Amazonie et corruption sur KateTv.

Kate reçoit Antoine Bachelin Sena venu parler de son dernier livre « Amazonie Politique« .
Il y est question de la corruption qui règne au sein des ONG, des autochtones maintenus dans les réserves, des zones de non droits et de ce qu’on appelle au Brésil: la Mafia Verte.


Une émission instructive sur une partie du monde que l’on croit connaître.

Amazonie Politique en 3 questions.

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1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?


2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?


3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

1) Pensez-vous que les peuples autochtones sont légitimes dans leur demande de démarcation ?

La démarcation de la Terre Indigène Raposa Serra do Sol, à Roraima, est souvent citée comme un cas où la légitimité de la demande autochtone est remise en question.

La démarcation a été utilisée pour créer une « zone d’exclusion de développement », empêchant l’utilisation économique du sol par les non-autochtones et, selon eux, servant les intérêts d’ONGs internationales plus que ceux des autochtones eux-mêmes.

La démarcation faisait partie d’un plan plus large visant à contrôler des territoires stratégiques, tels que des zones riches en ressources minières.

2) Selon vous, les peuples autochtones devraient-ils préserver leur mode de vie traditionnel ou s’adapter à la vie moderne actuelle ?

La situation des Indiens Kayapó dans le contexte de la construction de la centrale hydroélectrique de Belo Monte, dans le Pará, est intéressante.

La “résistance » des Kayapó contre le projet est utilisée comme exemple de la manière dont la préservation du mode de vie traditionnel peut être manipulée.

L’opposition au barrage a été financée et organisée par des ONGs internationales qui, au lieu de promouvoir l’intégration des Kayapó avec des avantages comme l’éducation et la santé, les utilisent comme des « instruments » pour bloquer des projets de développement.

Les Kayapó ont été transformés en « Indiens de musée », maintenus dans un état de sous-développement pour servir les intérêts environnementalistes.

3) Pensez-vous que, derrière les opérations de démarcation, il y a des groupes de pression cherchant à empêcher l’exploitation commerciale de l’Amazonie ?

La démarcation des terres Yanomami est un exemple fréquemment discuté.

La pression internationale pour la démarcation a été orchestrée pour empêcher l’exploitation de minerais précieux, comme l’or, présents dans la région.

Il est très intéressant d’analyser les campagnes des ONGs pour maintenir la région « intacte », ce qui, selon eux, ne profite pas aux autochtones mais entrave le développement économique du Brésil.

La démarcation Yanomami était une manœuvre visant à préparer une future domination de l’Amazonie, suggérant que l’intention était d’empêcher le développement national dans cette zone.

Procurez-vous le livre «Amazonie Politique.»

Dossier USAID Amazonie en français, anglais et portugais.

USAID & AMAZONIE

par Antoine Bachelin Sena.

Sommaire:

  • Introduction historique des organisations et des personnes clés.
  • L’opinion publique est de plus en plus consciente de l’ingérence internationale contre le développement brésilien.
  • Des études financées par l’USAID contre les infrastructures brésiliennes.
  • L’USAID nourrissant le poulpe des ONGs et le ministère de l’Environnement ou le ministère des ONGs.
  • L’appareil du « Projet Démocratie » a été très actif pour influencer des parlementaires sélectionnés afin de suivre le programme de l’hégémonie économique de Washington.
  • «ABIN» ou Agence Brésilienne de Renseignements révèle que l’USAID a configuré une interférence externe dans la région et facilité la biopiraterie.
  • Conclusion avec l’urgence de mettre à l’ordre du jour le « Projet de Loi PL 1659 de 2024 » du Député Fédéral Filipe Barros pour augmenter la transparence et le contrôle sur les ONG opérant au Brésil avec un financement extérieur.
  • Lien vers le livre «Amazonie politique : délimitation des terres et ONG globalistes» et présentation de l’auteur Antoine Bachelin Sena.

Peuples autochtones d’Amazonie avec Aldo Rebelo. Démarcations & groupes de pression.

Voici la traduction écrite en français de cet audio d’Aldo Rebelo. L’audio original en portugais se trouve à la fin de cet article.

Aldo est un ancien ministre de la défense, mais aussi ministre de la science, technologie et innovation et il a plus de 6 mandats de député fédéral.

«Le Brésil a déjà délimité 14 % de son territoire pour les indigènes, une superficie deux fois plus grande que celle de la France !

Et pour une population qui ne représente même pas 1 % de la population brésilienne.

Pour donner une idée, le territoire Yanomami s’étend sur 971 000 kilomètres carrés, soit 9,6 millions d’hectares.

Et pourtant, les Yanomamis vivent dans une situation de pénurie, de malnutrition, de faible revenu, sans infrastructure, sans électricité, sans eau potable, sans écoles de qualité, sans soins.

En d’autres termes, cela montre que des zones gigantesques ne protègent pas les intérêts et les droits des populations indigènes. Ces zones protègent en fait les intérêts internationaux de ceux qui veulent immobiliser des zones frontalières minérales et agricoles de l’Amazonie.

C’est le point crucial.

Les Indiens demandent de l’infrastructure, des routes, de l’électricité, de l’eau potable. Des équipements agricoles, des machines, des écoles techniques de qualité.

Isoler les Indiens et les faire vivre dans des zones gigantesques de cueillette et de chasse, c’est les laisser comme nos ancêtres ont vécu au Néolithique, même avant l’agriculture intensive, il y a plus de 12 000 ans, c’est le « droit” d’une anthropologie coloniale. Ce n’est pas dans l’intérêt des populations indigènes.

Les populations indigènes ont le droit de choisir si elles veulent continuer à vivre dans l’état de cueillette et de chasse ou si elles veulent s’intégrer aux acquis des sociétés contemporaines. Cela ne peut être imposé ni par l’État ni par les organisations non gouvernementales.

Ce que l’État doit obligatoirement offrir aux populations indigènes, ce sont les services publics accessibles à toute la population brésilienne. École de qualité, infrastructure, service d’eau potable, service d’électricité, service de transport.

Et les Indiens choisirons quoi? Je suis sûr qu’ils ne veulent pas continuer à vivre de la chasse et de la cueillette.

J’ai visité de nombreuses populations indigènes. La première chose qu’ils demandent, c’est un fusil de chasse pour remplacer l’arc et la flèche. Car il est beaucoup plus facile de chasser avec un fusil de calibre 20 que de nourrir de nombreux enfants avec un arc et des flèches.

C’est ce qu’ils demandent en plus des machines agricoles. Il est beaucoup plus facile de cultiver avec des machines agricoles que de planter du manioc traditionnellement. C’est l’option qui devrait être offerte.

Maintenant, ce que fait cette anthropologie coloniale, c’est d’essayer d’imposer aux populations indigènes le mode de vie de leurs ancêtres, comme s’ils devaient encore vivre au Néolithique. Mais les populations indigènes ne veulent pas cela et veulent s’intégrer à la société nationale.

Les adolescentes et adolescents indigènes veulent partager la vie avec les autres adolescents du pays. Ils ne veulent pas vivre isolés dans la forêt qui est une pensée imposée aux populations indigènes.

Ceux qui souhaitent s’isoler sans avoir accès ou sans partager les services contemporains de santé, d’éducation, de technologie, de communication, de téléphone portable, de télévision ok c’est une option.

Maintenant, je ne connais aucune population indigène qui ait choisi cette option. Tous veulent avoir accès à l’électricité, à l’eau potable, à l’école, au téléphone portable, à l’automobile. Tous veulent y accéder. Ils veulent entrer à l’université. Et cela ne devrait pas être bloqué pour les populations indigènes.

Ce qui est en jeu concernant les populations indigènes, c’est ce que le théologien américain William Cavanaugh a appelé la corruption de la vertu. Qu’est-ce que la corruption de la vertu ? C’est l’utilisation de causes vertueuses pour atteindre des intérêts qui ne sont pas du tout vertueux.

C’est une instrumentalisation de la défense de la démocratie, de la liberté, des droits humains, des populations indigènes et de l’environnement. Il s’agit d’un agenda contemporain et global. Tout cela est utilisé pour un processus de domination. Ce n’est pas nouveau.

Qu’est-ce qu’Hitler a utilisé comme prétexte pour envahir la Pologne et la Tchécoslovaquie ? La défense de la minorité nationale allemande qui était opprimée, et c’est pour cela qu’il a envahi la Pologne et la Tchécoslovaquie en prétextant une cause noble qui est la défense d’une minorité nationale. Mais en réalité, c’était la défense des intérêts expansionnistes allemands.

Qu’est-ce que les États-Unis ont fait au Vietnam ?  Le livre «Americain tranquille»de Graham Greene explique cette manipulation sociale.

Qu’est-ce que l’américain tranquille ? C’est l’histoire d’un citoyen qui, en soit disant “défendant la démocratie », a placé une bombe au centre de Saigon et a tué des centaines de civils parce qu’il disait que c’était une façon de défendre la démocratie contre la menace du communisme.

L’environnement est une cause universelle instrumentalisée. Cette cause est utilisée pour exercer une pression des puissances occidentales sur l’Amazonie brésilienne, et les populations Indigènes. Et la population du pays la plus négligée, la plus abandonnée, c’est la population indigène.
La société brésilienne a une grande dette envers les indigènes en raison de cet abandon, de cette négligence mais les intérêts internationaux ne veulent pas protéger les Indiens.

Ils veulent utiliser cette minorité indigène contre la majorité nationale brésilienne pour diviser le pays, pour générer une dissension, un conflit entre une minorité nationale indigène et la majorité nationale. Et nous ne pouvons pas accepter cela.

La cause indigène est une cause sacrée, légitime, juste. Mais cela concerne les Brésiliens.

Le géopoliticien français, Pascal Boniface, a écrit un livre « Les Guerres de demain » avec un chapitre sur les guerres de l’environnement, où il dit que les puissances pourraient s’unir, sous prétexte de défendre les droits humains et occuper l’Amazonie.

Cela repose sur ce concept de corruption de la vertu.»