Léon Daudet et la croisade pour une France éternelle.

Léon Daudet est né en 1867 et mort en 1942.
C’est un mémorialiste comparé à Saint-Simon par Marcel Proust, un critique littéraire visionnaire et fervent défenseur d’une France enracinée dans ses traditions chrétiennes.
Son œuvre, riche d’environ 128 ouvrages – mémoires, romans, essais, pamphlets – témoigne d’un talent protéiforme et d’une énergie indomptable.

Ses idées défendent une France fidèle à ses racines, portées par :
– un nationalisme intégral,
– un rejet de la modernité républicaine et
– une vision chrétienne traditionaliste.

Cet article explore les idées clés de Léon Daudet.
Nous saluons son génie littéraire, son combat pour des valeurs profondes et sa croisade contre ce qu’il jugeait sclérosé, corrompu ou figé dans la société française, tout en mettant en lumière sa vision du Christ.

Un mémorialiste d’exception : un regard sur l’âme humaine.
Fils d’Alphonse Daudet, écrivain provençal célébré, Léon grandit au cœur d’un milieu littéraire prestigieux, côtoyant dès l’enfance des figures comme Flaubert, Zola, Maupassant, Goncourt ou Hugo.

Ce bain culturel explique en partie son talent pour le portrait, qui éclatent dans ses “Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux” (6 volumes, 1880-1921).
Ces écrits ont été qualifiés de «prodigieux» par Proust.
Daudet capture les passions, les ambitions et les failles des hommes de la IIIe République.

À propos de Victor Hugo, il écrit : «Il était à la fois mage, tribun et bonhomme, une force de la nature qui défiait les jugements hâtifs.»
Cette capacité à saisir l’essence d’une personnalité, à en révéler les contradictions, fait de ses souvenirs un joyau littéraire et historique.

Dans “Fantômes et Vivants”, premier volume de ses mémoires, Daudet transforme chaque rencontre en une scène de théâtre.
Il confie : «chaque homme est pour moi un récit vivant, une intrigue qui se tisse sous mes yeux.»
Cette ambition – faire de l’observation un art – le distingue comme un chroniqueur d’exception.
Proust, fasciné par son style, loue son «génie de l’image», notant qu’il «sculpte avec des mots ce que d’autres ne font qu’effleurer».

La plume de Léon Daudet s’enflamme lorsqu’il s’agit de défendre ses convictions.
Son ardeur démontre un attachement indéfectible à des valeurs qu’il porte sans mollesse ni compromis.

L’Action française : une croisade pour la monarchie et la nation.
Converti au monarchisme après sa rencontre avec le duc d’Orléans en 1904, Daudet devient une figure centrale de l’Action française, qu’il cofonde en 1908 avec Charles Maurras, Henri Vaugeois et Maurice Pujo.

Ce mouvement, ancré dans un nationalisme intégral et clérical, prône le retour de la monarchie comme rempart contre une République jugée décadente et gangrénée par le parlementarisme.

Dans ses articles pour le journal “L’Action française”, Daudet dénonce :
«La République est une mécanique rouillée qui broie les énergies et dilue l’âme nationale.
Le roi, lui, incarne la continuité d’un peuple.»

Ce rejet s’enracine dans une rupture personnelle : son divorce avec Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, en 1895, marque son éloignement du milieu républicain incarné par son beau-père, Édouard Lockroy.
S’il conserve une estime personnelle pour Lockroy, il condamne sans appel le système qu’il représente.

Dans “Salons et journaux” (1917), il écrit : «La République est un théâtre d’ombres où les médiocres se disputent des strapontins, tandis que la nation s’épuise.»
Cette vision d’une France en déclin, minée par le collectivisme, les luttes partisanes et une bureaucratie étouffante, alimente son combat pour une restauration monarchique.

Daudet s’oppose avec une vigueur sans faille au socialisme et au communisme, qu’il accuse de réduire l’homme à une «machine sans âme».
Dans “Flammes” (1930), il attaque Marx et Lénine : «Leur doctrine est une prison mentale qui enchaîne l’esprit et étouffe la liberté intérieure.»

Cette liberté, qu’il chérit, s’ancre dans une identité chrétienne, où la charité surpasse la fraternité révolutionnaire, qu’il juge être «une haine masquée par des slogans d’égalité».
Cette formule illustre son talent pour des aphorismes, marquant les esprits et secouant les consciences.

Une vision chrétienne et sa lecture des élites au pouvoir.
L’accusation d’antisémitisme dont Daudet fait l’objet, souvent brandie pour le disqualifier, illustre une forme d’inversion accusatoire, où l’étiquette sert de prétexte pour discréditer son message sans en débattre le fond.
Influencé par Édouard Drumont et son ouvrage “La France juive” (1886), Daudet adopte dès les années 1880 une rhétorique qui voit dans l’influence juive une menace pour l’unité nationale.

Cette posture, ancrée dans le contexte historique de son époque et marquée par une vision chrétienne traditionaliste, ne peut être pleinement saisie sans une analyse approfondie des influences, des tensions culturelles et des textes sacrés qui l’ont façonnée.
Ses détracteurs, en le condamnant sans nuance, négligent souvent une étude approfondie des Évangiles, préférant les raccourcis à une réflexion rigoureuse.

Daudet, profondément attaché à une conception chrétienne de la société, voyait dans le Christ un modèle de résistance face aux pouvoirs temporels qui s’éloignent de la vérité spirituelle.

Dans les Évangiles, notamment dans Jean 2:13-16 ou Matthieu 21:12-13, le Christ chasse les marchands du Temple, dénonçant ceux qui transforment un lieu sacré en «une maison de commerce».
Daudet interprétait ces passages comme une critique des élites religieuses – pharisiens, sadducéens et responsables du Temple – qui cherchaient à maintenir un contrôle narratif sur le peuple juif, refusant le message d’amour et d’acceptation de Dieu prôné par Jésus.
Ces élites, selon lui, privilégient leur autorité, leurs traditions rigides et leurs intérêts matériels au détriment de la charité et de l’ouverture spirituelle incarnées par le Christ.

Daudet transpose cette vision évangélique à la France de son époque, voyant dans certaines élites – y compris juives, qu’il juge dominantes dans les sphères financières et politiques – une menace analogue à celle que le Christ dénonce : une emprise matérielle et mercantile sur les valeurs spirituelles et culturelles.
Pour lui, ces élites modernes, comme celles de l’époque de Jésus, cherchent à contrôler le narratif social et politique, étouffant l’idéal chrétien de charité et de justice.

Il écrit dans “Flammes” : «Le Christ nous a appris à aimer, mais aussi à combattre l’injustice et la corruption, d’où qu’elles viennent.
Le christianisme a donné à l’homme la charité, qui est amour ; la Révolution n’a offert que la fraternité, qui est contrainte.» Cette dualité – amour et combat – est au cœur de sa pensée.

L’accusation d’antisémitisme est une arme utilisée pour détourner l’attention de ses critiques du matérialisme et de la corruption, évitant un débat de fond sur les valeurs qu’il défend.
S’appuyant sur une exégèse traditionaliste des Évangiles, il voit dans la résistance du Christ aux élites religieuses un modèle pour son propre combat contre les pouvoirs modernes qu’il juge corrompus.

Ce discours s’inscrit dans un rejet plus large de la modernité, qu’il qualifie de «stupide XIXe siècle».
Daudet dénonce l’industrialisation, l’uniformisation culturelle et les idéologies collectivistes, qu’il associe à une érosion des valeurs chrétiennes et traditionnelles.

S’il partage la perspective alarmiste de Drumont, il loue chez ce dernier un «génie» pour avoir su «lire les courants profonds de la société».
Cette vision traduit son refus de la complaisance intellectuelle et son désir de réveiller les consciences, même par des moyens qui, aujourd’hui, suscitent débat.

Un critique littéraire audacieux : l’art comme miroir de l’âme.
Daudet brille comme un critique littéraire d’une rare audace.
Dans les colonnes de “L’Action française” et de “Candide”, il défend des auteurs novateurs comme Marcel Proust et Louis-Ferdinand Céline, dont les styles audacieux contrastent avec les canons classiques prônés par Maurras.

À propos de Proust, il écrit : «Son œuvre est une cathédrale de mots, où chaque phrase s’élève comme une arche vers l’éternel.» Cette admiration sincère et précoce témoigne d’un flair littéraire exceptionnel, qui le distingue de ses pairs plus rigides.

Son recueil “Écrivains et artistes” (1927-1929, 8 volumes) explore avec une érudition passionnée des figures comme Shakespeare, Rabelais, Molière, Baudelaire, Beethoven ou Monet.
À propos de Shakespeare, il note : «Son génie réside dans sa capacité à faire parler l’humanité dans un seul vers, comme si le monde entier y était contenu.»

Cette célébration de la littérature comme miroir de l’âme humaine révèle une facette universelle de Daudet, loin des querelles partisanes.

Kléber Haedens loue sa «haine talentueuse», un style critique oscillant entre portraits cinglants et éloges nuancés.
Dans “Les Idées en marche”, il affirme : «La critique est un scalpel, non un couperet : elle dissèque pour révéler la vérité, non pour détruire.»

Daudet excelle également dans l’art du portrait littéraire, mêlant souvenirs personnels et analyses esthétiques.
Ses jugements sont essentiels, comme ceux sur Céline, qu’il perçoit comme une révolte contre l’académisme.
Cette rare indépendance d’esprit souligne la complexité d’un homme qui reste un amoureux de la littérature et de l’art.

Un esthète gastronome : l’amour des plaisirs simples.
Moins connue, la passion de Daudet pour la gastronomie révèle une facette plus légère, mais tout aussi éloquente, de sa personnalité.

Dans “À boire et à manger” (1927), il célèbre les plaisirs de la table avec une verve savoureuse, fustigeant la cuisine standardisée des hôtels : «Leurs sauces sentaient la colle morte, et leur vin était une insulte à la vigne.»
À l’inverse, il exalte des plats simples comme le pot-au-feu, le décrivant comme «une symphonie rustique où chaque légume joue sa partition».
Cette sensibilité, héritée de son père, reflète son attachement à une France traditionnelle, où la culture, les sens et l’art de vivre s’entrelacent dans une harmonie vivante.

Son héritage.
Léon Daudet est un lion dans l’arène intellectuelle de son temps.
Comme il l’écrivait dans “Souvenirs” : «La vie est un théâtre où l’on est à la fois acteur et spectateur, jouant sa partition avec ferveur.»
Daudet fut les deux, avec une intensité rare, laissant un héritage prolifique.

Ses mémoires, comparées à celles de Saint-Simon, sont une source inestimable pour comprendre et protéger la France Éternelle.

Réévaluation du 14 juillet : un symbole controversé sous la lumière des Illuminés.

Le 14 juillet 2025, la France célèbre officiellement la prise de la Bastille, événement érigé en fête nationale depuis 1880 sous la IIIe République.
Considérée comme le symbole de la chute de la « tyrannie » de l’Ancien Régime, cette date est pourtant loin de faire l’unanimité.

Le tweet de @SaintMontjoie, citant Jacques Cathelineau en 1793 – « Ils tremblent devant l’ardeur de notre foi.
Ils savent que c’est notre arme la plus redoutable » – résonne comme un rappel des tensions idéologiques et spirituelles qui entourent cet événement.

En s’appuyant sur les analyses historiques, ainsi que sur les thèses d’Alain Pascal dans son ouvrage “La Révolution des Illuminés”, cet article explore les controverses du 14 juillet, questionnant sa légitimité comme fête nationale et proposant une réflexion sur une alternative plus unificatrice.

La prise de la Bastille : un mythe déconstruit.
Construite au XIVe siècle dans le faubourg Saint-Antoine à Paris, la Bastille, ancienne forteresse devenue prison d’État, était en 1789 un symbole ambivalent.
Le 14 juillet, elle ne comptait que sept prisonniers : deux fous (Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte dit chevalier de Whyte de Malleville), un noble, le comte de Solages, incarcéré à la demande de sa famille, et quatre faussaires.
Comme l’écrit l’historienne Arlette Farge, la Bastille était « quasi vide sans doute, mais surchargée : surchargée de la longue histoire entretenue entre la monarchie et sa justice ».
Ce maigre effectif contraste avec l’image d’une prison oppressive, soigneusement entretenue par la propagande révolutionnaire pour justifier l’assaut.

L’événement lui-même, impliquant entre 600 et 1000 émeutiers face à une garnison de 82 invalides et 32 soldats, fut moins une « prise » héroïque qu’une entrée autorisée.
Le gouverneur Bernard de Launay, après négociations, ouvrit les portes vers 17 heures, après avoir même convié une délégation à déjeuner plus tôt dans la journée.
François-René de Chateaubriand, témoin oculaire, décrit dans ses “Mémoires d’outre-tombe” une scène chaotique : «Des ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes (…) On se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius».
La symbolique l’emporta sur les faits : la prise de la Bastille devint un mythe fondateur de la Révolution, destiné à marquer les esprits plus qu’à refléter la réalité.

Les Illuminés et l’arrière-plan ésotérique de la Révolution.
Dans “La Révolution des Illuminés”, Alain Pascal propose une lecture alternative de la Révolution française, la replaçant dans un contexte ésotérique et idéologique.

Selon lui, la Révolution ne fut pas un simple soulèvement populaire contre une monarchie oppressante, mais le fruit d’une conspiration orchestrée par des sociétés secrètes, notamment les Illuminés de Bavière, fondés par Adam Weishaupt en 1776.
Ces groupes, influencés par des idées maçonniques et rationalistes, auraient cherché à renverser l’ordre chrétien et monarchique pour instaurer un nouvel ordre mondial laïc et égalitaire.
Pascal soutient que la prise de la Bastille, loin d’être spontanée, fut un acte savamment mis en scène pour galvaniser les masses et légitimer la destruction de l’Ancien Régime.

Selon Pascal, les Illuminés, en s’appuyant sur des loges maçonniques et des réseaux philosophiques, infiltrèrent les élites intellectuelles et politiques françaises.
Des figures comme Mirabeau, Danton ou encore Robespierre auraient été influencées, consciemment ou non, par ces idées.
La Bastille, en tant que symbole du pouvoir royal, fut choisie pour sa charge émotionnelle, bien plus que pour sa réalité stratégique.
Pascal souligne que l’événement fut amplifié par une propagande habile, transformant une émeute confuse en un acte héroïque.
Cette manipulation des symboles visait à rompre avec la foi catholique, pilier de la France traditionnelle, pour promouvoir un idéal rationaliste et anticlérical.

Une révolution aux conséquences tragiques.
Si la prise de la Bastille est glorifiée comme un acte de libération, les années qui suivirent révèlent une réalité bien plus sombre.
Bernard-Adolphe Granier de Cassagnac, dans son “Histoire du Directoire”, note une ironie cruelle : «La Révolution avait été inaugurée par la prise de la Bastille, cette redoutable prison d’État, qui contenait, le jour où ses portes furent brisées, sept prisonniers. (…) Trois ans plus tard, cette même Révolution possédait quarante-huit-mille sept cent vingt-quatre prisons d’État, renfermant plus de deux cent mille détenus politiques».
La Terreur, avec ses guillotines, ses noyades de Nantes orchestrées par Carrier, et les colonnes infernales de Turreau en Vendée, marqua un paroxysme de violence.

Alain Pascal va plus loin, liant ces atrocités à une volonté délibérée de détruire l’ordre chrétien.
Il évoque les « tanneries humaines » où des chirurgiens comme Pecquel et Langlois utilisaient la peau des victimes pour fabriquer des vêtements, ou encore les fours crématoires improvisés par des généraux comme Amey, qui brûlaient vifs des civils, y compris des femmes et des enfants.
Ces actes, décrits dans le poème de Pierre d’Angles publié sur “Catholiques de France”, rappellent des horreurs comparables à celles des totalitarismes du XXe siècle : «Vous avez, aussi vous, eu vos fours crématoires».
Pascal y voit l’expression d’une idéologie anti-chrétienne, portée par les Illuminés, qui cherchaient à éradiquer la foi catholique, perçue comme un obstacle à leur projet universaliste.

Une fête nationale imposée et contestée.
Le choix du 14 juillet comme fête nationale, officialisé en 1880, est perçu par les traditionalistes comme une instrumentalisation politique.
Le meurtre du gouverneur de Launay, décapité et promené sur une pique, et l’exécution de trois officiers et trois invalides par la foule illustrent une sauvagerie difficilement compatible avec une célébration nationale.
Pour Alain Pascal, cette glorification du 14 juillet s’inscrit dans une réécriture de l’histoire par les vainqueurs républicains, occultant les influences ésotériques et les violences qui marquèrent la Révolution.

En opposition, les traditionalistes proposent le 15 août, fête de l’Assomption, comme véritable fête nationale.
Déjà ancrée dans la tradition catholique depuis des siècles, cette date incarne une France unie par la foi, loin des divisions sanglantes de 1789.
Le poème de Pierre d’Angles, publié sur le site, résume cet esprit : «Je ne fêterai pas votre révolution. On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime. Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes».
Cette vision trouve un écho dans les thèses de Pascal, qui voit dans l’Assomption une célébration de l’ordre divin, en opposition à l’idéologie rationaliste des Illuminés.

La foi comme rempart contre les excès révolutionnaires.
Le tweet de @SaintMontjoie, citant Cathelineau, leader vendéen, met en lumière l’ardeur de la foi comme une force de résistance face aux excès de la Révolution.
En Vendée, les paysans, portés par leur attachement à la monarchie et à l’Église, défièrent les forces républicaines, payant un tribut terrible.
Alain Pascal interprète cette révolte comme une réaction contre l’agenda anticlérical des Illuminés, qui cherchaient à remplacer la foi par une religion civique laïque.
La ferveur vendéenne, qualifiée de «redoutable» par Cathelineau, incarne une alternative spirituelle aux idéaux de 1789, perçus comme une rupture avec l’âme chrétienne de la France.

Une réflexion pour 2025.
En ce 14 juillet 2025, les débats autour de la fête nationale resurgissent avec force. La lecture d’Alain Pascal dans “La Révolution des Illuminés” enrichit la critique traditionaliste en soulignant les influences ésotériques et les manipulations derrière la prise de la Bastille.
Loin d’être un simple soulèvement populaire, cet événement s’inscrirait dans un projet plus vaste de destruction de l’ordre chrétien.
Les violences qui suivirent – guillotine, noyades, tanneries humaines – renforcent cette vision d’une Révolution trahissant ses promesses de liberté.

Face à cette mémoire conflictuelle, la proposition du 15 août comme fête nationale apparaît comme une alternative enracinée dans la tradition et la foi.
Cette date, déjà célébrée comme la principale fête patronale de la France, pourrait réconcilier les Français autour d’une identité commune, loin des divisions héritées de 1789.
Comme l’écrit Pierre d’Angles, «la liberté de croire en un Dieu qui pardonne» pourrait redonner à la France sa «noble vocation».

En conclusion, le 14 juillet, s’il reste un symbole fort pour beaucoup, porte les stigmates d’une histoire manipulée et violente.
Les analyses d’Alain Pascal, combinées aux critiques traditionalistes, invitent à repenser cette commémoration sous un jour plus critique.
L’ardeur de la foi, invoquée par Cathelineau, continue d’interroger la France sur ses choix mémoriels.
Peut-être est-il temps de privilégier une fête qui unit, comme le 15 août, plutôt qu’une date marquée par la division et le sang.
Ce débat, loin d’être clos, appelle à un dialogue entre passé et présent, entre mémoire et réconciliation.