«Le meilleur investissement de ma vie c’est : une chaise de plage.»

Pour expliquer le titre de cet article : quand j’avais 20 ans c’est ce que m’avait dit un ami investisseur français multimillionnaire qui habitait un magnifique triplex face à la plage à Rio de Janeiro.

Il ne m’expliquait pas ce qu’il faisait dans la vie, à part rénover ce triplex et avoir des investisseurs qui faisaient travailler son argent.

Je pensais qu’il se moquait de moi et que c’était une blague mais en fait c’est une jolie parabole.

On passe nous journées à la plage à Rio et louer une chaise de plage tout le temps demande de l’argent (moi je mettais souvent ma serviette à même le sol) et avoir sa chaise longue pliante à soi fait sens. Mais au-delà de cela il voulait signifier pas mal de choses sur sa philosophie de vie et ce n’était pas une blague anodine.

Je l’avais juste connu cette après midi sur la plage et je n’ai pas gardé contact ni son nom car à l’époque la réussite matérielle n’était pas mon objectif (je vivais dans le temple bouddhiste zen soto de Copacabana, Eininji, avec la sangha de Ryotan Tokuda Roshi, dans une ancienne maison au début de la favela de Cantagalo). Si voulez, lisez ici : business et méditation.

Aujourd’hui j’aimerais bien savoir son nom et ce qu’il fait mais peut être que c’est mieux de ne pas le savoir car cela m’a rendu autodidacte, seul Dieu sait. Peut être que je n’aurais pas fait cela : http://investirbresil.fr

La parabole que nous appellerons de chaise longue de plage montre finalement la simplicité, que nous n’avons pas besoin de grand chose. Que le bonheur ne demande pas beaucoup d’argent mais une décision inteligente. Peut être que c’est cela qu’il voulait me dire à l’époque à moi qui était pourtant intéressé par les bien matériels mais trop orgueilleux pour le reconnaître et pour lui demander comment il faisait.

L’humilité de demander, de savoir reconnaître que l’on ne sait pas est un tabou dans notre société où tous voulons briller et apparaître. Mais nous perdons des opportunités de cette façon arrogante et c’est extrêmement dommageable.

On a besoin de très peu en fait. Des fois je me dis que je devrais tout vendre et vivre à la campagne avec des poules dans une maison de bois. Et vivre des fruits et légumes plantés et des oeufs des poules, de la pêche etc. Peut être que je ferais cela à un moment de ma vie qui sait.

Il y a des personnes qui nous disent des choses importantes que l’on ne prend pas au sérieux et d’autres qui nous disent des choses non importantes que l’on prend au sérieux.

L’important c’est nous qui le définissons et qui avançons dans notre vie avec ce que l’on peut.

Par exemple lorsque j’ai rencontré en Australie en 2010 dans un shopping un milliardaire australien qui possédait plusieurs mines et que je l’ai reconnu de magazines et je l’ai abordé en lui demandant comment être milliardaire il m’a dit de persister et que c’était la clé. Peut être cela paraît bateau, cliché, cul-cul la praline, peu profond, et du développement personnel bidon pas cher mais cela faisait sens pour moi. Cela faisait énormément de sens pour que je continue à avoir les forces dans ma lutte journalière épuisante émotionnellement.

L’important c’est que cela raisonne pour nous.

Vision de 2 mondes : SDF/Millionaire

Il y a un moment où l’on se dit avec ces termes lá ou avec d’autres : « Basta ! C’est fini ! Je ne veux plus travailler pour quelqu’un d’autre ! Je ne veux plus travailler pour personne ! Mon temps est à moi, ma vie m’appartient !  »

Mais en vérité personne ne veut être un SDF et personne non plus ne souhaite réellement être un entrepreneur.

Un entrepreneur questionne tout, vraiment tout dans la société.

Études>Diplôme>Employé>Retraite ne fait aucun sens pour l’entrepreneur.

La quête de sens est justement ce qui crée un entrepreneur.

J’ai écrit en titre de cet article « millionaire » car tout le monde souhaite l’être mais je voulais dire entrepreneur à la place car en vérité peu de personnes veulent être entrepreneur. Le courage de tout lâcher, de vivre de façon différente, de tenter de nouvelles expériences et de détruire toute routine nous fait peur car nous sommes tous des habitués à la médiocrité, conscients ou pas. Nous devons « nous battre contre nous-mêmes » pour nous surpasser et ENFIN RÉALISER NOS RÊVES !

Beaucoup d’entrepreneurs, créateurs de start ups sont des « SDF » sans salaire, sans maison souvent hébergés chez des amis ou parents durant de nombreuses années avant que la société ne devienne rentable. Cela prend du temps d’apprendre à s’envoler lorsque durant toute une vie nous avons appris à rechercher la sécurité d’une cage, mais cela vaut la peine autant pour le développement personnel (connaissances, habiletés, gestion des émotions…etc), tout comme pour le développement de notre porte monnaie bien sûr.

En effet, les employés, cadres ou pas, avec stock option ou pas, riches ou pas restent des esclaves, travaillant pour les porte monnaies de quelqu’un d’autre, pour les projets de quelqu’un d’autre, pour les rêves de quelqu’un d’autre, et ceci même si la cage oú il vivent et où ils travaillent est dorée. Ils peuvent même aimer cette cage pensant qu’elle est une sécurité pour ne pas tomber car ils ne savent ou « ne veulent pas » s’envoler et chasser d’eux-mêmes librement.

Mais le pire c’est cela : être esclave de soi-même c’est à dire de ne pas être conscient que l’on n’exploite pas le maximum de ses propres possibilités. Certains patrons sont aussi esclaves d’eux-même car ils sont débordés et n’ont plus de temps pour ce qu’ils avaient défini auparavant comme essentiel.

Mais ceux qui se sentent révoltés par cette situation d’esclave, par le fait de vivre pour un salaire et non pour réaliser ses rêves doivent faire preuve de courage et enfin sauter le pas !

Nos amis employés ne comprennent pas l’entrepreneur cadre qui quitte un jour une multinationale avec plein d’avantages pour créer sa boîte. Et qui un autre jour se retrouve à nouveau avec ses amis employés pour manger ensemble mais ne partage plus du tout les mêmes perspectives, ni les mêmes envies, ni les mêmes points de vue.

sdf 2

L’entrepreneur se sent bien seul et à contre courant du chemin suivi par la majorité, tout comme le SDF seul, abandonné, méprisé, ridiculisé et rejeté.

Mais si vous êtes un bon entrepreneur vous aurez un jour un porte monnaie plus rempli que celui d’un SDF.

Et après avoir été de nombreuses années ridiculisé, abandonné, jalousé, méprisé, vous serez vu comme un génie et un visionnaire…