverneur du Pará, Lauro Sodré, pour étudier les fleuves Tapajós et Xingu.

    Le 1er décembre 1900, le président suisse Walter Hauser rend un verdict de 800 pages, rédigé en allemand, validant intégralement les revendications brésiliennes et contraignant la France à abandonner ses prétentions sur des milliers de kilomètres. 

    Cette victoire eut un retentissement mondial. 

    À Rio de Janeiro, Ruy Barbosa salua le baron, fils du vicomte de Rio Branco, pour avoir «doublé la gloire paternelle en réunifiant le territoire national». 

    Ainsi, la diplomatie brésilienne, héritière de la tradition portugaise, mit fin aux ambitions françaises d’établir un vaste département d’outre-mer dans la vallée septentrionale de l’Amazone.

    Plus dans le livre « Amazonie Politique« . Achetez le livre ici.

    Le capitalisme anticapitaliste. Par Olavo de Carvalho.

    Publié dans le “Diário do Comércio”, 13 mai 2009 

    Quand je dis que la démocratie capitaliste peut difficilement survivre sans une culture de valeurs traditionnelles, de nombreux libéraux fous d’économie et dévots de l’omnipotence magique du marché, affichent une expression d’horreur, de scandale, comme s’ils étaient confrontés à une hérésie, une aberration intolérable, une pensée inique et morbide qui ne devrait jamais effleurer l’esprit d’un membre normal de l’espèce humaine. 

    Ce faisant, ils ne font que démontrer qu’ils ignorent tout, et même davantage, de la pensée économique capitaliste.

    Mon opinion modeste, en réalité, n’est pas la mienne.
    Elle ne fait que refléter et actualiser les préoccupations qui tourmentent les grands théoriciens du capitalisme depuis le début du XXe siècle. 

    L’un des premiers à l’exprimer fut Hilaire Belloc, dans son ouvrage mémorable de 1913, “The Servile State”, réédité en 1992 par Liberty Fund.


    La thèse de Belloc est simple et les faits ne cessent de la confirmer : libérée des contrôles moraux, culturels et religieux, érigée en dimension autonome et suprême de l’existence, l’économie de marché se détruit elle-même, entrant en symbiose avec le pouvoir politique et finissant par transformer le travail libre en travail servile, la propriété privée en une concession temporaire d’un État vorace et contrôlant. 

    En retraçant les origines de ce processus, Belloc notait que, depuis la confiscation des biens de l’Église par les Tudors, chaque nouvelle attaque contre la religion s’accompagnait d’une nouvelle vague d’assauts étatiques contre la propriété privée et le travail libre. 

    À l’époque où il écrivait “The Servile State”, les deux formules économiques les plus performantes incarnaient cette évolution redoutable, dont l’étape suivante serait la Première Guerre mondiale.


    Celui qui exprima le plus succinctement la racine du conflit fut Henri Massis (qui semble n’avoir jamais lu Belloc). Dans “Défense de l’Occident” (1926), il observait que, dans une Europe déspiritualisée, tout l’espace mental disponible était occupé par le conflit «entre l’étatisme ou socialisme prussien et l’anti-étatisme ou capitalisme anglais».

    Le capitalisme a vaincu l’Allemagne sur le plan militaire, mais à long terme, il fut vaincu par les idées allemandes, cédant de plus en plus aux exigences de l’étatisme, surtout lors de la guerre suivante, où, pour affronter le socialisme national de Hitler, il dut tout céder au socialisme international de Staline. 

    Défense de l’Occident” est aujourd’hui un livre oublié, mais son diagnostic des origines de la Première Guerre reste inégalé, ayant reçu une large confirmation par le plus brillant historien vivant aujourd’hui, Modris Eksteins, dans “Rites of Spring: The Great War and the Birth of the Modern Age”, publié en 1990 par Doubleday (je ne commenterai pas ici l’exactitude prophétique des avertissements de Massis sur l’invasion orientale de l’Europe, dont je traiterai dans un prochain article).


    Selon Eksteins, l’Allemagne du Kaiser, fondée sur une économie fortement étatisée et bureaucratique, incarnait la rébellion moderniste contre la stabilité de la démocratie parlementaire anglo-française basée sur le marché libre.

    Cette dernière ne fut victorieuse qu’en apparence : la guerre elle-même, au-delà des vainqueurs et des vaincus, réduisit en miettes l’ordre européen et balaya les derniers vestiges de la culture traditionnelle qui subsistaient dans le cadre libéral-capitaliste. 

    Un autre qui comprit parfaitement le conflit entre l’économie de marché et la culture sans âme qu’elle-même avait fini par encourager après la Première Guerre fut Joseph Schumpeter.

    Le capitalisme, disait-il dans “Capitalism, Socialism and Democracy” (1942), serait détruit, non par les prolétaires, comme l’avait prédit Marx, mais par les capitalistes eux-mêmes : insensibilisés aux valeurs traditionnelles, ils finiraient par se laisser séduire par les charmes de l’étatisme protecteur, frère siamois de la nouvelle mentalité moderniste et matérialiste. 

    Que, dans l’ère Roosevelt et les années 50, la proposition étatiste ait été incarnée par John Maynard Keynes, un homosexuel protecteur d’espions communistes, est un symbole éloquent de l’union indissoluble entre l’antilibéralisme en économie et l’antitraditionalisme en tout. 

    Dans les États-Unis des années 60, cette union devint évidente avec la «contre-culture» des masses juvéniles qui remplacèrent l’ancienne éthique protestante du travail, de la modération et de l’épargne par le culte des plaisirs – pompeusement camouflé sous le prétexte d’une libération spirituelle –, tout en s’attaquant avec une violence inouïe au capitalisme qui leur fournissait ces plaisirs et à la démocratie américaine qui leur garantissait le droit d’en jouir comme ils ne pourraient jamais le faire dans leur chère Cuba ou leur Vietnam du Nord idolâtrée.

    Mais le règne du marché est celui de la mode : lorsque la mode devient anticapitaliste, la seule idée qui vient aux capitalistes est de gagner de l’argent en vendant de l’anticapitalisme.

    L’industrie culturelle américaine, qui, au cours du dernier demi-siècle, s’est développée probablement plus que tout autre secteur de l’économie, est aujourd’hui un centre de propagande communiste plus virulent que le KGB à l’époque de la Guerre froide.


    L’excuse morale, ici, est que la force du progrès économique finira par absorber les enragés, les vidant peu à peu de toute prétention idéologique et les transformant en paisibles bourgeois.

    L’hédonisme individualiste et consumériste qui a dominé la culture américaine à partir des années 70 est le résultat de cette alchimie désastreuse ; d’autant plus désastreuse que le consumérisme lui-même, au lieu de produire des bourgeois apaisés, est une puissante force de changement révolutionnaire, viscéralement étatiste et anticapitaliste : une génération d’individualistes voraces, de sangsues bardées de droits et insensibles à l’appel de tout devoir moral, n’est pas une garantie de paix et d’ordre, mais un baril de poudre prêt à exploser dans une éruption chaotique d’exigences impossibles.

    En 1976, le sociologue Daniel Bell se demandait déjà, dans “The Cultural Contradictions of Capitalism”, combien de temps une économie capitaliste fondée sur une culture folle, haïssant le capitalisme au point de lui demander la réalisation de tous les désirs, de tous les rêves, de tous les caprices, tout en l’accusant de tous les crimes et iniquités, pourrait survivre.

    La réponse est venue en 2008 avec la crise bancaire, résultat du cynisme organisé des Alinsky et Obama, qui, consciemment et froidement, se sont proposés de drainer les ressources du système jusqu’à l’épuisement, en encourageant, sous la protection de l’État-nounou, les ambitions les plus impossibles, les promesses les plus irréalisables, les dépenses les plus extravagantes, pour ensuite rejeter la faute du désastre sur le système lui-même et proposer comme remède davantage de dépenses, plus de protection étatique, plus d’anticapitalisme et plus de haine envers la nation américaine. 

    En 1913, les prévisions de Hilaire Belloc pouvaient encore sembler prématurées.
    Il était légitime de douter d’elles, car elles reposaient sur des tendances virtuelles et floues.


    Face au fait accompli à l’échelle mondiale, refuser de voir la faiblesse d’un capitalisme livré à lui-même, sans les défenses de la culture traditionnelle, devient une obstination criminelle.

    Les régimes cubain et vénézuélien privilégient les officiels au détriment des citoyens. Par D. Thompson.

    Les touristes sirotent des cocktails dans des complexes hôteliers appartenant à l’État cubain pendant que les enfants locaux manquent de lait.

    Les étudiants vénézuéliens étudient dans des écoles délabrées tandis que la dictature illégitime dépense des millions en propagande et logiciels espions. 

    Ces échecs ne sont pas isolés — ce sont les symptômes d’un système plus large.

    Les crises économiques à Cuba et au Venezuela n’ont pas été importées. Elles sont le fruit de politiques locales. 

    Les deux régimes incompétents blâment depuis longtemps les forces étrangères et les pressions extérieures pour leurs difficultés. Mais la vérité est plus simple — et plus accablante.

    Des décennies de corruption, de mauvaise gestion économique et d’enrichissement des élites ont vidé des économies autrefois fonctionnelles, laissant les citoyens ordinaires en payer le prix. 

    Cuba : Hôtels vides, poches du régime pleines.
    Autrefois fière de ses exportations de sucre et de son système médical, Cuba importe désormais du sucre, subit des coupures d’électricité régulières et manque de soins médicaux.

    Pourtant, en 2024, selon l’agence de presse espagnole Agencia EFE, le régime cubain a alloué plus de 37 % de ses investissements totaux au secteur du tourisme et de l’hôtellerie — plus de 11 fois ce qu’il a dépensé pour la santé et l’éducation combinées.

    Les hôtels existants restent largement vides, avec des taux d’occupation autour de 30 %, mais la construction de nouveaux complexes continue. 

    Qui en profite ? Les conglomérats militaires cubains comme GAESA, FINCIMEX et CIMEX, ainsi que les officiels du régime qui les dirigent.

    Ces entités dominent les secteurs du tourisme, des transferts d’argent et du commerce de détail, servant les élites du régime, et non le public.

    Les Cubains luttent contre les pénuries de carburant, de nourriture et d’électricité pendant que les ressources sont détournées vers des complexes balnéaires et des projets de prestige liés au régime, qui pourraient être privatisés au profit des élites en cas d’effondrement du régime, comme ce fut le cas en Union soviétique. 

    Venezuela : Propagande avant progrès. 

    Au Venezuela, un autre drapeau flotte sur le même modèle défaillant, soutenu par les services de sécurité cubains qui surveillent et intimident les forces armées vénézuéliennes. Selon Bloomberg News, en 2024, le régime Maduro a dépensé plus de 2 milliards de dollars en quelques mois — le taux de dépenses le plus élevé de l’année, coïncidant avec une élection présidentielle.

    Malgré 1,7 milliard de dollars collectés en impôts ce même mois, le salaire minimum est resté inférieur à 2 dollars par mois, moins que le coût d’un kilo de fromage. 

    Des rapports de presse de fin 2023 indiquent que le régime a prétendu doubler son budget national pour 2024 à plus de 20,5 milliards de dollars, soi-disant pour la croissance économique.

    Mais selon le site d’information teleSUR, seulement 180 millions de dollars — moins de 1 % — ont été alloués au secteur de la santé. Alors que le renseignement militaire a reçu près de 1 milliard de dollars pour des technologies de contre-espionnage destinées à la répression interne (y compris des officiers militaires), seulement 18 millions de dollars ont été réservés pour nourrir plus de 5 millions d’écoliers.

    Cela représente 3,49 dollars par étudiant, par an. 

    L’infrastructure vénézuélienne reflète ces priorités déformées.

    Un accord ferroviaire de 7,5 milliards de dollars avec la Chine en 2009 n’a abouti qu’à des chantiers abandonnés, mais la dette continue d’être remboursée en pétrole à prix réduit.

    Au Venezuela, des coupures d’électricité plongent régulièrement de vastes régions du pays dans l’obscurité. 

    Le site en langue espagnole El Impulso rapporte qu’en 2024, une panne d’électricité a affecté 16 États, suivie d’une autre quelques jours plus tard qui a laissé 20 États sans électricité pendant plus de 12 heures.

    Des années de négligence, de vol et de corruption du régime sont à blâmer. 

    Mauvaise gestion ou modèle corrompu ?
    Ce ne sont pas des erreurs de politique ; ce sont des caractéristiques de systèmes économiques conçus pour préserver le pouvoir autoritaire. 

    À Cuba, les entreprises dirigées par l’armée dominent l’économie, et les investissements sont faits non pas en fonction des besoins, mais du profit des officiels du régime. 
    Au Venezuela, des dépenses publiques massives soutiennent des élections volées et de la propagande, tandis que les hôpitaux et les écoles se détériorent.

    Des dettes colossales sont accumulées et remboursées par du pétrole à prix réduit, privant les générations futures de leur prospérité. 
    Les peuples cubain et vénézuélien sont ingénieux et résilients, mais aucune dose d’ingéniosité ne peut surmonter des systèmes qui privilégient la propagande, le pouvoir et l’enrichissement personnel des dirigeants politiques corrompus et des élites au détriment du bien-être public. 

    La voie à suivre.
    La communauté internationale doit continuer à dénoncer le manque de liberté, la corruption, le clientélisme et la mauvaise gestion économique de ces régimes, et amplifier les voix des peuples cubain et vénézuélien qui exigent un accès aux soins de santé, à l’électricité, au carburant, aux produits d’hygiène de base, aux médicaments et à la nourriture absente des rayons. 

    La communauté internationale doit amplifier les voix des peuples cubain et vénézuélien qui demandent la possibilité de s’engager économiquement avec le monde extérieur, libres des contrôles répressifs des régimes corrompus. 

    Un changement réel commence par la transparence, la responsabilité et un modèle économique qui place les citoyens — et non les officiels du régime — au centre. 

    Les crises économiques à Cuba et au Venezuela n’ont pas été importées.

    Elles ont été construites, brique par brique, par des régimes qui continuent de choisir le contrôle absolu et l’auto-enrichissement au détriment de la liberté. 

    Article original en anglais ici.

    Le père de la biopiraterie moderne… Le déclin du caoutchouc au Brésil est lié au plus grand scandale de biopiraterie de l’histoire. 

    « Avant l’OPEP, la biopiraterie de Wickham a donné à la Grande-Bretagne le premier monopole mondial sur une ressource stratégique dans l’histoire humaine. » Joe Jackson, LE VOLEUR DE LA FIN DU MONDE

    « Des années plus tard, lorsque ses plans étaient en ruines, toutes les vies perdues et les amours brisés, il restait assis dans un fauteuil de son club à Londres avec tous les vieux impérialistes, exagérant le récit de sa seule victoire et la considérant justifiée. 

    À ce moment-là, la légende de Henry Wickham devient iconique, et sa fraude au service de la reine et du pays faisait partie de l’histoire de l’Empire. » Joe Jackson, LE VOLEUR DE LA FIN DU MONDE

    Au début du XXième siècle, Manaus était l’une des villes les plus riches du monde. 

    Elle avait inauguré en 1896 le Teatro Amazonas, une merveille de l’architecture mondiale construite avec du marbre italien de Carrare, de la céramique émaillée importée d’Alsace, des lustres de Murano et une structure métallique anglaise, considérée comme la troisième plus grande attraction touristique et l’une des sept merveilles du Brésil.

    On raconte que les magnats du caoutchouc allumaient leurs cigares avec des billets de cent dollars, que leurs femmes envoyaient leurs vêtements pour être lavés et repassés en Europe, et que leurs chevaux étanchaient leur soif avec du champagne français, un luxe permis par l’argent du caoutchouc utilisé dans le monde, dont 95 % provenait de l’Amazonie brésilienne.

    Cependant, ce cycle n’a duré que quelques décennies, et dès 1920, le Brésil ne produisait plus que 3 % du latex mondial, plongeant la production de caoutchouc dans une crise qui a connu une récupération éphémère pendant la Seconde Guerre mondiale, mais qui perdure encore aujourd’hui. 

    Le déclin du caoutchouc au Brésil est lié au plus grand scandale de biopiraterie de l’histoire : le vol des graines d’hévéas, orchestré par l’Angleterre.

    Cet épisode pour les intérêts de l’industrie britannique, a réuni le gouvernement, ses institutions, des scientifiques anglais et participation spéciale d’un aventurier, Henry Wickham.

    Henry Wickham, l’agent britannique auteur du plus grand vol du monde et père de la biopiraterie moderne.

    Wickham fut l’agent chargé de collecter en Amazonie et d’emmener à Londres soixante-dix mille graines d’hévéa pour être plantées au Royal Botanic Gardens, le jardin botanique de Londres, puis transplantées ultérieurement dans les colonies britanniques d’Asie.

    Bien que cette histoire soit connue depuis longtemps, elle est magistralement racontée dans le livre « Le Voleur de la fin du monde« , qui décrit comment l’Anglais a volé soixante-dix mille graines d’hévéa et mis fin au monopole du Brésil sur le caoutchouc, par le journaliste et écrivain nord-américain Joe Jackson.

    Le livre de Jackson a été classé par la revue « Time » comme « l’une des plus grandes fables de l’ère moderne » et a reçu les éloges du « Washington Post » et du « Los Angeles Times« .

    Peu après l’œuvre de Joe Jackson, l’historienne Emma Reisz, d’Oxford, a publié en Angleterre « The political economy of imperialism in the tropics: Rubber in the British Empire« , en montrant que le sujet est extrêmement important et actuel.

    L’exploit de Henry Wickham n’était pas improvisé.

    Il a demandé beaucoup de planification, la collaboration de figures comme Thomas Hancock, fondateur de l’industrie moderne du caoutchouc en Angleterre, le célèbre botaniste William Hooker, directeur du Jardin botanique de Londres, ainsi que le soutien diplomatique et le financement du gouvernement anglais.

    En 1871, Wickham arriva à Santarém et prépara méticuleusement le vol, réalisé en 1876, lorsque les soixante-dix mille graines furent embarquées à destination de Londres, conditionnées dans des paniers appropriés commandés par Wickham aux habiles indigènes locaux.

    Il est probable qu’il ait soudoyé la douane de Santarém pour faire passer sa précieuse cargaison.

    Le père de la biopiraterie fut nommé Sir Henry Wickham, chevalier de l’Empire britannique, et sa mort a mérité un obituarium dans le Times de Londres.

    La question qui se pose est : combien de Henry Wickham opèrent aujourd’hui en Amazonie, non plus en tant que simples aventuriers, mais déguisés dans des activités de diverses organisations non gouvernementales et financés par différents empires, mais avec les mêmes objectifs que leur illustre ancêtre ?…

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    Amazonie Politique en 3 questions.

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    1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?


    2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?


    3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

    1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?

    La démarcation de la Terre Indigène Raposa Serra do Sol, à Roraima, est souvent citée comme un cas où la légitimité de la demande autochtone est remise en question.

    La démarcation a été utilisée pour créer une « zone d’exclusion de développement », empêchant l’utilisation économique du sol par les non-autochtones et, selon eux, servant les intérêts d’ONGs internationales plus que ceux des autochtones eux-mêmes.

    La démarcation faisait partie d’un plan plus large visant à contrôler des territoires stratégiques, tels que des zones riches en ressources minières.

    2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?

    La situation des Indiens Kayapó dans le contexte de la construction de la centrale hydroélectrique de Belo Monte, dans le Pará, est intéressante.

    La “résistance » des Kayapó contre le projet est utilisée comme exemple de la manière dont la préservation du mode de vie traditionnel peut être manipulée.

    L’opposition au barrage a été financée et organisée par des ONGs internationales qui, au lieu de promouvoir l’intégration des Kayapó avec des avantages comme l’éducation et la santé, les utilisent comme des « instruments » pour bloquer des projets de développement.

    Les Kayapó ont été transformés en « Indiens de musée », maintenus dans un état de sous-développement pour servir les intérêts environnementalistes.

    3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

    La démarcation des terres Yanomami est un exemple fréquemment discuté.

    La pression internationale pour la démarcation a été orchestrée pour empêcher l’exploitation de minerais précieux, comme l’or, présents dans la région.

    Il est très intéressant d’analyser les campagnes des ONGs pour maintenir la région « intacte », ce qui, selon eux, ne profite pas aux autochtones mais entrave le développement économique du Brésil.

    La démarcation Yanomami était une manœuvre visant à préparer une future domination de l’Amazonie, suggérant que l’intention était d’empêcher le développement national dans cette zone.

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    Léon Daudet et la croisade pour une France éternelle.

    Léon Daudet est né en 1867 et mort en 1942.
    C’est un mémorialiste comparé à Saint-Simon par Marcel Proust, un critique littéraire visionnaire et fervent défenseur d’une France enracinée dans ses traditions chrétiennes.
    Son œuvre, riche d’environ 128 ouvrages – mémoires, romans, essais, pamphlets – témoigne d’un talent protéiforme et d’une énergie indomptable.

    Ses idées défendent une France fidèle à ses racines, portées par :
    – un nationalisme intégral,
    – un rejet de la modernité républicaine et
    – une vision chrétienne traditionaliste.

    Cet article explore les idées clés de Léon Daudet.
    Nous saluons son génie littéraire, son combat pour des valeurs profondes et sa croisade contre ce qu’il jugeait sclérosé, corrompu ou figé dans la société française, tout en mettant en lumière sa vision du Christ.

    Un mémorialiste d’exception : un regard sur l’âme humaine.
    Fils d’Alphonse Daudet, écrivain provençal célébré, Léon grandit au cœur d’un milieu littéraire prestigieux, côtoyant dès l’enfance des figures comme Flaubert, Zola, Maupassant, Goncourt ou Hugo.

    Ce bain culturel explique en partie son talent pour le portrait, qui éclatent dans ses “Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux” (6 volumes, 1880-1921).
    Ces écrits ont été qualifiés de «prodigieux» par Proust.
    Daudet capture les passions, les ambitions et les failles des hommes de la IIIe République.

    À propos de Victor Hugo, il écrit : «Il était à la fois mage, tribun et bonhomme, une force de la nature qui défiait les jugements hâtifs.»
    Cette capacité à saisir l’essence d’une personnalité, à en révéler les contradictions, fait de ses souvenirs un joyau littéraire et historique.

    Dans “Fantômes et Vivants”, premier volume de ses mémoires, Daudet transforme chaque rencontre en une scène de théâtre.
    Il confie : «chaque homme est pour moi un récit vivant, une intrigue qui se tisse sous mes yeux.»
    Cette ambition – faire de l’observation un art – le distingue comme un chroniqueur d’exception.
    Proust, fasciné par son style, loue son «génie de l’image», notant qu’il «sculpte avec des mots ce que d’autres ne font qu’effleurer».

    La plume de Léon Daudet s’enflamme lorsqu’il s’agit de défendre ses convictions.
    Son ardeur démontre un attachement indéfectible à des valeurs qu’il porte sans mollesse ni compromis.

    L’Action française : une croisade pour la monarchie et la nation.
    Converti au monarchisme après sa rencontre avec le duc d’Orléans en 1904, Daudet devient une figure centrale de l’Action française, qu’il cofonde en 1908 avec Charles Maurras, Henri Vaugeois et Maurice Pujo.

    Ce mouvement, ancré dans un nationalisme intégral et clérical, prône le retour de la monarchie comme rempart contre une République jugée décadente et gangrénée par le parlementarisme.

    Dans ses articles pour le journal “L’Action française”, Daudet dénonce :
    «La République est une mécanique rouillée qui broie les énergies et dilue l’âme nationale.
    Le roi, lui, incarne la continuité d’un peuple.»

    Ce rejet s’enracine dans une rupture personnelle : son divorce avec Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, en 1895, marque son éloignement du milieu républicain incarné par son beau-père, Édouard Lockroy.
    S’il conserve une estime personnelle pour Lockroy, il condamne sans appel le système qu’il représente.

    Dans “Salons et journaux” (1917), il écrit : «La République est un théâtre d’ombres où les médiocres se disputent des strapontins, tandis que la nation s’épuise.»
    Cette vision d’une France en déclin, minée par le collectivisme, les luttes partisanes et une bureaucratie étouffante, alimente son combat pour une restauration monarchique.

    Daudet s’oppose avec une vigueur sans faille au socialisme et au communisme, qu’il accuse de réduire l’homme à une «machine sans âme».
    Dans “Flammes” (1930), il attaque Marx et Lénine : «Leur doctrine est une prison mentale qui enchaîne l’esprit et étouffe la liberté intérieure.»

    Cette liberté, qu’il chérit, s’ancre dans une identité chrétienne, où la charité surpasse la fraternité révolutionnaire, qu’il juge être «une haine masquée par des slogans d’égalité».
    Cette formule illustre son talent pour des aphorismes, marquant les esprits et secouant les consciences.

    Une vision chrétienne et sa lecture des élites au pouvoir.
    L’accusation d’antisémitisme dont Daudet fait l’objet, souvent brandie pour le disqualifier, illustre une forme d’inversion accusatoire, où l’étiquette sert de prétexte pour discréditer son message sans en débattre le fond.
    Influencé par Édouard Drumont et son ouvrage “La France juive” (1886), Daudet adopte dès les années 1880 une rhétorique qui voit dans l’influence juive une menace pour l’unité nationale.

    Cette posture, ancrée dans le contexte historique de son époque et marquée par une vision chrétienne traditionaliste, ne peut être pleinement saisie sans une analyse approfondie des influences, des tensions culturelles et des textes sacrés qui l’ont façonnée.
    Ses détracteurs, en le condamnant sans nuance, négligent souvent une étude approfondie des Évangiles, préférant les raccourcis à une réflexion rigoureuse.

    Daudet, profondément attaché à une conception chrétienne de la société, voyait dans le Christ un modèle de résistance face aux pouvoirs temporels qui s’éloignent de la vérité spirituelle.

    Dans les Évangiles, notamment dans Jean 2:13-16 ou Matthieu 21:12-13, le Christ chasse les marchands du Temple, dénonçant ceux qui transforment un lieu sacré en «une maison de commerce».
    Daudet interprétait ces passages comme une critique des élites religieuses – pharisiens, sadducéens et responsables du Temple – qui cherchaient à maintenir un contrôle narratif sur le peuple juif, refusant le message d’amour et d’acceptation de Dieu prôné par Jésus.
    Ces élites, selon lui, privilégient leur autorité, leurs traditions rigides et leurs intérêts matériels au détriment de la charité et de l’ouverture spirituelle incarnées par le Christ.

    Daudet transpose cette vision évangélique à la France de son époque, voyant dans certaines élites – y compris juives, qu’il juge dominantes dans les sphères financières et politiques – une menace analogue à celle que le Christ dénonce : une emprise matérielle et mercantile sur les valeurs spirituelles et culturelles.
    Pour lui, ces élites modernes, comme celles de l’époque de Jésus, cherchent à contrôler le narratif social et politique, étouffant l’idéal chrétien de charité et de justice.

    Il écrit dans “Flammes” : «Le Christ nous a appris à aimer, mais aussi à combattre l’injustice et la corruption, d’où qu’elles viennent.
    Le christianisme a donné à l’homme la charité, qui est amour ; la Révolution n’a offert que la fraternité, qui est contrainte.» Cette dualité – amour et combat – est au cœur de sa pensée.

    L’accusation d’antisémitisme est une arme utilisée pour détourner l’attention de ses critiques du matérialisme et de la corruption, évitant un débat de fond sur les valeurs qu’il défend.
    S’appuyant sur une exégèse traditionaliste des Évangiles, il voit dans la résistance du Christ aux élites religieuses un modèle pour son propre combat contre les pouvoirs modernes qu’il juge corrompus.

    Ce discours s’inscrit dans un rejet plus large de la modernité, qu’il qualifie de «stupide XIXe siècle».
    Daudet dénonce l’industrialisation, l’uniformisation culturelle et les idéologies collectivistes, qu’il associe à une érosion des valeurs chrétiennes et traditionnelles.

    S’il partage la perspective alarmiste de Drumont, il loue chez ce dernier un «génie» pour avoir su «lire les courants profonds de la société».
    Cette vision traduit son refus de la complaisance intellectuelle et son désir de réveiller les consciences, même par des moyens qui, aujourd’hui, suscitent débat.

    Un critique littéraire audacieux : l’art comme miroir de l’âme.
    Daudet brille comme un critique littéraire d’une rare audace.
    Dans les colonnes de “L’Action française” et de “Candide”, il défend des auteurs novateurs comme Marcel Proust et Louis-Ferdinand Céline, dont les styles audacieux contrastent avec les canons classiques prônés par Maurras.

    À propos de Proust, il écrit : «Son œuvre est une cathédrale de mots, où chaque phrase s’élève comme une arche vers l’éternel.» Cette admiration sincère et précoce témoigne d’un flair littéraire exceptionnel, qui le distingue de ses pairs plus rigides.

    Son recueil “Écrivains et artistes” (1927-1929, 8 volumes) explore avec une érudition passionnée des figures comme Shakespeare, Rabelais, Molière, Baudelaire, Beethoven ou Monet.
    À propos de Shakespeare, il note : «Son génie réside dans sa capacité à faire parler l’humanité dans un seul vers, comme si le monde entier y était contenu.»

    Cette célébration de la littérature comme miroir de l’âme humaine révèle une facette universelle de Daudet, loin des querelles partisanes.

    Kléber Haedens loue sa «haine talentueuse», un style critique oscillant entre portraits cinglants et éloges nuancés.
    Dans “Les Idées en marche”, il affirme : «La critique est un scalpel, non un couperet : elle dissèque pour révéler la vérité, non pour détruire.»

    Daudet excelle également dans l’art du portrait littéraire, mêlant souvenirs personnels et analyses esthétiques.
    Ses jugements sont essentiels, comme ceux sur Céline, qu’il perçoit comme une révolte contre l’académisme.
    Cette rare indépendance d’esprit souligne la complexité d’un homme qui reste un amoureux de la littérature et de l’art.

    Un esthète gastronome : l’amour des plaisirs simples.
    Moins connue, la passion de Daudet pour la gastronomie révèle une facette plus légère, mais tout aussi éloquente, de sa personnalité.

    Dans “À boire et à manger” (1927), il célèbre les plaisirs de la table avec une verve savoureuse, fustigeant la cuisine standardisée des hôtels : «Leurs sauces sentaient la colle morte, et leur vin était une insulte à la vigne.»
    À l’inverse, il exalte des plats simples comme le pot-au-feu, le décrivant comme «une symphonie rustique où chaque légume joue sa partition».
    Cette sensibilité, héritée de son père, reflète son attachement à une France traditionnelle, où la culture, les sens et l’art de vivre s’entrelacent dans une harmonie vivante.

    Son héritage.
    Léon Daudet est un lion dans l’arène intellectuelle de son temps.
    Comme il l’écrivait dans “Souvenirs” : «La vie est un théâtre où l’on est à la fois acteur et spectateur, jouant sa partition avec ferveur.»
    Daudet fut les deux, avec une intensité rare, laissant un héritage prolifique.

    Ses mémoires, comparées à celles de Saint-Simon, sont une source inestimable pour comprendre et protéger la France Éternelle.

    Quand la CIA manipule la pensée française : une guerre culturelle contre l’indépendance intellectuelle.

    Introduction : Les intellectuels, cibles d’une guerre invisible.

    Les intellectuels, souvent perçus comme des figures marginales, absorbées par des débats théoriques, sont en réalité des acteurs centraux dans les luttes pour l’influence culturelle et politique. 

    La Central Intelligence Agency (CIA), consciente de ce pouvoir, a fait des penseurs français une cible prioritaire. 

    Un document interne de 1985, déclassifié grâce à la loi sur la liberté d’information, intitulé “France : Defection of the Leftist Intellectuals”, révèle l’intérêt de l’agence pour des figures comme Michel Foucault, Jacques Lacan et Roland Barthes. 

    Ce rapport expose une stratégie sophistiquée visant à manipuler les idées pour servir les intérêts géopolitiques des États-Unis, au détriment de la souveraineté intellectuelle française.

    Le livre La CIA en France” de Frédéric Charpier complète cette analyse en détaillant six décennies d’ingérence américaine dans les affaires françaises, notamment à travers des opérations culturelles et médiatiques. 

    Cet article explore comment la CIA a orchestré une guerre culturelle pour réorienter la pensée française, en affaiblissant les courants critiques qui menaçaient ses ambitions. 

    Nous analyserons les mécanismes de cette stratégie et les moyens de préserver une pensée libre face aux influences étrangères.

    Une guerre culturelle orchestrée depuis Paris.

    Dès la Guerre froide, la CIA a considéré la culture comme une arme stratégique. 

    Le Congrès pour la liberté culturelle (CCF), basé à Paris et révélé comme une façade de la CIA dans les années 1960, illustre cette ambition. 

    Selon Charpier, le CCF finançait des revues comme “Preuves” et “Encounter”, des expositions artistiques et des conférences internationales, souvent sous couvert de promotion de la liberté d’expression. 

    Ces initiatives ciblaient les élites intellectuelles pour contrer l’influence communiste en Europe. Thomas W. Braden, ancien responsable des opérations culturelles de la CIA, vantait l’efficacité de ces actions : un concert de l’Orchestre symphonique de Boston à Paris, financé par l’agence, avait plus d’impact que des discours diplomatiques.

    Charpier révèle que la CIA a infiltré des cercles littéraires et journalistiques français avec des agents qui ont collaboré avec des revues comme “Esprit” et soutenu des figures modérées pour marginaliser les intellectuels de gauche. 

    Le rapport de 1985 s’inscrit dans cette logique, notant un basculement idéologique dans les années 1970. 

    Après 1945, la gauche, portée par le prestige des résistants communistes, dominait la scène intellectuelle. Des figures comme Jean-Paul Sartre, avec sa critique de l’impérialisme américain et son rôle dans la fondation de “Libération”, représentaient une menace pour Washington. 

    La CIA a donc cherché à réorienter la pensée française vers des valeurs pro-occidentales, en s’appuyant sur des réseaux subtils d’influence.

    La stratégie de la CIA : réorienter la pensée française.

    Le rapport de 1985 se félicite du déclin des idées de gauche radicale en France. 

    Après la guerre, les intellectuels marxistes dominaient les débats, tandis que la droite, discréditée par la collaboration avec Vichy, peinait à s’imposer. 

    À partir des années 1970, un double mouvement a émergé :

    • D’une part, des penseurs de gauche, déçus par le stalinisme, se sont désengagés ou ont adopté des positions plus modérées. 
    • D’autre part, les « nouveaux philosophes » ont attaqué le marxisme, souvent avec le soutien implicite de la CIA, selon Charpier. 

    Ces intellectuels, promus par des maisons d’édition comme Grasset, ont contribué à détourner l’attention des critiques de l’impérialisme américain vers celles de l’URSS.

    Charpier détaille comment la CIA a utilisé des financements occultes pour soutenir des éditeurs, des journalistes et des universitaires. 

    Par exemple, des bourses et des invitations à des colloques aux États-Unis ont permis de «sensibiliser» des intellectuels français aux valeurs libérales. 

    Le rapport de 1985 note que ce virage a rendu « très difficile pour quiconque de mobiliser une opposition significative parmi les élites intellectuelles aux politiques américaines en Amérique centrale ». 

    Le cas de Michel Foucault est révélateur. 

    Qualifié par la CIA de « penseur le plus influent de France », Foucault s’est éloigné des projets révolutionnaires, critiquant les dérives des idéologies rationalistes. 

    Bien que nuancée, cette posture a servi les objectifs de l’agence en désamorçant les appels à des transformations radicales.

    La manipulation des institutions culturelles.

    La CIA n’a pas seulement ciblé des individus, mais aussi les institutions culturelles. 

    Charpier documente comment l’agence a influencé les médias français, notamment à travers des journalistes comme ceux du “Monde” ou de “L’Express”, qui recevaient des financements indirects pour promouvoir des idées alignées sur les intérêts américains. 

    Le rapport de 1985 souligne le rôle des universités, où la précarisation des carrières académiques et la promotion de filières techniques ont marginalisé les disciplines critiques comme la philosophie. 

    Ce phénomène, encouragé par des réformes éducatives inspirées des modèles anglo-saxons, a réduit l’espace pour une pensée autonome.

    Les grandes maisons d’édition, comme Grasset ou Gallimard, ont également été infiltrées, selon Charpier. 

    En soutenant des publications pro-occidentales et en marginalisant les auteurs critiques, ces institutions ont contribué à diffuser une culture consumériste inspirée des États-Unis. 

    Les médias de masse, en promouvant des figures comme les nouveaux philosophes, ont amplifié ce mouvement, légitimant un ordre naissant. 

    Charpier cite l’exemple de la revue “Commentaire”, fondée par Raymond Aron, qui a servi de relais pour des idées atlantistes, souvent avec un soutien discret de la CIA.

    Implications pour aujourd’hui : défendre la souveraineté intellectuelle.

    Le rapport de 1985 et les révélations de Charpier offrent des leçons cruciales pour le présent. Dans un monde où les influences étrangères – qu’elles viennent des États-Unis, de la Chine ou d’ailleurs – continuent de peser, préserver l’indépendance intellectuelle est un enjeu majeur. 

    Voici les principaux enseignements :

    1. Reconnaître le pouvoir des idées : 

    Comme le montre la CIA, les intellectuels influencent les imaginaires collectifs. 

    Les sous-estimer, c’est risquer de devenir les relais d’agendas géopolitiques étrangers.

    2. Protéger l’éducation et la culture : 

    La technocratisation de l’enseignement et la précarisation des universitaires, souvent encouragées par des modèles importés, limitent la pensée critique. 

    Un système éducatif favorisant la réflexion autonome est essentiel.

    3. Créer des espaces indépendants : 

    Face à des médias alignés sur des intérêts étrangers, des revues et plateformes indépendantes doivent émerger pour permettre des débats libres. 

    Charpier souligne que la CIA a ciblé les médias pour contrôler le récit ; des contre-espaces sont donc vitaux.

    4. Vigilance face aux ingérences : 

    Les méthodes de la CIA, comme les financements occultes ou les réseaux d’influence, restent d’actualité. 

    Les révélations de Charpier sur l’infiltration de la presse et des cercles politiques français rappellent la nécessité de défendre la souveraineté culturelle.

    5. Surveiller les réseaux transnationaux : 

    Charpier expose comment la CIA a utilisé des organisations comme l’OTAN ou des think tanks pour diffuser ses idées. 

    Aujourd’hui, des entités similaires pourraient influencer les débats français, nécessitant une vigilance accrue.

    Conclusion : vers une pensée libre et souveraine.

    Les révélations du rapport de 1985 et de “La CIA en France” montrent que les idées sont un champ de bataille stratégique. 

    La CIA a manipulé la pensée française pour servir ses intérêts, en s’appuyant sur des réseaux culturels, médiatiques et éducatifs. 

    Face à ces ingérences, il est impératif de protéger les institutions culturelles, de promouvoir des espaces de débat indépendants et de cultiver une pensée ancrée dans les valeurs nationales. Les intellectuels, en assumant leur rôle de gardiens de la souveraineté intellectuelle, peuvent contrer les influences étrangères et forger un avenir où la pensée reste libre et critique. 

    La défense d’une pensée souveraine est plus que jamais une nécessité.

    Reagan & Goldwater : l’origine du conservatisme Trumpien. Le discours de Ronald Reagan en appui à Barry Goldwater a marqué un tournant décisif, posant les bases du conservatisme moderne américain.

    Résumé: 

    Le discours prononcé par Ronald Reagan en 1964, communément appelé «A Time for Choosing», en soutien à la candidature présidentielle de Barry Goldwater, marque un tournant décisif dans l’histoire du conservatisme américain. 

    Ce moment clé, souvent considéré comme le lancement de la carrière politique de Reagan, a non seulement redéfini le paysage idéologique des États-Unis, mais a également jeté les bases d’un mouvement conservateur moderne, farouchement opposé au communisme et à l’expansion de l’État-providence. 

    Ce discours avec ses principes clairs, a ouvert la voie à l’ascension de figures politiques comme Reagan lui-même, puis, plus tard, Donald Trump. 

    Cet article explore la portée de ce discours, les concepts clés du conservatisme qu’il incarne, et son héritage durable, en s’appuyant sur les idées d’intellectuels de renom pour donner une profondeur à cette réflexion.

    Contexte historique : la guerre froide et la montée du conservatisme.

    Dans les années 1960, les États-Unis sont plongés dans la guerre froide, une période marquée par une lutte idéologique intense entre le capitalisme libéral et le communisme soviétique. 

    La peur de l’expansion communiste, amplifiée par des événements comme la crise des missiles de Cuba en 1962, alimente un climat de tension. Parallèlement, l’État-providence, incarné par les politiques du “New Deal” de Franklin Roosevelt et du “Great Society” de Lyndon Johnson, suscite des inquiétudes croissantes chez ceux qui y voient une menace à la liberté individuelle et à l’économie de marché. 

    C’est dans ce contexte que Barry Goldwater, sénateur de l’Arizona et candidat républicain à la présidence en 1964, émerge comme une figure centrale du conservatisme naissant.

    Goldwater, souvent surnommé le « père du conservatisme moderne », prônait un retour aux principes fondamentaux du libéralisme classique : un gouvernement limité, la primauté de la liberté individuelle, et une opposition farouche au collectivisme sous toutes ses formes, qu’il soit incarné par le communisme ou par un État fédéral jugé envahissant. 

    Son ouvrage “The Conscience of a Conservative (1960) devient rapidement une référence pour le mouvement conservateur, articulant une vision claire et sans compromis. 

    Cependant, sa campagne de 1964 est marquée par une défaite écrasante face à Lyndon Johnson, en partie en raison de son image perçue comme extrême par une partie de l’électorat modéré.

    C’est dans ce contexte qu’intervient Ronald Reagan, alors acteur et animateur télévisé, qui prononce son discours en faveur de Goldwater le 27 octobre 1964. 

    Ce discours, diffusé à la télévision nationale, ne se contente pas de soutenir Goldwater ; il cristallise une vision idéologique qui résonnera pendant des décennies.

    A Time for Choosing” : les concepts clés du discours de Reagan.

    Le discours de Reagan, intitulé “A Time for Choosing”, est bien plus qu’un simple plaidoyer électoral. 

    Il s’agit d’une déclaration de principes, une défense passionnée de la liberté individuelle face à ce que Reagan perçoit comme une menace existentielle : l’expansion du gouvernement et l’influence du communisme. 

    Plusieurs concepts clés émergent de ce texte, qui deviendront des piliers du conservatisme moderne :

    1. La primauté de la liberté individuelle.

    Reagan commence son discours en posant une question fondamentale : les Américains choisiront-ils la liberté ou la servitude ? 

    Pour lui, la liberté individuelle est le socle de la prospérité et de la grandeur des États-Unis. 

    Il s’inspire ici des idées du philosophe John Locke, qui, au XVIIe siècle, affirmait que la légitimité du gouvernement repose sur sa capacité à protéger les droits naturels des individus, notamment la liberté et la propriété. 

    Reagan déclare : « Ce n’est pas une question de confort matériel, mais de liberté individuelle. » 

    Cette idée, centrale dans la pensée conservatrice, trouve un écho chez des intellectuels comme Friedrich Hayek, dont l’ouvrage “The Road to Serfdom” (1944) met en garde contre l’érosion des libertés par l’expansion de l’État.

    Reagan critique les programmes sociaux de l’administration démocrate, qu’il accuse de miner l’autonomie des citoyens en les rendant dépendants de l’État. 

    Cette critique fait écho à la pensée de Milton Friedman, économiste et apôtre du marché libre, qui dans “Capitalism and Freedom” (1962) soutient que la liberté économique est indissociable de la liberté politique. 

    Reagan, en reprenant ces idées, pose les bases d’un conservatisme économique qui dominera les décennies suivantes.

    2. L’anticommunisme fervent.

    L’un des aspects les plus frappants du discours de Reagan est son anticommunisme virulent, reflet de l’ère de la Guerre froide. 

    Il décrit le communisme comme une menace globale, non seulement pour les États-Unis, mais pour l’ensemble du monde libre. 

    «Nous sommes en guerre avec l’ennemi le plus dangereux que l’humanité ait jamais connu», affirme-t-il, en référence à l’Union soviétique. 

    Cette rhétorique s’inscrit dans la lignée de penseurs comme William F. Buckley Jr., figure centrale du conservatisme intellectuel américain et fondateur de la revue “National Review”. 

    Buckley soutenait que la lutte contre le communisme était une question de survie pour la civilisation occidentale, une idée que Reagan avait amplifié avec une éloquence rare.

    Reagan ne se contente pas de dénoncer le communisme à l’étranger ; il met également en garde contre ce qu’il perçoit comme des tendances collectivistes au sein même des États-Unis. 

    Il critique les politiques de redistribution et l’expansion bureaucratique, qu’il associe à un glissement vers le socialisme. 

    Cette position reflète l’influence d’Ayn Rand, dont le roman “Atlas Shrugged” (1957) exalte l’individualisme et condamne toute forme de collectivisme.

    3. Le rôle limité du gouvernement.

    Un autre thème central du discours est la nécessité de limiter le rôle du gouvernement. 

    Reagan s’inspire ici directement de Goldwater, qui dans “The Conscience of a Conservative” plaidait pour un retour à un gouvernement minimal, conforme à la vision des Pères fondateurs. 

    Reagan déclare : «Le gouvernement qui gouverne le moins est celui qui gouverne le mieux», paraphrasant Thomas Jefferson. 

    Cette idée, popularisée par des penseurs comme Russell Kirk, auteur de “The Conservative Mind” (1953), souligne que le conservatisme américain repose sur un attachement aux traditions constitutionnelles et à la méfiance envers l’interventionnisme étatique.

    Reagan illustre ce point en critiquant les programmes fédéraux coûteux, qu’il juge inefficaces et contraires aux principes de responsabilité individuelle. 

    Il cite des exemples concrets, comme les inefficacités de la bureaucratie ou les dérives des aides sociales, pour convaincre son auditoire que l’État-providence érode la fibre morale et économique de la nation.

    L’héritage de Goldwater et Reagan : de 1964 à Trump.

    Bien que Barry Goldwater ait perdu l’élection de 1964, son influence et celle du discours de Reagan ont été déterminantes pour l’avenir du Parti républicain et du conservatisme américain. 

    Goldwater a ouvert la voie à une transformation idéologique du parti, en le recentrant sur des principes conservateurs clairs : liberté individuelle, marché libre, anticommunisme, et méfiance envers le gouvernement fédéral. 

    Reagan, en s’appuyant sur ces idées, a perfectionné leur articulation et les a rendues accessibles à un large public.

    Lorsque Reagan accède à la présidence en 1981, il met en œuvre une révolution conservatrice, marquée par :

    • des réductions d’impôts, 
    • une dérégulation économique, et
    • une politique étrangère musclée contre l’Union soviétique. 

    Comme le note l’historien George H. Nash, auteur de “The Conservative Intellectual Movement in America’ (1976), Reagan a réussi à transformer les idées de Goldwater en un mouvement politique viable, capable de séduire une majorité d’Américains. 

    Son slogan, « Morning in America », incarne cet optimisme conservateur, qui contraste avec le pessimisme des années 1970.

    L’héritage de Goldwater et Reagan se prolonge jusqu’à l’émergence de Donald Trump. 

    Bien que Trump ne partage pas exactement la même idéologie que ses prédécesseurs – son conservatisme est plus populiste et moins ancré dans une orthodoxie intellectuelle –, il s’inscrit dans la lignée de leur méfiance envers les élites, leur rejet de l’establishment politique, et leur volonté de défendre les intérêts nationaux. 

    Comme Reagan, Trump a su capter l’attention d’un électorat frustré par l’expansion de l’État et les politiques globalistes. 

    L’historien Victor Davis Hanson, dans “The Case for Trump” (2019), soutient que Trump a repris le flambeau du conservatisme en le réorientant vers un nationalisme économique et une critique des institutions internationales, tout en conservant l’esprit de combativité de Reagan et Goldwater.

    Une vision intemporelle ?

    Le discours de Reagan en 1964 reste une référence pour comprendre l’évolution du conservatisme américain. 

    En articulant une vision claire de la liberté individuelle, de l’anticommunisme, et d’un gouvernement limité, Reagan a non seulement donné une voix à Goldwater, mais a aussi posé les jalons d’un mouvement qui continue d’influencer la politique américaine. 

    Les idées qu’il a défendues – soutenues par des intellectuels comme Hayek, Friedman, Buckley, et Kirk – restent pertinentes dans les débats contemporains sur le rôle de l’État, la liberté économique, et la sécurité nationale.

    Cependant, l’héritage de ce discours n’est pas sans controverses. 

    Les critiques soutiennent que le conservatisme de Reagan, en mettant l’accent sur la dérégulation et les réductions fiscales, a exacerbé les inégalités économiques. 

    D’autres, comme le politologue Corey Robin dans “The Reactionary Mind” (2011), arguent que le conservatisme, de Goldwater à Trump, repose sur une logique de réaction face aux avancées progressistes, plutôt que sur une vision positive et cohérente. 

    Ces critiques, bien que pertinentes, n’enlèvent rien à la puissance rhétorique et à l’impact historique du discours de Reagan.

    Conclusions.

    Le discours “A Time for Choosing” de Ronald Reagan en 1964 est bien plus qu’un moment électoral ; il est une déclaration fondatrice du conservatisme moderne. 

    En s’appuyant sur les idées de Barry Goldwater et en les amplifiant avec une éloquence inégalée, Reagan a non seulement jeté les bases de sa propre carrière politique, mais a aussi redéfini le Parti républicain et influencé des générations de leaders, jusqu’à Donald Trump. 

    En articulant les principes de la liberté individuelle, de l’anticommunisme, et d’un gouvernement limité, il a donné une voix à des millions d’Américains et a façonné le paysage idéologique des États-Unis. 

    Comme l’écrivait Edmund Burke, souvent considéré comme le père du conservatisme moderne, « la liberté n’existe que là où les lois protègent les droits des individus ». 

    Reagan, en 1964, a su rappeler cette vérité avec une force qui résonne encore aujourd’hui.

    Pourquoi les révélations explosives d’Oleksandr Dubinsky en 2025 pourraient-elles redessiner les alliances internationales entre l’Ukraine, les États-Unis et la Russie ?

    Article aussi publié sur France Soir ici.

    Introduction :

    Le 21 juillet 2025, une lettre explosive d’Oleksandr Dubinsky, député ukrainien emprisonné et candidat à la présidence, adressée à Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national des États-Unis, a provoqué un choc dans le paysage géopolitique.

    Depuis sa cellule, où il endure des tortures documentées par l’Ombudsman ukrainien (voir la première note à la fin de l’article), Dubinsky dénonce une répression systématique orchestrée par Volodymyr Zelensky, prétendument avec la complicité de Washington.

    Cet article, (avec chaque mot validé par Oleksandr Dubinsky), expose ses accusations – allant de la corruption liée à Hunter Biden à l’ingérence électorale américaine et son appel à la paix.

    Actuellement les négociations de cessez-le-feu sont au point mort, marquées par la méfiance et des exigences conflictuelles, telles que l’insistance de la Russie sur la neutralité de l’Ukraine et des concessions territoriales, que l’Ukraine rejette au profit d’une restauration territoriale complète et d’aspirations à l’OTAN.

    Les changements de politique américaine sous le président Trump, y compris une suspension temporaire de l’aide militaire à l’Ukraine et une réticence à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, ont fragilisé l’unité transatlantique.

    Cela a incité les alliés européens à renforcer leur soutien à Kyiv par des sanctions et une aide militaire, restructurant les alliances européennes et de l’OTAN face à l’intensification des assauts russes sur les infrastructures civiles ukrainiennes.

    Cette affaire pourrait-elle remodeler les alliances internationales alors que les tensions sont croissantes entre l’Ukraine, les États-Unis et la Russie ? 

    Dubinsky dénonce la répression du régime depuis sa cellule de prison.

    Emprisonné depuis novembre 2023 sans condamnation, Dubinsky affirme subir des abus ordonnés par le Service de sécurité ukrainien (SBU) sous Zelensky (voir la première note à la fin de l’article). Des preuves médicales, y compris des radiographies de côtes fracturées, ont été validées par une commission de l’Ombudsman.

    Il cite la mort en détention de Gonzalo Lira, un citoyen américain, comme un cas similaire de conditions insalubres et d’extorsion.

     « Ils veulent faire taire ma voix », déclare-t-il, liant sa persécution à ses révélations sur la corruption et son opposition à la guerre. 

    Il relate avoir survécu à deux tentatives d’assassinat qu’il attribue à Zelensky et son régime qu’il qualifie de tyrannique.

    Cette répression s’inscrit dans un schéma plus large. 

    En 2021, Zelensky a fermé des chaînes de télévision indépendantes (112 Ukraine, NewsOne et ZIK), et en 2022, il a interdit les partis d’opposition, utilisant l’étiquette d’« agent russe » pour intimider les dissidents. 

    Dubinsky considère la guerre avec la Russie comme un prétexte pour réprimer les critiques ainsi qu’une stratégie alignée sur les cycles électoraux américains de 2020 et 2024, qu’il accuse d’être manipulés.

    Corruption et ingérence : les ombres de Burisma et des Biden.

    Au cœur des allégations de Dubinsky se trouve Burisma, où Hunter Biden siégeait au conseil d’administration. 

    En 2019, lors d’une conférence de presse avec Andriy Derkash, il a présenté des documents officiels révélant des paiements suspects liés à des fonds publics ukrainiens détournés. Cela a conduit à l’inscription de Derkash sur la liste des sanctions de l’OFAC, basée sur une dénonciation fabriquée par une ONG financée par l’USAID – qui peut être liée selon lui au Centre d’action anti-corruption (AntAC). 

    Dubinsky affirme que 140 enquêtes sur la corruption, y compris des affaires majeures comme l’« affaire du charbon » (Medvedchuk, Poroshenko) et l’« affaire des bateaux » (Ukroboronprom), ont été détruites en 2022 par le Bureau d’investigation d’État (DBR) sur ordre de Zelensky.

    Il accuse les agences américaines, y compris le FBI et le Département d’État, d’avoir caché ces scandales pour protéger les Biden et couvrir l’affaire Burisma. 

    Un échange de textes entre David Arachamiya, chef de la faction « Serviteur du peuple », et Kristina Kvien, ancienne chargée d’affaires américaine à Kyiv, mentionne un « signal » à l’administration Biden pour retirer Dubinsky de son parti et de sa fraction après qu’il a parlé de la corruption de Biden. 

    Ces allégations s’inscrivent dans le « Russiagate ukrainien », où Dubinsky voit une manipulation électorale orchestrée par les États-Unis, amplifiée par la pression de l’ambassade sur Zelensky.

    Contexte géopolitique en 2025.

    La nomination de Tulsi Gabbard comme directrice du renseignement national des États-Unis, confirmée en février 2025, ajoute une nouvelle dimension. 

    Critique de l’establishment, elle a promis des réformes, suscitant l’espoir de Dubinsky. 

    Le 19 juillet, elle a appelé à des poursuites contre Barack Obama pour des prétendues fabrications de 2016, une position qui résonne avec les revendications du député ukrainien. Pendant ce temps, Richard Grenell, envoyé spécial de Trump, suit Dubinsky sur X et a critiqué Zelensky après une réunion ratée à la Maison Blanche, signalant un intérêt croissant.

    Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les négociations de 2025 qui avaient été relancées à Munich en février, sont au point mort : Trump conditionnant l’aide militaire à des réformes internes en Ukraine. 

    Les révélations de Dubinsky sur les enquêtes détruites pourraient compromettre cette aide, en particulier avec des scandales comme l’achat d’uniformes d’été en hiver via une société-écran turque liée au partenaire d’Andriy Yermak, l’ancien spécialiste du KGB Boris Yermak.

    En Europe, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni adoptent des positions divergentes : Scholz hésite, Macron pousse pour une médiation, et Starmer soutient Kyiv sans relâche, compliquant les perspectives de paix.

    L’influence de Soros et des ONG : une main cachée ?

    Dubinsky cible George Soros et ses ONG, notamment AntAC, les accusant de contrôler les médias, la justice et les forces de l’ordre pour préparer l’Ukraine à la guerre

    Fondée en 2016, AntAC a poussé des réformes anti-corruption, mais ses liens avec l’USAID et les financements étrangers alimentent les soupçons. 

    En 2016, le Bureau national anti-corruption d’Ukraine (NABU), influencé par AntAC, a publié des documents sur Paul Manafort, suggérant une ingérence dans les élections américaines. 

    AntAC a été accusé d’avoir influencé cette publication pour nuire à la campagne de Trump. Cet article de John Solomon mentionne la collaboration entre AntAC et le FBI dans les enquêtes sur Manafort, alimentant les allégations d’ingérence électorale.

    En 2022, AntAC a mobilisé des membres dans l’armée ukrainienne, renforçant son emprise, selon Dubinsky, qui voit ces structures comme des outils pour discréditer les voix pro-paix.

    Une vision de paix et de souveraineté.

    Au milieu de cette crise, Dubinsky propose un plan de paix aligné sur Trump, critiquant Zelensky pour avoir saboté les pourparlers. 

    Sa vision comprend : 

    • la fin de la persécution de l’Église orthodoxe ukrainienne (UOC), 
    • la décentralisation du pouvoir avec des gouverneurs élus localement, 
    • la tenue de référendums sur l’adhésion à l’OTAN et à l’UE, et 
    • l’opposition à une guerre nucléaire qu’il juge irréalisable.

    La Cour suprême d’Ukraine examine actuellement une plainte déposée par Dubinsky, seul député à avoir engagé une action en justice sur cette question, exigeant que la Verkhovna Rada respecte la Constitution et initie des élections présidentielles. 

    Il soutient que l’absence d’élections, malgré l’expiration du mandat du parlement, viole les principes démocratiques. 

    La prochaine audience est prévue pour le 25 septembre 2025.

    Dubinsky rejette les affirmations selon lesquelles des élections déstabiliseraient le pays. 

    « Des élections libres et équitables sont le seul moyen de sauver l’Ukraine », insiste-t-il, plaidant pour un rétablissement de l’ordre constitutionnel, un renouveau de la confiance publique et la fin de l’usurpation politique sous la loi martiale.

    Il appelle à des relations pragmatiques avec les États-Unis, s’éloignant de la dépendance exclusive envers les démocrates, et a déposé cet appel malgré l’opposition de Zelensky.

    Conclusion : un appel à la vérité.

    Le 24 juillet 2025, les allégations de Dubinsky et son combat contre la corruption, la répression et l’ingérence étrangère sont des efforts pour une Ukraine souveraine.

    Dubinsky annonce que Zelensky prépare une campagne pour discréditer Donald Trump en relançant un narratif falsifié de « Russiagate 2.0 ». 

    Il explique que l’hostilité de Zelensky envers Trump découle de l’épisode infâme du Bureau Ovale et de la réticence de Trump à soutenir la stratégie guerrière de Zelensky à tout prix. Dubinsky ajoute que, bien que Zelensky puisse exprimer publiquement sa gratitude, il attend simplement le bon moment pour frapper – utilisant des accusations fabriquées comme une arme politique.

    L’affaire pénale contre Oleksandr Dubinsky – un député ukrainien emprisonné pour avoir exposé la corruption de la famille Biden – est une continuation directe de ce narratif. 

    À travers un procès manipulé et de faux témoignages, les autorités ukrainiennes tentent de diffuser l’idée que Dubinsky a agi pour le compte des services de renseignement russes pour aider Trump, ressuscitant ainsi le même scénario discrédité de 2016.

    Dubinsky appelle la communauté internationale à examiner les faits et à initier une enquête indépendante.

    Il avertit que des élections organisées sous la loi martiale avec un seul candidat – Zelensky – pourraient provoquer une guerre civile plutôt que renforcer la démocratie. 

    Néanmoins, la Cour suprême d’Ukraine, sous sa motion légale, est obligée de répondre à la question clé : la Constitution sera-t-elle respectée, ou le régime actuel continuera-t-il à gouverner sans élections ?

    L’avenir de l’Ukraine et ses relations avec l’Occident dépendent de la capacité du pays à préserver la légitimité du pouvoir en temps de guerre et à garantir la restauration des droits humains.

    Notes :

    Le document est une lettre officielle émise par le Commissaire aux droits humains du Parlement ukrainien, adressée à Dmytro Lubinets, l’Ombudsman d’Ukraine. Datée du 8 décembre 2023, elle détaille le traitement des plaintes relatives aux droits humains déposées sous des numéros de dossier tels que № 5076. 

    La lettre s’étend sur trois pages et fait partie d’un processus d’enquête formel déclenché par des appels reçus entre le 6 et le 8 décembre 2023.

    Le contenu décrit la réponse du Bureau du Commissaire à ces plaintes. Il décrit un examen préalable effectué du 6 au 8 décembre 2023, et les actions subséquentes, y compris des demandes d’informations envoyées à des entités comme le Service national des gardes-frontières et le ministère de la Défense. 

    Des délais spécifiques sont notés, comme une période de réponse de 29 jours à partir de la date de réception. 

    Le document fait référence à une coordination interne entre les départements, comme le Département des appels et le Secrétariat, et inclut les signatures de responsables clés : Dmytro Lubinets, I.B. Masliyov, I.M. Pisemniy, B.M. Nikitenko et O.B. Dolii, confirmant son authenticité.

    Cette lettre reflète le mandat de l’Ombudsman de protéger les droits humains et de superviser la responsabilité du gouvernement en Ukraine. 

    Elle traite des prétendues violations ou griefs soulevés par les citoyens, le Bureau du Commissaire agissant comme intermédiaire pour garantir une enquête appropriée. L’inclusion de codes QR, de tampons officiels et de références détaillées aux dossiers (par exemple, № 2939, № 2297) indique un processus juridique structuré. 

    Certains cas restent en cours d’examen, suggérant des efforts continus pour résoudre les problèmes.

    En résum, il s’agit d’un registre bureaucratique de diligence raisonnable, documentant le traitement étape par étape des plaintes, la communication inter-agences et le respect des délais légaux, tous visant à maintenir les normes des droits humains en Ukraine à la fin de 2023.

    Pourquoi Gaza OUI et Venezuela NON ? Quelles sont les œillères à retirer ?

    Les médias alternatifs dénoncent ce qu’il se passe à Gaza mais un silence entoure les crises au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua marquées par l’exode, la répression et la misère économique. 

    Pourquoi ce contraste ?

    • Il s’explique tout d’abord par un raccourci, une vision binaire anti-occidentale : il s’agit d’une caricature qui ignore les abus et idéalise les régimes socialistes latino-américains comme des bastions de résistance contre “l’occident opresseur impérialiste”. 
    • Dans le même temps, cette caricature ignore les dynamiques complexes de pouvoir pour préserver une cohérence idéologique. 
    • De plus, les alliances géopolitiques en place avec ces pays biaisent les analyses de certains médias alternatifs, les poussant à taire les échecs des régimes socialistes latino-américains tout en amplifiant la crise à Gaza. 
    • Daniel Di Martino démontre par les faits historiques comment le socialisme (via la nationalisation massive, le contrôle des devises et des prix et enfin l’expansion irresponsable des programmes sociaux) est la principale cause de ces crises.
    • Finalement, ce silence révèle la présence forte du marxisme culturel comme œillère idéologique que nous détaillerons ci-dessous. 
    • Il existe aussi une fascination pour la propagande Eurasiste d’Aleksandr Dugin qui est pourtant incohérente dans ses concepts comme nous le montrerons ci-dessous.

    Les erreurs philosophiques du marxisme révolutionnaire.

    Olavo de Carvalho, dans son analyse philosophique du mouvement révolutionnaire marxiste, offre un éclairage crucial. Il décrit la révolution comme un processus d’auto-transformation sans fin et il identifie trois inversions fondamentales : 

    • 1) l’inversion du sens du temps, où le futur utopique prime sur le présent
    • 2) l’inversion sujet/objet, où l’individu est subordonné au collectif
    • 3) l’inversion de la responsabilité morale, où les moyens justifient la fin

    Ces inversions expliquent pourquoi les médias alternatifs idéalisent des régimes socialistes comme le Venezuela, le Nicaragua et Cuba malgré leurs échecs. 

    Le socialisme comme source des crises latino-américaines.

    Daniel Di Martino démontre que la crise vénézuélienne n’est pas due aux sanctions américaines ou à la chute des prix du pétrole, mais aux politiques socialistes de Hugo Chávez et Nicolás Maduro.

    Trois mesures ont précipité l’effondrement : 

    • 1) la nationalisation massive, qui a détruit la production agricole (en chute de 75 % en deux décennies) et pétrolière ; 
    • 2) le contrôle des devises et des prix, qui a engendré un marché noir, une corruption massive et des pénuries ; 
    • 3) l’expansion irresponsable des programmes sociaux, financée par l’impression monétaire, qui a alimenté une hyperinflation. 

    Ces politiques ont ruiné l’économie et poussé 7 millions de Vénézuéliens à l’exil. 

    Des dynamiques similaires s’observent au Nicaragua et à Cuba et ces échecs socialistes, documentés par des organisations comme Human Rights Watch, devraient attirer l’attention des médias alternatifs. 

    Pourtant, ils restent muets, préférant idéaliser par un raccourci caricatural ces régimes comme des symboles de résistance anti-occidentale.

    L’œillère idéologique d’un marxisme culturel non compris.

    Le silence des médias s’explique aussi en partie par un marxisme culturel non compris.

    Certains médias réduisent la géopolitique à une lutte binaire entre un “Occident impérialiste” et des “forces de résistance”. 

    Cette vision simpliste néglige les dynamiques complexes de pouvoir et n’a pas connaissance des analyses nuancées de penseurs comme Louis Althusser, Ernesto Laclau et Chantal Mouffe.

    Althusser, avec sa théorie des appareils idéologiques d’État, montre comment les institutions culturelles façonnent les consciences, tandis que Laclau et Mouffe, dans Hégémonie et stratégie socialiste, insistent sur la construction de récits collectifs pour fédérer des luttes diverses. 

    Pourtant, les médias alternatifs adoptent une approche manichéenne et échouent à appliquer ces outils pour critiquer équitablement les régimes socialistes et l’Occident.

    L’Eurasisme de Dugin : une vision simpliste et biaisée.

    L’influence de l’Eurasisme d’Aleksandr Dugin joue un rôle central dans le silence des médias. 

    Dugin oppose des “puissances terrestres” (Russie, Chine) autoritaires et traditionnelles à des “puissances maritimes” (États-Unis, Royaume-Uni) libérales et mercantiles, prétendant également que les premières incarnent une transcendance spirituelle face à l’individualisme matérialiste des secondes. 

    Cette dichotomie, inspirée de penseurs comme Mackinder et Haushofer, repose sur une vision géopolitique caricaturale qui divise le monde en blocs opposés. 

    Dugin soutient que les puissances terrestres, comme la Russie, privilégient le politique et le spirituel sur l’économique, tandis que les puissances maritimes, menées par les Anglo-Saxons, incarnent un libéralisme économique destructeur. 

    Il trace cette opposition jusqu’à l’Antiquité, comparant Rome (terrestre) à Carthage (maritime), et dans la modernité, la Russie et l’Allemagne face à l’Angleterre et les États-Unis.

    Mais avec une rigueur philosophique il est possible de démonter cette construction car les États, nations ou empires ne sont pas des agents historiques primaires. 

    Ce sont des résultats de processus complexes impliquant des forces plus durables comme les religions, les dynasties familiales, les sociétés ésotériques ou les mouvements révolutionnaires. 

    Par exemple, l’influence de l’Église orthodoxe russe a survécu à l’Empire de Kiev, à l’Empire tsariste et à la Révolution bolchevique. 

    Cette Église, et non l’“empire eurasien” imaginaire de Dugin, est un des véritables agents historiques, car elle maintient une continuité d’action à travers les siècles. 

    L’“empire eurasien” n’est qu’une métaphore élastique, incapable d’unifier des idéologies contradictoires comme le socialisme vénézuélien, le conservatisme orthodoxe russe, ou l’islamisme radical. 

    Dugin confond également le collectif (les structures autoritaires des puissances terrestres) avec le supra-individuel (le spirituel), assimilant à tort l’autoritarisme à une transcendance. 

    En réalité, le collectif et l’individuel sont deux faces d’une même réalité, et la véritable transcendance réside dans la liberté de l’âme humaine.

    Dugin commet une autre erreur en ignorant les faits historiques. 

    Par exemple, l’Union soviétique, une prétendue “puissance terrestre”, exerçait une influence mondiale, y compris en Amérique latine, défiant la notion d’un clivage strict entre puissances terrestres et maritimes. 

    De plus, la liberté économique, que Dugin associe aux puissances maritimes, trouve ses racines dans la tradition catholique ibérique, bien avant les Lumières. 

    En effet on peut noter que les premières puissances maritimes modernes, l’Espagne et le Portugal, ont été marginalisées par les Anglo-Saxons, contredisant le schéma simpliste de Dugin. 

    Enfin, Dugin ne reconnaît pas que son projet eurasien est subordonné à l’Église orthodoxe, qui lie son expansion à celle de l’empire russe, contrairement à l’Église catholique (avant Vatican II) qui est capable de s’étendre indépendamment des empires. 

    Cette confusion entre agents historiques et entités géopolitiques rend la vision de Dugin incohérente.

    Les médias alternatifs, séduits par l’Eurasisme, adoptent cette grille de lecture pour percevoir le Venezuela, le Nicaragua et Cuba comme des alliés anti-occidentaux. 

    Cette idéologie leur permet de justifier leur silence sur les abus de ces régimes, qu’ils considèrent comme des remparts ou des résistants contre l’hégémonie de l’impérialisme américain. 

    En réalité, l’Eurasisme de Dugin sacrifie la vérité des souffrances individuelles à une vision holiste qui glorifie des structures autoritaires. 

    Cette fascination explique pourquoi ces médias focalisent leur indignation sur Gaza, où l’Occident est facilement blâmable, tout en ignorant les crises latino-américaines, où des régimes alignés sur l’axe Russie-Chine reproduisent des abus similaires.

    Confusion entre État profond et Amérique.

    Les médias alternatifs confondent souvent l’État profond (deep state) – un réseau d’élites non élues influençant la politique – avec l’Amérique dans son ensemble. 

    Cette erreur les empêche de saisir les dynamiques complexes des États-Unis où des forces divergentes coexistent. 

    En dénonçant Gaza comme un symptôme de l’impérialisme américain, ils négligent les crises latino-américaines, où des régimes socialistes, alliés à l’axe Russie-Chine, reproduisent des abus similaires.

    Intérêts géopolitiques.

    Le silence des médias alternatifs sur les crises au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba s’explique également par des intérêts géopolitiques qui les alignent avec ces régimes et leurs alliés dans l’axe Russie-Chine. 

    Ils servent de relais pour les récits anti-impérialistes qui séduisent les médias. 

    Par exemple, la chaîne RT Russe a historiquement soutenu des figures comme Hugo Chávez et Nicolás Maduro, présentant le Venezuela comme un modèle de résistance socialiste face à l’impérialisme américain. 

    Les médias alternatifs, en relayant ou en s’inspirant de ces narratifs, évitent de critiquer les régimes latino-américains pour ne pas contrarier leurs partenaires idéologiques ou financiers.

    Sur le plan géostratégique, les régimes du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba sont des alliés clés de l’axe Russie-Chine dans l’hémisphère occidental. 

    La Russie, par exemple, a investi des milliards de dollars dans l’industrie pétrolière vénézuélienne via Rosneft, tandis que la Chine a fourni des prêts massifs à Caracas en échange de pétrole. 

    Le Nicaragua, sous Ortega, a renforcé ses liens avec Moscou, accueillant des bases militaires russes et participant à des exercices conjoints. 

    Cuba, de son côté, reste un partenaire stratégique de longue date de la Russie, avec des accords économiques et militaires remontant à l’époque soviétique. 

    Ces alliances créent un réseau géopolitique où les médias, alignés sur l’axe anti-occidental, évitent de critiquer ces régimes pour ne pas affaiblir leurs partenaires stratégiques. 

    En se concentrant sur Gaza, où les abus israéliens et le soutien américain sont facilement dénonçables, ces médias maintiennent leur crédibilité auprès d’une audience anti-impérialiste tout en évitant de froisser leurs alliés.

    Ce parti pris n’est pas uniquement financier ou stratégique ; il est aussi idéologique. 

    Les régimes latino-américains, en se présentant comme des victimes de l’impérialisme américain, s’inscrivent dans le récit eurasien de Dugin, qui glorifie les “puissances terrestres” comme des remparts contre l’hégémonie occidentale. 

    En adoptant ce cadre, les médias deviennent des relais de cette propagande, sacrifiant la vérité des crises humanitaires au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba pour préserver leurs alliances où les intérêts financiers et géopolitiques priment sur l’objectivité.

    Une analyse sociologique éclaire aussi ce phénomène : 

    Les médias s’appuient sur des récits et des images des victimes pour mobiliser leur audience et Gaza, perçue comme une victime de l’impérialisme occidental, s’inscrit dans ce cadre, tandis que les crises latino-américaines, causées par des régimes dépeints comme soit disant des “résistants”, sont difficiles à intégrer comme des victimes sans fragiliser le récit révolutionnaire. 

    Cette sélectivité reflète une stratégie narrative où la cohérence idéologique prime sur la réalité.

    La dialectique de l’illusion et de la vérité.

    Un dernier élément philosophique est intéressant : la dialectique entre l’illusion et la vérité. 

    Le marxisme révolutionnaire et l’Eurasisme de Dugin privilégient le collectif en sacrifiant l’individu à des illusions géopolitiques ou eschatologiques. 

    Cette perspective explique pourquoi les médias négligent les souffrances individuelles au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba : en glorifiant des régimes “révolutionnaires”, ils sacrifient la vérité à une vision holiste.

    Conclusion : vers une critique cohérente.

    Le silence des médias alternatifs sur les crises au Venezuela, au Nicaragua et à Cuba révèlent en plus des influences géostratégiques de l’axe Russie-Chine, l’existence d’œillères idéologiques. 

    Celles-ci sont ancrées dans un marxisme culturel non compris, dans une fascination pour l’Eurasisme et dans la propagande des récits révolutionnaires gnostiques sur l’imaginaire collectif. 

    Pour regagner en crédibilité, les médias doivent dépasser les biais géopolitiques ainsi que les œillères idéologiques afin de pouvoir critiquer tous les abus de pouvoir, qu’ils viennent de l’Occident ou de ses adversaires.

    Ce n’est qu’en embrassant la complexité de la réalité qu’ils pourront prétendre à une véritable quête de vérité.

    Jean 8:32 : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. »

    Brésil : Jair Bolsonaro face à une menace de 40 ans de prison alors que les rentiers prospèrent dans l’indifférence.

    Jair Bolsonaro lors d’une manifestation à São Paulo, juin 2025.   

    Résumé : 

    Bolsonaro risque 40 ans de prison pour un supposé coup d’État.

    Le juge est Alexandre de Moraes, lui-même accusé de censure via les Twitter Files, l’interdiction de X.

    Alexandre a aussi emprisonné Débora, condamnée à 15 ans pour avoir écrit avec un rouge à lèvre sur une statue devant la cour suprême alors que des narcotrafiquants sont libérés en 24 heures.  

    Trump impose des tarifs de 50 % et interdit de visas les collaborateurs et la famille de Moraes. 

    Lula fait face à  de nouveaux scandales de corruption dont une touchant son frère pour des milliards sur les retraites des brésiliens. 

    Le Brésil est en train de devenir un «Brasizuela».

    Introduction : Une justice sous influence, un pays fracturé.

    Depuis son départ de la présidence le 1er janvier 2023, Jair Messias Bolsonaro, figure emblématique de la droite conservatrice brésilienne, est confronté à une menace judiciaire sans précédent : une possible condamnation à 40 ans de prison pour des accusations de tentative de coup d’État. 

    Ce procès, orchestré par le Tribunal Suprême Fédéral (STF) sous la direction du juge Alexandre de Moraes, nommé en 2017 par Michel Temer – vice-président de Dilma Rousseff, issue du Parti des travailleurs (PT) de Luiz Inácio Lula da Silva –, dépasse le cadre pénal pour devenir un symbole des fractures politiques, sociales et économiques du Brésil. 

    Moraes, connu pour son intervention dans une affaire de chantage impliquant des photos intimes de la femme de Temer, Marcela Temer, en 2016, et pour sa gestion partiale des élections de 2022 à la tête du Tribunal supérieur électoral (TSE), est au cœur des controverses. 

    Les révélations des “Twitter Files Brazil” ont exposé ses pratiques de censure massive, tandis que son interdiction de X au Brésil du 30 août au 8 octobre 2024, assortie d’amendes pour l’utilisation de VPN et du gel des avoirs de Starlink, a accentué l’instabilité juridique pour les entreprises. 

    Les accusations d’infiltration par le gouvernement Lula dans les événements du 8 janvier 2023, les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva, condamnée à 15 ans pour avoir écrit au rouge à lèvres sur une statue, la mort en détention de Cleidimar José de Almeida (« Cleizão »), l’emprisonnement du député Daniel Silveira, et l’exil de journalistes comme Allan dos Santos, Paulo Figueiredo, Ludmila Lins Grilo, et Rodrigo Constantino illustrent un climat d’autoritarisme judiciaire. 

    Ces dérives s’accompagnent d’un scandale de corruption impliquant l’Institut national de sécurité sociale (INSS) et José Genoino, frère de Lula, accusé d’avoir détourné environ 2 milliards de reais (environ 364 millions USD) de fonds de pensions entre 2023 et 2024, ainsi que d’une augmentation des taxes, notamment une hausse de 20 % sur les carburants et de 15 % sur les produits de première nécessité, contribuant à une inflation de 6,5 % en 2024, et d’une réduction de 12 % du budget alloué au Benefício de Prestação Continuada (BPC), affectant 5,5 millions de bénéficiaires, principalement des personnes âgées et handicapées à faible revenu. 

    À l’opposé, Bolsonaro, qui n’a jamais été condamné pour corruption sur plus de 30 ans de carrière politique, de conseiller municipal à député fédéral, a toujours combattu fermement la corruption, tandis que Lula est impliqué dans des détournements de trillions de reais (des estimations suggèrent jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD, sur des décennies), notamment via les fonds du BNDES (Banque nationale brésilienne du développement économique et social), destinés à des projets brésiliens mais détournés vers des initiatives étrangères. 

    Lula est associé à des projets internationaux financés, comme le port de Mariel à Cuba, une centrale hydroélectrique en Équateur, une centrale hydroélectrique au Pérou, un métro au Panama, une autoroute au Panama, un viaduc en Argentine, des souterrains en Argentine, des métros en Argentine, un pont au Venezuela, un barrage au Mozambique, un aéroport au Mozambique, une autoroute au Mozambique, une centrale hydroélectrique au Nicaragua, une route en Bolivie, et l’exportation de 127 autobus en Colombie. 

    Lula a été libéré de prison en 2019 car la majorité des juges de la cour suprême ont été nommés par son parti et il a bénéficié d’un changement de jurisprudence (Edson Fachin, nommé en 2015 sous le gouvernement de Dilma Rousseff (du PT, parti de Lula), a joué un rôle clé en annulant certaines des condamnations de Lula).

    Bolsonaro avait nommé en 2022 une équipe de transition pour Lula, incluant des figures comme Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, assurant une passation de pouvoir pacifique et normale. 

    Lors des manifestations du 8 janvier, il était aux États-Unis et avait appelé au calme sur ses réseaux sociaux, déclarant : « Ne cassez rien, le monde ne s’arrêtera pas demain. » 

    Par ailleurs, le président américain Donald Trump a annoncé, via sa porte-parole Karoline Leavitt, une enquête sous la Section 301 contre le Brésil pour ses pratiques commerciales et ses atteintes à la liberté d’expression, avec la possibilité d’appliquer des sanctions sous le Global Magnitsky Act contre des responsables brésiliens, notamment Moraes. 

    Lors de la campagne électorale américaine de 2024, Lula a déclaré, le 1er novembre 2024, une absurdité en affirmant que la victoire de Trump représenterait « le fascisme et le nazisme qui reviennent sous un autre visage », une remarque qui a suscité de nombreuses critiques. 

    À l’international, André Ventura, leader de Chega, le plus grand parti du Portugal depuis les élections de 2024 où il a remporté 48 sièges, a exprimé sa préoccupation face à la crise brésilienne lors d’un débat parlementaire le 15 juillet 2025, appelant le Portugal à se distancier de l’administration Lula en raison de la censure et de l’autoritarisme judiciaire. 

    Dans le même temps, la Selic, taux d’intérêt de référence des crédits bancaires, atteint des sommets proches des records de l’ère Fernando Henrique Cardoso (FHC), enrichissant les rentiers qui restent indifférents face à la censure et aux abus judiciaires.

    Pour les lecteurs français, cet article présente les différents facteurs dans cette crise brésilienne : 

    • le rôle de l’Opération «Oncle Joe» dans l’élection de 2022
    • les révélations des “Twitter Files Brazil”,
    • les accusations d’infiltration lors des événements du 8 janvier, 
    • les récentes mesures judiciaires contre Bolsonaro, 
    • les enquêtes commerciales (section 301) et les tariffs douaniers imposés en réponse à la censure, à la persécution judiciaire, et au manque de transparence électorale. 

    Nous analysons en profondeur : 

    • les charges contre Bolsonaro, 
    • la lettre de soutien de Trump, 
    • les efforts d’Eduardo Bolsonaro pour internationaliser sa défense,
    • l’instabilité juridique pour les affaires, 
    • les cas emblématiques de répression, les exils forcés, 
    • les scandales socio-économiques sous Lula, 
    • les réactions nationales et internationales et 
    • l’illusion de normalité institutionnelle entretenue par une élite déconnectée.

    Le Brésil semble suivre les pas du Venezuela, avec seulement quelques mois devant lui pour définir s’il deviendra un « Brasizuela».

    Le schéma qui a précédé l’autoritarisme vénézuélien sous Nicolás Maduro est le même actuellement au Brésil avec la censure massive, le contrôle des institutions, et l’emprisonnement de l’opposition.

    I. Le contexte : Une démocratie sous pression internationale et judiciaire.

    1.1 Les événements du 8 janvier 2023 : Une manipulation orchestrée ?

    Le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, élu en octobre 2022 avec 50,9 % des voix contre 49,1 % pour Bolsonaro, des milliers de manifestants bolsonaristes ont envahi le Congrès, le Palais du Planalto et le STF à Brasilia. 

    Ces actes, comparés à l’assaut du Capitole américain, ont été qualifiés de tentative de coup d’État par les autorités. 

    Cependant, les bolsonaristes affirment que les actes de vandalisme ont été orchestrés par des infiltrés liés au gouvernement Lula pour discréditer leur mouvement. 

    Des témoignages de manifestants arrêtés décrivent des individus non identifiés, portant des vêtements distincts, incitant à la violence. 

    Malgré les demandes répétées de Bolsonaro et de ses alliés, le gouvernement de Lula refuse toujours l’accès aux images des caméras de surveillance, alimentant les soupçons de dissimulation. 

    Cette opacité, combinée à l’absence d’enquête indépendante, renforce les accusations de manipulation politique.

    Au moment des manifestations, Bolsonaro se trouvait aux États-Unis, où il avait séjourné après avoir quitté la présidence. 

    Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux le 8 janvier 2023, il a appelé ses partisans au calme, déclarant : « Ne cassez rien, le monde ne s’arrêtera pas demain. » 

    Cette prise de position, visant à désamorcer les tensions, contredit les accusations selon lesquelles il aurait incité à la violence. 

    De plus, Bolsonaro avait assuré une transition pacifique en nommant une équipe de transition pour Lula, incluant des figures clés comme Ciro Nogueira, sénateur et président du parti Progressistes, et Onyx Lorenzoni, ancien ministre, garantissant une passation de pouvoir conforme aux normes démocratiques.

    Le juge Alexandre de Moraes, nommé au STF par Michel Temer en 2017, supervise l’enquête. 

    Temer, membre du Mouvement démocratique brésilien (MDB), était vice-président sous Dilma Rousseff (PT) avant de devenir président après sa destitution en 2016. 

    Moraes, alors ministre de la Justice sous Temer, s’était illustré dans une affaire de chantage impliquant des photos intimes de Marcela Temer, piratées par un criminel. 

    Son intervention musclée, mobilisant la police fédérale, avait renforcé sa réputation de rigueur, mais aussi son image d’homme de pouvoir proche des élites. 

    Aujourd’hui, sa gestion autoritaire de l’enquête sur le 8 janvier, marquée par des arrestations massives, des ordonnances secrètes, et l’absence de transparence sur les images de surveillance, est dénoncée comme partiale par les bolsonaristes.

    1.2 L’Opération « Oncle Joe » : une ingérence étrangère dans l’élection de 2022.

    L’élection de 2022, cruciale pour le Brésil, a été marquée par une ingérence internationale sophistiquée, baptisée Opération « Oncle Joe » par le journaliste Cláudio Dantas. 

    Ce terme, inspiré de l’Opération Brother Sam de 1964 – lorsque les États-Unis ont soutenu un coup d’État contre João Goulart –, désigne une campagne orchestrée par des ONGs financées par des fondations étrangères, des diplomates américains, et des médias alignés pour garantir la victoire de Lula. 

    Le ministre Luís Roberto Barroso, alors président du TSE et actuel président du STF, a admis en mai 2025, lors de la Brazil Week à New York, avoir sollicité l’aide des États-Unis pour « contenir l’onde autoritaire » représentée par Bolsonaro. 

    Barroso a rencontré à trois reprises le chargé d’affaires américain Douglas Koneff, obtenant une note de l’ambassade des États-Unis en juillet 2022 affirmant la « confiance » dans le système électoral brésilien.

    Cette ingérence s’est matérialisée par des visites stratégiques de hauts responsables américains entre 2021 et 2022 : William Burns (CIA), Jake Sullivan, Victoria Nuland, et Lloyd Austin. 

    Ces interventions, présentées comme une défense de la démocratie, visaient à neutraliser les critiques de Bolsonaro sur les urnes électroniques, renforçant le contrôle du STF et du TSE sur le processus électoral.

    1.3 La gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022.

    En tant que président du TSE en 2022, Alexandre de Moraes a été accusé de partialité dans sa gestion du processus électoral. 

    Voici plusieurs exemples concrets de son interventionnisme :

    1. Suspension de contenus critiques : 

    Moraes a ordonné la suppression de publications sur les réseaux sociaux remettant en question la fiabilité des urnes électroniques, souvent sans justification publique. 

    Par exemple, en septembre 2022, il a fait suspendre les comptes de plusieurs influenceurs bolsonaristes pour avoir relayé des rapports sur des irrégularités présumées dans le dépouillement.

    2. Enquête sur la réunion de Bolsonaro avec les ambassadeurs : 

    Le 18 juillet 2022, Bolsonaro a convoqué des ambassadeurs étrangers pour exposer ses critiques sur le système électoral. 

    Moraes a ouvert une enquête contre lui pour « atteinte aux institutions », qualifiant cette réunion de tentative de déstabilisation, bien que Bolsonaro n’ait appelé à aucune action violente.

    3. Pressions sur les médias : 

    Moraes a ciblé des organes de presse alignés sur Bolsonaro, comme “Jornal da Cidade Online” et “Revista Oeste” en ordonnant la démonétisation de leurs contenus sur les plateformes numériques. 

    Ces mesures ont limité leur portée, réduisant la visibilité des critiques contre le TSE (Tribunal Supérieur Électoral).

    4. Arrestations préventives : 

    Avant le second tour, Moraes a ordonné des arrestations comme l’ancien député Roberto Jefferson, pour des discours jugés «antidémocratiques». 

    Ces arrestations, souvent basées sur des accusations vagues, ont été perçues comme une tentative d’intimidation.

    Ces actions, combinées à son rôle dans l’enquête sur le 8 janvier, ont renforcé l’image de Moraes comme un juge agissant avec partialité pour favoriser Lula et marginaliser Bolsonaro.

    1.4 Les accusations contre Bolsonaro.

    Bolsonaro fait face à cinq chefs d’accusation : 

    • organisation criminelle armée,
    • tentative d’abolition violente de l’État de droit, 
    • tentative de coup d’État,
    • dommages au patrimoine fédéral,
    • et détérioration de biens classés. 

    Le procureur général Paulo Gonet l’accuse d’avoir orchestré un complot pour renverser l’ordre démocratique, s’appuyant sur des réunions avec des militaires, des discours critiques contre le STF et le TSE, et les déclarations de Mauro Cid, son ancien aide de camp. 

    Les charges incluent soit disant des plans présumés pour assassiner Lula, le vice-président Geraldo Alckmin, et Moraes. 

    Une condamnation pourrait entraîner jusqu’à 43 ans de prison.

    La défense, menée par Celso Vilardi, conteste la fiabilité des preuves, notamment les déclarations de Cid, et dénonce des irrégularités procédurales, comme un accès limité au dossier. 

    (Pour plus d’informations vous pouvez lire cet article sur Bolsonaro devant le STF). 

    Elle argue que les accusations reposent sur des suppositions, soulignant la transition pacifique du pouvoir en 2023, facilitée par l’équipe de transition nommée par Bolsonaro, incluant Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, ainsi que son absence du Brésil et son appel au calme lors des événements du 8 janvier. 

    Par ailleurs, les partisans de Bolsonaro mettent en avant qu’il n’a jamais été condamné pour corruption sur plus de 30 ans de carrière politique, de conseiller municipal à député fédéral, et qu’il a toujours combattu fermement la corruption, contrairement à Lula.

    Lula a été impliqué dans des détournements du BNDES (Banque Nationale du Développement Économique et Sociale) de trillions de reais (des estimations suggèrent jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD, sur des décennies).

    II. Les “Twitter Files Brazil”, l’interdiction de X, et l’excès judiciaire.

    2.1 Une censure judiciaire sans précédent.

    Les “Twitter Files Brazil“, publiés en 2024, ont révélé l’ampleur des interventions d’Alexandre de Moraes dans la régulation des réseaux sociaux. 

    Entre 2020 et 2023, Moraes a émis des dizaines d’ordonnances secrètes ordonnant à X de suspendre des comptes de bolsonaristes, journalistes, et parlementaires pour des publications critiquant le STF ou le système électoral. 

    Ces ordres, sans notification préalable ni droit de défense, ciblaient des figures comme Flávio Bolsonaro, Carla Zambelli, et des influenceurs de droite. 

    Les “Twitter Files” ont montré que Moraes a collaboré avec des agences internationales, des algorithmes de gouvernements étrangers et des ONGs pour identifier les contenus à censurer. 

    Nous vous indiquons à lire cet article de France Soir pour aller plus loin concernant “Le rôle du gouvernement des États-Unis dans le complexe industriel de la censure au Brésil – rapport de Civilization Works”.

    Par exemple, en août 2022, Alexandre de Moraes a ordonné la suspension du compte du député Daniel Silveira pour des publications critiquant le STF, sans fournir de motif détaillé, ce qui est illégal. 

    2.2 L’interdiction de X et les amendes pour VPN.

    Du 30 août au 8 octobre 2024, Moraes a ordonné la suspension de X au Brésil après le refus d’Elon Musk d’obéir à  ses ordres illégaux de suspendre des comptes sans possibilité de recours et avec des amendes élevées. 

    Cette décision faisait suite à une enquête ouverte en avril 2024 contre Musk, accusé d’avoir réactivé des comptes suspendus par le STF, notamment ceux liés à l’attaque du 8 janvier. 

    Moraes a imposé une amende quotidienne de 50 000 reais (environ 9 104 USD) aux utilisateurs contournant l’interdiction d’accès à A via des VPN. 

    Il a également gelé les avoirs de Starlink, entreprise de satellites de Musk, pour garantir le paiement de 18,3 millions de reais (3,33 millions USD) en amendes dues par X. 

    Cette décision, a posé de sérieuses questions en raison de la séparation légale entre X et Starlink et a été levée le 13 septembre 2024 après le paiement des amendes.

    Mais X est resté bloqué jusqu’au 8 octobre, date à laquelle la plateforme a nommé un représentant légal et s’est conformée aux ordres pourtant illégaux de Moraes.

    Le 18 septembre 2024, X a brièvement contourné l’interdiction en redirigeant son trafic via Cloudflare, permettant à certains utilisateurs brésiliens d’y accéder sans VPN. 

    Moraes a réagi en imposant une amende quotidienne de 5 millions de reais (921 676 USD) pour cette «tentative délibérée» de contourner l’interdiction, qualifiant Musk d’« hors-la-loi » qui favorise la «désinformation» et les «attaques contre l’État de droit démocratique».

    2.3 Cas emblématiques d’excès judiciaire.

    Les actions de Moraes ont conduit à des peines disproportionnées, à des morts en détention, et à des exils forcés, renforçant l’idée d’un autoritarisme judiciaire :

    – Débora de Oliveira Saraiva : 

    Condamnée à 15 ans de prison pour avoir écrit au rouge à lèvres sur une statue devant le bâtiment du STF lors des manifestations du 8 janvier 2023, Débora a été accusée de « tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique ». 

    Cette peine, jugée ridicule par les bolsonaristes, contraste avec la clémence accordée à des narcotrafiquants notoires comme André Oliveira Macedo (« André do Rap ») et Gilberto Aparecido dos Santos (« Fuminho ») libérés sous 24 heures après leur arrestation grâce à des décisions judiciaires rapides par le juge Marco Aurélio Mello dans le cas d’André do Rap en 2020. 

    Un cas récent vient encore souligner cette incohérence : 

    Traduction: 

    Arrêté samedi, un conducteur avec 545 kg de cocaïne est libéré par la justice dimanche. 

    La cargaison vaut 4,2 millions de R$ à MS et atteint 11 millions de R$ en traversant la frontière avec São Paulo. Date de publication : 12/05/2025 08:59, Auteur : Aline dos Santos.

    – Cleidimar José de Almeida (« Cleizão ») : 

    Ce manifestant bolsonariste, arrêté après le 8 janvier, est mort en détention en 2023 après avoir demandé à plusieurs reprises à consulter un médecin pour des problèmes de santé. 

    Les autorités pénitentiaires ont ignoré ses demandes, et sa mort a été perçue comme un symbole des conditions inhumaines imposées aux prisonniers politiques. Les bolsonaristes accusent le STF de négligence criminelle dans ce cas.

    – Daniel Silveira : 

    Ancien député fédéral, Silveira a été condamné en avril 2022 à 8 ans et 9 mois de prison pour avoir dénoncé l’autoritarisme d’Alexandre de Moraes dans des vidéos en ligne. 

    Accusé d’« attaques contre les institutions » et de « tentative d’abolition violente de l’État de droit », il a été emprisonné pour avoir simplement exercé sa liberté d’expression dans des vidéos.  

    Bien que gracié par Bolsonaro en 2022, Silveira a été de nouveau ciblé par Moraes, qui a ordonné sa réincarcération en 2023.

    – Exils forcés : 

    Plusieurs figures bolsonaristes ont fui le Brésil pour échapper à des mandats d’arrêt émis par Moraes :

      – Allan dos Santos : 

    Journaliste influent, il vit en exil aux États-Unis depuis 2021 après que Moraes a ordonné la suspension de ses comptes sur X et d’autres plateformes pour « désinformation » et « menaces contre le STF ». 

    Dos Santos a dénoncé les fraudes electorales de 2022.

      – Paulo Figueiredo : 

    Journaliste et commentateur, Figueiredo est en exil aux États-Unis, où il a été chargé, avec Eduardo Bolsonaro, de sensibiliser l’administration Trump aux abus de Moraes. 

    Il a été accusé de participer au complot présumé du 8 janvier et fait l’objet d’un mandat d’arrêt. 

    Figueiredo a déclaré dans une interview au “Washington Post” que l’objectif de son travail est désormais de « libérer les Brésiliens » des abus judiciaires.

      – Ludmila Lins Grilo : 

    Ancienne juge fédérale, Ludmila a été contrainte à l’exil aux États-Unis après avoir critiqué les décisions de Moraes, notamment ses ordonnances de censure. 

    En 2022, elle a dénoncé publiquement l’arrestation du parlementaire Daniel Silveira comme un abus de pouvoir, ce qui a conduit à des enquêtes contre elle pour « diffamation » contre le STF. 

    Elle vit désormais en Floride, où elle continue de s’exprimer sur X.

      – Rodrigo Constantino : 

    Commentateur conservateur, Constantino s’est exilé en Argentine puis aux Etats Unis après avoir fait l’objet d’enquêtes pour ses critiques du STF et de Moraes. 

    Accusé de « propagation de désinformation », il a choisi l’exil pour éviter une arrestation potentielle. 

    D’autres figures, comme le journaliste Oswaldo Eustáquio, ont également fui en Espagne, formant une communauté d’exilés bolsonaristes.

    III. La lettre de Trump, l’enquête Section 301, et les sanctions potentielles du Magnitsky Act.

    3.1 La lettre de soutien de Donald Trump.

    Le 17 juillet 2025, Donald Trump a adressé une lettre officielle à Jair Bolsonaro, dans laquelle il dénonce le « traitement injuste » infligé à l’ancien président brésilien et exprime son inquiétude face aux atteintes à la liberté d’expression au Brésil. 

    Dans cette lettre, Trump critique explicitement le STF et le gouvernement Lula, accusant Moraes de mener une « chasse aux sorcières » contre Bolsonaro, sa famille, et ses partisans. 

    Il appelle à :

    • 1. L’amnistie pour Bolsonaro, ses proches, et ses soutiens poursuivis judiciairement.
    • 2. La fin des enquêtes et des procès relevant du « lawfare » (utilisation abusive du système judiciaire à des fins politiques).
    • 3. Des élections transparentes en 2026, avec la participation d’une « véritable opposition » et un système électoral auditable.
    • 4. Une discussion sur les échanges commerciaux pour éviter une guerre tarifaire.

    Trump a justifié l’imposition de droits de douane de 50 % sur les importations brésiliennes, annoncée le 9 juillet 2025 et effective dès le 1er août, en réponse à la censure des journalistes, la persécution de députés et de citoyens comme Daniel Silveira et Débora de Oliveira Saraiva, le manque de liberté d’expression, et l’absence de contrôle des urnes électroniques. 

    Ces tariffs, bien que controversés, ont renforcé la position de Bolsonaro comme victime d’un complot politique, tout en exacerbant les tensions diplomatiques entre les États-Unis et le Brésil, notamment après la déclaration provocatrice de Lula le 1er novembre 2024, lors de la campagne électorale américaine, affirmant que la victoire de Trump représenterait « le fascisme et le nazisme qui reviennent sous un autre visage ».

    3.2 L’enquête Section 301 et les déclarations de Karoline Leavitt.

    Le 9 juillet 2025, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé que le président Trump avait ordonné une enquête sous la Section 301 du Trade Act de 1974 contre le Brésil, ciblant ses pratiques commerciales jugées déloyales et ses « attaques » contre les entreprises technologiques américaines, notamment en raison de la censure imposée par Moraes. 

    Cette enquête, officiellement lancée le 16 juillet 2025 par le Bureau du représentant américain au commerce (USTR), examine les barrières commerciales numériques, les tariffs, et les pratiques de protection de la propriété intellectuelle au Brésil, ainsi que les restrictions imposées aux entreprises américaines comme X et Rumble. 

    Le représentant commercial Jamieson Greer a déclaré : « Les barrières tarifaires et non tarifaires du Brésil méritent une enquête approfondie et des mesures correctives potentielles. » 

    L’enquête pourrait entraîner des sanctions commerciales supplémentaires, y compris des tariffs accrus, si des pratiques déloyales sont confirmées.

    Les conséquences potentielles de cette enquête sont significatives :

    – Impact économique : 

    Les tariffs de 50 % imposés à partir du 1er août 2025, combinés à d’éventuelles sanctions supplémentaires issues de l’enquête, pourraient affecter les exportations brésiliennes, notamment l’éthanol, l’acier, et les produits agricoles comme les oranges, le café, et le bœuf, qui représentaient environ 31,7 milliards USD d’exportations vers les États-Unis en 2024. 

    Le Brésil a répondu par la voix de Lula, qui a promis une réponse conforme à la loi brésilienne, laissant craindre une escalade vers une guerre commerciale puis il s’est ravisé. 

    – Pression politique : 

    L’enquête vise à faire pression sur le gouvernement Lula pour qu’il revise ses politiques de censure et ses pratiques judiciaires, perçues comme des obstacles à la liberté d’expression et aux intérêts commerciaux américains. 

    Elle renforce également la position de Bolsonaro sur la scène internationale, en mettant en lumière les abus judiciaires dénoncés par ses partisans.

    – Précédent pour les relations bilatérales : 

    Cette action marque une rupture dans les relations entre les États-Unis et le Brésil, deux démocraties majeures de l’hémisphère occidental. 

    Selon Brad Setser, ancien responsable commercial américain, cette initiative unilatérale pourrait déclencher une spirale de représailles économiques préjudiciables aux deux pays.

    3.3 Le Global Magnitsky Act : Une menace de sanctions personnelles.

    En parallèle, des discussions ont émergé sur l’application potentielle du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act de 2016 contre des responsables brésiliens, notamment Alexandre de Moraes. 

    Cette loi, initialement adoptée en 2012 pour sanctionner des responsables russes impliqués dans la mort de Sergei Magnitsky, permet aux États-Unis de geler les avoirs et d’interdire l’entrée sur leur territoire de personnes étrangères accusées de violations des droits humains ou de corruption. 

    Depuis 2016, elle s’applique à l’échelle mondiale, ayant été utilisée contre des officiels en Chine, en Arabie saoudite, et ailleurs.

    Ces sanctions pourraient inclure :

    – Gel des avoirs : 

    Les comptes bancaires et actifs de Moraes aux États-Unis, ainsi que ceux de ses proches collaborateurs, pourraient être gelés par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC).

    – Interdiction de voyage : 

    Moraes et d’autres responsables pourraient se voir refuser l’entrée aux États-Unis.

    «Le Président Trump a clairement indiqué que son administration tiendra responsables les ressortissants étrangers responsables de la censure d’expressions protégées aux États-Unis. 

    La chasse aux sorcières politique menée par le juge de la Cour suprême fédérale brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé un complexe de persécution et de censure d’une ampleur telle qu’il ne viole pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étend également au-delà des frontières brésiliennes pour cibler des Américains.

    J’ai donc ordonné la révocation des visas pour Moraes et ses alliés au sein de la cour, ainsi que pour leurs membres de la famille immédiate, avec effet immédiat.»

    Le secrétaire d’État Marco Rubio le 18 juillet 2025.

    – Sanctions financières : 

    Les entreprises liées à Moraes pourraient être soumises à des restrictions financières, limitant leur accès au système bancaire américain.

    3.4 Nouvelles mesures judiciaires contre Bolsonaro.

    Le 18 juillet 2025, un jour après la diffusion par Bolsonaro d’une vidéo remerciant Trump pour son soutien, Moraes a ordonné des mesures draconiennes contre l’ancien président :

    • 1. Port obligatoire d’une chevillère électronique.
    • 2. Interdiction de quitter son domicile entre 19h et 7h.
    • 3. Interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.
    • 4. Interdiction de communiquer avec certains associés, bien que la liste n’ait pas été précisée publiquement.

    Ces mesures, perçues comme une réponse directe à la lettre de Trump, à l’enquête Section 301, et à la mobilisation internationale d’Eduardo, ont été dénoncées comme une tentative de museler Bolsonaro avant son procès. 

    IV. Eduardo Bolsonaro : Une croisade internationale contre la persécution.

    4.1 Un exil stratégique aux États-Unis.

    Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils de Jair, s’est imposé comme le fer de lance de la défense de son père. 

    En mars 2025, il a pris un congé de son mandat et s’est installé aux États-Unis pour dénoncer la « persécution politique » orchestrée par Moraes. 

    Citant les “Twitter Files Brazil”, l’interdiction de X, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, et les récentes mesures contre son père, Eduardo accuse le STF de censure massive et d’abus de pouvoir. 

    Il a rencontré des parlementaires républicains proches de Donald Trump, plaidant pour des sanctions contre Moraes, y compris sous le Magnitsky Act. 

    Sur X, il a déclaré : 

    « Moraes a censuré des centaines de voix pour protéger Lula, manipulé les élections de 2022, interdit X, et maintenant impose des mesures draconiennes à mon père. 

    Nous demandons justice à l’international. »

    Eduardo a collaboré avec Paulo Figueiredo, exilé aux États-Unis, pour sensibiliser l’administration Trump. Figueiredo a déclaré au “Washington Post” avoir visité la Maison Blanche à de multiples reprises avec Eduardo et soumis des rapports sur la situation au Brésil à près de 50 membres du Congrès.

    4.2 L’appui de Trump.

    Eduardo a obtenu le soutien de Donald Trump, dont la lettre du 17 juillet 2025, les tariffs douaniers de 50 %, et l’enquête Section 301 ont amplifié la visibilité de la cause bolsonariste. 

    Trump a expliqué dans sa lettre la nécessité ces mesures à la censure des journalistes, à la persécution de figures comme Daniel Silveira et Débora de Oliveira Saraiva, au manque de liberté d’expression, et à l’opacité du système électoral, notamment l’absence d’audit des urnes électroniques. 

    4.3 Une campagne numérique et populaire.

    Eduardo utilise X pour relayer les “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, les abus de Moraes, et les cas de Débora, Cleizão, et Silveira. 

    Il appelle à des manifestations massives, comme celle du 29 juin 2025 à São Paulo, qui a rassemblé des milliers de sympathisants, et celle du 16 mars 2025 à Copacabana, demandant l’amnistie pour les prisonniers du 8 janvier. 

    Ces rassemblements maintiennent la pression sur le gouvernement Lula, qui refuse toujours l’accès aux images des caméras de surveillance.

    V. Scandales socio-économiques sous Lula.

    5.1 Le scandale de corruption de l’INSS.

    Un scandale majeur a éclaté en 2024 impliquant José Genoino, frère de Lula, accusé de détournement de fonds à l’Institut national de sécurité sociale (INSS). 

    Selon des enquêtes de la police fédérale, Genoino aurait orchestré un schéma de fraude ayant détourné environ 2 milliards de reais (environ 364 millions USD) de fonds de pensions entre 2023 et 2024, impliquant des fonctionnaires corrompus. 

    Lula est aussi impliqué dans des détournements massifs, estimés à des trillions de reais (jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD), notamment via les fonds du BNDES (Banque nationale brésilienne du développement économique et social), destinés à des projets brésiliens mais détournés vers des initiatives étrangères.

    5.2 Augmentation des taxes et de l’inflation, réduction des aides sociales.

    Sous Lula, l’inflation a atteint 6,5 % en 2024, aggravée par une augmentation excessive des taxes, notamment une hausse de 20 % sur les carburants et de 15 % sur les produits de première nécessité, qui a alourdi le coût de la vie pour les classes populaires. 

    Le Benefício de Prestação Continuada (BPC), une aide sociale destinée aux personnes âgées et handicapées à faible revenu, a vu son budget réduit de 12 % en 2024, affectant environ 5,5 millions de bénéficiaires, dont le pouvoir d’achat a été érodé par l’inflation et les restrictions budgétaires. 

    Lula suit une politique économique favorisant les élites et négligeant les plus vulnérables.

    5.3 Projets internationaux financés et oubli du nord du Brésil.

    Pendant que le nord du Brésil souffrait de soif et de faim, les bolsonaristes rappellent que le gouvernement de Lula est associé à des projets internationaux financés, souvent perçus comme des détournements des fonds du BNDES destinés à des initiatives brésiliennes. 

    Parmi ceux-ci : le port de Mariel à Cuba, une centrale hydroélectrique en Équateur, une centrale hydroélectrique au Pérou, un métro au Panama, une autoroute au Panama, un viaduc en Argentine, des souterrains en Argentine, des métros en Argentine, un pont au Venezuela, un barrage au Mozambique, un aéroport au Mozambique, une autoroute au Mozambique, une centrale hydroélectrique au Nicaragua, une route en Bolivie, et l’exportation de 127 autobus en Colombie. 

    Ces initiatives, financées par des prêts ou des investissements brésiliens, sont citées comme des exemples de détournement de fonds, alors que les ressources auraient pu être allouées à la lutte contre la pauvreté et la sécheresse dans le nord-est du pays. 

    Les slogans comme « NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS » résonnent parmi les partisans de Bolsonaro pour dénoncer ces priorités.

    VI. Réactions : Une société divisée, une communauté internationale partagée

    6.1 Au Brésil : Un fossé idéologique.

    Le procès de Bolsonaro polarise le Brésil. 

    Les bolsonaristes, soutenus par Flávio Bolsonaro, dénoncent une justice politisée, des infiltrés dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections, son interdiction de X, et les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva. Sur X, Flávio a qualifié Moraes de « tyran judiciaire », accusant le STF de couvrir les manipulations du gouvernement Lula, y compris les scandales de l’INSS et les projets internationaux financés au détriment du nord du Brésil. 

    Les grands médias, alignés sur le STF, minimisent les accusations d’infiltration, les “Twitter Files”, l’interdiction de X, et le scandale de l’INSS, présentant Moraes comme un rempart contre le chaos et une soit disante “attaque contre l’état démocratique de droit”.

    Lula rejette les pressions de Trump, qualifiant ce dernier d’« empereur autoproclamé ».

    Il évite de commenter les révélations sur l’Opération « Oncle Joe », les “Twitter Files”, les actions de Moraes, et le scandale de l’INSS, renforçant l’idée d’une justice et d’un gouvernement sous contrôle politique.

    6.2 À l’international : soutiens et silences.

    Outre Trump, des figures conservatives comme Maria Elvira Salazar dénoncent une persécution politique. 

    En Europe, des mouvements populistes soutiennent Bolsonaro, mais les gouvernements restent prudents, invoquant l’État de droit. 

    L’OEA, via Pedro Vaca, a critiqué les abus judiciaires, y compris l’interdiction de X et les peines excessives, mais sans impact concret. 

    L’asymétrie est frappante : les démarches de Barroso auprès des États-Unis sont saluées, tandis que celles d’Eduardo sont qualifiées de trahison.

    VII. Le contexte économique : Les rentiers et l’illusion de normalité.

    7.1 La Selic à un sommet historique.

    La Selic, fixée à 14,25 % en 2025, atteint des niveaux proches des records de l’ère FHC. 

    Cette politique monétaire restrictive enrichit les rentiers, qui profitent de rendements élevés sur les obligations d’État, mais aggrave les difficultés des classes populaires face à une inflation galopante. 

    Cette prospérité des élites contraste avec leur indifférence face aux abus judiciaires, à la censure et aux scandales socio-économiques.

    7.2 L’instabilité juridique pour les affaires.

    Les actions de Moraes, notamment l’interdiction de X et le gel des avoirs de Starlink, ont créé une instabilité juridique majeure pour les entreprises. 

    Le blocage de X du 30 août au 8 octobre 2024 a perturbé un marché de 40 millions d’utilisateurs mensuels, tandis que l’amende de 50 000 reais par jour pour l’utilisation de VPN a suscité des critiques, notamment de la part du député Marcel van Hattem. 

    Le gel des avoirs de Starlink, levé le 13 septembre 2024 après le paiement de 18,35 millions de reais, a été dénoncé comme une violation du principe de séparation des entités juridiques, Musk soulignant que X et Starlink ont des structures actionnariales distinctes.

    Cette imprévisibilité décourage les investissements étrangers, notamment dans les secteurs technologiques. 

    Le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, a critiqué ces mesures lors d’un événement pour investisseurs organisé par XP Inc., soulignant les risques pour l’attractivité du Brésil. 

    Le gel des comptes de Starlink a menacé l’accès à Internet pour 250 000 clients, affectant la télémédecine et l’éducation dans les zones reculées. 

    Les tariffs de Trump, motivés par la censure et la persécution judiciaire, aggravent cette instabilité, menaçant les exportations agricoles (oranges, café, bœuf), piliers de l’économie brésilienne. 

    L’enquête Section 301 pourrait entraîner des sanctions commerciales supplémentaires, amplifiant ces effets économiques.

    VIII. Analyse : Une démocratie en crise.

    8.1 Un procès sous influence.

    Le procès de Bolsonaro, les “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, l’interdiction de X, les peines excessives comme celle de Débora, la mort de Cleizão, l’emprisonnement de Daniel Silveira, et l’exil de figures comme Allan dos Santos soulignent une justice sous influence. 

    L’impartialité du STF est remise en cause par les ordonnances secrètes de Moraes, son rôle dans l’Opération « Oncle Joe », son passé lié à Temer, et ses actions contre X et Starlink. 

    L’opacité sur les caméras de surveillance, le scandale de l’INSS, et l’absence d’incitation de Bolsonaro à la violence, confirmée par son appel au calme depuis les États-Unis, renforcent les soupçons de manipulation.

    8.2 Une polarisation explosive.

    La menace des 40 ans de prison, les nouvelles mesures contre Bolsonaro, les révélations sur l’ingérence étrangère, la censure, les scandales socio-économiques, et l’enquête Section 301 risquent d’exacerber la polarisation. 

    Les bolsonaristes, galvanisés par les “Twitter Files”, la lettre de Trump, et les actions d’Eduardo, pourraient intensifier leurs mobilisations. 

    Une condamnation de Bolsonaro pourrait déclencher des troubles, tandis qu’un acquittement discréditerait le STF.

    8.3 Une souveraineté compromise.

    L’indifférence des rentiers, l’ingérence étrangère révélée par l’Opération « Oncle Joe », l’exil de figures comme Allan dos Santos et Paulo Figueiredo, l’instabilité juridique causée par Moraes, les scandales comme celui de l’INSS, les projets internationaux financés au détriment du nord du Brésil, et la menace de sanctions sous le Magnitsky Act mettent en lumière un pays qui a sombré dans l’autoritarisme. 

    Le Brésil, manipulé par des intérêts transnationaux et une justice partiale, peine à garantir une démocratie véritable.

    Conclusion : un tournant critique pour le Brésil.

    Le procès de Jair Bolsonaro, les révélations des “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, l’interdiction de X, les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva, la mort de Cleizão, l’emprisonnement de Daniel Silveira, l’exil de figures comme Allan dos Santos, Paulo Figueiredo, Ludmila Lins Grilo, et Rodrigo Constantino, le scandale de corruption de l’INSS, et la crise économique marquée par une inflation de 6,5 %, une hausse des taxes de 20 % sur les carburants et 15 % sur les produits de première nécessité, et une réduction de 12 % du budget du BPC affectant 5,5 millions de bénéficiaires placent le Brésil face à une crise démocratique majeure. 

    La lettre de Trump du 17 juillet 2025, les nouvelles mesures judiciaires contre Bolsonaro du 18 juillet, l’enquête Section 301 annoncée par Karoline Leavitt, la menace de sanctions sous le Magnitsky Act, et la déclaration provocatrice de Lula le 1er novembre 2024, qualifiant Trump de « fascisme et nazisme sous un autre visage », soulignent l’ampleur de la persécution politique dénoncée par les bolsonaristes. 

    L’instabilité juridique, exacerbée par les actions contre X et Starlink, et les tariffs de Trump en réponse à la censure et au manque de transparence électorale révèlent un pays fracturé. 

    Malgré la transition pacifique orchestrée par Bolsonaro via une équipe incluant Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, et son appel au calme depuis les États-Unis, le verdict, attendu en septembre 2025, jugera non seulement Bolsonaro, mais aussi la capacité du Brésil à restaurer une justice impartiale et une souveraineté nationale face aux pressions internes et externes. 

    “NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS” les souffrances du nord du Brésil pendant que Lula est associé à des projets internationaux financés via le BNDES comme le port de Mariel à Cuba ou une centrale hydroélectrique dans la dictature du Nicaragua qui emprisonne des religieux.

    Le gouvernement fait l’inverse des indications de “l’agence brésilienne de renseignement (ABIN)”, ce qui pose de graves questions d’ingérence et de trahison des intérêts nationaux.

    Extrait du livre «Amazonie Politique», livre disponible ici.

    Le 9 mai, le journal “O Estado de S. Paulo” a révélé qu’un rapport de “l’Agence brésilienne de renseignement ABIN”, produit en mars, avait alerté le gouvernement sur le fait que l’homologation de la réserve dans une bande frontalière peuplée était une attaque contre la souveraineté nationale. 

    En outre, le document révèle une évaluation des militaires, que derrière la défense supposée des indigènes et cachée sous la façade des ONGs, se cachent des groupes et des pays intéressés par les richesses minières existantes dans le sous-sol des réserves indigènes situées à la frontière nord du pays. 

    Le journaliste Vasconcelo Quadros, auteur du rapport, met en garde contre le retrait des communautés et des producteurs de riz. 

    L’homologation, en créant un vide démographique, s’attaque à la souveraineté nationale en cachant des brésiliens les gisements de minerais les plus riches de la planète. 

    Le sous-sol des zones indigènes situées le long de la frontière nord contient une des plus grandes réserves d’or du monde, un des plus gros gisement au monde de diamants, et une richesse de minéraux stratégiques notamment le niobium (un chapitre de ce livre sera dédié au niobium), extrêmement important pour les industries informatiques et spatiales, indique le document.

    Un autre rapport, rédigé par le colonel Gelio Augusto Barbosa Fregapani, chef du “groupe de travail sur l’Amazonie GTAl-1”, fait référence au manque de coordination entre les organismes publics et la “FUNAI”, qui agirait en collaboration avec les ONGs internationales. Pour Fregapani, les ONGs étrangères en seraient venues à soutenir financièrement le travail de délimitation des zones indigènes du Brésil. 

    Le rapport cite l’alliance des riziculteurs et des indiens contre l’homologation continue, dont une grande partie de la zone est dans la frontière avec le Venezuela et le Guyane. 

    Dans un des chapitres, le document indique que : «les ONGs étrangères et la “FUNAI” contribuent à des conflits à Roraima, en essayant de forcer la démarcation ! 

    Cela va à l’encontre de l’éthique, voire de l’opinion de la majorité des Indiens eux-mêmes, qui sont déjà intégrés dans les municipalités» 

    L’ABIN quant à elle, énumère 115 ONGs dans cette région qui valorisent la cartographie détaillée des richesses minérales, l’accès aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles associées à la biodiversité de la région, sans contrôle gouvernemental approprié ! 

    Tout indique que les problèmes environnementaux et indigénistes ne sont que des prétextes. Les principales ONGs sont, en réalité, parties prenantes du grand jeu dans lequel les pays hégémoniques sont engagés pour maintenir et étendre leur domination. 

    Ces ONGS et instituts sont des couvertures ou façades pour leurs services secrets.

    Le document ajoute que les ONGs ont contribué à la création de vastes terres autochtones, avec des zones de protection et des corridors environnementaux et écologiques qui  «entravent, inhibent et à certains endroits interdisent la présence de l’État et l’application des programmes de politiques publiques pour la région.»

    Le document souligne que l’absence de contrôle et l’interdiction d’entrer dans ces zones renforce le soupçon que les ONGs sont utilisées par les pays développés et certains groupes et entreprises pour contrôler les pays émergents et la richesse de vastes territoires. 

    Tout aussi pertinent est le fait que le rapport cite la structure des pouvoirs oligarchiques qui contrôlent l’appareil environnementaliste-indigéniste international, citant nommément des ONGs directement liées à la maison royale britannique et à ses pairs oligarchiques.

    Ce sont “l’Union nationale pour le Conservation (UICN)”, le “Fonds mondial pour la nature (WWF)” et “Survival International”. “Greenpeace” et “les amis de la terre” sont désignés comme des «troupes d’élite ou d’avant- garde» du mouvement. 

    Le rapport cite également le “conseil indigèniste missionaire (CIMI)” comme étant le principal défenseur de «l’autonomie et l’autodétermination des peuples autochtones».  

    Le “CIMI” est un organisme affilié à la “conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB)”. Il a été créé en 1972 avec pour objectif de coordonner et d’orienter le travail missionnaire de l’Église Catholique auprès des peuples indigènes du Brésil.

    Commentant le rapport de “l’ABIN”, la députée Maria Helena Veronese (PPS) a critiqué l’insistance du gouvernement fédéral sur la démarcation, expliquant que : «le gouvernement ordonne à “l’ABIN” d’enquêter, d’indiquer les intérêts en jeu, de révèler les relations entre les ONGs et la “FUNAI”, mais cependant le gouvernement fait l’inverse des indications de “l’ABIN”, ce qui pose de grave questions d’ingérence et de trahison des intérêts nationaux.»

    Pour plus d’informations procurez-vous le livre «Amazonie Politique».

    «Amazonie Politique» est un appel à l’action, dévoilant une vérité qui ne peut plus être ignorée, cachée dans les profondeurs des méandres fascinants de cette magnifique forêt amazonienne.

    La fabrique de la polarisation : étude de cas des médias mainstream.

    Publié sur France Soir ici.

    Les médias traditionnels continuent de façonner la perception des figures politiques mondiales.  Des leaders comme Jair Bolsonaro (Brésil), Donald Trump (États-Unis), Viktor Orbán (Hongrie) et Marine Le Pen (France) sont fréquemment étiquetés « extrême droite » par des médias comme CNN, Le Monde ou The Guardian. Si certaines de leurs politiques ou déclarations peuvent susciter des critiques, cette qualification récurrente contribue à une polarisation qui semble, en partie, construite par les médias eux-mêmes.

    À travers des récits sélectifs, des omissions et une couverture inégale, ces derniers amplifient une fracture qu’ils dénoncent ensuite. Cet article explore cette dynamique et ses implications, en s’appuyant sur des données et des exemples concrets.

    Elon Musk et le glissement idéologique.
    Elon Musk a écrit sur X : « L’agenda ‘de droite’ d’aujourd’hui n’est que l’agenda centriste d’il y a 20 ans. La gauche est devenue un mouvement d’extinction. »



    Ce glissement idéologique, où des positions autrefois modérées sont désormais jugées extrêmes, explique en partie la stigmatisation des leaders souverainistes.

    Cette dérive, combinée aux choix éditoriaux des médias mainstream, contribue à une couverture déséquilibrée, où certains leaders bénéficient d’une indulgence relative, tandis que d’autres sont systématiquement caricaturés.

    La polarisation : une construction médiatique amplifiée.
    L’idée d’une société irrémédiablement divisée domine les récits médiatiques. Cependant, cette polarisation est en partie orchestrée par des choix éditoriaux influencés par des agendas économiques, politiques et idéologiques. Les leaders politiques sont souvent réduits à des catégories binaires – gauche progressiste contre droite conservatrice ou extrémiste –, occultant la complexité des contextes nationaux et des idées.

    Comme le souligne un rapport de l’OCDE sur la polarisation (2023), les médias ne sont pas seuls responsables : les algorithmes des réseaux sociaux et les bulles de filtre amplifient également les divisions.

    Ce phénomène réduit le débat public à une guerre culturelle, où la nuance est sacrifiée au profit de slogans percutants.

    Études de cas : une couverture déséquilibrée.
    Donald Trump (États-Unis, 2017-2021)
    Trump a été dépeint comme xénophobe par CNN et d’autres médias mainstream, notamment pour des politiques comme le « Muslim Ban » de 2017. Pourtant, son administration a réalisé des avancées significatives, souvent éclipsées par des récits médiatiques sélectifs. Le chômage a atteint un creux historique de 3,5 % en 2019 (Bureau of Labor Statistics), bénéficiant particulièrement aux minorités, avec un taux de chômage des Afro-Américains à 5,9 %, le plus bas jamais enregistré.

    Les Accords d’Abraham, normalisant les relations entre Israël et des pays arabes (Émirats, Bahreïn), ont marqué un succès diplomatique majeur, mais ont été sous-rapportés.

    Les médias ont également minimisé ou ignoré des scandales potentiellement préjudiciables à l’opposition. Par exemple, l’affaire du laptop d’Hunter Biden, révélée par le New York Post en octobre 2020, a été largement censurée ou discréditée par des outlets comme CNN et The Washington Post, qui l’ont qualifiée de « désinformation » ou de « non-vérifiée ». Des documents ultérieurs, confirmés par le FBI en 2021, ont révélé des courriels suggérant des conflits d’intérêts liés aux affaires d’Hunter Biden en Ukraine et en Chine, mais ces révélations ont reçu une couverture minimale.

    À l’inverse, les allégations d’ingérence russe dans l’élection de 2016 ont été amplifiées par des médias comme MSNBC et The New York Times, souvent sans preuves concluantes, malgré le rapport Mueller (2019) qui n’a pas établi de collusion directe avec la campagne de Trump. Un autre exemple est la couverture du dossier Steele, un rapport non vérifié alléguant des liens entre Trump et la Russie, relayé par BuzzFeed en 2017, mais largement discrédité depuis.

    Ces choix éditoriaux, privilégiant certains récits tout en occultant d’autres, ont renforcé la perception d’un traitement médiatique biaisé contre Trump.

    Viktor Orbán (Hongrie, depuis 2010).
    Orbán est fréquemment caricaturé par les médias mainstream comme un leader autoritaire ou ultranationaliste, en raison de ses politiques migratoires strictes et de ses réformes institutionnelles.

    Par exemple, Le Monde a qualifié son approche de « démocratie illibérale » (2018), et The Guardian a dénoncé son « populisme xénophobe » (2020). Pourtant, ses politiques ont produit des résultats concrets pour le peuple hongrois : l’impôt sur le revenu a été réduit à 15 %, l’un des plus bas d’Europe, stimulant le pouvoir d’achat des ménages, et le taux de natalité est passé de 1,3 à 1,6 enfant par femme entre 2010 et 2020 (Eurostat), répondant à des préoccupations démographiques majeures.

    Ces mesures, qui soutiennent les familles et l’économie, sont rarement mises en avant face aux caricatures médiatiques.

    Jair Bolsonaro (Brésil, 2019-2022).
    Bolsonaro a été qualifié d’« extrémiste » par O Globo et The Guardian, souvent pour sa rhétorique clivante.

    Pourtant, son mandat a produit des résultats mesurables :

    Le système PIX a révolutionné les transactions financières, offrant des transferts instantanés sans frais, bénéficiant à des millions de Brésiliens (Banque mondiale, 2021).
    75 % des services publics ont été digitalisés, plaçant le Brésil en tête des Amériques (Banque mondiale, 2022).
    Auxílio Brasil a réduit l’extrême pauvreté de 5,4 % à 1,9 % (IBGE, 2022).

    GraphoGame a permis une alphabétisation en 6 mois au lieu de 3 ans.
    Des accords pour des engrais russes ont atténué les risques d’une crise alimentaire mondiale, selon Augusto Zimmerman (Epoch Times, 2022).
    Certains médias ont exagéré en utilisant des images datant de 2003 pour discréditer Bolsonaro, comme dénoncé dans un tweet à Leonardo DiCaprio en 2019.

    Par ailleurs, 163 000 km² de forêt amazonienne étaient en récupération en 2020 (INPE), un point rarement mentionné.

    Marine Le Pen (France).
    Avec 41,5 % des voix en 2022, Marine Le Pen est souvent qualifiée de xénophobe par Libération, en raison de sa « priorité nationale ». Ses propositions, axées sur la désindustrialisation et l’insécurité culturelle, résonnent avec certains électeurs, mais sont critiquées pour leur potentiel discriminatoire.

    Cette stigmatisation s’inscrit dans la continuité de celle visant son père, Jean-Marie Le Pen, caricaturé comme soi-disant raciste par les médias mainstream, notamment dans les années 1980 et 1990, pour ses déclarations controversées, renforçant une image négative du mouvement qu’ils représentent.

    Lula, biais médiatiques et contradictions.
    Le contraste entre les mandats de Jair Bolsonaro (2019-2022) et de Luiz Inácio Lula da Silva (2023-2025) illustre un traitement médiatique inégal. Sous Bolsonaro, la taxe Selic, taux d’intérêt de référence pour l’emprunt des banques au Brésil, a atteint un creux historique de 6,3 %, favorisant les petites entreprises et les ménages. Sous Lula 3, elle a grimpé à 12,1 % après une hausse de 100 points de base en 2025 (Reuters, 03/02/2025), alourdissant la dette publique et le coût de la vie, comme noté par The Economist (18/07/2024).

    Cette politique monétaire stricte profite aux banques via des prêts et obligations coûteux, un point peu couvert par les médias globalistes, qui présentent Lula comme un champion des classes populaires. Ce contraste rappelle la Selic de 18,4 % sous Lula 1 (2003-2006).

    L’explosion des incendies sous Lula : un silence médiatique.
    Sous Lula (2023-2025), les incendies en Amazonie ont atteint un pic alarmant de 278,3 milliers de foyers en 2024, dévastant 30,9 millions d’hectares, une hausse de 79,7 % par rapport à 2023 (Poder 360, 22/01/2025).

    Pourtant, des médias comme CNN, BBC et Le Monde sont silencieux, contrairement à leur couverture virulente sous Bolsonaro. Les célébrités brésiliennes, comme Anitta et Gilberto Gil, actives contre Bolsonaro, se taisent aujourd’hui.

    Les subventions Rouanet ont bondi de 5,9 milliards de reais par an sous Bolsonaro à 17,5 milliards en 2023 et 16,9 milliards en 2024 (Poder 360), soulevant des questions sur une possible influence.

    Les conséquences de la polarisation.
    Une enquête de MISgroup pour France-Soir (mars 2025, 1200 personnes) révèle que 62 % des Français jugent les médias télévisés biaisés, 88 % estiment qu’ils amplifient la peur, et 50 % souhaitent supprimer leurs subventions.


    Vers une restauration du débat public.
    Pour briser cette spirale, les médias doivent adopter une approche factuelle, couvrant les crises comme les succès sans biais. Les citoyens doivent diversifier leurs sources, en s’appuyant sur des plateformes comme X pour des témoignages bruts, mais aussi sur des rapports et bases de données. Les leaders doivent être évalués sur des indicateurs mesurables : chômage, dette, prix de l’électricité, prix de l’essence etc. Des plateformes indépendantes peuvent restaurer la confiance.

    Conclusion.
    La polarisation, amplifiée par des récits médiatiques sélectifs, caricature des leaders comme Trump, Orbán, Bolsonaro et Le Pen, tout en minimisant des crises comme les incendies sous Lula.

    La hausse de la Selic (taux d’emprunt des banques) et le silence sur les subventions Rouanet aux artistes suggèrent des influences économiques et culturelles.

    Si les critiques de ces leaders sont parfois fondées, un débat basé sur des faits vérifiables et des perspectives variées est essentiel pour apaiser les divisions et restaurer la confiance publique.

    Essence du projet Révolutionnaire : il n’y a qu’un ennemi. Par Olavo de Carvalho.

    Écrit dans le “Diário do Comércio, 8 janvier 2007”. 

    Le marxisme n’a pas commencé avec Marx et n’est pas né d’une étude scientifique de l’économie.
    Tout ce que Karl Marx allait penser et dire – à l’exception du prétexte matérialiste-dialectique et des statistiques qu’il a falsifiées à partir des célèbres “Blue Books” du parlement britannique – était déjà présent dans les doctrines des hérétiques messianiques depuis le XIVe siècle.
    Tout : la lutte des classes, la révolution, la socialisation des moyens de production, la dictature du prolétariat, la mission de l’avant-garde révolutionnaire.
    Même les idées de Lénine et de Gramsci y sont clairement exprimées.

    John Knox, John Huss, Thomas Münzer et autres « prophètes » des débuts de la modernité ne sont pas seulement des précurseurs du mouvement révolutionnaire mondial : ils en sont les créateurs.
    Les hommages, entre ambigus et réticents, que leur rendent de temps à autre certains intellectuels de gauche ne servent qu’à exagérer les contributions de la gauche plus récente, en diminuant celles de ces pères fondateurs par le subterfuge de les reléguer dans une série historique prétendument ascendante, dont le sommet est toujours, bien sûr, l’auteur de l’hommage.

    L’idée centrale de la révolution messianique peut se résumer en quatre points :
    (I) l’humanité pécheresse ne sera pas sauvée par Notre Seigneur Jésus-Christ, mais par elle-même ;
    (II) la méthode pour atteindre la rédemption consiste à tuer ou du moins à soumettre tous les méchants, c’est-à-dire les riches ;
    (III) les pauvres sont innocents et purs, mais ne comprennent pas leur place dans le projet de salut et doivent donc se soumettre aux ordres d’une élite dirigeante, les « saints » ;
    (IV) le massacre rédempteur engendre non seulement une meilleure répartition des richesses, mais aussi l’élimination du mal et du péché, l’avènement d’une nouvelle humanité.

    Une hérésie n’est pas « une autre religion » : elle est, par définition, une opposition interne, née au sein même du christianisme, généralement par l’ajout d’un élément exotique qui déforme complètement le message originel et lui donne les significations les plus extravagantes imaginables.
    Il n’est donc pas surprenant que l’évolution ultérieure du mouvement révolutionnaire ait été marquée par une tension permanente entre la foi hérétique et la négation de toute foi, entre le pseudo-christianisme et l’anti-christianisme, entre l’ambition de détruire le christianisme et le désir d’en conserver une partie pour parasiter son autorité.
    Ce jeu dialectique désoriente l’observateur profane, qui, trompé par les différences apparentes, perd de vue l’unité profonde du mouvement révolutionnaire et finit souvent par servir l’une de ses sous-courants en croyant sincèrement œuvrer pour une cause contre-révolutionnaire, conservatrice, ou même chrétienne ou juive au sens strict.

    Une fois l’épidémie des révolutions messianiques éteinte, la deuxième vague du mouvement révolutionnaire prend la forme d’un anti-christianisme et d’un anti-judaïsme explicites.
    Les Lumières du XVIIIe siècle ont non seulement prêché ouvertement l’élimination de ces deux fois traditionnelles, mais n’ont pas hésité à inventer contre elles les mensonges les plus aberrants, trouvant cela magnifique et s’en amusant grandement.
    Les polémiques anti-chrétiennes d’aujourd’hui semblent presque des modèles de politesse comparées à la virulence de l’inventivité du XVIIIe siècle.
    La thèse de l’abbé Antonin Barruel, exposée dans son “Histoire du Jacobinisme” (1798), selon laquelle un plan aurait été ourdi entre Voltaire, d’Alembert, Diderot et l’empereur Frédéric II de Prusse pour une vaste campagne de diffamation visant à couvrir l’Église d’infamie par tous les moyens possibles, semble de plus en plus confirmée.

    Le cas de Diderot est particulièrement révélateur.
    Dans “La Religieuse”, il raconte l’histoire d’une pauvre jeune fille retenue dans un couvent contre sa volonté.
    L’image abominable des nonnes prisonnières, mise en circulation par lui et d’autres penseurs des Lumières bien avant la publication posthume du livre en 1796, est devenue un symbole condensé de tous les crimes que la propagande anti-chrétienne attribuait à l’Église.
    Dans la tourmente de la Révolution de 1789, ce symbole s’est transformé en une croyance littérale.
    De nombreux révolutionnaires qui envahissent les couvents, tuant moines et nonnes en masse, jurent sincèrement le faire pour libérer les vierges emprisonnées qu’ils imaginaient remplir les sous-sols des cloîtres.
    Lorsque quatre-vingts abbayes, monastères et maisons religieuses de Paris avaient déjà été envahis et beaucoup de sang versé, l’Assemblée constituante, perplexe, apprit que partout les nonnes et novices avaient unanimement proclamé leur fidélité à leur état, même en montant à l’échafaud.
    Tel était l’esprit des « prisonnières ».

    Diderot, bien qu’il soit mort cinq ans avant la Révolution, ne peut être facilement excusé des effets criminels de la haine qu’il a consciemment attisée.
    Il ne le peut surtout pas, car il savait parfaitement qu’il n’y avait pas et ne pouvait y avoir de prisonnières dans les couvents, que toutes les nonnes y étaient de leur plein gré, y compris celle qui l’a inspiré pour écrire son roman, la sœur Delamarre, du couvent de Longchamps.
    Tout cela n’était qu’une falsification préméditée.

    Pendant longtemps, le monde entier a cru la version de Diderot, qui affirmait posséder la documentation complète du cas Delamarre.
    En réalité, le dossier était entre ses mains, mais il disparut peu après la publication du roman.
    Retrouvé en 1954 par le chercheur George May, sa lecture montre que Diderot était au courant des faits suivants :

    1) À Paris, il existait quatre tribunaux, ecclésiastiques et civils, pour juger les demandes de dispense de la carrière monastique, et la règle générale était d’accorder toutes les requêtes. 
    2) La sélection des nonnes était extrêmement rigoureuse. L’Église s’efforçait de se débarrasser des fausses vocations, et non de les retenir de force. 
    3) Loin d’être une prisonnière du couvent, la sœur Delamarre était la portière, avait les clés et pouvait entrer et sortir à sa guise. 
    4) Le seul procès intenté par Mlle Delamarre concernait un litige successoral avec une parente. Pour recevoir un titre nobiliaire en héritage, la nonne devait quitter l’ordre religieux. Mais peu après, ayant renoncé à disputer cet héritage, elle retourna joyeusement au couvent.

    Diderot savait tout cela, et sa correspondance avec son ami Jacob Grimm montre que le romancier « éclatait de rire » en concoctant la falsification minutieuse de cette histoire.
    Il se divertissait non seulement de la joie féroce de calomnier, mais allait jusqu’au raffinement d’une cruauté mentale bien plus directe.
    Au marquis de Croismarre, un chrétien pieux qui lui écrivait, inquiet et en larmes, au sujet du sort de la jeune fille, Diderot répondait avec des inventions inquiétantes, soulignant les souffrances de l’infortunée dans le cloître et savourant jusqu’au bout le plaisir de maintenir cet homme dans l’angoisse.
    Il n’est pas étonnant que Diderot ait été l’écrivain préféré de Karl Marx, un autre sociopathe sadique.

    D’autres documents découverts par Georges May, postérieurs à la mort de Diderot, montrent que la sœur Delamarre est décédée trente ans après le romancier, toujours en tant que portière du couvent, après avoir courageusement affronté, aux côtés de ses sœurs, les commissaires de la Révolution.
    La seule oppression qu’elle avait subie venait des ennemis de l’Église.

    Si je devais énumérer et analyser toutes les calomnies inventées par les penseurs des Lumières contre les chrétiens et les juifs, une année entière d’éditions du “Diário do Comércio” ne suffirait pas à les contenir.
    Mais le fait est que ces mensonges ont traversé les siècles, se sont profondément enracinés dans l’imaginaire populaire, ressurgissent sous des formes nouvelles et variées, et ont servi à légitimer le massacre des chrétiens en Russie et des juifs en Allemagne.
    Des intellectuels et artistes de grand prestige n’hésitent pas à collaborer à ce crime odieux.
    Tout ce qui concerne le cas Delamarre était déjà bien connu des historiens lorsque, en 1970, le film de Jean-Luc Godard, “La Religieuse”, a renouvelé l’effet du symbole haineux inventé par Diderot.

    Mais – pour revenir à l’argument central –, l’arrivée au pouvoir des jacobins a entraîné un changement de pôle dans la tension dialectique : de la propagande anti-chrétienne, on est passé à un effort ouvert pour créer un simulacre de christianisme destiné à la consommation des masses révolutionnaires.
    La rhétorique de la Terreur imite de près celle des pseudo-prophètes messianiques : l’idée d’un apocalypse terrestre, la condamnation radicale du capitalisme, la purification de l’univers par le massacre des riches, la mission privilégiée des « saints », le retour de l’humanité à une ère de pureté originelle – tout cela réapparaît, mais avec le “Contrat social” de Rousseau comme texte sacré à la place des Évangiles.
    De plus en plus, l’imitation caricaturale de l’éthos chrétien acquiert une autonomie, se détachant du sens évident du message du Christ et parasitant les sentiments moraux profondément ancrés dans la population chrétienne pour en faire des instruments de légitimation du terrorisme d’État, sous l’inspiration – comme l’écrivait Thomas Carlyle – « du cinquième et nouvel évangéliste, Jean-Jacques, appelant chacun à corriger l’existence pervertie du monde ».

    Luciano Pellicani, dans son étude sur “Revolutionary Apocalypse. The Ideological Roots of Terrorism” (Londres, Praeger, 2006), que je commenterai en détail dans une prochaine chronique, observe :
    « Ainsi, l’élite révolutionnaire, agissant sur la base du diagnostic-thérapie des maux du monde contenu dans la ‘véritable philosophie’, assume le rôle typique du Paraclet dans la tradition gnostique : elle seule sait ce qui est bon pour la cité. »

    Fondée sur cette autorité omnisciente, le salut doit prendre la forme d’un massacre rédempteur.
    Robespierre l’exprime clairement :
    « Le gouvernement populaire… est à la fois Vertu et Terreur.
    La Terreur n’est rien d’autre que la justice sévère et inflexible.
    Elle est donc une émanation de la Vertu. »

    Pellicani conclut : « Ce concept de la rédemption de l’humanité exige une société organisée comme un couvent militarisé. »
    Cette formule réapparaîtra chez les prêtres-guérilleros de la théologie de la libération et dans les projets plus récents de « l’archevêque » Hugo Chávez.

    Mais, bien avant cela, le pendule de la révolution oscillera à nouveau de l’autre côté.
    Une fois le cycle jacobin terminé, avec l’avènement de l’empire napoléonien, de la Restauration et de la démocratie bourgeoise, les nouvelles formules de l’idéologie révolutionnaire, avec Marx et Bakounine, font évoluer l’anti-christianisme en un athéisme militant.
    Karl Marx proclame « haïr tous les dieux » et définit l’athéisme comme « la négation de Dieu, par laquelle s’affirme l’existence de l’homme ».
    Pour le marxisme, inspiré à cet égard par Feuerbach, Dieu naît de l’auto-aliénation des pouvoirs de l’homme projetés dans un ciel métaphysique – comme si l’homme avait créé le ciel et la terre, puis l’avait oublié, transférant les honneurs à une entité inexistante : une théorie suffisamment absurde pour séduire des millions d’intellectuels.

    Avec l’essor de l’athéisme, les massacres de prêtres et de croyants se multiplient à une échelle jamais imaginée, même par Robespierre.
    Entre la guerre civile mexicaine (1857) et le début de la Seconde Guerre mondiale (1939), pas moins de vingt millions de chrétiens sont morts dans des persécutions religieuses visant, selon Lénine, à « balayer le christianisme de la surface de la terre ».
    Et le massacre des juifs n’avait pas encore commencé.

    Mais peut-être que l’athéisme n’est pas le trait le plus authentique de cette étape du mouvement révolutionnaire.
    Marx et Bakounine, comme on le sait, ont participé à des rituels sataniques (voir Richard Wurmbrand, “Marx and Satan”, Living Sacrifice Book Company, 1986, jamais démenti).
    Et au moins en Italie, l’apologie de Satan est devenue explicite avec le poète Giosuè Carducci, l’un des grands inspirateurs du mouvement révolutionnaire local :
    «Salut, ô Satan, 
    Ô rébellion, 
    Ô force vengeresse 
    De la raison !»

    Quoi qu’il en soit, l’impact des massacres a fini par gêner les révolutionnaires eux-mêmes, qui, dans les années 1930, réfléchissaient déjà à des moyens de les contourner.
    Antonio Gramsci, dans ses “Cahiers de prison”, enseigne que l’Église ne doit pas être combattue, mais vidée de son contenu spirituel et utilisée comme caisse de résonance de la propagande communiste.

    Le succès ultérieur de cette entreprise peut être mesuré par deux faits :

    1) L’influence écrasante que les communistes ont réussi à exercer, de l’intérieur comme de l’extérieur, sur le Concile Vatican II, divisant l’Église catholique et provoquant la plus grande fuite de fidèles en deux millénaires de catholicisme. 

    2) Le Conseil mondial des Églises, la plus grande organisation protestante mondiale, qui regroupe des centaines d’églises dans tous les pays, officiellement à des fins « œcuméniques », est notoirement une entité pro-communiste qui soutient et finance des mouvements révolutionnaires terroristes.
    Les différents Conseils nationaux des Églises sont des entités indépendantes, mais celui des États-Unis, au moins, est encore plus ouvertement pro-communiste que le Conseil mondial.

    Parallèlement et en étroite association informelle avec les efforts communistes, un mouvement mondial s’est développé depuis la fin du XIXe siècle, visant à créer la plus grande confusion religieuse possible par une propagande occultiste massive et une résurgence forcée du gnosticisme.
    Des phénomènes comme l’essor de l’orientalisme pseudo-mystique de la Nouvelle Ère, le culte des drogues comme « voie d’illumination intérieure », la vague d’expériences psychiques dangereuses parties d’Esalen (Californie) et répandues dans le monde, la prolifération de sectes cherchant à asservir leurs disciples par des pratiques mentales destructrices, peuvent être présentés au public comme une convergence spontanée de tendances ou comme une fatalité historique imposée par « l’esprit du temps ».

    Mais il suffit de fouiller un peu les sources pour découvrir qu’il s’agit d’une initiative unitaire, organisée et financée à coups de milliards par les mêmes forces qui se sont autoproclamées chargées de transformer l’ONU en gouvernement mondial d’ici, au plus tard, la fin de la prochaine décennie.

    L’oscillation dialectique et pendulaire du mouvement révolutionnaire entre l’anti-religion et la pseudo-religion, combinée à la multiplicité hallucinante des courants qui l’alimentent, désoriente presque totalement le public.
    L’envie de prendre position, incessamment nourrie par les médias et le système scolaire, conduit beaucoup de gens à soutenir des mouvements et des idées dont le lien avec le courant central n’est pas immédiatement évident.

    Combien de chrétiens conservateurs, voulant sauver l’Église, n’ont-ils pas adhéré à des idées antisémites, pensant que la révolution était essentiellement l’œuvre des juifs ?
    Combien d’intellectuels juifs ne se sont-ils pas affiliés à des partis révolutionnaires, sans remarquer qu’ils creusaient ainsi la tombe de leur peuple ?
    Combien de protestants, confondant le catholicisme avec sa contrefaçon révolutionnaire, ne pensent-ils pas que leur meilleure option est de détruire l’Église catholique ?
    Combien de catholiques, enivrés de pureté doctrinale, ne voient-ils pas l’américanisme comme un ennemi, faisant ainsi la guerre à la seule nation qui a créé une synthèse fonctionnelle de culture chrétienne, d’économie prospère et de démocratie politique ?

    Combien de défenseurs de la démocratie capitaliste ne s’inspirent-ils pas des idées des Lumières, leur paraissant équilibrées et rationnelles, sans savoir que, par leur conception réductrice de la raison, elles portent en elles la graine de l’irrationalisme révolutionnaire romantique, et surtout sans remarquer que les Lumières, avec toute leur apparence élégante et polie, ont créé la première campagne organisée de diffamation anti-chrétienne, mettant en circulation des mensonges scandaleux que des millions d’idiots répètent encore aujourd’hui comme des perroquets à travers le monde ?

    Combien de défenseurs des positions libérales en économie ne croient-ils pas pouvoir les concilier avec un athéisme militant qui, en érodant les fondements spirituels et moraux du capitalisme, l’invite à se transformer précisément en cette « idolâtrie du marché » dont la propagande communiste l’accuse, aidant ainsi à transférer aux révolutionnaires, ainsi qu’aux radicaux islamistes, le monopole de l’autorité morale ?

    En choisissant l’ennemi selon les traits les plus marquants qui s’opposent à leurs préférences subjectives, toutes ces personnes ne font qu’alimenter le feu de la tension dialectique dont se nourrit et se renforce le mouvement révolutionnaire mondial.

    En vérité, il n’y a qu’un ennemi.
    On ne peut le combattre efficacement sans saisir son unité derrière la variété hallucinante de ses versions, incarnations et apparences.

    Il y a quelques décennies, cette unité était difficile à percevoir, faute de documentation suffisante pour la prouver. Aujourd’hui, les preuves sont si abondantes que continuer à l’ignorer commence à ressembler à une forme de complicité criminelle.

    NOTES.

    L’amour passionné que beaucoup d’intellectuels d’aujourd’hui portent à ces aberrations révèle non seulement leur haine du christianisme, leur désir de l’exterminer par tous les moyens possibles, mais aussi un manque d’intelligence qui frôle le monstrueux.

    Bart D. Ehrman, l’auteur médiatisé de “The Lost Gospel of Judas Iscariot. A New Look at Betrayer and Betrayed” (Oxford University Press, 2006), par exemple, n’est qu’un fanatique gnostique déguisé en érudit universitaire, capable de réaliser des recherches philologiques dans plusieurs langues anciennes mais incapable de repérer les contradictions les plus puériles de son propre texte.
    Pour ce type d’érudits, engagés à discréditer les évangiles originaux en s’appuyant sur des textes gnostiques écrits deux siècles après eux, les chaires universitaires, NBC, History Channel, National Geographic et toute la presse chic sont toujours ouvertes, pour la simple raison que ces institutions sont financées et dirigées par le même noyau de milliardaires déterminés à fabriquer une religion bionique pour remplacer le christianisme au troisième millénaire

    Paul Hazard, “La Pensée européenne au XVIIIe siècle” (Paris, Boivin, 1946), est un classique de l’histoire des idées. 

    Jean Dumont, “La Révolution française ou Les Prodiges du sacrilège” (Paris, Criterion, 1984). 

    « Salut, ô Satan, ô rébellion, ô force vengeresse de la Raison ! » est extrait de l’ode « A Satana », que les connaisseurs de l’italien peuvent lire sur http://digilander.libero.it/interactivearchive/carducci_satana.htm. 

    Ricardo de la Cierva, “Las Puertas del Infierno. La Historia de la Iglesia Jamás Contada” (Madridejos, Toledo, Fénix, 1995), et “La Hoz y la Cruz. Auge y Caída del Marxismo y la Teología de la Liberación” (ibid., 1996). 

    Bernard Smith, “The Fraudulent Gospel. Politics and the World Council of Churches” (Londres, The Foreign Affairs Publishing Co., 1977). 

    C. Gregg Singer, “Unholy Alliance. The Definitive History of the National Council of Churches and Its Leftist Policies – From 1908 to the Present”, sur http://www.freebooks.com/docs/39be_47e.htm. 

    Il y a une documentation extensive dans Lee Penn, “False Dawn. The United Religions Initiative, Globalism and the Quest for a One-World Religion” (Hillsdale, NY, Sophia Perennis, 2004). 

    La question de la place occupée par l’islamisme dans le processus décrit ici nécessite un examen séparé, qui sera effectué dans un prochain article.

    Réévaluation du 14 juillet : un symbole controversé sous la lumière des Illuminés.

    Le 14 juillet 2025, la France célèbre officiellement la prise de la Bastille, événement érigé en fête nationale depuis 1880 sous la IIIe République.
    Considérée comme le symbole de la chute de la « tyrannie » de l’Ancien Régime, cette date est pourtant loin de faire l’unanimité.

    Le tweet de @SaintMontjoie, citant Jacques Cathelineau en 1793 – « Ils tremblent devant l’ardeur de notre foi.
    Ils savent que c’est notre arme la plus redoutable » – résonne comme un rappel des tensions idéologiques et spirituelles qui entourent cet événement.

    En s’appuyant sur les analyses historiques, ainsi que sur les thèses d’Alain Pascal dans son ouvrage “La Révolution des Illuminés”, cet article explore les controverses du 14 juillet, questionnant sa légitimité comme fête nationale et proposant une réflexion sur une alternative plus unificatrice.

    La prise de la Bastille : un mythe déconstruit.
    Construite au XIVe siècle dans le faubourg Saint-Antoine à Paris, la Bastille, ancienne forteresse devenue prison d’État, était en 1789 un symbole ambivalent.
    Le 14 juillet, elle ne comptait que sept prisonniers : deux fous (Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte dit chevalier de Whyte de Malleville), un noble, le comte de Solages, incarcéré à la demande de sa famille, et quatre faussaires.
    Comme l’écrit l’historienne Arlette Farge, la Bastille était « quasi vide sans doute, mais surchargée : surchargée de la longue histoire entretenue entre la monarchie et sa justice ».
    Ce maigre effectif contraste avec l’image d’une prison oppressive, soigneusement entretenue par la propagande révolutionnaire pour justifier l’assaut.

    L’événement lui-même, impliquant entre 600 et 1000 émeutiers face à une garnison de 82 invalides et 32 soldats, fut moins une « prise » héroïque qu’une entrée autorisée.
    Le gouverneur Bernard de Launay, après négociations, ouvrit les portes vers 17 heures, après avoir même convié une délégation à déjeuner plus tôt dans la journée.
    François-René de Chateaubriand, témoin oculaire, décrit dans ses “Mémoires d’outre-tombe” une scène chaotique : «Des ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes (…) On se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius».
    La symbolique l’emporta sur les faits : la prise de la Bastille devint un mythe fondateur de la Révolution, destiné à marquer les esprits plus qu’à refléter la réalité.

    Les Illuminés et l’arrière-plan ésotérique de la Révolution.
    Dans “La Révolution des Illuminés”, Alain Pascal propose une lecture alternative de la Révolution française, la replaçant dans un contexte ésotérique et idéologique.

    Selon lui, la Révolution ne fut pas un simple soulèvement populaire contre une monarchie oppressante, mais le fruit d’une conspiration orchestrée par des sociétés secrètes, notamment les Illuminés de Bavière, fondés par Adam Weishaupt en 1776.
    Ces groupes, influencés par des idées maçonniques et rationalistes, auraient cherché à renverser l’ordre chrétien et monarchique pour instaurer un nouvel ordre mondial laïc et égalitaire.
    Pascal soutient que la prise de la Bastille, loin d’être spontanée, fut un acte savamment mis en scène pour galvaniser les masses et légitimer la destruction de l’Ancien Régime.

    Selon Pascal, les Illuminés, en s’appuyant sur des loges maçonniques et des réseaux philosophiques, infiltrèrent les élites intellectuelles et politiques françaises.
    Des figures comme Mirabeau, Danton ou encore Robespierre auraient été influencées, consciemment ou non, par ces idées.
    La Bastille, en tant que symbole du pouvoir royal, fut choisie pour sa charge émotionnelle, bien plus que pour sa réalité stratégique.
    Pascal souligne que l’événement fut amplifié par une propagande habile, transformant une émeute confuse en un acte héroïque.
    Cette manipulation des symboles visait à rompre avec la foi catholique, pilier de la France traditionnelle, pour promouvoir un idéal rationaliste et anticlérical.

    Une révolution aux conséquences tragiques.
    Si la prise de la Bastille est glorifiée comme un acte de libération, les années qui suivirent révèlent une réalité bien plus sombre.
    Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac, dans son “Histoire du Directoire”, note une ironie cruelle : «La Révolution avait été inaugurée par la prise de la Bastille, cette redoutable prison d’État, qui contenait, le jour où ses portes furent brisées, sept prisonniers. (…) Trois ans plus tard, cette même Révolution possédait quarante-huit-mille sept cent vingt-quatre prisons d’État, renfermant plus de deux cent mille détenus politiques».
    La Terreur, avec ses guillotines, ses noyades de Nantes orchestrées par Carrier, et les colonnes infernales de Turreau en Vendée, marqua un paroxysme de violence.

    Alain Pascal va plus loin, liant ces atrocités à une volonté délibérée de détruire l’ordre chrétien.
    Il évoque les « tanneries humaines » où des chirurgiens comme Pecquel et Langlois utilisaient la peau des victimes pour fabriquer des vêtements, ou encore les fours crématoires improvisés par des généraux comme Amey, qui brûlaient vifs des civils, y compris des femmes et des enfants.
    Ces actes, décrits dans le poème de Pierre d’Angles publié sur “Catholiques de France”, rappellent des horreurs comparables à celles des totalitarismes du XXe siècle : «Vous avez, aussi vous, eu vos fours crématoires».
    Pascal y voit l’expression d’une idéologie anti-chrétienne, portée par les Illuminés, qui cherchaient à éradiquer la foi catholique, perçue comme un obstacle à leur projet universaliste.

    Une fête nationale imposée et contestée.
    Le choix du 14 juillet comme fête nationale, officialisé en 1880, est perçu par les traditionalistes comme une instrumentalisation politique.
    Le meurtre du gouverneur de Launay, décapité et promené sur une pique, et l’exécution de trois officiers et trois invalides par la foule illustrent une sauvagerie difficilement compatible avec une célébration nationale.
    Pour Alain Pascal, cette glorification du 14 juillet s’inscrit dans une réécriture de l’histoire par les vainqueurs républicains, occultant les influences ésotériques et les violences qui marquèrent la Révolution.

    En opposition, les traditionalistes proposent le 15 août, fête de l’Assomption, comme véritable fête nationale.
    Déjà ancrée dans la tradition catholique depuis des siècles, cette date incarne une France unie par la foi, loin des divisions sanglantes de 1789.
    Le poème de Pierre d’Angles, publié sur le site, résume cet esprit : «Je ne fêterai pas votre révolution. On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime. Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes».
    Cette vision trouve un écho dans les thèses de Pascal, qui voit dans l’Assomption une célébration de l’ordre divin, en opposition à l’idéologie rationaliste des Illuminés.

    La foi comme rempart contre les excès révolutionnaires.
    Le tweet de @SaintMontjoie, citant Cathelineau, leader vendéen, met en lumière l’ardeur de la foi comme une force de résistance face aux excès de la Révolution.
    En Vendée, les paysans, portés par leur attachement à la monarchie et à l’Église, défièrent les forces républicaines, payant un tribut terrible.
    Alain Pascal interprète cette révolte comme une réaction contre l’agenda anticlérical des Illuminés, qui cherchaient à remplacer la foi par une religion civique laïque.
    La ferveur vendéenne, qualifiée de «redoutable» par Cathelineau, incarne une alternative spirituelle aux idéaux de 1789, perçus comme une rupture avec l’âme chrétienne de la France.

    Une réflexion pour 2025.
    En ce 14 juillet 2025, les débats autour de la fête nationale resurgissent avec force. La lecture d’Alain Pascal dans “La Révolution des Illuminés” enrichit la critique traditionaliste en soulignant les influences ésotériques et les manipulations derrière la prise de la Bastille.
    Loin d’être un simple soulèvement populaire, cet événement s’inscrirait dans un projet plus vaste de destruction de l’ordre chrétien.
    Les violences qui suivirent – guillotine, noyades, tanneries humaines – renforcent cette vision d’une Révolution trahissant ses promesses de liberté.

    Face à cette mémoire conflictuelle, la proposition du 15 août comme fête nationale apparaît comme une alternative enracinée dans la tradition et la foi.
    Cette date, déjà célébrée comme la principale fête patronale de la France, pourrait réconcilier les Français autour d’une identité commune, loin des divisions héritées de 1789.
    Comme l’écrit Pierre d’Angles, «la liberté de croire en un Dieu qui pardonne» pourrait redonner à la France sa «noble vocation».

    En conclusion, le 14 juillet, s’il reste un symbole fort pour beaucoup, porte les stigmates d’une histoire manipulée et violente.
    Les analyses d’Alain Pascal, combinées aux critiques traditionalistes, invitent à repenser cette commémoration sous un jour plus critique.
    L’ardeur de la foi, invoquée par Cathelineau, continue d’interroger la France sur ses choix mémoriels.
    Peut-être est-il temps de privilégier une fête qui unit, comme le 15 août, plutôt qu’une date marquée par la division et le sang.
    Ce débat, loin d’être clos, appelle à un dialogue entre passé et présent, entre mémoire et réconciliation.