Amazonie et corruption sur KateTv.

Kate reçoit Antoine Bachelin Sena venu parler de son dernier livre « Amazonie Politique« .
Il y est question de la corruption qui règne au sein des ONG, des autochtones maintenus dans les réserves, des zones de non droits et de ce qu’on appelle au Brésil: la Mafia Verte.


Une émission instructive sur une partie du monde que l’on croit connaître.

Amazonie Politique en 3 questions.

Procurez-vous le livre «Amazonie Politique.»

1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?


2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?


3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?

La démarcation de la Terre Indigène Raposa Serra do Sol, à Roraima, est souvent citée comme un cas où la légitimité de la demande autochtone est remise en question.

La démarcation a été utilisée pour créer une « zone d’exclusion de développement », empêchant l’utilisation économique du sol par les non-autochtones et, selon eux, servant les intérêts d’ONGs internationales plus que ceux des autochtones eux-mêmes.

La démarcation faisait partie d’un plan plus large visant à contrôler des territoires stratégiques, tels que des zones riches en ressources minières.

2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?

La situation des Indiens Kayapó dans le contexte de la construction de la centrale hydroélectrique de Belo Monte, dans le Pará, est intéressante.

La “résistance » des Kayapó contre le projet est utilisée comme exemple de la manière dont la préservation du mode de vie traditionnel peut être manipulée.

L’opposition au barrage a été financée et organisée par des ONGs internationales qui, au lieu de promouvoir l’intégration des Kayapó avec des avantages comme l’éducation et la santé, les utilisent comme des « instruments » pour bloquer des projets de développement.

Les Kayapó ont été transformés en « Indiens de musée », maintenus dans un état de sous-développement pour servir les intérêts environnementalistes.

3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

La démarcation des terres Yanomami est un exemple fréquemment discuté.

La pression internationale pour la démarcation a été orchestrée pour empêcher l’exploitation de minerais précieux, comme l’or, présents dans la région.

Il est très intéressant d’analyser les campagnes des ONGs pour maintenir la région « intacte », ce qui, selon eux, ne profite pas aux autochtones mais entrave le développement économique du Brésil.

La démarcation Yanomami était une manœuvre visant à préparer une future domination de l’Amazonie, suggérant que l’intention était d’empêcher le développement national dans cette zone.

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COP30 en 2025, Trentième Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques :  un défi pour la transparence ?

COP 30

Article publié aussi sur France Soir : https://www.francesoir.fr/politique-monde-societe-environnement/cop30-en-2025-trentieme-conference-des-nations-unies-sur-les

La COP30, prévue en 2025 à Belém, pourrait mobiliser jusqu’à 5 milliards de dollars d’investissements climatiques pour le Brésil, selon le ministère de l’Environnement brésilien. Mais, les chiffres actuels suggèrent un déséquilibre : sur les 1,2 milliard de reais (monnaie brésilienne : 1 euro = 6,3 reais) investis dans les infrastructures, moins de 15 % profitent directement aux habitants locaux !

Avec un budget total estimé à 500 millions de reais pour l’organisation, un audit indépendant et une participation citoyenne accrue seront cruciaux pour éviter que les bénéfices ne se concentrent entre quelques mains !

Cet article analyse les préparatifs, les acteurs et les enjeux : les préparatifs à Belém avec un budget d’infrastructures sous pression, la nomination André Aranha Corrêa do Lago, les enjeux financiers et l’évolution du marché climatique, Ambipar et les contrats liés aux terres indigènes avec des chiffres qui interpellent, le concept de « racisme environnemental » : une problématique chiffrée et finalement les enjeux géopolitiques mesurables qui mettent Lula face aux pressions internationales.

Les préparatifs à Belém : un budget d’infrastructures sous pression

Pour accueillir la COP30, Belém a lancé plusieurs chantiers majeurs.

Le gouvernement de l’État du Pará a annoncé un investissement de 1,2 milliard de reais pour des projets d’infrastructures, incluant une autoroute de 15 km pour faciliter l’accès des 50 000 délégués attendus et la rénovation de l’aéroport international de Belém, qui devrait augmenter sa capacité de 3 à 5 millions de passagers par an d’ici à 2025. Un centre de congrès temporaire de 40 000 m² est également en construction.

Ces investissements contrastent avec les besoins locaux : selon l’Institut Trata Brasil (2023), seulement 47 % des habitants de Belém ont accès à un réseau d’égouts fonctionnel, et 30 % des foyers manquent d’eau potable régulière. Le budget alloué à l’assainissement pour 2024 s’élève à 150 millions de reais, soit moins de 13 % du budget des infrastructures liées à la COP30.

Ces écarts alimentent un débat sur l’équilibre entre visibilité internationale et besoins sociaux.

André Aranha Corrêa do Lago : une nomination sous le signe de l’expérience

André Aranha Corrêa do Lago, nommé par le président Lula pour diriger les préparatifs, est un diplomate chevronné. Il a participé à plus de 10 conférences climatiques internationales depuis 1992, dont Rio 92, qui avait mobilisé 108 chefs d’État et généré 2,4 milliards de dollars d’engagements financiers.André Aranha Corrêa do Lago

Son livre, From Rio to Johannesburg, publié en 2003, a été cité dans 87 publications académiques (Google Scholar, 2024).

Issu d’une famille influente – son grand-père Oswaldo Aranha a présidé l’Assemblée générale de l’ONU en 1947 –, Corrêa do Lago apporte une expertise reconnue.Oswalgo Aranha

Mais sur les 5 derniers présidents de COP brésiliens, aucun n’a directement représenté les intérêts des communautés amazoniennes, qui constituent 28 % de la population du Pará (2,4 millions de personnes, IBGE 2022).

Sa capacité à intégrer ces voix sera scrutée.

Les enjeux financiers et l’évolution du marché climatique

La COP30 s’inscrit dans un marché climatique mondial qui était en forte croissance.

Au Brésil, Bradesco a alloué 150 milliards de reais à des projets ESG en 2023, une hausse de 20 % par rapport à 2022, et Itaú Unibanco a engagé 120 milliards, visant 400 milliards d’ici 2025.

Cependant, des incertitudes émergent. En octobre 2024, Donald Trump a annoncé qu’il mettrait fin aux subventions fédérales pour le développement du marché climatique aux États-Unis, qui représentent actuellement 11,4 milliards de dollars par an (Bloomberg, 2024).

Cela pourrait réduire les investissements climatiques américains de 60 %, soit une perte potentielle de 6,8 milliards de dollars annuels pour les projets internationaux, affectant des initiatives liées à la COP30.

Par ailleurs, les rendements ESG restent modestes : une étude de Bloomberg (2024) montre un rendement moyen de 4,2 % en 2023, contre 6,5 % pour les fonds traditionnels.

Les crédits carbone, un secteur clé pour la COP30, se négocient à 5 dollars par tonne sur le marché volontaire, bien en dessous des 50 dollars nécessaires pour rentabiliser les projets de reforestation à grande échelle, selon le World Resources Institute (2024).

Ambipar et les contrats liés aux terres indigènes : des chiffres qui interpellent

Ambipar, entreprise brésilienne spécialisée dans la gestion des déchets et les crédits carbone, attire l’attention. Cotée à la Bourse de São Paulo (AMBP3), son action a fluctué entre 15,58 reais début 2024 et un pic de 134,96 reais, avant une enquête de la Comissão de Valores Mobiliários (CVM) sur des « mouvements suspects » en août 2024.

Ambipar a signé un protocole à Davos pour intervenir sur 12 millions d’hectares (14 % du territoire brésilien), incluant des terres indigènes, mais l’absence d’appel d’offres public suscite des interrogations.

Le concept de « racisme environnemental » : une problématique chiffrée

La ministre de l’Égalité raciale, Anielle Franco, a mis en avant le « racisme environnemental » pour décrire l’impact des désastres écologiques sur les communautés noires et indigènes.

Selon le ministère de l’Environnement, 68 % des terres indigènes du Pará (16 millions d’hectares sur 24 millions) sont menacées par la déforestation.

En 2023, 2 154 familles indigènes ont été déplacées à cause d’inondations et d’incendies, contre 1 872 en 2022 (MPI). Le gouvernement a investi 25 millions de reais en 2024 pour former 150 représentants indigènes, mais seuls 12 % des fonds de la COP30 (60 millions de reais sur 500 millions) leur sont directement destinés.

Lula face aux pressions internationales : des enjeux géopolitiques mesurables

Dans un contexte géopolitique tendu, les divergences sur le financement climatique s’intensifient.

Les pays développés ont promis 100 milliards de dollars par an, mais seuls 83 milliards ont été mobilisés en 2022 (OCDE).

Le Brésil, visant une réduction de 48 % de ses émissions d’ici à 2025, a besoin de 10 milliards de dollars annuels, mais seuls 4,2 milliards ont été sécurisés (ministère de l’Économie, 2023).

Les États-Unis ont engagé 11,4 milliards pour le climat en 2023, mais Trump pourrait réduire ce chiffre de 60 % (Bloomberg).

Pendant ce temps, l’Inde et la Russie, représentant 12 % des émissions mondiales, restent sceptiques face aux contraintes climatiques.

COP30, pour le peuple ou pour les privilégiés ?

La COP30 pourrait positionner le Brésil comme leader mondial, mais les signaux actuels – de l’autoroute de Belém aux contrats d’Ambipar – suggèrent une répétition des dynamiques de Rio 92 : un événement au service des élites historiques plutôt que du peuple. André Aranha Corrêa do Lago, l’OEI et leurs partenaires internationaux incarnent cette continuité. 

Sans un audit indépendant des fonds ou une mobilisation citoyenne, la COP30 risque de célébrer les privilèges oligarchiques sous un vernis vert. La réponse dépendra de notre capacité à exiger transparence et accountability avant que les dés ne soient jetés.

Dossier USAID Amazonie en français, anglais et portugais.

USAID & AMAZONIE

par Antoine Bachelin Sena.

Sommaire:

  • Introduction historique des organisations et des personnes clés.
  • L’opinion publique est de plus en plus consciente de l’ingérence internationale contre le développement brésilien.
  • Des études financées par l’USAID contre les infrastructures brésiliennes.
  • L’USAID nourrissant le poulpe des ONGs et le ministère de l’Environnement ou le ministère des ONGs.
  • L’appareil du « Projet Démocratie » a été très actif pour influencer des parlementaires sélectionnés afin de suivre le programme de l’hégémonie économique de Washington.
  • «ABIN» ou Agence Brésilienne de Renseignements révèle que l’USAID a configuré une interférence externe dans la région et facilité la biopiraterie.
  • Conclusion avec l’urgence de mettre à l’ordre du jour le « Projet de Loi PL 1659 de 2024 » du Député Fédéral Filipe Barros pour augmenter la transparence et le contrôle sur les ONG opérant au Brésil avec un financement extérieur.
  • Lien vers le livre «Amazonie politique : délimitation des terres et ONG globalistes» et présentation de l’auteur Antoine Bachelin Sena.

Peuples autochtones d’Amazonie avec Aldo Rebelo. Démarcations & groupes de pression.

Voici la traduction écrite en français de cet audio d’Aldo Rebelo. L’audio original en portugais se trouve à la fin de cet article.

Aldo est un ancien ministre de la défense, mais aussi ministre de la science, technologie et innovation et il a plus de 6 mandats de député fédéral.

«Le Brésil a déjà délimité 14 % de son territoire pour les indigènes, une superficie deux fois plus grande que celle de la France !

Et pour une population qui ne représente même pas 1 % de la population brésilienne.

Pour donner une idée, le territoire Yanomami s’étend sur 971 000 kilomètres carrés, soit 9,6 millions d’hectares.

Et pourtant, les Yanomamis vivent dans une situation de pénurie, de malnutrition, de faible revenu, sans infrastructure, sans électricité, sans eau potable, sans écoles de qualité, sans soins.

En d’autres termes, cela montre que des zones gigantesques ne protègent pas les intérêts et les droits des populations indigènes. Ces zones protègent en fait les intérêts internationaux de ceux qui veulent immobiliser des zones frontalières minérales et agricoles de l’Amazonie.

C’est le point crucial.

Les Indiens demandent de l’infrastructure, des routes, de l’électricité, de l’eau potable. Des équipements agricoles, des machines, des écoles techniques de qualité.

Isoler les Indiens et les faire vivre dans des zones gigantesques de cueillette et de chasse, c’est les laisser comme nos ancêtres ont vécu au Néolithique, même avant l’agriculture intensive, il y a plus de 12 000 ans, c’est le « droit” d’une anthropologie coloniale. Ce n’est pas dans l’intérêt des populations indigènes.

Les populations indigènes ont le droit de choisir si elles veulent continuer à vivre dans l’état de cueillette et de chasse ou si elles veulent s’intégrer aux acquis des sociétés contemporaines. Cela ne peut être imposé ni par l’État ni par les organisations non gouvernementales.

Ce que l’État doit obligatoirement offrir aux populations indigènes, ce sont les services publics accessibles à toute la population brésilienne. École de qualité, infrastructure, service d’eau potable, service d’électricité, service de transport.

Et les Indiens choisirons quoi? Je suis sûr qu’ils ne veulent pas continuer à vivre de la chasse et de la cueillette.

J’ai visité de nombreuses populations indigènes. La première chose qu’ils demandent, c’est un fusil de chasse pour remplacer l’arc et la flèche. Car il est beaucoup plus facile de chasser avec un fusil de calibre 20 que de nourrir de nombreux enfants avec un arc et des flèches.

C’est ce qu’ils demandent en plus des machines agricoles. Il est beaucoup plus facile de cultiver avec des machines agricoles que de planter du manioc traditionnellement. C’est l’option qui devrait être offerte.

Maintenant, ce que fait cette anthropologie coloniale, c’est d’essayer d’imposer aux populations indigènes le mode de vie de leurs ancêtres, comme s’ils devaient encore vivre au Néolithique. Mais les populations indigènes ne veulent pas cela et veulent s’intégrer à la société nationale.

Les adolescentes et adolescents indigènes veulent partager la vie avec les autres adolescents du pays. Ils ne veulent pas vivre isolés dans la forêt qui est une pensée imposée aux populations indigènes.

Ceux qui souhaitent s’isoler sans avoir accès ou sans partager les services contemporains de santé, d’éducation, de technologie, de communication, de téléphone portable, de télévision ok c’est une option.

Maintenant, je ne connais aucune population indigène qui ait choisi cette option. Tous veulent avoir accès à l’électricité, à l’eau potable, à l’école, au téléphone portable, à l’automobile. Tous veulent y accéder. Ils veulent entrer à l’université. Et cela ne devrait pas être bloqué pour les populations indigènes.

Ce qui est en jeu concernant les populations indigènes, c’est ce que le théologien américain William Cavanaugh a appelé la corruption de la vertu. Qu’est-ce que la corruption de la vertu ? C’est l’utilisation de causes vertueuses pour atteindre des intérêts qui ne sont pas du tout vertueux.

C’est une instrumentalisation de la défense de la démocratie, de la liberté, des droits humains, des populations indigènes et de l’environnement. Il s’agit d’un agenda contemporain et global. Tout cela est utilisé pour un processus de domination. Ce n’est pas nouveau.

Qu’est-ce qu’Hitler a utilisé comme prétexte pour envahir la Pologne et la Tchécoslovaquie ? La défense de la minorité nationale allemande qui était opprimée, et c’est pour cela qu’il a envahi la Pologne et la Tchécoslovaquie en prétextant une cause noble qui est la défense d’une minorité nationale. Mais en réalité, c’était la défense des intérêts expansionnistes allemands.

Qu’est-ce que les États-Unis ont fait au Vietnam ?  Le livre «Americain tranquille»de Graham Greene explique cette manipulation sociale.

Qu’est-ce que l’américain tranquille ? C’est l’histoire d’un citoyen qui, en soit disant “défendant la démocratie », a placé une bombe au centre de Saigon et a tué des centaines de civils parce qu’il disait que c’était une façon de défendre la démocratie contre la menace du communisme.

L’environnement est une cause universelle instrumentalisée. Cette cause est utilisée pour exercer une pression des puissances occidentales sur l’Amazonie brésilienne, et les populations Indigènes. Et la population du pays la plus négligée, la plus abandonnée, c’est la population indigène.
La société brésilienne a une grande dette envers les indigènes en raison de cet abandon, de cette négligence mais les intérêts internationaux ne veulent pas protéger les Indiens.

Ils veulent utiliser cette minorité indigène contre la majorité nationale brésilienne pour diviser le pays, pour générer une dissension, un conflit entre une minorité nationale indigène et la majorité nationale. Et nous ne pouvons pas accepter cela.

La cause indigène est une cause sacrée, légitime, juste. Mais cela concerne les Brésiliens.

Le géopoliticien français, Pascal Boniface, a écrit un livre « Les Guerres de demain » avec un chapitre sur les guerres de l’environnement, où il dit que les puissances pourraient s’unir, sous prétexte de défendre les droits humains et occuper l’Amazonie.

Cela repose sur ce concept de corruption de la vertu.»

Les ONGs qui pullulent au Brésil et leur manque de contrôle et de transparence.

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«Amazonie Politique :
Démarcation des terres
& ONGs globalistes.»

Depuis les années 2000 il existe un processus d’accélération de prise de conscience concernant la nature anti-développementaliste des objectifs politiques du mouvement international environnementaliste\indigéniste et ses ramifications actives au Brésil.

L’objectif du livre «Amazonie Politique» est de continuer cette accélération de prise de conscience en faveur du développement socio-économique et de la défense de la souveraineté de l’État national contre les ingérences exogènes délétères. Ce sont celles que représente l’appareil environnementaliste-indépendantiste international et son armée irrégulière d’ONGs.

Il existe une frustration et une forte critique envers ces ONGs et les figures associées pour diverses raisons: l’exploitation des terres indigènes, l’influence de l’aide étrangère, et la gestion des droits des populations autochtones.
Par exemple, une critique pointe vers la négligence des communautés autochtones, suggérant une politique indigène inefficace ou biaisée.
Une autre critique souligne l’intérêt des indigènes pour des services de base comme l’eau potable et l’électricité plutôt que pour l’acquisition de plus de terres, reflétant peut-être un désarroi avec la manière dont les politiques indigènes sont mises en œuvre et instrumentalisées par les ONGs et intérêts internationaux.

Au Brésil, seulement 6 % des eaux usées reçoivent un traitement et 40 % de la population n’a pas accès à l’eau traitée !
Les indiens sont isolés par décret exécutif, sans accès à l’électricité ni à l’égout, sans possibilité de se développer alors que les ONGs et financements internationaux prolifèrent.
Une étude présentée en 2004 par la coordination des études supérieures et de la recherche en ingénierie de l’université fédérale de Rio de Janeiro (COPPE-UFRJ) a révélé que 68% des cas de maladies du réseau hospitalier public étaient causés par de l’eau contaminée, avec un coût mensuel de 250 millions de reais rien que pour s’occuper de tels cas.

Malgré l’élargissement de la compréhension à ce sujet, le mouvement environnementaliste-indigéniste a atteint ce qui pourrait être le sommet de son influence dans le pays brésilien. Le mouvement est devenu une partie importante de la structure du pouvoir, interférant directement dans les politiques publiques et dans les activités des secteurs productifs les plus divers, agissant comme nous allons le voir comme un obstacle à celles-ci.

La nomination récente de la sénatrice Marina Silva au ministère de l’environnement du gouvernement Lula a symbolisé le plein accès des intérêts environnementalistes globalistes  au sommet du pouvoir brésilien.
Au cours de son administration, les postes clés de la structure du ministère de l’Environnement et de “l’institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (IBAMA)” ont été occupés par certains des principaux dirigeants du réseau environnemental du pays.
D’après des calculs effectués dès 2007, on pouvait déjà constater que le Brésil était devenu le paradis des ONG.
À cette époque, le nombre d’organisations non gouvernementales tournait autour de 250 000, avec des financements fédéraux d’environ 3 milliards de réaux.

Aujourd’hui, les estimations indiquent qu’il y a près de 850 000 ONG actives dans le pays, recevant plus de 18 milliards de réaux par an en subventions fédérales.
Ce qui est le plus préoccupant dans ce contexte, c’est que le gouvernement fédéral n’a pas d’enregistrement fiable des véritables services rendus par ces organismes, où ils agissent réellement et comment ils agissent.

Avec ce manque de contrôle souvent volontaire,  les accusations de corruption et d’ingérence de ces entités dans les affaires de l’État, y compris celles de sécurité nationale, abondent.

Des projets proposant une réglementation et même l’établissement d’un cadre réglementaire pour les ONG dorment depuis des années dans les tiroirs du Palais du Planalto et du Congrès National.

La Commission d’Enquête Parlementaire des ONGs a estimé qu’il y avait plus de 100 000 organisations de ce type qui opéraient effectivement en Amazonie, la plupart étant directement ou indirectement liées à des organismes internationaux et ayant des objectifs peu clairs ou même très suspects.
Il y a des centaines d’exemples mais citons ici Willem Pieter Groeneweld,  fondateur de “l’Institut de Préhistoire, d’Anthropologie et d’Écologie” à Porto Velho, Rondônia, avec le soutien de l’ONG suédoise “Les Amis de la Terre”.
Il a organisé les récolteurs de caoutchouc et travaillé comme consultant pour des entreprises minières tout en étant soutenu par “l’ACDI” pour la conférence de “Rio-92”.
Ses activités ont inclut le rôle d’agent d’influence à Acre et la collaboration avec l’ambassade du Canada.

Dans son témoignage devant la commission d’enquête parlementaire (CPI) du sénat fédéral sur les ONGs, en mai 2001, le journaliste Lorenzo Carrasco, coordinateur éditorial du livre “mafia verte : l’environnementalisme au service du gouvernement mondial”, a mis en garde contre l’influence croissante que les organisations non gouvernementales ont acquises, en particulier dans la définition des politiques qui devraient être élaborées et mises en œuvre par l’État national brésilien !

À cette occasion, il a déclaré :
«Il convient de noter que les principales sources de financement des ONGs de l’appareil environnementaliste et indigéniste sont des dons de ces sociétés multinationales et des familles oligarchiques fondées par les familles oligarchiques de l’hémisphère Nord (Ford, Rockefeller, MacArthur), ainsi que des organismes de financement officiels des principales puissances du G-7.
Parmi ces derniers, l’USAID (qui dépend du département de la défense américain), le DFID (Angleterre), l’ACDI (Canada) et d’autres se distinguent.”

Par conséquent, il n’est pas surprenant que «l’agenda» de l’appareil environnementaliste indigéniste soit éclairé par de tels centres de pouvoir hégémonique, et non par les véritables intérêts de l’action nationale brésilienne.

La promiscuité entre les dirigeants des ONGs et du gouvernement est également mise en évidence par le géographe Demétrio Magnoli, lorsqu’il révèle que “l’Oxfam”, l’ONG britannique, qui a fourni d’anciens directeurs pour le gouvernement britannique et aussi pour le ministère des finances de l’Ouganda, siège à la direction de “l’ABONG, association brésilienne des ONGs”, un «syndicat patronal» de ces organisations au Brésil.

“L’ABONG, l’association brésilienne des ONGs”, est un «syndicat patronal» de ces ONGs au Brésil qui explique que les ONGs sont «non gouvernementales» en ce qui concerne la définition de leurs programmes, mais «gouvernementales» en termes de sources de financement…

Commentant le sujet, dans un article cinglant intitulé «suivez l’argent», le journal “folha de S. Paulo”, du 17 février 2005, le géographe Demétrio Magnoli, de l’université de São Paulo, affirme sans réserve que la majorité absolue des ONGs :

a) sont financées par des institutions mondiales comme “l’ONU” et autres groupes transnationaux, ainsi que par des gouvernements étrangers ;

b) sont des groupes d’intérêts privés dotés d’un pouvoir de pression et capables de détourner des ressources publiques vers un agenda politique qui n’a pas été défini par les citoyens et qui échappe donc au contrôle des mécanismes institutionnels de la démocratie ;

c) constituent une élite organisée en concurrence déloyale avec les secteurs désorganisés de la population.

Une enquête réalisée par le centre d’études des ONGs de la Fundação Getúlio Vargas, à travers des questionnaires auxquels ont répondu plus de 3 000 ONG, en septembre 2003 révèle que 55% d’entre elles utilisent des ressources publiques brésiliennes.

L’entrecroisement des ONGs et du gouvernement a conduit l’ancien président Fernando Henrique Cardoso (lui-même fondateur des premières ONGs brésiliennes, dont le “centre brésilien d’analyse et de recherche-CEBRAP” avec des fonds venant de la “fondation Ford”), à les qualifier «d’organisations néo-gouvernementales».

«Où se situe la ligne de démarcation entre les ONG et le gouvernement ?
Les ONG sont devenues un bras de l’État», déclare Ana Toni, directrice exécutive de la “fondation Ford” au Brésil.

Les politiciens se sont rendus incapables, jusqu’à présent, d’envoyer des troupes pour occuper la région avec des lois même qui empêchent l’armée de rentrer dans certains territoires. Il existe notamment la loi OIT 169 créé par Fernando Henrique Cardoso qui vise à éloigner l’armée et la police des opérations de contrebande de minerais et de drogue.

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L’environnementalisme et l’indigénisme sont instrumentalisés comme armes politiques.

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«Amazonie Politique : Démarcation des terres & ONGs globalistes.»

Nous développerons 5 points clés dans cet article :

1) Les ONGs qui pullulent et leur manque de contrôle et de transparence.

2) La paralysation d’infrastructures clés, avec des politiques de « balkanisation » et de domination financière.

3) L’utilisation d’histoires théologiques et d’ingénierie sociale.

4) L’égide d’organisations et de conférences internationales.

5) Transformer les conflits locaux en luttes internationales, soutenues par des réseaux transnationaux.

6) Exemple de la Banque Mondiale qui est clairement contre le développement de certains pays.

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Plus dans le livre «Amazonie Politique : démarcation des terres & ONGs globalistes.»

1) Les ONGs qui pullulent et leur manque de contrôle et de transparence.

D’après des calculs effectués dès 2007, on pouvait déjà constater que le Brésil était devenu le paradis des ONG.

À cette époque, le nombre d’organisations non gouvernementales tournait autour de 250 000, avec des financements fédéraux d’environ 3 milliards de réaux.

Aujourd’hui, les estimations indiquent qu’il y a près de 850 000 ONG actives dans le pays, recevant plus de 18 milliards de réaux par an en subventions fédérales.
Ce qui est le plus préoccupant dans ce contexte, c’est que le gouvernement fédéral n’a pas d’enregistrement fiable des véritables services rendus par ces organismes, où ils agissent réellement et comment ils agissent.

Avec ce manque de contrôle souvent volontaire,  les accusations de corruption et d’ingérence de ces entités dans les affaires de l’État, y compris celles de sécurité nationale, abondent.

Des projets proposant une réglementation et même l’établissement d’un cadre réglementaire pour les ONGs dorment depuis des années dans les tiroirs du Palais du Planalto et du Congrès National.

La Commission d’Enquête Parlementaire des ONGs de 2003 a estimé que parmi les organisations de ce type qui opéraient effectivement en Amazonie, la plupart des ONGs étaient directement ou indirectement liées à des organismes internationaux et ayant des objectifs peu clairs ou même très suspects.

Riche en minéraux considérés d’un intérêt stratégique extrême, comme le niobium, utilisé dans divers composants de l’industrie aérospatiale, entre autres éléments chimiques, et possédant la plus grande réserve mondiale d’eau potable, l’Amazonie brésilienne est de plus en plus convoitée à l’échelle mondiale, sans réponse effective de la part des autorités hypocrites et vendues.

Les politiciens se sont rendus incapables, jusqu’à présent, d’envoyer des troupes pour occuper la région avec des lois même qui empêchent l’armée de rentrer dans certains territoires. Il existe notamment la loi OIT 169 créé par Fernando Henrique Cardoso qui vise à éloigner l’armée et la police des opérations de contrebande de minerais et de drogue.

2) La paralysation d’infrastructures clés, avec des politiques de balkanisation et de domination financière.

Abordons maintenant la complexité et les implications de la démarcation des terres autochtones au Brésil, en particulier dans la région de Raposa/Serra do Sol à Roraima.

La Constitution de 1988 reconnaît aux peuples autochtones des droits originaux sur les terres qu’ils occupent traditionnellement, représentant environ 15% du territoire national.
Cette démarcation a créé une sorte de « deux Brésils », où les populations autochtones sont ségréguées dans des réserves avec des protections fédérales spécifiques pour leur organisation sociale, coutumes, langues, croyances, et traditions.

Ce processus a été fortement critiqué pour être une forme de colonialisme postmoderne, où les intérêts oligarchiques se cachent derrière un militantisme environnementaliste-indigéniste.
Ces intérêts visent à maintenir le Brésil dans un état de sous-développement, en paralysant des projets d’infrastructure essentiels sous prétexte de protéger les droits autochtones et la nature.

Ce qui apparaît aussi est l’influence internationale et les manœuvres politiques, comme la tentative d’introduire le concept de « plurinationalité » dans la Constitution brésilienne, où les peuples autochtones auraient une double nationalité.

Roberto Cardoso de Oliveira a souvent critiqué l’ethnocentrisme dans l’anthropologie brésilienne, soulignant comment les études sur les peuples indigènes peuvent servir d’outils pour justifier ou influencer des agendas politiques.

Dans son livre « Sobre o Pensamento Antropológico » (1988), il met en lumière comment l’anthropologie et plus particulièrement « l’ethnopolitique » peut être utilisée pour renforcer ou contester des visions de la nation brésilienne, y compris en ce qui concerne les politiques indigénistes.

En parallèle, des organisations comme la Fondation Wenner-Gren, ont soutenu des recherches anthropologiques qui justifient des pratiques sociales extrêmes sous le prétexte de la sélection naturelle, influençant ainsi les politiques et les mouvements indigénistes.

Il est important de critiquer l’évolution des constitutions brésiliennes depuis 1934 jusqu’à 1988, notant un changement radical dans la reconnaissance des droits des peuples autochtones, allant de la simple protection de leur possession à la reconnaissance de droits exclusifs sur les ressources naturelles et le sous-sol.

Cette évolution est vue comme une manipulation politique par des forces externes et internes, cherchant à influencer la politique brésilienne en faveur d’une vision indigéniste qui nuit extrêmement au développement national.

L’indigénisme, soutenu par des changements culturels depuis les années 1960, prône des revendications au-delà de la propriété foncière, visant à une refonte géopolitique.

Cette dynamique trouve ses origines dans la « légende noire« , une offensive des puissances coloniales anglo-protestantes contre la colonisation ibérique, liée au contrôle économique et à la philosophie de la « libre navigation » et du « noble sauvage« .

  • La « légende noire » (leyenda negra en espagnol) est un terme qui décrit une perception négative de l’Empire espagnol et, par extension, de l’Empire portugais, souvent propagée par des auteurs et des nations de tradition protestante, notamment anglo-saxonnes. Cette légende accuse ces empires de cruauté envers les populations autochtones et d’inefficacité administrative. La légende noire est perçue comme une manipulation politique qui pourrait servir des intérêts économiques ou géopolitiques étrangers en dépeignant les puissances ibériques sous un jour défavorable.
  • La « libre navigation » se réfère aux principes et aux politiques qui soutenaient la liberté de navigation sur les mers, particulièrement dans le contexte de l’Atlantique au XVIIIe et XIXe siècle. Ce concept était central dans les conflits commerciaux et diplomatiques entre les puissances européennes, où les nations protestantes, en particulier la Grande-Bretagne, défendaient le droit à la navigation sans restrictions, souvent en opposition aux monopoles maritimes de l’Espagne et du Portugal. Au Brésil, l’idée de libre navigation a été utilisée comme un levier pour pousser le pays à se conformer à des normes internationales qui favorisaient le commerce et l’influence britannique, par exemple. Cette doctrine a eu des répercussions sur la politique brésilienne, notamment en incitant à une ouverture économique qui pouvait parfois être en contradiction avec les intérêts de développement national.
  • Le concept du « noble sauvage » émerge principalement des écrits des philosophes des Lumières comme Jean-Jacques Rousseau, qui idéalisait les peuples non européens comme étant plus « purs » et « naturels », vivant en harmonie avec leur environnement et sans les corruptions de la société civilisée. En contexte brésilien, cette idée a été reprise et parfois utilisée pour justifier des politiques indigénistes qui privilégiaient la préservation des modes de vie traditionnels au détriment du développement économique ou de l’intégration nationale. L’idéalisation du sauvage noble peut être vue comme une forme de manipulation culturelle visant à influencer les politiques nationales en faveur de la protection des peuples autochtones, ce qui, selon certains critiques, pourrait entraver le développement national en créant des zones économiquement stagnantes ou en limitant l’exploitation des ressources naturelles.

Ces idées ont été utilisées pour fragiliser les États-Nations d’Amérique latine, notamment à travers des politiques de balkanisation et de domination financière post-indépendance. La balkanisation, en ce contexte, se réfère à la division ou la fragmentation des nations en entités politiques plus petites ou autonomes, souvent sur des lignes ethniques ou culturelles.

Cela a été facilité par des politiques qui encouragent l’autonomie régionale ou tribale, ce qui peut mener à des tensions internes et à une dilution de l’unité nationale.

Par ailleurs, la domination financière post-indépendance par des institutions internationales et des pays étrangers a souvent été conditionnée par des réformes structurelles qui peuvent inclure des concessions territoriales ou des droits spécifiques pour les populations indigènes, parfois au détriment du contrôle centralisé de l’État sur ses ressources et territoires.

La commémoration du cinquième centenaire de la Découverte de l’Amérique en 1992 a marqué un point de bascule pour les mouvements indigénistes. Cette date symbolique a été utilisée pour remettre en question les racines culturelles et politiques de l’Amérique latine, souvent perçues comme étant d’origine européenne et, plus précisément, de la Renaissance.

Les revendications indigénistes ont cherché à contester cette narrative, en mettant en avant les cultures et les contributions des peuples autochtones qui étaient là bien avant l’arrivée des Européens.

Des campagnes comme « 500 ans de résistance indigène, noire et populaire » ont émergé, soulignant non seulement le rejet de la célébration de la « découverte » mais aussi la reconnaissance des luttes passées et actuelles des peuples indigènes pour leurs droits et leur culture.

Cette commémoration a ainsi été un catalyseur pour des mouvements qui revendiquent une réécriture de l’histoire nationale, une redistribution des terres, des droits linguistiques, et parfois même une réorganisation politique qui pourrait inclure des formes de gouvernement autonomes pour les peuples indigènes, toutes ces actions contribuant à une transformation profonde de l’identité et de la gouvernance des États-Nations en Amérique latine.

Des projets comme l’Initiative du Bouclier des Guyanas visent à dominer une région stratégique, reflétant une continuité des politiques coloniales anglo-néerlandaises.

L’Initiative du Bouclier des Guyanas, souvent mentionnée dans des discussions géopolitiques et écologiques, vise à promouvoir un développement durable et à protéger la biodiversité dans la région géographique connue sous le nom de Bouclier des Guyanas, qui englobe des parties du Guyana, du Suriname, de la Guyane française, et du Venezuela et du Brésil.

Cependant, certains critiques voient dans cette initiative une continuité et même une résurgence des anciennes politiques coloniales, en particulier celles des puissances anglo-néerlandaises, qui ont historiquement cherché à dominer cette région stratégique pour ses ressources naturelles et sa position géographique.

Des projets comme « l’Amazone Initiative » et des certifications forestières comme le « Forest Stewardship Council (FSC)« , cherchent à instaurer des zones d’exclusion économique, limitant ainsi l’exploitation locale des ressources, rappelant la façon dont les anciennes puissances coloniales restreignaient l’accès aux terres et aux ressources pour les populations locales.

Cette stratégie utilise l’environnementalisme et l’indigénisme comme armes politiques.

3) L’utilisation d’histoires théologiques & des manipulations sociales.

La théologie de la libération, émergée dans les années 1960 en Amérique latine, est une instrumentalisation théologique catholique qui cherche à appliquer les enseignements de Jésus aux conditions socio-politiques et économiques des pauvres et des opprimés.

Dom Pedro Casaldáliga, un figure majeure de cette théologie, a apporté une dimension unique en s’identifiant aux concepts de la « Terre Mère« , inspiré par son expérience en Afrique et son travail au Brésil où il a joué un rôle significatif dans le Mouvement des Travailleurs Sans Terre (MST).

Casaldáliga, arrivé au Brésil en 1968, a appliqué les méthodes de lutte qu’il avait développées en Afrique, visant à mobiliser les populations locales contre l’injustice sociale et la répression économique.

En se basant sur la pédagogie socio-constructiviste de Paulo Freire (qui n’a même pas alphabétisé sa propre femme), il a mis en place des stratégies “d’alphabétisation et de conscience sociale”, autrement dit de manipulation et ingénierie sociale, transformant les communautés rurales en foyers de résistance et de rébellion contre les structures “oppressives”. Il a transformé ces communautés en agents de la révolution.

4) L’égide d’organisations et de conférences internationales.

La conférence de 1937 à Oxford a marqué un tournant avec la création du Conseil œcuménique des Églises (COE), soutenu par des figures de l’oligarchie britannique et américaine.

Ce conseil a promu l’idée d’un gouvernement mondial, critiquant la souveraineté nationale comme une cause de guerres.

Elaine Dewar, dans son livre « Le Voile Vert« , décrit le CEDI (le Centre œcuménique de Documentation et Information) comme un centre d’intérêt dans un réseau complexe de financement et d’opérations visant à promouvoir les ONGs des soit disants “défense de l’environnement et des droits de l’homme » au Brésil, avec des fonds provenant des USA mais aussi de l’Agence Canadienne de Développement International.

Le Conseil mondial des peuples autochtones (CMPA), fondé en 1975, a été une pièce maîtresse dans cette stratégie, soutenu par le COE et des gouvernements comme celui du Canada, visant à transformer le paradigme de la souveraineté en favorisant l’autonomie des peuples autochtones, ce qui s’aligne avec les objectifs impérialistes de diviser pour régner.

Le CMPA a été financé et organisé par des entités comme le COE et le gouvernement canadien, avec des figures clés comme George Manuel, qui a joué un rôle central dans la promotion de l’indigénisme international.

Des conférences et des réunions ont été organisées pour définir et promouvoir les droits des peuples autochtones, souvent en critiquant les politiques des gouvernements nationaux comme celle du Brésil.

Le mouvement indigéniste est orchestré par des organisations comme le Conseil œcuménique des Églises, liées à l’oligarchie britannique et américaine, cherchant à fragmenter les États-nations souverains. À l’Assemblée Générale de New Delhi en 1961, le COE a adopté des résolutions qui appelaient à la justice sociale, y compris des droits pour les minorités et les peuples autochtones.

En 1970, le COE a soutenu la Conférence de Cuernavaca au Mexique, qui a appelé à la non-prolifération des armes nucléaires en Amérique latine et Caraïbes.

Récemment, en 2019, le COE a soutenu une conférence à Managua, au Nicaragua, pour lutter contre le racisme dans les Amériques et les Caraïbes, avec la participation de représentants de l’Église brésilienne. En 2019 également, un représentant brésilien du COE a souligné l’importance de la protection de l’environnement et des droits des peuples indigènes dans la lutte contre le changement climatique.

Cette stratégie s’appuie sur une réorganisation des relations internationales sous un gouvernement mondial, critiquant la souveraineté nationale comme un obstacle à la paix.

Ces efforts montrent une continuité des politiques impérialistes sous de nouvelles formes, utilisant l’indigénisme comme un outil pour fragmenter les États-nations et promouvoir une gouvernance globale, souvent sous l’égide d’organisations et de conférences internationales.

5) Transformer les conflits locaux en luttes internationales, soutenus par des réseaux transnationaux.

Le concept de « multitude » a été largement développé et popularisé par Antonio Negri et Michael Hardt dans leur livre « Empire » publié en 2000. Ils utilisent le terme « multitude » pour décrire une nouvelle forme de sujet politique global, constitué de diversités et de différences, en opposition à la notion traditionnelle de « peuple » ou de « prolétariat ».

Selon cette vision nouvelle de sujet politique global, la Russie, l’Allemagne, la France et la Chine sont décrites comme les précurseurs d’une « guerre civile intra-impériale« , où les tensions mondiales et les inégalités économiques alimentent une révolte globale, menée par les « multitudes » – des masses populaires poussées par la misère due au « mondialisme« .

Ces mouvements, comme le Mouvement des Travailleurs Sans Terre (MST) au Brésil et les soulèvements indigènes, visent à déstabiliser les États-nations, rendant leur gouvernance inviable.

Le MST, en particulier, s’est internationalisé, influençant des mouvements similaires en Bolivie et ailleurs en Amérique du Sud, avec des liens étroits avec des ONG et des figures idéologiques comme Frei Betto et Antonio Negri.

Ces groupes cherchent à transformer les conflits locaux en luttes internationales, soutenus par des réseaux transnationaux et des événements comme le Forum Social Mondial.

Le MST se positionne ainsi non seulement dans le contexte brésilien mais dans un cadre international, soutenu par des ONG et des idéologues qui voient dans ces mouvements la possibilité de transformer les conflits locaux en luttes globales.

Cette internationalisation des mouvements sociaux, notamment via des réseaux comme Via Campesina, montre une volonté de reconfigurer les relations de pouvoir à l’échelle mondiale, en utilisant les soulèvements locaux comme catalyseurs pour un changement systémique.

6) La Banque Mondiale est contre le développement.

L’adoption de l’indigénisme par des institutions multilatérales comme la Banque mondiale montre une instrumentalisation de ces mouvements.

Cette instrumentalisation s’est traduite par des initiatives comme « le comité consultatif des peuples autochtones« , visant à intégrer ces populations dans les stratégies tout en les marginalisant davantage.

Le projet hydroélectrique de Cararaó, rebaptisé Belo Monte, a été un point de friction majeur, où la Banque Mondiale, sous la “pression” écologiste et indigéniste qu’elle même finance, a annulé des prêts établis.

Cela marque une victoire symbolique pour la Banque Mondiale contre le développement énergétique au Brésil, et comment elle a empêché le développement en instrumentalisant les droits des peuples autochtones contre leurs propres intérêts.

Des exemples comme la suspension du projet de centrale hydroélectrique de Belo Monte (liée à une campagne internationale rapportée par la Banque Mondiale elle-même) montrent comment ces actions compromettent l’avenir du Brésil.

La suspension du projet de la centrale hydroélectrique de Belo Monte a été influencée par une campagne internationale, amplifiée par les critiques et les rapports de la Banque Mondiale en 2008.

Cette campagne remettait en question la viabilité environnementale et sociale du projet, pointant notamment l’impact sur les populations indigènes et l’écosystème amazonien. En 2011, bien que le projet ait reçu le feu vert du gouvernement brésilien, il a été sujet à plusieurs suspensions judiciaires, notamment en août 2012, quand un tribunal a annulé la licence de construction pour non-consultation des peuples indigènes.

Ces actions ont non seulement retardé le développement énergétique du Brésil mais ont aussi mis en évidence comment des pressions internationales peuvent influencer les politiques nationales, compromettant ainsi la souveraineté et l’avenir énergétique du pays.

Plus dans le livre : «Amazonie Politique

Dans des zones d’infrastructures clés on observe l’instrumentalisation internationale de l’indigénisme avec une résurgence de l’utopie de la “République Guarani”.

En décembre 2003, les Guaranís-Kaiová ont envahi et occupé 14 fermes productives dans le sud du Mato Grosso do Sul, marquant un conflit foncier majeur.
Cette action a été exacerbée par la présence de frontières conflictuelles et l’influence d’ONGs et d’anthropologues qui ont encouragé les Guaranís à réclamer leur « tekohá », un concept culturel embrassant bien plus que la simple possession de terres.

Le conflit a commencé avec un blocage de route par environ 600 Indiens, forçant le gouvernement à aborder leurs revendications territoriales.
Rapidement, d’autres groupes indigènes ont rejoint, occupant encore plus de fermes dans un mouvement qui semblait bien coordonné. La réponse du gouvernement, y compris les discussions entre le gouverneur de l’État et le président Lula, ainsi que l’intervention de la FUNAI, a été inefficace.

Les décisions judiciaires, comme celle du juge fédéral Odilon Oliveira pour la restitution des fermes, n’ont pas été respectées, et les actions du procureur fédéral et du tribunal régional ont essayé de temporiser en formant des commissions composées d’Indiens pour surveiller les propriétés, mais sans effet.
Les occupations se sont poursuivies, avec des allégations d’échanges d’armes contre du bétail avec le Paraguay, intensifiant les tensions.

Le maire de Japorã a averti d’un potentiel « massacre d’Indiens » si une expulsion était tentée, soulignant l’ampleur et la gravité du conflit. Cette situation met en lumière les tensions sous-jacentes entre les revendications territoriales des populations autochtones, le droit de propriété, et l’échec des interventions gouvernementales et judiciaires à résoudre pacifiquement les conflits fonciers, exacerbés par des dynamiques transfrontalières et des influences extérieures.

En février 2004, après des tensions et occupations de terres par les Guarani-Caiová, une Commission temporaire au Sénat a été formée pour examiner les questions foncières autochtones dans plusieurs États brésiliens, aboutissant à la proposition de loi 188/2004 qui suggère la supervision sénatoriale pour la démarcation des terres autochtones, surtout celles proches des frontières.
En mars 2005, le président Lula signe la création d’une réserve de 9,300 hectares pour les Guarani-Caiová à Antonio Joao, près de la frontière avec le Paraguay.

La région de Mato Grosso do Sul, avec sa frontière avec le Paraguay, est marquée par une population flottante d’Indiens Guaranis, liée historiquement au commerce de la “yerba maté” et à des intérêts commerciaux comme ceux de la compagnie “Larangeiras”.
Depuis les années 1970, l’intervention d’anthropologues et d’ONGs, comme le “CIMI”, ont intensifié les conflits fonciers en soutenant les revendications autochtones.

Le Projet “Kaiowá-Ñandeva”, initié par l’anthropologue Rubem Thomaz de Almeida, a joué un rôle central dans la mobilisation politique des indiens “Guaranis”.
Ce projet, financé par des ONG européennes, dont “Brot für die Welt”, reflète un mouvement plus large où l’anthropologie et les ONGs internationales sont devenues des acteurs clés dans les dynamiques de pouvoir et de revendication territoriale, remaniant les relations entre les populations indigènes, les gouvernements, et les intérêts économiques transnationaux.

Ce contexte met en lumière les complexités de l’activisme autochtone, où les luttes pour les terres sont imbriquées dans des réseaux transnationaux d’influence, de financement, et de politique, illustrant comment les revendications locales sont souvent amplifiées et transformées par des dynamiques globales.

Les Guarani sont “pris en otage” par la “FUNAI” (Fondation de l’Indien), qui est dépendante de financements externes, ce qui a entraîné une perception de biais dans les démarcations de territoires.

La présence de chercheurs et d’anthropologues internationaux, tels que Fabio Iura et Thomaz de Almeida, a été perçue par certains propriétaires terriens comme une ingérence étrangère, alimentant les tensions.
Les études anthropologiques, financées par des entités comme l’UNESCO, ont souvent élargi les demandes territoriales des Guarani, ce qui a été vu comme une menace pour les intérêts agricoles locaux.

En parallèle, le travail de figures comme le Père Bartomeu Meliá a joué un rôle crucial dans la revitalisation de la culture Guarani, en particulier à travers des concepts comme le « tekohá », qui désigne le lieu de résidence et de culture spécifique des Guarani.
Meliá, avec son parcours académique et ses liens avec la “théologie de la libération”, a non seulement influencé la perception académique du “Guarani” mais aussi leurs revendications territoriales, en s’appuyant sur une documentation historique riche des missions jésuites.

Le Mato Grosso do Sul, avec son climat et ses sous sols riches a connu une série de conflits, y compris des violences et des tentatives de récupération de terres par les Guarani, connues sous le nom de « retomadas ». Ces actions ont souvent été suivies de réactions violentes de la part des agriculteurs et parfois même de forces de l’ordre.
En somme, la recherche avec les Guarani de la région du Mato Grosso do Sul met en lumière un conflit complexe entre la préservation culturelle et les droits des peuples autochtones, et l’expansion économique agricole.
Cette dynamique est amplifiée par des interventions anthropologiques qui, ont des implications profondes sur les dynamiques locales, alimentant factuellement des tensions.
Les conflits autochtones actuels dans le Mato Grosso do Sul se déroulent dans une zone proche de la triple frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.
De même, la région est sous l’influence de la délirante «République de Pontal», idéalisée par les dirigeants de “l’IVIST”.

Il convient de rappeler que plus d’un quart de l’électricité du Brésil est produite dans cette région, avec une importance particulière pour la centrale hydroélectrique d’Itaipu.

En analysant l’ensemble de ce tableau d’un point de vue stratégique plus large, il n’est pas exagéré de dire que l’hypothèse selon laquelle ceux qui instrumentalisent et se bénéficient du mouvement indigéniste international idéalisent une résurgence de l’utopie de la «République Guarani» envisagée par la “Compagnie de Jésus” du XVIIe et XVIIIe siècles.
Ainsi, il n’est pas étonnant que certains Indiens qui ont participé aux invasions dans le Mato Grosso do Sul, à qui on a demandé s’ils venaient du Paraguay, aient répondu :
«Je ne suis ni Paraguayen ni Brésilien, je suis un Indien Guarani.»

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Ingérence internationale & enjeux de sécurité nationale des infrastructures 🇧🇷 : le cas du projet de loi « marco temporal » concernant l’autonomie de l’indien.

Il existe une ingérence internationale contre le développement des indigènes des zones stratégiques.
Cette ingérence soulève des questions de sécurité nationale concernant les infrastructures brésiliennes. Voici ici l’exemple du projet de loi «marco temporal» concernant l’autonomie de l’indien.

Cette loi représente un pas important vers l’autonomie et l’indépendance des peuples autochtones.

La loi 14.701/2023, communément appelée «marco temporal», a été approuvée par le Congrès National du Brésil et est en vigueur, cependant, elle fait l’objet d’un débat au sein du Tribunal Suprême Fédéral.

En effet, un point clé de ce projet de loi est d’autoriser les autochtones à mener des activités d’extraction et de production à grande échelle à travers des coopérations économiques, y compris des activités agro-sylvo-pastorales (agrosylvopastoral est un système qui combine l’élevage d’animaux et la culture de plantes).

Avant cela, les autochtones devaient toujours demander la permission à l’État et étaient relégués selon Ysani (voir cet extrait de notre entretien vidéo), à une condition de simple homme/femme de ménage et n’avaient pas l’usufruit libre de pouvoir décider de l’usage des terres.

Ubiratan Maia, avocat Wapichana résidant et exerçant à l’ordre des avocats de Santa Catarina, dénonce la désinformation et les mensonges des ONGs globalistes et aussi des grands players de l’industrie minière et agroalimentaire qui font différentes opérations de communication, de lobbying et même de sabotage.

Il affirme que cette loi (14.701/2023) améliorera la démarcation des terres autochtones en évitant les distorsions et injustices potentielles causées par la Fundação Nacional dos Povos Indígenas (FUNAI ou Fondation de l’Indien en français).

Il souligne que le gouvernement fédéral a une opportunité en or de pouvoir enfin résoudre des enjeux cruciaux. Car avec cette nouvelle loi, il pourra coordonner avec les régions et municipalités pour trouver des solutions consensuelles des disputes sur les terres qui persistent depuis des décennies !

L’avocat déclare : «la nouvelle loi (14.701/2023) est un projet d’État, indépendamment du gouvernement en place ! C’est une excellente initiative pour commencer à résoudre les problèmes liés à la question autochtone au Brésil.»

La loi 14.701/2023 est issue du Projet de Loi 490/2007 et a suivi toutes les étapes du processus législatif. Elle réglemente la Constitution Fédérale de 1988 en établissant des règles claires contre les abus et les illégalités dans les processus administratifs de démarcation des terres autochtones.

Il est également stipulé que les droits des autochtones ne peuvent pas primer sur le droit constitutionnel de propriété, comme le souhaitent certaines ONGs au Brésil !

QUELLE EST LA VISION DE
L’AVOCAT INDIGÈNE UBIRATAN :

« L’extraction minérale sur les terres autochtones n’est pas interdite, mais doit être réglementée avec urgence.

Les grands acteurs du secteur des matières premières ne veulent pas que le Brésil développe son extraction de minerais situés dans la plus grande réserve minérale au monde ! En même temps, la production alimentaire à grande échelle représente une opportunité unique pour que le secteur agroalimentaire autochtone se développe pleinement, générant des revenus pour les autochtones et pour le pays !

Il n’est plus possible que le Brésil continue d’être saboté par des discours et des actions contre notre agrobusiness et contre l’exploitation légale des ressources comme le niobium, l’or, les diamants, le fer, la biodiversité, les partenariats dans l’hôtellerie et le tourisme, la production agroalimentaire à grande échelle, les ressources énergétiques, la gestion forestière et les infrastructures.

Le gel de toutes ces ressources abondantes dans un contexte mondial compétitif et multipolaire n’a aucun sens.

Nous ne pouvons plus saboter les autochtones qui aspirent à un développement réel et autonome. Nous ne pouvons plus accepter la sabotage contre notre pays, » conclut l’avocat Ubiratan.

Ubiratan donne l’exemple que certaines communautés autochtones de l’État de Santa Catarina qui sont productrices de lait et de soja, fournissent les petites municipalités de tout l’Ouest catarinense, ce qu’il considère comme un exemple intéressant à étendre à tout le Brésil.

Certains « intérêts”ne veulent pas que les terres indigènes deviennent des pôles compétitifs dans l’agroalimentaire et l’extraction minière !

Concernant la question minérale, uniquement en diamants, les revenus sur la terre autochtone Roosevelt pourraient atteindre environ 15 milliards de reais bresiliens par an. Cela pourrait développer les indiens de la région alors qu’actuellement c’est fait illégalement et les diamants se retrouvent principalement en Inde et en Europe.

Comme développé ci-dessus il est crucial de soutenir internationalement ce projet de loi «marco temporal» concernant les infrastructures brésiliennes et l’autonomie de l’indien. Partagez cet article avec les patriotes du monde entier !

Voici le Projet de loi en PDF ici.

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«Maintenir l’indien non autonome est le gagne pain des ONGs.» Partie 3 d’Amazonie Politique avec Ysani.

Dans cet épisode de la série « Amazonie Politique » Ysani dévoile comment la majorité des ONGs qui sont globalistes maintiennent les populations autochtones dans un état de dépendance et de misère.

Alors que ces organisations prétendent œuvrer pour le développement et la préservation des cultures indigènes, leur approche sert des intérêts bien différents.

Nous explorons les mécanismes par lesquels ces ONGs empêchent l’autonomie des communautés amazoniennes, en les gardant dans une perpétuelle assistance qui bloque leur véritable développement et indépendance.

Rejoignez-nous pour une analyse approfondie de ce paradoxe et pour comprendre pourquoi l’indien assisté reste le pilier de l’économie des ONGs.

*Abonnez-vous* pour ne rien manquer de nos enquêtes et analyses sur les enjeux politiques et sociaux de l’Amazonie et au-delà.



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Vidéo

Qu’est-ce qui fait de Raoni une marionnette des ONGs ? Amazonie Politique avec ‪Ysani‬. Partie 2 de la série.

Plongez dans la seconde partie de notre série où Ysani, originaire du parc Xingu tout comme Raoni, brise le silence.

Elle explique pourquoi Raoni est la coqueluche des globalistes alors qu’elle-même se retrouve dans l’ombre.

Qu’est-ce qui fait de Raoni une marionnette des ONGs?

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Qui s’oppose au développement des indiens ? Amazonie Politique avec ‪Ysani‬. Partie 1 de la série.

#AmazoniePolitique

Partie 1 d’une série de vidéos.

Découvrez le combat pour l’autonomie en Amazonie dans la première partie d’une série d’entretien exclusif avec Ysani.

Elle aborde les défis rencontrés par les communautés indigènes face à ceux qui s’opposent à leur développement autonome.

#Indigène #Autonomie #Développement #Environnement #Résistance

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Amazonie & CIA : le projet historique des grands lacs créé par le Hudson Institute et dirigé par Herman Kahn dans les années 1960.

Un système de grands lacs artificiels construits en Amazonie a été le thème majeur qui a attiré l’attention générale sur la région et l’a projetée dans le monde, au milieu des années 1960, avec une ferveur similaire à celle des centrales hydroélectriques d’aujourd’hui.

L’idée a été présentée par l’Hudson Institute, à New York, créé et dirigé par le premier futurologue du monde, Herman Kahn.

Comme Hudson fournissait des services à la CIA, le projet était considéré comme un instrument au service des intérêts impérialistes américains en Amazonie.

Le projet a donc suscité des discussions et des réactions dans un large spectre géopolitique.

Parmi ces discussions, il y avait celles qui interprétaient l’immense lac formé par le barrage du fleuve Amazone dans sa partie la plus étroite, à Óbidos, comme la zone de séjour de la Septième flotte américaine, qui circulait à travers l’Atlantique sans débarquement certain.

Mais une déclaration inédite que m’a fait parvenir l’historien David Gueiros Vieira présente une explication originale.

C’est l’ambassadeur du Brésil aux États-Unis, le célèbre économiste, ancien séminariste et ministre Roberto Campos, qui a commandé à Hudson une étude sur l’utilisation de l’Amazonie. La tâche a été déléguée à Roberto Panero, qui n’était même pas ingénieur, car il n’avait pas suivi la formation. Et il avait des idées folles…

Le projet ne ciblerait pas exactement le Brésil, mais le Pérou. Il devrait permettre d’acheminer les minerais péruviens vers les États-Unis, qui en bénéficieraient. Il passerait par la Colombie, au profit de la patrie de l’épouse de Panero, qui était en fait son seul contact avec l’Amérique du Sud.

Dans la version de Gueiros, c’était une folie accidentelle. Roberto Campos avait un but et Hudson lui a donné quelque chose qui était non seulement irréalisable mais aussi inacceptable. Face à la réaction critique au Brésil, Campos a caché sa responsabilité dans la commande et le projet a été oublié et archivé.

Cependant, même s’il s’agissait d’un exercice d’imagination, l’examen de la conception d’un système de grands lacs peut encore être utile aujourd’hui. Le barrage, long de deux kilomètres sur le lit du fleuve Amazone et profond de 100 mètres, serait probablement irréalisable du point de vue technique. Même si cela était possible, ses effets seraient désastreux, inondant une zone qui s’étendrait d’Óbidos à Manaus. Non seulement des impacts environnementaux et sociaux, mais même sur l’équilibre de la planète, selon certains calculs sur cette incroyable masse d’eau qui apparaîtrait dans ce vaste espace.

En tant qu’approche de la production d’électricité, le barrage d’Óbidos avait un élément important. Le barrage avait une chute basse, exactement à l’opposé de l’option suivie par le gouvernement brésilien lorsqu’il a décidé de construire Tucuruí, la première grande centrale hydroélectrique d’Amazonie. Étant de forte chute, il a provoqué une forte montée du niveau de l’eau de la rivière Tocantins en amont, inondant les terres et les forêts de ses rives et formant ainsi le deuxième plus grand lac artificiel du Brésil, mesurant trois mille kilomètres carrés.

Le Grand Lac Hudson présentait également, en théorie, une approche intelligente de l’Amazonie : à travers les eaux et non, comme le gouvernement le ferait au tournant des années 1960 et dans la décennie suivante, en détruisant la forêt sèche pour construire des autoroutes, l’une des erreurs les plus graves jamais commises contre la région.

Des raisonnements futuristes suggéraient qu’une fois inondée, la plaine tertiaire traversée par l’Amazonie pourrait être explorée par voie d’eau pour en extraire du pétrole, une méthode bien plus efficace et moins coûteuse que l’accès par voie terrestre. Et ce qui était alors le plus intéressant, les minerais, pouvait être atteint, dans les crêtes des formations géologiques les plus anciennes, également par voie d’eau, à travers de grands navires.

Mais pour y parvenir, il ne serait pas nécessaire de provoquer des inondations artificielles. Il suffisait de suivre le bon chemin, indiqué par la nature, des multiples drainages naturels, en les modifiant seulement lorsque le plan originel d’accueil des millénaires de création et de recréation de la nature pouvait être respecté.

David Gueiros Vieira, ancien directeur du Musée Goeldi et auteur de plusieurs livres et articles, notamment sur le protestantisme, sa religion, a été impressionné par la carte qu’il a vue dans la chambre de Robert Panero, lors de sa visite. C’était la meilleure carte du Brésil jamais vue, réalisée par l’USAF, l’armée de l’air américaine. Toutes les caractéristiques géographiques y ont été enregistrées. Panero a dû étudier cette carte de manière exhaustive, mais à distance. À partir d’une référence abstraite, même dans la reconstruction la plus parfaite, il conçoit une idée de la réalité qui n’a rien à voir avec la réalité elle-même. Comme le raconte Gueiros, c’est bêtise sur bêtise, basée pourtant à l’origine sur une base cartographique d’une telle qualité.

C’est ainsi qu’ont émergé de nombreuses conceptions de l’Amazonie, construites sur des fondements abstraits, sans les connaissances qui naissent de la vision, de la perception et du raisonnement sur place, in situ. Non seulement pour voir la géographie dans sa matrice réelle et vivante, mais pour comprendre l’histoire qui a vu le jour lorsque l’homme a commencé à interagir avec elle. Une histoire qui a été perdue ou gâchée avec la même frivolité que la présentation par Hudson du Plan des Grands Lacs.

Pour que l’histoire ne soit pas perdue, je partage ici le témoignages de David Gueiros Vieira, alors à Brasilia :

«En 1967, les journaux brésiliens rapportaient en grande pompe qu’un grand «groupe de réflexion américain lié à la CIA» proposait la création de sept grands lacs en Amazonie, ce qui aboutirait pratiquement au même résultat. Ils ont affirmé qu’il s’agirait d’un complot visant à détruire la grande source de richesse que possédait encore le Brésil, dans le but de maintenir le pays dépendant des États-Unis d’Amérique.

L’anti-américainisme de la presse de gauche a atteint un niveau élevé, comparable seulement à une autre accusation scandaleuse, lancée à l’époque, selon laquelle les Américains envisageaient de «stériliser» toutes les femmes d’Amazonas. On prétendait que cela éliminerait la population brésilienne de cette zone, qui serait ensuite envahie par les Yankees !

En 1968, alors que j’étais encore étudiant de troisième cycle aux États-Unis, je suis allé travailler pour Joseph Ward & Associates – une société de géologues et d’ingénieurs des sols – à Caldwell, dans le New Jersey, en tant que chef de leur bureau et des relations publiques. Le vice-président de l’entreprise, qui m’avait personnellement embauché – mon ami Roy Eugene Hunt – informé de la proposition de l’Hudson Institute, m’a invité à l’accompagner pour voir comment l’entreprise Joseph Ward pouvait être qualifiée dans la planification et l’exécution de ce projet.

Il a déclaré que les sols amazoniens sont fragiles et que les lacs proposés seraient confrontés aux plus grands problèmes de sols au monde. J’ai été invité à cette visite parce que je suis brésilien, ainsi que m’occupant des relations publiques de Joseph Ward. Nous sommes allés interviewer Robert Panero lui-même, auteur de la proposition.

L’Hudson Institute est situé sur les rives de la rivière Hudson, dans l’État de New York. C’est un beau secteur, bien boisé et avec de belles résidences bien aménagées.

Robert Panero était un citoyen de mon âge, la trentaine. Son bureau avait une immense carte du Brésil, qui occupait tout un mur. Il montrait « au millimètre près » toutes les caractéristiques géographiques du pays. Cette carte était une carte fournie par l’armée de l’air américaine, comme nous l’a informé Panero. Je n’avais jamais vu une chose pareille et j’en ai été étonné. Sans aucun doute, une telle carte est déjà complètement dépassée, avec toutes les ressources d’images satellite disponibles aujourd’hui.

Panero était extrêmement en colère contre la réaction de la presse brésilienne face à son projet. Il a déclaré que la même demande avait été faite par l’ambassade du Brésil à Washington, qui avait demandé à Herman Khan, fondateur et président de l’Institut Hudson, un plan pour le développement de l’Amazonas. Cependant, face à la réaction hostile de la presse brésilienne, l’ambassadeur Roberto Campos a « pris peur » – selon les mots de Panero – et est resté très silencieux, l’Institut Hudson et Panero assumant la paternité de l’enfant. L’ambassadeur Roberto Campos était massacré par la presse brésilienne, qui le surnommait «Bobby Fields», en raison de son attitude amicale à l’égard des États-Unis.

Robert Panero nous a ensuite expliqué que son père était ingénieur «barrage», et qu’il avait grandi dans un milieu de construction de barrages. La raison de sa tendance à choisir les barrages comme solution à tous les problèmes fluviaux était claire. De plus, il nous a informé qu’il n’était pas ingénieur diplômé, car il n’avait pas terminé ses études d’ingénieur.

Il était également clair que Panero considérait l’Amérique du Sud comme un seul pays, sans distinction de nationalités distinctes, de rivalités régionales ou de plans individuels de chaque pays pour l’utilisation de ses propres ressources. Les lacs amazoniens proposés, comme nous l’explique Panero, seraient d’un grand bénéfice pour la région andine, si riche en minéraux, et en particulier pour le Pérou.

Ces ressources minérales andines seraient transportées par cette voie fluviale, vers la Colombie, et de là vers l’Europe et les États-Unis. Le grand planificateur nous a informé que sa femme était colombienne et qu’elle était «très heureuse» du plan créé, car il profiterait énormément à la Colombie !

Nous lui avons alors demandé : « Et le Brésil ?» Le Brésil devrait être prodigue et faire don de son grand fleuve et de son territoire amazonien pour le bien commun, semblait dire Panero. S’il n’a pas dit cela, c’est sans aucun doute qu’il le pensait. De plus, ce plan ne prenait pas en compte les problèmes de l’environnement, jusqu’alors peu évoqués dans le monde.

De plus, il n’était pas au courant des centaines de villages, ainsi que des petites et grandes villes amazoniennes qui seraient inondées – notamment Santarém, et peut-être Manaus. La population qui devrait être retirée de cette zone des sept grands lacs proposés a ensuite été estimée à 750 000 personnes, un calcul bien inférieur à la réalité.

Où iraient les populations riveraines, déplacées par les lacs ? Qui paierait les coûts d’indemnisation des propriétés inondées ? Et la destruction de la flore et de la faune amazonienne, dont une grande partie était encore explorée et connue à cette époque ? Et les Indiens distants et les acculturés, que deviendraient-ils ? Il était clair, du moins pour moi, que Robert Panero était un planificateur imprudent.

Quelque temps plus tard, Robert Panero, après avoir quitté l’Hudson Institute – on ne sait dans quelles circonstances – créa sa propre entreprise de planification. Parmi ses nouveaux projets, il y en avait un, pour la ville de New York, qui appelait à la destruction de Central Park, le magnifique et seul espace vert de Manhattan. Il a proposé d’y construire des immeubles d’appartements de luxe haut de gamme. Grâce à leurs profits, la région du ghetto noir de Harlem serait renversée ; ainsi, des bâtiments nouveaux et modernes seraient construits pour cette population démunie. Ce projet n’a évidemment pas été accepté par la ville de New York.

En Europe, Robert Panero a formulé plusieurs propositions, dont la création d’îles artificielles entre l’Angleterre et les Pays-Bas, sur lesquelles seraient construits des ponts, créant ainsi une autoroute de communication entre l’Angleterre et le continent. En bref, ses projets farfelus étaient nombreux, et peu d’entre eux furent utilisés, voire l’un d’entre eux fut effectivement adopté. Il suffit de taper «Robert Panero, Hudson Institute» dans votre navigateur internet pour retrouver l’histoire des lacs amazoniens, et toute une liste des projets fous de ce monsieur.

Quoi qu’il en soit : contrairement à ce qui a été soutenu au Brésil – et dont on parle encore dans certains endroits – le plan des «Grands Lacs amazoniens», à mon avis, n’était pas un complot de la CIA visant à détruire l’Amazonie et l’économie brésilienne. C’est une proposition d’un planificateur sauvage, employé de l’Hudson Institute, qui, à la demande de l’ambassadeur du Brésil à Washington, a créé ce plan pour le «développement de l’Amazonie».

Sans aucun doute, l’ambassadeur du Brésil serait loin d’approuver un tel projet, et il ne saurait même pas que sa demande d’assistance, adressée au grand et prestigieux Hudson Institute, l’un des premiers «think tanks» de l’époque, aboutirait à un plan tellement fou et sauvage, et donc contre les intérêts du Brésil lui-même.»

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