Ce qui échappe à l’abordage commun des géopolitologues et spécialistes des relations internationales.

Olavo de Carvalho est un écrivain et philosophe anti-progressiste (ou autrement dit anti communiste ou anti marxiste ou anti wokiste ou anti révolutionnaire) connu en 2011 par le livre intitulé «Les États-Unis et le nouvel ordre mondial» qui est la retranscription du débat qu’il a eu avec Alexandr Dougine.

Voir à ce sujet mon article : https://antoinebachelinsena.com/2024/01/06/olavo-de-carvalho-vs-aleksandr-dugin/

Olavo était le président de l’IAI (Inter American institute for philosophy, government & social thought).
Installé aux États-Unis il a combattu le marxisme et expliqué comment le marxisme a détruit la haute culture, a réduit les universités à des centres de propagande communiste et comment la dégradation morale est tellement extrême de nos jours qu’elle paraîtrait impensable à un voyageur du temps venant du passé.

Le philosophe français Jean-François Revel dans le livre «La grande parade» dit en 2000 que c’est important de se questionner pourquoi 10 ans après la chute de l’URSS le mouvement communiste est encore aussi fort. Olavo a toujours expliqué que l’Union soviétique est différente du mouvement soviétique et tout le monde disait qu’il était fou quand il commençait à expliquer cela.

Ce qui échappe à l’abordage commun des géopolitologues et spécialistes des relations internationales ce sont ces formes subtiles d’influencer la culture peu à peu.

Dans les années 1920 le philosophe hongrois Georg Lukács a proposé des changements dans la stratégie communiste et il est parti en Allemagne où il a fondé l’école de Francfort.
Et la spécialité de cette école c’est la pénétration culturelle ou autrement dit la destruction culturelle subtile et de long terme, peu à peu et qui s’accumule et qui devient énorme au fur et à mesure des décennies.
C’est détruire les valeurs des croyances et toute la confiance que les personnes ont les unes des autres. Et cette posture intellectuelle de s’opposer à tout, de douter de tout a corrompu de nombreuses cultures nationales de fierté de la patrie.

Staline lui-même n’acceptait pas la philosophie de l’école de Francfort et les a envoyé dans un autre pays car il ne voulait pas de cela dans l’Union Soviétique.
Mais il était d’accord pour que ce soit fait justement dans d’autres pays pour provoquer la décadence morale des citoyens.

Tout rentre dans la révolution, par exemple, Lénine était anti-nationaliste et Staline a utilisé le nationalisme comme la grande arme de la révolution.
Le point de cohérence n’est pas l’idéologie ou la politique, c’est l’association de personnes unies par l’idée même du mouvement révolutionnaire.

Cela n’a aucun sens de s’attendre à une quelconque cohérence dans les propositions révolutionnaires car par exemple ces révolutionnaires peuvent être soit en faveur de lois racistes soit de lois antiracistes.

La question cruciale est justement de savoir pourquoi et c’est ce qu’explique Olavo.

La logique révolutionnaire a prévalu en Occident en grande partie à cause de la perte généralisée du sens de l’immortalité.
Cela révèle la difficulté que nous avons de nos jours à concevoir l’immortalité comme quelque chose qui nous a déjà été donnée.

Nous devons être conscient que nous ne sommes pas un élan du rêve révolutionnaire et que nous sommes des âmes immortelles avec une durée qui dépasse tout cela.
Le mouvement révolutionnaire doit être méprisé parce qu’il est mesquin et ne signifie rien face à la lumière de l’Éternité Divine.
Dans le travail intellectuel, le grand risque que nous courons est celui-ci : celui d’inverser la hiérarchie des valeurs, ce n’est pas celui d’être attaqué par des révolutionnaires.
Notre mission est d’avoir un horizon de vision infiniment plus large que celui des révolutionnaires et de créer une modalité d’expression qui méprise tout ce qui ne mérite pas d’être respecté.

Des intellectuels comme Herbert Marcuse, Walter Benjamin ont influencé profondément les films américains spécialement depuis les années 1930 avec une école des scénaristes qui étaient tous dirigés para John Howard Lawson.
Et lui-même disait qu’ils ne faisaient pas des films totalement communistes mais des films américains avec des messages communistes saupoudrés là et là peu à peu et de plus en plus et dans tous les films.

La même année de la destruction de l’URSS en 1990 a été créé le Foro de São Paulo et comme dit Lula avec ce nom neutre les gens ne savent pas ce qu’il s’y passe.
C’était une idée de Fidel Castro, Lula et Frei Berto un ami de Lula à La Havana dans la première réunion.
Puis des centaines d’organisations ont été ajoutées avec des criminels spécialisés dans les enlèvements, les narcotraficants comme les FARC, MIR chilien (Movimiento de la Izquierda Revolucionária) qui ont le monopole du trafic de drogue en Amérique latine avec l’aide des Clinton qui ont aidé le gouvernement colombien en prenant des narcos et mettant tout dans les mains des FARC.

Et ce que disait Lula c’est que «ce que nous avons perdu dans l’Est européen nous allons le reconquérir en Amérique latine.»
Et ils ont réussi.

La conscience humaine est généralement tenue en très mauvais état, non seulement par les sectes initiatiques, qui aspirent à des états « supérieurs », mais aussi par les matérialistes et comportementalistes, qui disent que la conscience n’existe même pas, qu’elle n’est qu’une illusion née des mécanismes chimiques.

Mais si la conscience humaine n’est presque rien, pourquoi tant d’efforts ont-ils été faits au XXe siècle pour la policer, la contrôler, l’opprimer et la neutraliser ?

Toutes les questions politiques qu’Olavo de Carvalho a posées sont nées de là, ce qui conduit à des préoccupations de premier ordre de nature éminemment philosophique.

Reflétant la liberté humaine et la puissance de Dieu le Père lui-même, la conscience humaine est imprévisible, créative et n’obéit pas aux lois. Par conséquent, elle rend possible la désobéissance et la rébellion, y compris la possibilité de se rebeller contre Dieu. L’idée de liberté métaphysique humaine au fil du temps s’est traduite en liberté politique, qui est une liberté de conscience.

Dans la Constitution américaine, pour la première fois, le principe de la liberté politique a été manifesté, basé sur un principe biblique, traduit en lois et en institutions. Ainsi, la liberté de conscience, telle qu’incarnée dans cette constitution et ses institutions, ne vient pas des Lumières mais de sources bibliques.

Groucho Marx comédien et acteur avait l’habitude de dire «Allez-vous croire ce que je vous dis ou dans ce que voient vos propres yeux ?»

Et c’est justement ce que font ces marxistes culturels lorsque nous présentant un homme vêtu comme une femme ils nous disent de l’appeler femme. Ils attaquent directement notre intégrité morale.
L’ingénierie sociale derrière c’est de croire à ce que dit le gouvernement et non à ce que voient nos yeux.
C’est une attaque contre l’intelligence et conscience humaine, ou une crise de dimension anthropologique.

En conclusion :
Nous ne pouvons parler qu’à partir de notre propre immortalité et une fois que nous en avons acquis le sens.

Article aussi publié sur Le Media en 442 :

Olavo de Carvalho – La destruction culturelle subtile : Comprendre la stratégie de l’école de Francfort

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