Une farce judiciaire de mauvais goût : Un humoriste condamné à 8 ans de prison sous l’autoritarisme brésilien de Lula !

Dans une décision qui pourrait passer pour une mauvaise blague si elle n’était pas aussi inquiétante, l’humoriste brésilien Léo Lins a été condamné à huit ans de prison et à une amende de 300 000 reais (environ 50 000 euros) pour «préjudice moral collectif» par la juge Barbara de Lima Iseppi, de la 3e Chambre criminelle fédérale de São Paulo. 

Cette sentence, rendue le 3 juin 2025, vise son spectacle comique «Perturbador», diffusé sur YouTube en 2022. 

Ce verdict, loin d’être risible, soulève de graves questions sur la liberté d’expression et l’autoritarisme grandissant au Brésil sous le gouvernement de Lula.

Voici une video de stand up de Léo Lins : https://x.com/polmarilescano/status/1930184045721182552

«Un sourd et muet avec en plus le mal de Parkinson peut-il être considéré bègue ? 

Et le sourd n’a même pas entendu ma blague.»

La juge Iseppi qualifie les blagues de Léo Lins de «commentaires odieux, discriminatoires et empreints de préjugés» visant divers groupes vulnérables. 

Pourtant, il s’agit d’un spectacle d’humour, non d’une conférence politique. Confondre une plaisanterie avec une déclaration sérieuse relève soit d’une méconnaissance du genre comique, soit d’une volonté délibérée de réprimer l’expression artistique. 

La magistrate va jusqu’à rejeter la défense de l’humoriste, qui argue que ses propos relèvent du registre humoristique, en déclarant : «Avec tout le respect dû à la profession de comédien et à ses admirateurs, la thèse selon laquelle le contenu des propos est de l’humour ne peut être retenue.»

Cette décision judiciaire, qui semble vouloir faire de l’humour une affaire sérieuse, atteint des sommets d’absurde lorsque la juge qualifie le spectacle de «fait», comme s’il s’agissait d’un crime et non d’un show comique. 

Elle s’appuie également sur une loi controversée, surnommée « 

Loi anti-blagues» (14.532/2023), et évoque un rapport du Sénat brésilien suggérant que l’humour pourrait servir de «subterfuge rhétorique» pour maintenir les privilèges des Blancs – une remarque qui semble insinuer que Léo Lins, en tant que Blanc, bénéficierait d’un traitement différent s’il appartenait à une autre ethnie.

Dans sa tentative de prouver que l’humoriste «parlait sérieusement», la juge condamne implicitement le genre du stand-up dans son ensemble, affirmant que Léo Lins ne joue pas un personnage mais exprime ses propres convictions. 

Une telle analyse ignore la nature même de l’humour, où l’ambiguïté est essentielle. 

Comme l’expliquent Kevin Simler et Robin Hanson dans leur ouvrage L’Éléphant dans le cerveau (2017), l’humour permet d’exprimer des idées que le langage sérieux ne peut pas toujours traduire, tout en offrant une échappatoire par son caractère ambigu. Cette ambiguïté, inhérente au comique, est précisément ce qui rend les accusations de la juge infondées : personne, pas même une magistrate, ne peut trancher sur les intentions réelles d’un humoriste.

Léo Lins n’est pas un cas isolé. 

La décision rappelle les dérives autoritaires où l’humour devient une cible. 

À titre de comparaison, l’humoriste américain George Carlin, dans son spectacle de 2001, plaisantait sur une «liste de personnes à éliminer» avec des descriptions volontairement outrancières. 

Aucun juge américain n’a jamais pris cela au sérieux, car le contexte comique était évident. 

Au Brésil, en revanche, la justice semble vouloir criminaliser l’humour «politiquement incorrect», assimilant des blagues à des incitations à la haine.

Cette condamnation s’inscrit dans un climat plus large de censure au Brésil. Des mesures judiciaires, comme celle imposée par le secteur SANCTVS (un acronyme ironiquement signifiant «saint» en latin), avaient déjà tenté d’interdire à Léo Lins de se produire, une restriction levée par le ministre André Mendonça. 

Mais cette affaire révèle une tendance inquiétante : la censure est aujourd’hui portée par des activistes identitaires qui se posent en victimes intouchables.

L’humour provocateur, comme celui de Léo Lins, est une forme d’art qui joue sur le frisson de l’interdit, comparable à une montagne-russe émotionnelle. 

Le condamner, c’est mépriser la liberté artistique et assimiler une plaisanterie à un crime. 

Comme le soulignait Oscar Wilde, un artiste qui soumet son œuvre à des impératifs moraux ou politiques trahit son art. 

La réponse à une blague qui dérange n’est pas la prison, mais le débat. 

Condamner Léo Lins, c’est non seulement bâillonner un humoriste, mais aussi infliger une punition collective à la liberté d’expression.

Opération « Oncle Joe » : l’influence des États-Unis sur l’élection brésilienne de 2022. Comment Washington a construit l’armature institutionnelle qui a porté Lula au pouvoir. Par David Agape.

 Source en portugais ici.

Il y a eu une intense ingérence internationale lors des élections de 2022 au Brésil — les plus importantes depuis la re-démocratisation — et elle n’a pas émané du bolsonarisme, mais d’une gauche organisée, d’un réseau d’ONG financées par des fondations étrangères, d’un militantisme judiciarisé et de secteurs de la presse alignés sur un seul objectif : la victoire de Lula. Le mouvement présenté comme une « défense de la démocratie » fut, en réalité, une tentative coordonnée de tutelle externe sur le processus électoral.  

Le journaliste Cláudio Dantas, dans une intuition pertinente, a baptisé cet arrangement «Opération Uncle Joe» (Oncle Joe) — une référence à l’Opération Brother Sam, la mission des États-Unis en 1964 pour soutenir le coup d’État militaire qui renversa João Goulart. 

À l’époque, la simple approche de navires de la marine américaine près des côtes brésiliennes avait suffi à intimider toute résistance et à garantir le succès de la rupture. 

En 2022, l’action de l’Oncle Sam fut plus subtile — et, par conséquent, plus efficace. 

Lettres diplomatiques, visites de haut niveau, messages publics de soutien aux institutions et campagnes orchestrées par des ONG financées par des milliardaires internationaux ont exercé une forme nouvelle — et plus sophistiquée — de pression politique.  

Fait curieux, les mêmes arguments utilisés en 1964 pour justifier le « contre-coup préventif » des militaires sont aujourd’hui repris par les défenseurs de la censure judiciaire. 

La gauche, qui jadis condamnait l’ingérence américaine au Brésil, s’est mise à la défendre — à condition qu’elle soit dirigée contre ses adversaires. 

Mais il y a une différence majeure. En 1964, il existait une menace concrète de rupture armée : influence soviétique, guérillas entraînées par Cuba et révolutions violentes en cours sur le continent. La peur, bien que peut-être amplifiée, avait un fondement — même s’il ne justifiait pas l’intervention américaine. 

En 2022, cette peur était fabriquée. Il n’y avait ni chars, ni révolution. 

Seulement des manifestations, des critiques et des meme sur les réseaux sociaux. 

Pourtant, le récit d’une urgence institutionnelle a été utilisé pour justifier la censure, la persécution et des emprisonnements politiques.  

Comme je l’ai révélé dans mes enquêtes sur le “Complexe Industriel de la Censure”, les États-Unis n’ont pas seulement observé les événements au Brésil — ils y ont activement participé, en contenant politiquement la situation interne. 

L’ironie est que cet arrangement est né aux États-Unis, à partir de la panique liée à la prétendue ingérence russe dans les élections de 2016. 

Pour Washington, le problème n’a jamais été l’ingérence — mais qui la commet.  

En fin de compte, le Brésil est redevenu une pièce manipulée sur l’échiquier des intérêts mondiaux.  

La pression venue de l’extérieur. 

Alors que l’Opération Brother Sam ne fut révélée qu’une décennie plus tard, avec la déclassification de documents officiels américains, l’opération actuelle a été dévoilée de manière inattendue. 

Le 13 mai 2025, lors d’un événement international à New York, le ministre Luís Roberto Barroso, actuel président de la Cour suprême fédérale (STF), a admis sans détour :  

« Je suis allé aux États-Unis demander de l’aide pour contenir l’‘onde autoritaire’ au Brésil. »  

Cette déclaration, prononcée sans gêne lors de la Brazil Week, organisée par le groupe LIDE — fondé par João Doria — à New York, devant des entrepreneurs, diplomates et leaders politiques, s’est faite dans un de ces événements tenus loin de la population brésilienne pour discuter de l’avenir du pays. 

Selon Barroso, lorsqu’il présidait le Tribunal supérieur électoral (TSE), il a rencontré au moins trois fois le chargé d’affaires des États-Unis au Brésil, demandant des déclarations publiques du gouvernement américain en soutien au système électoral brésilien. 

« Je pense que cela a eu un certain effet, car les militaires brésiliens n’aiment pas se brouiller avec les États-Unis, où ils obtiennent leurs formations et équipements », a déclaré le ministre, dans un rare moment de franchise sur l’articulation internationale derrière l’armature institutionnelle des élections.  

Ce n’était qu’un des nombreux « lapsus » de Barroso, qui avait déjà exposé le parti pris politique du pouvoir judiciaire à d’autres occasions :  

– « T’as perdu, mec, arrête d’embêter » — lancé à un manifestant bolsonariste à New York ;  

– « Nous avons vaincu le bolsonarisme » — déclaration lors du congrès de l’UNE en juillet 2023, après la victoire de Lula ;  

– « Une élection, ça ne se gagne pas, ça se prend » — phrase qu’il a prononcée, puis attribuée à autrui, sous prétexte qu’elle avait été sortie de son contexte.  

Cláudio Dantas, dans un article publié sur son site, a souligné que Barroso avait commis au moins deux indiscrétions en parlant publiquement de son articulation avec les États-Unis pendant les élections de 2022. 

  • La première fut de révéler le nom de son interlocuteur diplomatique — le diplomate Douglas Koneff, alors chargé d’affaires des États-Unis au Brésil. 
  • La seconde, plus révélatrice, fut de répéter presque mot pour mot une déclaration attribuée à une « haute autorité brésilienne » dans un article du “Financial Times” de 2022, évoquant une « campagne discrète » de la Maison Blanche pour s’assurer que le Brésil respecterait le résultat des urnes.  

À l’époque, le journal britannique citait cette source anonyme disant :  

« La déclaration des États-Unis a été très importante, notamment pour les militaires. Ils reçoivent des équipements des États-Unis et s’y entraînent, donc avoir de bonnes relations avec les États-Unis est très important pour les militaires brésiliens. »  

Barroso a repris le même argument, presque littéralement, pour justifier sa demande de soutien diplomatique américain : il a affirmé que les militaires brésiliens « n’aiment pas se brouiller avec les États-Unis » et que les gestes de Washington « ont peut-être joué un rôle » dans la gestion de la crise institutionnelle.  

Pour Dantas, cette coïncidence est révélatrice. Soit Barroso a mémorisé la phrase d’une source anonyme et l’a répétée comme un mantra politique, soit c’est lui qui l’a prononcée en 2022, en tant que source confidentielle du “Financial Times”. Si tel est le cas, le président du TSE à l’époque aurait agi non seulement comme juge électoral, mais aussi comme artisan informel de pressions diplomatiques et architecte du récit international selon lequel Bolsonaro préparait un coup d’État.  

Les faits renforcent cette hypothèse. Koneff était le diplomate qui représentait les États-Unis lors de la réunion avec les ambassadeurs étrangers convoquée par Jair Bolsonaro le 18 juillet 2022 au palais de l’Alvorada. À cette occasion, Bolsonaro avait présenté une série de critiques sur le système électoral brésilien, remettant en cause la sécurité des urnes électroniques et l’action du TSE, en particulier de ses ministres — un discours qui servirait plus tard de base à son inéligibilité.  

Le lendemain, l’ambassade des États-Unis à Brasília, sous la responsabilité directe de Koneff, a publié une note officielle réaffirmant sa « confiance dans les institutions démocratiques brésiliennes » et soulignant que le système électoral du pays était un modèle pour d’autres nations. 

La note déclarait :  

« Les élections brésiliennes, conduites et testées au fil du temps par le système électoral et les institutions démocratiques, servent de modèle pour les nations de l’hémisphère et du monde. Nous sommes confiants que les élections brésiliennes de 2022 refléteront la volonté des électeurs. »  

Ce communiqué a été largement relayé par la presse brésilienne et internationale, interprété comme une désaveu direct du discours de Bolsonaro et un soutien public au TSE et à la conduite du processus électoral sous Alexandre de Moraes. 

Aujourd’hui, on sait que cette note avait été directement sollicitée par Barroso lors de réunions préalables avec Koneff.  

Plutôt que de protéger la souveraineté nationale, Barroso a admis avoir cherché le soutien politique d’une puissance étrangère pour contenir un adversaire interne, sous prétexte de «défendre la démocratie». Cette déclaration démantèle tout récit d’impartialité institutionnelle. Elle révèle que le STF, sous la direction de Barroso puis de Moraes, s’est comporté comme un acteur actif d’une coalition transnationale, articulée avec des fondations, des plateformes, des think tanks et des diplomates, dans le but clair de neutraliser Bolsonaro et de blinder le processus électoral contre toute contestation légitime.  

Les nombreuses « petites visites » des étrangers.

Parallèlement, de hauts responsables de l’administration Biden ont effectué une série de visites stratégiques au Brésil entre 2021 et 2022 — toujours sous le discours diplomatique de « confiance dans les urnes », mais avec un fort sous-texte de surveillance politique, d’alerte militaire et de containment institutionnel. 

Selon Cláudio Dantas, ces visites formaient une campagne loin d’être discrète, déguisée en protection démocratique, mais qui opérait comme une opération internationale de pression psychologique et de discipline institutionnelle.  

Le premier à arriver fut William Burns, directeur de la CIA, qui a débarqué à Brasília en juillet 2021 et s’est entretenu avec Jair Bolsonaro et des conseillers du noyau dur, comme Augusto Heleno. 

La visite a été présentée comme un geste de préoccupation démocratique, mais — comme l’a noté Dantas — il s’agissait d’un personnage habitué non pas à la diplomatie, mais aux opérations psychologiques, au lawfare, à la manipulation de l’information, au sabotage institutionnel et même à l’insurrection politique. 

Burns, comme Dantas l’a rappelé, ne vient pas de l’aile modérée du Département d’État — il vient de la cavalerie, de ce qu’on appelle aujourd’hui la guerre hybride.  

Peu après, en août 2021, l’administration Biden a envoyé au Brésil deux de ses principaux conseillers : Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, et Juan González, directeur pour l’hémisphère occidental. Ils ont rencontré Jair Bolsonaro, Braga Netto et Augusto Heleno, dans une a

Mais, comme l’a reconnu la presse américaine elle-même, l’objectif réel de la mission était de contenir la rhétorique croissante de Bolsonaro contre les urnes électroniques. 

La stratégie a eu un effet immédiat. Le mois suivant, les premières déclarations officielles des États-Unis en défense du système électoral brésilien ont émergé — avant même toute dénonciation concrète de fraude ou tentative de coup d’État.  

En avril 2022, Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, a visité Brasília, accompagnée de Ricardo Zúñiga, alors envoyé spécial pour l’hémisphère occidental, pour une réunion du Dialogue de Haut Niveau Brésil-États-Unis. 

Bien que présentée officiellement comme une initiative diplomatique, l’agenda et le contexte politique suggèrent que la mission avait d’autres objectifs. 

Dans une interview à CNN, Nuland a confirmé que les élections au Brésil faisaient partie des sujets discutés. Selon elle, le pays possédait l’un des systèmes de vote les plus sûrs et transparents de toute la région sud-américaine.  

Le 1er juin 2022, Juan González, directeur senior pour l’hémisphère occidental du Conseil de sécurité nationale, a déclaré lors d’une conférence de presse que les États-Unis avaient confiance dans les institutions électorales brésiliennes, soulignant leur robustesse. Il a insisté sur le fait que les élections au Brésil étaient une affaire interne, tout en réaffirmant la confiance américaine dans le système électoral du pays. 

Cette déclaration est intervenue juste avant le 9e Sommet des Amériques, tenu du 6 au 10 juin 2022 à Los Angeles, où le président Joe Biden a rencontré Jair Bolsonaro pour discuter de sujets bilatéraux et mondiaux, y compris la démocratie et la sécurité régionale.  

Peu après la note de l’ambassade des États-Unis — dirigée par intérim par Douglas Koneff, en juillet —, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a visité le Brésil le 5 août 2022. Il s’est entretenu avec Braga Netto, Mourão, Heleno et l’amiral Flávio Rocha. 

Austin n’est pas un diplomate. C’est un militaire, un dur, ancien combattant en Irak. 

Le message était clair : il n’y aurait pas de place pour des contestations électorales, et toute remise en cause pourrait entraîner un isolement international immédiat.  

L’apogée de ce théâtre est venu plus tard. Après les événements du 8 janvier 2023, ce fut au tour du secrétaire d’État Antony Blinken d’entrer en scène, renforçant le discours d’une «tentative de coup» et exprimant sa solidarité avec Barroso et Moraes. 

Joe Biden a même téléphoné directement à Lula, consolidant sur le plan international le récit selon lequel le Brésil avait subi une tentative d’insurrection inspirée du 6 janvier américain.  

Asymétrie et hypocrisie.

Quelques jours après la réunion avec les ambassadeurs, le 24 juillet, une délégation organisée par le Washington Brazil Office (WBO), une entité créée pour servir de pont entre le progressisme brésilien et l’establishment politique américain, a débarqué à Washington. Pendant six jours, le groupe — composé de leaders d’ONG, d’anciens membres des gouvernements petistes (parti de Lula) et d’activistes identitaires — a participé à des réunions avec des diplomates du Département d’État et des parlementaires démocrates, dont Jamie Raskin et Bernie Sanders. 

L’agenda a été maintenu secret jusqu’à son exécution, pour éviter toute interférence de la diplomatie brésilienne, notamment de l’ambassadeur de l’époque, Nestor Forster.  

Selon un article du journaliste João Paulo Charleaux dans la revue Piauí, l’objectif de la délégation était de démontrer que Bolsonaro avait les moyens et l’intention de saboter les élections, avec le soutien des forces armées, des forces de police et d’une partie de la population armée. 

Le groupe soutenait que le Brésil, seul, n’avait pas la capacité institutionnelle de contenir ce mouvement, et qu’une réponse externe ferme était nécessaire pour dissuader le président. Les membres de la délégation cherchaient ainsi à renforcer le récit d’un risque pour la démocratie et à amplifier la pression internationale avant même le début du processus électoral.  

Après ces réunions, le flux de déclarations publiques de confiance dans le système électoral brésilien de la part du gouvernement américain s’est intensifié — bien que les États-Unis n’utilisent même pas le système électronique qu’ils ont commencé à vanter au Brésil. 

Le Département d’État, la Maison Blanche et les parlementaires démocrates ont publié des notes, des déclarations et des lettres conjointes. 

La plus incisive a été signée par 39 membres du Congrès américain, recommandant au président Joe Biden de faire comprendre « sans équivoque » à Bolsonaro et aux forces armées que toute tentative de subversion démocratique isolerait le Brésil sur la scène internationale.  

La délégation comptait parmi ses membres des noms comme Anielle Franco (Institut Marielle Franco), Sheila de Carvalho (Institut Peregum et groupe Prerrogativas), Paulo Abrão (ancien secrétaire à la Justice sous Dilma), Rogério Sottili (Institut Vladimir Herzog) et Paulo Vannuchi (Commission Arns). 

Une grande partie des participantes — notamment des femmes noires et autochtones — a ensuite occupé des postes dans le gouvernement Lula, consolidant la convergence entre la structure des ONG, la diplomatie parallèle et le nouveau gouvernement élu.  

Charleaux a qualifié cette visite d’« Opération Brother Sam à l’envers ». Cette fois, les appels à l’engagement venaient de la gauche brésilienne, qui a commencé à recourir aux mêmes mécanismes qu’elle condamnait auparavant, en appelant Washington à intervenir de manière préventive dans le processus politique national. 

Pour Charleaux, cette fois, les Américains étaient du côté de la démocratie.  

Mais lorsqu’il s’agit de personnalités de droite cherchant un dialogue politique aux États-Unis, le traitement institutionnel et médiatique est radicalement différent. Une action considérée comme une « défense de la démocratie » lorsqu’elle est menée par des leaders de gauche devient une « conspiration contre la souveraineté » si elle est entreprise par un opposant.  

En février 2025, Eduardo Bolsonaro (PL-SP) — aujourd’hui député fédéral en congé — s’est rendu aux États-Unis, où il a rencontré des parlementaires républicains et des figures proches de l’ancien président Donald Trump. 

Selon Eduardo lui-même, son séjour aux États-Unis visait à mobiliser un soutien international pour les victimes d’abus commis par le système judiciaire brésilien, à dénoncer la situation des prisonniers politiques du 8 janvier et à faire pression pour des sanctions contre les autorités responsables de violations systématiques des droits — dont le ministre Alexandre de Moraes.  

Sous l’accusation d’atteinte à la souveraineté nationale, les députés Lindbergh Farias (PT-RJ) et Rogério Correia (PT-MG) ont déposé une plainte pénale contre Eduardo auprès de la Cour suprême fédérale, demandant la saisie de son passeport diplomatique et l’ouverture d’une enquête pour des prétendus crimes tels que la coercion dans le cadre d’une procédure, l’obstruction d’une enquête sur une organisation criminelle et une conspiration contre l’ordre démocratique — tout cela sans la moindre preuve tangible pour étayer les accusations.  

Le ministre Alexandre de Moraes a reçu la plainte et, au lieu de la rejeter d’emblée, a décidé de la transmettre au parquet général (PGR). 

Le PGR a répondu qu’il n’y avait pas d’éléments minimaux justifiant l’ouverture d’une enquête ou l’adoption de mesures conservatoires, mais a maintenu l’affaire en suspens pendant des semaines, dans une sorte de suspension symbolique, alimentant les spéculations et étant largement exploitée par des médias alignés sur le gouvernement.  

Le classement de l’affaire n’est intervenu qu’en mars, coïncidant avec la visite officielle au Brésil du rapporteur spécial de l’OEA pour la liberté d’expression, Pedro Vaca, qui avait exprimé son inquiétude face à l’escalade des mesures judiciaires contre les opposants politiques et à l’utilisation abusive d’instruments juridiques pour faire taire les voix dissidentes. 

À ce moment-là, Eduardo Bolsonaro avait déjà demandé un congé de son mandat à la Chambre des députés et annoncé sa décision de rester aux États-Unis, invoquant des persécutions institutionnelles et des menaces contre sa liberté d’expression et sa sécurité personnelle.  

« Moraes a considéré que je violais la souveraineté brésilienne et a interrogé le PGR sur la saisie de mon passeport. Alors, que dire de cette confession de l’actuel président du STF et ancien président du TSE, Barroso ? 

Est-il du ressort d’un juge de la Cour suprême de demander au gouvernement Biden d’intervenir dans notre élection ? Bien sûr que non. Ça, c’est une conspiration. 

De quoi justifier une destitution », a ironisé Eduardo sur X.  

Chronologie des réunions.

🗓️ 2021

Juillet  

William Burns, directeur de la CIA, visite Brasília le 1er juillet. Il rencontre le président Jair Bolsonaro et des conseillers du noyau dur, comme Augusto Heleno et Luiz Eduardo Ramos.  

Août  

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, et Juan González, directeur pour l’hémisphère occidental, visitent le Brésil. Ils rencontrent Bolsonaro, Braga Netto et Heleno.  

🗓️ 2022  

Avril  

Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, visite Brasília, accompagnée de Ricardo Zúñiga, pour une réunion du Dialogue de Haut Niveau Brésil-États-Unis.  

1er juin  

Juan González déclare publiquement la confiance des États-Unis dans le système électoral brésilien, à la veille du 9e Sommet des Amériques.  

5 août  

Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, visite le Brésil. Il rencontre Braga Netto, Mourão, Heleno et l’amiral Flávio Rocha.  

L’action des ONG américaines.  

L’ingérence internationale dans les élections de 2022 ne s’est pas limitée au gouvernement des États-Unis. De nombreuses organisations financées par des fondations étrangères — principalement américaines — ont agi directement au Brésil pendant la période électorale.  

L’une des principales initiatives a été une campagne visant à accroître la participation des jeunes en politique.

Cependant, l’objectif était de stimuler le segment où Lula dominait largement les intentions de vote, les jeunes électeurs n’ayant pas vécu les années du scandale du Mensalão ou de l’opération Lava Jato, et présentant ainsi moins de résistance à Lula.  

Derrière cette mobilisation se trouvait l’agence Quid, liée à la Bancada Ativista du PSOL, avec le soutien d’ONG ayant un historique de financement étranger et un fort engagement dans des causes progressistes. 

Parmi les organisations impliquées figurait NOSSAS, une organisation à but non lucratif qui développe des campagnes de mobilisation sociale pour renforcer « la démocratie, la justice sociale et l’égalité ». 

Bien que NOSSAS ne soit pas ouvertement partisane, toutes les causes qu’elle promeut sont de gauche. NOSSAS est financée par des groupes milliardaires comme Open Society, OAK Foundation, Skoll Foundation, Tinker Foundation, Malala Fund, Instituto Avon, entre autres.  

Une autre organisation soutenant l’initiative était Girl Up, une organisation féministe axée sur les adolescentes, connue au Brésil pour avoir promu la campagne — à laquelle NOSSAS a également participé — de distribution d’« absorbants gratuits » dans les écoles. Girl Up a été créée par la United Nations Foundation (UNF), une organisation internationale basée aux États-Unis, partenaire stratégique de l’ONU. 

Outre le gouvernement américain, la UNF reçoit des financements de Johnson & Johnson — l’un des plus grands fabricants d’absorbants au monde —, de la Bill & Melinda Gates Foundation, de la Nike Foundation, de Royal Dutch Shell et de Disney.  

La campagne a été portée par des célébrités comme Anitta, Juliette, Felipe Neto, et même des acteurs hollywoodiens comme Mark Ruffalo et Leonardo DiCaprio, avec un langage publicitaire soigneusement scénarisé pour paraître spontané — mais qui fonctionnait, en pratique, comme une machinerie de mobilisation professionnelle au service de la campagne de Lula. 

Selon le portail Metrópoles, le PT lui-même a investi environ 100 000 reais dans une mobilisation similaire, avec l’objectif explicite d’obtenir plus de voix pour Lula.  

Par la suite, le mouvement Passe Livre pela Democracia a émergé, avec la même esthétique, les mêmes opérateurs et des objectifs similaires : faire pression sur les mairies et les tribunaux pour garantir un transport public gratuit les jours d’élection, sous prétexte de lutter contre l’abstention. 

Cette opération a été organisée via BONDE, une plateforme gérée par NOSSAS et utilisée par Sleeping Giants — un groupe qui traque les activistes et journaux non alignés sur ses idéologies et tente de les démonétiser —, et a bénéficié du soutien de nombreuses entités impliquées dans la mobilisation des votes des jeunes.  

Ces campagnes, cependant, n’étaient pas des initiatives isolées. 

Elles s’inscrivent dans une stratégie continue d’occupation du débat public par des mobilisations numériques artificiellement stimulées, presque toujours articulées via BONDE. Parmi les exemples : Cada Voto Conta, Marco Temporal Não !, Toma Café com Elas, SP sem Canudos et A Eleição do Ano. 

L’esthétique, les thèmes et les visages changent — mais la structure reste la même : des mouvements présentés comme spontanés qui, en pratique, fonctionnent comme des bras auxiliaires d’un projet politique articulé avec des fondations, des partis et des gouvernements.  

Si Lula avait perdu, le récit était déjà prêt : l’abstention des plus pauvres aurait servi de justification pour contester le résultat. 

Comme il a gagné, la rhétorique a été inversée — et l’opposition a été accusée de « saboter l’accès au vote ». En 2023, le directeur de la Police routière fédérale (PRF) de l’époque, Silvinei Vasques, a été arrêté sur ordre d’Alexandre de Moraes, accusé d’avoir organisé des contrôles dans le Nordeste le jour de l’élection — interprétés comme une tentative de suppression des votes. 

Une mesure initialement présentée comme une protection du droit de vote est devenue un instrument de persécution politique.  

Le Brésil comme laboratoire de la censure américaine. 

L’action internationale en faveur de la censure au Brésil n’a pas commencé avec les élections de 2022 — elle est antérieure. 

Depuis l’émergence du Complexe Industriel de la Censure (CIC), le Brésil a été transformé en un terrain d’expérimentation pour la nouvelle architecture de modération de contenu, développée aux États-Unis après le scandale Cambridge Analytica et l’élection de Donald Trump.  

Dès 2017, le Tribunal supérieur électoral (TSE) a tenu des réunions avec des représentants de l’ABIN, des plateformes numériques, des ONG et des agences étrangères — comme le FBI et le Département de la Justice des États-Unis — pour discuter des stratégies de lutte contre la désinformation. 

Lors de l’une d’elles, les agents américains ont partagé leurs expériences dans la lutte contre l’ingérence étrangère et la suppression de contenus sur les réseaux sociaux. 

Les procès-verbaux, initialement confidentiels, montrent que les discussions incluaient déjà des propositions comme le blocage rapide de comptes, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la surveillance, la création de listes de sites « fiables » et la catégorisation des contenus critiques comme fake news, sur la base de rapports d’ONG internationales comme First Draft.  

Ce n’était que le début d’un écosystème autoritaire qui, sous prétexte de protéger la démocratie, a commencé à contrôler l’information, à punir la dissidence et à restreindre la liberté d’expression. 

Ce qui a débuté comme une action préventive contre les fake news s’est consolidé en un système permanent de surveillance et de censure, institutionnalisé au sein même de l’État.  

Cet environnement a ouvert la voie à l’étape suivante : l’action directe des plateformes. 

Sous la pression politique et médiatique, elles ont commencé à développer des mécanismes préventifs de containment narratif. 

Mais elles ne l’ont pas fait seules, agissant en partenariat avec des ONG militantes, des laboratoires d’« analyse de désinformation » et des gouvernements alliés. 

Cette nouvelle machinerie a été inaugurée au Brésil en juillet 2018, avant même l’élection de Jair Bolsonaro.  

Ce mois-là, Facebook a annoncé la suppression de 196 pages et 87 profils brésiliens. 

L’une des principales cibles était le Movimento Brasil Livre (MBL), des pages régionales liées au groupe, la page du mouvement Brasil 200, un groupe d’entrepreneurs dirigé par Flávio Rocha, qui, jusqu’à quelques jours auparavant, était précandidat à la présidence par le PRB avec le soutien du MBL. 

Des chaînes pro-Bolsonaro et même des pages apolitiques ont également été supprimées.  

Selon le communiqué de la plateforme, ces pages « violaient les politiques d’authenticité ». « Ces pages et profils faisaient partie d’un réseau coordonné qui se cachait en utilisant de faux comptes sur Facebook, et dissimulait aux utilisateurs la nature et l’origine de leur contenu dans le but de générer des divisions et de propager la désinformation. » 

Aucune information concrète sur le contenu prétendument désinformatif n’a été présentée. Le moment de l’opération — à quelques mois des élections présidentielles — a suscité des soupçons sur ses véritables motivations.  

Deux ans plus tard, le 8 juillet 2020, le schéma s’est répété. Facebook a supprimé 88 actifs numériques : 35 comptes, 14 pages, 1 groupe et 38 profils sur Instagram. 

Cette fois, les cibles étaient directement liées au noyau politique de Bolsonaro — y compris des bureaux de la présidence, de Flávio Bolsonaro, Eduardo Bolsonaro et des députés du PSL. 

L’un des noms centraux était Tercio Arnaud Tomaz, conseiller de la présidence et administrateur de la page « Bolsonaro Opressor 2.0 », avec près d’un million d’abonnés.  

Ces deux opérations ont bénéficié du soutien technique du Digital Forensic Research Lab (DFRLab) — un laboratoire du Atlantic Council, un think tank américain lié à l’OTAN et financé par des gouvernements occidentaux, des multinationales comme Chevron et par Facebook lui-même, qui a fait don d’un million de dollars en 2018. 

Le DFRLab surveillait déjà le Brésil depuis mai de cette année-là, traquant l’amplification des allégations de « fraude électorale » par des groupes conservateurs.  

Grâce à des techniques d’OSINT, le laboratoire produisait des rapports, cartographiait des clusters de contenu et établissait des connexions entre comptes — même sans preuve de violation légale. 

La suppression de 2020 a été détaillée : Facebook a divulgué des chiffres d’engagement et des dépenses publicitaires (1 500 dollars), et le DFRLab a publié un rapport sur Medium avec des organigrammes reliant les opérateurs à des bureaux officiels. 

Des témoignages à la CPMI des Fake News, faits par d’anciens alliés de Bolsonaro comme Joice Hasselmann, Alexandre Frota et Heitor Freire, ont renforcé la thèse d’un « Cabinet de la Haine ». 

La Cour suprême fédérale, dans les enquêtes sous la direction d’Alexandre de Moraes, a commencé à utiliser directement les rapports du DFRLab comme base pour des mesures judiciaires — y compris des mandats de perquisition.  

La presse brésilienne a rapidement adhéré au récit. Peu importait que les critères utilisés pour les suppressions soient opaques et sélectifs — ou que les actions ne visent qu’un seul spectre politique. 

La transparence était minimale. En 2018, Facebook n’a divulgué la liste des profils supprimés qu’après la pression du Ministère public fédéral de Goiás. Aucun détail sur les prétendues infractions n’a été fourni.  

Il est important de noter que cette structure ne s’est pas limitée au Brésil. En 2020, le DFRLab a cofondé l’Election Integrity Partnership (EIP) aux États-Unis, qui a surveillé et intervenu en temps réel dans l’élection présidentielle américaine, adoptant le même modèle inauguré au Brésil — analyse OSINT, utilisation de données internes des plateformes, suppressions silencieuses et alignement avec les organes étatiques. 

Le Brésil a été le prototype.  

Depuis lors, un écosystème transnational de modération politique s’est consolidé, composé de Big Techs, de laboratoires d’analyse, d’agences de vérification, de la presse et des Cours suprêmes. 

Ses liens institutionnels et ses financements croisés ont façonné le Complexe Industriel de la Censure. 

Une structure qui opère sous la justification de la défense de la démocratie — mais qui, en pratique, promeut une censure sélective et une persécution politique de groupes spécifiques. 

Sous prétexte de lutter contre la désinformation, une alliance s’est formée entre plateformes numériques, ONG internationales et gouvernements progressistes pour surveiller, punir et réduire au silence les opposants.  

Financement américain de la censure au Brésil.

Dans un rapport co-rédigé pour Civilization Works, un think tank fondé par Michael Shellenberger, nous avons détaillé comment la répression de la liberté d’expression au Brésil a été systématiquement alimentée par des fonds étrangers, une expertise internationale et une coopération directe avec des puissances occidentales — en particulier le gouvernement des États-Unis. 

Le pays est devenu un terrain d’expérimentation pour le Complexe Industriel de la Censure (CIC), qui opère mondialement sous prétexte de « lutter contre la désinformation », mais dont le véritable objectif est de supprimer les voix dissidentes et de contrôler le flux d’information numérique.  

Parmi les principaux financeurs figurent le Département d’État américain, l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) et la National Endowment for Democracy (NED) — cette dernière créée dans les années 1980 pour remplacer, de manière « transparente », les opérations politiques autrefois menées par la CIA. 

Comme l’a reconnu le cofondateur de la NED, Allen Weinstein, au Washington Post en 1991 : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait de manière secrète par la CIA il y a 25 ans. »  

Selon Mike Benz, ancien sous-secrétaire d’État et directeur de la Foundation for Freedom Online, le Brésil a été le théâtre de la première expérimentation mondiale de censure directe dans des environnements cryptés. 

Pendant le cycle électoral de 2022, sous la pression judiciaire et avec le soutien d’ONG financées par Washington, Telegram a été contraint par Alexandre de Moraes de supprimer des comptes et des contenus pro-Bolsonaro, ainsi que d’installer des mécanismes internes de modération. WhatsApp, sous influence internationale, avait déjà restreint le transfert de messages dès 2019. 

Pour la première fois, des messages privés entre proches et amis ont été traités comme des menaces potentielles pour la démocratie — et soumis à une surveillance systématique.  

Des entités comme DFRLab, Meedan, Poynter Institute, Information Futures Lab (IFL) et Stanford Internet Observatory ont structuré un réseau de modération à plusieurs niveaux. 

Le DFRLab a formé des fonctionnaires du TSE et publié des rapports utilisés par le STF pour justifier des actions judiciaires. 

Meedan, via le projet Confirma 2022, a fourni au TSE des outils pour insérer des « vérifications » directement dans des groupes privés de WhatsApp — avec le soutien d’Aos Fatos, Lupa, Projeto Comprova et le financement de fondations américaines.  

La NED et l’USAID ont également financé des portails comme Countering Disinformation et la coalition Design 4 Democracy (D4D), intégrée par des Brésiliens alignés sur le gouvernement actuel, comme Marco Ruediger, directeur de l’analyse des politiques publiques à la FGV. 

C’est lui qui a défendu, lors de réunions internes au TSE, la proposition de créer une liste de sites « fiables » — une sorte de label de crédibilité étatique qui, en pratique, renforcerait les médias alignés et mettrait les autres sous suspicion.  

Cet écosystème s’étend au milieu académique. 

Le cas le plus emblématique est le NetLab de l’UFRJ, dirigé par Rose Marie Santini. 

Bien qu’il se présente comme un centre de recherche indépendant, le laboratoire s’est consolidé comme une pièce clé dans les attaques contre les critiques du STF et l’opposition. Ses rapports ont déjà servi de base à des actions du ministère de la Justice, des décisions du STF et des mesures de la Senacon. 

En 2023, par exemple, il a accusé Google de manipuler des algorithmes contre le PL des Fake News — une accusation qui a conduit à la censure de contenus, à la convocation de la police fédérale et à la menace d’une amende de 1 million de reais par heure. 

Pourtant, le PGR a classé l’affaire faute de preuves. 

Entre 2023 et 2024, le NetLab a reçu environ 8,3 millions de reais de fondations comme Open Society, Ford Foundation, Serrapilheira et Greenpeace.  

Un autre cas révélateur est l’Instituto Vero, fondé par le youtubeur Felipe Neto. 

L’ONG a reçu plus de 1 million de reais d’Open Society et environ 30 000 dollars de l’ambassade des États-Unis à partir de 2023. 

Selon les Twitter Files Brasil, Felipe Neto lui-même utilisait son canal privilégié avec des cadres de Twitter pour faire pression en faveur de la censure d’adversaires politiques et de contenus contraires au discours officiel pendant la pandémie.  

Le Sleeping Giants Brasil intègre également ce circuit. 

Créé en 2020, le groupe se présente comme un mouvement de « consommateurs apolitiques », mais agit exclusivement contre les voix de droite. 

Il a reçu plus de 470 000 dollars de la Ford Foundation et d’Open Society, ainsi que 200 000 reais de l’Instituto Serrapilheira pour une étude sur la vaccination — dont les résultats n’ont jamais été publiés.  

De l’Oncle Sam au Camarade Xi. 

C’était un arrangement — presque — parfait, qui opérait en marge de la législation nationale, de la volonté populaire et de la transparence démocratique, mais qui a commencé à s’effondrer avec le retour de Donald Trump sur la scène politique. 

Le Brésil, cependant, reste sous une forte influence d’intérêts externes. 

Lors d’une récente visite officielle en Chine, Lula a demandé à Xi Jinping d’envoyer un représentant de confiance au Brésil pour discuter de la régulation des réseaux sociaux. 

La première dame, Janja, a interrompu la réunion pour accuser TikTok — une plateforme contrôlée par le régime chinois lui-même — de favoriser l’extrême droite et de propager la désinformation. 

L’embarras fut immédiat. 

Mais cet épisode a révélé plus qu’un amateurisme diplomatique : il a exposé le désir explicite du gouvernement brésilien d’importer, avec l’aval d’une dictature, un modèle de surveillance centralisée et de contrôle narratif — sous prétexte de protéger la démocratie.  

Alors que le monde commence à rompre avec le Consensus de la Censure, le Brésil va à contre-courant : il renforce ses liens avec des régimes autoritaires, adopte des pratiques répressives et double la mise sur un projet de contrôle total de l’information. 

Reste à savoir combien de temps la population acceptera d’être traitée comme une masse manipulable dans une expérience mondiale d’ingénierie sociale.

M. Benz déclare: «SI L’USAID N’EXISTAIT PAS, BOLSONARO SERAIT ENCORE PRÉSIDENT DU BRÉSIL» Article de Sergio Junior & Antoine Bachelin Sena.

L’USAID A SABOTÉ BOLSONARO LORS DES ÉLECTIONS DE 2022
SI L’USAID N’EXISTAIT PAS, BOLSONARO SERAIT ENCORE PRÉSIDENT DU BRÉSIL

(Michael Benz dénonce l’action de l’agence américaine pour influencer les élections au Brésil)

Le Financial Times a révélé en juin 2023 qu’il y avait eu une campagne cachée des États-Unis lors des élections brésiliennes de 2022.

Cependant, ce qui a été découvert maintenant est bien plus grave et attaque directement la souveraineté nationale.

Michael Benz, ancien chef de la division informatique du Département d’État a fait de graves accusations concernant l’influence du gouvernement des États-Unis sur les élections brésiliennes de 2022.

Dans une interview pour le programme The War Room, présenté par l’ancien stratège en chef de la Maison Blanche, Steve Bannon, Benz a affirmé que l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) aurait joué un rôle central pour nuire à la campagne de l’ex-président Jair Bolsonaro.

Selon Benz, l’USAID a financé et coordonné une vaste opération de censure et de contrôle de l’information au Brésil, dans le but d’affaiblir Bolsonaro, qu’il appelle le « Trump tropical ».

L’USAID comme outil d’influence politique mondiale.

Benz a décrit l’USAID comme « un agent flexible », opérant comme un bras d’influence politique mondiale entre le Département d’État, le Pentagone et la CIA.

Il affirme que l’agence a déclaré le populisme comme une menace pour la démocratie, ce qui justifierait une « croisade de censure » contre les dirigeants politiques alignés sur ce mouvement dans différentes parties du monde.

« Lorsque des vagues populistes ont balayé le monde – aux États-Unis en 2016 avec Trump, et avec ce qui s’est passé dans toute l’Europe avec Marine Le Pen, Matteo Salvini et Nigel Farage – l’USAID a déclaré une guerre sainte de censure contre chacun de ces groupes populistes, y compris Bolsonaro », a déclaré Benz.

– « Sans interférence américaine, Bolsonaro serait encore président »

Benz a été catégorique en affirmant que l’USAID a eu un impact décisif sur le résultat des élections brésiliennes.

« Si l’USAID n’existait pas, Bolsonaro serait encore président du Brésil et le Brésil aurait encore un internet libre et ouvert », a-t-il déclaré.

Selon lui, l’agence a investi des dizaines de millions de dollars dans des opérations d’influence au Brésil, y compris le financement de lois contre la désinformation et la pression sur le Tribunal Supérieur Électoral (TSE) pour censurer les publications de Bolsonaro sur les réseaux sociaux.

« C’est l’USAID qui a dépensé des dizaines de millions de dollars de l’argent des contribuables américains pour financer la pression visant à faire adopter des lois contre la désinformation au Congrès brésilien, finançant les avocats qui ont poussé le TSE à réprimer les tweets, les messages WhatsApp et Telegram de Bolsonaro ».

Il a également cité l’un des bénéficiaires de l’USAID, qui aurait publiquement déclaré que l’objectif était « d’éliminer l’échange international d’idées entre le mouvement Trump et le mouvement Bolsonaro ».

La censure au Brésil était « entièrement basée sur l’USAID »

Benz a comparé l’action de l’agence au Brésil à une gigantesque pieuvre monstrueuse de censure, affirmant que ses tentacules se sont étendus à travers tout l’écosystème d’information du pays.

Selon lui, l’USAID a financé des médias, des ONG et des groupes de plaidoyer pour contrôler le flux d’informations et réprimer les voix dissidentes.

« L’USAID dépense des milliards de dollars chaque année pour contrôler les médias », a dit Benz.

« Tous les principaux médias en Ukraine sont financés par l’USAID. Tous les principaux médias en Occident et dans de nombreuses parties de l’Afrique et de l’Asie centrale font aujourd’hui ce que la CIA faisait autrefois. »

Il a comparé la stratégie de l’USAID à l’Opération Mockingbird, un programme de la CIA dans les années 1950 et 1960 pour influencer les médias internationaux.

Tout le monde se souvient de l’Opération Mockingbird, n’est-ce pas ?”, demanda-t-il. “Eh bien, aujourd’hui, cela s’appelle Usaid Media Sustainability and Media Assistance.

Le journal indien Times of India publie l’article suivant :

Renforcement des capacités et ingérence étrangère : un ex-employé explique pourquoi l’USAID n’a « rien à voir avec l’aide« 
TIMESOFINDIA.COM / 3 février 2025, 18:20 IST

La carrière de l’ancien employé du gouvernement Mike Benz a été marquée par des apparitions de haut niveau dans les médias et une présence significative sur les plateformes sociales, en particulier X, où ses critiques ont attiré l’attention du milliardaire de la technologie Elon Musk.

Leur intérêt commun pour la liberté numérique et la responsabilité gouvernementale a aligné Benz avec Musk, alimentant ce que certains appellent la « guerre Trump-Musk contre l’USAID« .

Renforcement des capacités et ingérence étrangère : un ex-employé explique pourquoi l’USAID n’a rien à voir avec l’aide.

Mike Benz, ancien employé du Département d’État est devenu une figure clé dans le discours croissant autour des agences gouvernementales, en particulier l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID).

Connu pour son travail en cybersécurité et en politique d’internet, Benz est passé du service gouvernemental à devenir un critique vocal de ce qu’il perçoit comme une hypertrophie gouvernementale, se concentrant sur des questions liées à la censure sur internet, la liberté d’expression et l’influence sur la politique étrangère.

Les critiques de l’USAID.

Benz a été franc concernant l’USAID, affirmant que l’agence opère au-delà de sa mission traditionnelle d’aide humanitaire.

Selon Benz, l’USAID s’engage dans des activités qui influencent la politique étrangère et pourrait même jouer un rôle dans la gestion du discours en ligne, soulevant des préoccupations concernant des agendas politiques déguisés en travail de développement.

Ses critiques suggèrent que l’agence est devenue un outil pour promouvoir des objectifs géopolitiques spécifiques, plutôt que de se concentrer uniquement sur les efforts humanitaires.

Benz décrit l’USAID comme l’entité centrale au sein de ce qu’il appelle le « triangle des établissements de politique étrangère« , aux côtés du Département d’État, du Département de la Défense (DOD) et de la communauté du renseignement.

Mike Benz décrit que ces agences gèrent les affaires de ce qu’il appelle « l’empire américain« , avec l’USAID jouant un rôle crucial dans la coordination d’activités qui vont au-delà de l’assistance humanitaire. « L’USAID ne concerne pas seulement l’aide« , affirme Benz.

« Il s’agit de renforcer et d’influencer le cours des événements dans des nations étrangères, souvent alignées avec les intérêts stratégiques des États-Unis.« 

Il argue que l’USAID a été créée dans les années 1960 pour rationaliser les opérations qui causaient auparavant des frictions entre le Pentagone, le Département d’État et la CIA.

Avant la création de l’USAID sous le président John F. Kennedy, ces agences se chevauchaient souvent dans leurs efforts de développement international, menant à des inefficacités dans l’exécution de la politique étrangère des États-Unis.

Benz affirme que, bien que l’USAID ait été conçue pour résoudre ces problèmes, elle est depuis devenue un organe influent capable de modeler la dynamique politique et sociale dans d’autres pays sous le prétexte de l’aide au développement.

– Implications.

Elon Musk a amplifié les critiques de Benz, s’engageant souvent avec son contenu sur X et exprimant ses propres préoccupations concernant le rôle de l’USAID.

Musk a publiquement qualifié l’USAID « d’organisation criminelle » et a appelé à sa dissolution, s’alignant sur des efforts plus larges sous le second mandat du président Trump pour restructurer ou démanteler des agences gouvernementales perçues comme inefficaces ou politiquement biaisées.

Et l’influence de Musk va au-delà de la rhétorique. Par le biais de son implication avec le récemment formé « Département de l’Efficacité Gouvernementale » (DOGE), Musk aurait joué un rôle dans la défense des réformes ciblées sur l’USAID.

Cela inclut la suppression de responsables de sécurité clés au sein de l’agence, perçus comme des obstacles à l’agenda de réforme du gouvernement Trump.

La « Guerre contre l’USAID ».

La soi-disante « guerre Trump-Musk contre l’USAID » reflète un mouvement politique plus large visant à redéfinir le rôle des institutions gouvernementales américaines.

Les apparitions de Benz résonnent particulièrement dans les cercles conservateurs, où les préoccupations concernant l’excès de gouvernement et le manque de transparence sont prédominantes.

– «USAID EST DIRIGÉE PAR DES EXTRÉMISTES FOUS

Le président américain Trump a affirmé que l’agence américaine pour l’aide extérieure est dirigée par des « extrémistes fous« , qui doivent être expulsés, justifiant ainsi la décision de mettre les employés de l’organisme en congé forcé.

L’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) « est dirigée par des extrémistes fous » et la Maison Blanche essaie de « les expulser« , a déclaré dimanche Donald Trump à la presse.

« Nous prendrons ensuite une décision« , a-t-il ajouté, en référence à l’avenir de l’agence.

L’administration américaine a écarté deux chefs de sécurité de l’USAID après qu’ils aient refusé de remettre du matériel confidentiel au Département de l’Efficacité Gouvernementale, connu sous le nom de DOGE, dirigé par Elon Musk, ont rapporté dimanche deux sources à l’agence de presse Associated Press (AP).

L’AP, qui identifie les sources comme un employé actuel et un ancien employé des États-Unis, indique que les membres du DOGE ont finalement obtenu samedi l’accès à des informations confidentielles de l’USAID, incluant des rapports de services secrets, auxquels l’accès leur avait été précédemment refusé.

Le directeur de la sécurité de l’USAID, John Vorhees, et son adjoint Brian McGill ont été mis en congé, selon les sources de l’AP.

Le DOGE fait partie du gouvernement et a été chargé par Trump d’identifier des moyens de réduire les coûts de l’administration publique.

Les sources ont parlé sous condition d’anonymat car elles n’étaient pas autorisées à partager ces informations, explique l’agence de presse.

Un jour plus tôt, le DOGE a mené une opération similaire au Département du Trésor, obtenant l’accès à des informations sensibles du système d’attribution des fonds et des paiements, incluant les clients de la Sécurité Sociale et du Medicare, le système d’assurance santé géré par le gouvernement américain pour les personnes de plus de 65 ans.

Le Washington Post a indiqué dans son édition de vendredi que le sous-secrétaire intérimaire du Trésor, David Lebryk, aurait démissionné après plus de 30 ans de service après que le DOGE ait demandé l’accès à des données confidentielles du département.

– George Soros et la connexion avec l’Usaid.

Benz a expliqué comment l’USAID oriente les ressources vers les organisations qui partagent ses objectifs.

Il a cité Fair and Just Prosecution, une ONG qui conseille les procureurs et qui est financée par le milliardaire George Soros.

« L’USAID a donné 27 millions de dollars au sponsor fiscal du groupe de procureurs de contrôle de Soros », a-t-il révélé.

« Ce groupe a reçu plus d’argent de l’USAID que de George Soros lui-même. »

Il a également mentionné le Tide Center, un sponsor fiscal qui a reçu un financement de l’USAID et qui est un groupe leader derrière le mouvement Black Lives Matter.

Pour Benz, l’USAID a utilisé les ressources publiques américaines pour interférer directement dans la politique intérieure d’autres pays, dont le Brésil, dans le but de réprimer les mouvements populistes et de contrôler le flux d’informations.

« Ils éliminent le populisme national parce qu’il fait obstacle à leurs objectifs de politique étrangère »

Des informations peuvent être trouvées dans la vidéo sous-titrée ci-dessous : https://x.com/i/status/1886373455441858675

Le fait est que ce sujet donnera encore beaucoup à dire…

Source : https://nopontodofato.com/noticia/8672/usaid-sabotou-bolsonaro-no-pleito-de-2022

Un exemple brésilien de guerre de communication ou “guerre de 5ième génération », de l’appareil environnementaliste international – dans le cas des campagnes anti-nucléaires via l’ONG “Greenpeace”.

“Greenpeace” contre le programme nucléaire brésilien : une bataille pour le futur énergétique entre énergie hydroélectrique et maîtrise de l’uranium.

Une étude récente coordonnée par l’ingénieur Carlos Feu Alvim présentée lors d’un séminaire du 6 au 8 août 2003 à Rio de Janeiro, montre qu’il y a au moins 197 GW de potentiel centrale hydroélectrique nationale (55 dans la région Nord ; 27 dans le Midwest ; 9 dans le Sud-Est ; 8 dans le Sud et 1 dans le Nord-Est) qui peut et doit être utilisée.
Cependant, l’étude souligne la nécessité d’une réglementation ; c’est-à-dire que l’utilisation des «stocks» d’énergie dans les réservoirs implique la mise en œuvre d’un certain nombre de centrales thermiques indispensables au fonctionnement sûr et efficace de l’ensemble du système électrique du pays.
De plus, le potentiel hydroélectrique actuel sera proche de son épuisement à partir des années 2030, ce qui nécessitera l’installation de centrales thermiques pour fonctionner en continu et pas seulement en tant que régulateurs du système.

Des facteurs techniques et économiques dans l’étude susmentionnée, indiquent la nécessité de disposer de pas moins de 26 centrales nucléaires de la norme Angra 2 d’ici le milieu des années 2030, pour répondre à la demande du système électrique, soit en tant que réglementation, soit en produisant à la base. Il est urgent de construire d’autres centrales.

La construction d’Angra-3, dont les composants les plus importants ont été achetés et stockés pendant plus d’une décennie, a des implications pour l’utilisation de l’autoroute de São Paulo.
Il s’agit d’actions stratégiques qui transcendent les générations et concernent l’électricité. Sans cette centrale, la capacité cruciale acquise dans le secteur nucléaire par toutes les générations pourrait se disperser et même disparaître, avec des conséquences incalculables pour les générations futures.

Angra-3 est un vestige de l’accord nucléaire entre le Brésil et l’Allemagne, signé en 1976, qui était une réponse stratégique aux mécanismes de contrôle imposés par les États-Unis dans la période d’après-guerre pour freiner le développement du Brésil et d’autres pays du soi-disant tiers monde dans le domaine nucléaire.
Malheureusement, l’accord a cessé d’être en vigueur à la fin de 2004, en raison du manque d’intérêt des deux gouvernements.
Au lieu de centrales nucléaires, l’Allemagne propose désormais la construction d’éoliennes, ce qui donne une idée du niveau de régression scientifico-technologique provoqué par la soumission à l’hystérie anti-nucléaire/écologiste des dernières décennies, aggravée par la coalition politique «verte-rouge» du gouvernement du chancelier Gerhard Schroeder.

José Goldemberg, un physicien, a gagné en notoriété au Brésil à partir des années 70, notamment en s’opposant au programme nucléaire du pays et à l’accord nucléaire avec l’Allemagne. Sa militance antinucléaire et son soutien aux énergies alternatives l’ont rapproché des cercles de l’appareil environnementaliste indigéniste international qui promeuvent l’environnementalisme et les restrictions technologiques.
Son adhésion au catastrophisme environnemental, condition sine qua non pour intégrer ces cercles, est évidente dans l’introduction de son livre « S.O.S. planète erre – l’effet de serre », où il affirme que la Terre est menacée et que l’Eden originel a disparu, sauf dans des régions isolées et protégées.

Dans ce livre, Goldemberg soutient que les ressources nécessaires pour « combattre les conséquences de l’effet de serre ou les prévenir » devraient être générées par des impôts sur les produits dérivés du carbone, malgré les informations et données incorrectes qu’il présente sur les phénomènes atmosphériques.

En 1989, après avoir terminé son mandat à la tête de l’université de São Paulo (USP), Goldemberg a commencé à gravir les échelons de l’establishment oligarchique.
Grâce à ses contacts soviétiques, notamment Yevgeny Velikhov, il a été invité à rejoindre le conseil d’administration du “fonds international pour la survie et le développement de l’humanité”, basé à Moscou, une entité visant à créer un forum de débat Est-Ouest sur l’agenda malthusien-environnementaliste.

La même année, il a participé au “forum global des leaders spirituels et parlementaires pour la survie humaine” à Moscou, également soutenu par ce fonds.
Lors de ce forum, il a été invité par “greenpeace” à écrire un chapitre du livre « global warming », publié l’année suivante, qui est devenu une des principales pièces de propagande en faveur des théories catastrophiques sur le réchauffement global et des mesures drastiques de contrôle des émissions, que Goldemberg a activement soutenues.
Les contacts de Goldemberg avec Velikhov remontent au moins à 1986, et il est notable que Velikhov a également été responsable de l’ouverture d’un bureau de “greenpeace” à Moscou.

Un article de José Goldemberg publié dans le journal “folha de S. Paulo” en 1989 intitulé « Amazonie et son avenir » illustre ses idées.
Il y propose de convertir une partie de la dette extérieure du Brésil en soutien pour la protection de l’Amazonie, suggérant que 30% de cette région pourraient être transformée en parcs ou zones protégées pour un coût de 3 milliards de dollars, ce qui représente moins de 3% de la dette extérieure du pays.

En 1990, Goldemberg est nommé au cabinet du président Collor et est également invité par la “fondation Rockefeller” à rejoindre le conseil d’administration de “leadership for environment and development (LEAD)”, une organisation formant des « leaders environnementaux » dans des pays clés pour les intérêts de l’establishment anglo-américain, notamment le Brésil.
En une décennie, ce programme a formé des milliers de professionnels pour promouvoir l’idéologie malthusienne-environnementaliste dans les sphères gouvernementales, commerciales et académiques.

En mai de l’année suivante, la même fondation place Goldemberg à la tête d’une nouvelle fondation internationale visant à promouvoir l’adoption de sources d’énergie « alternatives » dans les pays en développement.
Il exprime alors son mécontentement face à l’orientation du débat international sur la signature d’un traité international pour le contrôle des changements climatiques, prévue pour la conférence de 1992, en raison de l’opposition de certains pays qui selon lui « ne comprennent pas le problème ».

En 1990 également, Goldemberg étend ses liens avec le sommet environnementaliste en étant nommé au conseil d’administration de “l’institut international pour le développement durable (IISD)”, basé à Winnipeg, Canada.
Parmi les membres du conseil de “l’IISD” figure Maurice Strong, une figure clé du mouvement environnementaliste mondial.

Au gouvernement, l’un des premiers objectifs de Goldemberg est le programme nucléaire développé par les forces armées. En septembre, à sa demande, le président Collor participe à un épisode marquant où symboliquement, il enterre un puits dans le champ d’essais de l’Aéronautique à Cachimbo, censé servir à des tests nucléaires.
En présence de Goldemberg et de José Lutzenberger, cet épisode démontre une forme de soumission au diktat international en matière de politique énergétique brésilienne de Collor.

Le 10 octobre, le “new york times” a publié une interview de José Goldemberg où il a révélé l’existence d’un rapport confidentiel de 50 pages concernant le projet de bombe atomique brésilienne, remis au président Collor.
Il a désigné Rex Nazaré Alves, ex-président de la “commission nationale de l’énergie nucléaire (CNEN)”, et le brigadier Hugo de Oliveira Piva, ex-directeur du “centre technique aérospatial (CTA)”, comme les principaux responsables de ce programme secret, nommé « projeto solimões ».

Goldemberg a également été l’un des premiers à proposer que le G7finance un programme de conservation de la forêt amazonienne, suggérant une aide annuelle de 2 milliards de dollars pour des projets de reboisement.

Il a été pionnier dans les années 90 pour changer la matrice énergétique du Brésil, qui reposait principalement sur l’hydroélectricité, en mettant l’accent sur le gaz naturel.
Sous sa direction, il soutient la construction du gazoduc Bolívia-Brésil, un projet qui s’est concrétisé sous le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso.

En mars 1991, Goldemberg a reçu le “prix international pour le développement durable” aux États-Unis pour ses propositions sur les politiques des pays en développement face aux campagnes de “changements climatiques”.

Après la démission de José Lutzenberger, Goldemberg a temporairement pris la tête du secrétariat de l’environnement, où il a participé à la conférence de Rio-92 en juin.
Pendant toute sa participation au gouvernement Collor, qui s’est terminée en septembre avant que le président ne soit destitué pour corruption, Goldemberg a agi comme un agent d’influence efficace de l’establishment oligarchique.

Sous son influence, le Brésil a adhéré à tous les accords internationaux élaborés par les stratèges oligarchiques pour avancer vers un prétendu « gouvernement mondial », tant dans le domaine environnemental que dans le domaine scientifique et technologique.
Parmi ces accords, on compte le “protocole de Montréal”, le “traité de Tlatelolco” interdisant les armes nucléaires en Amérique latine, “l’accord quadripartite de sauvegardes nucléaires”, et il a également ouvert la voie à l’adhésion au “traité de non-prolifération des armes nucléaires” et au “régime de contrôle de la technologie des missiles”, qui a été effectivement réalisée sous le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso.
En somme, Goldemberg a largement mérité les nombreux postes et distinctions que lui ont attribués ses patrons oligarchiques.

En novembre 2022, les travaux d’Angra-3 ont enfin repris après une nouvelle autorisation environnementale et la centrale est environ à 65% de son achèvement total.
Eletronuclear, l’entreprise chargée de la construction, prévoit de commencer la production d’électricité en novembre 2026.
Le projet vise à fournir 1405 MW, ce qui couvrira environ 60% de la consommation de l’État de Rio de Janeiro et 3% de la consommation nationale du Brésil.

De plus, la reprise d’Angra-3 est cruciale pour la stabilité économique d’un sous-secteur des moyens stratégiques pour le pays, la production de combustible nucléaire.
Le Brésil est l’un des pays du monde qui domine l’ensemble du cycle de production de l’uranium, et l’enrichissement de l’uranium à 3,5% est effectué par des ultracentrifugeuses développées avec une technologie et une production véritablement nationales.
L’utilisation commerciale du combustible a déjà commencé à Resende (RJ), à l’usine de combustible nucléaire de l’industrie nucléaire du Brésil (INB), inaugurée en 2004.

Le Brésil possédant les sixièmes plus grandes réserves d’uranium au monde alors qu’il n’explore uniquement 25% du territoire national. Cela représente donc un énorme potentiel géologique pour l’uranium et ouvre une vaste perspective à long terme pour la production d’électricité en toute indépendance, sans dépendre de l’extérieur.
Cet aspect est d’une importance majeure car comme nous l’avons vu ci-dessus, le Brésil a besoin d’énergie produite par les centrales thermiques et le Brésil ne possède pas dans un avenir proche, la quantité de gaz naturel nécessaire pour les alimenter.

Le bon sens préconise qu’il ne provienne pas d’une source d’énergie pouvant présenter des risques pour son approvisionnement, ou en raison de fluctuations de prix incontrôlées ou de nature géopolitique, comme c’est le cas pour les hydrocarbures.
Par ailleurs, il est pertinent de noter que le coût du gaz naturel représente les 2/3 du coût de production dans les centrales thermiques à cycle simple et un peu plus de la moitié pour le cycle combiné, qui utilise des turbines à gaz et à vapeur combinées dans une seule centrale, toutes deux produisant de l’énergie électrique à partir de la combustion du même combustible (la chaleur existante dans les gaz d’échappement des turbines à gaz est récupérée, produisant la vapeur nécessaire à l’entraînement de la turbine à vapeur) et seulement 10% dans le cas des centrales nucléaires.

Le 25 novembre 2024 le président Lula déclare que la plus grande réserve d’uranium du Brésil est désormais à 100% chinoise, démontrant encore une fois qu’il ne se soucie pas de l’indépendance énergétique et de la souveraineté brésilienne !
La “china nonferrous trade co. ltda (CNT)”, filiale de la “china nonferrous metal mining group Co.” a acheté la plus grande réserve d’uranium du Brésil dans l’État de l’Amazonas, située dans la mine de Pitinga, près de la centrale hydroélectrique de Balbina, à Presidente Figueiredo.
L’accord donne également l’accès à une usine de traitement près de São Paulo et à des approvisionnements en niobium.
La nouvelle a même été publiée par la bourse de valeurs de Pékin qui mentionne utiliser l’uranium pour la soudure électronique, en expansion dans l’ère de la puissance de calcul de l’intelligence artificielle mais la bourse de valeurs de Lima, au Pérou, a aussi publié la nouvelle.
La réserve, qui devient maintenant propriété chinoise, donne accès à la BR-174 et borde la frontière avec le Venezuela et la Guyane via l’État de Roraima.
Dans le même temps, Lula a souligné le fort intérêt chinois pour le fonds “forêts tropicales pour toujours”, pour soi-disant la préservation du biomasse amazonien.

La reprise et fin des travaux à Angra-3 est cruciale et stimulera également le programme nucléaire brésilien lui-même, avec une large application de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique dans les domaines de la médecine, de l’agriculture et de bien d’autres.
L’une des priorités du programme est la construction de réacteurs de taille moyenne (40-60 MW ou plus), avec lesquels il sera possible de construire des centrales à faible coût pour, par exemple, dessaler l’eau de mer ou l’eau que l’on trouve en grande abondance dans le sous-sol du nord-est brésilien, ou encore alimenter les réseaux d’irrigation étendus jusqu’à des centaines de kilomètres.

Le centre d’expérimentation “d’Aramar” de la marine maîtrise déjà l’ingénierie des réacteurs compacts nécessaires à la propulsion des sous-marins nucléaires (le premier sous-marin nucléaire brésilien, baptisé « Álvaro Alberto » est en construction avec une mise en service initialement prévue pour 2029).

L’un des éléments déterminants pour que le Brésil redynamise son programme nucléaire est la reconnaissance, de la part des pays hégémoniques, qu’il n’y a pas de solution connue pour l’approvisionnement en énergie à grande échelle, dans les 25 à 50 ans, qui ne passe pas par l’énergie atomique.
Afin de maintenir leur hégémonie, ces pays veulent contrôler, autant qu’ils le peuvent, l’ensemble du cycle de production et de génération de l’énergie atomique, comme ils l’ont fait historiquement avec d’autres éléments essentiels à la vie humaine.
Ces pressions s’exercent à la fois par le biais de mécanismes «d’apartheid technologique» issus de la période de la guerre froide, tels que le “traité de non-prolifération nucléaire (TNP)”, ainsi qu’à l’arsenal plus subtil de la guerre dite de « conquième génération », dont les plus évidentes sont menées par l’appareil environnemental international – dans le cas des campagnes anti-nucléaires, menées notamment par “Greenpeace”.

L’administration de George W. Bush a mentionné clairement l’intention de supprimer les dispositions du TNP lui-même, qui permet à ses signataires de mener des activités telles que l’enrichissement de l’uranium sous la supervision de “l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)”, comme c’est le cas du Brésil, ou les propositions des autorités du système des Nations Unies imposant un «moratoire» de cinq ans sur le développement de l’installation d’enrichissement de l’uranium, en signe de bonne volonté pour un effort mondial contre la non-prolifération.
Cela comprend également les affirmations et les remarques directes du président Bush selon lesquelles certaines entreprises ne devraient tout simplement pas avoir le droit de s’engager dans des activités nucléaires sophistiquées, même à des fins pacifiques et sous surveillance internationale.
Le 7 mars 2005, Bush a rendu explicite l’intention de réécrire le TNP.
Selon lui, nous ne pouvons pas permettre aux «États hors-la-loi» qui violent leurs engagements et défient la communauté internationale, de saper le rôle clé du TNP dans le renforcement de la sécurité internationale.
Par conséquent, il suggère de combler les échappatoires qui permettent aux États de produire des matières nucléaires pouvant être utilisées pour produire des bombes sous le couvert de programmes nucléaires civils.
Il semble évident que tout État qui, pour diverses raisons, ne se soumet pas aux conditions d’ajustement de la conduite de la superpuissance peut être arbitrairement qualifié «d’hors-la-loi».

Les pays qui acceptent de renoncer à la technologie nucléaire et acceptent le moratoire proposé par l’ONU auraient, en compensation, l’assurance par “l’AIEA” de l’approvisionnement extérieur en uranium faiblement enrichi et le retraitement de tout le combustible nucléaire usé.
Fondamentalement, cette compensation n’est rien de plus qu’une réédition du plan Baruch dans lequel les États-Unis maintiennent leur monopole de facto sur les armes nucléaires en plaçant les matières et les installations nucléaires sous le contrôle d’une autorité supranationale au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Il convient de rappeler qu’un tel piège a été dûment rejeté par la communauté internationale grâce aux efforts déterminés d’un petit groupe de pays, dans lequel le représentant brésilien, l’amiral Álvaro Alberto da Motta e Silva, considéré comme le père du programme nucléaire du pays, a joué un rôle fondamental.
L’échec retentissant de la sixième conférence d’examen du TNP, qui s’est tenue en mai 2005, motivé principalement par le manque d’engagement des centrales nucléaires «officielles», avec les États-Unis en tête, à prendre des engagements fermes en faveur de la réduction de leurs arsenaux atomiques, laisse le scénario ouvert et donne au Brésil une plus grande liberté pour mettre en œuvre les plans sectoriels si les dirigeants nationaux prennent conscience de leur importance stratégique.

On peut dire que Greenpeace est une «ONG atomique» par excellence.
Son histoire remonte à 1969, à Vancouver, au Canada, spécifiquement pour protester contre les essais nucléaires américains.
Cependant, en examinant les antécédents historiques de l’ONG la plus connue au monde, on peut voir une étrange coïncidence d’intérêts entre “Greenpeace” et les États-Unis dans le domaine du développement de la technologie nucléaire dans d’autres pays.

Le programme nucléaire brésilien est une cible prioritaire de “Greenpeace” depuis l’installation de l’ONG dans le pays en 1991, avec l’objectif immédiat d’empêcher l’achèvement de centrale nucléaire.
Il se trouve que la campagne antinucléaire de l’ONG a donné lieu à une réponse immédiate du secteur nucléaire brésilien.
Sous l’égide de “l’association brésilienne pour l’énergie nucléaire (ABEN)”, le secteur a fait un effort fructueux de contre-propagande et d’éclairage public sur l’énergie nucléaire et le rôle des ONGs, qui a fini par s’imposer comme un exemple international sur la façon de faire face au radicalisme environnemental, tout en minimisant considérablement le tollé antinucléaire dans le pays, qui, en fait, n’a jamais été très prononcé.

L’échec de “Greenpeace” sera définitivement scellé avec la conclusion réussie et l’entrée en service d’Angra-2, dont la performance opérationnelle la place parmi les meilleures centrales du monde.
Cela a été d’une grande importance pour le secteur de l’électricité du pays – en particulier dans la région du Sud-Est – à l’occasion de la catastrophique «panne» de 2001.

Malheureusement, l’élan et l’enthousiasme qui ont permis l’achèvement d’Angra-2 ont été interrompus par le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso, qui a mis en pause la construction d’Angra-3.
“Greenpeace” a continué les protestations contre le secteur nucléaire brésilien avec ses militants et médias globalistes alliés, attaquant aussi les échanges et financements internationaux de groupes du secteur menant des opérations au Brésil.

Une révélation embarrassante sur “Greenpeace” a été faite par le journal “folha de S. Paulo” le 11 janvier 2004, dans un rapport qui mentionne la déclassification de quatre documents jusqu’ici confidentiels du gouvernement américain.
Le rapport rapporte que Washington a utilisé des sources non identifiées dans l’entreprise “Eletrobrás” et l’entreprise “furnas centrais elétricas”, avec des écoutes des responsables du gouvernement brésilien et des “écologistes espions de Greenpeace” envoyés pour surveiller le programme nucléaire du Brésil dans les années 1990.

Selon quatre documents partiellement déclassifiés par le gouvernement américain – avec certaines parties qui sont encore confidentielles– la surveillance du programme a été effectuée par le consulat général des États-Unis à Rio de Janeiro.

L’un des écologistes cités dans les documents était Ruy de Góes, qui était le coordinateur de la campagne anti nucléaire de Greenpeace, puis chef du secrétariat pour la qualité de l’environnement au ministère de l’environnement.
De toute évidence, les activités et les interventions des ONGs telles que “Greenpeace” sont extrêmement utiles aux services de renseignement des puissances étrangères.

Un projet d’une grande importance pour l’approvisionnement énergétique et le développement de l’Amazonie est l’utilisation du gaz naturel des gisements d’Urucu (AM), exploité de manière exemplaire par Petrobras.
En fait, Urucu est devenu une référence mondiale en matière d’exploration d’hydrocarbures au milieu de la forêt tropicale avec des impacts environnementaux négligeables.

Bien que le champ ait été découvert en 1986, jusqu’à 2,2 millions de mètres cubes de gaz d’Urucu sont réinjectés quotidiennement dans les puits producteurs en raison du manque de transport économique vers les marchés de consommation les plus proches.
Les réserves totales de la région sont de 47 milliards de mètres cubes de gaz naturel et les deux gazoducs nécessaires à son écoulement sont budgétisés à 750 millions de dollars.
Les deux partent de Coari (qui est déjà reliée à Urucu par un gazoduc de 80 km), l’un d’eux se dirigeant vers Manaus (AM), long de 397 km, et l’autre vers Porto Velho (RO), long de 520 kilomètres.

Dès le début, le projet a fait l’objet de désaccords sur la meilleure façon de transporter le gaz à Manaus, mais il a surtout fait l’objet d’une intense campagne internationale de la part d’ONGs environnementales et autochtones.
Le projet figure sur la «liste noire» de toutes les grandes ONGs multinationales, dans le cadre d’une campagne menée par l’ONG “amis de la terre”, et la “commission pastorale de la terre (CPT)”.

Après plusieurs manifestations, en août 2002, “l’IBAMA” a finalement accordé la licence préliminaire de la section Coari-Porto Velho.
Mais une coalition inter-ONG a immédiatement exigé sa révision depuis Johannesburg, en Afrique du Sud, où ils se réunissaient pour le Rio+10.
Le groupe était composé de “WWF”, de “l’institut Socio-Environnemental (ISA)”, des “amis de la terre”, du “groupe de travail Amazonie (GTA)”, de la “CPT”, de la “coordination des organisations indigènes de l’Amazonie brésilienne (COIAB)”, de “l’organisation des peuples indigènes du moyen purus (OPIMP)” et de la “coordination de l’union des nations indigènes du Rondônia et de l’Amazonie méridionale (CUNPIR)”.

Peu de temps après, en septembre, le ministère public a remis en question l’octroi de cette licence, estimant qu’elle était précaire.
Mais finalement, en mai 2003, le ministère public a retiré l’action qui empêchait l’implantation du gazoduc vers Porto Velho.
À la même occasion, il a été annoncé que le tronçon vers Manaus recevrait le permis de construire délivré par l’Institut de protection de l’environnement d’Amazonas (IPAAM), après entente avec “l’IBAMA”.

Ildo Sauer, directeur de l’entreprise “Petrobras” pour le secteur du gaz commente dans le journal “valor econômico”, le 27 mai 2004 :
En obtenant cette licence, nous faisons un pas pour obtenir la licence pour l’installation et commencer le travail.
Avec la licence environnementale pour la construction du gazoduc Coari-Manaus, nous allons résoudre un problème énergétique majeur pour les habitants de l’Amazonie depuis plus de 20 ans ».

L’action du ministère public a pris les ONGs par surprise, mais Paulo Adário, coordinateur de la campagne Amazonie de “Greenpeace”, a averti qu’il suivait «attentivement» le processus et a menacé de façon à peine voilée :
« Nous sommes impliqués, à travers Greenpeace Allemagne, dans la lutte contre le financement, par une banque d’État allemande, du pipeline du consortium “OCP Occidental Petroleum”, actuellement en construction en Équateur avec des capitaux allemands. L’entreprise brésilienne “Petrobras” participe au consortium “OCP,”mais n’a pas encore été prise pour cible, pour le moment, par les entités qui luttent contre le gazoduc ! »

Adário a également rappelé que Greenpeace a aidé à financer la publication du livre “Urucu, impacts sociaux, écologiques et économiques”, une thèse de doctorat du sociologue allemand Dieter Gawora, présentée à l’Université de Kassel, en Allemagne et publiée plus tard au Brésil par “l’Amazon working group”.

L’une des dernières actions contre la construction du tronçon jusqu’à Manaus a eu lieu le 19 janvier 2005, lorsque le ministère public a intenté une action en justice pour empêcher les équipes responsables de déboiser une zone de 7,9 kilomètres carrés, dont six allaient être reboisés une fois les travaux terminés, mais l’action a été révoquée le lendemain.

À cette occasion, le ministère public a utilisé une technicité – un simple conflit de compétence pour l’autorisation de la déforestation – dans une autre démonstration regrettable du nominalisme juridique lorsqu’il s’agit de projets en Amazonie.

Dans les décennies à venir, l’humanité sera confrontée au défi d’élargir sa base énergétique, actuellement concentrée sur les combustibles fossiles – pétrole, gaz naturel et charbon, responsables d’environ 3/4 de la production mondiale, la biomasse, la fission nucléaire, l’hydroélectricité et d’autres sources (y compris l’énergie éolienne, la géothermie et l’énergie solaire, qui représentent moins de 1 % de la production mondiale).

Avec l’expansion rapide de grandes économies telles que la Chine et l’Inde contribuant à l’accélération de la consommation mondiale de pétrole et de gaz naturel, ainsi qu’à l’épuisement des plus grands gisements connus, les experts ont discuté de la perspective de ce que l’on appelle le «pic pétrolier», à partir duquel la production mondiale va décliner, même si d’autres experts réfutent cette vision.

Les estimations de ce pic de production varient entre les prochaines années et le milieu du siècle mais quoi qu’il en soit, une amélioration considérable des conditions de vie dans toutes les régions de la planète ne peut pas être basée uniquement sur une expansion quantitative de la base énergétique actuelle.
Par conséquent, le développement technologique de nouvelles sources d’énergie est essentiel et lorsqu’il s’agit de nouvelles sources d’énergie, les hérauts de l’environnementalisme rappellent immédiatement les énergies dites «renouvelables», en particulier le solaire et l’éolien.

Le problème, c’est que, contrairement à ce que dit la propagande «verte», ces sources souffrent de problèmes insurmontables, qui les disqualifient comme rien de plus que des sources complémentaires, pour des approvisionnements localisés ou intégrés dans des réseaux alimentés par des sources conventionnelles (fossiles, hydroélectriques ou nucléaires).

L’énergie solaire, par exemple, est la forme d’utilisation la moins concentrée et la plus coûteuse de l’énergie, étant donc absolument incapable de répondre aux besoins de grandes concentrations urbaines et industrielles.

Pour mesurer l’efficacité d’une source d’énergie, il est nécessaire de considérer sa densité de flux d’énergie, c’est-à-dire le rapport entre la quantité d’énergie qui passe par seconde dans une unité de temps donnée.

L’utilisation de l’énergie solaire, même en considérant l’utilisation des cellules photovoltaïques les plus avancées pour leur conversion directe en électricité, aura toujours les limites physiques de la faible densité du flux d’énergie, qui nécessite l’utilisation de vastes zones couvertes de capteurs solaires de maintenance coûteuse.
Ainsi, elle est plus adaptée à des usages restreints et localisés, non desservis par de grands réseaux de distribution d’énergie, qu’à l’approvisionnement de grands centres urbains et industriels.

Les combustibles fossiles, car ils sont fournis par le charbon, ont fait un grand bond en avant dans l’ampleur de la densité de flux énergétique, atteignant 1 MW/m² et ouvrant la voie aux révolutions industrielles, avec l’avènement du moteur à combustion interne alimenté par des carburants dérivés du pétrole et de l’électricité.
Le saut suivant a été réalisé avec la fission nucléaire, avec des densités de flux d’énergie de l’ordre de 50 à 200 MW/m².
Aujourd’hui, malgré une campagne environnementaliste incessante de trois décennies, l’énergie nucléaire suscite à nouveau l’intérêt du monde entier, y compris dans les pays qui avaient déjà décidé de cesser son utilisation, comme la Suède et l’Allemagne.

Selon “l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)”, à la mi-2004, 442 réacteurs étaient installés dans 32 pays, ce qui représentait 21,5 % de la production d’électricité en 2003, en plus de 27 autres réacteurs en construction.
En mars 2004, “l’AIEA” a organisé la conférence «l’énergie nucléaire pour le XXI siècle» à Paris, au cours de laquelle les sources nucléaires ont été approuvées comme l’une des alternatives les plus prometteuses pour l’approvisionnement énergétique de l’humanité dans un avenir proche.
En ce qui concerne la sécurité, les réacteurs nucléaires présentent un programme inégalé par toute autre source d’énergie majeure.

En un demi-siècle d’utilisation commerciale, le seul accident pertinent a été celui de la centrale de Tchernobyl, en 1986, qui s’est produit avec un réacteur militaire soviétique mal adapté à la génération d’énergie, qui ne disposait pas de la cuve de confinement présente dans tous les autres réacteurs civils en service, ce qui aurait empêché le déversement de radioactivité dans l’environnement.
De plus, de nouveaux réacteurs à sécurité intrinsèque entrent en service, comme le réacteur à lit de granulés (PBMR), développé par la société sud-africaine “eskom” à partir d’un projet allemand, dont les caractéristiques de coût et d’opérabilité le rendent particulièrement intéressant pour les pays en développement.

Néanmoins, la grande réalisation qui doit assurer la sécurité énergétique pour toute l’humanité, en fournissant à une population en expansion tous les avantages de la vie moderne, potentiellement plus du double de la consommation actuelle, devrait être la fusion nucléaire, dont les densités de flux d’énergie sont de l’ordre de milliers de mégawatts par mètre carré.

Pas moins de onze congrès internationaux sur la «fusion froide» se sont tenus dans différents pays dont notamment celui de Marseille, France, en octobre 2004.
Il serait très utile que les autorités scientifiques et gouvernementales évaluent également la perspective de reprendre la recherche dans le cadre d’un programme coordonné, impliquant des centres universitaires, des instituts de recherche militaires et institutionnels comme le “centre de recherche Leopoldo Miguez de Mello (CENPES)”.
La même attention devrait être consacrée à la recherche avec «fusion chaude», afin que le pays ne coure pas le risque d’être laissé pour compte dans ces domaines de connaissance prometteurs et stratégiques.

Plus dans le livre «Amazonie Politique».

C’est faux de dire que la viande brésilienne bénéficie d’une législation plus laxiste et en voici la démonstration par Adolfo Sachsida.

Cette semaine du 25 novembre 2024, la décision de la France de ne pas importer de viande des pays du Mercosur a gagné en notoriété.

La justification pour une mesure aussi restrictive, qui viole les règles du commerce international, repose sur l’idée que la législation environnementale en Europe est plus sévère et impose des coûts plus élevés à ses éleveurs.

Cela rendrait la compétition injuste pour le producteur européen et nécessiterait des mesures de protection supplémentaires comme celle prise par le gouvernement français. Ainsi, la prémisse de base de la restriction des importations de viande du Mercosur repose sur le fait que la législation environnementale européenne serait plus restrictive que celle des pays du Mercosur. Ce texte vise à démontrer que cette prémisse est fausse pour le cas brésilien.

Même si l’on répète à l’excès les coûts économiques de la législation environnementale européenne, la vérité est que les coûts économiques de la législation brésilienne sont bien supérieurs.

Ainsi, l’argument selon lequel la concurrence brésilienne bénéficie d’une législation plus laxiste est simplement faux.

Voici ci-dessous les coûts peu mentionnés de la législation environnementale brésilienne, démontrant qu’ils ne sont en aucun cas inférieurs à ceux de l’Europe. C’est-à-dire que le producteur brésilien ne bénéficie pas d’une législation environnementale plus laxiste, au contraire, le producteur agricole brésilien est tellement plus efficace que l’européen qu’il reste plus productif même avec une législation environnementale plus restrictive.

Nous commençons par l’évidence : selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Brésil est directement responsable de la préservation de 12% de TOUTE la végétation native de la planète. Cela place le Brésil en deuxième position mondiale dans ce domaine.

Pour donner une idée précise de ce volume : il est supérieur à celui des États-Unis et de l’Australie combinés. En d’autres termes, même des pays continentaux comme l’Australie et les États-Unis combinés ont une contribution inférieure à celle du Brésil dans ce domaine !

Les données sont illustrées dans le Graphique 1.

Graphique 1 : Pourcentage de la végétation native mondiale préservée par pays.

Source : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ne comprend pas l’Antarctique.

En deuxième lieu, nous présentons plus de données de l’ONU. Regardons maintenant combien chaque pays a préservé de son propre territoire national. Selon l’ONU, le Brésil est le pays au monde qui a le plus préservé son propre territoire.

Au Brésil, environ 60% du territoire national est couvert de végétation native. Pour donner une idée de la magnitude, le Canada (souvent cité comme un exemple mondial de préservation environnementale) préserve 35% de son propre territoire.

La surface de végétation native au Brésil est presque trois fois la moyenne mondiale.

Graphique 2 : Pourcentage de la surface de végétation native par pays.

Source : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ne comprend pas l’Antarctique. CIA Factbook.

En troisième lieu, il est important de souligner que le Brésil fait partie des pays qui émettent le moins de CO2 par habitant dû à l’utilisation de combustibles fossiles. Le Graphique 3 présente la carte mondiale des émissions par habitant.

Le Brésil est classé dans le groupe des pays à « faible émission par habitant ».

Graphique 3 : Carte mondiale des émissions.

Source : Base de données des émissions pour la recherche atmosphérique globale.

Regardons maintenant les données de l’EMBRAPA concernant l’utilisation des terres au Brésil. Ces données sont très similaires à celles présentées par l’ONU.

Le graphique 4 montre la répartition de l’utilisation des sols au Brésil.

Comme on peut le voir, 66% du territoire brésilien est couvert de végétation native.

Graphique 4 : Utilisation des terres au Brésil.

Après ces graphiques, je crois que les données prouvent que le Brésil est un exemple en matière de préservation environnementale.

Il est également important de noter qu’en vertu du Code Forestier brésilien, environ 50% des terres des fermes et propriétés rurales ont certaines restrictions d’utilisation.

Une part significative de ces 50% étant dédiée à la préservation des biomes. Selon l’EMBRAPA, « l’ensemble des territoires des zones protégées et préservées au Brésil totalise 423 millions d’hectares ou 49,8% du Brésil, ce qui équivaut à 28 pays européens à titre de comparaison » (https://www.embrapa.br/car/sintese consulté le 26/11/2024).

Mais ce n’est pas seulement concernant la conservation de la végétation et les faibles émissions dues aux combustibles fossiles que le Brésil est un exemple mondial de préservation environnementale.

En termes d’énergie, 47% de notre mix énergétique provient de sources renouvelables contre une moyenne mondiale de 14%.

En ce qui concerne l’électricité, notre mix est composé à 85% de sources renouvelables contre une moyenne mondiale de 28% (Source : Empresa de Planejamento Energético, 2022; International Energy Agency (IEA), 2021).

Dans le domaine des combustibles fossiles, le Brésil est également un exemple. Notre essence contient 27,5% d’alcool et notre diesel 15% de biodiesel, ces pourcentages placent le Brésil à la tête mondiale des biocarburants.

Il est fondamental de souligner également que, depuis 2018, il existe au Brésil un marché obligatoire de crédits carbone pour que les vendeurs de combustibles fossiles acquièrent des crédits de sources d’émission plus propres (CBIOS). Le CBIOS a été créé par la Loi n°13.576/2017.

Ces dernières années, le Brésil a également créé deux marchés volontaires visant à renforcer le paiement pour services environnementaux et à augmenter le volume de recyclage. La CPR-Verde a été créée par le décret 10.828/2021 pour stimuler le marché volontaire de paiement pour services environnementaux.

D’autre part, le décret 11.044/2022 a créé Recicla+ avec l’objectif de créer un marché volontaire pour encourager l’activité de recyclage au Brésil.

En conclusion, les données exposées montrent clairement que le Brésil possède l’une des législations environnementales les plus restrictives au monde.

De plus, les données montrent clairement que le Brésil est un exemple de préservation et de conservation environnementale.

Refuser d’acheter de la viande brésilienne en argumentant que le producteur brésilien bénéficie d’une législation environnementale moins restrictive est tout simplement incorrect.

Adolfo Sachsida (ancien Ministre des Mines et de l’Énergie ; ancien Secrétaire de la Politique Économique sous le gouvernement Bolsonaro).

Source : https://www.linkedin.com/pulse/brasil-exemplo-de-preserva%25C3%25A7%25C3%25A3o-ambiental-adolfo-sachsida-jblcf

«Acceptez la démocratie», par Jair Messias Bolsonaro.

Appelé à donner son avis, le peuple a choisi l’ordre, le progrès, le patriotisme, la liberté économique et d’expression et le respect des familles et des religions.

Le vent de la démocratie souffle avec une direction et un sens bien définis.

En Argentine, au Brésil et aux États-Unis, la majorité des électeurs choisissent des candidats, des partis et des programmes de droite.

Certains analystes et politologues, mal à l’aise avec les décisions populaires souveraines, tentent de présenter nombre de ces mouvements comme s’il s’agissait d’un déplacement «vers le centre».

Ce n’est pas du tout cela. Faites simplement attention aux propositions récemment approuvées lors des élections.

Là où le peuple est appelé à donner son avis, la majorité choisit l’ordre, le développement, le progrès, la liberté économique, la liberté d’expression, le respect des familles et de la religion, le patriotisme. Ce sont les drapeaux que nous, à droite, brandissons depuis des années, même sous de graves menaces autoritaires.

Rien ne peut contenir la vague conservatrice. Ni la censure, ni les annulations, ni le boycott économique, ni la persécution policière, ni les longues peines de prisons arbitraires et injustes.

La résistance et la résilience de la droite ont une raison très simple : nos drapeaux, même attaqués par la majorité des médias et de leurs journalistes, expriment les sentiments et les désirs les plus profonds de la majorité de la société. Et aucune mesure administrative ou répressive ne peut inverser cette tendance.

Car, lorsqu’une idée gagne l’âme du peuple, il est inutile de tenter de la tuer simplement par la violence.

La tendance est de nous accuser d’être des ennemis de la démocratie. Mais ceux qui ont du mal à accepter la démocratie sont ceux de gauche, lorsque la majorité des gens choisissent des voies différentes de celles qu’ils souhaiteraient. Il suffit de voir la réaction de la gauche face à ses défaites.

Lorsqu’ils le peuvent, comme au Venezuela, ils fraudent simplement le résultat électoral. Dans le cas contraire, comme c’est le cas aujourd’hui avec le retour victorieux du président Donald Trump à la Maison Blanche, ils réclament auprès de leurs adversaires de droite d’avoir permis qu’il se présente aux élections.

Ce sont eux qui se présentent comme des «démocrates», des «sauveurs» autoproclamés de la démocratie; une démocratie qu’ils piétinent quand ils le peuvent. De plus, ils vivent dans une réalité parallèle, isolés dans leurs bulles, séparés du peuple et des travailleurs qu’ils prétendent représenter.

Ils sont incapables de comprendre qu’il n’est pas possible, sauf dans une dictature absolue, d’empêcher la manifestation de la volonté populaire, dont les dirigeants ne sont que les porteurs. S’ils suppriment un leader, un autre apparaîtra.

C’est ainsi que sont apparus des dirigeants capables de canaliser et d’exprimer la volonté majoritaire du peuple ! En ce moment même, lors de nos élections pour les maires et les conseillers municipaux, les hommes et les femmes de droite ont envahi démocratiquement, par la force du vote, l’arène politique, dans un tsunami d’affirmation populaire comme jamais vu auparavant.

Nos cadres, dans les différents partis, surgissent par dizaines, voire centaines. Et où sont les nouveaux cadres de la gauche ? Est-ce que quelqu’un sait ? Quelqu’un a vu quelque-chose? Ils ne sont nulle part. Le scénario de gauche est celui du vieillissement et de la désolation.

Même leurs porte-paroles, moins déconnectés de la réalité, le reconnaissent. Cela se produit pour une raison simple : le jardin de la politique ne fleurit que lorsqu’il est irrigué par la volonté populaire.

Lorsqu’une force politique se déconnecte du sentiment de la majorité, il est inévitable qu’elle dépérisse. Il se peut même qu’elle résiste un temps au prix de la répression et d’une utilisation éhontée des budgets publics, mais son sort est scellé. Cette force est vouée à devenir inutile, voire à disparaître. À combien d’anciennes puissances de la scène politique avons-nous vu cela arriver ?

Chacun fait ses propres choix. Nous, à droite, si injustement accusés d’«extrémisme», continuerons à persévérer sur la voie que nous avons toujours défendue, celle de la liberté et de la démocratie, entendues comme gouvernement du peuple.

Nous continuerons à nous efforcer d’écouter les gens et d’être connectés aux désirs les plus profonds de la société, même lorsque ceux-ci ne trouvent pas de place dans les mécanismes traditionnels de formation de l’opinion publique.

Et nous travaillerons avec la sérénité et l’obstination de ceux qui luttent chaque jour pour un avenir meilleur pour les personnes, les familles et notre Brésil.

Jair Messias Bolsonaro.

Qui s’oppose au développement des indiens ? Amazonie Politique avec ‪Ysani‬. Partie 1 de la série.

#AmazoniePolitique

Partie 1 d’une série de vidéos.

Découvrez le combat pour l’autonomie en Amazonie dans la première partie d’une série d’entretien exclusif avec Ysani.

Elle aborde les défis rencontrés par les communautés indigènes face à ceux qui s’opposent à leur développement autonome.

#Indigène #Autonomie #Développement #Environnement #Résistance

Achetez le livre «Amazonie Politique»

Un projet de loi à la Chambre des représentants 🇺🇸 vise à empêcher l’argent des contribuables américains de financer «des attaques contre la liberté d’expression à l’étranger.» (notamment au 🇧🇷 contre Twitter/X). Article par Brie Stimson de FOX Business.

Les représentants républicains Jim Jordan, de l’Ohio, Chris Smith, du New Jersey, et Maria Elvira Salazar, de la Floride, sont les auteurs d’un projet de loi qui vise à empêcher les contribuables américains de « financer des organisations non gouvernementales qui font la promotion de la censure à l’étranger et notamment au Brésil. »

Le projet de loi vient en réponse à la Cour suprême du Brésil qui a interdit X, anciennement Twitter d’Elon Musk dans le pays en août 2024. Au coeur des batailles juridiques en cours, la société de médias sociaux dénonce la censure et les demandes illégales et inconstitutionnelles de la cour suprême brésilienne.

Le projet de loi HR 9850 “Pas de Financement ou Application de l’Acte de Censure à l’étranger” couperait l’aide étrangère américaine à toute entité qui encouragerait la censure et interdirait aux agences américaines de coopérer avec des pays étrangers promouvant la censure contre des discours qui seraient autrement protégés si l’orateur se trouvait aux États-Unis, a déclaré le bureau de Smith.

Un pro-Bolsonaro tient une pancarte remerciant Elon Musk lors d’un rassemblement à Rio de Janeiro le dimanche 21 avril 2024.
(Copyright Galdieri/Bloomberg via Getty Images/Getty Images)

Les dispositions du projet de loi comprennent l’interdiction de l’aide étrangère à toute entité « qui promeut la censure d’un discours qui serait protégé aux États-Unis.”

Cela comprend aussi l’interdiction d’aide étrangère aux entités qui soutiennent la censure venant des directives du gouvernement brésilien.

Cela comprend aussi l’interdiction de financer et d’utiliser des entreprises de TI basées aux États-Unis pour promouvoir la censure à l’étranger.

Cela signifie aussi la fin de la coopération policière des États-Unis avec des pays étrangers pour « faciliter ou promouvoir la censure en ligne » de la parole politique; et la fin de la coopération policière des États-Unis « avec les directives de censure du gouvernement brésilien contre les entreprises Internet basées aux États-Unis. »

«La commission judiciaire de la Chambre des représentants et la sous-commission spéciale sur l’instrumentation des outils du gouvernement fédéral ont découvert comment le FBI, sous l’administration Biden-Harris, a facilité les demandes de censure d’un gouvernement étranger contre des Américains», a déclaré Jordan.

“Ce projet de loi est essentiel pour empêcher les censeurs du gouvernement étranger d’utiliser le DOJ ou le FBI pour faire taire les opinions défavorisées. »

Le bureau de Smith a souligné un rapport de “Civilization Works », un organisme de recherche à but non lucratif qui affirme sur son site Web avoir été à l’origine des « Twitter Files » suite à la prise de contrôle de la plate-forme par E. Musk en 2022. L’organisation a publié un rapport le mois dernier intitulé « Le rôle des États-Unis dans un complexe industriel de censure au Brésil. »

« Bien que semblant fonctionner indépendamment, le Cour Suprême Brésilienne et le Tribunal Supérieur Électoral (TSE) ont été fortement influencés par les organisations non gouvernementales financées par le gouvernement des États-Unis », indique le rapport.

« Et ce qui est alarmant c’est que plusieurs agences et fonctionnaires des États-Unis ont joué un rôle dans l’encouragement et la facilitation de la censure au Brésil. »

Le rapport affirme que les entités des États-Unis sont « impliquées directement et indirectement dans une énorme structure industrielle de censure » comprenant l’Atlantic Council, le Congrès, le FBI, le National Endowment for Democracy, la National Science Foundation, le US States Department, l’Agence pour le Développement International, la Maison Blanche et plus encore…

Civilization Works affirme que « les activités des agences des États-Unis et des groupes financés par le gouvernement présentent des actions claires pour interférer dans le processus démocratique au Brésil. »

Le représentant Chris Smith, R-N.J., a présenté le No Funding or Enforcement of Censorship Abroad Act au milieu de la répression du Brésil contre X d’Elon Musk. (Kent Nishimura/Getty Images/Getty Images)

Le bureau de Smith a déclaré que le rapport de Civilization Works documentait le « soutien de l’administration de Biden-Harris à la censure au Brésil. »

« L’administration Biden-Harris a instrumentalisé les programmes d’aide étrangère des États-Unis et d’autres entités pour promouvoir la censure au Brésil et réprimer la liberté d’expression qui serait pourtant protégée ici aux États-Unis par notre Constitution. », a déclaré Smith.

« La liberté d’expression est fondamentale pour la démocratie. Il est inadmissible que les États-Unis utilisent l’argent des contribuables pour promouvoir ce type de censure qui contredit complètement toute notre tradition constitutionnelle américaine. »

« Les États-Unis doivent défendre Elon Musk des attaques d’Alexandre de Moraes et des autres formes de censure venant du socialisme au Brésil », a déclaré Salazar dans un communiqué. « Les États-Unis doivent respecter les principes de leur Constitution et se tenir aux côtés de leurs citoyens chaque fois qu’ils font face à la censure à l’étranger. »

X a suspendu ses opérations au Brésil et a dû  retirer ses employés du Brésil en réponse à ce que Musk a qualifié d' »ordres illégaux et inconstitutionnels de censure » de la part du ministre de la cour suprême brésilienne Moraes.

Le juge de la Cour Suprême du Brésil Alexandre de Moraes participe à la première session plénière le 4 septembre 2024 après avoir ordonné le blocage de la plateforme X au Brésil et des comptes de la société de l’entrepreneur Elon Musk Starlink. (Ton Molina/NurPhoto via Getty Images/Getty Images)

Plus tôt ce mois-ci, la justice brésilienne a débloqué les comptes bancaires du fournisseur d’accès Internet par satellite Starlink de Musk après avoir saisi $3 millions d’amendes.

Le président et PDG de Rumble, Chris Pavlovski, a publié une déclaration à l’appui du projet de loi présenté par les républicains de la Chambre cette semaine, notant que la plate-forme vidéo basée en Floride « a retiré ses services du Brésil suite aux demandes de censure illégaux et inconstitutionnels des tribunaux brésiliens. » « Les gens du monde entier se tournent vers l’Amérique pour protéger la liberté d’expression, et ce projet de loi est un pas dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Michael Shellenberger, président de la Chaire de Politique, Censure et Liberté d’Expression à l’Université d’Austin et fondateur et président de Civilization Works, a déclaré que « la censure brésilienne financée par les taxes des citoyens américains a affectée directement les américains » et « la situation est alarmante d’autant plus que le Brésil est un test pour ce que les promoteurs de la censure veulent faire dans le monde. »

« Ce qui est peut-être encore plus alarmant c’est que le gouvernement brésilien ne se contente pas de censurer les discours pourtant autorisés par la Constitution, il tente d’interdire les journalistes indépendants et les politiciens de toutes les grandes plateformes de médias sociaux, ce qui constitue une ingérence électorale », a-t-il déclaré.

Brie Stimson de FOX Business a contribué à cet article.