C’est faux de dire que la viande brésilienne bénéficie d’une législation plus laxiste et en voici la démonstration par Adolfo Sachsida.

Cette semaine du 25 novembre 2024, la décision de la France de ne pas importer de viande des pays du Mercosur a gagné en notoriété.

La justification pour une mesure aussi restrictive, qui viole les règles du commerce international, repose sur l’idée que la législation environnementale en Europe est plus sévère et impose des coûts plus élevés à ses éleveurs.

Cela rendrait la compétition injuste pour le producteur européen et nécessiterait des mesures de protection supplémentaires comme celle prise par le gouvernement français. Ainsi, la prémisse de base de la restriction des importations de viande du Mercosur repose sur le fait que la législation environnementale européenne serait plus restrictive que celle des pays du Mercosur. Ce texte vise à démontrer que cette prémisse est fausse pour le cas brésilien.

Même si l’on répète à l’excès les coûts économiques de la législation environnementale européenne, la vérité est que les coûts économiques de la législation brésilienne sont bien supérieurs.

Ainsi, l’argument selon lequel la concurrence brésilienne bénéficie d’une législation plus laxiste est simplement faux.

Voici ci-dessous les coûts peu mentionnés de la législation environnementale brésilienne, démontrant qu’ils ne sont en aucun cas inférieurs à ceux de l’Europe. C’est-à-dire que le producteur brésilien ne bénéficie pas d’une législation environnementale plus laxiste, au contraire, le producteur agricole brésilien est tellement plus efficace que l’européen qu’il reste plus productif même avec une législation environnementale plus restrictive.

Nous commençons par l’évidence : selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le Brésil est directement responsable de la préservation de 12% de TOUTE la végétation native de la planète. Cela place le Brésil en deuxième position mondiale dans ce domaine.

Pour donner une idée précise de ce volume : il est supérieur à celui des États-Unis et de l’Australie combinés. En d’autres termes, même des pays continentaux comme l’Australie et les États-Unis combinés ont une contribution inférieure à celle du Brésil dans ce domaine !

Les données sont illustrées dans le Graphique 1.

Graphique 1 : Pourcentage de la végétation native mondiale préservée par pays.

Source : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ne comprend pas l’Antarctique.

En deuxième lieu, nous présentons plus de données de l’ONU. Regardons maintenant combien chaque pays a préservé de son propre territoire national. Selon l’ONU, le Brésil est le pays au monde qui a le plus préservé son propre territoire.

Au Brésil, environ 60% du territoire national est couvert de végétation native. Pour donner une idée de la magnitude, le Canada (souvent cité comme un exemple mondial de préservation environnementale) préserve 35% de son propre territoire.

La surface de végétation native au Brésil est presque trois fois la moyenne mondiale.

Graphique 2 : Pourcentage de la surface de végétation native par pays.

Source : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. Ne comprend pas l’Antarctique. CIA Factbook.

En troisième lieu, il est important de souligner que le Brésil fait partie des pays qui émettent le moins de CO2 par habitant dû à l’utilisation de combustibles fossiles. Le Graphique 3 présente la carte mondiale des émissions par habitant.

Le Brésil est classé dans le groupe des pays à « faible émission par habitant ».

Graphique 3 : Carte mondiale des émissions.

Source : Base de données des émissions pour la recherche atmosphérique globale.

Regardons maintenant les données de l’EMBRAPA concernant l’utilisation des terres au Brésil. Ces données sont très similaires à celles présentées par l’ONU.

Le graphique 4 montre la répartition de l’utilisation des sols au Brésil.

Comme on peut le voir, 66% du territoire brésilien est couvert de végétation native.

Graphique 4 : Utilisation des terres au Brésil.

Après ces graphiques, je crois que les données prouvent que le Brésil est un exemple en matière de préservation environnementale.

Il est également important de noter qu’en vertu du Code Forestier brésilien, environ 50% des terres des fermes et propriétés rurales ont certaines restrictions d’utilisation.

Une part significative de ces 50% étant dédiée à la préservation des biomes. Selon l’EMBRAPA, « l’ensemble des territoires des zones protégées et préservées au Brésil totalise 423 millions d’hectares ou 49,8% du Brésil, ce qui équivaut à 28 pays européens à titre de comparaison » (https://www.embrapa.br/car/sintese consulté le 26/11/2024).

Mais ce n’est pas seulement concernant la conservation de la végétation et les faibles émissions dues aux combustibles fossiles que le Brésil est un exemple mondial de préservation environnementale.

En termes d’énergie, 47% de notre mix énergétique provient de sources renouvelables contre une moyenne mondiale de 14%.

En ce qui concerne l’électricité, notre mix est composé à 85% de sources renouvelables contre une moyenne mondiale de 28% (Source : Empresa de Planejamento Energético, 2022; International Energy Agency (IEA), 2021).

Dans le domaine des combustibles fossiles, le Brésil est également un exemple. Notre essence contient 27,5% d’alcool et notre diesel 15% de biodiesel, ces pourcentages placent le Brésil à la tête mondiale des biocarburants.

Il est fondamental de souligner également que, depuis 2018, il existe au Brésil un marché obligatoire de crédits carbone pour que les vendeurs de combustibles fossiles acquièrent des crédits de sources d’émission plus propres (CBIOS). Le CBIOS a été créé par la Loi n°13.576/2017.

Ces dernières années, le Brésil a également créé deux marchés volontaires visant à renforcer le paiement pour services environnementaux et à augmenter le volume de recyclage. La CPR-Verde a été créée par le décret 10.828/2021 pour stimuler le marché volontaire de paiement pour services environnementaux.

D’autre part, le décret 11.044/2022 a créé Recicla+ avec l’objectif de créer un marché volontaire pour encourager l’activité de recyclage au Brésil.

En conclusion, les données exposées montrent clairement que le Brésil possède l’une des législations environnementales les plus restrictives au monde.

De plus, les données montrent clairement que le Brésil est un exemple de préservation et de conservation environnementale.

Refuser d’acheter de la viande brésilienne en argumentant que le producteur brésilien bénéficie d’une législation environnementale moins restrictive est tout simplement incorrect.

Adolfo Sachsida (ancien Ministre des Mines et de l’Énergie ; ancien Secrétaire de la Politique Économique sous le gouvernement Bolsonaro).

Source : https://www.linkedin.com/pulse/brasil-exemplo-de-preserva%25C3%25A7%25C3%25A3o-ambiental-adolfo-sachsida-jblcf

Ingérence internationale & enjeux de sécurité nationale des infrastructures 🇧🇷 : le cas du projet de loi « marco temporal » concernant l’autonomie de l’indien.

Il existe une ingérence internationale contre le développement des indigènes des zones stratégiques.
Cette ingérence soulève des questions de sécurité nationale concernant les infrastructures brésiliennes. Voici ici l’exemple du projet de loi «marco temporal» concernant l’autonomie de l’indien.

Cette loi représente un pas important vers l’autonomie et l’indépendance des peuples autochtones.

La loi 14.701/2023, communément appelée «marco temporal», a été approuvée par le Congrès National du Brésil et est en vigueur, cependant, elle fait l’objet d’un débat au sein du Tribunal Suprême Fédéral.

En effet, un point clé de ce projet de loi est d’autoriser les autochtones à mener des activités d’extraction et de production à grande échelle à travers des coopérations économiques, y compris des activités agro-sylvo-pastorales (agrosylvopastoral est un système qui combine l’élevage d’animaux et la culture de plantes).

Avant cela, les autochtones devaient toujours demander la permission à l’État et étaient relégués selon Ysani (voir cet extrait de notre entretien vidéo), à une condition de simple homme/femme de ménage et n’avaient pas l’usufruit libre de pouvoir décider de l’usage des terres.

Ubiratan Maia, avocat Wapichana résidant et exerçant à l’ordre des avocats de Santa Catarina, dénonce la désinformation et les mensonges des ONGs globalistes et aussi des grands players de l’industrie minière et agroalimentaire qui font différentes opérations de communication, de lobbying et même de sabotage.

Il affirme que cette loi (14.701/2023) améliorera la démarcation des terres autochtones en évitant les distorsions et injustices potentielles causées par la Fundação Nacional dos Povos Indígenas (FUNAI ou Fondation de l’Indien en français).

Il souligne que le gouvernement fédéral a une opportunité en or de pouvoir enfin résoudre des enjeux cruciaux. Car avec cette nouvelle loi, il pourra coordonner avec les régions et municipalités pour trouver des solutions consensuelles des disputes sur les terres qui persistent depuis des décennies !

L’avocat déclare : «la nouvelle loi (14.701/2023) est un projet d’État, indépendamment du gouvernement en place ! C’est une excellente initiative pour commencer à résoudre les problèmes liés à la question autochtone au Brésil.»

La loi 14.701/2023 est issue du Projet de Loi 490/2007 et a suivi toutes les étapes du processus législatif. Elle réglemente la Constitution Fédérale de 1988 en établissant des règles claires contre les abus et les illégalités dans les processus administratifs de démarcation des terres autochtones.

Il est également stipulé que les droits des autochtones ne peuvent pas primer sur le droit constitutionnel de propriété, comme le souhaitent certaines ONGs au Brésil !

QUELLE EST LA VISION DE
L’AVOCAT INDIGÈNE UBIRATAN :

« L’extraction minérale sur les terres autochtones n’est pas interdite, mais doit être réglementée avec urgence.

Les grands acteurs du secteur des matières premières ne veulent pas que le Brésil développe son extraction de minerais situés dans la plus grande réserve minérale au monde ! En même temps, la production alimentaire à grande échelle représente une opportunité unique pour que le secteur agroalimentaire autochtone se développe pleinement, générant des revenus pour les autochtones et pour le pays !

Il n’est plus possible que le Brésil continue d’être saboté par des discours et des actions contre notre agrobusiness et contre l’exploitation légale des ressources comme le niobium, l’or, les diamants, le fer, la biodiversité, les partenariats dans l’hôtellerie et le tourisme, la production agroalimentaire à grande échelle, les ressources énergétiques, la gestion forestière et les infrastructures.

Le gel de toutes ces ressources abondantes dans un contexte mondial compétitif et multipolaire n’a aucun sens.

Nous ne pouvons plus saboter les autochtones qui aspirent à un développement réel et autonome. Nous ne pouvons plus accepter la sabotage contre notre pays, » conclut l’avocat Ubiratan.

Ubiratan donne l’exemple que certaines communautés autochtones de l’État de Santa Catarina qui sont productrices de lait et de soja, fournissent les petites municipalités de tout l’Ouest catarinense, ce qu’il considère comme un exemple intéressant à étendre à tout le Brésil.

Certains « intérêts”ne veulent pas que les terres indigènes deviennent des pôles compétitifs dans l’agroalimentaire et l’extraction minière !

Concernant la question minérale, uniquement en diamants, les revenus sur la terre autochtone Roosevelt pourraient atteindre environ 15 milliards de reais bresiliens par an. Cela pourrait développer les indiens de la région alors qu’actuellement c’est fait illégalement et les diamants se retrouvent principalement en Inde et en Europe.

Comme développé ci-dessus il est crucial de soutenir internationalement ce projet de loi «marco temporal» concernant les infrastructures brésiliennes et l’autonomie de l’indien. Partagez cet article avec les patriotes du monde entier !

Voici le Projet de loi en PDF ici.

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