Partie 1 : Les «sources» de l’alarmisme international. Commission d’Enquête Parlementaire Amazonie de 1990.

Voici une série d’articles qui reprend la CPI Amazonie de 1990.

Une CPI ou Commission Parlementaire d’Enquête est un organe d’enquête temporaire créé par le pouvoir législatif brésilien pour enquêter sur les allégations d’irrégularités, d’illégalités ou de mauvaise gestion des affaires publiques par le pouvoir exécutif et ses agents.

Page 10 : Les sources de l’alarmisme international.

La révélation des chiffres inexacts en grande augmentation causa dans le monde occidental une vague forte de protestation contre le Brésil.

Parmi ces chiffres inexacts et ses sources se trouvent le chercheur de l’INPA (l’Institut National des Recherches de l’Amazonie) Philip Fearnside, Dennis Mahar de la Banque Mondiale et Thomas Lovejoy l’ex. vice président de la WWF (World Wildlife Foundation).

Ce sont principalement de ces trois là d’où se basent les estimations publiées dans les revues comme Time, Newsweek, New York Time, Washington Post.

Monsieur Fearnside dans un article publié dans “Acta Amazônica” en septembre 1982 intitulé «La déforestation en Amazonie» part du principe faux que jusqu’en 1978 il y avait une déforestation de 7.7 millions d’hectares.
Et il disait que si la croissance  se réalisait de façon exponentielle et non linéaire elle allait causer la destruction totale de toute la forêt de la région de Rondônia en 1990, de toutes celles de la région du Mato Grosso en 1989 et de toutes celles de la région du Pará en 1991.

En 1984 dans un article pour la revue «Cienciâ hoje» volume 2 numéro 10 intitulé «la forêt va être détruite ?» monsieur Fearnside insistait :
«Les données publiées en 1982 dans la revue “Acta Amazônica” suggère que la tendance de la période 1973-1978 et beaucoup plus exponentielle que linéaire.»
Et à nouveau il disait prévoir la fin de la forêt de Rondônia en 1990 mais aussi celle de la région Acre en 1993.

La réalité met en évidence le fait que les prévisions ont été grandement exagérées.
Par exemple dans la région Acre cela n’a pas atteint 4 % de modification de la forêt.

Une nouvelle estimation de 1986 de monsieur Fearnside; et peu importe pour eux que cela ne soit pas rigoureux; a été utilisée par Dennis Mahar qui prévoyait 12% de déforestation de l’Amazonie jusqu’en 1988.

Il disait aussi pourtant que les chiffres issus des images du satellite Landsat de 1975 montraient que seulement 0.6 % de l’Amazonie légale ou 1 % de la forêt étaient altérés. Cela est utilisé comme une preuve des exagérations des environnementalistes notamment contre Denevan qui avait prévu en 1973 qu’avant la fin du siècle la forêt amazonienne serait totalement détruite.

La même erreur a été commise par Monsieur Thomas Lovejoy qui fait preuve d’une étonnante légèreté dans l’écriture dans un article qui a été publié dans Folha de São Paulo : «Jusqu’à quel point l’Amazonie brésilienne a été affectée ? Encore une fois il n’existe pas de numéro précis mais la majorité des scientifiques qui étudient le sujet disent qu’autour de 20 % de la forêt a déjà été perdue.»

Représentant une autorité internationale des plus importantes parmi les environnementalistes (WWF), ces dernières lignes écrites par Thomas Lovejoy nous choquent par le manque de preuves, ne citant ni les sources, ni les scientifiques !

Pourtant la conséquence immédiate a été une campagne internationale qui a affectée négativement l’image du Brésil.

Et lors de son témoignage à la chambre des députés l’ambassadeur Paulo Flecha de Lima le 12 avril 1989 a résumé que ce qui était écrit était : «l’émotivité de visions apocalyptiques, de données fausses ou non prouvées et de contrevérités scientifiques.»

Il a dénoncé une série d’articles du New York Times avec des narratifs comme : «un holocauste environnementale est en train de balayer la forêt tropicale et nous voulons que le Brésil arrête de détruire la forêt amazonienne.»

Il a aussi cité cet article du 23 mars 1989 du Houston Post qui affirmait que : «les forêts tropicales sont le poumon de la terre et que le Brésil est en train de violer la forêt amazonienne.»

Dans son témoignage, l’ambassadeur a fait référence à de nombreux articles critiques au rôle du Brésil en Amazonie en Europe occidentale et même dans le «Bangkok Post» du 10 mars 1989 avec pour titre : «Le viol honteux de l’Amazonie par le Brésil dans lequel était comparée la politique brésilienne dans la région amazonienne avec l’apartheid sud-africain.»

L’hystérie qui a pris part a fait en sorte que des députés nord-américains ont discuté de projet pour interdire les financements au Brésil. Il y a eu aussi des environnementalistes français qui ont demandé au «Club de Paris» d’arrêter les emprunts en cours mais aussi des pressions du parlement européen sur la Banque mondiale et la Banque Inter-Américaine qui doivent imposer de suite des sanctions et des conditions écologiques pour que soient approuvés de nouveaux crédits.

Il y a eu aussi la manchette connue du magazine Time International du 18 septembre 1989 avec une torche qui brûlait la forêt et la question : «Est-ce que la forêt peut être sauvée?»

Le sénateur Al Gore est cité dans la revue en affirmant que «la dévastation est incroyable et constitue une des plus grandes tragédies de l’histoire.» Fearnside est aussi cité en déclarant que l’année où la forêt sera totalement détruite n’est pas connue mais si les choses ne changent pas elles disparaîtra.

Voici le climat de peur qui avait été créé et François Mitterrand avait alors affirmé que le Brésil devait accepter que sa souveraineté sur l’Amazonie devait être relative. Ce qui faisait écho au président de l’URSS Gorbatchev qui avait affirmé le 29 novembre 1988 : «Il existe une tendance générale qui fait que les états doivent déléguer une partie de leurs droits aux organismes internationaux compétents qui vont décréter des normes rationnelles de gestion des ressources naturelles.»

En résumé :

1/5) En 1990, une CPI brésilienne démasque des exagérations sur la déforestation de l’Amazonie. Des chercheurs comme Fearnside annonçaient la fin des forêts de Rondônia en 1990, basées sur des estimations exponentielles fausses. #AmazonRainforest #CPI1990

2/5) Les chiffres alarmants de Fearnside, Mahar, et Lovejoy ont alimenté une campagne internationale contre le Brésil. Des médias occidentaux comme Time et le NYT ont diffusé ces prédictions apocalyptiques. #MediaExaggeration #BrazilDeforestation

3/5) L’ambassadeur brésilien Paulo Flecha de Lima a critiqué ces narratifs, qualifiant les données de « non prouvées » et dénonçant la comparaison de la politique brésilienne en Amazonie à l’apartheid. #BrazilSovereignty #EnvironmentalPolitics

4/5) La pression internationale a culminé avec des appels à sanctionner le Brésil financièrement pour sa gestion de l’Amazonie. Des figures comme Al Gore et des magazines comme Time ont amplifié la « tragédie » de la déforestation. #GlobalEnvironmentalism

5/5) François Mitterrand et Gorbatchev ont remis en question la souveraineté brésilienne sur l’Amazonie, suggérant un contrôle international des ressources naturelles. La CPI révèle un climat de peur basé sur des mythes, non sur des faits scientifiques. #SovereigntyDebate #AmazonMyths

Suite dans la Partie 2 : Les mythes et thèses supposément scientifiques.

Plus dans mon nouveau livre qui sortira en 2025 : «Amazonie Politique.»

Ce 📖 vise à renforcer un processus de prise de conscience :
La corruption des ONGs qui se cachent derrière la démarcation politique des terres 🇧🇷.

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