La formation de la guerre culturelle :
Nous vivons dans un environnement de guerre culturelle, il est donc important de savoir comment se déroule le processus par lequel certaines idées deviennent dominantes dans une société.
L’hégémonie culturelle est le processus par lequel certaines idées sont imprégnées dans la société presque jusqu’à un niveau subconscient, et chacun finit par penser en consonances même sans s’en rendre compte (Antonio Gramsci donne à l’hégémonie un autre sens, celui de la domination d’une classe par une autre, fondant ce qui a été appelé ensuite le marxisme culturel).
Le pouvoir intellectuel délimite les possibilités de concevoir et de percevoir les choses, travaillant sur le long terme, c’est pourquoi il est rarement exercé personnellement (et beaucoup ne le reconnaissent même pas comme un pouvoir) mais il s’avère être le plus efficace des pouvoirs, notamment parce qu’il délimite le reste.
L’usage courant du mot «révolution» est un exemple d’action de pouvoir intellectuel, qui a non seulement vulgarisé l’usage du terme mais lui a aussi automatiquement ajouté tout un imaginaire et y a associé des réactions de base presque inconscientes.
De l’avis général, à partir de 1650, avec les Lumières, il y a eu une sécularisation et une rationalisation de la société.
La culture traditionnelle comprenait l’Église et les universités, mais plus tard une nouvelle intellectualité a émergé qui a conquis l’hégémonie, et l’interprétation que nous faisons de cette période de transition correspond à la vision des nouveaux penseurs.
Suite dans le chapitre 146 du Cours de Philosophie par Olavo de Carvalho disponible ici : https://antoinebachelinsena.com/2023/09/04/mon-nouveau-livre-est-en-prevente-cours-de-philosophie-par-olavo-de-carvalho-une-conversion-des-concepts-generaux-en-experience-existentielle-effective/