Colonie 2.0 : Le parallèle entre la perte de souveraineté du Brésil sous le Dialogue Interaméricain et celle de la France sous l’Union Européenne.

Introduction : Une souveraineté bradée, un phénomène mondial.

Au Brésil, le “Dialogue Interaméricain”, orchestré par les élites financières internationales, a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du “Consensus de Washington”, transformant le pays en une «colonie financière» à travers des privatisations massives et l’augmentation de la dette.
En France et dans l’Union européenne, une dynamique similaire est observable, avec une perte progressive de contrôle national au profit d’institutions supranationales et d’intérêts financiers mondiaux.
Cet article, explore les parallèles entre ces deux cas, en s’appuyant sur des sources récentes pour éclairer les lecteurs sur les enjeux de la souveraineté dans un monde globalisé.


1. Le Dialogue Interaméricain et le Consensus de Washington : une colonisation 2.0 au Brésil.

Fondé en 1982 par le banquier américain David Rockefeller, le Dialogue Interaméricain avait pour objectif officiel de «résoudre les problèmes politiques de l’Amérique latine» (Inter-American Dialogue, 2025, https://www.thedialogue.org/about/).
En réalité, il a servi de vecteur pour aligner les économies latino-américaines, notamment celle du Brésil, sur les intérêts des États-Unis et des institutions financières internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale.

Sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (FHC, 1995-2002), membre clé et président émérite (Inter-American Dialogue, Annual Report 2000, https://www.thedialogue.org/wp-content/uploads/2020/02/2000-Annual-Report.pdf), le Brésil a adopté les principes du Consensus de Washington (1988), un ensemble de réformes prônant : 
– Privatisation des entreprises publiques. 
– Ouverture économique aux capitaux étrangers. 
– Réduction des dépenses sociales.
– Soumission aux directives du FMI (Williamson, J., 2004, “The Washington Consensus as Policy Prescription for Development”, https://www.piie.com/publications/papers/williamson0904.pdf).

Ces politiques ont conduit à des privatisations massives d’actifs stratégiques brésiliens à des prix dérisoires.

Vale do Rio Doce.
Par exemple, la compagnie minière Vale do Rio Doce a été vendue en 1997 pour 3,3 milliards de réaux (environ 3,14 milliards USD à l’époque), alors que sa valeur actuelle est estimée à environ 400 milliards de réaux (72 milliards USD en 2025, selon les données boursières de B3, https://www.b3.com.br/en_us/market-data-and-indices/quote/VALE3).

Banespa.
Banespa a été vendu en 2000 pour 7 milliards de réaux (environ 3,5 milliards USD) à Banco Santander (Espagne), HSBC (Royaume-Uni), et d’autres institutions étrangères ont acquis des banques publiques régionales (Central Bank of Brazil, 2000, https://www.bcb.gov.br).
Ces ventes ont été jugées dérisoires, car les banques publiques représentaient des actifs financiers stratégiques.
Par exemple, la valeur de Banespa était estimée bien supérieure en raison de son portefeuille de clients et de sa position sur le marché brésilien.

Petrobrás.
Entre 1997-2000 a eu lieu la vente d’actions et d’opérations annexes pour environ 4 milliards USD pour des actifs secondaires (raffineries, pipelines).
Les investisseurs étrangers sont Repsol (Espagne) et BP (Royaume-Uni) qui ont acquis des parts dans des opérations annexes.
Bien que Pétrobras n’ait pas été totalement privatisée, la vente de ses actifs secondaires a été vue comme une perte de contrôle stratégique sur le secteur pétrolier.

Telebrás.
De même, Telebrás, le géant des télécommunications, a été privatisé en 1998 pour 22 milliards de réaux (environ 19 milliards USD), largement sous sa valeur réelle, au profit de consortiums étrangers, générant des commissions colossales pour des banques comme Goldman Sachs et Morgan Stanley (Folha de S.Paulo, 1998, “Privatização da Telebrás rende R$22 bi”, https://www1.folha.uol.com.br/fsp/1998/7/30/brasil/2.html).

Ces opérations, présentées comme une modernisation, ont affaibli l’État brésilien tout en enrichissant une élite transnationale.

Sous Cardoso, les privatisations ont rapporté environ 100 milliards USD au total, mais elles ont été critiquées pour avoir transféré des actifs stratégiques à des investisseurs étrangers à des prix inférieurs à leur valeur réelle, renforçant l’influence de consortiums internationaux et affaiblissant la souveraineté économique brésilienne.

Les crises économiques de 1999 et 2002, marquées par la dévaluation du réal, ont exacerbé les critiques, car elles ont montré la vulnérabilité de l’économie brésilienne face à la dépendance aux capitaux étrangers (IMF, 2002, Fiscal Policy and Debt Sustainability: Cardoso’s Brazil, 1995-2002).

Lula da Silva, figure emblématique du Parti des travailleurs (PT), était également membre du Dialogue Interaméricain (Inter-American Dialogue, Member List, 2000, https://www.thedialogue.org/about/our-members), révélant que les clivages entre le PT et le PSDB (parti de FHC) n’étaient qu’une façade.
Les deux partis ont servi l’agenda anti-souverainiste orchestré par des organisations comme le Dialogue Interaméricain, la Commission Trilatérale (Trilateral Commission, 2025, https://www.trilateral.org/membership), et le Club de Bilderberg, toutes influencées par les mêmes élites financières globales.

Les ONG internationales ont également joué un rôle clé dans cette dynamique.
– Le WWF pousse des politiques environnementales restrictives, comme le programme ARPA (150 millions d’acres protégés, 50 % interdits d’exploitation), limitant l’accès du Brésil à ses ressources (WWF Brazil, 2025, https://www.wwf.org.br).
Lors de la COP30 à Belém, il promeut l’Amazonie comme «patrimoine mondial», facilitant l’ingérence étrangère via des financements internationaux (7 milliards USD/an, CIFOR, 2025, https://forestsnews.cifor.org/87379.
Ces mesures, soutenues par Marina Silva, favorisent le contrôle global sur l’Amazonie.

– Viva Rio a imposé le désarmement via le Statut de 2003, affaiblissant la défense citoyenne (Viva Rio, 2025, https://vivario.org.br/en).
Ses programmes, comme les UPP dans les favelas, financés par des acteurs comme l’ONU, intègrent des modèles étrangers, réduisant l’autonomie de l’État brésilien en matière de sécurité.
Ces actions, alignées sur des intérêts transnationaux, privent le Brésil de son contrôle sur ses terres et ses politiques, transformant le pays en une colonie 2.0.

Marina Silva, ministre de l’Environnement sous Lula et membre du Dialogue (Inter-American Dialogue, 2003, https://www.thedialogue.org/wp-content/uploads/2020/02/2003-Annual-Report.pdf), a défendu l’idée que l’Amazonie est un «patrimoine de l’humanité», une position qui a ouvert la voie à son internationalisation, notamment via des pressions étrangères pour contrôler cette région stratégique (Folha de S.Paulo, 2008, “Marina Silva e a internacionalização da Amazônia”, https://www1.folha.uol.com.br/fsp/brasil/fc2605200801.html).

2. La France et l’Union européenne : une souveraineté sous attaques.

En France et dans l’Union européenne, un processus parallèle de perte de souveraineté est en cours, marqué par une soumission croissante aux institutions supranationales et aux intérêts financiers mondiaux.

Voici quelques parallèles frappants avec le cas brésilien, appuyés par des sources récentes :

2.1. L’influence des institutions supranationales.

Tout comme le Dialogue Interaméricain a dicté les politiques économiques du Brésil, l’Union européenne joue un rôle similaire en Europe.
La Commission européenne, non élue, impose des directives qui priment sur les lois nationales, limitant la capacité des États membres à mener des politiques indépendantes.
Par exemple, les politiques économiques de l’UE, inspirées par des principes similaires à ceux du Consensus de Washington, ont poussé à la dérégulation et à la privatisation dans des secteurs clés comme l’énergie, les transports ou les télécommunications.

Un article de France Soir du 4 mars 2025 révèle une proposition controversée du président Emmanuel Macron : étendre la dissuasion nucléaire française à l’Europe.

Cette initiative, qui pourrait violer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), illustre la volonté de diluer un symbole ultime de la souveraineté nationale – l’arsenal nucléaire – au profit d’une hypothétique «souveraineté européenne».

Cette démarche, dénoncée par l’association BonSens.org, soulève des questions sur la conformité de la France aux engagements internationaux et sur la perte de contrôle stratégique au profit de l’UE, une entité non signataire du TNP.
(https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

2.2. Les privatisations et la financiarisation de l’économie.

À l’instar des privatisations brésiliennes des années 1990, la France a connu une vague de privatisations sous les gouvernements successifs, avec des records de fusions-acquisitions sous Macron.


-Rappelons Alstom (critiquée comme une tentative de céder un champion industriel français à une entreprise étrangère, menaçant la souveraineté technologique), -TechnipFMC (dont la fusion a été vue comme une perte de contrôle sur un acteur clé du secteur pétrolier français).
-Des entreprises publiques comme Aéroports de Paris (ADP), Engie ou la Française des Jeux ont été partiellement ou totalement privatisées, au profit d’investisseurs étrangers.

Ces opérations, présentées comme des réformes économiques nécessaires, rappellent la liquidation des actifs brésiliens orchestrée par le Dialogue Interaméricain.

Un exemple révélateur est l’affaire Covéa, rapportée par France Soir le 27 avril 2022.
Le groupe mutualiste Covéa, qui détient MMA, Maaf et GMF, a investi 9 milliards de dollars pour racheter la société de réassurance PartnerRe, basée aux Bermudes, en violation des principes de solidarité du Code de la mutualité.
Cette opération, qui détourne les fonds des sociétaires vers des intérêts financiers internationaux, reflète la même logique de financiarisation observée au Brésil, où les privatisations ont enrichi les élites au détriment des citoyens.
(https://www.francesoir.fr/societe-economie/affaire-covea)

2.3. Les ONGs et les agendas transnationaux.

Au Brésil, les ONGs comme le WWF ont servi de relais pour imposer des politiques environnementales alignées sur des intérêts étrangers.
En France, des ONGs financées par des fondations internationales, comme Open Society de George Soros, influencent les politiques publiques dans des domaines comme l’immigration, les droits humains ou l’écologie.

– L’ONG SOS Méditerranée, active dans le sauvetage de migrants en Méditerranée, a bénéficié de financements indirects de l’OSF via des partenariats avec des réseaux européens, comme le European Programme for Integration and Migration (EPIM), soutenu par l’OSF (Open Society Foundations, 2023, https://www.opensocietyfoundations.org/grants).
En 2024, SOS Méditerranée a intensifié ses opérations, transportant plus de 5 000 migrants vers les côtes européennes, dont une part significative vers la France.
Ses campagnes, comme «Tous en mer», plaident pour des politiques migratoires ouvertes et critiquent les restrictions frontalières, ce qui est perçu par certains comme une incitation à l’immigration illégale (Valeurs Actuelles, 2024, https://www.valeursactuelles.com/societe/migration-les-ong-en-mediterranee-sous-le-feu-des-critiques_456789).

En influençant le débat public et en exerçant une pression sur les décideurs politiques, ces ONGs contribuent à maintenir des politiques migratoires permissives, souvent en contradiction avec la volonté populaire exprimée dans les sondages.
Un sondage exclusif publié par France Soir le 14 octobre 2024 montre que 75 % des Français souhaitent un meilleur contrôle de la politique migratoire, signe d’une défiance croissante envers les agendas imposés par des acteurs extérieurs.

De plus, 57 % des Français perçoivent une censure accrue dans les médias, souvent subventionnés par des fonds publics ou internationaux, ce qui limite le débat public sur ces questions cruciales.
(https://www.francesoir.fr/politique-france-economie/la-fracture-entre-les-francais-et-macron-est-consommee-confirme-un)

2.4. La fracture entre les citoyens et les élites.

Tout comme au Brésil, où FHC et Lula étaient perçus comme des «gérants locaux» d’intérêts étrangers, en France, la fracture entre le peuple et les élites politiques est profonde.
Selon le même sondage de France Soir, 59 % des Français désapprouvent la politique de Macron.
De plus, 84 % pensent que les responsables politiques devraient être pénalement responsables de leurs actes, reflétant une perte de confiance dans une classe dirigeante perçue comme déconnectée des intérêts nationaux.

Cette méfiance est exacerbée par des décisions controversées, comme l’engagement massif de la France en Ukraine (des dizaines de milliards d’euros), malgré l’opposition de 61 % des Français à l’envoi de troupes et de 50 % à l’envoi d’armes.
Ces choix, souvent pris sous la pression de l’UE et de l’OTAN, rappellent les voyages fréquents de FHC à Davos, Washington et New York pour recevoir des «ordres» du Dialogue Interaméricain.

3. Les conséquences : Une souveraineté en péril.

Le parallèle entre le Brésil et la France révèle un schéma commun : la souveraineté nationale est érodée par des institutions supranationales, des élites financières et des ONGs qui imposent des agendas étrangers.

Au Brésil, les crises économiques des années 1999 et 2002, causées par les politiques du Consensus de Washington, ont montré l’échec de ce modèle.

En France, la dette publique massive (85 % des Français la jugent trop élevée) et la perte de contrôle sur des secteurs stratégiques soulignent une dynamique similaire.

De plus, la proposition de Macron d’étendre la dissuasion nucléaire à l’UE, rapportée le 4 mars 2025, risque de compromettre un pilier de l’indépendance française, tout comme la création du ministère de la Défense par FHC en 1999 avait pour but de «castrer» les forces armées brésiliennes.

Ces décisions, prises sous la pression d’intérêts transnationaux, affaiblissent les capacités des nations à défendre leurs propres intérêts.
(https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

4. Un appel à la résistance.

Face à cette colonisation moderne, les citoyens français et brésiliens doivent agir pour reprendre le contrôle de leur destin.

Voici quelques pistes d’action, inspirées par le cas brésilien et adaptées au contexte français :

1. Sensibilisation:
Informer le public sur l’influence des institutions comme l’UE et le Dialogue Interaméricain, en s’appuyant sur des médias indépendants comme France Soir.

2. Exiger la transparence :
Demander des comptes aux responsables politiques sur leurs liens avec des organisations supranationales, comme le recommande BonSens.org dans sa lettre à l’AIEA.
(https://edition.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-justice-sante-environnement/dissuasion-nucleaire-francaise-en-europe)

3. Soutenir la souveraineté :
Promouvoir des politiques qui privilégient les intérêts nationaux, comme le contrôle migratoire (75 % des Français y sont favorables) et la protection des actifs stratégiques.

4. Questionner les médias :
Contester la censure et les subventions aux médias mainstream, perçues par 57 % des Français comme un obstacle à l’information libre.

Conclusion : un combat commun pour la souveraineté.

Le Brésil et la France, bien que géographiquement éloignés, partagent un défi commun : la préservation de leur souveraineté face à des forces transnationales.

Au Brésil, le Dialogue Interaméricain a orchestré une colonisation financière par le biais du Consensus de Washington.

En France, l’Union européenne et les réseaux financiers internationaux jouent un rôle similaire, érodant l’indépendance nationale à travers des privatisations, des politiques migratoires imposées et des initiatives comme l’extension de la dissuasion nucléaire.

Pour les lecteurs, ce parallèle est un appel à la vigilance.

La souveraineté n’est pas un concept abstrait, mais le fondement de la liberté et de la prospérité d’une nation.

Comme au Brésil, où le peuple est appelé à défendre son pays contre les «gérants locaux» des intérêts étrangers, les Français doivent se mobiliser pour protéger leur patrimoine national.

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