Jair Bolsonaro lors d’une manifestation à São Paulo, juin 2025.
Résumé :
Bolsonaro risque 40 ans de prison pour un supposé coup d’État.
Le juge est Alexandre de Moraes, lui-même accusé de censure via les Twitter Files, l’interdiction de X.
Alexandre a aussi emprisonné Débora, condamnée à 15 ans pour avoir écrit avec un rouge à lèvre sur une statue devant la cour suprême alors que des narcotrafiquants sont libérés en 24 heures.
Trump impose des tarifs de 50 % et interdit de visas les collaborateurs et la famille de Moraes.
Lula fait face à de nouveaux scandales de corruption dont une touchant son frère pour des milliards sur les retraites des brésiliens.
Le Brésil est en train de devenir un «Brasizuela».
Introduction : Une justice sous influence, un pays fracturé.
Depuis son départ de la présidence le 1er janvier 2023, Jair Messias Bolsonaro, figure emblématique de la droite conservatrice brésilienne, est confronté à une menace judiciaire sans précédent : une possible condamnation à 40 ans de prison pour des accusations de tentative de coup d’État.
Ce procès, orchestré par le Tribunal Suprême Fédéral (STF) sous la direction du juge Alexandre de Moraes, nommé en 2017 par Michel Temer – vice-président de Dilma Rousseff, issue du Parti des travailleurs (PT) de Luiz Inácio Lula da Silva –, dépasse le cadre pénal pour devenir un symbole des fractures politiques, sociales et économiques du Brésil.
Moraes, connu pour son intervention dans une affaire de chantage impliquant des photos intimes de la femme de Temer, Marcela Temer, en 2016, et pour sa gestion partiale des élections de 2022 à la tête du Tribunal supérieur électoral (TSE), est au cœur des controverses.
Les révélations des “Twitter Files Brazil” ont exposé ses pratiques de censure massive, tandis que son interdiction de X au Brésil du 30 août au 8 octobre 2024, assortie d’amendes pour l’utilisation de VPN et du gel des avoirs de Starlink, a accentué l’instabilité juridique pour les entreprises.
Les accusations d’infiltration par le gouvernement Lula dans les événements du 8 janvier 2023, les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva, condamnée à 15 ans pour avoir écrit au rouge à lèvres sur une statue, la mort en détention de Cleidimar José de Almeida (« Cleizão »), l’emprisonnement du député Daniel Silveira, et l’exil de journalistes comme Allan dos Santos, Paulo Figueiredo, Ludmila Lins Grilo, et Rodrigo Constantino illustrent un climat d’autoritarisme judiciaire.
Ces dérives s’accompagnent d’un scandale de corruption impliquant l’Institut national de sécurité sociale (INSS) et José Genoino, frère de Lula, accusé d’avoir détourné environ 2 milliards de reais (environ 364 millions USD) de fonds de pensions entre 2023 et 2024, ainsi que d’une augmentation des taxes, notamment une hausse de 20 % sur les carburants et de 15 % sur les produits de première nécessité, contribuant à une inflation de 6,5 % en 2024, et d’une réduction de 12 % du budget alloué au Benefício de Prestação Continuada (BPC), affectant 5,5 millions de bénéficiaires, principalement des personnes âgées et handicapées à faible revenu.
À l’opposé, Bolsonaro, qui n’a jamais été condamné pour corruption sur plus de 30 ans de carrière politique, de conseiller municipal à député fédéral, a toujours combattu fermement la corruption, tandis que Lula est impliqué dans des détournements de trillions de reais (des estimations suggèrent jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD, sur des décennies), notamment via les fonds du BNDES (Banque nationale brésilienne du développement économique et social), destinés à des projets brésiliens mais détournés vers des initiatives étrangères.
Lula est associé à des projets internationaux financés, comme le port de Mariel à Cuba, une centrale hydroélectrique en Équateur, une centrale hydroélectrique au Pérou, un métro au Panama, une autoroute au Panama, un viaduc en Argentine, des souterrains en Argentine, des métros en Argentine, un pont au Venezuela, un barrage au Mozambique, un aéroport au Mozambique, une autoroute au Mozambique, une centrale hydroélectrique au Nicaragua, une route en Bolivie, et l’exportation de 127 autobus en Colombie.
Lula a été libéré de prison en 2019 car la majorité des juges de la cour suprême ont été nommés par son parti et il a bénéficié d’un changement de jurisprudence (Edson Fachin, nommé en 2015 sous le gouvernement de Dilma Rousseff (du PT, parti de Lula), a joué un rôle clé en annulant certaines des condamnations de Lula).
Bolsonaro avait nommé en 2022 une équipe de transition pour Lula, incluant des figures comme Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, assurant une passation de pouvoir pacifique et normale.
Lors des manifestations du 8 janvier, il était aux États-Unis et avait appelé au calme sur ses réseaux sociaux, déclarant : « Ne cassez rien, le monde ne s’arrêtera pas demain. »
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a annoncé, via sa porte-parole Karoline Leavitt, une enquête sous la Section 301 contre le Brésil pour ses pratiques commerciales et ses atteintes à la liberté d’expression, avec la possibilité d’appliquer des sanctions sous le Global Magnitsky Act contre des responsables brésiliens, notamment Moraes.
Lors de la campagne électorale américaine de 2024, Lula a déclaré, le 1er novembre 2024, une absurdité en affirmant que la victoire de Trump représenterait « le fascisme et le nazisme qui reviennent sous un autre visage », une remarque qui a suscité de nombreuses critiques.
À l’international, André Ventura, leader de Chega, le plus grand parti du Portugal depuis les élections de 2024 où il a remporté 48 sièges, a exprimé sa préoccupation face à la crise brésilienne lors d’un débat parlementaire le 15 juillet 2025, appelant le Portugal à se distancier de l’administration Lula en raison de la censure et de l’autoritarisme judiciaire.
Dans le même temps, la Selic, taux d’intérêt de référence des crédits bancaires, atteint des sommets proches des records de l’ère Fernando Henrique Cardoso (FHC), enrichissant les rentiers qui restent indifférents face à la censure et aux abus judiciaires.
Pour les lecteurs français, cet article présente les différents facteurs dans cette crise brésilienne :
- le rôle de l’Opération «Oncle Joe» dans l’élection de 2022,
- les révélations des “Twitter Files Brazil”,
- les accusations d’infiltration lors des événements du 8 janvier,
- les récentes mesures judiciaires contre Bolsonaro,
- les enquêtes commerciales (section 301) et les tariffs douaniers imposés en réponse à la censure, à la persécution judiciaire, et au manque de transparence électorale.
Nous analysons en profondeur :
- les charges contre Bolsonaro,
- la lettre de soutien de Trump,
- les efforts d’Eduardo Bolsonaro pour internationaliser sa défense,
- l’instabilité juridique pour les affaires,
- les cas emblématiques de répression, les exils forcés,
- les scandales socio-économiques sous Lula,
- les réactions nationales et internationales et
- l’illusion de normalité institutionnelle entretenue par une élite déconnectée.
Le Brésil semble suivre les pas du Venezuela, avec seulement quelques mois devant lui pour définir s’il deviendra un « Brasizuela».
Le schéma qui a précédé l’autoritarisme vénézuélien sous Nicolás Maduro est le même actuellement au Brésil avec la censure massive, le contrôle des institutions, et l’emprisonnement de l’opposition.
I. Le contexte : Une démocratie sous pression internationale et judiciaire.
1.1 Les événements du 8 janvier 2023 : Une manipulation orchestrée ?
Le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, élu en octobre 2022 avec 50,9 % des voix contre 49,1 % pour Bolsonaro, des milliers de manifestants bolsonaristes ont envahi le Congrès, le Palais du Planalto et le STF à Brasilia.
Ces actes, comparés à l’assaut du Capitole américain, ont été qualifiés de tentative de coup d’État par les autorités.
Cependant, les bolsonaristes affirment que les actes de vandalisme ont été orchestrés par des infiltrés liés au gouvernement Lula pour discréditer leur mouvement.
Des témoignages de manifestants arrêtés décrivent des individus non identifiés, portant des vêtements distincts, incitant à la violence.
Malgré les demandes répétées de Bolsonaro et de ses alliés, le gouvernement de Lula refuse toujours l’accès aux images des caméras de surveillance, alimentant les soupçons de dissimulation.
Cette opacité, combinée à l’absence d’enquête indépendante, renforce les accusations de manipulation politique.
Au moment des manifestations, Bolsonaro se trouvait aux États-Unis, où il avait séjourné après avoir quitté la présidence.
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux le 8 janvier 2023, il a appelé ses partisans au calme, déclarant : « Ne cassez rien, le monde ne s’arrêtera pas demain. »
Cette prise de position, visant à désamorcer les tensions, contredit les accusations selon lesquelles il aurait incité à la violence.
De plus, Bolsonaro avait assuré une transition pacifique en nommant une équipe de transition pour Lula, incluant des figures clés comme Ciro Nogueira, sénateur et président du parti Progressistes, et Onyx Lorenzoni, ancien ministre, garantissant une passation de pouvoir conforme aux normes démocratiques.
Le juge Alexandre de Moraes, nommé au STF par Michel Temer en 2017, supervise l’enquête.
Temer, membre du Mouvement démocratique brésilien (MDB), était vice-président sous Dilma Rousseff (PT) avant de devenir président après sa destitution en 2016.
Moraes, alors ministre de la Justice sous Temer, s’était illustré dans une affaire de chantage impliquant des photos intimes de Marcela Temer, piratées par un criminel.
Son intervention musclée, mobilisant la police fédérale, avait renforcé sa réputation de rigueur, mais aussi son image d’homme de pouvoir proche des élites.
Aujourd’hui, sa gestion autoritaire de l’enquête sur le 8 janvier, marquée par des arrestations massives, des ordonnances secrètes, et l’absence de transparence sur les images de surveillance, est dénoncée comme partiale par les bolsonaristes.
1.2 L’Opération « Oncle Joe » : une ingérence étrangère dans l’élection de 2022.
L’élection de 2022, cruciale pour le Brésil, a été marquée par une ingérence internationale sophistiquée, baptisée Opération « Oncle Joe » par le journaliste Cláudio Dantas.
Ce terme, inspiré de l’Opération Brother Sam de 1964 – lorsque les États-Unis ont soutenu un coup d’État contre João Goulart –, désigne une campagne orchestrée par des ONGs financées par des fondations étrangères, des diplomates américains, et des médias alignés pour garantir la victoire de Lula.
Le ministre Luís Roberto Barroso, alors président du TSE et actuel président du STF, a admis en mai 2025, lors de la Brazil Week à New York, avoir sollicité l’aide des États-Unis pour « contenir l’onde autoritaire » représentée par Bolsonaro.
Barroso a rencontré à trois reprises le chargé d’affaires américain Douglas Koneff, obtenant une note de l’ambassade des États-Unis en juillet 2022 affirmant la « confiance » dans le système électoral brésilien.
Cette ingérence s’est matérialisée par des visites stratégiques de hauts responsables américains entre 2021 et 2022 : William Burns (CIA), Jake Sullivan, Victoria Nuland, et Lloyd Austin.
Ces interventions, présentées comme une défense de la démocratie, visaient à neutraliser les critiques de Bolsonaro sur les urnes électroniques, renforçant le contrôle du STF et du TSE sur le processus électoral.
1.3 La gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022.
En tant que président du TSE en 2022, Alexandre de Moraes a été accusé de partialité dans sa gestion du processus électoral.
Voici plusieurs exemples concrets de son interventionnisme :
1. Suspension de contenus critiques :
Moraes a ordonné la suppression de publications sur les réseaux sociaux remettant en question la fiabilité des urnes électroniques, souvent sans justification publique.
Par exemple, en septembre 2022, il a fait suspendre les comptes de plusieurs influenceurs bolsonaristes pour avoir relayé des rapports sur des irrégularités présumées dans le dépouillement.
2. Enquête sur la réunion de Bolsonaro avec les ambassadeurs :
Le 18 juillet 2022, Bolsonaro a convoqué des ambassadeurs étrangers pour exposer ses critiques sur le système électoral.
Moraes a ouvert une enquête contre lui pour « atteinte aux institutions », qualifiant cette réunion de tentative de déstabilisation, bien que Bolsonaro n’ait appelé à aucune action violente.
3. Pressions sur les médias :
Moraes a ciblé des organes de presse alignés sur Bolsonaro, comme “Jornal da Cidade Online” et “Revista Oeste” en ordonnant la démonétisation de leurs contenus sur les plateformes numériques.
Ces mesures ont limité leur portée, réduisant la visibilité des critiques contre le TSE (Tribunal Supérieur Électoral).
4. Arrestations préventives :
Avant le second tour, Moraes a ordonné des arrestations comme l’ancien député Roberto Jefferson, pour des discours jugés «antidémocratiques».
Ces arrestations, souvent basées sur des accusations vagues, ont été perçues comme une tentative d’intimidation.
Ces actions, combinées à son rôle dans l’enquête sur le 8 janvier, ont renforcé l’image de Moraes comme un juge agissant avec partialité pour favoriser Lula et marginaliser Bolsonaro.
1.4 Les accusations contre Bolsonaro.
Bolsonaro fait face à cinq chefs d’accusation :
- organisation criminelle armée,
- tentative d’abolition violente de l’État de droit,
- tentative de coup d’État,
- dommages au patrimoine fédéral,
- et détérioration de biens classés.
Le procureur général Paulo Gonet l’accuse d’avoir orchestré un complot pour renverser l’ordre démocratique, s’appuyant sur des réunions avec des militaires, des discours critiques contre le STF et le TSE, et les déclarations de Mauro Cid, son ancien aide de camp.
Les charges incluent soit disant des plans présumés pour assassiner Lula, le vice-président Geraldo Alckmin, et Moraes.
Une condamnation pourrait entraîner jusqu’à 43 ans de prison.
La défense, menée par Celso Vilardi, conteste la fiabilité des preuves, notamment les déclarations de Cid, et dénonce des irrégularités procédurales, comme un accès limité au dossier.
(Pour plus d’informations vous pouvez lire cet article sur Bolsonaro devant le STF).
Elle argue que les accusations reposent sur des suppositions, soulignant la transition pacifique du pouvoir en 2023, facilitée par l’équipe de transition nommée par Bolsonaro, incluant Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, ainsi que son absence du Brésil et son appel au calme lors des événements du 8 janvier.
Par ailleurs, les partisans de Bolsonaro mettent en avant qu’il n’a jamais été condamné pour corruption sur plus de 30 ans de carrière politique, de conseiller municipal à député fédéral, et qu’il a toujours combattu fermement la corruption, contrairement à Lula.
Lula a été impliqué dans des détournements du BNDES (Banque Nationale du Développement Économique et Sociale) de trillions de reais (des estimations suggèrent jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD, sur des décennies).
II. Les “Twitter Files Brazil”, l’interdiction de X, et l’excès judiciaire.
2.1 Une censure judiciaire sans précédent.
Les “Twitter Files Brazil“, publiés en 2024, ont révélé l’ampleur des interventions d’Alexandre de Moraes dans la régulation des réseaux sociaux.
Entre 2020 et 2023, Moraes a émis des dizaines d’ordonnances secrètes ordonnant à X de suspendre des comptes de bolsonaristes, journalistes, et parlementaires pour des publications critiquant le STF ou le système électoral.
Ces ordres, sans notification préalable ni droit de défense, ciblaient des figures comme Flávio Bolsonaro, Carla Zambelli, et des influenceurs de droite.
Les “Twitter Files” ont montré que Moraes a collaboré avec des agences internationales, des algorithmes de gouvernements étrangers et des ONGs pour identifier les contenus à censurer.
Par exemple, en août 2022, Alexandre de Moraes a ordonné la suspension du compte du député Daniel Silveira pour des publications critiquant le STF, sans fournir de motif détaillé, ce qui est illégal.
2.2 L’interdiction de X et les amendes pour VPN.
Du 30 août au 8 octobre 2024, Moraes a ordonné la suspension de X au Brésil après le refus d’Elon Musk d’obéir à ses ordres illégaux de suspendre des comptes sans possibilité de recours et avec des amendes élevées.
Cette décision faisait suite à une enquête ouverte en avril 2024 contre Musk, accusé d’avoir réactivé des comptes suspendus par le STF, notamment ceux liés à l’attaque du 8 janvier.
Moraes a imposé une amende quotidienne de 50 000 reais (environ 9 104 USD) aux utilisateurs contournant l’interdiction d’accès à A via des VPN.
Il a également gelé les avoirs de Starlink, entreprise de satellites de Musk, pour garantir le paiement de 18,3 millions de reais (3,33 millions USD) en amendes dues par X.
Cette décision, a posé de sérieuses questions en raison de la séparation légale entre X et Starlink et a été levée le 13 septembre 2024 après le paiement des amendes.
Mais X est resté bloqué jusqu’au 8 octobre, date à laquelle la plateforme a nommé un représentant légal et s’est conformée aux ordres pourtant illégaux de Moraes.
Le 18 septembre 2024, X a brièvement contourné l’interdiction en redirigeant son trafic via Cloudflare, permettant à certains utilisateurs brésiliens d’y accéder sans VPN.
Moraes a réagi en imposant une amende quotidienne de 5 millions de reais (921 676 USD) pour cette «tentative délibérée» de contourner l’interdiction, qualifiant Musk d’« hors-la-loi » qui favorise la «désinformation» et les «attaques contre l’État de droit démocratique».
2.3 Cas emblématiques d’excès judiciaire.
Les actions de Moraes ont conduit à des peines disproportionnées, à des morts en détention, et à des exils forcés, renforçant l’idée d’un autoritarisme judiciaire :
– Débora de Oliveira Saraiva :
Condamnée à 15 ans de prison pour avoir écrit au rouge à lèvres sur une statue devant le bâtiment du STF lors des manifestations du 8 janvier 2023, Débora a été accusée de « tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique ».
Cette peine, jugée ridicule par les bolsonaristes, contraste avec la clémence accordée à des narcotrafiquants notoires comme André Oliveira Macedo (« André do Rap ») et Gilberto Aparecido dos Santos (« Fuminho ») libérés sous 24 heures après leur arrestation grâce à des décisions judiciaires rapides par le juge Marco Aurélio Mello dans le cas d’André do Rap en 2020.
Un cas récent vient encore souligner cette incohérence :
Traduction:
Arrêté samedi, un conducteur avec 545 kg de cocaïne est libéré par la justice dimanche.
La cargaison vaut 4,2 millions de R$ à MS et atteint 11 millions de R$ en traversant la frontière avec São Paulo. Date de publication : 12/05/2025 08:59, Auteur : Aline dos Santos.
– Cleidimar José de Almeida (« Cleizão ») :
Ce manifestant bolsonariste, arrêté après le 8 janvier, est mort en détention en 2023 après avoir demandé à plusieurs reprises à consulter un médecin pour des problèmes de santé.
Les autorités pénitentiaires ont ignoré ses demandes, et sa mort a été perçue comme un symbole des conditions inhumaines imposées aux prisonniers politiques. Les bolsonaristes accusent le STF de négligence criminelle dans ce cas.
– Daniel Silveira :
Ancien député fédéral, Silveira a été condamné en avril 2022 à 8 ans et 9 mois de prison pour avoir dénoncé l’autoritarisme d’Alexandre de Moraes dans des vidéos en ligne.
Accusé d’« attaques contre les institutions » et de « tentative d’abolition violente de l’État de droit », il a été emprisonné pour avoir simplement exercé sa liberté d’expression dans des vidéos.
Bien que gracié par Bolsonaro en 2022, Silveira a été de nouveau ciblé par Moraes, qui a ordonné sa réincarcération en 2023.
– Exils forcés :
Plusieurs figures bolsonaristes ont fui le Brésil pour échapper à des mandats d’arrêt émis par Moraes :
– Allan dos Santos :
Journaliste influent, il vit en exil aux États-Unis depuis 2021 après que Moraes a ordonné la suspension de ses comptes sur X et d’autres plateformes pour « désinformation » et « menaces contre le STF ».
Dos Santos a dénoncé les fraudes electorales de 2022.
– Paulo Figueiredo :
Journaliste et commentateur, Figueiredo est en exil aux États-Unis, où il a été chargé, avec Eduardo Bolsonaro, de sensibiliser l’administration Trump aux abus de Moraes.
Il a été accusé de participer au complot présumé du 8 janvier et fait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Figueiredo a déclaré dans une interview au “Washington Post” que l’objectif de son travail est désormais de « libérer les Brésiliens » des abus judiciaires.
– Ludmila Lins Grilo :
Ancienne juge fédérale, Ludmila a été contrainte à l’exil aux États-Unis après avoir critiqué les décisions de Moraes, notamment ses ordonnances de censure.
En 2022, elle a dénoncé publiquement l’arrestation du parlementaire Daniel Silveira comme un abus de pouvoir, ce qui a conduit à des enquêtes contre elle pour « diffamation » contre le STF.
Elle vit désormais en Floride, où elle continue de s’exprimer sur X.
– Rodrigo Constantino :
Commentateur conservateur, Constantino s’est exilé en Argentine puis aux Etats Unis après avoir fait l’objet d’enquêtes pour ses critiques du STF et de Moraes.
Accusé de « propagation de désinformation », il a choisi l’exil pour éviter une arrestation potentielle.
D’autres figures, comme le journaliste Oswaldo Eustáquio, ont également fui en Espagne, formant une communauté d’exilés bolsonaristes.
III. La lettre de Trump, l’enquête Section 301, et les sanctions potentielles du Magnitsky Act.
3.1 La lettre de soutien de Donald Trump.
Le 17 juillet 2025, Donald Trump a adressé une lettre officielle à Jair Bolsonaro, dans laquelle il dénonce le « traitement injuste » infligé à l’ancien président brésilien et exprime son inquiétude face aux atteintes à la liberté d’expression au Brésil.
Dans cette lettre, Trump critique explicitement le STF et le gouvernement Lula, accusant Moraes de mener une « chasse aux sorcières » contre Bolsonaro, sa famille, et ses partisans.
Il appelle à :
- 1. L’amnistie pour Bolsonaro, ses proches, et ses soutiens poursuivis judiciairement.
- 2. La fin des enquêtes et des procès relevant du « lawfare » (utilisation abusive du système judiciaire à des fins politiques).
- 3. Des élections transparentes en 2026, avec la participation d’une « véritable opposition » et un système électoral auditable.
- 4. Une discussion sur les échanges commerciaux pour éviter une guerre tarifaire.
Trump a justifié l’imposition de droits de douane de 50 % sur les importations brésiliennes, annoncée le 9 juillet 2025 et effective dès le 1er août, en réponse à la censure des journalistes, la persécution de députés et de citoyens comme Daniel Silveira et Débora de Oliveira Saraiva, le manque de liberté d’expression, et l’absence de contrôle des urnes électroniques.
Ces tariffs, bien que controversés, ont renforcé la position de Bolsonaro comme victime d’un complot politique, tout en exacerbant les tensions diplomatiques entre les États-Unis et le Brésil, notamment après la déclaration provocatrice de Lula le 1er novembre 2024, lors de la campagne électorale américaine, affirmant que la victoire de Trump représenterait « le fascisme et le nazisme qui reviennent sous un autre visage ».
3.2 L’enquête Section 301 et les déclarations de Karoline Leavitt.
Le 9 juillet 2025, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé que le président Trump avait ordonné une enquête sous la Section 301 du Trade Act de 1974 contre le Brésil, ciblant ses pratiques commerciales jugées déloyales et ses « attaques » contre les entreprises technologiques américaines, notamment en raison de la censure imposée par Moraes.
Cette enquête, officiellement lancée le 16 juillet 2025 par le Bureau du représentant américain au commerce (USTR), examine les barrières commerciales numériques, les tariffs, et les pratiques de protection de la propriété intellectuelle au Brésil, ainsi que les restrictions imposées aux entreprises américaines comme X et Rumble.
Le représentant commercial Jamieson Greer a déclaré : « Les barrières tarifaires et non tarifaires du Brésil méritent une enquête approfondie et des mesures correctives potentielles. »
L’enquête pourrait entraîner des sanctions commerciales supplémentaires, y compris des tariffs accrus, si des pratiques déloyales sont confirmées.
Les conséquences potentielles de cette enquête sont significatives :
– Impact économique :
Les tariffs de 50 % imposés à partir du 1er août 2025, combinés à d’éventuelles sanctions supplémentaires issues de l’enquête, pourraient affecter les exportations brésiliennes, notamment l’éthanol, l’acier, et les produits agricoles comme les oranges, le café, et le bœuf, qui représentaient environ 31,7 milliards USD d’exportations vers les États-Unis en 2024.
Le Brésil a répondu par la voix de Lula, qui a promis une réponse conforme à la loi brésilienne, laissant craindre une escalade vers une guerre commerciale puis il s’est ravisé.
– Pression politique :
L’enquête vise à faire pression sur le gouvernement Lula pour qu’il revise ses politiques de censure et ses pratiques judiciaires, perçues comme des obstacles à la liberté d’expression et aux intérêts commerciaux américains.
Elle renforce également la position de Bolsonaro sur la scène internationale, en mettant en lumière les abus judiciaires dénoncés par ses partisans.
– Précédent pour les relations bilatérales :
Cette action marque une rupture dans les relations entre les États-Unis et le Brésil, deux démocraties majeures de l’hémisphère occidental.
Selon Brad Setser, ancien responsable commercial américain, cette initiative unilatérale pourrait déclencher une spirale de représailles économiques préjudiciables aux deux pays.
3.3 Le Global Magnitsky Act : Une menace de sanctions personnelles.
En parallèle, des discussions ont émergé sur l’application potentielle du Global Magnitsky Human Rights Accountability Act de 2016 contre des responsables brésiliens, notamment Alexandre de Moraes.
Cette loi, initialement adoptée en 2012 pour sanctionner des responsables russes impliqués dans la mort de Sergei Magnitsky, permet aux États-Unis de geler les avoirs et d’interdire l’entrée sur leur territoire de personnes étrangères accusées de violations des droits humains ou de corruption.
Depuis 2016, elle s’applique à l’échelle mondiale, ayant été utilisée contre des officiels en Chine, en Arabie saoudite, et ailleurs.
Ces sanctions pourraient inclure :
– Gel des avoirs :
Les comptes bancaires et actifs de Moraes aux États-Unis, ainsi que ceux de ses proches collaborateurs, pourraient être gelés par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC).
– Interdiction de voyage :
Moraes et d’autres responsables pourraient se voir refuser l’entrée aux États-Unis.
«Le Président Trump a clairement indiqué que son administration tiendra responsables les ressortissants étrangers responsables de la censure d’expressions protégées aux États-Unis.
La chasse aux sorcières politique menée par le juge de la Cour suprême fédérale brésilienne Alexandre de Moraes contre Jair Bolsonaro a créé un complexe de persécution et de censure d’une ampleur telle qu’il ne viole pas seulement les droits fondamentaux des Brésiliens, mais s’étend également au-delà des frontières brésiliennes pour cibler des Américains.
J’ai donc ordonné la révocation des visas pour Moraes et ses alliés au sein de la cour, ainsi que pour leurs membres de la famille immédiate, avec effet immédiat.»
Le secrétaire d’État Marco Rubio le 18 juillet 2025.
– Sanctions financières :
Les entreprises liées à Moraes pourraient être soumises à des restrictions financières, limitant leur accès au système bancaire américain.
3.4 Nouvelles mesures judiciaires contre Bolsonaro.
Le 18 juillet 2025, un jour après la diffusion par Bolsonaro d’une vidéo remerciant Trump pour son soutien, Moraes a ordonné des mesures draconiennes contre l’ancien président :
- 1. Port obligatoire d’une chevillère électronique.
- 2. Interdiction de quitter son domicile entre 19h et 7h.
- 3. Interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.
- 4. Interdiction de communiquer avec certains associés, bien que la liste n’ait pas été précisée publiquement.
Ces mesures, perçues comme une réponse directe à la lettre de Trump, à l’enquête Section 301, et à la mobilisation internationale d’Eduardo, ont été dénoncées comme une tentative de museler Bolsonaro avant son procès.
IV. Eduardo Bolsonaro : Une croisade internationale contre la persécution.
4.1 Un exil stratégique aux États-Unis.
Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils de Jair, s’est imposé comme le fer de lance de la défense de son père.
En mars 2025, il a pris un congé de son mandat et s’est installé aux États-Unis pour dénoncer la « persécution politique » orchestrée par Moraes.
Citant les “Twitter Files Brazil”, l’interdiction de X, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, et les récentes mesures contre son père, Eduardo accuse le STF de censure massive et d’abus de pouvoir.
Il a rencontré des parlementaires républicains proches de Donald Trump, plaidant pour des sanctions contre Moraes, y compris sous le Magnitsky Act.
Sur X, il a déclaré :
« Moraes a censuré des centaines de voix pour protéger Lula, manipulé les élections de 2022, interdit X, et maintenant impose des mesures draconiennes à mon père.
Nous demandons justice à l’international. »
Eduardo a collaboré avec Paulo Figueiredo, exilé aux États-Unis, pour sensibiliser l’administration Trump. Figueiredo a déclaré au “Washington Post” avoir visité la Maison Blanche à de multiples reprises avec Eduardo et soumis des rapports sur la situation au Brésil à près de 50 membres du Congrès.
4.2 L’appui de Trump.
Eduardo a obtenu le soutien de Donald Trump, dont la lettre du 17 juillet 2025, les tariffs douaniers de 50 %, et l’enquête Section 301 ont amplifié la visibilité de la cause bolsonariste.
Trump a expliqué dans sa lettre la nécessité ces mesures à la censure des journalistes, à la persécution de figures comme Daniel Silveira et Débora de Oliveira Saraiva, au manque de liberté d’expression, et à l’opacité du système électoral, notamment l’absence d’audit des urnes électroniques.
4.3 Une campagne numérique et populaire.
Eduardo utilise X pour relayer les “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, les abus de Moraes, et les cas de Débora, Cleizão, et Silveira.
Il appelle à des manifestations massives, comme celle du 29 juin 2025 à São Paulo, qui a rassemblé des milliers de sympathisants, et celle du 16 mars 2025 à Copacabana, demandant l’amnistie pour les prisonniers du 8 janvier.
Ces rassemblements maintiennent la pression sur le gouvernement Lula, qui refuse toujours l’accès aux images des caméras de surveillance.
V. Scandales socio-économiques sous Lula.
5.1 Le scandale de corruption de l’INSS.
Un scandale majeur a éclaté en 2024 impliquant José Genoino, frère de Lula, accusé de détournement de fonds à l’Institut national de sécurité sociale (INSS).
Selon des enquêtes de la police fédérale, Genoino aurait orchestré un schéma de fraude ayant détourné environ 2 milliards de reais (environ 364 millions USD) de fonds de pensions entre 2023 et 2024, impliquant des fonctionnaires corrompus.
Lula est aussi impliqué dans des détournements massifs, estimés à des trillions de reais (jusqu’à 2 trillions de reais, soit environ 364 milliards USD), notamment via les fonds du BNDES (Banque nationale brésilienne du développement économique et social), destinés à des projets brésiliens mais détournés vers des initiatives étrangères.
5.2 Augmentation des taxes et de l’inflation, réduction des aides sociales.
Sous Lula, l’inflation a atteint 6,5 % en 2024, aggravée par une augmentation excessive des taxes, notamment une hausse de 20 % sur les carburants et de 15 % sur les produits de première nécessité, qui a alourdi le coût de la vie pour les classes populaires.
Le Benefício de Prestação Continuada (BPC), une aide sociale destinée aux personnes âgées et handicapées à faible revenu, a vu son budget réduit de 12 % en 2024, affectant environ 5,5 millions de bénéficiaires, dont le pouvoir d’achat a été érodé par l’inflation et les restrictions budgétaires.
Lula suit une politique économique favorisant les élites et négligeant les plus vulnérables.
5.3 Projets internationaux financés et oubli du nord du Brésil.
Pendant que le nord du Brésil souffrait de soif et de faim, les bolsonaristes rappellent que le gouvernement de Lula est associé à des projets internationaux financés, souvent perçus comme des détournements des fonds du BNDES destinés à des initiatives brésiliennes.
Parmi ceux-ci : le port de Mariel à Cuba, une centrale hydroélectrique en Équateur, une centrale hydroélectrique au Pérou, un métro au Panama, une autoroute au Panama, un viaduc en Argentine, des souterrains en Argentine, des métros en Argentine, un pont au Venezuela, un barrage au Mozambique, un aéroport au Mozambique, une autoroute au Mozambique, une centrale hydroélectrique au Nicaragua, une route en Bolivie, et l’exportation de 127 autobus en Colombie.
Ces initiatives, financées par des prêts ou des investissements brésiliens, sont citées comme des exemples de détournement de fonds, alors que les ressources auraient pu être allouées à la lutte contre la pauvreté et la sécheresse dans le nord-est du pays.
Les slogans comme « NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS » résonnent parmi les partisans de Bolsonaro pour dénoncer ces priorités.
VI. Réactions : Une société divisée, une communauté internationale partagée
6.1 Au Brésil : Un fossé idéologique.
Le procès de Bolsonaro polarise le Brésil.
Les bolsonaristes, soutenus par Flávio Bolsonaro, dénoncent une justice politisée, des infiltrés dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections, son interdiction de X, et les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva. Sur X, Flávio a qualifié Moraes de « tyran judiciaire », accusant le STF de couvrir les manipulations du gouvernement Lula, y compris les scandales de l’INSS et les projets internationaux financés au détriment du nord du Brésil.
Les grands médias, alignés sur le STF, minimisent les accusations d’infiltration, les “Twitter Files”, l’interdiction de X, et le scandale de l’INSS, présentant Moraes comme un rempart contre le chaos et une soit disante “attaque contre l’état démocratique de droit”.
Lula rejette les pressions de Trump, qualifiant ce dernier d’« empereur autoproclamé ».
Il évite de commenter les révélations sur l’Opération « Oncle Joe », les “Twitter Files”, les actions de Moraes, et le scandale de l’INSS, renforçant l’idée d’une justice et d’un gouvernement sous contrôle politique.
6.2 À l’international : soutiens et silences.
Outre Trump, des figures conservatives comme Maria Elvira Salazar dénoncent une persécution politique.
En Europe, des mouvements populistes soutiennent Bolsonaro, mais les gouvernements restent prudents, invoquant l’État de droit.
L’OEA, via Pedro Vaca, a critiqué les abus judiciaires, y compris l’interdiction de X et les peines excessives, mais sans impact concret.
L’asymétrie est frappante : les démarches de Barroso auprès des États-Unis sont saluées, tandis que celles d’Eduardo sont qualifiées de trahison.
VII. Le contexte économique : Les rentiers et l’illusion de normalité.
7.1 La Selic à un sommet historique.
La Selic, fixée à 14,25 % en 2025, atteint des niveaux proches des records de l’ère FHC.
Cette politique monétaire restrictive enrichit les rentiers, qui profitent de rendements élevés sur les obligations d’État, mais aggrave les difficultés des classes populaires face à une inflation galopante.
Cette prospérité des élites contraste avec leur indifférence face aux abus judiciaires, à la censure et aux scandales socio-économiques.
7.2 L’instabilité juridique pour les affaires.
Les actions de Moraes, notamment l’interdiction de X et le gel des avoirs de Starlink, ont créé une instabilité juridique majeure pour les entreprises.
Le blocage de X du 30 août au 8 octobre 2024 a perturbé un marché de 40 millions d’utilisateurs mensuels, tandis que l’amende de 50 000 reais par jour pour l’utilisation de VPN a suscité des critiques, notamment de la part du député Marcel van Hattem.
Le gel des avoirs de Starlink, levé le 13 septembre 2024 après le paiement de 18,35 millions de reais, a été dénoncé comme une violation du principe de séparation des entités juridiques, Musk soulignant que X et Starlink ont des structures actionnariales distinctes.
Cette imprévisibilité décourage les investissements étrangers, notamment dans les secteurs technologiques.
Le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, a critiqué ces mesures lors d’un événement pour investisseurs organisé par XP Inc., soulignant les risques pour l’attractivité du Brésil.
Le gel des comptes de Starlink a menacé l’accès à Internet pour 250 000 clients, affectant la télémédecine et l’éducation dans les zones reculées.
Les tariffs de Trump, motivés par la censure et la persécution judiciaire, aggravent cette instabilité, menaçant les exportations agricoles (oranges, café, bœuf), piliers de l’économie brésilienne.
L’enquête Section 301 pourrait entraîner des sanctions commerciales supplémentaires, amplifiant ces effets économiques.
VIII. Analyse : Une démocratie en crise.
8.1 Un procès sous influence.
Le procès de Bolsonaro, les “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, l’interdiction de X, les peines excessives comme celle de Débora, la mort de Cleizão, l’emprisonnement de Daniel Silveira, et l’exil de figures comme Allan dos Santos soulignent une justice sous influence.
L’impartialité du STF est remise en cause par les ordonnances secrètes de Moraes, son rôle dans l’Opération « Oncle Joe », son passé lié à Temer, et ses actions contre X et Starlink.
L’opacité sur les caméras de surveillance, le scandale de l’INSS, et l’absence d’incitation de Bolsonaro à la violence, confirmée par son appel au calme depuis les États-Unis, renforcent les soupçons de manipulation.
8.2 Une polarisation explosive.
La menace des 40 ans de prison, les nouvelles mesures contre Bolsonaro, les révélations sur l’ingérence étrangère, la censure, les scandales socio-économiques, et l’enquête Section 301 risquent d’exacerber la polarisation.
Les bolsonaristes, galvanisés par les “Twitter Files”, la lettre de Trump, et les actions d’Eduardo, pourraient intensifier leurs mobilisations.
Une condamnation de Bolsonaro pourrait déclencher des troubles, tandis qu’un acquittement discréditerait le STF.
8.3 Une souveraineté compromise.
L’indifférence des rentiers, l’ingérence étrangère révélée par l’Opération « Oncle Joe », l’exil de figures comme Allan dos Santos et Paulo Figueiredo, l’instabilité juridique causée par Moraes, les scandales comme celui de l’INSS, les projets internationaux financés au détriment du nord du Brésil, et la menace de sanctions sous le Magnitsky Act mettent en lumière un pays qui a sombré dans l’autoritarisme.
Le Brésil, manipulé par des intérêts transnationaux et une justice partiale, peine à garantir une démocratie véritable.
Conclusion : un tournant critique pour le Brésil.
Le procès de Jair Bolsonaro, les révélations des “Twitter Files Brazil”, les accusations d’infiltration dans le 8 janvier, la gestion partiale de Moraes lors des élections de 2022, l’interdiction de X, les peines disproportionnées comme celle de Débora de Oliveira Saraiva, la mort de Cleizão, l’emprisonnement de Daniel Silveira, l’exil de figures comme Allan dos Santos, Paulo Figueiredo, Ludmila Lins Grilo, et Rodrigo Constantino, le scandale de corruption de l’INSS, et la crise économique marquée par une inflation de 6,5 %, une hausse des taxes de 20 % sur les carburants et 15 % sur les produits de première nécessité, et une réduction de 12 % du budget du BPC affectant 5,5 millions de bénéficiaires placent le Brésil face à une crise démocratique majeure.
La lettre de Trump du 17 juillet 2025, les nouvelles mesures judiciaires contre Bolsonaro du 18 juillet, l’enquête Section 301 annoncée par Karoline Leavitt, la menace de sanctions sous le Magnitsky Act, et la déclaration provocatrice de Lula le 1er novembre 2024, qualifiant Trump de « fascisme et nazisme sous un autre visage », soulignent l’ampleur de la persécution politique dénoncée par les bolsonaristes.
L’instabilité juridique, exacerbée par les actions contre X et Starlink, et les tariffs de Trump en réponse à la censure et au manque de transparence électorale révèlent un pays fracturé.
Malgré la transition pacifique orchestrée par Bolsonaro via une équipe incluant Ciro Nogueira et Onyx Lorenzoni, et son appel au calme depuis les États-Unis, le verdict, attendu en septembre 2025, jugera non seulement Bolsonaro, mais aussi la capacité du Brésil à restaurer une justice impartiale et une souveraineté nationale face aux pressions internes et externes.
“NOUS N’OUBLIERONS JAMAIS” les souffrances du nord du Brésil pendant que Lula est associé à des projets internationaux financés via le BNDES comme le port de Mariel à Cuba ou une centrale hydroélectrique dans la dictature du Nicaragua qui emprisonne des religieux.






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